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Au Campement de la Noblesse

ramon
Ramon était revenu à sa tente, n'ayant pas rencontré de connaissances, il est vrai que la Savoie n'était pas de plus proches. Et c'est frères et soeurs avaient du être retardé par quelques affaires importantes. Il s'assit donc sur un ballot de paille et en profita pour nettoyer ses armes, comme il aimait le faire. Il laissa Bucéphale a son écuyer qui prenait grand soin de le préparer pour les joutes.
Sur le coté de la tente un jeu de lance allemande, qu'il avait choisi sans noeuds, afin qu'elles ne se brisent pas au premier assaut.
Relevant la tête, il vit Gentes dames et Gentils hommes arrivant de tous horizons. Les tentes semblaient sortir de terre.



Le village de toile s'animait maintenant au rythme des nouveaux arrivant. Les chants des villageois montait de la ville pour redescendre vers le campement, la fête était pour eux un moyen de sortir de leur quotidien et d'oublier pour un temps leurs problèmes.
Ramon se tourna vers son écuyer:

-Louis, va chercher une volaille, que nous puissions nous restaurer et pense a prendre un tonnelet de vin.

Ramon lança une petite bourse, en souriant au jeune homme.
chlodwig_von_frayner
Qu’il était long le chemin depuis le Berry d’où était parti la forte troupe de gens portant tabard aux armes du duc. Serviteurs, soldats, et quelques gueuse destinées au bon plaisir de ces gens, la suite de Sa Grâce se devait d’être des plus impressionnante. Mais point de richesse outrancière déployée, Thomas de Clerel était un avare qui n’aurait jamais pardonné que son escuyer dépense de folles sommes pour une simple joute. Pour rien d’autre non plus d’ailleurs. Les soldats étaient de vieux baroudeurs et des vétérans des guerres d’Anjou et de Bretagne, et vu les atrocités qu’ils avaient vu là bas, comme l’incroyable vide cérébral des habitants des lieux, ou encore la folie la plus totale de leur noblesse, ils avaient sans doute vu les pires horreurs qui eussent existé sur cette terre. Fort heureusement le trajet s’était déroulé sans accrochage, malgré que l’étendard ducal ai pu laisser craindre à une agression des lâches tourangeaux, heureusement ralliés à la raison depuis peu dans leur engagement éclairé contre le Poitou. Enfin on se rattrapait comme on pouvait, et il n’était pas inutile de noter une telle progression dans leurs choix politiques. Un immense bond en avant, comme certains n’avaient pas hésité à le qualifier, et cela laissait augurer de bonnes choses.

La troupe était arrivé en vus du castel, l’étendard berrichon flottant bien haut, porté par Chlo, récemment bombardé escuyer de Sa Grâce. De tout le royaume accouraient nobliaux et mêmes ces infâmes bouseux que l’on nommait roturiers et qui n’étaient bons qu’à se faire exploiter, ou à céder leurs femmes et leurs filles aux gens de Haucte Noblesse, heureusement qu’ils étaient là pour cela d’ailleurs. Comme quoi on trouvait des utilités même aux pires larbins. Les soldats avaient entamés une chanson paillarde qu’ils gueulaient pour se donner du courage. Quiconque aurait tendu l’oreille aurait su qu’elle parlait d’une certaine Ninon à la cuisse légère et à son passage dans une troupe de soldat… ou plutôt sous vu le sujet de la chanson. Grâce aux indication d’un paysan appeuré que le capitaine de la garde ducale, une brute aux muscles épais, avait proclamé guide de Sa Grace, le groupe avait été dirigé vers le campement des joutes. Une fois assuré de bien être arrivé à destination, le gueux fut destitué de son poste et remercié à grands coups de pieds dans le fondement sous les rires gras des soudards. Sans prêter attention à ces gens d’arme qu’il méprisait, le fils de la Duchesse de l’Aigle et de Chiny se pencha auprès du garde de Lavardin qui lui par contre ne semblait nullement impressionné par pareil déploiement.


Toi, préviens Sa Grâce de Lavardin, que Sa Grâce Thomas de Clerel dict le Radin, Duc de Berry est arrivé, ainsi que son escuyer Chlodwig Von Frayner d’Azayes, Seigneur de Belzaize.

Et la troupe s’ébranla, entrant dans le campement. Des étendards étaient déjà placés de si, de là, et pas loin d’ici le petit village de Lavardin dressait ses maisons. Les gens semblaient heureux sous la houlette du Duc qui avait envoyé les Lucioles piller l’Anjou… Ou peut être n’étais ce qu’une façade affichée pour les festivités ? Hum… Il reconnu quelques bannières dans un coin un peu à l’écart, Azayes, La Tour d’Auvergne, oui c’était sa grande-tante, accompagné de Billy… Marty… ainsi Villeneuve l’Abbé, Naluria et surtout Peirignat sur Allier et Saint Donat… son amie Sun. Mais non il n’allait pas les rejoindre car il suivait Sa Grâce le Duc de Berry, mais peut être aurait il l’occasion d’aller les voir. Il ne vit pas l’étendard aux armes de Roubaix, pas plus que celui de Meymac… et pas d’Ange non plus. Hum… Zya avait pourtant prévenu de son arrivée… Ah oui c’est vrai, la raison en était fort simple, il était en avance, chose à laquelle il b’était pas vraiment habitué. Il remarqua quelques autres étendards p^lus ou moins connus de ses yeux mais ils ne l’intéressaient pas. Et puis, un peu à l’écart du campement… il reconnu les armes de Beaumont et de Confolens… Le Louvelle était là… Sa main se crispa sur ses rennes à la vue des bannières de celui qui venait de poutrer son oncle si l’on se référait aux dires des agents royaux. Non qu’il ai eu la moindre once de sympathie pour son oncle (quoique les beuveries en taverne créaient des liens), mais bon, tant qu’à détester des gens autant qu’il y ai des raisons (on il n’y en avait pas toujours). Mais à ce propos une annonce serait faite dans les prochains jours.

