Camille_agathe
[reprise / résumé du sujet "home sweet home" décrivant le retour de Camille à Bourbourg, accompagnée de Saian.]
Point de vue de Saian :
Le paysage flamand entend résonner des claquements de sabots dans la langueur d'une fin d'après midi presque estivale. Sur le dos de l'équidé, un homme qui embrasse le paysage du regard, comme s'il le découvrait. Devant lui, les mains sur les rênes et celles du cavalier sur les siennes, une enfant qui semble ravie de l'expérience.
Et oui, après quelques semaines d'absence, Saian ramène Camille au bercail. Le soleil, accommodant pour leur retour, les gratifie de rayons qui réchauffent tant le coeur que l'épiderme, donnant comme un sentiment de paix au jeune homme qui, sous un sang froid apparent bouillonne d'idées. Pour une fois, il a l'impression d'être là où il doit être, dans l'oeil du cyclone.
Seul le vent flamand, le vent du nord, le vent des fous comme disent d'autres, lui rappelle les préoccupations passées et à venir. Beaucoup de retard pris, des combats de ci de là, des troubles affectifs ailleurs, de la hauteur à prendre pour s'assurer de faire les bons choix. Oui, le calme du trajet lui apparait comme une nécessité, alors que la monture mène le duo sur le chemin qui conduit à Bourbourg.
A l'arrivée, il lui faudra reprendre un contrôle plus strict, mais pour l'heure, le jeune homme profite de ces quelques instants privilégiés avec sa pupille. La joie de retrouver ces terres lui montre à quel point, sans s'en rendre compte, elles lui ont manqué. Un parallèle à faire avec la petite ? Qui sait...
Quoi qu'il en soit, c'est dans une insouciance spontanée que le trajet se déroule, loin des soucis d'adulte qui trainent au dehors.
Point de vue d' Aidan :
Aidan avait passé quelques jours en "pension" chez son jeune frere a Bourbourg ou ils passèrent la plupart de leur temps a parlé de divers chose, que ce soit de politique et des prochains élections, des FSF, de la nouvelle vie d'homme marié de Duncan ou alors de la grande surprise d'apprendre que Camille etait la fille de Duncan. En dehors des discutions avec son frere, Aidan passé beaucoup de temps dans le domaine du château avec son destrier immense, taillé pour la guerre, un cadeau de sa defeute mere. Un cheval a la robe aussi noir, que son intelligence etait grande.Baptisé Ulysse comme le heros grec car l'on disait qu'il pouvais par n'importe quel moyen retrouvé le chemin de la maison.
Aujourd'hui n'était pas un jour comme les autres, Aidan avait decidé d'aller faire une petite partie de chasse en solitaire dans l'une des forets du domaine, bien qu'il n'y est pas grand chose. Tenant l'arc de la main droite, les rennes de son cheval de l'autre il marché a une allure douce, regardant plus le paysage que chassant véritablement. C'est alors qu'il appercut un cheval non -du moins ce qu'il pouvait en voir- a plusieurs centaines de mètres de lui. Le jeune homme donna un leger coup de talont sur les flancs de l'animal pour acceler la cadance et rejoindre plus rapidemen le mysterieux cavalier. Arrivé a sa hauteur, il s'appercut que ce n'etaut autre que Saian et Camille sur le meme cheval qui apparemment allé en direction du chateau de Duncan. Leur voyage etait donc bien terminé ? Aidan décocha un grand sourire sur ces levres avant d'aller les acceuillir.
« Saian, Camille ! Je n'esperer pas vous revoir si tot. Il y a eu un probleme pour que vous rentriez aussi rapidement ? Quoi qu'il en soit et bien bon retour chez vous. »
Aidan descendit de son cheval pour rejoindre de plus pret celui de Saian. Il lui flatta le museau avant de ce mettre devant Camille, son sourire s'agrandit.
« Bonjour petit bout. Comment va tu ? Content de revenir en Flandres de revoir tout tes amis et tout et tout ? J'espere que tu a plein de chose a me raconté ... »
Point de vue de Camille :
C'est peut-être le temps passé en taverne, c'est peut-être le calme qui se dégage du personnage. Toujours est-il que lorsqu'il s'agit de Saian, je n'ai jamais besoin de me poser la question de ce que ressent Camille, à tel point que j'ai bien du mal à le raconter du point de vue du narrateur plutot que de l'intérieur de sa petite tête. Là elle est devant lui sur le cheval, adossée tranquillement, ravie de tenir les rennes et encore plus ravie de sentir ses grandes mains sur les siennes. C'est simple, avec tonton Saian, tout va toujours bien. Même dans l'oeil du cyclone comme le dit si bien son marrionnetiste, il sait toujours la faire sourire, la rassurer en deux mots, tourner la situation en ridicule. Ca tombe bien que je n'aime pas la jouer mélo, parcequ'en présence de Saian, même si je voulais la faire pleurnicher sur son sort, ça marcherait pas deux secondes.
