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[RP] Route de la Lice ....Au Numéro 11

--Graindesable
Alors que l’ombre se mêlait à la nuit, le volatile au ventre arrondi revenait sur le monticule de terre. Les doigts légèrement tremblant déplient le velin. Les yeux se délectent des mots couchés dessus. Aurait-elle reconnue le visage qui se cache derrière cet ombre qui cherche à ravir son cœur?

La question ne peut se poser en lisant le parchemin, elle cède peu à peu dans ses écrits. Il est l’heure, enfin l’heure de terminer cette cours sur velin pour se dévoiler. L’ombre a envie de se montrer, de savoir enfin, qu’elle l’est reconnue ou pas peu importe. Son regard lorsqu’elle le verra voudra tout dire et nulle honte ne s’emparera de lui, suivre son cœur, suivre ses sentiments, il n’y aucune raison de rougir des mots penchés sur le parchemin puisqu’ils étaient sincères.

Une dernière fois avant la découverte, se laisser aller totalement, l’ombre n’est plus maître de ses mots, ils glissent tout seuls, la plume trace des lettres provenant de son sang, de son âme...


Citation:
D'un misérable grain de sable sur le chemin de l'espoir,
A l'enchanteresque Baronne de Chignin qui détient mon âme,

Egérie de la sensualité,
Diablesse de mes songes,
Au cœur des tourmentes
Comme au firmament de la nuit
Une épaule pour pleurer
Une vie entière à aimer
De votre sourire jamais être séparé
A vos cotés se tenir
Et dans l’antre de votre coeur
L’envelopper de douceur

Du déclin de l’astre impersonnel
Au doux renouveau du phénix
De la bruine matinale estivale
Au vent glaciale hivernal
Dans un écrin porter votre coeur
A chaque instant lui faire honneur
Ne jamais plier à la futilité
Pour dans vos yeux, toujours me noyer
Vous délivrer enfin ce que vous méritez
L’amour

De la pointe de vos cheveux,
Aux contours de vos chevilles
De vos lèvres à votre cœur
Vous conquérir et ne jamais défaillir
Tel est mon destin.



Ce soir sur un monticule de terre je vous attendrais
Lorsque les étoiles éternelles briseront le voile épais
Au pied du vieux chêne, d’envie je trépignerais
En direction du nord je regarderai
Et quand votre visage je contemplerai
Mon amour, de vive voix, je vous murmurerais.


Le rendez vous était lancé, l’ombre savait bien qu’elle saurait ou aller pour le voir, il en était maintenant convaincu. Il restait maintenant à savoir sa réaction lorsque ses sentiments seront exposés de vive voix. Une dernière fois regarder le pigeon s’envoler vers elle, une dernière fois appréhender sa lecture, répondra-t-elle avant de venir. De multiples questions mais il ne lui restait qu’à patienter, encore et toujours...

Jehanne_du_genevois




Dans les cieux ...Pigeon vole ...Messager d'un amour naissant ...

Enfin le volatile de retour...
Avec haste de lire encore ses mots je prend le pigeon et détache la nouvelle missive ...Que de mots émouvant et tendre tout en pensant à lui ...Cela ne pouvait qu'estre lui ...Il avait suffit d'une rencontre pour le savoir ,une seule de ses paroles pour comprendre ...Un rendez vous estait fixé ...Enfin ...

Répondre ou attendre le moment du rendez vous ?
Il me fallait lui envoyer quelques mots mesme anodins je ne pouvais faire autrement pour lui certifier ma venue .
J'entrais rapidement en ma maison pour prendre plume et vélin vierge afin d'apposé un mot ou deux pour lui signifier ma venue le soir tombé .



Citation:


Qui n'a n'a pas connu le souffle
Du néant
Ressenti l'émoi devant vos mots
Venant du dedans.
Quelle femme n'a jamais pleuré
Un amant.
Quel ange n'est tombé devant la beauté
De vos mots qui ne sont qu'enchantement .

