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Au Campement de la Noblesse

geronimo2751
Géro avait chevauché toute la journée sur le dos de plume, à ses côté son ami de toujours, Fea. De leur petite ville de Dié ils avaient chevauchés sans relâche pour arriver à point nommé.

Le Grand Veneur lui avait laissé des consignes précises. Il était chargé d'installer le campement pour les candidats des chasses. Il avait récupéré des charrettes dans lesquelles s'entassaient des toiles pour abriter les candidats.

Il sursauta quand il entendit les chiens japper derrière lui. Il fit la grimace, il n'avait point l'habitude de tant de chien, malgré sa jeunesse campagnarde. Les chasses étaient réservées aux nobles et il s'était fait que trop souvent courser par les meutes qui non content du gibier coursaient aussi les promeneurs. Des cris strident répondirent aux chiens. Pourtant tous chaperonnés, le voyage avaient énervés les oiseaux. Il ralentit et saisit un faucon pèlerin qui vint se poser sur son gant de cuir. Les jets bien en main il lui ôta son chaperon.

Devant l'entrée du campement, oiseau de au poing, il se pencha par dessus l'encolure de plume et s'adressa aux gardes.


Bien le bonjour gens d'armes,

Je suis icelieu mandé par le grand veneur, j'apporte les animaux pour les chasses qui auront lieux durant les festivités.


Après quelques palabres et la vérification de leur bonne foie, ils purent rentrée suivi de leur cortège.
zya
Une chevauchée de plus... Enfin... chevauchée, vite dit. Plutôt un tour en carriole roulante. Une voiture simple, sans armoirie. C'était qu'il valait mieux pas les montrer... Les brigands courent les chemins, de nos jours.
Enfin, il avait fallu, après Meymac-Roubaix, faire Roubaix-Lavardin... Les voyages forment la jeunesse, parait-il, mais la, je puis vous dire qu'elle la tue.
Et c'est donc une Cyrielle éreintée qui arrive en vue des terres du Duc.
Après la fille aux joues pâles qui se ballade ainsi depuis quelques temps, on peut ajouter la fille aux reins cassés.

Certains la traiteraient de folle... certains la traiteront d'inconsciente. Mais elle n'en a cure. Elle reprend peu à peu les mauvaises habitudes et se contre-fiche du quand-dira-t-on.
Elle est ravie d'avoir fait le trajet. Elle a reçu peu avant de partir une missive lui confirmant la présence de deux êtres chers et elle a hâte de les revoir...
Et puis, elle n'aurait raté ses premières joutes pour rien au monde. Hors de question de se défiler. Quoiqu'il advienne...

Mais les pensées passent et la route aussi, pour rejoindre la horde de tentes qui a pris place sur l'espace dédié du domaine. La voiture s'immobilise, la jeune femme en descend. Elle fera le reste à pied, une longe dans la main, retenant sa monture et les yeux verts scrutant les alentours.
Et s'en suit la longue recherche d'une place... tant que possible, non loin de personnes connues. Se mettre où? Limousin? Dames Blanches?...
La raison et le coeur ne savent trancher. Elle se mettra donc au hasard du campement, histoire de ne pas faire comme tout le monde.

Et là, un attroupement attire son attention, devant une tente berrichonne. Un sourire apparait sur le teint de cire. Et de un! Manque la seconde personne...
Et puis, tant qu'à faire, autant pousser la chose jusqu'à se mettre non loin... juste séparé par quelques tentes deçi, delà.

La Comtesse s'arrête alors sur une parcelle vide. Les gens l'accompagnant, aussitôt, s'activent. La tente, de petite taille...juste pour elle, se monte en deux temps et trois mouvements, alors que l'Ange continue de errer à la recherche d'une ou deux personnes connues... une surtout... une Duchesse...
Parce que les liens ont beau être rompus, il n'en reste pas moins qu'elles sont liées l'une à l'autre au delà d'un devoir vassalique. Au moins pour Zya... qui un jour, a décidé d'être son ecuyère, quoiqu'il advienne. Un rôle qu'elle compte bien remplir aussi ce jour d'huy, cette joute-ci et celles à venir...
Jehan de Proisy
Jehan arrive au campement et se dit que parmi tous ces riches étendards et oriflammes il va surement avoir du mal à retrouver celui de son parrain, frère Cristòl de Siarr...

Il reconnait des Ducs, des Comtes, des Barons, des Chevaliers à vous en donner le tournis tellement les armoiries sont parfois compliquées.

Il sourit en pensant que le Chevalier de l'Hospital et lui vont faire figure de gueux au milieu de tout cela. Mais bast! Humbles ils sont et humbles ils resteront!