Il eut un sourire mauvais et donna quelques ordres aux serviteurs de planter tente face à celle du Louvelle, mais en restant à quelques mètres… Rien ne servait de se coller à ces gens là, auxquels il était, à sa plus grande honte, affilié. Les chapiteaux ducaux se dressaient avec à côté la tente de l’escuyer, plus modeste certes, mais suffisamment groupe pour qu’il put prendre ses aises. A côté fut emmené le chariot ducal où se trouvaient un coffre. Ce qu’il y avait dedans, nul ne le savait, mais certaines rumeurs parlaient d’une partie de la ducale fortune, ainsi que d’un jeu de Ramponneau touché par le Prince D’Etampes en personne, sans oublier une relique de Saint Anthony, frère du Duc, sensée protéger le convoi.


Eh vieux, ta tente est montée, on se revoit tout à l’heure.

[Tente de Chlo]



Chlo se retira un peu dans sa tente à l’entrée de laquelle il avait planté un étendard Azayes, face à celle du Louvelle. Oui juste comme ça, un peu par provocation, certes, mais côté provocation, il avait d’autres arguments à faire valoir, et il tenait bien à rigoler un peu avant, pendant et après les joutes. Et puis il avait certaines personnes à aller voir… On verrait. Au pire, un ramponneau avec le duc, ici ou dans la taverne du village le détendrait un peu. Hum… Et puis sa Sœur ne tarderait pas à arriver, il avait fait monter sa tente juste à côté. Le chemin était long depuis la Lorraine… mais elle avait promis de venir… Deux régnants et un Seigneur, belle affiche…
Perturabo
Ah je suis un butor ! Et bien que savez vous de la suite ?

Le semblant de fuite interprété n'était qu'une mise en scène car retourné sur ses talons, il reprit place au-devant de la stoïque baronne de Lesparre. Sous le joug d'une animosité qu'il ne contrôlait guère, il croisa puis décroisa instinctivement les bras ; l'on n'aurait su dire s'il allait cracher à terre, hurler comme un malpoli ou s'agenouiller bien bas.

Et bien le butor s'en va ! Il prend le chemin de ses quartiers, où il y trouvera satisfaction et pourra étreindre les bassins qui s'offriront à lui. Noz vat Dukez, comme disent ces foutus bretons !

Le ton inhabituellement haussé resta synonyme de dispute : l'homme dans ses frusques reprit route contraire, la botte crottée trempant dans le sol de Touraine. Ce fut six lourds pas qu'il fit en présentant le dos à sa promise, faisant claquer armatures et autres pièces de cuir de la lourde brigandine raffinée qui l'habillait. Le septième ne vint pas, ou si : retourné de vive allure pour reprendre la position qu'il occupait le temps d'un procès rondement mené par la dame, il posa un genou au sol et le regard bien bas, une paume de la duquessa dans l'une des siennes. Et ... il implora.

Je vous en prie ! Revenez sur vos paroles ou ... considérez moi comme votre bonne âme ! Je me ferais propre, calme et point agité, et je vous empêcherais d'attraper vilain froid la nuit. Fichons nous de la tente, je logerais à vos côtés !
Izarra
Diable, en voilà une à laquelle elle ne s'attendait pas ! La posture de suppliant n'entrait guère dans la panoplie habituelle du périgordin et le voir à genoux ne manquait pas d'estomaquer la duquessa.

Partagée entre la colère et l'envie de ne pas rejeter une nouvelle fois l'armistice, elle balançait sur l'attitude à adopter.

C'est le moment que choisit Margaux se faire à nouveau entendre. Avec la familiarité un peu impertinente que peuvent donner les longues années de services à une camérière fidèle, elle émit un "tss tss" tout à fait audible pour la navarraise, accompagné d'un regard en coin nettement réprobateur. Venant de tout autre, ou à tout autre moment, une telle effronterie aurait replongé ladite navarraise dans sa colère . Mais de la part de Margaux, qui détestait notoirement le périgordin, l'intervention avait de quoi surprendre. Et faire réfléchir sur sa conduite.

Bon. Elle avait horreur de ça. Littéralement. Mais là... Il était peut être temps de reconnaître que ses reproches et ses moqueries incessantes depuis Paris avaient éventuellement été un peu loin. Faut pas pousser le lépreux dans les orties non plus, ca le démange bien assez comme ça! Elle s'était dans doute montré suffisamment piquante contre un adversaire avec lequel, bien que refusant de le reconnaître, elle n'était pas à égalité. Handicap pour handicap, sa grossesse était naturelle et elle y était accoutumée, ce qui n'était pas le cas du Louvelle et de sa blessure.

Elle réprima un soupir. C'était bien joli d'admettre intérieurement ses torts, encore fallait-il également leur donner un brin de voix. Pressant légèrement la main qui enserrait la sienne, elle esquissa un petit sourire vaguement contrit.


Relevez-vous mon ami...Il est hors de question que je revienne sur mon idée, vous ne me ferez pas loger sous la toile, pas même en m'en suppliant à genoux! En revanche... soit, venez donc me tenir compagnie à l'auberge...

Alors sur un geste, les valets résignaient s'apprêtaient à remballer les malles ducales pour prendre la direction du bourg, elle les arrêta d'un signe et se fit apporter l'un des coffres cloutés recouverts de cuir. De dispute en éclat, elle avait totalement oublié d'en sortir le contenu à Paris. Autant réparer cet "oubli" dès à présent.