Le vertige va s'emparer de nos souffles
A présent
L'anathème est lourd, les serments brûlants
C'est troublant.
Quelle est celle qui ne se serait noyée
Dans vos missives redoutables armes
Sans vos mot j'ai froid, ma vie sans vous
C'est le néant .
Vous estes l'amour naissant
Gravé sur la pierre,
Stèle des amants
Voyez comme c'est lourd, c'est lent
C'est un tourment doux ,
Très puissant

Je pourrais encore écrire ainsi des heures des nuits ,
Mais bien que les écrits reste ,
Je préfère a la tombé de la nuit ,
Vous rejoindre et vous dire tout ce que mon coeur garde secret .
Dès les étoiles sur la toile des cieux ,
Je vous rejoindrais ,
Tout comme les discret amoureux ,
Que la vie et la chance à fait se trouver .

J.


Je ressortis de la maison missive écrite dans la main ,le pigeon picorait son grain .Je le regardais ...Si il mangeait de trop il risquait de ne plus s'envoler ...Je l'attrape et attache la missive ,un petit baiser sur sa teste pour me faire pardonner de le séparer de son grain chéri je le lançais dans les airs afin qu'il aille rapidement porter mes mots ainsi que mon acceptation de le rencontrer mesme si je savais qui se cachait derrière ses douce ligne ...
Le jeune homme de la taverne cela ne pouvait estre que lui ...
Il suffisait d'attendre le soleil couchant pour rejoindre la bute de terre sous l'astre lunaire naissant dans les cieux .



_________________






--Graindesable
L'ombre prefere rentrer tot du lieu de débauche alcoolique. Meme si l'astre solaire illumine encore le ciel, il ne lui est pas possible d'attendre dans un lieu fermé. Et si elle repondait et que le stupide oiseau au ventre rond ne le trouvait pas? Et si elle n'attendait pas la nuit. L'ombre marche rapidement, traversant rue, allée. Chaque pas l'emmenant un peu plus pres de sa visite, de son refus, de son sourire, de ses moqueries. Pour une fois le pas est pressé, hors de question de siffloter, un truc la en dedans de son etre qui reste serré depuis le dernier envoi. Et si finalement elle l'ignorait?

Le fessier se pose à terre et l'ombre s'adosse au tronc de l'arbre. Ce lieu si commun pour lui, si familier, emet quelque chose d'étrange. Quand l'animal est de retour se posant sur ses jambes allongées. La main en vient à trembler, quelques instants d'hésitations, que faire, l'envie bataille avec la peur dans ses entrailles. La main se leve et recupere tres delicatement le parchemin, le depliant. Mais les yeux restent fermés, un long soupire... le regard glisse sur le velin.

Comment ne pas sourire? Comment ne pas laisser le coeur repondre à cette missive? Sans y reflechir, les mots glissent...


Citation:
D'un misérable grain de sable sur le chemin de l'espoir,
A l'enchanteresque Baronne de Chignin qui détient mon âme,

Egérie de la sensualité,
Diablesse de mes songes,
L'ame est torturée
De ces mots glissés sur le velin
Ode sereine d'un avenir
Serenade féérique renaissant de la réalité
Puiser en soi ses sentiments
Quand les serments deviennent loi
Telle une délicieuse aubade
Symphonie sacré d'un avenir


Grains de poussieres du temps se moderent
Le purgatoire se prolonge
Cette chose bouillonant sans retenue
Effervescence d'un millier de routes
Tour à tour glaçant d'effroi l'esprit
Rechauffant agreablement l'envie
Alors que le tapis étoilé s'eveille
Les yeux du coeur s'obstinent
Mettant en exergue
L'impatience

De la pointe de vos cheveux,
Aux contours de vos chevilles
De vos lèvres à votre cœur
Vous conquérir et ne jamais défaillir
Tel est mon destin.


A peine le temps de relire, l'ombre enroule le velin et au moment de lacher le pigeon, l'idée fait son apparition. Les doigts se glissent sous le tissu ressortant un vieux calpin des plus precieux. Lieux de milles mots et de toute ses pensées. Lieu d'attente pour avenir sacré. L'ombre vide le carnet ne laissant que mots ecrit depuis longtemps dessus. Le velin entourant ce present qui le laissera sans caparace, laissant tombant le masque. Esperant que le volatile puisse decoler malgré une certaine surcharge ponderale, l'instant reste important. Apres avoir verifié que rien ne tomberait de sa patte, lache enfin l'oiseau qui bat des ailes tant qu'il le peut. Heureusement sa demeure n'est pas loin. Et quand la nuit engloutit le messager, l'ombre repose son dos contre l'arbre, impossible de reculer maintenant, il n'en n'aurait de toute façon pas envie. Plus quelques instants... avant de créer un futur.