Jehan est fier de monter Tempête son cheval de bataille offert il y a quelques années par son grand père un Seigneur de guerre Breton. l'animal n'est plus une monture mais un ami qui lui a déjà plusieurs fois sauvé la vie.
La monture n'a d'ailleurs rien à envier à ses congénères. de robe noire avec des poils longs aux jambes et une crinière abondante avec une queue aussi fournie. Il a été soigné pansé et étrillé avant d'entrer dans l'enceinte de manière à montrer sa race. Jehan sait qu'il devrait être plus humble mais sa monture étant son seul bien terrestre et son ami, il songe que sa fierté n'est pas déplacée.

Tout en avançant, sa cape largement déployée sur l'arrière train de Tempête Jehan recherche son parrain.
Il espère que celui-ci a trouvé un bon emplacement où il pourra s'occuper des montures de son frère Cristòl et de ses équipements. Jehan a ramené dans ses fontes de la graisse pour l'armure.


Citation:
Allons, ma sœur, ce n'est rien...

Cette voix Jehan la reconnaitrait entre mille. Faites de douceur et de fermeté...Il tourne la tête en tous sens pour la situer dans la foule.
Il avise alors une jeune femme de dos dont la silhouette lui rappelle Pyrotess une sœur qu'il a entrevue à Châteauroux.

Jehan saute à bas de Tempête et va saluer son parrain.


Mon frère pardonnez mon retard mais j'ai souhaité paraître en ce lieu au mieux de notre état pour honorer l'Ordre.

Bien par ou commençons nous mon frère? votre tente est installée? vos montures sont elles prêtent?
Feanaro56
Feanaro avait été invité à se rendre au castel Lavardin pour les festivités de la Saint Michel mais plus particulièrement pour les chasses. Il y a quelques année de celà, il s'était épris de chasses avec des rapaces.

Par le plus grand des hasards, Gero, un des ses grands amis, devait se rendre lui aussi au Castel, ils décidèrent de faire le chemin ensemble, surtout qu'il avait été chargé d'une mission et il était bien content de pouvoir lui donner un coup de main durant cette longue chevauchée à travers une partie du Royaume.

C'est donc en petit convoi qu'ils avançaient sur les routes, les charrettes étaient remplies de tentes et autres, de quoi monter un campement pour quelques personnes. Dans d'autres charrettes, les chiens et les rapaces étaient enfermées dans des cages, certaines plus grande que d'autres, il avait surtout hate de les voir sortir de cet endroit.

La fin de journée approchait lorsqu'ils virent le Castel comme sortant de la forêt. Ils continuèrent et arrivèrent devant un campement ou des tentes se dressaient les armes de leur propriétaire flottant devant.

Il laissa Gero discuter avec les gens d'armes et attendit tranquillement derrière.
Azdrine de Vissac
Azdrine sourit au chevalier Hospitalier et ils conversèrent un moment sur les lieux magnifiques qui les accueillaient tous ici présent ce jour.

Un page passa les bras chargés de jattes bouchonnées et une fine effluve d'hypocras passa entre les deux hommes qui s'adressèrent un sourire entendu. Voyant un homme arrivé ensuite et s'adresser au chevalier, le Baron de Riom disposa en ces termes :


Chevalier, je vous souhaite un excellent parcours pour le tournoi à venir. Je transmettrai vos amitiés à mon épouse qui se porte bien pour son état gravidique.

Il retourna ensuite vers son campement en chantonnant un air qui donne sourire à tout bienfaiteur familial :

Il est venu chez nous ce faiseur de panier
il est venu chez nous demander à coucher

Cric crac, j'entends l'bois du lit qui craque
Ecoutez, j'entends l'bois du lit craquer

Il est venu chez nous à demander à coucher
Ou l'mettrons nous coucher ce faiseur de panier

Cric crac, j'entends l'bois du lit qui craque
Ecoutez, j'entends l'bois du lit craquer

Ou l'mettrons nous coucher ce faiseur de panier
On l'mettra à coucher avec la fille ainée

Cric crac, j'entends l'bois du lit qui craque
Ecoutez, j'entends l'bois du lit craquer

On l'mettra à coucher avec la fille ainée
Et pendant toute la nuit, n'ont fait que s'amuser

Cric crac, j'entends l'bois du lit qui craque
Ecoutez, j'entends l'bois du lit craquer

Et pendant toute la nuit, n'ont fait que s'amuser
Que faites vous la-haut à defoncer le plancher ?


Il croisa alors un abbé qui passer par là, il lui adressa un grand sourire et la main sur le coeur, fit une légère courbette, suffisement exagérée afin de faire pendre de son cou la croix Aristotelicienne.

Bien le bonjour père abbé, belle journée n'est ce pas ? Pas un temps à rester en son lit en tout cas !