Ouvrant la caisse, elle en tira avec quelque peine un objet passablement volumineux enveloppé d'une rude étoffe, qu'elle déposa devant son promis.


Avant que vous ne désertiez votre tente, voici qui pourrait y être entreposé?

Sans attendre de réponse, elle écarta les pans du tissu qui recouvrait l'objet et dévoila un écu récemment forgé par un artisan de Lesparre, rutilant aux armes de Beaumont et de Confolens écartelées.

Vous n'aviez point jouté depuis le Berry ce me semble... Votre vieil écu ne portait donc pas vos armes complètes...

Un mariage et plusieurs aventures derrière elle, elle savait qu'il n'est en couple de réconciliation solide que scellée sous les draps. Cette petite attention permettrait au moins un rafistolage précaire en attendant de gagner la chambre d'auberge...
Wolfar
[Cudot ,quelques jours plus tôt]

Le Baron passait le plus clair de son temps à s'imprégner des écrits du Livre des vertus depuis son retour de bretagne. Il ne supportait plus qu'une seule personne, sa tendre.
Gautier vint lui apporté une invitation pour les joutes de la Saint Michel qui se déroulerait en Lavardin. Il la lut puis le posa sur son bureau. Après une bonne nuit de sommeil, il se décida à faire le voyage, les joutes lui manquaient un peu.
Il fit préparer chevaux, armures et lances ainsi que quelques malles. Le petit convoi prit la route le lendemain matin.


[Arrivée à Lavardin]

La troupe mit quelques jours pour arriver enfin en vue du chateau de Lavardin ,le trajet s'étant déroulé sans encombre. Le Baron se présenta en avant du convoi et se présenta au garde.

Bonjour mon brave, je suis le Baron de Cudot et je viens particper aux joutes.

Aussitôt, l'entrée effectuée, Wolfar indiqua à ses gens où aller monter les tentes. Lui, devait aller présenter ses hommages à son hôte.

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Cristòl


Le Baron de Saint-Félix avait choisi de repasser par la Touraine, cette Touraine qui l'avait vu tutoyer le Très Haut, Loches qui l'avait vu revivre, et le Lavardin, dans lequel il s'était trouvé en convalescence, quelques mois plus tôt... Il avait choisi de faire, en sens inverse, le chemin qui l'avait tant éloigné de son cher Languedoc. Il n'avait soif que d'une chose, retourner en Languedoc, là bas, si loin ! C'était son cœur, c'était sa vie, c'était son âme. L'Occitanie était son épouse, comme le Duc du Lavardin se plaisait à dire que la France était la sienne. Le Chevalier avait bien des pensées pour son mentor champenois, pour sa promise bourguignonne, pour son père scandinave, oui ; ils gravitaient à son entour, ils étaient son avenir. Néanmoins quel avenir pouvait être hors du Languedoc, pour un Méridional comme le jeune Sìarr ? Quel avenir loin de la Fleur d'Oc, quel avenir loin du cers et de la tramontane ? Quel avenir sans le sourire de la Comtesse du Gévaudan, sans le regard de la très occitane Infante d'Aragon ? Quel avenir sans confits de salicor, sans le vin de Marmorières ?

Plus il y pensait, et plus il était tourmenté. Et chaque départ lui semblait être enfin le bon, qui le ramènerait chez lui ; à l'instar d'Ulysse, toujours il se trouvait embarqué dans une nouvelle affaire, quelque douce étreinte qui lui faisait presque oublier qui l'attendait là bas, qui tissait la toile de ses songes fidèlement... Il avait eu bien du plaisir avec la joliette Margot, qui servait dans la mesnie de Meaux, taquine soubrette aux bras enveloppants. Elle était Calypso, qui entourait d'égards l'aventurier pour ne plus qu'il repartît. Dieu seul savait ce qu'il avait laissé derrière lui, le jeune Sìarr, lorsqu'il avait quitté Meaux !

Sa suite était réduite aux plus simples éléments, lorsqu'il traversa l'Orléanais pour se rendre au Lavardin : au mois d'avril, il était parti avec un cheval, l'épée familiale, la matrice de son sceau, et son paquetage. Il revenait là avec un paquetage bien réduit, il avait égaré son sceau et s'en faisait maints tourments, avait brisé la lame ancestrale et ne se le pardonnait pas, et n'avait, en fin de compte, gagné qu'une chose, un cheval, pour ce que le Duc du Lavardin avait eu pour lui cette bonté de le lui en prêter lorsqu'ayant achevé sa convalescence, Cristòl avait quitté le château tourangeau pour rejoindre Paris, quelques mois plus tôt, Paris et Loreleï et Louis et Gédéon, Paris qu'il avait quittée sitôt sa jambe guérie... Les longs mois passés n'avaient été qu'une fuite en avant.
Il ne se souciait plus qu'à peine de recevoir l'accueil joyeux de brigands en chemin : rien de pire ne pouvait lui arriver, qu'il n'ait déjà enduré. L'humiliation, la tristesse, la déception, la honte, les blessures, les maux, la puanteur d'un siège ou même la mort, la plus violente qui fût.

Mais Cristòl de Sìarr gardait le sourire. Il souriait toujours, ce jeune homme. Parce qu'il avait plus d'humilité que bon nombre de nobles. Parce qu'il avait le sang bleu, mais l'enfance d'un gueux. Parce que son père l'avait trouvé mendiant sa vie à Carcassonne, parce que les Monts Pyrénées ne lui avaient souvent apporté que faim, froid et pauvreté.
Cristòl de Sìarr gardait le sourire, parce qu'il se rappelait avoir, parfois, dormi au milieu des moutons, pour ne pas mourir de froid ; avoir mangé un seul fromage de toute une huitaine de jours...
Il avait vécu bien des épreuves, et l'amertume avait pu lui étreindre le coeur, ces dernières semaines. Mais jamais bien longtemps ne durait la fermeture de son visage : vaille que vaille, il fallait avancer, garder les idées claires, et mettre au rebut l'acédie, la colère, la jalousie et tous ces vices.