Jehanne_du_genevois




Pigeon vole de plus en plus bas ...Fatigue ?...Surcharge pondérale du au grain ?...Ou fatigue tout simplement ?...



Je regardais le ciel se teinté des couleurs de la nuit .
Et pourtant,le jour s'est couché pour éteindre le monde.L'amour est court
D'innocent,j''entrevois le chemin qui mène à l'ombre.
Je remarque un petite tache dans le ciel sombre ...Le volatile messager de l'amour qui revint vers moi .
Changement survenu ...Peut estre c'estait il rétracté ...Revenu en arrière ,annulation du rendez vous donné un peu plutôt ...
Le pigeon descend en piqué ...Le poids à sa patte l'entraine rapidement vers le sol .Je me précipite pour le rattraper juste à temps et c'est dans mes bras que tombe un pauvre volatile épuisée victime de l'amour .

A sa patte un objet lourd ...
J'emmène le pigeon à l'intérieur pour mieux voir à la lueur d'une bougie...Un vélin et un petit carnet dedans .Je regarde ce petit carnet ,avant mesme de l'ouvrir pour lire ce qui est écrit j'ai confirmation de la personne .

La dernière fois que j'ai vu ce petit carnet c'estait aux joutes de la couronne.Il l'avait en main ,il écrivait tandis que j'allais aider ma marraine à mettre au monde sa fille .
Un large sourire se dessina sur mes lèvres ,je ne m'estais point trompée...C'estait bien lui ...
Le temps avait fait son ouvrage ...
Au premier jour il n'y avait rien.
Juste deux personnes blessées chacune par leur vie .
Puis le voyage commença .Jour après jour j'apprends à le connaistre .Sous son image d'homme à femme ,sous son masque il y a un estre que je découvre par fragments .
C'est après mon enlèvement que je commence vraiment à le connaistre .C'est à ce moment précis qu'il commence à se dévoiler .Il connaissait déjà pratiquement tout de moi .

Curieux il l'estait ...Sans cesse à vouloir savoir ,à questionner pour échapper lui mesme aux questions que je lui posais sur son passé.
Il comprend aisément mon mal estre après avoir écouté lors de longues journées et soirées ma vie ,parfois par bride il lâche quelques informations mais si peu.
Puis petit à petit on s'attache ...
Jamais il ne me quitte depuis mon enlèvement .Sans doute par peur que cela recommence ...
Enfin c'est que je pense au début puis vient le moment de penser à la loyauté qu'un escuyer à envers sa suzeraine mais le doute sur les raisons de son dévouement devient plus présent .Dès nostre retour en Savoie ,pendant les joutes tout me parait plus clair mais tout reste voilé,je ne dis rien je préfère attendre et voir ce qu'il en est ,ne pas me tromper encore .

Assise dans le grand fauteuil ,je lis ses écrit et sa dernière missive ...
Est-ce que c'est l'amour qu'on aime.Ou bien l'idée de l'amour ?Je ne sais mais c'est si doux .
Est-ce qu'on serait pas un peu tous les mêmes
Un peu aveugles ,un peu sourds ?
Ce sentiment amoureux qui nous anime, nous émeut ,nous rend fou .
Et toutes ces choses ...
En lisant ses mots je comprend tous les non dits ,tout ce qu'il cachait alors que je croyais autre chose .

Je me sens libre maintenant de lui avouer tout comme lui le fera .Il en aura fallut du temps pour se l'avouer mais le temps avait été nécessaire autant pour lui que pour moi .
Depuis le début il y a un ange avec nous comme un ciment transparent .Un ange qui veille sur nous afin que rien ne vienne nous séparer car tel estait nostre destin .

Je ne sais combien de temps passe ...A la fin de mes lectures je me lève pour le rejoindre .
Plus d'hésitations ...

