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[RP] De l'art d'aimer...

Cassian_darlezac
CHAPITRE I: SAVOIR PLAIRE :

1 - T'as d'bô z'yeux, tu sais!



« Aussi Fernand vous faites vraiment de la bonne femme pitoyable... »

Travesti en brave mégère, revêtu d'une robe noire -celle là même qu'Isaure avait généreusement prêter à Cassian à la fin du collège- le brave Fernand faisait pourtant de son mieux. Mais son dos usé par les travaux des champs, son regard bovins, sa nature inquiète et son manque d'initiative avait le don d'énerver son jeune maître.

« Non, non et non! Morte des couilles! Vous êtes vraiment nul pour la séduction vous, hein! Pas étonnant que vous avez épousé de la bouseuse... »


Le dardant de ses azurs furieux le gamin commença à faire les cent pas dans sa chambre pour tenter de se calmer. Trouver une solution parce que là c'était vraiment pas possible. Comment pourrait-il s'entraîner à séduire si Fernand ni mettait pas du sien? Non vraiment ça n'allait pas, mais pas du tout. La respiration se veut calme quand le gamin s'arrête enfin, bon on reprend, on souffle un coup et on ré-explique le tout.


« Bon. Aussi je vous répète encore, comme vous comprenez rien... Vous êtes de la damoiselle de bonne famille. Aussi moi je suis de l'intrépide et fichtrement mignon jeune homme venu vous faire de la cour, pour vous épouser la main ou vous essayer. Ca je verrais après, on s'en fiche! Maintenant dites moi: ça fait quoi de la damoiselle de bonne famille? »


« Du... Du brodage? »

« Oui mais je viens pas vous voir pour faire du brodage! Aussi sortez vous des doigts du cul et faites de la réflexion un peu, hein... Je vais pas tout vous dire non plus. De la damoiselle de bonne famille ça fait de l'élégance et ça parle bien du français, comme moi mais en fille quoi! Et ça se tient droite aussi... Bon on reprend. »

Posant un regard sur son actuel livre de chevêt, l'intrépide séducteur afficha un sourire plein d'assurance. « De l'art d'aimer », le livre que lui avait glisser Aleanore dans ces affaires avant son entrée au collège. S'il l'avait totalement délaissé pendant un temps, il avait fini par admettre que s'il voulait essayer rapidement sa première donzelle et devenir du vrai mâle viril cette lecture pourrait s'avérer utile. Mais si la théorie est importante, rien ne vaut la pratique le gamin en était persuader. Voilà pourquoi le pauvre Fernand se retrouvait-il en robe devant lui à tenter de jouer un rôle qui ne lui collait pas vraiment au corps.

Citation:
« N'hésitez pas à flatter votre interlocutrice outre mesure. Complimentez là, il faut qu'entre vos mains elle se sente importante, unique. Dans ce domaine mieux vaut en faire trop que pas assez. »

Au gamin donc de suivre les conseils du livre et de s'élancer en direction de Fernand. La main est saisit pour la deuxième fois alors que les lèvres s'en approchent et qu'un souffle sensuel en caresse le dos.

« Fichtre! Aussi arrêtez de rougir et de regardez vos chausses comme de la grosse lopette! Sinon je peux pas dire que vous avez de l'étoiles dans les yeux et du parent de voleurs... Décidément vous comprenez rien de rien, hein...»

« Ah? Z'êtes sûr qu'il faut dire ça? C'ma pas l'air bien... »

« Bien sûr il faut pas dire ça! Mais l'entraînement est terminé, vous êtes fichtrement trop nul... »


C'est un regard assassin qui fusille alors le brave homme. La trogne enfantine est boudeuse, il vient de lui gâcher sa meilleure sortie. Celle avec les yeux étoilés, celle qui marche à tout les coups. Cette fois s'en est trop! Désespéré le gamin baisse les bras et s'assoit sur son lit dans un excès de rage. Et la culpabilité enserre la poitrine du valet quand celui ci arrive à bredouiller ces quelques mots. C'est qu'il voudrait l'aider le môme et qu'il fait tout pour.

« Mais... J'pourrais p'têtre allez vous chercher une donzelle dans la rue ou autre pour vous entraîner d'ssus, non? On lui donne un p'tit que'que chose et hop en échange elle vous aide? »

Décidément quand il le voulait le Fernand pouvait avoir de la fichue bonne idée. Et le gamin s'imaginait déjà séduisant la belle inconnue dépêchée par Fernand en lui susurrant toutes sortes de jolies choses. Après tout, qui de mieux qu'une inconnue pourrait juger son talent de manière objective?. Mieux que ça, qui mieux qu'une inconnue rémunérée serait encline à le trouver parfaitement séduisant? Oui l'idée était plaisante, ravissante, sensationnelle! Et l'intrépide morveux opine avec fougue.