Alors que le Castel du Lavardin se profilait au bout du chemin, le Baron tira de sa ceinture une flûte de bois, en tous points semblable à celle qu'il avait descendue des montagnes, il y avait maintenant de fort longs mois. Elle n'avait pas le bois pyrénéen, mais il s'en accommodait : la portant à ses lèvres, un chapelet de notes s'égrenèrent dans l'air matinal, une phrase ondée qui s'éleva aux nues, le lent chant des garrigues, l'arrache-coeur occitan... Occitania per totjorn !

Orienté vers les camps de la noblesse, il entreprit de chercher des hospitaliers qui seraient déjà arrivés, pour monter sa tente non loin d'eux - et si possible, obtenir un peu d'aide à cette fin, car seul, il aurait un peu de mal.

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Apolonie
[ Une noble berrichonne au départ de l'Auvergne]

L'invitation lancée par un Cartel en goguette gasconne. Dans une mairie auvergnate, perdue, elle reçoit la proposition comme un courant d'air frais propice à apaiser les tensions et à chasser l'ennui, le dépit, qui petit à petit creusent leur nid en elle. Des joutes. Depuis qu'elle est responsable de ses terres, elle n'a pas eu encore l'occasion d'en jouir. Sa suzeraine, pétulante, brillante, frivolement amusante rousse est rentrée dès la fin de la cérémonie en Armagnac où ses fonctions ducales l'attendaient. Apolonie a repris quant à elle le chemin de son Auvergne natale, laissant son petit chateau aux bons soins d'un intendant et de quelques berrichons de confiance. Transformer le tas de ruines en un domaine accueillant et fertile. Orval... Un nom auquel elle a eu du mal à s'habituer, une condition à laquelle elle n'était pas préparée.

C'est l'occasion ou jamais. Entre sa gorge et son coeur, une plaie non soignée à l'infection avancée. Chaque jour elle sent bien que ses forces ne sont plus ce qu'elles étaient, mais la force de caractère et la couture hasardeuse tentée par un voyageur de passage devraient lui permettre de faire bonne figure. La baronne de Lignières consentira peut-être le voyage pour assister aux premières joutes de sa vassale. Dans Moulins résonne l'appel de la belle, que fiche donc son écuyer ? Neils, toujours présent, depuis cette taverne sarladaise où elle l'avait accepté à son service il y a quelques mois. Maintenant qu'il va pouvoir pleinement remplir son rôle, le voilà introuvable. Du moins pour un temps... Puis tout s'précipite. La douce euphorie des préparatifs, choisir avec soin les armes et l'équipement. Et se mettre en branle. Sur la route, elle entendra que les nobles auvergnats sont eux aussi passés par là. Elle regrette un instant que Marty ne l'ait pas prévenue ou attendue. Pourtant ils se sont vus il y a eu. Son ami l'aura oubliée. Trou de mémoire momentané dont elle ne s'offusque pas outre mesure. Faire la route seule convient bien mieux à son caractère. Les paysages défilent, coincée dans un coche, puisque chevaucher épuiserait l'étalon autant que la cavalière, il serait stupide de présumer de ses forces. Téméraire mais pas stupide. La Touraine... En vue. L'sourire creuse une fossette en appréciation du souvenir qui glisse le long d'une pensée.

Vendôme... Rencontres amusées, amusantes, Chinon quelques mois plus tard, amitié en constant renforcement... Selon les indications, trouver le lieu, l'endroit et s'y présenter. Les épaules droites et la mine sérieuse. Envisager les alentours et s'décider à poser le campement.


[Au campement de la noblesse]

Le montage de tente en habitude ancrée. Et pour elle et pour son écuyer. Se forcer après réflexion à ne point participer à la manoeuvre. L'habituée des camps de fortune devra pour une fois adopter l'attitude qui sied à son titre et se passer de la boue sur ses braies. Elle délaisse donc le chantier pour faire un tour, tentation délaissée évite d'y succomber... Et puis Neils f'ra ça très bien. De l'azur caresser les malles qui sont déchargées, savoir que sont pliées dedans robes et tenues de soirées pour les banquets, et qu'elle devra, pour une fois, quitter ses braies de cuir noir et ses bottes pour enfiler l'attirail de la parfaite jeune fille qu'elle fut. Pour l'instant, l'heure est à la promenade. L'front lisse marque la satisfaction d'avoir choisi un coin à l'écart. Pas qu'elle souhaite fuir particulièrement la populace, mais un b'soin de s'retrouver un peu seule. L'camp des auvergnats n'est pas si loin, mais malgré son attachement profond au Bourbonnais, elle sait qu'elle porte aujourd'hui le blason d'une terre berrichonne. Et puis les dagues accrochées à ses cuisses, ses cheveux emmêlés... Le fait de flotter dans des vêtements devenus trop grands à cause de convalescences répétées, le rouge qu'elle arbore en étendard, comme une provocation attendue... Libertad. On l'oblige à n'être que ça, alors elle a appris à l'afficher. Puisque personne ne daigne lui accorder qu'elle puisse se définir autrement, qu'elle puisse être autre chose, qu'elle soit assez humaine pour ne pas fourrer tous ses sentiments dans le même mouvement.

D'un gravier qui roule sous sa botte comme annonciateur d'une rencontre, l'azur se lève pour rencontrer une silhouette en flottement entre deux tentes, tournée vers le château en contre-haut. En pétillement incontrolé dela pupille qui force la direction des pas. Dans la gorge, un prénom qui s'forme, forçant le barrage des dents, de la langue et s'précipitant dans l'air qui les sépare. En amusement pointilleux, parce qu'il est étrange que la belle ne soit pas accompagnée de sa famille, de bambins hurlants et criards, ou d'une ribambelle de suivants.


