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Info:
Entre Paris et Saumur, des pigeons volent et le ciel vous tombe sur la tête.

[RP] Souvenirs souvenirs ...

Mimmome
Il faisait chaud ce jour là à Paris . Les insectes étaient très présents, si bien que Mimmome dut écraser plusieurs mouches ce en environs une dizaine de minutes . Mais ou était Mimmome ? Eh bien, cher lecteurs, notre bien aimé/détesté homme en noir se trouvait ce jour là à Paris, plus précisément au Collége Saint Louis, dans ses appartements de fonctions : il y a passait ses vacances . Eh oui, Mimmome savait déjà, 300 ans avant leur créations, ce qu'étaient les vacances ( oui, il est génial, on sait ). Etrange, me direz vous, mais le Florentin était tellement riche qu'il ne savait pas quoi faire de son argent . Le donner au pauvres ? Il le faisait déjà . A l'Eglise? Il était athée . A ses amis ? Ils étaient tous riches .
Au passage, on pourrait demander pourquoi le Florentin ne s'était pas installé dans son magnifique hôtel privé : la réponse c'est qu'il était en réaménagement.

C'était par ailleurs désespérant pour le Florentin : il avait beau dépenser son argent en vins et mets chers, il n'arrivait pas à dépenser même pas une infime partie de ses gains. Mais, ce ne le rendait par pour autant énervé : ça le faisait simplement rire . Il achetait donc des terres, et des terres, et des terres. Mais personne ne voulait lui donner meme un infime titre , qui sait pourquoi . Il s'amusait donc à ruiner les gens , ça l'amusait .
Il sorti de sa mallette un papier, une lettre qu'il avait reçu de son Palais à Cosne : un acte sur l'achat d'une terre en tant que propriétaire libre sans corvée d'une terre dans une terre . Le nom de cette terre l'intrigua : Beaumont ? Ce n'était pas la terre de sa " chère amie" Della ? Une idée lui vint de suite.

Il siffla : son valet arriva tout de suite . Derrick, son valet de toujours, l'avait accompagné avec Mario au Collége. C'était le jour libre de Mario, Derrick s'occupait donc de le servir .


Derrick, could thou took me the documents ? Letters series B , as Burgundy, letter, from Poupounet . Thanks.

Le valet s'empressa d'aller chercher dans la malle à archive ( les méticuleux archives Ignazio , aurait dit son frère )ce que son maître lui avait demandé . L'homme en noir se pencha ar la fenêtre, et observa Paris . Ou du moins, l'Ile de la Cité et les deux bourgs de la Rive gauche . Une petite scène amusante se passait ce jour là, juste en dessous de sa fenêtre : un poissonnier courrait derrière à un forgeron en le frappant avec ses poissons . Une odeur abominable lui arriva aux narines : le poisson n'était pas frais . Il n'eu pas vraiment le temps de regarder avec attention cette petite histoire : Derrick arriva aussitôt .

L'homme prit les lettre que son valet lui avait apporté, et les ouvrit . Calligraphie sèche, simple, trés Poupounet, il aurait dit . Enfin, ce lui importait peu . Il regarda les lettres, les lut vite fait , puis en fit une copie à laisser dans ses archives qu'il signa avec son timbre C, comme copie. Il prit alors sa plume et commença à écrire avec son écriture sobre et élégante .

Citation:
A l'intention de Della, Dame de Beaumont

Salutations, chère Madame,
je vous envoie cette lettre pour vous faire part de ma découverte amusante : j'ai retrouvé les lettres que j'avais reçu de Poupounet . Quand je les ai retrouvé, j'ai bien rit , mais surtout, votre nom m'est venu en tête . Vous n'étiez pas amie de cette femme qui est désormais dans un autre monde ?

La chose m'a quelque peu tourmenté durant un certain temps, environs une demie heure, puis j'ai pris une décision : je vous les envoie . Après tout, vous n'étés pas sa meilleurs ( ou était, vu qu'elle est morte ) amie ? Je me trompe rarement dans ces choses là, vous connaissez mon attention poussé pour ce qui se passe autour de moi . Donc, je vous les envoie.

Vous n'etes pas alitée au lit, par ailleurs ? Des nouvelles inquiétantes sur l'attaque à votre égard de la part d'une armée Angevine me sont parvenues . Je vous souhaite une bonne guérison, et surtout, prenez soin de vous .

Marco Castello, connu en Bourgogne sous le nom de Mimmome


L'homme sentit l'odeur de cette lettre: elle puait l'hypocrisie à fond . Enfin, pas complètement . Il y avait une partie de vérité et de sincérité : il faisait attention à tout . Il la mit dans une enveloppe, puis ajouta les deux lettres . Il donna alors la lettre à Derrick, qui partit la donner à un de ses coursier, peut être Jean , ou Marc . Et puis, avait il bien fait à envoyer cette lettre à Della ?


OUAIS!

_________________
Della
[Anjou]

Alanguie, allongée sur des oreillers de douleur, la Volvent compte les mouches qui virevoltent autour du lustre de la chambre de l'Angevin qui l'a recueillie, à demi-morte.
C'est fascinant, le vol des mouches, on dirait qu'elles dansent un ballet aux mesures inaudibles par le commun des mortels.
Avez-vous jamais regardé voler des mouches ?
De temps à autre, une d'elles se pose et frotte ses ailes ou ses pattes, semblant les aiguiser pour mieux repartir vers le plafond.

Les heures s'allongent, égrainées par des potions infectes que lui fait avaler le médicastre, rythmées par ce mal qui la ronge, cette douleur irradiant jusqu'à son épine dorsale, lui rappelant l'enfer.

Dans la moiteur de la pièce, la porte s'ouvre, laissant passer un secrétaire embauché pour toutes les tâches d'écriture que sa main lui refuse.
Henri.
Le lien vers l'extérieur, vers ce monde qu'on lui interdit.


Dame, un courrier pour vous. Les pigeons sont bien dressés, heureusement.
Toujours le mot pour rire, Henri.
Mais rire fait mal parce que ça étire une blessure encore trop récente pour la remplacer par cicatrice.

