Episodes de la vie quotidienne de la Famille de Clairambault

--Margaux_de_clairambault

Mais j'a cré confiance en tata. Mais l'est pas au dispensé sauf le jour. Alors c'est quoi le cruc quo tu veux faire avec moi, que t'avais dit chez tata ?

Avec la question que Margaux s'apprête à poser c'est quitte ou double. Soit Camille se met à pleurer, soit elle répond calmement et elles pourront passer à autre chose.

Saurais-tu me raconter ton plus beau souvenir avec ta maman ?

C'est pas un bourreau d'enfants ma Margaux ! Qu'est-ce que vous avez cru qu'elle demanderait ?

Voudrais-tu essayer d'y penser très fort avant de t'endormir ? Je suis sûre que comme ça ta maman qui veille sur toi d'où elle est comprendra et te protègera. Et si malgré tout, les cauchemars viennent encore t'embêter, Duncan ou moi serons toujours là pour te réconforter et te rassurer.

Sinon, j'crois qu'on est mal pour Monpote parce que si moi je sais qui c'est ma pauvre Margaux n'en a aucune idée () !

Proposer c'est quand je te dis plusieurs choses à faire et que c'est toi qui choisis. Tu veux voir Monpote ? Réflexion intense de la muse, la seule fois ou Margaux est venue à Bourbourg, elle et Duncan ont visité les écuries... Est-ce que Monpote serait un cheval ? Mais moi je ne connais pas ce Monpote, veux-tu bien me le présenter ?
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Camille_agathe

Ah ben vu comme ça, je serai bien taquine de la faire pleurer et de bloquer tout le rp... allez, chuis pas chienne, on va dire qu'elle pleure pas. Quoique.. ça m'éviterait d'avoir à inventer son meilleur souvenir avec sa mère. Tentant !

Mais mon chocomar c'est que elle s'en va...

Que vois-je..? Serait-ce un début de larme...? Arf, elle a pensé à tout la Margaux, elle lui assure qu'ils seront là pour la rassurer. Du coup j'ai pu le choix, Camille fronce les sourcils, refléchit, puis indique son front.

Ok-ay... C'est quand maman elle mo fait un bisou là, et après avec son pouce elle dessine la croix de Harry dessus et après jo dors.

Si toi tu mo lo fais le soir, comme ça jo me rappelle mieux. Okay ?

Hop, balle dans le camp de Margaux, si elle accepte on passe à autre chose. Marrant ce ping-pong ! Mais passons à Monpote.

C'est chouette, proposer ! C'est chouette que je choisis.... grand sourire ravi. C'est un bébé choval, Monpote. Mon Duncan il a dit jo po leur donner leur nom. C'est mon préféré. On va lo voir sitoplé ? Et pendant que on le voit, que tu mo propose, cossa jo choisis !

T'as oublié un truc Camille.

Sitoplé ?

Mieux.

--Margaux_de_clairambault

Difficile de ne pas être émue par la réponse de la fillette. Elle sait, même si pour elle bien du temps à passé depuis, ce que cela fait de perdre un parent, une mère, un père. Et la pauvre, elle ne se rend certainement pas compte encore que les choses seront ainsi tout au long de sa vie… et surtout au jour de ses noces et probablement le jour ou elle-même aura des enfants.

Sourire qui se dessine. Si cela t’aide à mieux te rappeler alors oui je le ferais, c’est promis.

C'est chouette, proposer ! C'est chouette que je choisis.... grand sourire ravi. C'est un bébé choval, Monpote. Mon Duncan il a dit jo po leur donner leur nom. C'est mon préféré. On va lo voir sitoplé ? Et pendant que on le voit, que tu mo propose, cossa jo choisis ! … Sitoplé ?

C’est impressionnant la vitesse à laquelle les enfants passent du rire aux larmes et du sérieux à la joie. Vous l’aurez compris, Margaux est pas franchement habituée à côtoyer des enfants ! Elle est donc déroutée et surprise de ces changements soudain mais toujours partante.

Tu me présenteras à Monpote, j’y tiens ! dit-elle en souriant. Et si tu es très courageuse et surtout très calme, je me présenterais Aïtor.

Les voilà donc parties sur le chemin des écuries et tout en marchant, Margaux explique à Camille se qu’elles pourraient faire après.

Les terres de Duncan sont grandes tu sais, il n’y a pas que le Château mais aussi des champs et des bois autour. Nous pourrions faire une balade ensemble et si tu préfères attendre que Duncan soit avec nous, alors nous pourrions installer deux chevalets dehors et peindre. As-tu déjà dessiné ou fait de la peinture ?

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Camille_agathe

Margaux promet, Camille est ravie.

Pis après y a le petit déj. Z'aviez oublié hein ? C'est ma faute je vous embrouille avec mes conversations à deux temps. Donc petit déj, propositions chouettes, ventre plein, la gamine change d'humeur. Mais Margaux a raison, elle peut changer d'humeur très vite, bouffe ou pas bouffe, et je m'en vais vous le prouver immédiatement :

Tu me présenteras à Monpote, j’y tiens !
Yay ! bras levés en signe de joie intense.
Et si tu es très courageuse et surtout très calme, je te présenterais Aïtor.
Ah. Jo suis cré calme. Ok-ay. Bras immédiatement baissés, dos droit comme un i, voix aussi posée que possible.

Et voilà comment on prouve que Margaux a toujours raison, même quand son LJD oublie le petit déj. En chemin pour les écuries, la gosse marche le plus posément possible. Elle sait pas qui est Aïtor, mais si faut etre sage et courageuse pour le voir, elle peut le faire.

Nous pourrions faire une ballade ensemble et si tu préfères attendre que Duncan soit avec nous, alors nous pourrions installer deux chevalets dehors et peindre. As-tu déjà dessiné ou fait de la peinture ?

Dilemme. La peinture elle sait pas ce que c'est, et voir le domaine ça la tente à fond... Attendre Duncan aussi. Arf. Margaux attend une réponse, la petite plisse le nez puis la regarde avec incertitude.

Si que Duncan il est pas crite que on l'attend pas, alors jo voudra bien voir ta maison et tout autour. Sitoplé. Et to montrer Monpote. Et dire bonjour à Aïtor... jo suis sage, rogarde.

--Margaux_de_clairambault

Difficile de conserver son sérieux quand se trouve face à vous une fillette très enthousiaste mais qui pour obtenir une permission le masque de son mieux.

Un bon point pour Camille, elle l'écoute, note Margaux. Non non elle n'est pas en train de se satisfaire d'avoir de l'autorité sur une gosse de 4 ans j'vous l'jure. C'est juste que ben... quand on connait le fameux Aïtor, on sait qu'il faut y aller avec des pincettes. L'est pas commode avec tout l'monde l'étalon !

Si que Duncan il est pas crite que on l'attend pas, alors jo voudra bien voir ta maison et tout autour. Sitoplé. Et to montrer Monpote. Et dire bonjour à Aïtor... jo suis sage, rogarde.

Margaux acquiesse, je ne pense pas qu'il sera triste. Tu verras, le domaine est assez grand pour que nous puissions nous promener avec lui plus tard. Elle sourit, je vois ça oui ! C'est parfait !

Une fois dans les écuries Margaux n'hésite pas longtemps, elle se doute que la capacité d'un enfant de cet âge à rester calme n'est pas illimitée et elle ne veut pas non plus la brimer ni risquer de l'effrayer ou de la blesser involontairement. C'est ainsi qu'elle se dirige directement vers le box Aïtor.

Bonjour mon beau, tiens voilà pour toi, dit elle à voix basse en lui tendant une des pommes récupérées en cuisine. L'étalon passe la tête par l'ouverture et se saisit de la gourmandise. Margaux se retourne alors vers Camille et lui explique toujours à voix basse : Lui c'est Aïtor, mon cheval, c'est un étalon tu sais ce que ça veut dire ? Ça veut dire que... c'est un monsieur cheval. Il appartenait à mon père et aujourd'hui, il est à moi. Il faut faire encore plus doucement avec lui qu'avec les autres parce qu'il ne fait pas confiance aux hommes et aux femmes comme nous. Je pense qu'il a du être maltraité il y a longtemps. Les animaux n'oublient jamais. Mais une fois qu'il nous laisse approcher, c'est le meilleur compagnon qui soit.

Camille_agathe

Etalon... Stallion ? Elle hoche la tête à Margaux et lui chuchote.

C'est comme les taureaux, sont plusse nervous que les boeufs. Le pauvre, un méchant lui a donné la fessée.

L'enfant approche tout doucement de la tête du cheval qui dépasse, mains dans le dos. Elle penche la tête de côté, observe l'animal un moment et puis lui chuchote comme les nonnes à l'heure de la prière. Elle est forte pour chuchoter, Camille. Au couvent ça chuchotait beaucoup.

Jour Aitor, moi chuis Camille, j'a cacran. Tu sais moi je te donnerai jamais jamais de fessée, que des carottes. D'abord jo suis la coupine à Margaux. Margaux elle est gentille, alors les coupines de Margaux aussi. Tu vois ?

--Margaux_de_clairambault

Etalon... Stallion ?
C'est comme les taureaux, sont plusse nervous que les boeufs. Le pauvre, un méchant lui a donné la fessée.

Margaux hoche la tête. Impossible de raconter toute l'histoire à cette jeune enfant sans lui donner plus de cauchemars. Les jours de cet étalon n'ont pas toujours été roses. Il avait été recueilli par son père, grand amateur de chevaux, qui avait su voir la fierté blessée d'Aïtor. Avec patience et douceur, l'étalon montra à nouveau le meilleur de lui même. Son père fut le seul à pouvoir l'approcher pendant longtemps et ce jusqu'au jour de son décès. Reconnu-t-il la personnalité paternelle en celle de Margaux ou le chagrin éprouvé ? Elle ne saurait jamais. C’était-elle à présent qu’il laissait approcher et que se soit avec l’un ou l’autre des deux parents il avait connu maintes batailles.

Pensées qui cessent et attention au sommet quand la fillette s’approche de la tête de l’animal.

Jour Aitor, moi chuis Camille, j'a cacran. Tu sais moi je te donnerai jamais jamais de fessée, que des carottes. D'abord jo suis la coupine à Margaux. Margaux elle est gentille, alors les coupines de Margaux aussi. Tu vois ?

Le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle sait s’y prendre avec les animaux... Bon nombre de jeunes palefreniers ont appris le calme et la douceur avec l’étalon, à coup de morsures et de pieds écrasés ! Margaux les prévenait à chaque fois de se montrer calmes et prudents. Ils devaient prendre ces avertissements pour des craintes de bonnes femmes ou comme l’expression d’un doute quant à leur capacité à bien faire leur travail… car très peu d’entre eux étaient indemnes à son retour.

Margaux avait alors fait seller une jument et avait, pendant ce temps, fait connaissance avec Monpote, un poulain très mignon dont Camille prenait grand soin.
Une idée germa alors dans son esprit mais elle voulait d’abord en parler avec son époux.

Puis, elles partirent en balade comme il avait été dit pour découvrir le domaine de Bourbourg et revinrent échevelées mais les joues rosées ravies de leur journée au grand air. Et quel meilleur accueil que celui d'un homme parfait, d'un époux avec qui partager ces moments ?
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--Duncan_de_clairambault

Tout juste mariés Margaux et Duncan étaient mis à l’épreuve. S’occuper d’une petite fille qui n’est pas la sienne ne ressemble pas à une épreuve et pourtant, pour un jeune couple, désireux d’enfanter, c’est le moyen de tester ses capacités à être de bons parents.

Bon, ce n’est pas non plus comme si on leur avait imposé. Ils avaient accepté avec plaisir la venue de la tornade à Bourbourg. La demoiselle n’était pas une inconnue et avait une fâcheuse tendance à se faire aimer.

C’est donc une épouse et une jeune fille endormie que Duncan avait quittées tôt ce jour. Premier jour à Bourbourg pour Camille et il ne serait pas là à son réveil. Oh, il n’en était pas triste, il savait que Margaux s’en occuperait bien et qu’elles n’auraient sûrement pas le temps de s’ennuyer mais bon, qu’allait penser la gamine si son héros blond n’était pas là à son réveil ?
La vie n’est pas un long fleuve tranquille où chacun fait ce qu’il veut et comme il le veut, chacun a ses obligations et celles de Duncan l’obligeaient à partir tôt le matin.

Trêve d’apitoiement, journée de travail banale dans la vie du Seigneur, distribution de Laisser Passer, sauts entre conseil et parlement, petit tour en place de Bruges afin de compter les points, arbitrage de combat entre certains maréchaux etc etc…

L’heure du retour était arrivée, Mylady au petit galop pour se détendre de cette journée ou, le cavalier, comme la jument, n’avaient pas trop usés leurs muscles.
Arrivé au Château, il fut surpris de ne pas voir une tête brune accompagnée d’un Blanche Blonde dans le coin. Il se renseigna auprès des domestiques qui lui firent un petit résumé de la journée et l’informa qu’elles étaient en balade dans le domaine.

Duncan fit préparer une collation pour leur retour avant de s’installer dans son bureau, reprenant quelques dossiers en les attendant.
Prévenu qu’elles seraient bientôt là, il sortit pour les accueillir. Sourire aux lèvres, une main tendue à son épouse, l’autre relevant le menton de Camille.

Comment vont mon épouse et ma jeune invitée ?

Camille_agathe

L'après midi a été gé-niale. Comment ça vous me croyez pas sur parole ? Bon ok j'inven.... je raconte.

Elles sont allées voir Monpote et les autres poulains, Aïtor l'a même pas mordu et y parait qu'il mord tout le monde même que d'abord, pis ensuite elles sont allées voir les fermes du domaine, pis les champs, et puis elles ont joué à cache-cache et Margaux l'a même pas grondée d'être ressortie des fourrés avec des brindilles plein les cheveux !

Alors, elle était pas belle ma journée ?

Quand elles rentrent, toutes rosies et sales, qui qui les attend devant la grande porte ? Le héros blond, tout propre - lui- et souriant. Il lève le menton de Camille et lui sourit, tout en tendant la main à Margaux. Ouais ben j'y passe devant, na. J'y ai laissé sa chance

Camille plonge tête la première, destination les jambes de Duncan, et les serre trop super fort. Eh ouais, son tonton lui manque, que voulez vous, un peu de tendresse masculine et ça ira mieux. Sa tata aussi mais avec Margaux constamment à ses cotés aujourd'hui elle a eu moins l'occasion de le ressentir faut croire.

Elle relève le nez et regarde Duncan qui regarde Margaux. Comme tous les orphelins ( enfin j'imagine) c'est un tableau dont elle ne se lasse pas, que ce soit Mélusine et Saian ou ces deux là. Ca ressemble à des parents, quoi.

Jo va BIEN Duncan ! Passaque même que si tonton et tata sont pas là et quo cé crite, ben d'abord Margaux elle m'a fait ma coilette, pis même que elle m'a donné mon manger et pis qu'elle m'a proposé des crucs pis moi j'a choisi ! Et pis même que j'a vu Aitor et il m'a pas mordu passaque j'a eté toute cré cal-meuh !!! Et pis on a joué à so cacher ! Oui ! et pis j'a monté avec Margaux sur sa cheval dame, et j'a pas cro bougé comme tu as dit, alors j'a pas tombé ! T'es fier do moi ?

Ah, une gamine les yeux pleins d'étoiles, si c'est pas mignon. Ceux qui trouvent pas ça mignon sont des détesteurs de nenfants. Nous ne voyons pas d'autre explication, comme disaient Eric et Ramsy.

--Duncan_de_clairambault

Étrange vision pour le jeune marié. L'instant c'était figé, son épouse à ses côtés et Camille...il se vit en père à ce moment là.
Bien entendu, il y avait déjà songé mais jamais il n'avait ressenti cette sensation qui renforçait son instinct protecteur et son désirs de donner à cette enfant ce qui lui serait nécessaire pour affronter l'avenir.

Il fut sortit de ses visions par le débit de parole de Camille. Il ne fallait pas penser à autre chose lorsqu'on l'écoutait sous peine d'en entendre que la moitié.

Oui, je suis très fier de toi, Camille.
Il posa un genou à terre pour se mettre à hauteur
Puisque tu as été une petite fille sage, que dirais tu d'une petite collation avec un grand verre de lait chaud ?
Il se releva et sourit à Margaux.
Et je suis certain qu'elle ne doit pas être la seule à avoir faim.

Sa Blanche épouse d'un côté, Camille dans les bras, il les emmena en espérant que tout était prêt.

--Margaux_de_clairambault

Si si gé-niale on vous dit, cette après midi ! Si on est deux à le dire, z’allez bien nous croire non ?

Existe-t-il un meilleur accueil qu’un époux tendre et attentionné, un sourire et une main tendue vers elle ? Cela n’existe assurément pas pour la muse.

Comment vont mon épouse et ma jeune invitée ?

Jo va BIEN Duncan ! Passaque même que si tonton et tata sont pas là et quo cé crite, ben d'abord Margaux elle m'a fait ma coilette, pis même que elle m'a donné mon manger et pis qu'elle m'a proposé des crucs pis moi j'a choisi ! Et pis même que j'a vu Aitor et il m'a pas mordu passaque j'a eté toute cré cal-meuh !!! Et pis on a joué à so cacher ! Oui ! et pis j'a monté avec Margaux sur sa cheval dame, et j'a pas cro bougé comme tu as dit, alors j'a pas tombé ! T'es fier do moi ?

Difficile de ne pas sourire face à ce récit rapide mais très complet et surtout enthousiaste de la jeune Camille. Ces quelques mots réchauffèrent son cœur incertain... Elle avait passé une bonne journée.