Il continua son chemin le sourire aux oreilles et continua a tue-tête sa chanson :


Cric crac, j'entends l'bois du lit qui craque
Ecoutez, j'entends l'bois du lit craquer

Que faites vous la-haut à défoncer le plancher ?
J'apprends à votre fille à faire des paniers

Cric crac, j'entends l'bois du lit qui craque
Ecoutez, j'entends l'bois du lit craquer

J'apprends à votre fille à faire des paniers
Et au bout de trois mois, ell'saura son métier

Cric crac, j'entends l'bois du lit qui craque
Ecoutez, j'entends l'bois du lit craquer

Et au bout de trois mois, ell'saura son métier
Et au bout d'six mois, l'panier s'ra bientot fait

Cric crac, j'entends l'bois du lit qui craque
Ecoutez, j'entends l'bois du lit craquer

Et au bout d'six mois, l'panier s'ra bientot fait
Et au bout de neuf mois, l'panier s'ra défoncer

Cric crac, j'entends l'bois du lit qui craque
Ecoutez, j'entends l'bois du lit craquer

Et au bout de neuf mois, l'panier s'ra défoncer
Et au bout de dix mois, ell'pourra recommencer

Cric crac, j'entends l'bois du lit qui craque
Ecoutez, j'entends l'bois du lit craquer
geronimo2751
[Dans le Campement]

La petite troupe progressait entre les tentes aux atours sans pareil. Les nobles gens s'affichaient avec une panoplie de couleur et de drapé qui émoustilla quelque peu géro. La livré de chaque maison portait haute, parfois par un étendard fiché dans le sol, parfois pas des broderies aux armes de la maison.

Il relu prestement les indications laissait par le Grand Veneur, il se mit debout dans ses étriers en essayant de ne pas trop bouger pour ne pas effrayer son oiseau. Il trouva ce qu'il cherchait, l'endroit couvrait une vaste étendu d'herbe. On lui avait indiqué le lieu où dresser le campement des aspirants aux chasses. Il fit signe à la petite colonne de s'avancer.


[Tentes des Chasses]

Il mit pied à terre et fit le tour de l'espace qui leur était réservé. Un bosquet bordait le lieu, géro s'arrêta quelques instant pour sentir d'où venait le vent. Mais rien, en cette après midi pas une brise. Il supposa tout de même qu'on les avait installés ici pour protéger les animaux du vent. Trop de vent énerve les bêtes, le Grand Veneur avait sans nul doute pensé à ça, ce qui fit sourire géro.

Il donna des ordres aux charretiers pour qu'ils disposent les chariots de toile en arc de cercle autour des bêtes qui viendraient près du bosquet. Ainsi les tentes environnantes seraient protégées autant que faire se peut du bruit, de l'odeur et de la vision des animaux qui pourrait faire défaillir certaine belle âmes.

Il se tourna vers Feanaro.


Peux tu t'occuper de l'assemblage des tentes ? je vais aider à sortir les bêtes.


Il allia le geste à la parole en attachant son faucon à un bloc qu'il avait sorti d'un des chariots. Il se retroussa les manches.
Wonderanny
Bienvenue au castel Lavardin ! Enfin !

Un pas, un autre, des jours encore et encore… non de dzout que le chemin est long ! Des destriers, des ronçins, des cliquetis, des groupes, des cris, des litières dans un manège de bruits sourds, de couleurs diverses et variées.
Touraine. Ses paysages vallonnés, verdoyants, souvenirs pas si lointains d’un enlèvement, d’une… Ho et puis à quoi bon ! Ce jour était des festivités point le moment de ressasser un lointain passé ! Elles, ils étaient vivants… Enfin… sauf…

Un pincement au cœur, jamais encore le chemin ne lui avait semblé si long. Tant de choses avaient changé… A l’arrivée, un cœur divisé, un cœur partagé, la famille, ses sœurs, ses amis, son duché, les Dames. Tant de gens encore ! Ces foules que la Dame redoute tant et cette affreuse angoisse qui serre son estomac. Depuis peu l’entrainement avait été repris mais l’armure tout comme la Dame est certainement quelque peu rouillée… Crissements de dents… pourvu que… Depuis combien de temps n’avait elle pas jouté ? Voyons voir… Quelques longs mois maintenant… Quand déjà ? Avant la guerre, bien bien avant de donner la vie… Quand ? Hummm …Une chose est sure, mauvais souvenir que ces dernières joutes, certainement avec les mêmes qu’elle aperçoit déjà s’affairer autour des tentes dressées au pied des murs. Cette dernière fois, cette terrible dernière fois… Ne pas y penser, ne pas y penser ! La troupe à l’oriflamme vert est dans la place... Parmi tant ! Ne plus penser… prendre ses quartiers, prendre un peu de repos.