De qui est-il, ce courrier ?

Marco Castello


Sourcil volvanesque qui se lève, interrogatif.
Connais pas, mettez au feu.

Mais en plein été, même en Anjou, on ne fait pas de feu.
Il y a ajouté : " connu en Bourgogne sous le nom de Mimmome"

Cette fois, c'est la lèvre qui se lève, dans une moue de dédain.
Au feu, je vous dis !

Henri lève les épaules et se dirige vers l'âtre.
Attendez !
Lisez-la.


Et Henri revient vers le lit, s'assied dans un fauteuil, proche de la Dame. Il ouvre et lit.
Il y a deux autres lettres, signées d'un Evêque, Monseigneur Alienor de la Combe aux Loups.
Poupounet...Epona...
Les noms ont été murmurés, renvoyant à un hier pas si lointain...

Della avait une grande admiration pour Monseigneur Alienor, une certaine amitié aussi et beaucoup de respect.
Sa mort l'avait affectée, énormément, elle la trouvait injuste et cruelle.
Cette femme, le coeur sur la main, toujours prête à venir au secours de tous, avait été lâchement assassinée par un être vil et jaloux.

La Renarde tendit la main pour recevoir les deux lettres de Poupounet.
Oui, elle les garderait, ces lettres, au nom de ce qui avait été une belle entente entre les deux femmes.

Henri, prenez votre nécessaire à écrire.

L'homme s'exécuta.
Dame, il ne me reste que peu d'encre.

Nous ferons avec...et après, vous irez en chaparder chez le Duc.

Dame, la dernière fois, j'ai failli me faire prendre.

Est-ce ma faute ? Non !
Ecrivez...


Citation:
Messire Marco Castello.

Le bonjour vous va !

Quel ne fut pas mon étonnement en vous lisant !
S'il y a bien une personne dont je n'attendais pas de lettre, c'était vous !
Pourtant, il me faut vous remercier pour ce cadeau que vous me faites en me confiant les missives de feue mon amie Monseigneur Alienor.
Il m'est difficile de comprendre la raison de ce don. Mais je l'accepte, servant ainsi les desseins de notre Seigneur le Très Haut.
Merci donc.

Pour ce qui est de ma santé, en effet, vous ne vous trompez pas, je suis au lit.
Une armée angevine nous a attaqués, mes compagnons de route et moi, me laissant morte sur un chemin.
Le Très Haut, dans sa grande bonté infinie m'a renvoyée sur terre.
J'y ai encore sans doute quelques affaires y à faire.
Très certainement, recevoir les lettres de Monseigneur Alienor faisait partie de ses projets me concernant.

La politesse veut que je prenne à mon tour de vos nouvelles.
Vous portez-vous ?
Que devenez-vous donc depuis que vous avez quitté les ambassades ?

Il me faut vous abandonner, messire Marco Castello, le médicastre passe la porte avec ses fioles.

Que le Très Haut vous bénisse.

Della de Volvent.
Dame de Railly.


C'était un mensonge, le médicastre ne passait pas la porte. Mais Della ne savait quoi dire à cet homme qu'elle ne portait guère en son coeur et que, il fallait le dire, elle avait quelques fois malmené, par le passé, en la Basilique ou ailleurs.

Faites envoyer cette lettre, Henri et allez chercher de l'encre.

Bien, ma Dame.

La Blonde ferma les yeux, tenant toujours les lettres de Poupounet, le temps allait à nouveau s'effilocher.

EDIT : ortograf

_________________
Mimmome
[PARIS]

L'homme prit un pion : un cheval, pour etre précis .Il ouvrit la bouche, mais la referma aussitot, comme s'il avait découvert que son plan n'était pas si bon . Il reposa le pion à sa place d'origine :il allait commettre une erreur . Il se gratta un peu la barbe. Il avança ensuite sa main vers la tour . Avec une infinie délicatesse, il la prit, la déplaça et , avec un sourire plein de satisfaction, déclama :

Echec... et Mat .

Son adversaire, son valet Mario, grogna . L'homme était intelligent , trés perspicace, mais Mimmome l'était encore plus : chaque fois il lui donnait l'impression de gagner, avant de le battre minablement . Mais, dans leurs derniéres parties, celui ci commençait à donner du fil à retordre à l'homme . Mais le Florentin savait qu'il aurait toujours gagné : pourquoi ? Parce que Mario était vaniteux comme personne d'autre

MIMMOME : Cette fois, Mario, tu m'avait presque battu . L'éléve qui surpasserai le maitre ?
MARIO : Certo, guarda che questa volta ti ho lasciato vincere . La prossima volta vincero' io .
MIMMOME: Bah bah, non dire stupidaggini.
MARIO : SEEEEEEEEEEEh.


Bah, quel petit prétentieux, ce valet . Aprés tout, c'est pour cela que l'aime , Mimmome et ses valets, parce que ils sont prétentieux . Mais cen'était en tout cas pas du tout ce que pensait le Florentin à ce moment : il réflechissait à la lettre qu'il avait envoyé à Della . Il se demandait ce que celle femme lui aurait répondu et surtout, si elle lui aurait répondu . Mais voilà que la réponse se profile : un cousier arriva avec dans les mains un message . Celui ci, ésoufflé, respira aun bon coup avant d'entonner son message avec une voix de baryton.

Un message de Della de Volvent .

Oh ? Intéressant, elle avait répondu . Le pourquoi ? Nul le savait, excepté peut etre Della elle meme . Il fit signe au valet de lui emmener la lettre, et le congédia ensuite , avant de décacheter la lettre et la lire . Oh ! Ah! Hein ? Hoooooooh! Etrange lettre que voilà, se disait l'homme en noir . Il y répondu cependant . En se levant et en allant vers son bureau, avant de s'y assoir, le Délicieux Beau Parleur pensa à ce qu'il aurait bien pu écrire à cet " belle enfant ", comme l'appellait le vil Eusaias . Ou était-ce Umondel ? Ou bien Ingeburge ? Oh, l'homme abandonna cette pensée avant de se dédier à l'écriture .