Le manque de confiance en elle voilà le travers de notre muse. Personne n'est parfait, sauf Duncan qui est l'exception, et vous vous doutiez bien qu'elle ne l'était pas non plus... enfin là n'est pas son seul défaut bien évidemment mais vous découvrirez les autres bien assez tôt !

Sa main caresse doucement les contours de la mâchoire de Duncan. Son regard en dit long. Elle va bien, il lui a manqué... il leur a manqué en réalité, elle l'aime tant. Tout est dit.

Comment va mon cher époux ? Comment s'est passée votre journée ?

Duncan se baisse alors à hauteur de Camille, qu'ils sont beaux ainsi. Margaux ne saurait se lasser d'un tel tableau... Elle ne saurait également remercier suffisamment Camille car quand certaines femmes se demandent si leur futur ou leur époux voudra un jour avoir des enfants, s'il fera un bon père ? Elle a déjà toutes ces réponses ! Elle aperçoit même parfois l'ombre du père fantastique que Duncan fera un jour pour leurs enfants.

Oui, je suis très fier de toi, Camille. Puisque tu as été une petite fille sage, que dirais tu d'une petite collation avec un grand verre de lait chaud ? Et je suis certain qu'elle ne doit pas être la seule à avoir faim.

Le sourire est taquin, il a visé juste car cette journée à creusé l'appétit des deux exploratrices de Bourbourg. Ils rentrèrent donc et s'installèrent dans une pièce à l'atmosphère plus chaude, meublée d'une table emplie de mets qu'ils dégustèrent en bavardant. C'est alors qu'on vint leur porter un courrier un courrier sur lequel figurait le prénom de Camille.

Avait-elle déjà reçu du courrier ? Une personne lui avait-elle déjà écrit ? Margaux se souvint de la première lettre qui lui avait été adressée étant enfant. Sa mère en avait fait un moment important par le simple fait de la laisser tenir quelques instants ce morceau de vélin qu'elle était alors bien incapable de lire. Margaux hésita, puis se leva bien déterminée à faire en sorte que ce moment prenne toute son ampleur dans la vie de Camille... Les lettres, les mots doux sont autant de preuves d'attention et d'affection indispensables à cet age !

Camille, cette lettre est pour toi.

Après ces quelques mots, elle revint auprès de Duncan pour observer la réaction de la fillette.
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Camille_agathe

Camille regarde le pli, bouche ouverte.

Ouah, une vraie de vraie lettre avec du rouge et tout ! C'est tonton et tata ! Z"ont proumis de me crire, alors c'est eux c'est eux !

Comment ça faut vous traduire ce que c'est que le rouge ? Pfff. Le scel en cire, quoi ! Elle tire dessus avec impatience, en déchire un petit bout, se mord la lèvre et regarde Margaux d'un air coupable. Mais la blonde blanche l'encourage du regard au lieu de la gronder. Elle réessaie plus doucement, et finit par ouvrir le pli sans trop de dégats.

Une fois ouvert, elle comprend rien à ce qu'il y a dedans, logique. Mais ça l'empeche pas d'être décue. P'tet qu'elle s'imaginait que comme la lettre etait pour elle, elle comprendrait tout par magie magique. Elle tend le pli dans la direction générale des adultes. Le premier qui a le temps la prend, comme ça ( z'avez chacun une copie IG)

Ca dit quoi sitoplé ?

--Margaux_de_clairambault

La bouche ouverte et surtout des étoiles dans les yeux, la fillette ne lâche pas du regard ce trésor.

Ouah, une vraie de vraie lettre avec du rouge et tout ! C'est tonton et tata ! Z"ont proumis de me crire, alors c'est eux c'est eux !

Assise auprès de Duncan, les doigts entrelacés, un sourire se dessine sur les lèvres de la blonde. Il faudra qu'elle songe à créer un petit coffre à trésor pour cette demoiselle qui ne manquera pas de le garnir rapidement de lettre et d'objets de toutes sortes.

Ca dit quoi sitoplé ?

La Muse prend délicatement la lettre tendue et prend la petite sur ces genoux pour qu'elle puisse voir sa lettre tandis qu'elle entame la lecture à haute voix.

Ma petite Camille,

J'espère que tu vas bien et que tu t'es bien intégrée chez Duncan et Margaux.

Chez nous, rien de neuf. Nous errons a travers l'Artois, la région de ta maman. Calais est bien morte en ce moment, mais Azincourt est plus vivante.

Nous avons rencontré le nouveau Comte de cette province. Il semblerait qu'un mouvement indépendantiste agite les rumeurs publiques ces derniers temps.

Enfin, j'imagine que le sujet ne te passionne pas. Mélusine et moi allons bien, même si le voyage est fatiguant, voici des jours que nous marchons en ne nous reposant que pour manger et dormir. Nous voyageons de nuit dans un souci de discrétion et de romantisme.

Un jour j'espère que tu pourras toi aussi profiter des longues balades au clair de lune. En attendant, sois bien sage, et donne nous de tes nouvelles.

Je t'embrasse (et Mel y joint des bisous au miel).
A bientôt,
Saian.

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Camille_agathe

Je vous mets toutes les interventions en vrac, à vous d'imaginer le nombre de fois ou Margaux a du interrompre sa lecture...

C'est quoi un "tégré" ? Il a des mots trop pliqués des fois tonton. Oh ! il est dans le pays de maman ! C'est quoi un dépendantiste ? Calais elle a pas mourru en vrai, dis ? Ah non tonton, faut quo tu te reposes plusse sinon tu vas mourru !

Après la lecture, Camille demande très pouliment, avec force "sitoplé" et "tout do suite" qu'on sorte l'encrier et la plume pour répondre à tonton. Mais il est tard, elle baille, et elle a beau être en colère que sa bouche lui dise de dormir alors que sa tête veut répondre à tonton, elle obéit sans trop broncher à ses guardiens et se laisse mettre au lit, non sans avoir réclamé un bisou de chacun.

Quelques jours plus tard (*)

Plusieurs jours que Duncan et Margaux sont très occupés et rentrent si tard ( enfin pour une enfant) qu'apres diner la gamine s'endort dans leurs bras sans une chance de reclamer qu'on écrive une réponse. Mais aujourd'hui, coup de bol, elle a les deux rien que pour elle en pleine journée. On s'installe donc et Camille, qui a tourné la lettre dans sa tete tout ce temps là, offre une explostion d'informations.

Dis-y qui s'repose ! Dis-y qui mo manque ! Dis-y merci à tata pour les bisous au miel ! Dis-y bonjour à la lune....

Alors qu'elle est penchée sur la lettre que Margaux rédige, langue tirée comme si c'etait elle qui faisait l'effort, un serviteur entre et annonce l'arrivée d'une seconde lettre pour Camille, par pigeon express cette fois Camille saute littéralement de joie, et manque de renverser l'encrier.

Elle la tend à Duncan cette fois, et écoute, pouce dans sa bouche, la voix grave et berçante de son héros blond lui lire les nouvelles de tata. On aurait du inverser, maintenant que j'y pense. Les paroles de Saian dans la bouche de Margaux et celles de Melusine dans la bouche de Duncan, ça fait rire la gamine.

Ma p'tite tornade,

Comment vas-tu ? Comment se passe la vie à Bourbourg ? Va falloir que tu me raconte tout ça quand je rentrerai ! j'ai hâte de te revoir et de te serrer à nouveau dans mes bras !!

Connaissant Margaux je pense que tu dois être heureuse avec eux et choyée surtout. Puis c'est pas tous les jours qu'une petite fille va vivre quelques jours dans l'château d'un beau seigneur blond. Duncan t'as-t-il montré ses chevaux ? Et l'étendue de son domaine ? Margaux t'as-t-elle appris un peu à te servir de ton épée ? Si non va absolument que tu lui demande c'est une grande guerrière tu sais ; bien plus grande et aguerrie que moi quand à Duncan j'en parle même pas il est chef dans une armée.

Avec tonton nous avons retrouvé les Dames Blanches. Ça m'amuse beaucoup de le voir camper avec toutes ces femmes. Tu le connais il farce et fait le fanfaron mais je pense que ça lui fait bizarre aussi d'être l'un des rares hommes à être admis parmi nous. Il m'a dit qu'il t'avait écrit quand nous avons quitté l'Artois et je crois que tu lui manque même s'il le dit pas trop. Sans doute sent-il combien j'aimerai que tu sois avec nous ici même si c'est pas possible.

Hier j'ai repris mon carnet à dessins et j'ai crayonné un paysage de la campagne autour de la ville où nous sommes. Comme ça je pourrai te montrer les lieux où nous nous sommes arrêtés. J'essayerai de dessiner autant que je le pourrai et peut être même si tu veux que je t'enverrai mes croquis, comme ça tu sauras toujours où nous sommes et tu verras ce que nous voyons.

Et sinon t'enfuis tu toujours en taverne quand personne ne te vois ? As-tu revu Gailen ? Et Achilée ou monsieur Dorable ?

J'ai hâte de recevoir de tes nouvelles. Je t'envoie plein de bisous au miel. A très bientôt ma Tornade, je t'embrasse très très très fort,

Ta tata Mélusine

On froisse la lettre à Saian, illilisible de toutes façons depuis l'arrivée de la seconde lettre : Camille a posé sa main et son genoux dessus en tentant de traverser Margaux pour tendre la missive de Melusine à Duncan.

Camille est un peu rouge de honte quand Melusine lui demande si elle s'échappe toujours pour aller en taverne. Ben ouais, elle a trouvé une nouvelle technique, elle se cache dans le coche quand le cocher va voir son amoureuse à Tournai, ne se montre que quand c'est trop tard pour faire demi tour sans renoncer à voir ladite amoureuse, et du coup peut rester en taverne avec ses copains le temps que le cocher roucoule. Mais ça, elle va pas le dicter à Margaux, sinon on va gronder le cocher. Aïe. Camille serait-elle face à son premier mensonge ? Hum. Par omission alors. Elle va pas répondre à Melusine, et prier Harry pour que ni Margaux ni Duncan ne lui posent directement la question.

Après dictée, la lettre ça donne ça ( j'ai décidé que Margaux a gardé les expressions qu'elle trouvait marrantes ^^) :

Bonjour mon tonton et ma tata chéris,

Tu me manquez beaucoup beaucoup, mais je suis toute tégrée chez Duncan et Margaux, parce que ils sont trop gentils et tout, et le chateau il a des gardes pour proteger des nonnes.

Tonton, fallait pas trop marcher, faut etre sage pour pas mourru avant de rentrer. Tata elle dit que tu farces avec les Blanches, moi je suis un peu jalouse, mais pas trop trop. Bocom et moi on farce un peu tous les deux parceque tu nous manques beaucoup. Je l'appelle mon bocom chéri à cause d'une dame qu'elle disait que je dois pas etre sur ses genoux parce que elle le connait pas, alors moi je m'en fiche et je l'appelle chéri, d'abord. Parce que moi je le connais, d'abord !

Tata, moi aussi je veux tres bras. Mais sois pas crite, parceque Margaux elle a des bras doux aussi pour moi, et toi t'as les bras de Saian, mais en plusse durs. J'a pas enceore appris l'épée, mais c'est pas graffe, j'a vu les chevals, et même que Aitor il m'aime bien, et il aime pas les autres mais moi oui. C'est Duncan il a lu ta lettre pour moi, il est gentil et parfait. Merci pour les dessins, quand tu les envoies dis ? J'a pas revu Gailen, il est avec sa maman peut-être. Mais j'a revu Achilée et Mossieu Dorable plein de fois, et mon prince Skal, que même que maintenant il est le comte à la place de l'autre comte.

Reviendez vite avant que je grandis trop.

Camille Agathe

Je laisse les gardiens raconter leur version, leurs reactions à la lettre que Camille écrit. Pourvu qu'ils soient si touchés par ses compliments qu'ils ne pensent pas à lui demander comment elle s'echappe en taverne...!

Désolée à mes partenaires de jeu, j'ai un peu acceléré les jours pour que ça colle avec les lettres... Sinon les pauvres ne recevront jamais leurs réponses IG !

--Toinette

Après la mort de son péoux Saturnin, de sa maîtresse Léalie et de la petite Héloïse, Toinette était restée presque un an au service de la vicomtesse Rosa d'Harlegnan. Le temps de se remettre du choc, de tenir la main à la fragile Iphigénie dans son nouveau poste de nourrice, et surtout, de laisser ses jeunes maîtres faire leur deuil à leur façon. Ni Duncan ni Aidan n'avaient remis les pieds à Valenciennes, son maître Wuggalix se remettait lentement en retraite au couvent. E lle n'aurait plus eu personne à servir.

Par amitié pour feue la comtesse de Valenciennes, Dame Rosa l'avait donc prise à son service. Mais à présent que Duncan etait marié et installé à Bourbourg avec sa nouvelle épouse, Toinette avait enfin une raison de vivre, des Clairambault à nourrir, et dans sa grande bonté, la plus belle blonde des Flandres l'avait renvoyée auprès d'eux.

L'arrivée d'un petit bout de gamine était la cerise sur le gateau. L'enfant etait facile à vivre, dévorait tout ce qu'on lui donnait, et ecoutait avec ravissement les histoires de la vieille femme sur l'enfance de Duncan et Aidan, et sur le "bon vieux temps" en général. C'est donc le sourire aux lèvres que la vieille servante, d'ordinaire si bourrue, vint débarasser les restes de leur repas et écouter en douce les facéties de l'enfant dictant une lettre à Margaux.

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Episodes de la vie quotidienne de la Famille de Clairambault

Camille_agathe

Sujet perdu et recollé ici (merci RP Partage et les pnj). En cours de mise en page, pardon pour vos yeux

Camille-Agathe adore les tavernes, on le sait déjà. Mais ce qu'elle aime encore plus, c'est quand un grand la ramène au dispensaire, la tenant par la main ou la portant. C'est le moment qu'elle préfère, elle a le grand rien que pour elle, et peut raconter tout plein de choses, poser tout plein de questions. Aujourd'hui, chose rare, c'est son héros blond qui l'accompagne. Il l''a deja fait avant, mais elle dormait, pffff....

La dernière fois, il l'a portée tout au long du chemin entre la taverne et le dispensaire, non pas que Camille est lourde mais c'est pas la porte à côté..
Cette fois ci, c'est à cheval qu'il est venu alors, sortant de la taverne, la gamine à la main (pas comme un sac, hein), il se dirige vers l'animal qui est tranquillement entrain de s'abreuver. Il regarde Camille, un léger sourire sur les lèvres.

Dis moi, tu es déjà montée à cheval ?

Camille-Agathe jette un regard admiratif a la bête. Des chevaux elle en a vu des tas, mais pas des si grands ou si beaux.... Elle lève sa frimousse, plisse le nez a cause du soleil qui l'éblouit ( le vrai soleil, pas le blond, hein).

J'a monté sur un donkey mais pas sur un choval ! On va monter dessus, dis....jo po ?

Duncan regarde camille, interloqué. Un donkey ? Qu'est ce que c'est ?

Camille-Agathe le regarde, tête sur le coté. Zut ( pas le chat ) elle a oublié le nom françois....

Euh c'est un potit choval.... mon a moi il etait gris... et ça fait pas hiiiii ! ça fait hi han !

Duncan sourit. Oh... Il a de grandes oreilles aussi ? C'est un âne alors.

Camille-Agathe hoche la tete avec conviction. Il comprend tout, décidement..... T'es parfait, toi.

Duncan lui sourit et lui fait un clin d'oeil complice.
Non, je ne le suis pas mais tu as le droit de dire à tout le monde que je le suis.

Jo va le dire a toute la terre entiere alors !

Camille-Agathe rigole et tend les bras, impatiente de monter sur la grosse bête. Duncan rit, se baisse au niveau de Camille. Même si ce doit être une joie pour elle, un cheval ne doit pas être brusqué alors il lui fait quelques recommendations. Il prend la main de Camille et l'emmene vers l'encolure.

Avant de monter dessus, on va le caresser, il faut être gentil avec les chevaux et qu'ils aient confiance. C'est un animal noble, fort et dévoué, il faut en prendre grand soin.

Trop petite pour atteindre autre chose que le genoux du cheval, la gamine prend un peu peur, vu du dessous c'est un monstre... Elle retend les bras en l''air.

Jo voudra voir sa figure sitoplé ?

Duncan attrape camille et la porte au niveau de la tête de l'animal, pas de face, il pourrait faire un mouvement brusque par surprise
Commence par le carresser là, dans son cou. Camille-Agathe sourit, un peu timide devant la grosse bête, mais trop fascinée pour avoir peur... Elle tend la main et flatte l''encolure.

Oh c'est doux ! C'est une fille ou un garçon ? s'appelle comment ?
C'est une fille, elle s'appelle Mylady

Camille-Agathe ouvre de grands yeux.

Mylady ? Elle est angloise ta cheval ? et... Elle est noble ?

Duncan sourit, attendri.

Noble, oui, elle l'est, les cheveaux le sont.Angloise, non, mais c'est la seule chose que je sais dire dans cette langue et je trouvais ça joli.

Camille-Agathe se courbe pour faire une reverence au cheval, puis fait la moue.

Moi jo crois que si que elle a un nom anglois, elle comprend....atta regarde. Elle caresse le museau tout doux du cheval de sa petite main en lui chuchotant..... Good morn' mylady ! How are thee this day ? You are such a beauty, you are ! Le cheval émet un tout petit "brrr" et camille se tourne vers duncan, ravie. HA ! Tu vois elle m'a tout compris !

Duncan sourit, amusé.

Son anglois est sûrement meilleur que le mien

Tu vo quo jo t'apprend ? Moi jo sais tout bien l'anglois, oui !

Ah mais j'y compte bien, tu m'apprendras l'anglois et je te ferais faire des tours à cheval si tu veux.