[Réunion d'ex compagnes du Baron de Crocy... ]

Marie ? Eviter les écueils du genre "qu'est ce que tu fiches là ?" "oh bah dis donc on arrête pas d'se croiser!" ou pire "t'as vu c'est pas loin qu'on s'est rencontrées, quand t'étais blessée"... hum.. non, envisager juste une conversation entre deux femmes qui se connaissent depuis longtemps, sans avoir pour autant creusé plus avant la définition de leurs relations. L'sourire est cependant sincère, Apolonie apprécie le franc-parler de la vicomtesse, et en ces temps troublés, l'honnêteté et la droiture sont valeurs auxquelles elle attache une importance toute primordiale. ça te dérange pas que je me sois installée pas loin ? C'est plus calme ici. T'as enterré un cadavre en putréfaction pour que les autres ne t'approchent pas ?

Mine enjouée. Longtemps qu'la dame d'Orval n'avait pas été ravie d'la sorte d'croiser une connaissance. Bloquée par un devoir et sa conscience dans son village, elle n'a pas eu l'occasion de deviser depuis le dernier passage de la limousine. Alors on s'lâche un peu. Et puis, pas de témoin aux environs, c'est le moment. Avec un peu de chance, Marie lui donnera peut être un ou deux conseils pour retrouver en elle celle qui se tenait si correctement, rose aux joues et taches de rousseur en timidité arborée. En attendant, plantée dans ses bottes, l'talon enfoncée dans la terre tourangelle, avec en arrière plan l'écuyer en agitation forcenée, les quelques domestiques berrichons en apprentissage, elle sourit à son interlocutrice, attendant de sa part une répartie qu'elle sait facile.

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Co-fondatrice avec Amberle du fan club de Constant Corteis.
Rampa.
Enguerrand avait fait le voyage depuis la Bourgogne sans trop de problème , son poste de Chambellan l'avait habitué aux routes plus ou moins appréciables. Il était venu à la demande de sa sœur de cœur, la Comtesse de Gévaudan qui l'avait fortement poussé à venir l'accompagner pour ces festivités.

Bien que de naissance loin d'être noble, Enguerrand s'était fait une place plus qu'appréciable au côté de la noblesse de Bourgogne mais cette fois encore, il ne jouterai pas . Un jour peut être il pourrait monter avec fierté un titre de noblesse mais de plus en plus il désespérait, son âge avançant avec la venue de son quarantième printemps et la maladie le rongeant.
Enfin soit, aujourd'hui il n'était pas là pour rentrer en Lice mais pour une autre de ses passion, la Chasse et pour cela, il avait emmené ce qu'il lui fallait. Un beau cortège de chariots le suivait sur le chemin, quelques aides de camps, de fins pisteurs reconnaissables à leur tenue presque invisible dans une foret et surtout un grande cage faisant apparaitre de magnifique chiens.

En effet Enguerrand n'était pas peu fier de ses Bullenbeisser. Pas moins de 120 livres de muscles par animal et une hauteur d'un bon mètre au guarrot, il avait avec lui de puissant compagnons de chasse qui sauront faire honneur aux couleurs de la Comtesse.
Mais le voyage était long et il avait donc due faire un choix, il sélectionna alors quatre de ses plus beaux chiens qu'il avait surnommé par les patronymes d'anciens Duc Bourguignons :

- Le plus gros et teigneux il l'avait appelé "Coluche"
- Le plus sournois et malin était dénommé "Persan"
- Le plus fou et téméraire surnommait "Jacknigth"
- Le dernier souvent un peu distant et surtout qui avait été castré par un ras musqué n'écoutait que sous le nom de "Castellemaure".

Le portier du Lavardin fit un drôle de tête à la vue du cortège mais changea vite de tête à l'annonce du nom pour qui Enguerrand venait jouter, il laissa place et se hâta d'indiquer la direction du camps du Roy d'Armes. Au passage, il se permit de voir les couleurs des nombreux nobles présents et peux reconnaitre bon nombre de connaissances. Les armoiries de Cudot flottaient, le baron était friand de joutes. Puis à un détour il aperçu un campement fort commun, celui de son ami et frère teutonique Ramon, il ne manquerait pas de lui faire une visite dès son installation.

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MarieAlice
[Quand Violette rencontre un souffle de liberté]

Perdue dans ses pensées, la tête en l'air à examiner le château, comme l'air égarée dans cette marée de tissus bariolés, Marie réfléchissait encore et toujours. Ses doigts jouaient sur la fibule, en redessinaient à l'infini les motifs ouvragés, son esprit ressassant les mots de Llyr, son nez se fronçant sous la perplexité qui l'habitait.

Aristote que ça l'exaspérait ce sentiment d'avoir la solution à portée de mains, de langue, là tout prêt, mais que celle-ci la narguait, la regardant approcher, l'effleurer avant de faire un pas en arrière.

Ce fut donc une Marie peu amène de se voir ainsi moquée qui se tourna à l'appel de son prénom. La lueur verte s'éteignit instantanément à la vue de la propriétaire de la voix et un sourire chaleureux vint étirer ses lèvres.

Mais voici notre mairesse auvergnate. En grande forme il semble à ce que j'entends quoiqu'un peu négligée.

Hum.. Un cadavre. Pourquoi un seul? Voyons, j'ai une longue liste de noms qui pourraient demeurer sous terre, certains y résident déjà d'ailleurs sans que j'y sois pour quelque chose. A mon grand regret je l'avoue mais hélas c'est la vie.