Juchée sur le destrier, la Dame observe l’immense campement. Repérer la tente à gâteau du neveu, repérer les emplacements des oriflammes connus, repérer… Soupir ! Décidément que de monde ! Que de couleurs ! Que de salut à donner ! Dans un premier temps, afficher un visage plus détendu et rejoindre le vert ! Il faut bien un début à tout. Rejoindre les dames parties en avance, s’affairant certainement déjà au sein de l’emplacement indiqué.

Regard à la petite troupe qui l’accompagne. Gestes souples du corps, légers coups de talons, hennissements d’un destrier passablement aussi énervé que la Dame… Pour sur, bientôt sonnera la retraite bien méritée d’un vaillant Fouc le Camp. Se détendre et admirer les bannières dans les allées de tentes tranquillement. Afficher un léger sourire. Joyeuse effervescence que voilà ! Odeurs savoureuses envahissant le clos. De toutes parts, les concurrents ont répondu à l’appel du Maréchal d'armes. Voilà des joutes qui s’annoncent prometteuses !

Là… le vert, enfin !
Alchimiste d'Esterraza
Les oriflammes ondoyant gracieusement sous le vent, les tentes aux milles couleurs toutes aussi hautes les une que les autres, faisant ainsi un ornement de la vallée, tout aussi exclusif et joyeux que l'était ce jour fêté.

Le dynamisme des convives, de ceux qui se battront comme de ceux qui les applaudiront ramena la jeune femme à quelques années avant, lorsque son feu fiancé, premier amour candide, accepta de jouter pour elle, en preuve de l'affection qu'il lui portait. Comme la vie était simple et paisible à ce temps là, bien des évènement ont eu lieu par la suite, bien des guerres l'avait amené à s'en détacher.

Pendant qu'on déposait les effets et qu'on s'occupait du campement, le chevalier de Pardeillec a veillé à être présent afin d'enseigner à son ecuyer quelques astuces de monter sûrement un campement. Attentive elle était à tout ce qu'il disait, et ne trouvait de lacune qui pourrait être le motif d'un quelconque questionnement.

Au bout d'un moment, il prend un air soucieux, Alchimiste sut qu'il n'était plus question de la façon de monter une tente, mais qu'il s'agissait bien d'une confidence,

Alchi ... Sibella m'inquiète au plus haut point ... J'ai l'impression qu'elle s'en veut de son état et qu'elle fait tout pour le perdre ... Elle va jouter malgré que je lui ai fortement déconseillé de le faire ... Je ne peux aller jusqu'a lui interdire tout de même ... Jouter ... quelle idée ... Tu ... tu peux lui en toucher quelques mots ? Je lui ai dit que la vennerie serait mieux mais elle semble si négative ces jours ci ..

Elle répondit aussitôt, fronçant ses fin sourcils, un peu surprise par ce qu'elle venait d'apprendre,
Elle vient pour jouter? J'avoue ne pas le savoir..Et moi qui pensait qu'elle porterait tes couleurs, et hélerait le nom de son époux des gradins...ses traits se décrispent, C'est bien Sibella...Je lui en toucherai quelques mots, mais la sachant de nature obstinée je doute qu'elle change son avis...Mais je sais que ce qui grandit en elle la rend chaque jour plus radieuse, Alchimiste se tut, les derniers mots se voulaient rassurant.

*******************

Plus les gens arrivaient, et plus la nostalgie du Sud se dissipait. Après tout, c'est au nord qu'elle a passé les derniers mois, dans de pareil conditions, avec ces même gens au cœur vaillant, habile à manier les armes, chevauchant majestueusement en portant haut les oriflammes représentant les organisations disparates du royaume. Un pied ici, un pied ailleurs, souffla-t-elle au bout d'un moment.
Cristòl
La présence et la conversation du Grand-Maître de l'Ordre du Saint-Esprit étaient fraîches et reposantes, après les préoccupations du voyage, et avant les préoccupations de l'installation, toute provisoire qu'elle fût.
Quand ils levaient le regard, il voyaient l'imposante masse du château du Lavardin qui les dominait, sur son promontoire rocheux, et l'herbe était grasse au crépuscule de l'automne : objets de leurs contemplations, alors qu'en simples hommes, ils en conversaient. Les effluves d'hypocras leur firent s'échanger un regard qui ne trompait pas : enfin, rien ne manquait à ce cadre pour promettre de bons moments de paix.
Puis vint l'écuyer, un cadet hospitalier que le Chevalier de Sìarr avait pris en tutelle, Jehan de Proisy :


-« Mon frère pardonnez mon retard mais j'ai souhaité paraître en ce lieu au mieux de notre état pour honorer l'Ordre. »

Le Méridional eut un sourire plein de bonté, car il avait beaucoup d'affection pour cet homme qui avait bien largement son âge, et auquel il ne manquait qu'un peu d'expérience pour toucher à l'esprit chevaleresque hospitalier.