Les semaines passées ont été dures pour le "petit bout", quel que soit le ton sur lequel on décide de le raconter. Le choc de la surprise, d'abord, accepter l'idée même que sa mère puisse lui mentir ensuite...Et le coup de grâce en arrivant. Je vous explique un peu :
Le besoin absolu et urgent de normalité, de rires en taverne, d'un cadre "normal" lui a fait traverser plusieurs contés pour retrouver "tonton" et "tata". Seulement en arrivant, elle trouve un couple sous le choc, froid quand elle mentionne Margaux ou Duncan. Heureusement pour la gamine, Saian se remet à vitesse grand V. Mais pas Mélusine. La gamine sent une tristesse qu'elle ne comprend pas. Pourquoi tata n'est elle pas ravie pour elle, qu'un de ses deux parents ne soit pas mort ? C'est très difficile à cerner pour Camille, mais les réactions de Mélusine lui paraissent égoïstes, et tellement fortes en comparaison de celles des trois autres adultes concernés.... Elle l'a même grondée injustement, ouais ! Allez expliquer à une gamine de 5 ans que les adultes ne maitrisent pas toujours leur réactions, vous. Tiens d'ailleurs ....
Margaux a bien essayé de lui expliquer que Mélusine avait de la peine parce qu'elle la voyait comme sa fille, qu'elle avait l'impression qu'on lui volait sa petite Camille. Mais ça n'a fait que déboussoler l'enfant encore plus. Un coup d'il rapide dans son cerveau pour illustrer ? Zou :
Déjà, elle voit pas en quoi avoir un papa lui ferait aimer sa tata moins.
Ensuite, elle voit pas en quoi habiter à Bourbourg plutôt que dans le dispensaire lui fera voir sa tata moins.
Elle a essayé de la rassurer à sa manière, en lui disant que c'était sa tata pour toujours, qu'elle l'aimait fort fort, toussa toussa, mais tata était encore plusse triste après, et alors ça, c'est très confusionnant !
Et enfin, elle comprend pas comment Mélusine peut en vouloir à Duncan ou à Margaux, enfin pas depuis qu'elle a elle même compris qu'ils étaient aussi surpris qu'elle.
Et plus les réactions de sa tante la bouleversent, plus le calme et le sourire de tonton Saian la rassurent. ça peut bouger de partout autour, lui, il change pas. Et ça, c'est chouette.
Alors quand elle aperçoit son tout nouvel oncle, qu'elle n'a pas vu depuis l'annonce bouleversante qui a causé son départ, approcher d'eux sur le chemin, et surtout saluer Saian avec un franc sourire et une mine amicale, elle est plus que rassurée, la gamine. La pire chose qu'elle puisse imaginer c'est que son tonton se dispute avec sa nouvelle famille, pensez !
Elle se laisse tomber du cheval dans ses bras, l'embrasse, et lui demande s'il les accompagne chez son "papa Duncan". Ouais, c'est comme ça qu'elle l'appelle pour l'instant, pas encore habituée à l'appeler juste papa.
A sa grande joie, l'oncle annonce qu'il vit à Bourbourg en ce moment. Pour une gosse qui il y a peu n'avait pas du tout de famille, plus y en a, mieux c'est. A leur arrivée au château, Duncan n'est pas encore rentré... Et Saian les quitte assez vite. Il a un long voyage à préparer, et si Camille est pas ravie du tout de le voir partir, elle a toute confiance qu'il reviendra. Après tout, il est son repère le plus solide depuis la mort de sa mère.
Son oncle Aidan l'amuse et lui tient compagnie jusqu'au soir, et arrive presque à lui faire oublier la trépidation qu'elle ressent à mesure que l'arrivée de son père approche.
Ben ouais, la dernière fois qu'elle l'a vu, il lui a annoné qu'il etait son père et elle l'a pas cru ! C'est pas parce qu'il lui a pardonné dans une lettre qu'elle est pas un peu craintive de leurs retrouvailles.
Duncan arrive enfin. Cachée derrière les jambes d'Aidan pour se rassurer, l'enfant de maintenant 5 ans regarde son père s'approcher. Et pour la première fois depuis qu'elle le connaît, elle prend conscience que c'est bien le même homme que sa maman décrivait : blond, grand, beau. Duncan et le papa mort qu'elle s'imaginait... ben c'est bel et bien le même homme, dites.
Une révélation !
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