Regard vers la tente en phase de montage par un homme qu'elle ne connaissait pas avant de reporter les noisettes sur l'azur.

Tu es seule ici? Et où se cache ton colosse de frère? Il ne participe pas? Que je le mette à terre?

Nouveau sourire, lueur de malice.

Des gens autour allant et venant, Marie n'y prêtant plus d'attention depuis fort longtemps, habituée aux mouvements incessants qui se faisaient désormais autour d'elle, où qu'elle se trouve. Comme si en devenant Vicomtesse puis Grand Officier elle avait perdu la possibilité de s'occuper d'elle-même. Et pourtant qu'elle aimait son indépendance, si chèrement acquise, même sous sa régence ou son mandat de feudataire. Un sourire aux souvenirs des crises piquées par le Capitaine de sa Garde, teintée d'une certaine tristesse.

Sans plus y réfléchir, elle passa son bras sous celui de la jeune femme et reprit sa promenade interrompue, se moquant comme d'une guigne des regards parfois étonnés du mélange devant eux.


Alors, as-tu tout ce qu'il te faut pour ces joutes? Pour les fêtes? Qui va s'occuper de te coiffer et d'apprêter pour faire tourner la tête de tous ces mâles adversaires?

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Thomas de Clérel
C’était la seconde fois que le Duc de Berry se rendait en Touraine, la première fois c’était dans l’armée Ire berrichonne du Duc d’Aigurande il y a un an de cela, lorsqu’ils poursuivaient l’armée des lucioles et autres couards de Touraine jusqu’aux portes de Lôsses …

Tant de choses avaient changé depuis, le Berry et la Touraine s’étaient rapprochés, uni dans un même destin, s’élançant sous peu vers le même affrontement…
Les ennemis d’autrefois étaient devenu des amis, les amis deviendrait-ils des ennemis ?

Méditant ces pensées, le Duc et sa suite se dirigèrent vers les terres du Duc Llyr, que le jeune n’avait pas l’heur de connaître, seulement quelques échos qu’il avait entendus de la bouche du vieux duc d’Aigurande, sur une sombre histoire de traité frontalier unilatéral entre la Touraine et le Berry qui avait permit à la Touraine de retracer les frontières de son voisin, sans qu’aucun duc berrichon ne signe le traité…

C’est après un voyage fort long, que la forte troupe qui accompagnait le Duc-on lui avait dit de faire attention sur les chemins de Touraine, le Duc George disait souvent qu’un Tourangeau qui n’est pas un mendiant est un voleur- arriva enfin aux portes du castel de Lavardin.

Son écuyer qui menait la troupe s’avança pour faire annoncer le Duc, « dit le radin » ? Norf de norf maugréa Thomas, il va me le payer celui là….

La petite troupe repris son chemin vers le camp. Pendant que les hommes montaient les chapiteaux Ducaux, le Duc resta à regarder ses hommes en pleines besogne, près de sa jument, offerte par le Duc Poilu, Catherine victoire, qui répondait aussi au doux surnom de catin. Belle jument, qui aimait se faire monter, à la robe rousse et aux courbes fines.
Un peu libidineuse, et souvent grosse des étalons ducaux, mais le Duc avait appris à s’en accommoder.

Une fois les chapiteaux ducaux montés, et pendant que ses gens finissaient de mettre en place le camp, le jeune homme alla sous son sa tente écrira un petit courrier à sa douce mie restée en Berry. Peut être après irait il faire une partie de ramponeau avec son écuyer et quelques nobles du camp, cela leur permettrait de faire connaissance avec les autres nobles et de rembourser les frais de leur voyage…

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Perturabo
Les suppliques de l'homme qu'il eut tenté en dernier recours s'avérèrent concluantes : ne fallait-il pas se faire plus petit qu'une femme pour qu'elle vous accorde un tant soit peu d'attention ! S'abaisser ainsi le ramenait en un lointain temps où le bâtard qu'il était s'inclinait promptement devant la haute noblesse qui défilait dans les auberges, et, jusqu'à son couronnement, il avait toujours respecté l'usage. La chose avait bien changé et il avait depuis jeté son dévolu de l'inclination gracieuse à l'égard des dames consentantes, pour ne se coucher que devant une. A l'instar d'un pari futile qui le contraignait à respecter la laisse imposée par l'épouse, il ne pliait l'échine - avec grand mécontentement - qu'à celle dont il passerait anneau autour du doigt.

A l'auberge, je vous ouvrirais le chemin.

Campé sur ses deux gambettes et rendant ainsi fou la nuque de la duquessa qui s'étirait de tout en bas jusqu'assez haut, ses lèvres craquèrent dans un sourire rendu difficile par les bandes claires dont les conséquences fâcheuses étaient l'immobilité totale d'une moitié de visage. L'homme ambidextre pouvait s'estimer heureux d'une chose : son œil directeur restait celui valide et non pas l'autre encapuchonné par des soies médicales. Prêt à accompagner son tourment de femme engrossée c'est un bras amical qu'il lui tendit pour l'empêcher de se vouter trop. Les rhumatismes étaient un mal ingrat qui, trop camarades avec l'inébranlable temps, rechignaient à quitter la carcasse endolorie pour y préférer l'habitat. La surprise le saisit si soudainement que sa demi-bouche à moitié ouverte, pour ainsi dire son quart de bouche, resta bien coi.

Voici qui me rend ... fort ravi de recevoir ce présent ! Méritai-je une si délicate attention alors que je fus odieux avec vous, mon amie ? Je l'admets et m'en excuse, je suis le pire des hommes. Il me faudra vous contenter selon les désirs de madame la duchesse, quitte à vous assister à votre chasse ? Mais il y a le repos qui vient après le voyage éreintant, et les draps de la chambrée frémissent d'impatience d'être secoués .... par votre silhouette s'y glissant dessous pour y connaitre un sommeil revigorant.