Citation:
A l'intention de Della Volvent

Salutations amicales, chére madame

je dois admettre que je ne sais pas vraiment pourquoi je vous ai confié ces lettres. Je pense que je présumais que vous étiez la seule qui méritait vraiment de les avoir . Vous savez l'éstime que j'ai pour l'autre "amie" de Feue Monseigneur, la Vicomtesse de Couches, Sorane .
Par ailleurs, il est dit en Bourgogne qu'elle aurait eu une relation avec l'aimant (qu'on dit aussi assassin) de feue Poupounet . Mais ce sont, bien évidement, des rumeurs, et je ne prete ecessive attention à ces choses . Néanmoins, j'aime en savoir , car les rumeurs ont toujours un fond de vérité . A Paris tourne aussi unerumeur sur une votre prétendue rélation avec l'ancien duc de Normandie . Est ce qu'il y a quelque chose de vrai ?

Vous me voyez fort chagriné pour pource qui regarde votre santé : j'ai juste l'impression que le Duc de Penthiévre joue à un jeu dangereux en attaquant tout les voyageurs . C'est bien évidemment que mon avis .

Ce que je deviens n'a que peu d'importance : ce n'est pas trés intéressant .Enfin, si vous insistez , je vous dirai que j'ai trouvé un emploi à Paris, bien que vous sachiez que je n'en ai aucun besoin .

Enfin, salutations, je dois aller chasser
Marco Castelo, Magistére au Collége Saint Louis de France et aspirant Académicien de France


Cacheté, envoyé .
_________________
Della
[Anjou]

Encore un, rien qu'un ! Un petit pas de plus...
Cela faisait deux jours, maintenant, que Della avait réussi à s'extirper de son lit pour faire deux ou trois pas.
Le médicastre le lui interdisait mais elle n'en avait cure, elle voulait quitter ce couchage qui la faisait mourir une nouvelle fois, à petits feux.
Qu'est-ce qu'elle avait envie d'aller à la fenêtre, regarder dehors, respirer l'air frais et regarder les nuages...elle en crevait d'envie pour tout dire !
Demain, elle y arriverait.
Demain parce que aujourd'hui, après trois pas, elle n'en pouvait plus.

La jeune fille qui veillait sur elle l'aida à se réinstaller, sur les mêmes oreillers.
Della grimaça.

Elle remettait le drap lorsqu'on frappa à la porte.
C'était Henri, avec plusieurs missives, cette fois.

Il les posa près de la Blonde qui en jeta deux par terre.

Au feu...au feu...
Elles venaient du Prévôt de l'Anjou.

Elle en garda deux autres, une de Bourgogne et une de Paris.

Curieusement, elle ouvrit d'abord celle venant de Paris.
Elle la lut...

Dites-moi, Henri, savez-vous comment l'on nomme les gens qui s'alimentent de rumeurs et en font leur quotidien ?

Non, ma Dame.

Des emmerdeurs, Henri.

Oui, ma Dame.

Avez-vous encore des vélins ?

Oui, ma Dame, messire de Saint Bitu m'en a donnés ce matin.

Fort bien...Au travail !

Oui, ma Dame.


Citation:
Messire Marco Castelo,

Le bonjour vous va !

Vous semblez aimer les rumeurs et les bruits qui courent.
Cela ne m'étonne pas. Cela ressemble tout à fait au souvenir que j'ai gardé de vous.
Je n'aime pas que vous salissiez la mémoire de feue Monseigneur Alienor.
Je n'aime pas non plus que vous avanciez des détails sur la vie de la Vicomtesse de Couches. Chacun fait son lit comme il se couche.
Citation:
Je n'aime pas plus que vous baviez sur ma personne.
Aussi, je vais vous répondre, concernant le Duc de Normandie...C'est faux !

Hum.

Quoi encore, Henri ?

Ma Dame, pardonnez-moi, mais vous ne dites pas la vérité.

Qu'est-ce qui vous permet de me juger, Henri ?

Bien, je vous sais très croyante et mentir est un vilain péché.

Hum...Oui...raturez le "faux" et reprenons.


Citation:
Aussi, je vais vous répondre, concernant le Duc de Normandie...C'est vrai !
Mais ne vous pourléchez pas les babines, ce ne fut qu'une éventualité de mariage qui tomba à l'eau aussitôt que évoquée.
Il serait déplacé qu'une jeune dame bien sous tous rapports convole avec un ducaillon incapable de tenir sa couronne sur sa tête.
Le jour où peut-être, je consentirais à l'hymen, il faudra que le prétendant soit un Noble respectable et irréprochable.
Malheureusement, je crains que cette espèce soit en voie de disparition et que dès lors, il me faille devenir nonne.


Hum...

Oui, Henri ?

Ma Dame, il est peut-être inutile de vous attarder sur votre personne, ainsi.

Pourquoi donc ? Il aime les ragots, je lui en sers. Qui sait, il connaît peut-être cette espèce en voie de disparition...

J'en doute, ma Dame.

Tsss...qu'en savez-vous ?
Reprenez !


Citation:
Mais je sais que beaucoup se désespéreraient si j'embrassais le voile et prononçais les terribles voeux me faisant jusqu'à ma mort, la pucelle de Bourgogne.


Sourcil qui se lève vers Henri qui, contre toute attente ne bronche pas.
Rien à dire, Henri ?

Je n'oserais, ma Dame.


Petit rire amusé et...

Citation:
Au plaisir de vous lire,
Qu'Aristote vous bénisse.

Della de Volvent
Dame de Railly.


Ma Dame, vous sous-entendez que vous attendez une réponse ?

Evidemment, Henri, vous ne trouvez pas que ce sont là de joyeux moments de détente ? Je m'ennuie, Henri !

Allez, faites envoyer cette lettre...vite !

Oui, ma Dame.

