Murakawa
La porte de la petite bicoque sur la rive droite de la Miyagawa s'ouvrit peu après le coup de midi. Baillant à s'en décrocher la mâchoire, Murakawa se grattait la tignasse d'une main tout en s'étirant de l'autre; c'est qu'il avait le réveil efficace le bougre.
Il fit quelques pas trainant jusqu'au bord de la rivière pour se passer un peu d'eau sur le visage, s'ébroua vite fais, et se rassembla les cheveux pour former un chignon imprécis.
Enfin, pour conclure le réveil de la mi-journée, le takayamite s'enfila double ration de saké histoire de se dégourdir les nerf.
Après être repassé chez lui pour enfiler ses zoris et prendre une petite carte de la ville qu'il avait préparé, Murakawa se mit en chemin en longeant la rive du fleuve. Quelques heures plus tôt, il s'était retrouvé responsable d'une nouvelle venue à Takayama, un peu malgré lui, et c'était pour honorer sa promesse d'une visite de la ville avec elle qu'il s'était saqué de si bonne heure de sa deuxième sieste de la journée.
L'air était chaud, et les rives de la Miyagawa agréables. Murakawa s'y serait bien allongé quelques heures pour une partie de farniente au soleil avec pour seule compagne sa jarre de saké histoire de paresser tranquilou... non! Il avait à faire, cela attendrait. Cette histoire de parrainage commençait bien tiens!
La zori trainante, Murakawa arriva enfin au point de rendez vous, un petit pont de bois par dessus la rivière, tout près de la maison, le petit pont de bois qui ne tenait plus guère... mais je m'égare. Le pont, donc, reliait la rive à la place du marché et, point central de la ville, sa fréquentation était presque incessante durant le jour. Murakawa s'y engagea, chercha un instant la jeune fille parmi les badauds, mais ne la vit pas. Neko n'était manifestement pas encore arrivée. Murakawa acheta deux brochettes de poisson chez un marchand ambulant et se mit en devoir d'attendre appuyé sur le rebord du pont.
Le vent chaud, la mélodie de l'eau courante, la berceuse des passants et les cinq rasades de saké qu'il s'enfila eurent vite raison de son éveil, et Murakawa s'endormit tout debout en ronflant doucement...
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Il fit quelques pas trainant jusqu'au bord de la rivière pour se passer un peu d'eau sur le visage, s'ébroua vite fais, et se rassembla les cheveux pour former un chignon imprécis.
Enfin, pour conclure le réveil de la mi-journée, le takayamite s'enfila double ration de saké histoire de se dégourdir les nerf.
Après être repassé chez lui pour enfiler ses zoris et prendre une petite carte de la ville qu'il avait préparé, Murakawa se mit en chemin en longeant la rive du fleuve. Quelques heures plus tôt, il s'était retrouvé responsable d'une nouvelle venue à Takayama, un peu malgré lui, et c'était pour honorer sa promesse d'une visite de la ville avec elle qu'il s'était saqué de si bonne heure de sa deuxième sieste de la journée.
L'air était chaud, et les rives de la Miyagawa agréables. Murakawa s'y serait bien allongé quelques heures pour une partie de farniente au soleil avec pour seule compagne sa jarre de saké histoire de paresser tranquilou... non! Il avait à faire, cela attendrait. Cette histoire de parrainage commençait bien tiens!
La zori trainante, Murakawa arriva enfin au point de rendez vous, un petit pont de bois par dessus la rivière, tout près de la maison, le petit pont de bois qui ne tenait plus guère... mais je m'égare. Le pont, donc, reliait la rive à la place du marché et, point central de la ville, sa fréquentation était presque incessante durant le jour. Murakawa s'y engagea, chercha un instant la jeune fille parmi les badauds, mais ne la vit pas. Neko n'était manifestement pas encore arrivée. Murakawa acheta deux brochettes de poisson chez un marchand ambulant et se mit en devoir d'attendre appuyé sur le rebord du pont.
Le vent chaud, la mélodie de l'eau courante, la berceuse des passants et les cinq rasades de saké qu'il s'enfila eurent vite raison de son éveil, et Murakawa s'endormit tout debout en ronflant doucement...
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