Les quelques mots silencieux du reste de la mesnie le restèrent ainsi du reste, le Périgordin glissant à l'oreille de sa future ses maigres persuasions de draps secoués d'une autre manière si la fatigue ne s'était pas encore emparé de la Guyennaise. Une rotation du chef et quelques conseils élancés vers les compagnons aux tabards d'or et d'argent, l'écu offert fut mis sous tutelle des gens de la baronnie d'Engolmès, hissé par leurs fragiles bras, difficilement transporté, hâtivement déposé. Un bras féminin sous sa houlette, ne restait qu'au Comte Louvelle une toilette à s'accorder, un lit conjugual à partager, puis viendrait le début du tournoi dont sa présence était due in primier pour sa promise, et in segond pour le pas d'armes [ndlr, l'ordre inverse n'est pas à exclure]. 'fin le combat d'épée.

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Carmody
[ Dans la troupe du Bourbonnais-Auvergne - Sur les routes vers Lavardin.]

Le Carmo avait une fois de plus pris le parti de profiter de la compagnie de ses pair pour se rendre dans les festivités qui se deroulait en Touraine. Et quel bien lui fut, plus le temps passait plus il apprenait a connaitre ceux qui partageaient cet amour pour les terres qui les portaient. Que ne ferait il pour aller toujours plus loin dans les occasions de se rapprocher des gentes dames et demoiselles qui l'entouraient.

Le chemin qui avait été le leur s'étaient effectué sans encombres et fut même ponctué de moment de rire au court des escales qu'ils avaient fait ou des petites attractions et jeux qui s'était dérouler sur la route. Comme a son habitude nouvelle, le seigneurie était monté sur Choléra mais cette fois ci , il n'était encore tombé au bas de celui ci. Un voyage vers la Touraine, jusqu'alors ce n'avait été que rarement sujet a de folles et heureuses réjouissances pour le Carmo mais il était bien décidé a faire changer cela dans les jours a venir et ce qu'il lui arrive. Inspiré par l'avenir qui se pressentait a eux, le seigneur alla même jusqu'à s'amuser a effectuer de simple petite acrobatie sur la selle de son destrier, bravant son équilibre pour vérifier si le sol ne voulait point encore lui faire une demande de fiançailles. Volonté qui apparemment n'était point de mise en ces jours de voyage.

De ces temps passés, il en retirait des souvenir qui le ravissait, en oubliant presque qu'il lui fallait tout de même essayer de garder un assez d'énergie pour les affrontements qui surviendraient une fois arrivé. Mais cette énergie lui ferait elle un jour défaut tant que son esprit répondais présent?


[ a l'approche du Castel Lavardin.]

Maintenant les mur du château étaient en vue et de la tète de leur mesnie, leur Héraut les prévenait de l'approche et de l'imminence de la montée du campement.Dans cet exercice, le Carmo avait prise de ses marques et il jeta un coup d'œil vers les chariots qui les suivaient avec leur gens. Une petite pression de ses talons fit accélérer le pas de sa monture et il vint se porter au coté au coté de la Belle Sunburn qu'il avait appris a taquiner depuis leur rencontre en Normandie.

Dites moi, Soleil éclatant, une fois en lice c'est d'une rame que vous vous armée a la place d'une lance? Vous devez les manier toute deux aussi bien voir mieux pour la première.

Partant dans un rire d'enfant qui le caractérise si bien, il se mis a observer les couleur qui flottait déjà a mesure qu'ils se rapprochaient de l'enceinte. Allait il y voir des blason familier et y retrouver des ainsi qu'il n'avait plus vu depuis si longtemps? il ne doutais de pouvoir faire un tour vers leur tente si cela était le cas.

Vient e temps des formalité d'usage et de présentation a la garde pour éviter de finir refouler comme des malpropres. heureusement pour le plus si jeune homme, il était assez bien accompagné pour ne pas avoir s'enquérir seul de tout cela et poussa un profond soupir quand il se rend compte du temps que prenait de telle taches, assurément la patience lui manquerait toujours mais il trouvait toujours de bons tuteur pour lui enseigner dans les moment les plus improbables.

Une fois tout cela arrangé, ils purent commencer a se rendre vers les emplacement qui leur avaient été destinée par le maitre des lieux et rapidement le Carmo laissa la direction du montage de sa tente a son fidèle Mathurin. Celui ci, ayant pris le plis de l'organisation qui manquait a son maitre depuis qu'il était a son service, hoche la tête comme une marionnette quand le seigneur lui donna les premières instructions et leva les yeux au ciel quand celui ci tourna les talon.


Même après plusieurs joutes où il participe, il arrive encore à faire des erreurs dans ce qu'il me demande mais cette fois, il s'est souvenu de mon nom, il progresse.

Inconscient des commentaire de intendant, Auzances décida d'aller flanquer entre les tentes pour tacher de trouver où avaient été dépêcher les limousins. Heureusement il avait l'habitude des couleur de sa région d'adoption et surtout de celles que portait les dames en déveine qu'il avait choisi comme étant ses amies.Et bien sur rapidement se yeux se posèrent sur les armes de Saint Angel et du Mazet. oubliant comme bien souvent la place qui était la sienne et son statut, il se mit a courir et bousculer les passant sans ménagement puis parti dans un grand cri de joie en prenant position devant la tente de la Tresse limousine, torse bombé et main sur les hanches.

BESTOUILLE!!!! devine qui vient te voir!!!