_________________
Mimmome
Lettre reçue, lettre envoyée !

Citation:
Le bonjour

Ma chére Della, ayez un peu plus de courtisanerie et un peu moins de naiveté ! Tous vos amis et conaissance sont des courtisans éprouvés et plutot talentueux. J'ai au moins la qualité d'etre sincére et non pas hypocrite, ma chére

Un exemple meme de ce que j'affirme, qui est par ailleurs évident, regarde une personne que je tiens énormement en considération : Sa Grace Eminentisimme Ingeburge . L'affaire remonte à environs il y a 6 mois : vous vous en souviendrez surement . Madame avait à époque envoyé une missive qu'elle avait ensuite publié à l'intention de la "Curia Romana", demandant celle ci de s'excuser de son absence due à sa charge de Duchesse, promettant au passage de se dédier in secla seclorum à sa Charge de Cardinale en Charge des Saintes Armées et ne plus retomber dans son péché mignon, la politique . Vous savez, entre autre, que selon le livre des vertues ( et vous le savez mieux que moi, vu que vous etes plus fervente que moi ) , que le sacré ne doit pas etre mélangé avec le profane . Le résultat: Hop, encore duchesse, oublions cette belle lettre , à la poubelle les belles paroles . Et le tout , grace à quoi ? La courtisanerie ! Oui, madame, la courtisanerie . Bien que je considére que elle est la plus talentueuse en champ politique en Bourgogne, admetez néanmois que elle fait preuve tant soit peu d'une certaine art de la magouille que j'appelle courtisanerie .

C'est par ailleurs en raison de votre manque de cela que je vous ai toujours respecté un petit échelon au dessus d'autres vos collégues , comme par exemple Vaxilart, seigneur de la Courtisanerie . Vous m'avez toujours semblée un peu plus sincére que d'autres .

Pour ce qui regarde Madame Sorane, vous savez comment je ne m'intéresse de son avis et de ses faits : je l'ai toujours comme une sotte et une pale imitatrice d'Ingeburge . Et ce n'est pas parce que c'est votre amie que je manquerai de le vous dire , et de lui dire . Je lui ai par ailleurs déjà fait remarqué plus d'ue fois que sa conduite n'était pas des plus "pures et correctes" . Mais passons : cet argument ne me sied ni ne m'intéresse. Laissons la en Bourgogne, et parlons plutot de l'Anjou.

L'Anjou est, à mes souvenirs, une belle contrée : ma famille y posséde une petite résidence, du coté de la capitale . Rien de bien grand, juste une petite dizaine de piéces (en ne comptant pas bien sur les cuisines et les endroits ou vivent les serviteurs ) . Rien de bien grand, bien sur, par apport à mon hotel à Paris, mais toujours un petit endroit dans lequel vivre . Il est occupé en ce moment par des cousins à moi, qui me payent un petit loyer , mais surtout, me fournissent en oeuvre artisitques. Ils ont trouvé une oeuvre de "Del Castagno", un auteur Florentin trés à mon gout , et doivent me le faire livrer . Au sujet, aimez vous l'art ?

Par ailleurs, il se trouve que j'ai un carrose en construction en Bretagne en ce moment meme pour ma niéce, qui va sortir d'un couvent d'ou ses parents l'avaient renfermés : je me ferai un plaisir de vous le preter, si vous en avez besoin . Il est trés confortable et comode, l'idéal pour quelqu'un qui se remet d'une blessure .

Allez, Salutations
Marco Castello

_________________
Della
[Anjou...où l'on rit ! ]

Elle avait mal...elle se tenait non pas les côtes mais ce ventre par trop douloureux et tendu entre des fils de médicastre douteux. Elle avait mal mais cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas ri que même la douleur ne l'empêchait pas de rire.

Henri la regardait, ne comprenant pas la raison de cette joie, pensant que les potions de l'Enflé commençaient à monter au cerveau blond.
Henri ne pouvait connaître la raison de ce plaisir. Henri était Angevin et avait été engagé sur place, il ne connaissait rien de Della ou si peu.


Henri, je vous remercie de cette lecture.
Oui, Henri avait lu la lettre envoyée par le fameux Marco et cela avait déclenché cette hilarité à laquelle il ne pigeait rien.

Henri...prenez donc votre écritoire.

Et la plume courut.

Citation:
Cher Marco,

Je vous remercie grandement pour l'amusement que m'a offert votre dernière lettre. Vraiment, je ne pensais pas que vous me connaissiez si peu pour me mettre en amitié avec les personnes dont vous faites mention.
Le Ciel me tombera sur la tête avant que je ne sois amie avec Ingeburge !
Mais vous m'avez bien amusée, pour cela, je ne vous oublierais pas.

Par ailleurs, je hais l'Anjou et je hais plus encore les Angevins.
Il m'est donc difficile de trouver cette contrée "belle". Je ne la vois que ma fenêtre et ce que j'en vois me donne la nausée.
Pour moi, tous les Angevins sont vils et mécréants. L'enfer leur sied. Qu'ils y aillent, tous !

Merci pour l'offre de votre carosse.
Mais j'ai ce qu'il me faut, pour le jour où enfin, je pourrais être libre de repartir.

Vous m'avez dit être à Paris, y avoir un emploi.
Qu'y faites-vous donc ?
Connaissez-vous les Halles ?
J'y ai un marchand de vin qui écoule une partie de la production de Beaumont, celle de moindre qualité. Le meilleur restant en Bourgogne.

Salutations.
Que le Très Haut vous protège.

Della de Volvent
Dame de Railly.


Ma Dame, vous n'êtes guère joviale, cette fois, avec votre correspondant.

Henri, je ne vous paie pas pour me juger !

Oui, ma Dame.

Faites envoyer cette lettre.

Oui, ma Dame.

_________________
Mimmome
Incominciate a dubitar ?

Assolutamente no, caro amico: perché dovrei dubitare ?

E' pazza, non badate .

Ma, no, credimi, é solo matta .

E perché conversate con una matta ?

Di qua non vado via, finché non scopro questo affar .

Ma che affar ?