-« Ce n'est rien, mon frère, cela m'a donné le loisir d'admirer avec Monseigneur de Vissac ces beaux lieux, et l'érection progressive du village de toiles. »

Et se tournant vers le Baron d'Usson et de Riom, il inclina respectueusement la tête alors qu'il en prenait congé en ces termes :

-« Votre brève compagnie me fut plaisante. Bonne fortune à vous itou, sur la lice ! »

Alors reprenant la vigueur que sa contemplation avait ensommeillée, le Chevalier posa ses yeux sur Jehan, et s'exclama :

-« La tente, non ! Seul, je ne le pouvais point, et soeur Pyrotess vient d'arriver. J'errais, l'âme en repos, menant par la bride les chevaux, en quête d'une belle pièce de terre pour dresser mon modeste logis. Et me voici ici, tout près des autres Hospitaliers : allons, à trois, nous la monterons vite, cette petite tente qui a vu tant de tristes camps belliqueux. »

Dépaquetant l'un des chargements de sa monture de bât, le Baron de Saint-Félix déplia une large et poussiéreuse toile d'un bleu délavé. Le bleu de Saint-Félix, sous la pluie, dans la boue et la poussière, avait bien fané depuis six mois ; mais Cristòl n'avait pas encore eu l'heur de rentrer chez lui, de reconstituer un digne paquetage, et c'était bien plutôt s'il en avait semé partout sur son chemin.

Mais enfin, en moins d'une heure, la tente était dressée par leurs trois forces conjointes, et quoiqu'elle dût être bien dépourvue de mobilier, cela convenait tout à fait à l'humilité du Baron de Saint-Félix.

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Actarius d'Euphor
[Arrivée de la petite troupe Languedocienne, deux jours avant le début des festivités.]

Rires, interminables discussions avaient distrait le Seigneur de Saint-Dionisy de ses pensées oubliées au Languedoc près de son épouse qui attendait leur premier enfant et dont l'état empêchait les trop longs déplacements. Il avait même pris un plaisir certain à ce voyage en compagnie de son parrain, de sa marraine et de son ami le Seigneur d'Anglès. En outre, l'agitation des jumelles lui avait arraché quelques sourires attendris, sourires baignés de rêve et de cette douce nostalgie si propre au caractère du jeune homme. Le pays d'Oc s'était éloigné au fur et à mesure et comme à son habitude, Actarius avait évité de se retourner. Simple superstition ou habitude futile, c'était pour lui une manière consciente ou non de montrer qu'il ne quittait jamais véritablement le Languedoc, qu'il n'avait nul besoin d'en emporter une ultime vision comme si jamais il ne devait revenir. Par ailleurs, certains paysages qui s'étaient offert à son regard "de Sienne" lui avaient rappelé à quel point il appréciait de cheminer, d'aller à la rencontre de terres nouvelles inconnues de lui.

La comtesse du Gévaudan avisa bientôt ses compagnons de route de leur prochaine arrivée sur les terres du Duc Llyr que le Seigneur se faisait une joie de retrouver... Et, il y aurait une autre personne, un ami si cher à son coeur qu'il retrouverait bientôt également. Pour sûr, ses premières joutes s'annonçaient sous les meilleures hospices. Hospices que le maître des lieux se fit un honneur de ne pas tromper en réservant un cordial accueil. Le temps passa jusqu'au moment où il fallait superviser la mise en place des tentes... Néophyte encore en la matière, pour ne pas dire totalement ignorant, Actarius accepta avec le plus grand plaisir les conseils de sa marraine. Il la laissa donner quelques ordres à sa place et écouta avec attention ses précieux conseils. Cela était connu que Paula Esteva prenait grand soin du détail et mettait une insistance toute particulière au bien-être de ses proches.

Elle aida tant et si bien son filleul que bientôt se dévoilèrent les couleurs du Seigneur de Saint-Dionisy, que bientôt sa tente avait pris des allures de confortable chambre au fond de laquelle étincelait une belle armure ornée de deux rubans soigneusement noués autour du bras droit, l'un était jaune orangé et l'autre vert comme des pousses de printemps. Tous sauraient ainsi qu'ils défendraient les couleurs de la vicomtesse de Cauvisson, sa suzeraine, Marguerite de Volpilhat.