Camille-Agathe applaudit, ravie. Des tours de choval ! Je ne sais plus si c'est Saian ou Skal, mais l'un d'eux dit toujours "hop" quand il l'emmène de taverne :

Bon, on fait hop ?

Duncan caresse à son tour la jument et emmène camille jusqu'à la selle. Il la pose sur la selle, la tient le temps de quelques instructions, lui approchant les rennes en les laissant flottantes.

Tu serres bien tes mollets contre elle pour pas tomber

Camille-Agathe tend des petites mains avides pour s'accrocher, enfouit sa menotte dans la criniere, et place l'autre sur la scelle, même si sa main n'est pas assez grande pour tenir le pommeau.

Duncan attrape le pommeau en essayant de ne pas écraser la main de camille, met son pied dans l'étriller et se hisse sur la jument.

Sentant Duncan dérrière elle, Camille perd tout sens du danger et se penche dangereusement en avant pour toucher la crinière.

Ca c'est pas doux ! pas comme son nez.

Duncan l'attrape par la taille.

Ola, ne te penche pas comme ça ou tu risque de tomber. La crinière, elle est moins douce, oui mais elle est très solide, tu peux t'y accrocher fort, ça lui fait pas mal.

Camille-Agathe rigole mais se redresse quand même, et s'adosse contre lui,puis lève le nez vers lui et sourit.

Jo po pas tombé, tu es la ! Jo po lui dire que on y va ?

Duncan passe ses bras autour de camille, attrape les rennes.

Oui, dis lui qu'on y va.

Mylady, giddyup ! regarde Duncan toute fière.Ca veut dire hue !

Duncan donne un petit coup de talon discret pour faire avancer la jument, et la fillette s'imagine que c'est elle qui a fait démarrer la jument.

Oh rogarde ! elle m'a tout compris encore !

Duncan met la jument au pas, tranquillement, direction le dispensaire.
Oui, on dirait qu'elle te comprend, tu dois avoir raison, elle est surement angloise

Camille sourit a son héros, puis sautille sur ses fesses, mains accrochees a la criniere, faisant semblant que sa galope.

Ouééééééééééé !

Duncan ralentit les sautillements de Camille

Fais doucement quand même, il ne faudrait aps lui faire mal à son dos.

Camille se calme, faut pas mettre son cher Duncan en colère, et s'adosse a lui, tête collée contre son torse.

Dis.. ? jo mo domandais.... passaque tu sais, mossieur Dorable, il m'a bien nappris a dire vous, toussa.... Toi jo to dis tu, mais... tu sais, tu es noble, pis grand....pis mossieu dorable il dit qu'on dit vous aux gens que on les repescte.... et moi jo to repescte plein.... Tu vo quo jo to dis vous, dis Duncan ?

Duncan sourit, de nouveau attendri, et lui colle un Bisou sur le crane

Il faut dire vous, surtout aux gens qu'on connait pas, en signe de respect. Aux nobles aussi. Mais si la personne t'autorise à lui dire tu alors, tu as le droit. Et moi, je préfère que tu me dises tu. Je dis vous à Dame Margaux tu sais, c'est surtout un truc d'adutes.

Oui, pis mossieu dorable il dit vous a sa namoureuse, et tonton et tata aussi....Alors j'a lo droit ? sourit, rose de plaisir. Chouette, passaque moi le vous jo sais pas cre bien tout le temps, tu vois....Des fois jo commence et pis apres jo dis tu en plein dedans, pfff... Ahhh .... Mmais Gailen il dit vous a sa maman !!! Et il est potit lui... mais moins que moi.

Chez les nobles, principalement, les enfants disent vous à leurs parents.

Camille repense a cette chose bizarre que sa mere disait....que son pere etait un homme noble...la gamine ne sait pas tres bien si ça veut dire que son pere etait noble, ou qu'il etait un mec bien, en fait.....et pis Melusine a dit que les nobles ils se marient entre eux seulement et maman elle est pas noble alors.... reste silencieuse un moment et puis...

Pourquoi ?

Duncan sourit, la question qui tue.. Eh ouais, fallait bien qu'elle tombe, vu l'age

C'est une coutume pour marquer la différence, une marque de respect dûe au rang.

Calmée par le dehanchement de la jument, elle laisse sa petite tete dodeliner sur le torse de Duncan, les yeux dans le vide.

Ah bon. D'accord ! Mais.... tu sais.... Mossieu dorable il a dit quelquochose de bizarre aussi. Il a dit que le vous c'est pour les gens qu'on repescte, et les nobles et les gens que tu connais pas, oui ? Alors j'a dit quo barbiche je l'aime pas, il est pas noble et je le connais.... alors je lui dis tu. Et mossieu dorable il a dit que non, que si je l'aime pas, je fera mieux de dire vous. C'est pas lougique !!!

Duncan lui sourit, il fallait se lancer dans des explications plus difficiles à comprendre.

En fait, le vous est une forme de politesse et d'hypocrisie. On dit vous aux gens que l'on ne connait pas par politesse.

C'est quoi la pocrisie ? Ah il l'a cherché

L'hypocrisie c'est quand on dit quelque chose qu'on ne pense pas vraiment. Mais ce n'est pas toujours mal. L'hypocrisie c'est, par exemple, dire à une dame qu'elle est charmante alors qu'on ne le pense pas mais qu'on ne veut pas la vexer.

Comme barbiche quand il dit qu'il est gentil... mais en faite, nan !

Non, la c'est de la taquinnerie. Bien compliqué tout ça à ton age

Camille fronce les sourcils.... la colère gronde dans son petit poitrail... elle se raidit, leve le nez.

NAN ! Nan, la taquinerie jo sais ce que c'est ! c'est comme quand tonton il farce ! Mais barbiche il farce pas avec moi il farce contre moi... barbiche il m'aime pas....il est pocrite juste devant les grands ! Barbiche il est pas pocrite avec ses yeux.... ils me font peur ses yeux.

Voilà, être hypocrite, c'est faire semblant. Mais des fois, il faut pour ne pas vexer les gens

Camille a tout oublié sur la procrisie... que duncan puisse penser que barbiche ne fait que la taquiner, ça la fous en rage... et surtout, ça lui fait une peur bleue.

Oui j'a compris. Mais dis pas que barbiche il me farce....c'est pas vrai ! Barbiche il est PAS comme tonton !

Excuse moi, je croyais que tu parlais de mossieur dorable, j'avais pas compris que tu parlais de barbiche.

Camille ouvre de grands yeux. La colère qui gonflait son petit torse part d'un coup, et elle s"affaisse comme une baudruche qui se dégonfle.

Aaaaah !!!! Mais non, mossieu dorable il est... il est dorable ! Alors oui,... lui il taquine. Mais barbiche non hein !!! okay ?

Duncan fronce le nez

Voui ma d'moiselle

Camille soupire de soulagement et s'affaisse contre duncan.

Ouf. Tu sais... Barbiche il mis tata fachée contre moi... pis l'autre jour, presque mossieu dorable aussi. Passaque il me dit une mechancerie que les grands ils entende pas des fois....Et quand moi je crie apres lui jo mo fa gronder....Jo lo deteste. jo lo de-tes-teuh ! passaque... quand il est la.....jo vo ma maman et elle est pas la.

Duncan se dit qu'il doit être difficile pour Camille de ne pas pouvoir se réfugier vers sa mère lorsqu'elle à besoin..il la comprend, parfois, il ressent la même chose, pas une question d'age..

Tu sais, la meilleure façon de réagir avec quelqu'un qui t'embête ou qui est méchant avec toi, c'est de l'ignorer. Il finira par se lasser et s'il voit que tu réagis plus, il se sentira bête de continuer tout seul.

Jo va essayer. Mais c'est pas facile, il est grand lui, il sait ezzzzactoment comment il faut faire pour que je veux maman. Ressort une phrase entendue par un adulte. Il est doué, le bougre !

Duncan pouffe légèrement. Quel vocabulaire.. Camille lève les yeux, voit l'amusement dans les yeux de duncan et sourit, toute fiere.

Dis, duncan ? Mylady, c'est avec elle quo tu va to batt contre les mechants ?

Non, Mylady est trop douce pour les combats. J'en ai d'autres des chevaux tu sais. Certains pour labourrer les champs, d'autres pour la guerre

D'autres chevals ? Ouahhh !!! Eet y sont ou tes chevals ?
Ils sont chez moi, à Bourbourg. Tu voudras les voir ?

Vrai ? jo po ? Jo po aller dans ta maison ?

Si Mélusine et saian sont d'accords, oui, tu peux. Tu sais, il y a aussi deux bébés.

Des bébés choval !!! ? Oh viens on y va maintenant dis !
Elle se retourne completement, escaladant la scelle sans se rendre compte qu'elle peut tomber, et debout devant lui, lui saute au cou.

Duncan serre Camille contre lui, pas pour un calin mais pour éviter qu'elle ou qu'ils ne tombent.

Oh..il ne faut pas faire ça, c'est dangereux ! Sur un cheval, il faut rester tranquille sinon, on risque de tomber.

Camille rougit, honteuse, et baisse la tete.
Pardon, duncan, mais c'est les bébé cheval.....y m'ont tout néssitée !

Avant d'y aller, il faut demander à Mélusine et Saian

Mélusine elle dira oui ! Passaque elle t'aime bien et pis elle sait que jo t'adore passaque tu es parfait !

Duncan rit et arrête Mylady.

Oui, c'est vrai les autres ne veulent pas le reconnaitre par ce qu'ils ne le sont pas eux mêmes. Et voilà, nous sommes arrivés.
Duncan descend de cheval et attrape camille.

Camille rigole et imite l'asticot dans ses bras

Viens on va domander a tata !! allez hop, allez hop hop hop ! Tata Mélusiiiiiine !

--Duncan_de_clairambault

Arrivés au dispensaire, Camille lui glissa d'entre les bras, telle une anguille. C'est qu'elle avait l'air pressée de demander l'autorisation à Mélusine pour sa visite à Bourbourg la gamine.

une fois à l'intérieur et malgré les appels de "Miss z'ai croizan", pas de réponse de la tata improvisée. Devant tant d'impatience de la part de Camille, Duncan décida de laisser un mot à la Blanche.

Citation:

Mélusine,

Après un moment passé avec la jeune Camille, celle ci semble intéressée et impatiente de visiter les écuries de Bourbourg.
Vous savez, tout comme moi, à quel point il est impossible de résister à ce petit bout de femme.

Afin que vous ne vous inquiétez pas, je vous laisse ce petit mot pour vous dire que je l'emmène ce jour au Domaine et vous la ramènerai avant la nuit.

En espérant ne pas vous causer trop de désagréments,

Respectueusement,

Duncan. de Clairambault,
Seigneur de Bourbourg

Il trouva une servante et lui confia le mot.
Lorsque vous verrez Mélusine, donnez lui ce parchemin, sans faute.

Puis, il s'accroupit devant Camille, lui releva le menton, le sourire aux lèvres.

Tu es prête pour aller voir les chevaux ?

Camille_agathe

Tata ! Tataaaa !

Pas de réponse. Bon ben on va essayer son vrai nom...

Tata Melusiiiiineuh !!!!

La gamine se retourne vers son super héros et hausse les épaules :

Elle est pas là. C'est la vie mon kiki !Mais alors.... on y va pu ?

Un petit visage tout triste, ça fend le coeur des super héros, sinon c'est simple, c'est pas des supers héros. Et il faut croire que Duncan en est un parce qu'il décide de laisser un mot à Mélusine. La petite saute de joie partout.

Tu es prête pour aller voir les chevaux ?

Vouiiiii ! Et pis ta maison, et pis ta chambre et pis ta nounou et pis tout ! Allez hop, hop on y va !

Et que je te tends les bras et que je remue comme un asticot pour monter sur Mylady.

Mylady ! C'est re-nous ! elle a appris à dire "re" en taverne, merci pour les mauvaises habitudes, Tournai. Tu nous emmènes chez Donnecanne ?

Elle se retourne vers Duncan :

Faut lui domander la permission, hein. Passaque elle est noble alors si que elle vo pas nous amener sur son dos, on a pas lo droit !

--Duncan_de_clairambault

Il n'était pas des plus à l'aise dans cette situation, ne pas avoir pu prévenir de vive voix n'était pas des plus poli mais ce temps passé avec Camille lui procurait beaucoup de plaisir, ce temps, c'est celui qu'il ne pourra jamais passer avec sa petite sœur...

La gamine était plus qu'impatiente et sa joie plus que visible.
Duncan eu bien du mal à la hisser sur Mylady sans la lâcher tellement elle gigotait dans tous les sens.

Faut lui domander la permission, hein. Passaque elle est noble alors si que elle vo pas nous amener sur son dos, on a pas lo droit !

Un sourire à Camille, plus tard, il lui expliquerait la différence entre un noble et un animal noble, pour l'instant, il rentrait dans ce jeu, les relations d'un enfant avec un animal déterminaient bien souvent celles qu'il aurait, en grandissant, avec les hommes et femmes.

Oui, il faut lui demander. Je vais te dire un secret. S'approche de son oreille et lui dit tout bas. Elle refuse jamais de rentrer, bien trop contente de retrouver son confort et les autres chevaux.

Après avoir installé Camille, il se hissa à son tour sur la jument, prit les rennes et donna ses dernières instructions à la gamine.

Cette fois, nous allons aller un peu plus vite alors il faut que tu te tiennes bien et surtout que tu ne bouges pas, sinon, c'est la chute assurée.

Camille_agathe

Alleeez ! Qu'est-ce qu'on attend ?

Le premier qui dit que je suis aussi impatiente que Camille d'y arriver.... aura raison. La fillette sourit à l'idée de Mylady chez elle, confortablement installée dans un fauteuil, devant la cheminée.

Mylady a des serviteurs hommes ou c'est les autres chevaux pas nobles qui lui apportent sa bière ?

Duncan interrompt sa folle imagination pour lui dire de bien s'accrocher, et l'enfant fait grand cas de l'écouter. Chouette on va aller vite ! Elle plonge ses menottes dans la crinière de Mylady, tout près de la racine, et se cale bien contre Duncan. Le cheval se met à trotter, rire assuré. Les ballotements lui chatouillent partout, elle adore.

Ca fait rigoler mon ventre ! Plusse vite, Mylady sitoplé, plusse vite !

Vent dans les cheveux, héros blond tout autour d'elle, Camille est au paradis des petites filles. Elle rit comme... ben comme une gamine de trois ans, à gorge déployée, sans jamais lacher la crinière. Elle pousse des oh ! et des ah ! en approchant du domaine. L'allée d'arbes qui y mène c'est la forêt de Brocéliande, bientot on va voir Merlin c'est sûr ! Après tout elle a déjà vu la fée Mélusine, alors d'abord.

Mais quand le cheval ralentit à l'approche d'une grande bâtisse, et qu'on passe le pont levis.... Silence total. Yeux écarquillés, nez en l'air. Le château lui a coupé la chique, dites ! Faudrait faire ça plus souvent.

C'est ça ta maison ? elle murmure dans un souffle, les yeux grands comme des soucoupes.

--Duncan_de_clairambault

Un guerrier blond et une gamine sur un cheval, on pourrait croire à un retour de guerre avec prisonnière haute comme trois pomme pour servir d'esclave...
Mais, à voir la mine réjouit de la gamine et la façon dont le Seigneur la protégeait pour éviter la chute, c'est une toute autre image qui se dégagea de la scène.

Camille riait, faisant se dessiner un sourire sur le visage sérieux de Duncan. Et oui, chevaucher avec une gamine à surveiller, bien obligé d'être sérieux, surtout que s'il arrivait quelque chose à Camille, outre le fait qu'il s'en voudrait, il risquait d'avoir une Blanche et un Saian sur le dos...

Arrivés à Bourbourg, Camille devint étrangement silencieuse, soit par déception par ce que la balade à cheval était terminée, soit par ce qu'elle était impressionnée...
Vu sa réaction, pas de doute, elle n'était pas déçue.

C'est ça ta maison ?
Oui, Camille, c'est chez moi. Tu trouve joli ?

Même si Camille était venue pour les écuries...enfin surtout pour les chevaux dedans, Duncan ne s'y arrêtera pas de suite. Une petite collation pour chacun (ben quoi ? Il à bien le droit d'avoir faim lui aussi...), quelques directives à donner et ensuite, ils iraient voir les chevaux.

Camille_agathe

Si elle trouve joli ! Elle trouve... Elle a pas les mots, tiens.

Grand, qu'elle balbutie.

Duncan fait descendre de cheval une Camille toujours muette, toujours nez en l'air. Et c'est encore pire à l'intérieur. Ou meilleur, selon qu'on aime ou pas qu'elle se taise. A peine si on arrive à l'arracher à sa contemplation des plafonds, tapisseries, cheminées, peaux de bête au sol, écus et armes aux murs, pour la faire manger.

Oh elle dévore, sûr. Mais elle regarde pas ce qu'elle mange et elle en fiche un peu partout quoi. Et evidemment, sa langue se délie pile quand elle a la bouche pleine.

Chétéchépécha ? dit-elle en montrant des épées au murs, et je ne decrit ça que parce que j'ai pitié de vous, chers lecteurs de mon coeur. Même question pour pas mal d'autres objets. Au bout d'un moment, sa curiosité sur les serviteurs de Mylady la reprend.

On va voir les chevals ? Les serviteurs à Mylady ?

J'ai failli écrire "on va voir les vaches ?" me suis reprise juste à temps dites.

--Duncan_de_clairambault

Une petite visite du propriétaire, une Camille qui en prend plein les yeux et un Duncan qui à du mal à répondre à toutes les questions tellement il y en a.
Elle est dure la vie de guide, moi j'vous l'dit.

Chétéchépécha ?

Après un décryptage et un regard dans la même direction que celui de la gamine, le Seigneur pu répondre.