Vedrai.
*

Ainsi discutérent entre eux les deux Italiens, le riche et le valet . On aurait dit deux complices en cambriolage de vieille date . Mimmome pris ensuite une feuille et écrivit :

Citation:
Salutations

La lettre que vous venez d'écrire est la démonstration d'une certaine naiveté de votre part : si vous aviez bien lu, j'ai mis connaissances dans liste des personnes ayant une belle capacité de courtisanerie . Je sais trés bien que vous n'etes pas amie avec Sa grace Eminentissime : vos phillipiques envers elles nous le démontrent . Je ne suis pas sot, quand même . Je m'abstiendrai d'autres commentaires .

Pour ce qui regarde les Angevins, je vous trouve bien dure : Angers est quand meme une bien belle ville. Pour ce qui regarde les gens qui y habitent, je dois bien etre d'accord aves vous ..

Les Halles... je dois admettre que je ne m'y rend pas : j'ai déjà ce qu'il me faut comme connaissances pour le vin, et pour ce qui regarde les produits alimentaires, vous savez que je suis bien riche et je posséde ce que on appelle pas mal de terres , donc aucun besoin de d'aller me refounir de ce coté par là , pour ce qui regarde les bijoux ( surtout les bagues dont vous savez mon gout ). Je vous fait parvenir par ailleurs avec cette lettre un vin qu'un ami m'a fait parvenir de Guyenne, du Chateau Ikém, trés bon par ailleurs : vous m'en direz des nouvelles.


Son valet grogna à la lecture de son écriture . Le petit gourmant aimait ce vin, dont Mimmome donnait à son ami-valet en grandes quantités.

Del vino, pour la folle ?

Le vin adoucit les moeurs, rappelle toi, Derrick.

Cosi é, se vi pare.*


Citation:
Ce sera pas contre avec plaisir que je recevrai le nom de votre traiteur : ce qui me permettra d'ajouter ces vins à ma collection à Cosne, dans la villa familiale , pour les faire vieillir un peu . Avez vous jamais vu ma villa à Cosnes?

Salutations,

Marco Castello

____________________
Traduction
Texte 1: - Vous doutez?- Mais, non pourquoi devrais-je?- C'est une folle furieuse, mais bon - Mais non, elle est seulement un peu déjantée - Et pourquoi parlez vous à une fofole ?- Jusqu'à quand j'aurais pas découvert ce qui se passe, je continuerai - Mais quoi ? - Tu verra . ( Le tout bien sur écrit dans un Italien parfait du XVeme)
Texte 2 : Du vin , pour la folle ? - .... - C'est ainsi, si cela vous plait ( petit clin d'oeuil à Pirandello ) .
_________________
Della
[Anjou...où l'on pleure...]


Ma Dame, cette fois, il y va fort le Marco Castello. Il vous envoie du vin...Ne chercherait-il pas à vous séduire ?
Voilà ce qui arrive à force de passer du temps avec le secrétaire, celui-ci se croit tout permis et même des remarques déplacées.

Henri ! Je ne vous autorise pas !
Pas de réponse, juste un haussement d'épaules.
Il sera temps de le congédier, cet Henri...Non mais !


Ouvrez donc plutôt cette bouteille. Rendez-vous utile.
L'homme s'exécute, ouvre la bouteille et sert le vin. Il a hésité, il a voulu servir deux verres mais au regard acier que lui a lancé la Renarde, il s'est ravisé et n'en a présenté qu'un seul.

La Dame de Railly saisit le verre, l'approche de son nez qu'elle a fin et...l'approche plus près...encore, on dirait qu'elle veut tremper le bout de son nez...Des plis marquent son front, elle semble hésiter, éloigne le verre, l'observe, fait danser délicatement le liquide, relève un peu le verre, regarde encore...approche à nouveau le récipient de ses narines, respire...fronce les sourcils...et d'un geste énervé prend une gorgée du vin en bouche.
Comme à l'habitude, elle laisse le vin prendre la température de son corps puis en imprègne sa bouche, sa langue, son palais...Ses yeux semblent s'ouvrir, plus grands, plus profonds, plus bleus encore, elle recrache le vin dans la bassine de toilette !
Pas un mot.
Henri la regarde, étonné, n'ose parler alors qu'elle recommence le manège, depuis le nez jusqu'à la bouche. Cette fois, elle avale le liquide, avec le même froncement de sourcils et une expression de colère dans le regard.


Henri, servez-moi un Anjou !
Le secrétaire ne comprend plus rien, d'habitude, elle ne boit que du Beaumont sauf quand Salt vient la voir...Il sert l'Anjou.

La Renarde reprend les mêmes gestes, elle respire, elle goûte, elle crache...

Du Beaumont !

Henri sert encore, la Blonde regarde le verre, prend une gorgée de son vin, celui qu'elle reconnaîtrait entre mille, les yeux fermés...elle le crache aussi.

Cette fois, Henri s'inquiète, il ose demander ce qu'il se passe.

Rien ! Allez faire les courses ! Filez !

Le secrétaire ne demande pas son reste et file aussi vite que possible, il a bien compris qu'un orage se prépare.

En fait d'orage, Della est effondrée, catastrophée, des larmes lui montent aux yeux et elle pleure...comme une enfant qui aurait cassé sa poupée.

L'évidence est là.
Depuis quelques jours, elle s'inquiétait de cette bouche pâteuse et sèche à la fois, de ce manque de salive et de cette impression de manger du sable...Il faut se rendre à l'évidence...

Della de Volvent, celle-là même qui produit un vin de la plus haute qualité, celle qui vit pour son vin de Beaumont a perdu le goût !


Plus tard, quand la peur et la colère l'auront quittée, elle prendra un vélin et elle-même, elle répondra à Marco Castello.


Citation:
Messire Castello.

Merci pour votre vin.
Ce fut une excellente dégustation, même si bien entendu, ce cru n'atteint pas la suprématie du vin de Beaumont.
Je vous engage à vous rendre aux halles et à y chercher un marchand répondant au nom de Einold. C'est mon marchand, dites-lui que vous venez de ma part, goûtez mon vin et ensuite, soyez assez franc que pour le comparer au vôtre.