Les deux jours suivants s'écoulèrent au rythme des nouvelles arrivées, de quelques rencontres, des longues discussions et du vin dégusté avec Kamharley, le Seigneur d'Anglès. Ils furent également l'occasion pour Actarius de prendre de nouvelles notes sur les projets qu'ils caressaient pour son fief où les vendanges touchaient à leur terme. Mais il y eut surtout cette sensation, déjà éprouvée auparavant, qui le tenailla à quelques reprises sans qu'il ne pût l'attacher à une personne... cette sensation encore opaque pour lui qui avait le don de le plonger dans un ailleurs peuplé de mystère et de curiosité... Elle le surprenait parfois dans ses déambulations au hasard de la foule des suivants et des nobles, dans ses errances au coeur de la cité de toile qui prenait forme petit à petit. Le regard illuminé alors d'une pointe d'excitation, il cherchait alors en vain l'origine de cette sensation.


[Le Jour Premier des Joutes.]

Le Seigneur de Saint-Dionisy avait pris ses marques dans le campement et n'avait désormais qu'une idée en tête, celle de trouver un ami qu'il n'avait pas encore aperçut. Tachant de se souvenir des couleurs de Saint-Félix, il scruta vainement les oriflammes flottant sous les assauts incessants du souffle automnal... Sa quête demeurant infructueuse, il reprit le chemin du campement languedocien...

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Alcyone
[Préparatifs en Limousin]

- Ha non! Surement pas de carosse, ni aux couleurs de Sainte Anne, ni à celles du Dorat, ni à rien du tout! Ces machins inconfortables qui vous secouent comme prunier à la récolte et vous broient les os, non merci!


Ainsi fut réglée avec l'intendant de la Baronne du Dorat la question de l'équipage qui se rendrait en Touraine pour la Saint Michel. De solides chevaux, c'était tout ce dont ils avaient besoin pour transporter matériel et personnel, lequel était d'ailleurs réduit à sa plus simple expression. Benoît, le vieil intendant toujours soucieux de veiller sur la rouquine comme sur sa propre fille, était au désespoir de la voir encore cavaler comme une sauvageonne, plutot que de faire comme tout le monde. Surtout que la baronne montait toujours avec sa fille callée contre elle, ne s'en séparant qu'à de rares occasions. La petiote avait à peine un an, c'était pas dieu possible de courir la campagne ainsi, songea-t-il... Mais le sommet fut atteint quand Alcyone congédia d'un geste furieux la nourrice qu'il avait lui-même recrutée pour s'occuper de la petite durant les joutes...

- Je ne veux pas voir cette femme, je n'ai pas confiance en une étrangère! Son père nous accompagne, Benoît, il s'en occupera fort bien!

Puis elle tourna les talons sans rien dire, pour éviter de croiser le regard du vieil homme, dont elle savait qu'il serait au bord de l'apoplexie en apprenant la nouvelle... C'est que Tarrelian et lui n'étaient pas en très bons termes et c'était peu dire qu'il voyait d'un mauvais oeil sa venue... Il se promit, précisément, d'ouvrir l'oeil...

[Arrivée au campement - Castel Lavardin]

Le voyage s'était déroulé sans encombre, ponctué par les rires de la petite Mara, qui voyageait tantôt contre sa mère, tantôt contre son père. Enfin, ils arrivèrent en vue du domaine du duc de Lavardin.
Bon sang... mais c'est que tout le monde était déjà installé, ou à peu près... Les prés aux pieds des remparts s'étaient colorés comme sous le pinceau d'un peintre un peu fou, donnant une impression bigarrée... Alcyone laissa à Benoît le soin de remplir les formalités à l'entrée du camp, puis donna rapidement quelques instructions pour l'établissement d'une tente aux couleurs de Sainte-Anne et du Dorat.

Elle prit grand soin des animaux qu'elle avait également embarqués pour ce voyage, notamment Sirocco, le faucon pélerin qui lui rappelait chaque fois celui qui le lui avait offert... Feu le comte Hasdrupal... un soir d'août au bord du lac de Ventadour, alors qu'elle venait de recevoir sa seigneurie. Elle rassura l'oiseau en le plaçant à l'abri de l'agitation. Ce fameux soir, il y avait tant de monde autour d'elle... Y compris Lui... Elle jeta un regard à Tarrelian qui s'affairait de son côté avec son cheval puis ferma les yeux un instant. C'était si loin tout ça...

L'envie de se dégourdir les jambes après la chevauchée de la journée se faisait impérative, d'autant plus que la bouffée de souvenirs qui remontaient à la surface risquaient de la montrer vulnérable, il fallait l'étouffer, vite. La jeune enfant montrait des signes de fatigue dans les bras d'Alcyone... Elle ne voulait pas lui imposer plus d'agitation. Elle coucha la petite dans le lit que venait de monter Benoît, l'embrassa et la couvrit bien, puis rejoignit Tarrelian à quelques pas de là.


