Mahaut
Les temps étaient durs. Déjà, il pleuvait, ce qui était très mauvais pour les fruits du verger qui pourrissaient alors que les mirabelles allaient bientôt faire leur apparition. Ensuite, le PA était en pleine guerre contre la bêtise, et vous savez quoi ? Ben c'était loin d'être gagné. Oui, de lourds nuages pesaient sur le comté. Les gens se regardaient, désemparés et une question se posait sur toutes les lèvres.
Que faire quand tout s'effondre autour de vous ?
- Ben, prévoir un parachute doré ?
Non, Mahaut, non.
- Monter une société offshore dont les comptes seraient tenus sur les îles Caïman ?
Tu ne sais même pas où c'est. Non, quand tout va mal, on se replie sur les valeurs de base.
- Les poneys.
Non. La famille.
- Ben c'est ce que j'ai dit, hein ! Les poneys !
Oui bon... Je peux continuer ? Merci. Suite au départ du Comte pour des contrées pleines de dangers (ben oui, tout le monde se fait ficher en Limousin, on finira par croire que c'est dangereux d'y passer), Elayne avait donc proposé un repas familial. Enfin familial au sens large, hein. La famille et les proches. "Mais interdit aux poules" avait-elle cru bon de préciser à Mahaut qui s'était déjà élancée dans la cour du château à la recherche de ses protégées.
En râlant, elle avait donc remonté les marches en se vautrant dans les escaliers pendant qu'Elayne envoyait les invitations.
Le jour du repas arriva. (oui je fais ce que je veux avec la chronologie)
Et ce jour débuta très mal pour Mahaut.
Dans l'attente de l'officialisation de l'adoption, les deux soeurs étaient contraintes de partager une chambre, avec des lits superposés. Evidemment, elles s'étaient battues pour savoir qui aurait le droit d'aller là-haut et grâce à un vicieux coup de pied dans les côtes assorti à un tirage de cheveux en règle, Mahaut avait gagné. Ce n'est qu'au réveil qu'elle réalisa l'erreur de ce choix. Quand la cloche annonçant le petit déjeuner retentit, elle se leva d'un bond, ce qui projeta son crâne contre le plafond.
- Bordel de putain de plafond de mes deux !
Suite à quoi, voyant qu'Orka se dépêchait pour arriver la première sur les brioches au beurre, elle tenta désespérément de virer les couvertures et de descendre l'échelle.
- RAAAAIEUUUUUUU ! Mais saleté d'échelle en toc de putaize de saloperie !
Au sol, le corps meurtri par la chute, les draps la gardant prisonnière, elle regarda la blonde s'en aller en ricanant.
- J'me vengerai... Je le jure solennellement ! JE ME VEN... Bon, je ne peux pas lever le poing, je suis coincée. Quelqu'un peut m'aider dans ce château ou faut tout faire soi-même ? Non mais c'est pas vrai, hein, y'a plus d'petit personnel. C'était pas comme ça d'mon temps !
Elle ronchonna ainsi toute la matinée, histoire de mettre une ambiance agréable dans le château. Car oui, elle avait l'âme partageuse. A midi moins le quart, elle s'installa dans le hall devant la salle de réception pour accueillir les hôtes, punition qu'Elayne lui avait infligée pour avoir été d'aussi bonne compagnie avec ses semblables.
- Pfff. Tain, en plus ils vont être en retard chuis sûre. Y'a quoi à manger ? Pas de la salade de choux, hein ? J'aime pas la salade de choux. C'est qui les invités au juste ? J'peux voir la liste ?
Petit silence concentré.
- He ben ça promet...
Que faire quand tout s'effondre autour de vous ?
- Ben, prévoir un parachute doré ?
Non, Mahaut, non.
- Monter une société offshore dont les comptes seraient tenus sur les îles Caïman ?
Tu ne sais même pas où c'est. Non, quand tout va mal, on se replie sur les valeurs de base.
- Les poneys.
Non. La famille.
- Ben c'est ce que j'ai dit, hein ! Les poneys !
Oui bon... Je peux continuer ? Merci. Suite au départ du Comte pour des contrées pleines de dangers (ben oui, tout le monde se fait ficher en Limousin, on finira par croire que c'est dangereux d'y passer), Elayne avait donc proposé un repas familial. Enfin familial au sens large, hein. La famille et les proches. "Mais interdit aux poules" avait-elle cru bon de préciser à Mahaut qui s'était déjà élancée dans la cour du château à la recherche de ses protégées.
En râlant, elle avait donc remonté les marches en se vautrant dans les escaliers pendant qu'Elayne envoyait les invitations.
Le jour du repas arriva. (oui je fais ce que je veux avec la chronologie)
Et ce jour débuta très mal pour Mahaut.
Dans l'attente de l'officialisation de l'adoption, les deux soeurs étaient contraintes de partager une chambre, avec des lits superposés. Evidemment, elles s'étaient battues pour savoir qui aurait le droit d'aller là-haut et grâce à un vicieux coup de pied dans les côtes assorti à un tirage de cheveux en règle, Mahaut avait gagné. Ce n'est qu'au réveil qu'elle réalisa l'erreur de ce choix. Quand la cloche annonçant le petit déjeuner retentit, elle se leva d'un bond, ce qui projeta son crâne contre le plafond.
- Bordel de putain de plafond de mes deux !
Suite à quoi, voyant qu'Orka se dépêchait pour arriver la première sur les brioches au beurre, elle tenta désespérément de virer les couvertures et de descendre l'échelle.
- RAAAAIEUUUUUUU ! Mais saleté d'échelle en toc de putaize de saloperie !
Au sol, le corps meurtri par la chute, les draps la gardant prisonnière, elle regarda la blonde s'en aller en ricanant.
- J'me vengerai... Je le jure solennellement ! JE ME VEN... Bon, je ne peux pas lever le poing, je suis coincée. Quelqu'un peut m'aider dans ce château ou faut tout faire soi-même ? Non mais c'est pas vrai, hein, y'a plus d'petit personnel. C'était pas comme ça d'mon temps !
Elle ronchonna ainsi toute la matinée, histoire de mettre une ambiance agréable dans le château. Car oui, elle avait l'âme partageuse. A midi moins le quart, elle s'installa dans le hall devant la salle de réception pour accueillir les hôtes, punition qu'Elayne lui avait infligée pour avoir été d'aussi bonne compagnie avec ses semblables.
- Pfff. Tain, en plus ils vont être en retard chuis sûre. Y'a quoi à manger ? Pas de la salade de choux, hein ? J'aime pas la salade de choux. C'est qui les invités au juste ? J'peux voir la liste ?
Petit silence concentré.
- He ben ça promet...