En effet, ce sont des épées que j'ai forgé lorsque j'étais maître forgeron, je le suis toujours d'ailleurs mais maintenant, j'ai du monde qui travail pour moi. Un ton plus bas, comme s'il avouait un secret. D'ailleurs, j'aime bien travailler le fer, de temps en temps je forge moi même, pour le plaisir.

Le jeu de questions réponses continua un moment mais Camille revint vite à la raison pour laquelle elle était venue, les chevaux.

On va voir les chevals ? Les serviteurs à Mylady ?

Un petit sourire lorsqu'il entendit le mot "serviteurs", en effet, les personnes responsables des écuries pouvaient être comparés à des serviteurs, il nettoyaient les box, soignaient les chevaux, les entrainaient etc...

Après un "D'accord, allons les voir", Duncan emmena "Miss j'ai cacran" aux écuries. Mylady était entre les mains d'un soigneur, comme chaque fois qu'il rentrait d'une excursion avec elle. Le Seigneur demanda au soigneur d'expliquer son travail à la gamine afin de satisfaire sa curiosité puis, il l'emmena voir le Prince Noir, cheval de combat et la flèche, jument taillée pour la course.

Une fois les présentations faites avec les nobles animaux, il l'emmena vers les poulains dont il lui avait parlé plus tôt dans la journée. Ils avaient quelques semaines et leur principale préoccupation était de se remplir l'estomac.

Il son beaux n'est ce pas ? Je ne leur ai pas encore trouvé de noms, tu pourrais peut être m'aider ?

Camille_agathe

Camille est décue, mais alors décue. Les serviteurs à Mylady sont des hommes, pas d'autres chevaux pas nobles, pfff. Elle qui s'imaginait déjà des chevaux brossant sa robe, la brosse coincée entre leur dents, ou mettant un genoux à terre pour la saluer, c'est la grosse désillusion là.

La déception est de courte durée, quand même. Et d'une parce que quoiqu'on en dise, elle est pas gâtée, na, et de deux parce que la vue du Prince Noir et de la Flèche la laisse littéralement bouche bée.

Après avoir fait la révérence aux deux chevaux et leur avoir fait tout plein de compliments, elle suit son héros blond vers encore d'autres fabulosités. Si elle ne l'aimait pas déjà d'un amour aveugle et sans bornes, les poulains auraient fini de la convaincre.

Je ne leur ai pas encore trouvé de noms, tu pourrais peut être m'aider ?

Qu'est-ce qu'il a pas dit là, le pauvre. Chuis nulle en nom, tu l'auras voulu ! Ni une ni deux l'enfant prend un air ultra sérieux, pouce sur la machoire et index sur la tempe, en une imitation comique d'un grand qui réfléchit.

Cui là il fait rien qu'à têter sa moman, alors jo l'appelle Gourmand, pis cui là il tremble sur ses pattes mais il vient vers moi commême pour mo ronifler, alors c'est Monpote, pis cuilà il lève le menton en l'air alors c'est Vaniteux.

Elle lève le nez vers Duncan.

Okay ?

Avant qu'il puisse répondre, elle se met à bailler. Zut, encore sa bouche qui veut dormir, pff. Tendant les bras en l'air pour être portée, elle ne tarde pas à poser sa tête contre l'epaule de son héros, les paupières papillonnant comme pour faire du morse.

--Duncan_de_clairambault

Ah ces enfants pleins d'illusions et surtout d'imagination, qu'il est rafraichissant de les voir découvrir, même si, parfois, il vont en désillusion.
ce qui est bien, c'est qu'avec eux, les désillusions ne durent pas, elles sont vite remplacées par un nouvel émerveillement.

Grand gaillard plus habitué aux joutes verbales et aux combats devenu, ce jour, homme au cœur tendre, attendri par une gamine dont les associations d'idées, parfois maladroites, les attitudes et réflexions d'un naturel presque déconcertant, ne pouvait que lui donner le sourire -même aux plus rustres (exception faite de ceux qui sont réfractaires à tout moment de bonheur que chacun devrait avoir dans sa vie).

Bouquet final, les poulains, ou, comment être certain d'émerveiller un enfant.
Principe de base avec les enfants, ils adorent ce qui est à leur niveau et, si en plus vous les faites participer, c'est l'apothéose. Pari gagné, elle joue le jeu.
Tout ça, c'était sans compter la fatigue d'une Camille lui tendant les bras. Il la soulève du sol et la colle contre lui en lui glissant "ce sont de très jolis noms que tu leur a trouvé" avant qu'elle ne s'endorme.

Le jeune Seigneur fit préparer un coche, impossible de ramener le petite endormie à cheval. C'est la nuit tombante qu'il la ramena au dispensaire.

Camille_agathe

[Plusieur jours plus tard. Chateau de Bourbourg.]

Les enfants, c'est pas rare qu'ils s'endorment à un endroit et se réveillent à un autre. Ca vous est surement arrivé, enfant, de vous endormir sur un canapé et de vous réveiller dans votre lit. Une sensation étrange, quon ne retrouve adulte que si on a une méga gueule de bois en prime.

Camille s'est endormie dans les bras de Mélusine en taverne. Le truc qui arrive tout le temps. Mais d'habitude elle se réveille dans son petit lit au dispensaire, avec la vieille servante qui ronfle comme réveil-matin.

La c'est pas pareil. D'abord c'est plus doux. Ensuite elle entend pas de ronflement. Pis l'odeur non plus, pas pareil. Trois bonnes raisons pour se redresser et sauter du lit.

PAF ! Ah ben ouais Camille, fallait ouvrir les yeux avant de sortir du lit. A cul plat parterre, encore complètement endormie, elle se frotte les fesses, puis les yeux, avant de lever le nez. Un lit immense devant elle, le genre de lit dans lequel elle arriverait jamais à regrimper toute seule. quelque part heureusement qu'elle en est tombée, je sais pas si elle aurait osé essayer d'en descendre.

La gamine se frotte encore les yeux. Autour d'elle c'est une chambre de princesse, comme chez Duncan. Bon sang mais c'est bien sûr ! C'est normal elle est chez Duncan. Tata et tonton son en voyage... La voilà qui sourit, se lève et part en exploration. Une chance que la porte soit pas aussi lourde que celles des tavernes, hein.

Et voilà comment on se retrouve avec un bambin de quatre ans qui se ballade en chemise, pieds nus sur les pierres froides, nez en l'air, à la recherche d'un adulte, gentil de préférence.

--Margaux_de_clairambault

Margaux s'était réveillée à l'aube, comme souvent. Sa main avait cherché le corps de son époux (bah vi là c'est après les noces) pour ne trouver à la place que des bras encore tièdes.

Il était levé, depuis peu. Peut être avait-il déjà rejoint le Chateau de Bruges pour ses tâches de Prévôt, ou peut être était-il encore dans la demeure.

Margaux s'était alors levée et apprêtée. Elle n'était pas du genre à trainer au lit et cette possibilité avait encore perdu de son peu d'attrait du fait qu'elle était seule dans ce grand lit.

La muse avait alors rejoint son bureau ou plutôt son atelier pour travailler un peu avant que la jeune Camille ne s'éveille.
C'est volontairement qu'ils l'avait fait installée dans une chambre à mi chemin entre le donjon où se trouvaient leurs lieux de travail et leurs appartements. Ainsi, elle ne serait jamais loin de leurs oreilles encore peu habituées, voire pas du tout, à être réveillées en pleine nuit par des cris d'enfants.

Au détour d'un coup de pinceau, elle vit la jeune enfant passer dans le couloir simplement vêtue d'une chemise et les pieds nus.

Camille ? appela-t-elle en allant à sa rencontre. Bonjour.
Tu vas attraper froid à te balader ainsi ! Et si nous allions te faire un brin de toilette avant de descendre aux cuisines ? Tu dois avoir faim !

Tandis qu'elles retournaient à la petite chambre qu'occupait Camille, Margaux se souvint de ses cauchemars : As-tu bien dormi cette nuit ?
_________________

Camille_agathe

Chouette, son voeu est exaucé, l'adulte sur laquelle elle tombe est bel et bien gentille, puisque c'est Margaux.

Camille ? Bonjour. Tu vas attraper froid à te balader ainsi !

La chute l'a réveillée, mais pas encore totalement. Elle tend les bras pour être embrassée. Ensuite elle baisse la tete vers ses pieds, se frotte les yeux. Elle avait meme pas fait gaffe qu'elle avait froid aux pieds.

Camille se laisse mener comme un zombie jusqu'à la chambre, yeux mi-clos, serrant la main de Margaux.

As-tu bien dormi cette nuit ?

Camille hoche la tête. Elle n'a pas fait de chocomar cette fois, ou alors un mais qui l'a pas réveillée.

Ton lit il est doux. Un instant de réflexion, puis... C'est le lit, ta rocette contre les chocomars ?

--Margaux_de_clairambault

Voilà une muse soulagée d'apprendre que l'enfant a passé une bonne nuit sans cauchemars... elle ne devait pas en avoir de trop la pauvre...

Ton lit il est doux... C'est le lit, ta rocette contre les chocomars ?

Margaux hésite. Vaut-il mieux lui dire la vérité ou lui dire que oui c'est bien grâce au lit ? Ça pourrait l'aider à ne plus redouter l'heure du coucher... mais que se passera-t-il si elle refait des cauchemars ? Elle ne me fera plus confiance alors...

Léger mordillement de la lèvre inférieure alors qu'elle réfléchit. Non, c'est décidé ! Elle ne lui mentira pas, elle se souvient trop du goût qu'ont se genre de petits mensonges lorsqu'on est l'enfant a qui l'on ment... trahison.

Et bien, je ne sais pas, je ne dors pas ici depuis très longtemps moi tu sais... Mais tout comme toi, je n'ai pas fais de cauchemars. Peut être est-ce grâce au lit ou alors c'est le fait d'être en confiance, sans inquiétude. Qu'en penses-tu ?

Le brin de toilette effectué et un pillage en règle des cuisines... ben quoi ? Faut bien qu'elle grandisse ! Et puis Margaux, elle est pas mère encore mais elle sait qu'un enfant il faut que ça mange ! ... effectivement, elle aura peut être un peu exagéré... inquiète la muse ? Mais non voyons... enfin euh j'crois. Bon c'est pas de sa faute aussi ! Elle s'attendait pas à ce que Duncan disparaisse dès le levé ! Bon c'est vrai qu'il ne chôme pas le pauvre mais du coup, elle se sent un peu perdue la muse.

Elle pose alors ces yeux sur Camille puis la porte et la place sur une haute chaise afin qu'elle soit à sa hauteur. Je sais que Duncan t'as déjà fait visiter les écuries de Bourbourg mais toi, as-tu une idée de ce que tu aimerais faire en attendant qu'il rentre ? Si tu n'en as pas j'ai pleins de choses à te proposer ! ... et voilà le mot est lâché, plein ! Que venait-elle de dire là ? Bien assez pour susciter l'intérêt d'une fillette de quatre ans... mais qu'avait-elle vraiment à lui proposer ?
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Camille_agathe

Qu'en penses-tu ?

Qu'est-ce qu'elle en pense... Bonne question. Moi j'aurais bien une réponse, mais elle me semble trop élaborée pour un cerveau de 4 ans, alors chuis pas dans la m...ouise ! Après une longue consultation avec ma Camille intérieure, j'ai fini par trouver mais ça a pas été facile, c'etait vachement embrouillé. Y avait l'etonnenement que Margaux ne sache pas, alors que les grands ça sait tout plein de choses. L'envie de croire que c'est le lit...Mais au final ce qui la marque le plus est le mot confiance. Après avoir longuement regardé ses pieds, elle lève donc ses yeux clairs sur la blanche-blonde et penche la tête de coté.

Mais j'a cré confiance en tata. Mais l'est pas au dispensé sauf le jour. Alors c'est quoi le cruc quo tu veux faire avec moi, que t'avais dit chez tata ?

Aha ! La veille servante a donc mal fait son boulot. Je le savais qu'elle ronflait trop bien pour être honnête celle là. Pas étonnant que la gamine aille en taverne si y a personne pour la réconforter quand elle s'éveille en pleine nuit. Au bûcher la vieille ! Pardon, je m'emporte. Ahem. Donc...nous disions. Elle écoute la réponse de Margaux, qu'on va attendre bien sagement, et à tous les coups elle accepte, je le sais d'avance sans même savoir ce que Margaux va lui proposer d'essayer. Mais on verra ça au prochain post, chaque chose en son temps.

Camille se laisse laver, habiller, sans un mot, et sans lâcher Margaux du regard. Elle aurait pu demander à une servante de le faire, mais non. Je suis touchée, dites. Et la gamine aussi même si elle sait pas trop pourquoi. Elle suit sagement Margaux aux cuisines, mange comme 4, toujours sans lâcher la nouvelle femme de son Duncan des yeux, avec de temps en temps un sourire qui serait éclatant si elle avait pas la bouche pleine et de la bouffe plein les dents. Je sais pas si c'est le chateau qui l'impressionne, la tendresse de Margaux qui fait aussi bien que tata alors qu'elle la connait moins qui la touche, ou l'âge qui rentre, mais elle est vraiment très silencieuse. Cherais presque inquiète, dites.

Je sais que Duncan t'as déjà fait visiter les écuries de Bourbourg mais toi, as-tu une idée de ce que tu aimerais faire en attendant qu'il rentre ? Si tu n'en as pas j'ai pleins de choses à te proposer !

Ah, voilà de quoi lui délier la langue, et pas qu'un peu. Les réactions fusent en une seule traite.

Il rentre Duncan ? Chouette ! Jo voudra bien voir Monpote, c'est mon préféré ! C'est quoi proposé ?

Débrouille toi avec ça ma pauvre Margaux. J'espère pour toi que Duncan t'as dit qui était Monpote, sinon on est pas rendues !

--Margaux_de_clairambault

Camille_agathe

--Margaux_de_clairambault

Camille_agathe

--Margaux_de_clairambault

Camille_agathe

--Margaux_de_clairambault

--Duncan_de_clairambault

Camille_agathe

--Duncan_de_clairambault

--Margaux_de_clairambault

Camille_agathe

--Margaux_de_clairambault

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Camille_agathe

--Toinette

Camille_agathe

[reprise / résumé du sujet "home sweet home" décrivant le retour de Camille à Bourbourg, accompagnée de Saian.]

Point de vue de Saian :

Le paysage flamand entend résonner des claquements de sabots dans la langueur d'une fin d'après midi presque estivale. Sur le dos de l'équidé, un homme qui embrasse le paysage du regard, comme s'il le découvrait. Devant lui, les mains sur les rênes et celles du cavalier sur les siennes, une enfant qui semble ravie de l'expérience.

Et oui, après quelques semaines d'absence, Saian ramène Camille au bercail. Le soleil, accommodant pour leur retour, les gratifie de rayons qui réchauffent tant le coeur que l'épiderme, donnant comme un sentiment de paix au jeune homme qui, sous un sang froid apparent bouillonne d'idées. Pour une fois, il a l'impression d'être là où il doit être, dans l'oeil du cyclone.

Seul le vent flamand, le vent du nord, le vent des fous comme disent d'autres, lui rappelle les préoccupations passées et à venir. Beaucoup de retard pris, des combats de ci de là, des troubles affectifs ailleurs, de la hauteur à prendre pour s'assurer de faire les bons choix. Oui, le calme du trajet lui apparait comme une nécessité, alors que la monture mène le duo sur le chemin qui conduit à Bourbourg.

A l'arrivée, il lui faudra reprendre un contrôle plus strict, mais pour l'heure, le jeune homme profite de ces quelques instants privilégiés avec sa pupille. La joie de retrouver ces terres lui montre à quel point, sans s'en rendre compte, elles lui ont manqué. Un parallèle à faire avec la petite ? Qui sait...

Quoi qu'il en soit, c'est dans une insouciance spontanée que le trajet se déroule, loin des soucis d'adulte qui trainent au dehors.

Point de vue d' Aidan :

Aidan avait passé quelques jours en "pension" chez son jeune frere a Bourbourg ou ils passèrent la plupart de leur temps a parlé de divers chose, que ce soit de politique et des prochains élections, des FSF, de la nouvelle vie d'homme marié de Duncan ou alors de la grande surprise d'apprendre que Camille etait la fille de Duncan. En dehors des discutions avec son frere, Aidan passé beaucoup de temps dans le domaine du château avec son destrier immense, taillé pour la guerre, un cadeau de sa defeute mere. Un cheval a la robe aussi noir, que son intelligence etait grande.Baptisé Ulysse comme le heros grec car l'on disait qu'il pouvais par n'importe quel moyen retrouvé le chemin de la maison.

Aujourd'hui n'était pas un jour comme les autres, Aidan avait decidé d'aller faire une petite partie de chasse en solitaire dans l'une des forets du domaine, bien qu'il n'y est pas grand chose. Tenant l'arc de la main droite, les rennes de son cheval de l'autre il marché a une allure douce, regardant plus le paysage que chassant véritablement. C'est alors qu'il appercut un cheval non -du moins ce qu'il pouvait en voir- a plusieurs centaines de mètres de lui. Le jeune homme donna un leger coup de talont sur les flancs de l'animal pour acceler la cadance et rejoindre plus rapidemen le mysterieux cavalier. Arrivé a sa hauteur, il s'appercut que ce n'etaut autre que Saian et Camille sur le meme cheval qui apparemment allé en direction du chateau de Duncan. Leur voyage etait donc bien terminé ? Aidan décocha un grand sourire sur ces levres avant d'aller les acceuillir.

« Saian, Camille ! Je n'esperer pas vous revoir si tot. Il y a eu un probleme pour que vous rentriez aussi rapidement ? Quoi qu'il en soit et bien bon retour chez vous. »

Aidan descendit de son cheval pour rejoindre de plus pret celui de Saian. Il lui flatta le museau avant de ce mettre devant Camille, son sourire s'agrandit.

