Aldyr
[Festival Off]
Saison estivale sur le Rouergue, elle battait son plein. Pour un Comté qui navait ni mer ni montagne ou vaches limousines comme attraction, il devait bien se décarcasser pour attirer le chaland de tout le royaume en cossettes blanches chaussées de tongues immondes. Procès, poutrages, pillages, déguisements en bagnards, le boulet se louait à la journée, nuitées dans des chambres en décor de geôles fidèlement reproduites, les voyageurs de passages ou en séjour plus ou moins déterminés avaient répondu à lappel. De plus, le Rouergue savait recevoir comme il se devait les visites en groupes, à un point où les rouergats ne devaient plus se sentir chez eux
Il faisait beau, il faisait chaud, il y avait des lacs, mais pas de pingouins, seulement des bûches qui côtoyaient des tanches saumâtres, ou lycée de Versailles...Chacun prenait son activité quil voulait, son loisir du moment. Quartier libres, surtout ceux de viandes ovines avec soupçon de plumes et de puces. Les pensions complètes étaient les meilleurs des hôtelleries du Rouergue.
Une visite de la capitale qui fit pschiitt, de la déperdition en chemin, du boulet surprise, on navait pas le temps de sennuyer...Enfin si, entre midi et deux, le temps de la sieste.
[Espalion, Une taverne princière aux pieds nus dans la fange, Des petits bouts à récupérer]
Retour case départ, une éclopée à retrouver et à veiller, vieille promesse de voyage en quittance de vaches limousines dil y a longtemps, Rouergue Assistance devait être débordée. Mais aussi, retour par une volonté égocentrique pour petit désir du moment peut-être De la dissidence au sein de troupeau bêlant, lescapade nétait plus à cela près, et surtout le vagabond tout crotté. Certaines propositions ne létouffaient pas, même lorsquil avait la part belle. Retour à Espalion en veillant à ne pas rater en chemin des petits bouts plumés laissées par inadvertance autour de poiriers façon rangées de platanes. Il y avait eu sûrement un choc, une rencontre pour détriment rénal entre ces arbres, leurs fruits, des puces encrottée et une cervelle à lenvers.
Un été en pente douce, à remonter à reculons ou à dévaler sur les mains, chacun avait son mode de locomotion, comme sa façon de se prendre des poires sur la tête. A cet effet, Aldyr les recevait avec plaisir. Ce goût nétait pas partagé par tout le monde, surtout si le fruit avait un arrière goût rance de dinde(s) farcie(s).
En parlant de cet animal, le vagabond en exploration de duvet était dans lantre de la mascotte de lété, celle que lon graciait par pitié ou par manque de courage à exécuter. Leffort, même, nen valait pas la peine.
Seul dans cette taverne, fréquentation en baisse pour la seconde moitié de la saison, cela nétait pas plus mal, lui qui naimait pas trop la foule glougloutante, le vagabond en attente dune apparition inverse, faisait les cents pas. Loccupation primaire des débits de boissons se faisant rare, un été sans alcool cétait comme une piste sans danseurs sur une musique sans accords majeurs, Aldyr, dans un renversement pédestre du moment, se prit lidée de sexercer au numéro fraîchement mise en place il y a peu.
Visant lun des murs de la taverne pèlerine, un tuteur lui était encore nécessaire, surtout seul. Le numéro devait être en duo. Que cela ne fasse, mué par une inconscience, il plaça ses mains sur le sol. Première position ridicule qui devait se transformer en une seconde du même acabit pour le premier pèlerin qui pourrait pousser son bâton jusquici. Lanimal à linversion pédicure nen avait que faire. Nous étions entre midi et deux. Cela devait glouglouter dans les chambres et à labri de lombre dun poirier.
Cétait en exerçant que lon devenait forgeron, cétait en faisant le poirier que lon devenait, durant un instant, à lendroit. Prenant appuie sur ses bras musculairement pileux, il lança ses jambes vers le haut et les fit se retenir contre le mur.
Tête et posture à lenvers pour perception à lendroit, le vagabond contemplait la taverne pleine de vide. Situation saugrenue, afflux sanguin façon chutes de poires, bras flageolants, lentraînement serait encore de mise pour gagner en durée. Il nen était rien pour linstant, Aldyr était en solo et la posture devenait de plus en plus inconfortable.
Le moment imminent pour se remettre à lenvers allait crier gare sous peu et sans prévenir. La chute allait être lourde, et la douleur ne serait pas seulement rénale. La caboche du vagabond se demandait comment il allait pouvoir se sortir de son numéro ridicule en évitant un clou du spectacle de la même teneur. Regard fixant toujours la porte de la taverne, il en venait même à prier une aide empoisonnée surmontée dun regard jaune et dun glougloutement reconnaissable à la ronde.
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Vagabond professionnel
"Plus con qu'un trépané, deux trépanés" Parole d'un trépané avant sa naissance.