- J'aimerais faire un tour, saluer les gens que je connais... Si tu ne veux pas te ballader, toi aussi, tu peux veiller sur Mara, s'il te plaît?

Réponse affirmative du père de la petite, à laquelle elle répondit par un sourire franc bien qu'un peu crispé... Toujours cette peur... peur que si elle laissait la petite ne fût-ce que quelques instants, il allait lui arriver malheur... La confier à son père était une façon de combattre cette peur... et également de faire (re)naître une certaine confiance. Au fond d'elle, elle savait qu'il ne pourrait jamais rien lui faire. Puis il l'avait promis, par dessus le marché. Promis qu'il veillerait sur elle...

Alors elle quitta la tente l'esprit un peu plus léger, puis flâna un moment dans les allées du campement, tâchant de se détendre, de se concentrer sur les joutes à venir et les chasses. Elle reconnaissait certains blasons au passage, saluait parfois l'une ou l'autre personne. Ses pas la menèrent en vue d'un gonfalon qu'elle connaissait très bien... Bess était déjà arrivée. Elle reconnut Lourd qui s'affairait encore autour de la toile de la tente et saisit des bribes de conversations qui venaient de l'intérieur. Peut-être Bess était-elle occupée... Elle s'approcha de l'intendant multifonction.


- 'jour, Lourd... On dirait que Bess a de la visite... Dois-je repasser plus tard?
- J'pense pas, elle est avec deux amis, je vais vous annoncer, attendez voir...


Aussitôt dit, Lourd s'engouffra dans ladite tente pour annoncer la visite d'Alcyone de Sainte Anne, Baronne du Dorat... Sans sa fille dans les bras, pour une fois, Alcyone se sentait étrange. Elle croisa les bras, autant pour se donner une contenance que pour se rassurer. Qu'allait-elle bien pouvoir raconter à Bess si elle lui demandait où était sa filleule?

La vérité... rien de plus, rien de moins...

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mysouris
[Arrivée des Dames Blanches]

Mysouris marchait en compagnie de ses soeurs. Tout le long de la route, les discussions fusèrent, et Mysouris allait pleine d'entrain comme avant. Juchée sur un cheval calme, elle se laissait guider par une autre qui tenait la longe et faisait prendre le chemin le plus facile à la Dame.

Mais à l'approche du campement, les discussions se turent. Mysouris baissa la tête, espérant que personne ne la remarque pour lui demander si elle jouterai cette fois ci encore. Car pour la première fois, elle venait à des joutes dans l'incapacité de jouter ou même de voir ces amis le faire. Et cette douleur au creux de l'estomac ce n'était pas de l'angoisse mais du chagrin. Cette fois ci encore elle se maudissait d'avoir été en Bretagne, elle se maudissait d'être en vie. Il y aurait des gens qu'elle aimait voir jouter, il y aurait des gens qu'elle aimait tout simplement, et elle ne saurait comment les reconnaitre de loin pour les rejoindre... Mais de toute façon la question ne se posait pas. Mysouris serait l'écuyère de Chloé, sa marraine chez les Dames Blanches. C'était là la seule manière que Mysouris avait trouvé pour participer au moins un peu aux joutes qu'elle avait tant aimé. Un long soupir, et un redressement de tête. Elle n'était pas femme à se laisser abattre bien longtemps.

Elle cherchait des oreilles une voix connue à saluer, mais dans le brouhaha rien ne se distinguait. Bientôt la petite troupe arriva à l'emplacement de leur camp, et Mysouris descendit de cheval. Ô elle pouvait descendre, monter et même diriger le cheval seule, mais ses soeurs avaient tendance à vouloir l'aider, et Mysouris se laissait faire. Là, présentement, on lui avait juste tenue la monture le temps qu'elle en saute. Si tôt en bas, la Dame chercha sa canne et... Elle farfouilla dans son sac pour en extraire un chiot qui se réveillait. Elle ne l'avait pas encore présenté à ses soeurs. C'était Drizz le fol, un cadeau de son ami Drizz. Il serait ses yeux avait il dit. Mysouris posa le chiot par terre, non sans l'avoir attaché d'une courte corde. Sa crainte était de le perdre dans la foule. Jamais elle ne le retrouverai.

Maintenant que tout était en ordre, Mysouris décida d'aller faire un tour. Canne en main, bandeau sur les yeux, et chien encordé, elle partit discrètement pour être sur de ne pas avoir un chaperon, dans le dédale de tente. Entre les hennissements et les dressages de tente, elle marchait à la recherche d'un ami, d'une voix à saluer et perdue dans ses souvenirs de joutes passées.
Didier de Warenghien
Dide allez partir en direction de l'auberge quand t'il entendit une voix l'interpeler ....