L'improbable silhouette qui s'avance dans la nuit.
Imprévue dans ce silence et pour les inconnus
Qui guette une ombre au pied d'un chêne


_________________
Nerval
Tout avait été écrit dans les missives. L'ombre s'était mué dans la nuit. L'attente restait intenable. Si Jehanne avait pu douter un moment de l'auteur des missives, elle ne pouvait que le savoir à présent. L'Epicurien fermait les yeux, il tentait de se calmer, tout était plus simple lorsqu'il n'avait pas le coeur qui se serrait mais tout était tellement fade avant ce phénomène. A cette époque rien n'aurait su faire rebattre ce coeur qui était entouré d'une armure dure comme de la pierre froide et sans saveur. Seuls l'acte physique prouvait qu'il existait. Une bien fâcheuse histoire qui avait laissé sur le bord de la route toute chose nommés sentiments. Exister à travers l'enchevêtrement des corps, un chemin fort simple, une fuite... sûrement mais un choix.

Il en était pourtant sur et certain, sa carapace résisterait à tout. Epris d'une liberté totale, fuyant toutes contraintes une fêlure se fit sans qu'il en prenne connaissance. Cette femme, froide comme de la glace, distante, se fit connaître en taverne. Pourquoi accepta-t-il de devenir écuyer, il n'en avait aucune idée. Pourquoi cette contrainte envers cette femme qu'il ne connaissait pas. Et pourtant le temps fit son oeuvre. Il resta auprès d'elle, des soirées à parler, titillant sa curiosité, des nuits à poser des questions et à lâcher quelques fois certaines choses enfouies profondément en lui. L'élément déclencheur de son enlèvement le convaincu qu'elle était bien plus que ce qu'il tentait de croire. La brèche était bien la. Il avait bien tenté de résister durant un temps mais il lui était impossible de ne pas se laisser tenter par les milles et uns délices du coeur.

Il avait beau se persuader qu'il était Epicurien, ce n'était qu'un simple masque et elle le savait fort bien. Des mots avaient été échangés, une épaule prêtée, et même si les jeunes gens tentaient de faire abstraction de certaines choses, les faits demeuraient, les mots, les actes. Il avait eu la bénédiction du chef de famille, de la mère de famille. Et il s'était laissé aller à des écrits pour se dévoiler, mettre un terme aux rencontres en cachette, mettre un terme à une routine qui ne l'était pas. Nerval souhaitait se dévoiler et confirmer ce qu'il lui disait depuis de longs mois dans d'autres circonstances que celles qu'ils étaient habitués. Ne plus être l'Epicurien qu'elle avait connu à ses débuts et dont elle avait tenté de s'accommoder allant même jusqu'a lui payer des filles de joie. Il se voulait ni écuyer, ni épicurien, mais un prétendant, un homme l'aimant sincèrement. Un homme ayant abandonné l'idée du butinage a chaque fleur sans s'en rendre compte. Naturellement depuis longtemps il ne s'était tourné uniquement vers elle sans aucun regret, laissant de coté l’aspect physique qu’il chérissait tant pour une relation complice et chaste. Elle le savait mais comprenait-elle que ce n'était pas un caprice de sa part.

Le doute n'était plus de mise depuis fort longtemps. Il lui restait d'être à la hauteur, il n'était que simple gueux et même si son anoblissement allait démarrer il n'en n'était pas moins issu de la noblesse mais déchu par son père contrairement à elle et son sang bleu. Depuis bien longtemps il vivait libre et loin de toute obligation, préférant regarder les étoiles plutôt que de salir les mains dans un quelconque travail. Contrairement à elle, il préférait jouer de sa plume plutôt que de l'épée. Et pourtant elle l'attirait comme jamais. Son sourire, ses yeux, son rire, son charisme, ses forces, ses faiblesses. Il avait tout connu à ses cotés. De la robe de mariée lancée dans la cheminée le premier soir ou ils ont commencé à se découvrir à la complicité exacerbée dans les tavernes du royaume. Il y avait bien eu ce problème de sale bête mais un feu de paille de colère très vite compensé et pardonné.

Combien de temps avait-il fermé les yeux pour revivre ce passé dont le point de départ fut un soir de novembre. Il en avait fait du chemin, la carapace s'était fissuré, laissant s'introduire en lui le plus doux des sentiments. Le muscle tambourinait contre sa poitrine en attendant le moment fatal. Allait-elle avoir confiance en quelqu'un qui a clamé si longtemps être épicurien, allait-elle accepté de changer cette relation complice en couple officiel, allait-elle tout simplement consentir elle aussi à se dévoiler aux yeux du monde à son bras? Non ça il en était sur, jamais elle n'avait eu honte de son écuyer mais pourquoi ces tremblements qui l'envahissaient au fur et à mesure que le tapis étoilé se faisait présent.