« Bonjour petit bout. Comment va tu ? Content de revenir en Flandres de revoir tout tes amis et tout et tout ? J'espere que tu a plein de chose a me raconté ... »

Point de vue de Camille :

C'est peut-être le temps passé en taverne, c'est peut-être le calme qui se dégage du personnage. Toujours est-il que lorsqu'il s'agit de Saian, je n'ai jamais besoin de me poser la question de ce que ressent Camille, à tel point que j'ai bien du mal à le raconter du point de vue du narrateur plutot que de l'intérieur de sa petite tête. Là elle est devant lui sur le cheval, adossée tranquillement, ravie de tenir les rennes et encore plus ravie de sentir ses grandes mains sur les siennes. C'est simple, avec tonton Saian, tout va toujours bien. Même dans l'oeil du cyclone comme le dit si bien son marrionnetiste, il sait toujours la faire sourire, la rassurer en deux mots, tourner la situation en ridicule. Ca tombe bien que je n'aime pas la jouer mélo, parcequ'en présence de Saian, même si je voulais la faire pleurnicher sur son sort, ça marcherait pas deux secondes.

Les semaines passées ont été dures pour le "petit bout", quel que soit le ton sur lequel on décide de le raconter. Le choc de la surprise, d'abord, accepter l'idée même que sa mère puisse lui mentir ensuite...Et le coup de grâce en arrivant. Je vous explique un peu :

Le besoin absolu et urgent de normalité, de rires en taverne, d'un cadre "normal" lui a fait traverser plusieurs contés pour retrouver "tonton" et "tata". Seulement en arrivant, elle trouve un couple sous le choc, froid quand elle mentionne Margaux ou Duncan. Heureusement pour la gamine, Saian se remet à vitesse grand V. Mais pas Mélusine. La gamine sent une tristesse qu'elle ne comprend pas. Pourquoi tata n'est elle pas ravie pour elle, qu'un de ses deux parents ne soit pas mort ? C'est très difficile à cerner pour Camille, mais les réactions de Mélusine lui paraissent égoïstes, et tellement fortes en comparaison de celles des trois autres adultes concernés.... Elle l'a même grondée injustement, ouais ! Allez expliquer à une gamine de 5 ans que les adultes ne maitrisent pas toujours leur réactions, vous. Tiens d'ailleurs ....

Margaux a bien essayé de lui expliquer que Mélusine avait de la peine parce qu'elle la voyait comme sa fille, qu'elle avait l'impression qu'on lui volait sa petite Camille. Mais ça n'a fait que déboussoler l'enfant encore plus. Un coup d'œil rapide dans son cerveau pour illustrer ? Zou :

Déjà, elle voit pas en quoi avoir un papa lui ferait aimer sa tata moins.
Ensuite, elle voit pas en quoi habiter à Bourbourg plutôt que dans le dispensaire lui fera voir sa tata moins.
Elle a essayé de la rassurer à sa manière, en lui disant que c'était sa tata pour toujours, qu'elle l'aimait fort fort, toussa toussa, mais tata était encore plusse triste après, et alors ça, c'est très confusionnant !
Et enfin, elle comprend pas comment Mélusine peut en vouloir à Duncan ou à Margaux, enfin pas depuis qu'elle a elle même compris qu'ils étaient aussi surpris qu'elle.

Et plus les réactions de sa tante la bouleversent, plus le calme et le sourire de tonton Saian la rassurent. ça peut bouger de partout autour, lui, il change pas. Et ça, c'est chouette.

Alors quand elle aperçoit son tout nouvel oncle, qu'elle n'a pas vu depuis l'annonce bouleversante qui a causé son départ, approcher d'eux sur le chemin, et surtout saluer Saian avec un franc sourire et une mine amicale, elle est plus que rassurée, la gamine. La pire chose qu'elle puisse imaginer c'est que son tonton se dispute avec sa nouvelle famille, pensez !

Elle se laisse tomber du cheval dans ses bras, l'embrasse, et lui demande s'il les accompagne chez son "papa Duncan". Ouais, c'est comme ça qu'elle l'appelle pour l'instant, pas encore habituée à l'appeler juste papa.

A sa grande joie, l'oncle annonce qu'il vit à Bourbourg en ce moment. Pour une gosse qui il y a peu n'avait pas du tout de famille, plus y en a, mieux c'est. A leur arrivée au château, Duncan n'est pas encore rentré... Et Saian les quitte assez vite. Il a un long voyage à préparer, et si Camille est pas ravie du tout de le voir partir, elle a toute confiance qu'il reviendra. Après tout, il est son repère le plus solide depuis la mort de sa mère.

Son oncle Aidan l'amuse et lui tient compagnie jusqu'au soir, et arrive presque à lui faire oublier la trépidation qu'elle ressent à mesure que l'arrivée de son père approche.

Ben ouais, la dernière fois qu'elle l'a vu, il lui a annoné qu'il etait son père et elle l'a pas cru ! C'est pas parce qu'il lui a pardonné dans une lettre qu'elle est pas un peu craintive de leurs retrouvailles.

Duncan arrive enfin. Cachée derrière les jambes d'Aidan pour se rassurer, l'enfant de maintenant 5 ans regarde son père s'approcher. Et pour la première fois depuis qu'elle le connaît, elle prend conscience que c'est bien le même homme que sa maman décrivait : blond, grand, beau. Duncan et le papa mort qu'elle s'imaginait... ben c'est bel et bien le même homme, dites.

Une révélation !
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Duncan.

Ces derniers temps, l'esprit de Duncan était remplis de nombreux doutes.
La découverte d'une fille, la réaction de Camille et de Margaux, tout ça l'avait bouleversé et son esprit divaguait en imaginant les divers scénarios qui pouvaient se produire, des plus heureux aux plus tristes.

Par chance, et solidarité familiale, son frère avait passé du temps avec lui à Bourbourg. Une présence rassurante pour le jeune Seigneur qui se posait beaucoup de questions.

Ce jour, comme les autres, chacun partit pour ses occupations, Duncan avait passé la journée au conseil avant de rentrer, quelque peu éreinté.
Passé la porte, la surprise se fit immédiate. Il vit son frère avec, dans ses jambes, sa fille revenue de son voyage de réflexion.
La gamine n'avait pas l'air plus rassurée que lui pour cette nouvelle rencontre. Comment aborder le sujet, comment l'appeler et pour commencer, comment l'accueillir...

Le Seigneur de Bourbourg s'approcha lentement et mit un genou à terre afin d'être à la hauteur de Camille. Il lui tendit la main afin de la rassurer et de l'inviter à s'approcher de lui et, d'une voix calme et apaisée, il ajouta :

Bonjour mon enfant et bienvenue chez toi.

Rien de plus en attendant la réaction de Camille, un peu nerveusement...
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Camille_agathe

Oh ben il avait pas à s'inquiéter autant, le père. Des trois signes qu'il lui a pardonné et qu'il veut d'elle, un seul aurait suffit ! Faut dire que j'ai tout intérêt à ce que la gamine l'aime, alors je me contente.. euh je la contente de peu ( ça se dit ça ?)

Déjà qu'il lui tende la main et se mette à sa hauteur... ensuite qu'il l'appelle mon enfant... et enfin qu'il lui dise qu'elle est chez elle, y a de quoi faire, pas de souci.

Bon, il l'impressionne un peu plus qu'avant, c'est sûr. Passer de copain à père, c'est pas rien. Est-ce qu'elle a toujours le droit de se jeter dans ses bras, par exemple ? Elle se le demande, et nous allons vite le découvrir. Allez hop.

Elle dit pas un mot, chose rare vous le noterez, et fonce enfouir son minois dans le cou de son Duncan. Eh ouais, il lui a manqué. Elle gèrera le fait qu'il est son père après, na.

Nous saurons au prochain post si le boulet de canon qu'il a reçu dans le torse a ou non déstabilisé le grand blond.

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Duncan.

Il y était allé en douceur, pensant que Camille serait hésitante, peut être encore un petit peu en colère contre lui et... ben non...
Vous savez ce qu'il se passe lorsqu'on vous lance un sac de maïs et que vous vous y attendez pas ? Ben vous tombez avec le sac dans les bras (si vous avez de bons réflexes). Et bien là, c'était pareil, sauf que Camille est plus légère qu'un sac de maïs. Donc Duncan bascula en arrière, se retenant d'un main et serrant sa fille contre lui de l'autre.

Il se releva, un sourire incontrôlé sur les lèvres, en embrassa son enfant dans le cou, seule partie de Camille à sa portée.

Bon, deux solutions. Soit il entame une discussion sur leur, récemment découvert, lien de parenté, soit il agit comme si de rien était.
N'ayant pas envie de gâcher la joie des retrouvailles, il opta pour la seconde. sa fille dans les bras, il prit Aidan par l'épaule et les entraina dans le salon.

Il faudra que tu me raconte ce voyage, Camille, et je veux pleins de détails.

Un regard vers Aidan et Camille.

Je suppose que vous n'avez pas encore manger ? Je vais faire préparer quelque chose, nous pourrons discuter tout en nous restaurant.

Les mises au point père fille devront attendre, chaque chose en son temps et pour l'heure, c'était le temps des retrouvailles...
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Camille_agathe

Elle le serre fort contre son petit coeur. La joue rugueuse de son père lui chatouille le cou et elle rigole, ravie. Elle se laisse emmener en regardant avidement la main de Duncan se poser sur l'épaule de son frère. Ouais, toujours le syndrome de l'orpheline, la Camille. Tout signe de lien de famille et de tendresse l'intéresse passionnément.

Mais s'il croit qu"en lui demandant de raconter son voyage il va échapper à de la discussion lourde... C'est mal connaitre sa fille.

Pas qu'elle cherche à entrer dans le vif du sujet ( non ça c'est moi

) mais c'est que tout le voyage a tourné autour de ce sujet, justement. Et qu'il y a pas moyen que la gamine le raconte sans l'aborder... le sujet ( trois fois le mot sujet en une phrase... mon prof de français se retournerait dans sa... retraite.)

Moi j'a 5 ans ménant ! Mais je m'a endormi sur Aïtor la nuit, pis après c'était le jour, et Margaux l'était pu là ! Mais Aïtor il a mordu les gens que ils venaient trop près, oui. Alors c'etait pas rigolo mon anniversaire, passque Aïtor il est gentil, mais il parle pas beaucoup. On fora une vraie fête, hein ?

Un grosse bouchée de pintade et la voilà repartie gaiement, regard entre son oncle et son père.

Achré, cha refu mon tonton Chaian, avale Camille, avale... faut vraiment que quelqu'un lui apprenne à pas parler la bouche pleine... Ah, elle avale. ouf. Et lui il est cré content me voir et tata aussi, mais après, je leur dit tu es mon papa, et tata elle devient toute blanche et après elle était toute bizarre. Heureusement, tonton Saian lui il a rodovonu normal et rigolo vite.

Regard à son onclen puis à son père.

Tu crois tata Mélusine elle est fâchée t'es mon papa ? Elle a dit dans la taverne elle sait qu'elle est pas ma mère, et elle etait pas contente, mais alors pas contente du tout....

La voix qui baisse d'un ton, comme pour elle même.

Je lui a dit je l'aime, mais elle est commême crite.
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Camille_agathe

Les 5 ans de Camille

Comment ça ses 5 ans ? Pour ceux qui ont suivi, y a tromperie sur la marchandise... Elle était pas censée avoir 6 ans le 10 juillet ? Ben si, mais j'avais bien dit que je me réservais le droit de changer cet état de faits. Or l'absence prolongée de Margaux, en mission, et les horaires pas cool du joueur de Duncan ( courage, on est avec toi) font qu'elle va grandir seule si je ne prend pas de mesures drastiques. Alors elle a 5 ans, et ce jusqu'à ce que j'en décide autrement. Désolée pour ceux qui ont hâte qu'elle grandisse !

Alors que je vous explique.

Elle a eu ses 5 ans sur un cheval, sur la route de Honfleur en essayant de rejoindre Saian et Mélusine parce qu'elle était confusionnée que Duncan soit son papa, alors qu'elle croyait son papa mort. Si vous êtes paumés, faut lire le journal de Camille. C'est en gargotte.

En plus depuis son retour, papa est pas souvent dispo et Margaux est en mission, comme vous le savez déjà, mais aussi, tonton Saian est parti en voyage, son grand copain Bocom aussi... Monsieur Dorable est introuvable, et le Diable ( comprenez Klesiange) est revenu.

Pas de quoi se réjouir, vous admettrez ! En revanche, y a deux hommes en ce moment qui sont bien présents dans sa vie. Son oncle Aidan, qui s'est installé à Bourbourg, et son grand père Vulalisque, comprenez Wuggalix, qui traine souvent avec elle en taverne et lui a même valu sa première crise de hips.

Ces deux là s'entendent comme larrons en foire. Et l'autre jour, le papy gâteau, qui a raté son anniversaire ( et pour cause, elle etait sur le cheval ) lui a promis une grosse fête, avec une super surprise à la clef ! Si après ça Toffie ne s'évanouit pas d'horreur de la voir ainsi traitée en Enfant Roi... Je mange mon chapeau. Mais je décline toute responsabilité, c'est le papy qui organise, na.

Du coup Camille, toute excitée, oublie un peu son blues du moment et invite à tour de bras ses copains en taverne. Tout le monde est invité, sauf le Diable, ( tu m'étonnes ) et Icarionnoste (si vous savez pas pourquoi vous avez de la lecture en retard !)

Comprenez par là que TOUS les personnages qui connaissent de près ou de loin Camille et l'apprécient, sont cordialement invités dans ce RP. C'est un RP de fête tout ce qu'il y a de plus courrant, ça se passe à la Bonne Choppe (le décor, hein, on vous attend pas dans la tav IG).

Tiens en parlant de décor : Quand votre personnage entre, Camille est perchée sur le bar, tenue par la taille par le tavernier hilare, et elle fait "coucou" à tout ce qui bouge, excitée comme une puce. Les futs ont eté ouverts et les convives sont acceuillis pas "ma grandeur papy Vulalisque" en personne. Hoplà c'est parti !
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Calyn

Calyn avait été invité par la petite Camille afin de fêter son anniversaire dans la taverne "A la bonne choppe", 5 ans c'est pas rien tout de même. Il ne pouvait donc pas rater une occasion pareille. Petite retouche de dernière minute, convenablement habillé, il prit ce qu'il avait vaguement emballé dans un morceau de tissu rouge puis il sortit de chez lui. Il ferma la porte, passa voir ses moutons, afin de savoir si tout se passait bien, une petite caresse pour chacun d'eux, comme d'habitude, avant de partir.
Sur la route, il aperçut de magnifiques fleurs, il se décida donc à en prendre quelques unes afin de les donner à la petite Camille. Après quelques minutes de route, le voilà arrivé là où il passait quelques fois boire un coup ou deux ou même plus ... avec les Tournaisiens.
Il ouvrit la porte, entra puis vit Camille perchée sur son bar en train de tortiller la main dans tout les sens.

Bonjour à tous, bonjour Camille, j'espère que tu vas bien, joyeux anniversaire, t'es une grande jeune fille maintenant.

Il lui sourit et lui tendit ce qu'il avait apporté avec lui.

Voilà, c'est pour toi, de belles fleurs et un petit présent, j'espère que ca te plaira. Et encore joyeux anniversaire !

Wuggalix

"Nia nia nia, Papy Wugga l'est tout gaga."
Oui bon, j'vous accorde qu'il se laisse un peu attendrir par le regard de la môme de temps à autre, qu'il ne lui refuse pas grand chose, et s'essaye à lui assurer une certaine protection lorsque "les méchants l'embêtent en taverne"... Mais c'est pas une raison pour vous moquer !

Quoiqu'il en soit, le Patriarche avait décidé de fester l'anniversaire de sa petite fille, mesme si celui-ci s'estait déroulé alors que la demoiselle estait sur les routes, pas vraiment en Flandres... Oui je sais, ça apporte de l'eau à vot'moulin, "blablabla l'papy gateux", ça craint j'en suis conscient, c'est nul j'en suis aussi conscient, mais l'Wugga lui, il s'en fiche.

Et nous voila donc avec un Patriarche au sourire enfantin (finalement ça l'amuse peut être plus ce vieil enfant...j'vous avais dit qu'il était jeune !) tout heureux à l'idée de festoyer en l'honneur de sa petite fille.
Ouais bon, ceux qui connaissent Wugga savent que "toutes les occasions sont bonnes pour trinquer", mais ça, on ne le dit pas !

Je disais donc, nous revoila avec un Patriarche, qui s'en allait tenir l'un des plus vieils établissements flamands (cf : la Bonne Chope) avec ses coudes... Quoiqu'il a dut l'user un peu le comptoir, depuis le temps qu'il y picole.
...Et qui allait jouer l'hôte, parce que ce soir, c'est grand soir.

Un tournaisien qu'il avait vu quelques dizaines d'heures auparavant entra à la Bonne chope. Le Comte de Valenciennes commença à ouvrir la bouche afin de l'accueillir... Mais celui-ci avait déjà filé vers la petite fille.
Un sourire, il le saluerait plus tard.
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Cyana

Claire se dirigeait le pas déterminé vers la bonne chope, là où elle avait été conviée par la petite Camille à fêter son anniversaire. La jeune femme pressa le pas, en cette belle après midi elle s'était assoupi et avait peur d'avoir raté le début.

Le coeur tambourinant un peu qu'à l'accoutumée dans sa poitrine témoignait du pas rapide qu'elle avait adopté. Partant à la hâte de sa résidence elle en avait presque même oublié le présent pour la petite... heureusement l'odeur qui s'était répandue dans la pièce principale l'avait ramené à la réalité et c'est une belle tarte sous le bras qu'elle partit.