Pour pouvoir admirer Angers, il aurait fallu que je puisse y arriver.
Mais vos amis les Angevins m'en ont empêchée et c'est pour cela que je réside à Saumur depuis trop longtemps.

Et si vous aimez les bijoux, allez donc voir George Watelse, c'est un orfèvre hors pair. L'homme est rude mais son travail est délicat.
Là, ne parlez pas de moi par contre. Nous ne sommes pas amis lui et moi.

Je vous laisse.
La fatigue me gagne.

Que le Très Haut vous garde.Della de Volvent.
Dame de Railly.


Qu'aviez-vous imaginé, que la Blonde allait avouer qu'elle ne savait plus faire la différence entre un Bourgogne et de l'eau de source ?
Rhaaa...ne rêvez pas quand même.

_________________
Mimmome

[Paris]


L'homme en noir fit comme pour se moucher le nez, puis relacha ses muscles faciaux subitement, comme si il avait eu une soudaine réflection négative . Juste aprés ce geste étrange, l'homme abatit ses cartes et dit alors :

Carré de roys!

Son adversaire, son ami-valet Mario, fit un large sourire : ce sourire causa dans l'homme en noir un petit enervement du à une possible défaite au cartes . Les cartés, ah , les cartes, quel passe temps plaisant en ces temps fatiguants , sans emplois majeurs . En été, les gens disparaissent tout à coup : tous au champs? Bah, l'affaire était à son avis étrange. C'est alors que les cartes tombérent, et Mimmome passa du mécontentement à la gaité: son valet ami avait bluffé. tout deux finirent pas rire joyeusement : ah, il l'avait bien eu, le valet-ami.

Dehors , Derrick, le valet écossais tout faire roupillait : un cousier arriva pour lui donner la lettre que son maitre attendait . Le voyant endormi, le postier le secoua et le reveilla . En grognant, celui ci se leva et lui donna le prix qu'il demandait . Il prit ensuite la lettre et ouvrit la porte .


DERRICK : Letter!
MIMMOME : Well!

Mario se leva de la table et alla prendre un papier, un bocal avec de l'encre et une plume, et les posa sur la table . L'homme en noir profita de ce cour interval pour lire la lettre : elle était étrangement courte . Oh, le dédaignait il ?

Citation:
Ma chére Dame Della

votre lettre me semble bien courte : êtes vous malade? Je vous envoye au passage un autre vin qui est " de ma production", dans le ses que les terres m'appartiennent fonciérement: le Chambertin. C'est un délicieux vin de Bourgogne, vous m'en direz des nouvelles. Je vous envoye aussi une petite déconcotion de ma formule . C'est une recette de grand mére: elle aide plus ou moins pour tout .

Watelse ? Cette ignoble personnage ?Plutot mourrir que lui donner dmon argent pour son travail moyen et médiocre comme le sien .

J'ai néanmoins une petite nouvelle à vous annoncer : je retourne quelques temps en Bourgogne . Non pas pour y rester, cela est sur, mais pour récuperer un peu de vin . C'est à peu prés l'unique chose qui me manque de mon ancienne vie la bas . Vu auriez l'adresse des caves de messire de Cardinal de Nuits de Sainct Georges.

Allez, amicalement, je vous salue
Marco Castello


Cachetée, envoyée!
_________________
Della
[Anjou...e !]

Ah non...il rentre en Bourgogne...Enorme soupir tandis qu'elle dépose la lettre de Marco sur la table, à côté d'une bouteille de vin qu'elle n'ouvrira pas. Elle ne l'ouvrira pas parce que rien que le nom de Chambertin lui donne des boutons et qu'en plus...elle ne goûtera rien et que surtout, c'est un concurrent.

Ainsi, Mimmome allait fouler à nouveau sa terre de Bourgogne.
Quelle poisse !
Elle-même allait pouvoir bientôt y être et il serait encore là, très certainement.
A moins que le Ciel lui épargne cette guigne.

Et c'est quoi, cette fiole ?
Dans un geste machinal, après ouvert le capuchon, la Blonde porta l'ouverture à son nez...en vain. Goût et parfum, même combat ! Rien, nada...pauv'Blonde !

La fiole rebouchée et reposée sur la même table, elle n'avait pas envie de répondre au faquin qui osait lui demander l'adresse d'un caviste...
Mais elle avait reçu une éducation de fer, la Blonde et la politesse faisait partie du lot légué par sa famille.

Alors, elle se mit à l'écriture.



Citation:
Messire Castello.

Le bonjour vous va !

Merci pour le vin mais épargnez-vous ces envois, j'ai ce qu'il me faut, sachant que je ne bois que le mien.

Non, je ne suis pas malade mais seulement lasse d'attendre de pouvoir reprendre le chemin de la Bourgogne, moi aussi.
Mais sans doute ne nous y verrons-nous pas, vous serez parti quand j'arriverai très certainement.

Et puisque mes adresses ne vous conviennent pas, cherchez vous-même celle de ce Nuits machin.

Je prie le Très Haut de vous bénir.

Della de Volvent
Dame de Railly.

Paf, court, sec, envoyé !
Namého, qu'est-ce qu'il croyait, lui, qu'elle allait se laisser pourrir comme ça !
Tsss...foutu charlatan !

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Mimmome
Mimmome n'était plus dans le Collége Saint Louis : les travaux étaient finalement arrivés à terme dans son petit hotel particulier . Celui ci pouvait, finalement, vanter d'etre un des plus beaux de la ville : tout son agréable style s'y retrouvait . Le Florentin était par ailleurs plutot satisfait de son pied à terre à Paris . Pas trés grand, juste une petite vingtaine de piéces, mais trés bien meublé et surtout d'une élengance Mimmomesque .