Le regard tentait de percer l'obscurité, les oreilles grandes ouvertes à guetter le moindre bruit, il attendait avec plus ou moins de patience. Il lui semblait que cela faisait plus d'un siècle qu'il était la contre cet arbre. La main se posa dans sa poche jouant avec le métal pour tenter de se calmer, pensant à...

Il se leva derechef, une ombre s'avançait vers lui. Une ombre qu’il connaissait en détail, cette silhouette, il en était sur, c'était la sienne, celle de Jehanne, elle était venu. La cage thoracique le serrait de plus en plus fort. Que faire maintenant? Parler? La laisser faire? Se déclarer? Avoir honte de ses écrits? Non ça jamais, Nerval assumait toujours ce qu'il écrivait et pensait. Il resta campé sur ses pieds jusqu'a ce que l'ombre se transforme en silhouette. La lune les éclairait, il pouvait voir ses yeux mais le sourire lui semblait encore énigmatique. Mais il ne baissait pas le regard, ce qu'il avait fait, il l'assumait, il en était fier. Il n'y avait que les mots qui restaient bloqués dans sa gorge nouée. Il était hors de question de se laisser bloquer par cette chose qui le serrait si fort dans sa poitrine. Il avait si souvent rêvé a ce moment la, il se l'était si souvent imaginé, il avait joué cette scène des dizaines de fois et la plus rien. Il fit un pas en avant afin de ne pas céder à l'obscurité ambiante.


Jehanne...

Le premier mot venait de sortir... enfin... il était temps maintenant, il était temps de se laisser aller en tant qu'homme, il lui avait écrit toutes ces missives afin de lui prouver ce qu'il ressentait mais il se devait de lui le dire de vive voix. Un sourire se voulant rassurant se fit sur son visage, le genoux se posa a terre, la main vint prendre la sienne vite enrobée par sa deuxième. Quelques secondes passèrent sans un mot, juste son regard plongé dans le sien avant de démarrer.

Jehanne,

Je ne sais si vous êtes surprise ou non. Oui je sais j'aurai pu me dévoiler envers vous depuis fort longtemps. Mais pour cela il fallait que je ne sois qu’un simple homme sans statut. Vous avez lu mes missives, vous y avez même répondu et ce sont les plus beaux mots qu’il m’a été permis de lire. Ils m’on touché Jehanne.

Ce soir cela fera deux cent quatre vingt jours que je vous ai rencontré. Dit ainsi ça peut paraître long mais pour moi ce ne fut que bonheur bien trop court. J’ai vécu énormément de choses en votre compagnie, le voyage, le rire, des nuits à discuter, des journées à parler, à se découvrir en tout bien tout honneur. Vous m’avez fait découvrir énormément de choses que je ne pensais jamais connaître et dont je doutais meme de l’existence. Cette complicité Jehanne, ce respect que vous avez toujours eue envers moi, je ne saurai jamais assez vous en remercier.


Les mains se resserrent un peu plus, l’instant où il allait tout dévoiler allait arriver.

Mais de cette complicité Jehanne est née quelque chose que je pensais mort depuis longtemps. Vous avez su faire renaître des sentiments en moi. J’ai mis longtemps à l’admettre jusqu'à vous soyez enlevée à moi. Tout ce que j'ai pu penser de vous est écrit dans le carnet que je vous ai envoyé.

Cela fait maintenant longtemps que nous nous connaissons, longtemps que nous ne nous quittons plus. Etre écuyer m’importait que peu. Ce qui m’importait Jehanne c’est être à vos cotés. Vous ne m’avez jamais traité en moins que rien, moi le déchu, vous avez toujours pris en compte ce que je pouvais dire. Nous nous sommes consolé mutuellement les soirs ou l’horizon de nos yeux devenait humide. Sans aucune pensées impures nous sommes restez de trop court mois ensemble.


Il porta la main de Jehanne à ses lèvres afin d’y déposer un baiser avant de reprendre.