Après quelques minutes de marche, Claire vit enfin l'enseigne de la fameuse taverne, et y entra.

Bonjour à tous

fit-elle tout sourire, elle s'inclina légèrement devant Wuggalix puis vint poser la tarte sur le comptoir, juste devant Camille qui très occupée saluait toutes les personnes qui entraient.

La jeune Tournaisienne fit à nouveau quelques pas et dépassa Wuggalix, elle vit Calyn déjà installé à table et se plaça à ses côtés, le sourire aux lèvres.
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Thealie

Elle entre dans la taverne, comme elle l'avait promis à la petite, afin de fêter son anniversaire. Camille est sur le comptoir et est toute heureuse. Elle s'approche alors et lui fait la bise.

Bonjour ma grande ! Heureuse à ce que je vois !

Elle lui fait un large sourire et lui tend le cadeau qu'elle n'a pas pu emballer.

Voila ton cadeau, j'espère que ça te plait.

Le cerceau en bois et sa baguette, idéal pour les jeux de plein air l'été.

Elle la laisse profiter de son cadeau après avoir déposer encore un bisou sur son front et se tourne vers les autres invités déjà présents.
Elle salue poliment Calyn, Claire et papy Vulalisque avec un grand sourire.
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Camille_agathe

Un à un ses "coupains" arrivent. Je vous raconte même pas l'état de la mioche. Elle saute au cou de Calyn, respire les fleurs comme elle a vu faire les grandes qui en reçoivent.

Oh merci Calyn ! Garde ma grandeur papy, j'a des fleurs comme les vraies dames !

Et c'est là que JE bloque. Mince ! Les cadeaux ! Mea culpa, mea magna culpa, Camille, tu vas être pourrie gâtée vermoulue. Oh tu vas être ravie, hein, mais dans 15 ans , quand tu auras eu une enfance en or et que tu seras devenue capricieuse avec tes 20 chatons, tes trois louveteaux et tes 15 000 pierres précieuses, je sais pas si tu me remercieras. Oh ben on verra bien.Supsense...

Le premier cadeau est une petite poupée de bois, simplement gravée. Le regard clair de l'enfant s'illumine et moi je respire. Ah ben s'ils font tous pareil j'ai peut-être de l'espoir ! Elle embrasse Calyn, les yeux rivés sur la poupée quand une tarte odorante attire son attention de demie-mouche.

Claire Breydel est juste au dessus de la tarte. Camille lui saute au cou pour l'embrasser, oubliant temporairement Calyn. Elle lorgne sur la tarte, mais Toinette veille derrière le comptoir et s'en empare pour la découper pour tout le monde. La demie-mouche se fixe alors sur un magnifique cerceau de bois tenu par théalie.

Ses yeux s'agrandissent, et moi je souris. A ben pourquoi je m'inquietais ? Des fleurs, une poupée modeste, une tarte, un cerceau... en voilà des cadeaux bien simples, bien d'époque, bien modestes qui ne vont pas me la transformer en monstre ! Elle a vraiment des copains super, moi j'dis.

Après l'avoir copieusement remerciée et embrassée, voilà Camille qui court partout dans la taverne, s'entrainant avec son cerceau et son baton, sa poupée sous le bras. Vont devoir compter les uns sur les autres, et sur les bière de Vulalisque, pour s'amuser, parce que pour une fois elle est totalement concentrée sur sa tâche, la langue sortie et tout.
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Moonflower.

Moonflower n'avait pas été officiellement invitée mais elle savait que la petite Camille de Clairambault fêtait son anniversaire aujourd'hui.

Voilà maintenant deux ans que la petite était arrivée à Tournai et qu'elle fréquentait ses tavernes malgré les recommandations avisées et les réprimandes répétées des adultes.
Pour sûr elle était têtue et celà lui avait déjà valu quelques mésaventures. Elle avait beaucoup de chance de n'être tombée encore sur aucun tueur ou violeur d'enfants qui lui fasse du mal.
Heureusement, son grand-père l'accompagnait souvent depuis un moment et cela rassurait Moon.

Après un bref coup à la porte, la jeune blonde tournaisienne entre discrètement.
Camille est déjà bien entourée.
Un sourire aux gens présents, une bise à sa marraine, un bonjour aux autres puis un sourire plus large vers l'enfant de laquelle elle s'approche doucement, un paquet à la main.

Je ne reste pas Camille. J'étais juste venue t'apporter çà.

Elle lui tend le paquet.

Essaie-la, vas-y.

Moonflower sourit doucement.

Elle te va bien.

Elle regarde l'enfant intensément comme pour fixer son image profondément dans sa mémoire.
Si elle revenait un jour en Flandres, Camille serait grande.
C'est une des dernières fois qu'elle la voyait enfant.
Elle pouvait être agaçante parfois avec ses questions sur ceci ou sur cela, avec son sens de l'observation si développé, son esprit critique et sa langue souvent bien trop pendue mais elle était attachante, pour sûr.
Moonflower lui sourit encore.

Une cape, comme les grandes. J'espère que çà te fait plaisir.
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http://www.lesroyaumes.com/FichePersonnage.php?login=moonflower.

Camille_agathe

Du coin de l'oeil, une ombre de grand qui s'approche. Camille s'arrête net, laisse le cerceau tomber à terre pour la énième fois.

C'est Moonflower. Un regard inquiet derrière la jeune femme. Ca va, Ica est pas là. Ma gamine a des sentiments mitigés pour la jolie blonde. D'un coté elle est gentille comme tout, et quand le monsieur en noir il a mis le feu, c'est Moon qui l'a attrapée pour l'emmener à l'abri. D'un autre coté, "elle a plein d'etoiles dans les yeux" quand il s'agit d'Icarionnoste, au point de croire que Camille soit capable de mordre... Et ça, la gamine elle aime pas du tout.

N'empêche, elle est vraiment contente que la blonde soit venue. Quand Ica est pas là, elle est vraiment gentille et tendre.

Pourquoi tu restes pas ? tu as du cravail ? Tu vas pas boire la biere à mon papy ?

En attendant les réponses elle prend le paquet qu'on lui tend, tate l'etoffe de ses petits doigts collants, sourit, laisse Moon la lui mettre sur le dos.

Une cape comme les grandes. Tout ce qui est "comme les grandes" plait à Camille. Logique, comme dirait Théalie. L'enfant lui offre un sourire éclatant et entoure ses jambes de ses bras potelés, avant de foncer sur son grand père en tournoyant.

Merci Moon ! Elle est belle... Ma grandeur, ma grandeur papy ! Rogarde ma cape de grande !!!

Demie mouche est repartie. Ca permettra à Moon de s'esquiver sans être vue si elle veut, ou de rester si elle veut. Qu'est ce que je suis sympa comme joueuse moi !

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Moonflower.

Moonflower sourit, attendrie par la réaction de Camille. Elle la regarde un instant papillonner dans sa cape. Trop mignonne.
Un petit clin d'oeil à Théalie et lui chuchote :

Quand je pense qu'Eulaly aura une fois son âge...
Je me demande si elle lui ressemblera niveau caractère... Ca ne me dérangerais pas plus que çà tu sais... sauf pour les tavernes bien sûr... et pour les épées... enfin là c'est plutôt son père.

Elle regarde ensuite Wuggalix.

Vous devez être un grand-père comblé. Votre petite-fille est adorable.

Puis Moon réussit, Dieu sait par quel moyen, à attraper la main de la petite fille et la fait tourner sur-elle même en souriant. Elle s'incline ensuite devant l'enfant et d'un ton solennel :

Madame, je vous laisse.
Ce fut un réel plaisir mais j'ai encore fort à faire malheureusement.

Un nouveau sourire, un léger bisou sur la joue douce et rebondie de l'enfant et elle s'en va aussi discrètement qu'elle était venue après avoir saluer les invités d'un signe.

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http://www.lesroyaumes.com/FichePersonnage.php?login=moonflower.

Saian

Aha tu t'y attendais pas à celle là hein ? T'inquiètes ma pote, on est partout! *

C'est sur ces cavalières paroles que "tonton" fait son entrée, encore vêtu de l'habit simple de ceux qui vivent parmi les moines. Entre les balades à droite à gauche, les projets de voyage sans cesse repoussés pour cause de... problèmes d'intendance, et les retraites spirituelles, notre gaillard n'a pas eu beaucoup de temps à consacrer à Camille, ni même à Mélusine.

Mais qu'importe, que diable, qu'importe! Car la sortie - temporaire - du monastère coïncide parfaitement avec l'anniversaire de la petite. Et quand il apprend qu'une fête se prépare en l'occasion, c'est d'un bon pas qu'il s'y dirige sans prendre plus la peine de se faire une beauté.

Ceci dit, revenons à nos moutons, Saian découvre son crâne de cette vile capuche qui lui gâche le teint, se plante fièrement et effrontément à quelques pas de la petite, un grand panneau "je t'ai eu" placardé sur le front et un petit sourire satisfait de lui accroché au coin des lèvres.

*Paroles empruntées au comte du Bouderbala, ndr.

Camille_agathe

Camille est en train de faire une jolie révérence à Moon dans sa nouvelle cape. Elle se relève, tout sourire.

Mais c'est pas Moon devant elle. C'est pas blond, c'est pas une fille. Nan, c'est juste le plus beau cadeau qu'on puisse lui faire aujourd'hui. Je sais que Vulalisque a prévu une belle et grande surprise... Et je sais que c'est pas Saian. Mais l'enfant, elle ne le sait pas.

TONTON !!!!

Qu'elle s'écrie à l'écrit deux secondes après que je me sois écriée "Tidju, Saian !" devant l'ordi. Ah ouais, ça il "nous" à bien eues. Elle s'emmêle les pinceaux dans sa cape toute neuve et se rammasse lamentablement dans les jambes du voyageur brun.

Lamentablement, mais avec le sourire. Elle le serre comme si elle avait peur qu'il soit un mirage. J'espère qu'elle va pas le faire tomber. Visage enfoui dans ses jambes, ça donne un petit bruit étouffé comme ça:

tontontontontontontontontontontontontontontonton....
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Saian

Encore une victoire de canard! La petite en tombe à la renverse au propre comme au figuré, mais droit dans ses rotules, tout ce qu'il faut pour entrainer tonton dans sa chute.

Ah mais nan hé, le sol est nikel façon monsieur propre (me demandez pas ce que j'ai avec les pubs lessives...) et embaume le citron mieux qu'un paic! Alors Saian serait bien ennuyé de tout salir. Heureusement il a un peu prévu le coup et tend un bras sûr pour se rattraper à Moon.

La prise se referme dans le vide, et il n'a pas le temps de réaliser que la blonde n'est pas du tout là où elle aurait dû qu'il tangue dangereusement. Mais tout est bien qui finit bien, et c'est une Thealie qui joue le rôle de stabilisateur, sans qu'on lui ait posé la question.

Un petit sourire d'excuse, avant d'élever la tornade dans ses bras, là où elle ne risquera plus de le faire choir.

Hébé, t'en fais une tête ! Tu croyais que j'allais rater ton anniversaire ?

Puis hop, le gaillard tourne sur lui même pour saluer chacun des visages qui s'offre à sa vue.

Camille_agathe

Tontontontontontontonton !

Les menottes lui tâtent le visage, histoire de voir s'il est bien vrai, pis parce que ça m'amuse qu'elle lui trifouille les joues. On reprend son souffle, on répète encore quelques petites fois, parce que ça fait chouette dans la bouche.

Tonton. Tonton, tonton.

Tontaine et tonton, z'avez capté le truc. Son cerveau est monotâche, bloqué sur le mot. Elle suit son regard, et ses yeux reprennent concscience qu'y a du monde. Du coup, au cas ou ils auraient pas compris, elle déclare à ses copains et sa famille.

C'est mon tonton !

Ah tiens, y a du progrès, elle a réussi à ajouter deux mots à son vocabulaire !

Hébé, t'en fais une tête ! Tu croyais que j'allais rater ton anniversaire ?

La phrase de Saian va-t-elle débloquer Camille ? Bien sûr que oui, sinon ce post serait d'un ennui incommensurable, pis tonton aurait rien sur quoi se baser, ce serait l'horreur. Sisi.

Ben oui je croyais tu reviens pas pour très longtemps tonton. Je suis CONTENTE t'es là tonton ! Ma grandeur papy, que son nom c'est Vulalisque il s'appelle, il m'a fait une fête. Il est gentil. Il va me faire un gros cadeau il a dit. Monsieur Seigneur Toffie il m'a craité de gâtée pourrie, mais papy il dit c'est une farce.

Tout ça sans cesser de lui caresser la joue, lui tripatouiller les cheveux, lui respirer le cou, comme un petit animal qui cherche l'odeur de sa mère. Et pour répondre à votre question, oui je suis fière de ma connerie, et oui je me marre toute seule derrière mon écran.Faut croire qu'à moi aussi, l'interaction Camille/Saian a manqué.
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Wuggalix

Et nous voila avec un Papy Wugga qui s'amusait à regarder sa petite fille courrir d'un coin à l'austre de la taverne... Enfin, pour estre précis, de jambes à d'autres, parce que sa petite taille lui permettait de n'embrasser que les genoux, enfin avant qu'on la porte... Mais c'est drole, enfin je trouve ça drole, et je fais ce que je veux d'abord !

Nous nous retrouvons donc - disais je avant que je m'interrompe - avec un Wuggalix qui saluait tour à tour les personnes qui entraient en taverne... Avant que celles-ci ne se tournent vers la plus énergique des forme de vie qui soit.

Vous la verriez (imaginez, faites un effort) elle file d'un coin à l'autre de la taverne... Comme une mouche en fait, elle se pose 5 seconde puis elle s'en va à l'autre bout de la pièce. Enfin, une mouche, mais en plus causante quand même, et là personne pourra dire le contraire !

Et au bout d'un moment... Voila que le Patriarche monta sur une des tables (il est chez lui il fait ce qu'il veut) et se racla la gorge... Soit il s'apprêtait à vider un fut d'une traite, soit il allait faire un discours, et par chance pour son foie, il s'agissait du second.

Ainsi donc, le Comte perché...Tendit les bras en directions de sa petite fille et fit un sourire à Saian (genre "j'vous l'emprunte"). La gamine en question rapliquà et se retrouva très vite en l'air dans les bras wuggaliens.
Et enfin... Le discours, enfin plutôt : l'annonce.

Vous avez tous, un nombre plus ou moins grand de fois posé vot'coude à la Bonne Chope, sirotant une bière fraichement sortie de la cave, discutaillant avec des tournaisiens plus ou moins jeune... Et pour cause, la taverne est l'une des deux plus vieilles de Flandres, bientôt 3 ans qu'elle n'a pas bougé et suit le quotidien tournaisien.

En ce jour, et pour fester la cinquième année de Camille-Agathe de Clairambault, je lui offre la propriété de la Bonne Chope.

Sisi, il l'a fait... Et j'vous entend déjà faire des commentaires sur le fait qu'il craint, je suis pour cette fois avec vous... Mais quoiqu'il en soit, on pourra pas dire que l'papy il a pas fait tout ce qu'il pouvait pour que la gamine parte du bon pied dans la vie.
Une taverne pour ses 5 ans, c'est la classe.

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Camille_agathe

Alors... Elle est dans les bras de son grand brun quand papy monte sur la table. Oh ben ma grandeur papy, t'es encore agile dis moi ! Elle le regarde avec etonnement, et quand il lui tend les bras, elle gigote et grimpe sur la table. Je sais pas vous mais je connais pas un enfant de 5 ans qui refuserait l'occase de grimper sur une table.

il la soulève, et la voilà plus haut qu'elle a jamais eté dans sa vie. Et d'un coup blam. Sans discours de trois heure, sans explication alambiquée, ça tombe.

En ce jour, et pour fester la cinquième année de Camille-Agathe de Clairambault, je lui offre la propriété de la Bonne Chope

Bon je vais pas vous faire croire que j'etais pas au courrant, hein. Il se trouve qu'avec les floodeurs qu'on subit ces temps-ci en taverne, avoir Camille tavernière IG m'arrangeait, histoire de doubler nos chances de kicker un peu du derrière d'emm...deur. Seulement voilà, tavernière RP à 5 ans ça le fait carrément pas. Propriétaire sur le papier... pas non plus mais moins pire

Et puis après tout on a une excuse RP bien pratique : c'est une "enfant roi" ma Camille, gatée pourrie par un grand père qui ne peut pas la regarder sans revoir les yeux de sa défunte femme, y parait. Comme ça nous arrange !

La gamine elle en revanche, serait sur les fesses si celles-ci n'etaient pas bien calées sur l'avant bras du patriarche. Elle ouvre la bouche et la referme plusieurs fois. Et finit par lui chuchoter :

c'est ça mon cadeau ? ta taverne ? pour de vrai ? Alors... alors c'est moi la chef ? je peux donner à boire à mes coupains ?

Ca la dépasse, mais elle s'en remettra. Elle qui rêve d'être pilier de bar un jour... Semblerait que le père noel ( pardon, Saint Nicholas... il existe chez les Aristotémachin lui au moins ?) est arrivé tot cette année.

Pour l'heure elle regarde les grands en contre bas, qui sans vouloir m'avancer, ont tous sans doute un visage aussi étonné que le sien.
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Duncan.

Beaucoup des invités devaient penser que le père n'était pas présent pour l'anniversaire de sa fille et que ce devait donc être un père indigne. Mais ils se trompaient, Duncan n'aurait raté ça pour rien au monde, par contre, il était en retard, cela devenait une mauvaise habitude depuis quelques temps.