Par Saint George, ne serait se point Monsieur de Warenghien que j'ose reconnaître iclieux ?
Comment se porte le frère de l'hospital le plus flamand de tous ?


Il se retourna et vis le Frére Hook, le plus grand chevalier que les terres du Royaume avait tu comme habitant ...

Mais, ce bien mon Frére Hook d'Aberdeen, qu'elle plaisir de vous voir en ce lieu, bien je viens pour la mesme raison que vous frére, porté les couleurs au joute de l'ordre et de mon Domaine.

Dide, encore quelques peu fatigué par le voyage, s'arrêta pour reprendre son souffle.

Bien, je vais fort bien, le Voyage ma quelques peu fatigué, mais cela, ira beaucoup mieux ce soir.

j'ai us le plaisir d'être accompagné au joute pas La Duchesse, Dame Victorine de la Vernède Sevillano Rubemprévous, elle se repose dans sa tente, mais dite moi, comment ce donc passé Vostre voyage en direction du castel de Lavardin ?

Dide, sorti de sa tente, un petit tonneau de vin du Duché qu'il versa dans deux chope.

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Bess Saincte Merveille
[mon sauveur...enfin ma sauveuse]

Ce qu'il y a de bien dans ces fêtes, c'est qu'il y a tellement de monde, qu'on espère toujours y voir quelqu'un vous sortir d'un mauvais pas... et là faut avouer qu'entre un Troki qui connaissait apparemment la réputation du Carmo, et un Carmo qui n'avait pas trouvé mieux que d'en rajouter un paquet... Bess était au désespoir le plus complet, déjà ses "frasques" avec un Poitevin avait fait la une d'un "journal popole", elle restait là l'air totalement benêt regardant Troki et Carmo lorsque Lourd, qu'Aristote le remercie mon dieu !, vint annoncer la visite d'Alcy.

Un sourire rayonnant aux lèvres, Bess ne vit même pas la pâleur mortelle qui avait touché les joues de Carmody en entendant le nom de leur amie commune, et se dirigea séance tenante vers le rideau fermant la tente pour accueillir une Alcy sans Mara, bref froncement de sourcil de la Baronne de St Angel prenant le bras de la Baronne du Dorat :


Alors comme ça tu t'es enfin décidée à laisser Mara à quelqu'un ? et bien voilà au moins une bonne nouvelle.... les joutes ne sont pas l'endroit rêvé pour une enfant !

Echange de poutous, avant d'entrainer l'ex Prévot/Proc/Lieutenant de Police/Sergent de police et autre dans ce qui était pour le moment dommaine de St Angel en terres du Lavardin, pour y trouver un Trokinas somme toute normal, et un Carmody pâle comme le lac de Venta gelé par un matin d'hiver, fixant les deux jeunes femmes avec la plus complète incompréhension.

Carmo ? ça ne va pas ?

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Pyrotess..
Pyrotess sourit a son frère hospitalier Cristòl de Sìarr quand elle entendit sa douce intonation de voix a son égard

Cristòl de Sìarr a écrit:
-« Allons, ma sœur, ce n'est rien ! J'admirais aussi, et si j'avais été attentif, j'aurais détourné mon chemin en vous voyant arriver tête en l'air. Ce n'est rien, de toute façon ! Je suis heureux de vous voir.
Il me semble que frère Hook est déjà arrivé, du moins l'ai-je entendu dire, nous devrions le trouver bientôt. Et frère Dide est là, avec sa Duchesse, je l'ai vu déployer quelques étendards tantôt.

Pour ma part, il me reste encore mes chevaux à décharger, la tente à monter, et trouver l'enclos... Accepterez-vous de m'aider, ma sœur ? »


Je serais ravie de vous aider mon frère

Pyrotess continuait a admirer les lieux pendant que son frère hospitalier discutait avec des connaissance puis ils furent rejoins par un autre frère que le jeune femme ne connaissait point lui adressant un sourire Le jeune hospitalière le saluât

Bonjour mon frère je me nomme Pyrotess..La Rose ravie de rencontrer un autre frère hospitalier iclieux.

Pyrotess aperçut ensuite les étendards de l'ordre certainement installé par le grand maitre Ursin. Une fois que Cristòl eu trouvé l'emplacement pour monter sa tente les trois hospitaliers se mirent a l'ouvrage et montèrent la tente qui avait déjà vécu plusieurs montage a eux trois la modeste tente fut très vite dressée la jeune femme la nettoya un peu puis s'adressa a ses frères hospitaliers

Voila qui est chose faite

Les yeux de Pyrotess balayais tout autour d'elle son regard étincelants d'être dans un tel lieu ceux ci trahissant la jeune femme par un air enfantin, elle cessa de regarder autour d'elle et s'adressa a Cristòl

Puis je vous aider a autre chose mon frère?

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