« Ah mon brave Fernand! Mais que ferai-je sans vous? Oui aller donc me trouver de la mignonne pendant que je me prépare. »

Vole la bourse vole et atterris dans les mains du valet qui aussitôt se met en route. Ne reste plus qu'à trouver la femme qui accepterait de se prêter au jeu.
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--Clarisse


CHAPITRE I: SAVOIR PLAIRE :

2- Dites le avec des fleurs !


Paris la belle en l’an de grâce mil quatre cent cinquante huit.. Une journée comme une autre en la Capitale si ce n’est ce léger détail : une bourguignonne qui quitte une angevino-limousine et une champenoise pour rejoindre un petit limousino-bourguignon et son paternel montés à Paris pour la simple et bonne raison que si l’enfant avait été retiré du Collège Saint Louis, il lui fallait tout de même un précepteur. Et puisqu’il ne saurait être normal que Cassian séjourne sous le même toit qu’Isaure après l’ignominieuse situation déclenchée au sortir de Saint Louis, et qu’il serait tout aussi anormal que le Balbuzard vive sous le même toit que l’Etincelle, les Blanc-Combaz père et fils séjournaient donc dans une auberge parisienne d’un renom tout à fait acceptable, et régulièrement la dame de compagnie d’Aléanore, anciennement nourrice de Cassian., venait voir le petit blond suivant les consignes expressément données par sa jeune maitresse.

-« Clarisse.. Cassian m’inquiète.. Son séjour au Collège l’a surement affaibli ou je ne sais quoi.. Cette robe –odieuse du reste- qu’il portait, je ne peux souffrir l’idée que mon bébé soit devenu une .. chochotte… »


Et le terrible mot, insulte s’il en est dans le vocabulaire relativement fleuri d’Aléanore, avait sonné le glas de la confiance mise en Cassian. Aléanore craignait que le jeune garçon se soit trop penché dans la littérature grecque et qu’il n’ait pris le parti d’embrasser les mœurs de ce peuple ancien. Alors Clarisse devait aller vérifier régulièrement que Cassian n’ait pas viré de bord. Et alors qu’elle approche de l’auberge, voilà que l’espèce de laquais servile ou de serviteur laqué qui fait office de domestique au petit Blanc-Combaz l’accoste alors même qu’il est toujours habillé de la robe –odieuse du reste- que portait Cassian en sortant du collège.

« Vous voilà vous ! Parfait ! Il nous fallait une bonne femme ! L’gosse était même prêt à payer pour ça. »

D’ordinaire, Clarisse est douce, Clarisse est gentille mais Clarisse si elle est patiente avec les enfants, ne l’est pas avec tout le monde, alors la bourse est récupérée vivement dans la main de Fernand, et la suite ne se fait pas attendre.

-« Vous savez ce qu’elle vous dit la bonne femme ? Je m’occupais du petit seigneur avant même que vous ne connaissiez ne serait-ce que le nom de son père alors que moi, je connaissais déjà ses fureurs, fureur à laquelle vous ne couperiez pas s’il savait que vous dilapidez son argent sans vergogne. Abruti.. »


Et sans lui laisser le temps de répondre, la bourguignonne de s’engager dans l’auberge pour gagner la chambre du jeune garçon. Oui, elle le connaît depuis si longtemps le petit blond.. A peine la neuvaine quand il était entré dans sa vie, et maintenant.. Maintenant, treize années bien tassées, et elle.. Où sont passées toutes ces années à les servir, à les aimer ces gosses, à apprendre chacune de leur passion, de leur coup de cœur, à consoler les pleurs, écouter les rires, goûter les sourires, à comprendre chacun de leurs défauts, à les aimer plus que leurs qualités si rares et si pures pourtant, et pour celle qui a partagé la vie de l’Etincelle, dieu seul sait comme les défauts des enfants sont durs à supporter encore plus quand ils s’accroissent avec le temps, et pourtant sans demi-mesure, Clarisse les aime, sans être vraiment sure qu’ils le lui rendent, et ils grandissent.. Sur un soupir, la porte est ouverte avant qu’un sourire vienne glisser sur le visage de la blonde gironde.


-« Et bien mon petit seigneur, quelle mine ! J’ai appris que vous cherchiez une femme ? Je suis la votre.. Qu’avez-vous germé encore mon mignon ? »


Un baiser est déposé sur la tempe du garnement tandis que la bourse est déposé sur le lit, et qu’avec un sourire attendri, Clarisse attend de céder à un énième caprice du jeune homme.

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