Il reçu la lettre de Della exactement au moment ou il entrait dans sa demeure rénovée : il était en fait en train d'admirer sa nouvelle entrée, si pleine de style et de Mimmome . Un homme frappa à la porte, et n'ayant aucun servant pret à lui ouvrir, Mimmome fit de lui meme : il entrebailla la porte et demanda qui cet homme était . Celui ci se révela trés vite etre un coursier qui lui apportait la lettre qu'il attendait oui et non . Le Délicieux Beau Parleur donna 2 piéces au coursier avant de lui retirer la lettre et fermer la porte .

Evidemment, le Florentin ne décacheta pas la lettre tout de suite : il commenca avant par se rendre dans son bureau, qui se trouvait non pas au rez-de-chaussé, mais au prémier étage . En montant l'escalier, il en profita pour récupererune plume qui tranait pas là ; il vit entretemps qu'il était arrivé . Entrant dans son cabinet merveilleux, il s'asseya dans sa chaise et décacheta lentement la lettre , avant de la lire avec un plaisir immense .

Le message était excessivement jouissif pour l'homme : il avait enfin reussit à l'éxaspérer . Néanmoins, un petit doute le pris : avait il retiré quelque chose de cette mission ? De plus, ça avait été trop facile .La doute le saisi, comme on prend un poulet par le cou avant de le décapiter : n'aurais il pas fallu mieux qu'il devienne ami avec cette femme ? Aprés tout, il allait y arriver, in fines . Ce n'était pas trop dur .

Le lecteur sera légérement décontenencé, je sais, et pourtant, Mimmome, pour une fois , allait devenir "gentil", si on peut user de ce terme pour cette homme . Il allait etre agréable et courtois avec une de ses ennemis . L'affaire en intriguera plus d'un, et voici , finalement, ce que l'homme écrivit dans les minutes qui suivirent l'arrivée de la lettre .


Citation:
Madame Della

Je ne comprend pas ce que j'ai fait pour mériter votre enervement : vous vous trouvez peut etre dans une situation inconfortable, soite, mais je ne vois pas pourquoi cette rage est dirigée sur moi . Vous me laissez quelque peu pantois, si ainsi puis-je dire . Je ne vous pensait pas ainsi .

Je pensait pourtant que Messire de Cardinal, Pair de France et Duc de Nuits de Sainct Georges était dans vos conaissance . Mevoilà bien géne de m'etre trompé au sujet, et je m'excuses de mon message pour autant qu'il aurait pu vous importuner.

Amicalement,
Marco Castello.


[Plus tard, aprés que la lettre fut envoyée]

Petite reflection à soi meme . .

J'ai bien l'impression d'avoir écrit une connerie ... Mais enfin, la lettre est envoyé .
_________________
Della
[Anjou...levant]

Hmmm...un bain !
Plaisir irremplaçable que celui du bain.

Après avoir beaucoup insisté, avoir aussi joué sur tous les tableaux - pitié, colère, menace, chantage, etc - Della avait fini par obtenir un grand baquet et son drap pour faire trempette.
La jeune fille que Saint Bitu avait engagée comme chambrière avait fait une flambée dans la cheminée et y avait chauffé l'eau avant de la verser dans le baquet en y ajoutant quelques fleurs de tilleul tant pour les vertus médicinales que pour le parfum...que Della ne pouvait pas sentir.

Della se déshabilla, avec l'aide de la jeune mais elle l'obligea à se tourner lorsqu'il s'agit d'ôter sa chainse. Personne ne la voyait jamais dévêtue - à part le médicastre - et ce n'était pas maintenant que son corps était barré d'une vilaine cicatrice que cela allait changer.

Elle se glissa dans l'eau et étira sur les bords du baquet, un linge blanc qui en cachait la surface, ne laissant apparaître que ses épaules laiteuses.
La jeune femme se détendit, ferma les yeux et savoura son bain...

Trois petits coups furent portés à la porte.

Toc toc toc.

Della ouvrit un oeil et envoya la chambrière aux nouvelles.
La Blonde entendit la porte s'ouvrir puis se refermer et la jeune fille revint, avec une lettre.


Dame, c'est signé...Ma...r...co...
Elle peinait à lire, la petite...mais elle essayait.

Della lui fit signe de lui porter la lettre.
Elle tenta de l'ouvrir mais ses mains étaient humides et la tâche ardue.
Lorsqu'elle arriva enfin à faire sauter les sceaux, la lettre tomba dans le baquet...trempée, illisible...Della éclata de rire.



[Plus tard...]

Elle avait eu beau tenter de sécher la lettre, rien n'y fit.
Mais pourtant, Della répondit...sans doute à côté de la plaque...mais quelle importance ?


Citation:
Messire Castello.

Votre dernière lettre a attiré mon attention.
Ce que vous y décrivez est tout à fait extraordinaire !
Je suis ravie que vous ayez pu vivre une telle aventure.
J'espère que vous en gardez un bon souvenir et qu'un jour prochain, sur notre terre bourguignonne, vous me raconterez les détails croustillants, autour d'un verre de Beaumont.

Je vous souhaite encore de nombreuses autres péripéties de ce genre.
Et surtout que c'est à moi que vous viendrez à nouveau vous confier.

Qu'Aristote vous bénisse.

Della de Volvent.
Dame de Railly.


Della rit...imaginant la tête de Marco Castello en lisant cette lettre...Un fou rire...
_________________
Mimmome
[Paris .... niaieh? ]

Niaieh?

Le florentin lu la lettre. Il n'y avait absolument rien compris . Il appella donc son valet .

DERRICK! Come here, now.

L'écossais se leva de sa chaise et s'approcha de son maitre . Il demanda alors .

What ?

Lis tu ce que je lis ?

MMMmmmm . Je ne sais pas ce que vous lisez .

Lis la prémiere ligne .

Mesir Castellow vootre derniére letter a...

C'est bon, va dormir . Je te donne la journée libre pour aujourd'hui


L'homme en noir s'en alla se renfermer dans son bureau : pourquoi Della lui avait elle écrit cette lettre? Qu'est ce qu'elle voulais dire ? Avait elle perdu la tete? Question, trés bonne question . Mimmome pris la copie de la lettre qu'il avait envoyé pour la relire . Rien ne coincidait .