Il entra discrètement dans la taverne au moment ou le grand père faisait son annonce à la petite fille.
Sans un mot, l'air faussement sévère, claquant des talons afin que tout le monde sache qu'il était arrivé et voit son petit jeu, il s'avança en direction de Camille et Wuggalix.

D'une voix exagérément grave, il s'adressa à sa fille.

Alors, mon enfant, te voilà propriétaire de ce lieu maintenant.
C'est une grande responsabilité, un héritage familiale, remplis de souvenirs, qu'il faut absolument préserver.

Il se détourna de Camille quelques instants, juste le temps d'aller saluer ceux qui c'étaient déplacés pour l'occasion et de les remercier de leur présence.
Puis, de retour vers la jeune fille et son grand père, il fit une franche accolade à son père avant de se planter à nouveau devant Camille.

Mais dis moi, le propriétaire d'une taverne doit avoir une certaine allure, montrer qu'il est digne de diriger ce lieu. Se faire emmener sur le cheval d'un autre, être traité comme un bébé peut saper son autorité.
Tu ne crois pas qu'il faudrait remédier à cela ?

Sourire en coin, il tendit la main à sa fille afin qu'elle y glisse la sienne pour le suivre...
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Duncan.

Bon, c'était raté pour la diversion. Il fallait qu'ils parlent tous les deux, il fallait rassurer Camille. Pas évident le rôle de père et, Duncan s'en rendrait compte au fil du temps....

Il déposa sa fille sur un siège et s'installa juste en face d'elle. Son regard, des plus tendre, plongé dans celui de la petite fille.

Déjà, je suis heureux qu'il ne te soit rien arrivé, Aïtor est un bon cheval, dès le retour de Margaux, nous lui donnerons de bons soins pour le remercier de t'avoir protégé, tu es d'accord ?

Et pour ton anniversaire, ne t'inquiète pas, je connais un grand père qui ne permettrait pas qu'on ne fasse rien...

Petit sourire à sa fille, espérant que ça détende un peu la discussion, la suite serait plus...difficile.

Pour Mélusine, je suis triste de sa réaction mais, tu sais, elle c'était beaucoup attachée à toi et ça a du lui faire un choc.
Elle t'aime vraiment beaucoup et je ne pense pas qu'elle soit fâchée après toi, elle est juste triste, c'est ça façon de réagir.

Je vais lui écrire et, dès son retour, je lui parlerais si tu es d'accord.
Tu sais, Camille, je sais l'importance qu'ont Mélusine et Saian à tes yeux et celles qu'ils ont pour toi. Jamais je ne leur interdirais de te voir et, d'ailleurs, je ne les remercierais jamais assez pour avoir prit soin de toi tout ce temps...

Main posée sur celle de sa fille pour la rassurer...si c'était possible...
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Camille_agathe

Il se débrouille très bien, le père je trouve. Pourtant vu l'image exagérément parfaite que lui a donné sa mère en parlant de son papa, c'est pas evident à faire, mais il y a arrive. Chapeau.

Camille sourit largement à la promesse d'une fête. A une époque ou l'on se préoccupait bien plus de la mort des gens que de leur naissance, sa mère et les nonnes célébraient toujours ce qu'elles appelaient la natalité. Ce jour là, soeur Rosalind lui tressait un ruban bleu dans les cheveux, la mère supérieure disait une prière juste pour elle à mâtines, et soeur Catheryn lui cuisait une galette au beurre.

C'est donc ça qu'elle a dans la tete quand elle réclame une fête, ma mioche. Dans quelques semaines ça va lui faire un choc, une fête "à la mode" noble. (mais non vous ne rêvez pas, le RP de l'anniversaire se déroule en ce moment. C'est le RP des retrouvailles qui est en retard

)

Son père lui parle alors de Mélusine et Saian. Elle écoute sans mot dire. Oui, Margaux lui a dit pareil... tout le monde lui a dit pareil. N'empêche depuis leur dispute, tata ne lui a pas écrit une seule fois. Alors elle doute. Elle hoche la tête quand il parle de lui écrire.

Tu lui dis elle mo manque, sitoplé.

Tu sais, Camille, je sais l'importance qu'ont Mélusine et Saian à tes yeux et celles qu'ils ont pour toi. Jamais je ne leur interdirais de te voir et, d'ailleurs, je ne les remercierais jamais assez pour avoir prit soin de toi tout ce temps...

Scotchée la gosse. Si elle doute que Melusine l'aime toujours autant, elle ne doute pas du tout pour Saian, et ce que son père vient de dire.... Ah ben si finalement, il lui arrive de faire des bourdes, au papa. Chouette, c'est plus distrayant comme ça. Vous voyez pas la bourde ? Moi si. Mais faut dire que j'ai l'esprit farceur. Et en conséquence, Camille à qui l'idée même que Duncan ait le pouvoir d'interdire à Saian ou Mélusine de la voir n'avait jamais traversé l'esprit, se retrouve tétanisée. Gnark. Oui je sais, je suis horrible.

Elle reste donc bouche ouverte comme les poissons sur le marché, quelques secondes. Mais comme les plus courtes sont les meilleures, je vais pas la laisser prostrée comme ça, hein. Le regard tendre et la main sur la sienne ne sont pas à négliger non plus, ce serait de la mauvaise foi de ma part.

Alors elle grimpe sur la table, (ils mangeaient, je suppose donc qu'il y en a une entre eux) renversant une choppe de bière et un poulet au passage, et se jette dans les bras de son père.

Proumis tu leur dis jamais c'est ninterdit ? Proumis proumis ? Je sera cré triste moi ! Y seront sages, proumis mon papa Duncan ! Ils foront pas des bêtises !

C'est y pas mignon. LJD Duncan doit me maudire à l'heure qu'il est, mais si on peut plus s'amuser !
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Camille_agathe

Elle se remet même pas encore d'avoir une taverne à elle, qu'une énième distraction vient encombrer son petit cerveau. Ah ben elle s'en souviendra longtemps de ses 5 ans, et pas parce que je les fais durer !

Immense sourire à la vue de son père, qui s'efface vite devant sa mine sérieuse. Elle ecoute sans tout comprendre, il parle de responsabilité, d'héritage familial... Alors profitant qu'il salue les invités, elle se penche à l'oreille de son grand père.

Ohlàla, il fait un ti peu peur quand il est tout sérieux, mon papa... tu crois il farce ?

Mais son père lui fait à nouveau face. Voilà qu'il parle de cheval, d'autorité... de bébé ? Euh...hein ? quoi ? Oui, elle veut pas qu'on la traite comme un bébé... Mais...

Il lui tend la main, et avec un regard totalement perdu à son grand père, elle lui tend les bras pour sauter des bras de Wullalisque dans ceux de son père en contrebas.

Et tandis qu'il l'emmène dehors....

Dis, papa, pour quoi c'est pas bien le choval des nautres ? Et pis...c'est quoi mon autorité ?

Non passque je veux bien qu'on en fasse une pourrite gâtée, mais de là à avoir de l'autorité à 5 ans, je doute qu'elle y arrive, même si elle en avait envie, hein. Tout le monde sait bien qu'à la Bonne Choppe, c'est un peu Jacquot le patron, et heureusement.
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Duncan.

Qui a dit qu'être père était facile ?
Et oui, à une enfant, il faut tout expliquer, quoi de plus normal me direz vous mais pas toujours évident à faire. Ben oui, quand on est adulte, il y a certaines choses acquises dont on ne cherche plus la signification par ce que pour nous, c'est logique mais pour une enfant ? Et bien c'est la découverte de la vie.

A peine le pas de la porte de la taverne passé, Camille interrompt la marche.

Dis, papa, pour quoi c'est pas bien le choval des nautres ? Et pis...c'est quoi mon autorité ?

Duncan se stoppa, mit un genou à terre, non pour prêter allégeance mais pour se mettre à niveau.
Il regarda Camille avec un léger sourire, l'air fier qu'elle se pose les bonnes questions.

Pour l'autorité, mon enfant, en tant que propriétaire de la taverne, c'est toi qui commande, qui choisit ce que tu veux en faire. Pour cela, tu vas devoir donner des ordres, diriger des personnes et "faire la loi" dans la taverne.

Mais attention, cette autorité doit être bien utilisée. Être trop autoritaire, diriger en maître absolu, n'est jamais bon. Il faut aussi savoir écouter les autres, même les petites gens, ils peuvent t'aider à faire les bons choix et à rendre ta taverne la plus attractive de tout le Royaume.

Maintenant, pour que cette autorité soit reconnue, il faut que tu montre que tu peux te débrouiller seule, ou presque, et cela commence par te déplacer comme les grands et apprendre tout ce qu'il faut savoir pour diriger une taverne.

Pour la deuxième chose, tu peux compter sur ton grand père, il t'aidera et t'apprendra.

Pour la première, il faut que tu ais ton propre cheval, même si tu es escortée, d'ailleurs, même les plus grands hommes et femmes sont escortés, regarde le Comte.

Avoir ton propre cheval, aux yeux des autres, c'est montrer que tu est capable de te débrouiller seule.

Il se releva et lui reprit la main.

Nous allons remédier à cela, mon enfant.

Il l'entraine derrière la taverne, où les chevaux sont attachés et nourris et s'approche de sa propre monture derrière laquelle se trouvait le cadeau de Camille.

Jeune cheval sellé que la gamine connaissait bien. Lorsqu'ils arrivaient à sa hauteur, le père se stoppa et se tourna à nouveau vers sa fille.

Tu le reconnais je suppose ?
Il a toujours été ton préféré, tu la vu grandir et aujourd'hui, Monpote, est tiens.

Il s'accroupit à nouveau face à Camille et lui dépose un baiser sur la joue.

Je te souhaite un très bon anniversaire, ma fille
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Duncan.

Petit boulet de canon reçu en pleine poitrine, bascule en arrière évitée de justesse, surprise et déséquilibre. Ben oui, il s'y attendait pas à celle la l'beau blond.

Après avoir reprit ses esprit et traduit le débit de parole de sa fille, Duncan pu lui répondre.

Bien sur que je te le promet. Ton père n'a qu'une parole.

Pour Mélusine, veux tu qu'on lui écrive une lettre tout les deux ?

Il posa Camille sur ses genoux, histoire de reprendre sa respiration. Duncan c'était bien dit qu'être père ne serait pas facile mais il ne pensait pas que cela pourrait être dangereux...
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_kael

Très discrètement _kael poussait la porte de la taverne. Décidément y'avait du monde, la gamine avait rameuté tout la ville ou quoi?

Sans rien dire il se posta près du comptoir et entama une bière. Le bourru sourit à plusieurs reprises à voir Camille sauter de joie à chaque cadeau qu'on lui faisait. Ses rires étaient une véritable source de bonheur.
Quand il fit plus calme il fini par se montrer en essayant de faire un beau sourire.
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Et FSF avec ça!! Décoré de la Barette Artésienne.

Camille_agathe

Camille écoute d'une oreille aussi respectueuse que dépassée ce que lui raconte son père sur "faire la loi" dans sa nouvelle taverne. Elle a compris que c'était sa taverne désormais, mais elle n'a toujours pas compris ce que ça veut dire d'en être la "chef". Et heureusement, parce que ça la transformerait en horrible fillette mal polie si elle s'apercevait trop tôt du pouvoir que ça donne.

"Ecouter les autres, même les petites gens..." Pour Camille y a trois catégories. Les petits comme elle, les grands, et les grands nobles, tout au dessus du panier. Elle sourit de toutes ses dents, ravie que son père déclare écouter tout le monde, même les enfants.

Jamais elle se douterait qu'il parle de Jacquot, ou de Toinette, qui sont loin d'être petits ! Elle hoche sagement la tête lorsqu'il lui explique que Vulalisque saura tout bien lui apprendre. Elle est pas surprise pour deux sous, puisqu'à ses yeux Vulalisque est tout pareil que Duncan. Parfait, pour ceux qui auraient pas suivi.

Il faut que tu aies ton propre cheval, même si tu es escortée, d'ailleurs, même les plus grands hommes et femmes sont escortés, regarde le Comte.

Avoir ton propre cheval, aux yeux des autres, c'est montrer que tu est capable de te débrouiller seule.

"Ouais mais moi chuis pas comte.. Euh, je peux me débrouiller avec toi ? ou Toinette...Vulalisque ? Je veux pas me débrouiller seule !"

Ca c'est ce qu'elle aurait répondu si elle n'avait pas reconnu Monpote, son cheval préféré, à qui elle donne des carottes en douce tous les jours depuis qu'elle l'a vu la premiere fois, quand elle avait 3 ans. L'animal a maintenant deux ans, pile l'age pour etre monté. Alors pensez vous que les histoires de responsabilité, de loi et de petites gens, ça lui passe direct au dessus de la tête. Elle se rue vers Monpote pour lui dire bonjour, lui caresser le museau.

Tu le reconnais je suppose ?

Ben oui c'est mon pote Monpote !

Il a toujours été ton préféré, tu la vu grandir et aujourd'hui, Monpote, est tiens.

Camille regarde son père, interdite. Pendant une fraction de seconde, elle comprend pas, parce que son pote a toujours eté son pote, evidemment. Puis ça finit pas calculer.

Mien... comme à moi, mon cheval à moi tout à moi seulement ?

Il hoche la tête, et après avoir embrassé le cheval avec enthousiasme elle se jette au cou de Duncan en le remerciant abondamment

Tu vas m'apprendre à monter sur son dos, dis, mon papa ?

Et hop, la demie mouche est repartie. Elle lui attrape la manche et de tirer dessus de tout son poids... angle visé : la taverne.

Viens vite, je veux le dire à... à... tout le monde, sitoplé ! Viens mon papa, viens !

Une fois revenue à l'intérieur, elle court tour à tour vers son grand père, Saian, Calyn, Claire, Théalie, pour leur tirer sur les braies/ jupons et leur annoncer son deuxieme extraordinaire cadeau. A tous elle dit sensiblement la même chose, avec un sourire à eteindre le soleil :

Ouah, avant j'étais tout seule, et ménant j'a une famille une taverne et un choval. Chuis riche cossa !

Et c'est là qu'elle aperçoit le Bourru. Ca la calme direct, dites. Ouaip, le bourru a cet effet là sur elle. Comme on évite de faire du bruit près d'un ours, parce que c'est en silence qu'on l'admire et qu'on se prend pas un coup de griffe.

Il lui sourit. Elle s'approche de lui, tout lentement, tout sourire.

Merci que t'es venu, mossieu Kael. T'as vu j'a pas menti, y a plein de la bière. Et pis j'a des cadeaux comme les princesses. Mossieur Seigneur Toffie il a raison, je suis gâtée pourrite, oui.

Un sourire timide, un haussement d'épaules genre "c'est la vie mon kiki".
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--Jeune_homme

Pourquoi ne pas etre au centre des festivités ? Pourquoi ne pas etre heureux qu'une petite fille est un ans de plus ? Pourquoi ne pas etre heureux de voir simplement le bonheur ce lire sur son visage lorsqu'elle decouvre, petit a petit, les cadeaux qu'on lui offre. Pourquoi ?! Pour cela, il faudrai lui demandé en face, mais cela aussi il ne le fait plus. D'etre en face ? Non, je vous parle de discuter avec les gens moi. D'ailleurs, de qui on parle ? Cherchez un peu, vous trouverez peut etre.

Tout sa pour dire, qu'un jeune homme rentra a l'intérieur de la bonne chope. Ce n'etait pas la première fois, n'y la derniere fois qui le ferrai, il y etait habitué a cette taverne. Certainement une sorte de maison supplémentaire. Mais aujourd'hui etait un jour particulier, les lieux etaient bondés de monde et le jeune homme avait bien du mal a ce deplacé tout en gardant son capuchon sur la tete, lui dissimulant la plupart du visage. Il ne pouvais tout de meme pas raté cette evenement ... et ne pouvais pas non plus y assister. Cruel dilemme non ? Plusieurs pas a l'interieur de la taverne, il vue la "star" de la soirée, entouré de tout un tas de personne, notamment son pere, son grand pere et meme son "tonton". Mais non, n'aller pas vous imaginez des trucs non plus, le jeune homme n'es pas un pervers sadique qui en veut a la pauvre Camille, meme c'est tout le contraire.

Il s'approcha de la petite fille, qui grandissait un peu plus a chaque fois qui la voyait, et deposa devant elle un petit paquet. A l'interieur de celui ci, ce trouvait un petit pendentif en argent, en forme de coeur et gravé dessus les armoiries de la famille de Clairambault. Une fois le paquet deposé, le jeune homme deposa un baiser sur la joue de la petite fille avant de faire volte face et repartir tout aussi rapidement qu'il etait venu.

Ah oui, j'oublié. A l'intérieur du paquet, il y avait aussi un petit mot qui disait :

Citation:

Bon anniversaire petit bout.

Camille_agathe

Bien sur que je te le promet. Ton père n'a qu'une parole.

Camille accueille ces mots avec un immense sourire, vous savez, le genre qui dévore le visage et qui n'est mignon que sur les enfants et les chimpanzés.

Toi t'es un vrai noble, mon papa Duncan.

Regard plein d'admiration, d'adoration, et d'autres truc en -tion qui ne me viennent pas à l'esprit là tout de suite.

Pour Mélusine, tu veux qu'on lui écrive une lettre tous les deux ?

Arf zut crotte la tuile. Camille devrait répondre oui, mais ce RP etant hyper méga décalé, et Mélusine etant rentrée et reconnectée avec la petiote sans aucun échange de lettre, si j'accepte je vais tout emmêler encore plus. Euh bon ben hoplà pirouette cacahuète, elle répond pas. On va prétexter que son cerveau de demie-mouche est concentrée sur les bras de son père qui l'a prise sur ses genoux.

Elle pose la tête sur le torse de Duncan, comme elle le faisait bien avant de savoir qu'il est son père, soupire d'aise et ferme les yeux.