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Alchimiste d'Esterraza
[ La veille du départ]

C'est par l'une des première nuits d'automne, paisible, et imprévisible que la jeune femme prend la route. Sa cape noir sur ses épaules, ses armements, et quelques modestes provisions, qui suffiront aux longs trajet qui l'attend. Au milieu des chaleureux embrassements, Alchimiste perçut cette nostalgie dans le regard de ses proches, ainsi se traçait sa destinée, sur les chemins, sa mère tente encore de comprendre cette envie ardente, cet passion pour le voyage.

[Sur les terres du Bourbonnais-Auvergne, vers la Tourraine]

Les premiers jours du voyages furent agréables, une halte s'imposait de temps à autre, pour se sustenter, ou pour que la monture puisse s'abreuver, et se poser. Parfois, ce n'était ni l'un ni l'autre, mais le simple caprice d'admirer la beauté des plaines que les lueurs du jours caressaient, et le miroitement du croissant de lune sur le lac, à la tombée de la nuit.
Alchimiste retrouva le couple d'Ussons, auprès de qui elle poursuivait le voyage jusqu'en Tourraine. Les chemins ne lui étaient guère étrangers, et beaucoup de souvenances refirent face, certains attisaient un sentiment de regret, d'autres au contraire, dessinaient un sourire sur ses lèvres. Ce n'était point la première fois qu'elle voyageait avec le couple, mais cette fois, le motif en est tout autre, ils étaient des amis qu'elle appréciait énormément, aussi, elle était l'ecuyer du baron d'Usson, le chevalier de Pardaillec, qu'elle devait accompagner pour les joutes.

[Non loin du Catel des Lavadin]

Une fois que les remparts du castel se révélant à eux, une seule ambition occupait son esprit, se montrer digne de son rang, et de la confiance du chevalier. Elle vit Sibella descendre de la diligence, et lui adresse un sourire, avant de parcourir son regard sur les installations montée en cette belle occasion.
Patsy de Bec Thomas
[Sur la route menant au Castel Lavardin]

Voilà quelques temps maintenant que le Baron de Bec Thomas avait pris la route pour la Touraine...Duché qu'il ne connaissait guère.
Oh bien sur il avait ouïe dire beaucoup de choses mais peu lui importait, il n'avait pas pris la route pour entendre quelques discours de politique, mais pour s'adonner à une discipline qu'il aimait: une joute...

Le Baron faisait route à cheval accompagné d'Hubert, son écuyer, ainsi que quelques hommes d'escorte...et une carriole contenant de quoi établir un camp, de quoi festoyer et bien sur de quoi jouter.
Comme il faisait bon voyagé quelque peu pensa-t-il...cela le changeait et le détendait des nombreuses responsabilités dues à sa charge...sur les routes, il revivait un peu.

A l' horizon, il vit apparaitre le Castel Lavardin...


Hubert, il me semble que nous arrivons enfin au but de nostre voyage...cela tombe bien car je commence à avoir "mal aux fondements"

La petite troupe continua sa route vers le Château...
Bess Saincte Merveille
L'air de rien il s'en était pas trop mal tiré le Lourd, l'installation fut vite faite, faut dire qu'à force de gérer Le Mazet, et maintenant St Angel tout seul pendant des mois, il avait prit l'habitude de gérer son petit monde.

Petit sourire ravi de l'intendant/bras droit/secrétaire/ange gardien en l'absence d'autres anges gardiens, en réponse aux marmonnements de la Baronne/vice comtesse/capitaine alors qu'elle prenait possessions de ses "appartements". Faut l'avouer qu'il avait fait fort, les tapis et autres voilures qu'il avait prit malgré sa réticence, faisait de la tente un presque appartement douillet. Il lui avait même fait un coin bureau. Elle ne lui avouerait jamais, c'était pas sa façon de faire, mais le résultat était on ne peut plus à son gout, et c'était à se demander si justement elle ne ferait pas d'autres joutes rien que pour profiter d'une telle installation...ça la changeait largement des tentes de campement militaire dont elle s'était habituée pendant les longs mois de guerre en bretagne, sans compter que sa tente était l'une des mieux agencées en tant que Commandante.

Les robes et autres fanfreluches avaient été tirées des coffres, des tapis aux couleurs chatoyantes délimitaient un coin privé pour sa couche, prés de laquelle était posé un autre coffre, celui là qu'elle préférait, enfermant sa tenue d'apparat de Capitaine, ses attributs de la Licorne, ainsi que ce qu'elle avait commandé spécialement pour ces joutes.

C'est penchée sur ce fameux coffre que se trouvait Bess dicte La Dame Verte, dicte la givrée, dicte Bessou, dicte la tresse, dicte Bestouille lorsqu'on hurla son dernier surnom à l'extérieur. Froncements de sourcils tout d'abord, qui oserait la faire remarquer ainsi ? si elle voulait passer inaperçue c'était perdu d'avance... Bestouille ! y en n'avait qu'un pour l'appeler ainsi, d'ailleurs il était le seul autorisé à vrai dire. Un sourire glissa sur ses lèvres... Le Beau était là ! elle qui ne pensait pas le voir vu ses déboirs aux dernières joutes, se leva brusquement, donna quelques ordres à Lourd pour qu'une bonne bouteille de prune soit à sa disposition aussi vite que possible, et sorti avec un sourire radieux avant de lui sauter au cou pour lui coller un poutou.


AAAAHHHHH mon Carmo !!!!!

Recul d'un pas pour vérifier qu'il va bien, pas de blessure... pas de pansement... les combats à Rohan étaient loin, mais elle ne l'avait pas revu depuis qu'ils avaient été obligés de les laisser là bas, les blessures trop importantes ne permettant leur déplacement. Il semblait en pleine forme, glissant son bras à l'interrieur du sien, elle le tira vers ses "appartements" : Viens ici qu'on parle un peu ...on a le temps aprés tout ! Et pis si on l'a pas tant pis, je veux tout savoir depuis qu'on ne s'est vu.
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