Puis, subitement, un flash . Et si elle avait perdu la lettre, ou elle l'avait rendu tellement illisible qu'elle n'avait pu la lire ? L'idée était intéressante, et expliquait certaines choses . Etait elle vraie ? Possible, mais pas sure . Il fallait en tout cas répondre à cette étrange missive . Voici ce que l'homme en noir répondit . Et puis, le spectacle doit continuer !


Citation:
Madame Della

je suis content du plaisir que vous avez pris à recevoir ma lettre . Je suis aussi content de votre invitation à boire du Beaulont , chose que j'accepterai avec plaisir .Je dois admettre que mo aventure fut des plus étrange, mais je vous racconterai le tout à un autre moment .

Au fait, quel chemin empreintez vous pour la Bourgogne ? Nous pourrions faire le voyage ensemble .

Amicalement

Marco Castello

_________________
Della
[Anjou...crève !]

J'y va, j'y va pas ?
J'y va pas, j'y va ?


Cette question trottait dans la tête de la Blonde depuis son réveil, ce matin-là.
Elle allait mieux, c'était évident.
Son visage avait repris des couleurs normales et même ses yeux étaient encore un peu enfoncés dans leurs orbites, dès qu'elle aurait pris l'air, cela irait mieux ! L'appétit reviendrait et elle reprendrait quelques livres.
Mais manger sans saveur est bien peu réjouissant.
Les repas de Della qu'ils fussent composés des meilleurs mets ou de vieux croûtons avaient tous la même saveur, c'est à dire aucune !

Donnez-moi une pièce, Henri, je vous prie.

Dame, voulez-vous me déposséder ?

Allons, Henri, cessez vos bêtises et filez-moi une pièce, par le Ciel !


Le secrétaire Henri fouilla sa bourse et tendit une pièce à la patronne.
Celle-ci fit voler la pièce...

Pile, je rentre.
Face, je reste.


Et tourne la pièce qui vient achever sa course dans la paume droite avant d'être écrasée sur le poing gauche.
Face !
Je reste !

Faites-moi préparer mes armes, Henri.
Et passez ce soir, je vous paierai votre solde.
Demain sera un autre jour...


Citation:
Messire Castello.

Bien le bonjour !

Comment allez-vous ?
Moi, je vais presque bien.
La guerre fait rage en Anjou.
Les Saintes Armées ont lancé l'offensive, au nom du Très Haut, alléluia ! Ces saletés d'Angevins hérétiques vont enfin payer le tribu de leur trahison.
Je rejoins très bientôt mon Ordre pour prendre part, moi aussi, à la croisade.
De fait, je ne rentre pas en Bourgogne.

Bonne route à vous.

Deus Manum Ducit !

Della de Volvent
Dame de Railly
Reiterin de l'Ordre Teutonique.

_________________
Mimmome
[Bourgogne, Cosne, Domaine de la Belletière-Belleville]

Le Délicieux Beau parleur était, ce jour là, en pleine méditation. Il n'avait pas reçu de lettre de Della depuis plusieurs jours, et cela l'embêtai un peu, car il n'avait pas d'activités palpitantes à faire. Mais voilà que la cloche d'entréE sonne, et que l'homme en noir se lève pour aller ouvrir. Après avoir poussé la lourde poignée avec force, une lettre se présenta devant lui. Pas vraiment une lettre, en fait, plus un valet avec une lettre, mais bon. Il décacheta avec impatience la lettre. Ah, enfin, Della. Il pris une feuille, du papier, et y répondit.

Citation:
A l'attention de la Dame de Railly Della
De la part de Marco Castello

Salutations

C'est avec retard que je vous envoie cette lettre, malheureusement : j'ai en effet repris la route pour la Bourgogne, je pense donc que la missive que vous m'avez envoyé a pris un peu de retard, du fait de mon déplacement. C'est en tout cas avec plaisir que j'ai retrouvé la Bourgogne . J'ai pu reprendre l'organisation de mon domaine et du commerce de la laine, et obtenir quelques gratifications d'un point de vue médical.

J'ai été en effet chois par Monseigneur le curé de Dijon comme médecin de la diocèse, chose qui va m'amuser vraiment, je le sens . J'ai déjà examinés quelques cadavres et confirmé leur mort, et je dois vous confesser que ce n'est pas sans me rappeler le temps de ma jeunesse en tant que médecin de camp en Italie pour les armées de la Sérénissime . C'est un divertissement exquis, je vous l'assure. Guérir les gens, c'est divertissant.

Mais enfin, parlons désormais de vous. Je vous envoie cette missive aussi pour vous parler d'affaires terribles qui se passent en ce moment en Bourgogne , concernant votre personne, votre frère et votre belle sœur. En effet, et ce, je ne le sais pas si vous le savez, mais la votre frère a été déchu de son fief de la part de sa Grâce Éminente Ingeburge . Chose encore plus terrible, on entend parler, dans les corridors, d'un éventuel procès héraldique à votre encontre.

En tout cas, les élections se passent, comme d'habitude, avec une petite houle légère qui souffle sur les Bourguignons. J'ai aussi appris avec joie de Messire Aioren a définitivement décidé de quitter le duché de Bourgogne, grand soulagement pour le monde, que la folle catin Faguiang est morte ( j'ai contrôlé moi même le cadavre), ce qui libérera un peu la Bourgogne et laissera une paix, du moins je l'espère, qui va durer dans le temps.

J'ai aussi appris que Messire de Virloinval a obtenu un fief de la part de la Vi-Comtesse Sorane, chose qui m'a fort bien amusé : je croyait qu'ils étaient pas vraiment amis. Comme quoi, tout peut changer, et rien n'est définitif. Amusant, et vrai.

Enfin, je vous salue, et j'éspère que vous passez un fort agréable moment à rosser de l'hérétique, et je vous souhaite un bon combat contre les forces du Sans Nom.

Marco Castello
Magistère au Collège Saint Louis en Joute et Géstion Domaniale.

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