Saison estivale sur le Rouergue, elle battait son plein. Pour un Comté qui navait ni mer ni montagne ou vaches limousines comme attraction, il devait bien se décarcasser pour attirer le chaland de tout le royaume en cossettes blanches chaussées de tongues immondes. Procès, poutrages, pillages, déguisements en bagnards, le boulet se louait à la journée, nuitées dans des chambres en décor de geôles fidèlement reproduites, les voyageurs de passages ou en séjour plus ou moins déterminés avaient répondu à lappel. De plus, le Rouergue savait recevoir comme il se devait les visites en groupes, à un point où les rouergats ne devaient plus se sentir chez eux
Il faisait beau, il faisait chaud, il y avait des lacs, mais pas de pingouins, seulement des bûches qui côtoyaient des tanches saumâtres, ou lycée de Versailles...Chacun prenait son activité quil voulait, son loisir du moment. Quartier libres, surtout ceux de viandes ovines avec soupçon de plumes et de puces. Les pensions complètes étaient les meilleurs des hôtelleries du Rouergue.
Une visite de la capitale qui fit pschiitt, de la déperdition en chemin, du boulet surprise, on navait pas le temps de sennuyer...Enfin si, entre midi et deux, le temps de la sieste.
[Espalion, Une taverne princière aux pieds nus dans la fange, Des petits bouts à récupérer]
Retour case départ, une éclopée à retrouver et à veiller, vieille promesse de voyage en quittance de vaches limousines dil y a longtemps, Rouergue Assistance devait être débordée. Mais aussi, retour par une volonté égocentrique pour petit désir du moment peut-être De la dissidence au sein de troupeau bêlant, lescapade nétait plus à cela près, et surtout le vagabond tout crotté. Certaines propositions ne létouffaient pas, même lorsquil avait la part belle. Retour à Espalion en veillant à ne pas rater en chemin des petits bouts plumés laissées par inadvertance autour de poiriers façon rangées de platanes. Il y avait eu sûrement un choc, une rencontre pour détriment rénal entre ces arbres, leurs fruits, des puces encrottée et une cervelle à lenvers.
Un été en pente douce, à remonter à reculons ou à dévaler sur les mains, chacun avait son mode de locomotion, comme sa façon de se prendre des poires sur la tête. A cet effet, Aldyr les recevait avec plaisir. Ce goût nétait pas partagé par tout le monde, surtout si le fruit avait un arrière goût rance de dinde(s) farcie(s).
En parlant de cet animal, le vagabond en exploration de duvet était dans lantre de la mascotte de lété, celle que lon graciait par pitié ou par manque de courage à exécuter. Leffort, même, nen valait pas la peine.
Seul dans cette taverne, fréquentation en baisse pour la seconde moitié de la saison, cela nétait pas plus mal, lui qui naimait pas trop la foule glougloutante, le vagabond en attente dune apparition inverse, faisait les cents pas. Loccupation primaire des débits de boissons se faisant rare, un été sans alcool cétait comme une piste sans danseurs sur une musique sans accords majeurs, Aldyr, dans un renversement pédestre du moment, se prit lidée de sexercer au numéro fraîchement mise en place il y a peu.
Visant lun des murs de la taverne pèlerine, un tuteur lui était encore nécessaire, surtout seul. Le numéro devait être en duo. Que cela ne fasse, mué par une inconscience, il plaça ses mains sur le sol. Première position ridicule qui devait se transformer en une seconde du même acabit pour le premier pèlerin qui pourrait pousser son bâton jusquici. Lanimal à linversion pédicure nen avait que faire. Nous étions entre midi et deux. Cela devait glouglouter dans les chambres et à labri de lombre dun poirier.
Cétait en exerçant que lon devenait forgeron, cétait en faisant le poirier que lon devenait, durant un instant, à lendroit. Prenant appuie sur ses bras musculairement pileux, il lança ses jambes vers le haut et les fit se retenir contre le mur.
Tête et posture à lenvers pour perception à lendroit, le vagabond contemplait la taverne pleine de vide. Situation saugrenue, afflux sanguin façon chutes de poires, bras flageolants, lentraînement serait encore de mise pour gagner en durée. Il nen était rien pour linstant, Aldyr était en solo et la posture devenait de plus en plus inconfortable.
Le moment imminent pour se remettre à lenvers allait crier gare sous peu et sans prévenir. La chute allait être lourde, et la douleur ne serait pas seulement rénale. La caboche du vagabond se demandait comment il allait pouvoir se sortir de son numéro ridicule en évitant un clou du spectacle de la même teneur. Regard fixant toujours la porte de la taverne, il en venait même à prier une aide empoisonnée surmontée dun regard jaune et dun glougloutement reconnaissable à la ronde.
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Vagabond professionnel
"Plus con qu'un trépané, deux trépanés" Parole d'un trépané avant sa naissance.