Papa.

A mi voix, juste comme ça, pour le dire, pour voir ce que ça fait sans dire "Duncan" à coté. Ca lui plait, à la gamine, et elle s'endort du sommeil des gosses qui ont eu une journée chargée en émotions fortes.

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Camille_agathe

La fête tire à sa fin. On pourrait croire qu'elle bat encore tambour battant, vu la foule qui boit, mais pour Camille, c'est bientot la fin. Elle fatigue, la gosse. Elle étouffe quelques baillements, passe des genoux des uns aux autres, et plus ça va moins elle babille et plus elle caline, signe que dans deux minutes elle va s'endormir.

Pas étonnant donc qu'elle ne repère pas tout de suite l'homme encapuchonné qui dépose un paquet sur la table devant elle. Confortablement lovée dans les bras de... allez on va dire Toinette, elle est décidément pratique celle là... c'est le bisou sur la joue qui lui fait relever la tête et se frotter les yeux, juste à temps pour voir une silhouette s'eloigner.

Euh ?

Le petit paquet devant elle attire son attention. Chouette, un cadeau. Elle l'ouvre et reste estomaquée devant la beauté du bijou. Le seul qu'elle possède est une chainette ayant appartenue à sa mère, toute simplette.

Le petit coeur en argent brille dans sa menotte, à la lueur des bougies. Elle le montre à Toinette et s'entend expliquer que c'est de l'argent, et que la gravure représente la famille de Clairambault.

Ouah....

Dans la tête de la gamine, ça commence à se faire plus concret : elle fait partie d'une vraie famille pour de vrai de vrai. Elle regarde le bijou sans mot dire, et se demande qui pourrait lui offrir ça...Son père, son grand père ? Ben ils lui auraient donné eux même, pis il lui ont fait des gros cadeaux faut pas pousser. Margaux ? Elle est loin... Aidan ? Il est pas là, même qu'elle a surveillé la porte toute la soirée, un peu décue qu'il ne vienne pas. Et puis elle repère un petit morceau de papier, l'attrape, le déchiffre lentement avec le doigt, et l'aide de Toinette qui lit un peu moins mal qu'elle.

Peu-ti... bou. Petit bout ! Mon oncle à moi il m'appelle comme...

Ca tourne ça tourne dans la petite tête. Le cadeau il vient d'Aidan alors... et le bisou aussi alors... pourquoi qu'il est reparti ? Elle demande à Toinette qui lui répond d'un ton sans appel qu'il est trop tard pour se poser des questions, qu'elle va se mettre la cervelle au court bouillon, et qu'il est très occupé, son oncle.

Satisfaite, elle laisse la vieille femme accrocher le pendentif à la chaine de sa mère défunte, et se laisse porter hors de la taverne par la vieille servante, non sans un détour pour embrasser tout le monde en baillant et en montrant son trophée de "vraie clairambault".
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Moonflower.

Moonflower ne se rappelait pas avoir jamais été tant en colère contre une enfant.

Citation:

Apprendre, comme toi ? A avoir un bébé sans être mariée ?

La petite effrontée !
5 ans ! 5 ans et çà se permet de faire des réflexions de la sorte aux adultes ?!

Passe encore sa façon désinvolte de sauter au cou des hommes, de se mettre sur leurs genoux et de les câliner.
A 5 ans, on est innocent. On ne sait pas. Mais çà !
Moonflower avait tenté de la prendre à part pour lui en parler. Et qu'avait-elle récolté ?
Des cris de la fillette, un Jacquot menaçant et cette phrase : "Apprendre, comme toi ? A avoir un bébé sans être mariée ?"

Mais comment la gamine avait-elle pu seulement penser à formuler une question aussi blessante ?
On parlait d'elle à Bourbourg ? On la dénigrait ?

Jamais, oh non jamais, elle ne permettrait qu'Eulaly se comporte de la sorte.
Elle l'élèverait bien, elle. Elle en ferait une jeune fille respectable. Et son père pourrait être fier d'elle là où il était.

Pour sûr, chacun avait sa façon d'élever ses enfants et jamais, d'habitude, elle ne se mêlait de ces affaires-là.
Mais là, Moonflower sentait que c'était indispensable. Et pour plusieurs raisons dont elle parlerait avec son père s'il voulait bien la recevoir.

La jeune femme aurait pu laisser tomber, hausser les épaules, s'en aller.
Mais, elle était attachée à Camille et s'inquiétait de son sort.
Lui écrire ? Y aller ? Elle hésitait.
Maligne comme elle était, la petite aurait encore pu réussir à intercepter la lettre.

Sortie de la taverne, elle rentre chez les Staline, s'installe à sa table et écrit :

Tournai,
Le 3 septembre 1458

Duncan,

Est-il possible de nous rencontrer ? J'aimerais en effet m'entretenir avec vous au sujet de Camille.

Moonflower

Elle cachète la missive, la fait porter au Seigneur de Bourbourg puis va jardiner un peu en attendant sa réponse.

"Apprendre, comme toi ? A avoir un bébé sans être mariée ?"

Les mauvaises herbes pouvaient trembler... Le jardin en serait exempt dans deux heures tout au plus.
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Duncan.

Un coursier arrive à Bourbourg, une lettre à la main et demande à voir le Seigneur des lieux.
Une fois prévenu, Duncan vint à la rencontre de l'homme, lui donna la pièce contre le courrier qu'il lu rapidement.

Attend mon brave !

Il rédigea une réponse avant de renvoyé le coursier d'où il venait.

Bourbourg,
Le même jour de la même année.

Moonflower,

Le fait que vous souhaitiez vous entretenir avec moi à propos de ma fille m'interpelle.
Vous êtes donc la bienvenue à Bourbourg au jour et à l'heure que vous souhaiterez.
Je vous y attendrais.

Respectueusement,

Duncan de Clairambault,
Seigneur de Bourbourg.

Le RP peut se jouer sur ce sujet, pas de soucis

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Moonflower.

La réponse n'avait pas tardé. Moonflower s'en félicitait d'autant plus qu'un autre évènement, bien plus grave encore, l'avait terriblement choquée cet après-midi.

Elle enfila rapidement une houppelande propre, coiffa ses cheveux, se parfuma légèrement.

Zélie, tu peux me garder la petite une heure ? Je dois aller à Bourbourg.

La petite casée, la jeune femme alla chercher sa jument pour se diriger jusqu'au domaine.

Moon était toujours impressionnée en découvrant l'étendue des terres et la taille des grandes demeures prestigieuses que les nobles habitaient.
Ca avait déjà été le cas chez les Breydel et chez les Dampierre.
Celle-ci lui faisait une impression plus forte encore.

La jeune femme fait trotter Naminé jusqu'à l'entrée puis en descend lestement pour attacher la longe à un des anneaux dont c'était la fonction.

Quelques pas vers la porte sur laquelle elle frappe le heurtoir. Trois fois. Ni trop fort, ni pas assez. Juste ce qu'il faut.

Et se met à époussetter sa houppelande en patientant...
Ce que les chemins pouvaient être poussièreux !
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Duncan.

Un grand gaillard ouvrit la porte et toisa la femme qui se présentait devant lui.
Jugeant qu'elle ne présentait pas de danger pour le Seigneur de Bourbourg, il le fit prévenir.

Veuillez patienter un instant, le Seigneur va vous recevoir.

Duncan, dans son bureau avec Jacquot, sevit déranger pour lui signifier l'arrivée de Moonflower.
Il donna congé à l'homme afin de recevoir la jeune femme.

Bonjour, veuillez entrer et me suivre.

Il lui précéda le pas afin de l'emmener dans le petit salon, lui proposa un siège et demanda à ce que l'on apporte à boire et de quoi manger un peu.

Servez vous sans gène.
Alors, vous m'avez dit que vous souhaitiez vous entretenir avec moi à propos de ma fille. Que se passe t-il ?
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Moonflower.

La jeune femme est conduite au bureau, croisant Jacquot au passage. Un regard dur échangé. Il sait pourquoi elle est là.

Elle entre lentement, salue poliment Duncan et prend place face à lui.

Citation:

Alors, vous m'avez dit que vous souhaitiez vous entretenir avec moi à propos de ma fille. Que se passe t-il ?

Duncan, je m'inquiète pour Camille.

Jusque là, c'était facile. Mais ensuite ? Par où commencer ?
Il fallait trouver la bonne tournure afin que ses propos soient bien compris.
Si Duncan arrivait à penser qu'elle voulait simplement se venger de la façon dont elle avait été traitée, elle aurait échoué.
Elle boit une gorgée d'eau, prend une inspiration.
Il fallait se lancer.

Savez-vous ce qu'il peut se passer à la Bonne Chope ? Pensez-vous que Camille soit véritablement bien surveillée ?

Je ne me permettrai pas de juger le fait que votre père lui ait confié, à son âge, la gérance d'une taverne. Après tout, elle n'est jamais seule puisque ce "Jacquot" est là et, si Wuggalix à fait cela, c'est qu'il avait sans doute confiance en lui. Cependant...
Je vais vous raconter ce qu'il s'est passé, vous comprendrez mieux.

Nous étions quatre dont Camille.
Nous parlions, jusque là, rien d'anormal.
La petite a fait une faute de conjugaison. Je l'ai gentillement reprise. Elle n'a apparemment pas apprécié et, vexée peut-être, persistait avec entêtement dans son erreur. Pour elle, on disait bien "reviendre" et non "revenir". J'insistais à mon tour. Je sais être têtue moi aussi, surtout si je sais avoir raison. Elle finit par céder, en bougonnant, mais elle céda.

Encore, jusque là, rien de grave mais la suite nous dira qu'en faisant cela, je me la mettais à dos.

Elle grimpa alors sur les genoux de Nevgerel, posa sa tête contre son torse en le câlinant. "Nev me montrera le numéro 7 du ciel" dit-elle en faisant cela.
Imaginez... La vision de cette petite fille se lovant contre un homme en disant ces mots...

Je voulus lui faire alors comprendre qu'une fillette ne devait pas faire ce genre de choses. Je suppose que je n'ai pas besoin de vous en détailler la raison.

Nev la fit descendre. Lui avait saisit la gravité de la situation.
Camille, vexée, se précipita alors sur ceux de Khalidia pour, par pure provocation, le cajoler.
J'ai voulu expliquer à Camille pourquoi je réagissais ainsi. Je l'aurai fait avec des mots doux, des mots qu'elle puisse comprendre.

Mais lorsque je voulus l'entraîner à part pour en parler, avant que je n'ai pu dire un mot, elle se mit à crier et appela Jacquot à la rescousse, Jacquot qui fut bien plus prompt à me menacer qu'à intervenir lorsque des hommes parle de choses qu'elle n'a pas encore à savoir avec elle.

D'une voix ferme, je disais alors à Camille qu'à son âge, il fallait qu'elle commence à apprendre. Et savez-vous ce qu'elle me répondit ?
J'ose à peine vous le répéter.

Moon soupire doucement, prend une nouvelle inspiration.

Elle me répliqua effrontément : "Apprendre, comme toi, à avoir un bébé sans être mariée ?!"
Inutile de vous dire que cette phrase, et dans la bouche d'une enfant, me choqua profondément.
Je sortis donc, en colère, et c'est là que je vous écrivis.

Mais l'histoire ne s'arrête pas là malheureusement.

Plus tard dans l'après-midi, je retournai à la Bonne Chope. Camille nous rejoignit peu après.
Son attitude était devenue franchement provocatrice et quand elle fit à nouveau une faute, que je la corrigeai à nouveau, elle me fit tout bonnement jeter dehors sans ménagement par son Jacquot.

Je ne suis pas sa mère, soit. Mais les relations que j'entretenais jusqu'ici avec votre fille étaient relativement maternelles tout de même.
Et la voir essuyer les genoux des hommes ainsi, sans retenue aucune, refuser toute correction linguistique, toute contradiction, constater qu'elle utilise Jacquot comme un chien de garde pour se permettre de satisfaire tous ses caprices jusqu'à jeter les personnes qui la dérange un peu dehors...

Je pense, Duncan, que votre fille file un bien mauvais coton et je tenais à vous en informer.
Maintenant, vous ferez évidemment ce que bon vous semble mais une chose encore :

Je tiens à ce que la petite s'excuse auprès de moi pour la façon dont elle m'a traitée. Il y a un respect à avoir vis-à-vis des adultes.
Sans çà, permettez-moi de vous dire que je ne mettrai plus un pied à la Bonne Chope et que mes relations avec elle se cantonneront au strict minimum.

Une nouvelle gorgée d'eau. Elle a fini.
Moon regarde Duncan dans les yeux, le laissant prendre conscience de la situation, attendant sa réponse.
De toutes manières, quelle qu'elle soit, elle avait fait son devoir. Et c'était là, pour elle, le principal.
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Camille_agathe

WARNING pour ceux qui lisent le journal de Camille en gargotte : vous avez déjà lu au moins les 3/4 de ce récit dans y a quelques jours. Hésitez pas à sauter à la fin, je vous en voudrai pas !

Camille a vu Moon arriver, et s'est cachée derrière un lourd rideau. Elle a déjà tout raconté à papa, mais sa curiosité est trop forte de voir ce qu'il va lui dire.
En revanche, ce à quoi elle ne s'attend pas, mais alors pas du tout, la gamine, c'est de recevoir deux leçons très utiles de Moonflower : "La mauvaise foi pour les nuls" et "L'art de se retenir de hurler "MENTEUSE !" quand on doit rester cachée. Au début, le récit est véridique. Avec une touche de subjectivité, mais ça passe. Quand en revanche, Moon en arrive au récit avec Nevgerel, l'enfant ouvre grand la bouche, yeux ecarquillés. un apercu dans ses pensées ? Allez hop.

"Mais... mais ! C'est pas du tout ça qui s'est passé ! Nev a proumis de m'emmener au ciel n° 7 quand je sera grand, j'a sauté à son cou passaque, je suis content... Pis APRES plusse tard, je m'endors un peu, je pose ma tete. Le calinais même pô, en plusse. " Inutile de vous dire, qu'en "plusse", elle voit pas en quoi 'ces mots" sont si choquants. Qui ne voudrait pas connaitre le chemin du ciel numéro 7, l'equivalent du paradis d'après les adultes ? Faudrait etre zinzin. Mais Moon poursuit son récit et Camille tend l'oreille.

Camille, vexée, se précipita alors sur ceux de Khalidia pour, par pure provocation, le cajoler.

Cette fois il lui faut ses deux mains fermement sur la bouche pour ne pas crier au mensonge. "Même po vrai que j'etais vesquée ! j'etais décue, meme que j'y ai dit que il est confortable. Et j'a pas cajolé Khalidia, j'a eté pour dormir dessus !" Je vous le dis tout net, si Camille savait ce que les mots "pure provocation" veulent dire, elle serait déjà sortie de derrière son rideau en hurlant "MENTEUSE !!!".
Z'inquietez pas, la tentation va aller en empirant. Résistera-t-elle ? Suspense. Moon continue son récit.

Mais lorsque je voulus l'entraîner à part pour en parler, avant que je n'ai pu dire un mot, elle se mit à crier et appela Jacquot à la rescousse

Menteuse menteuse menteuse, répète la gamine dans sa tête en serrant les dents, toute rouge. D'abord, elle m'a dit un mot : "t'as rien à faire là" elle a dit. Ca fait plein de mots ! Et moi j'a le droit aux genoux à khalidia, voui. Et pis elle dit même pas que elle m'a n'attrapé le bras et descendue de sur Khalidia et que elle m'a amonée à l'autre bout de la taverne ! Menteuse.
Heureusement pour Camille, la suite est vraie. Enfin pour un petit moment, faut pas rêver. Ca lui donne une petite chance se respirer et de calmer son coeur battant, tout en se demandant la tête que fait son papa derrière le rideau. Est-ce qu'il va croire Moon, comme Moon avait cru Ica...?

... quand elle fit à nouveau une faute, que je la corrigeai à nouveau, elle me fit tout bonnement jeter dehors sans ménagement par son Jacquot.

Les yeux de Camille sont maintenant exhorbités dans la pénombre de son rideau. Elle dit pas que elle m'a traitée de bête ! Elle dit pas que elle m'a dit "ferme là" ! Elle dit pas que Jacquot je lui a rien domandé !!!!! et surtout, surtout, elle dit pas que cette fois Camille a été très polie en lui disant les mots appris par Nevegerel, et qui d'après lui etaient plus diplomates : " Moon, occupe toi de tes fesses, sitoplé merci". Et voilà Camille, ta première leçon sur comment tronquer la vérité en enlevant tout simplement des "bouts".

Mais les relations que j'entretenais jusqu'ici avec votre fille étaient relativement maternelles tout de même.

Hoquet d'horreur silencieux de la part de Camille. Maternelles ? Ou elle a vu jouer ça elle ? Depuis que Moon l'a traitée de menteuse (qui mord les fiancés ^^) Camille n'a plus sollicité d'elle le moindre calin ou bisou. Ah si une fois, parce que Klesiange etait là et que des deux maux, la gamine, pas folle, préfère toujours le moindre.

...qu'elle utilise Jacquot comme un chien de garde ...

Nouveau hoquet. Jacquot c'est PAS un chien !!!

satisfaire tous ses caprices jusqu'à jeter les personnes qui la dérange(nt) un peu dehors...

Dernier hoquet d'indignation. Va-t-elle céder et sortir en criant sur la vilaine menteuse ? Ben en fait, quitte à vous décevoir, non. Et d'une parce que je me casse deux jours et que je pourrai pas répondre... Et de deux parce que Camille a trop de respect pour Duncan pour parler sans y être invitée, et bien trop envie d'entendre ce que son père va répondre pour sortir de derrière le rideau. J'en regretterai presque de partir en week end prolongé, tiens.
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