Je vais vous ai toujours dit que je ne vous mentirai jamais Jehanne. Ce soir je tiens cette promesse et je vais tout vous dévoiler, peu importe les risques, je m’ouvre sans aucune retenue à vous. Vous savez Jehanne j’ai demandé l’autorisation à votre Mère et à votre Frère de pouvoir vous faire la cours. Ils ont accepté en me mettant en garde. Ils m’ont mis en garde car ils ont cru les murmures qui sont fait dans mon dos. Alors maintenant Jehanne, je vous le dis, je le sais fort bien, je ne suis plus un épicurien, je ne suis qu’un homme fou de vous. Vivre pour vivre n’a plus d’intérêt pour moi.

Jehanne, je ne veux plus vivre une seconde loin de vous.
Jehanne, je vous aime, oui vous m'entendez bien, moi, Nerval, je le dis et l'assume, je vous aime.


La phrase était sortie, celle qui le travaillait depuis fort longtemps. Mais il était hors de question de s'arreter à ce moment la, il devait continuer et aller au bout de ses convictions peu importe les consequences.

Jehanne, j'ai envie de tout vivre en votre compagnie. Tout ce que je vous ai ecrit depuis plusieurs jours, toutes ces missives, j'en fais le serment ne seront pas de simples mots. Ils sont en quoi je crois depuis fort longtemps maintenant. Par mes mots je scelle ma vie d'épicurien pour la tourner uniquement vers vous Jehanne. Notre relation a toujours été sage et chaste mais maintenant j'éprouve l'envie de plus. Mon coeur reve de vivre à l'unisson du votre.

Tres lentement ses mains quittent la sienne, venant fouiller sa poche. Il gardait le poing fermé dessus et reprit sa déclaration.

Jehanne, ce jour du trente aout mille quatre cent cinquante huit, deux cent quatre jours de bonheur à vos cotés apres, moi, Nerval Vandimion, souhaite finir ma vie à vos cotés.

La main s'ouvre lentement devoilant un petit anneau de metal sans grande valeur pecuniaire. Pourtant il l'avait fait forgé lui meme, particulierement pour cette occasion. Il representait ses sentiments envers elle.

Jehanne, je souhaite vous rendre heureuse, je souhaite vous voir garder ce sourire dont je suis si friand, je veux continuer à contempler les étoiles dans vos yeux chaque nuits, ce que je vais vous demander, ce n'est point à la Baronne, ce n'est point à la Dame de Saint Remy, non à vous Jehanne, la noblesse que j'aime chez vous n'est point celle des titres mais celle que vous portez dans votre coeur. Je veux le vivre pleinement avec vous. Je vous promet sur ma vie Jehanne de ne jamais vous faire honte, d'etre toujours à la hauteur de la femme d'exception que vous etes. Je ne souhaite vivre que pour me noyer dans votre regard car je vous aime.

Jehanne, desirez vous devenir ma femme et ainsi rendre un homme fou de vous heureux.


La demande était lachée, il allait peut etre un peu vite mais c'était son envie, peu importe, c'était Jehanne ou rien du tout. Il n'avait pas sourcillé une seule seconde durant ses paroles, tout cela n'était que ce qu'il avait sur le coeur depuis si longtemps. Il restait maintenant à voir sa reaction, a attendre son sourire...
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Jehanne_du_genevois





Au commencement il y avait le feu et la glace…

Il estait le feu, épicurien dans l'âme sans se cacher. Un homme qui ne voulait que plaisir sans les contraintes qu’une femme peut apporter.
Juste le plaisir de la chair.
Il avait l’art et la manière de séduire .Un brin mystérieux, peu bavard mais dès qu’il entamait conversation elles tombaient en pamoison.

J'estais la glace, réfugiée dans mes pensées laissant personne de trop s’approcher.
Froide et parfois hautaine je tenais ainsi les hommes à distance à bonne distance. C’estait le mieux pour moi à ce moment là .Une rupture difficile à comprendre, la mort de ma mère et mesme les moqueries de certaines personnes, pour certaines soit disant des amies me devenais dur à supporter. La fuite estait ma solution.

Une rencontre en taverne, une de mes dernières soirées à passer à Bourg avant mon voyage vers le BA .La bas des amis m’attendaient.
L’épicurien cherchait à voyager et moi j’avais besoin d’un escuyer.
On estait partis de Bourg ainsi chacun dans sa bulle, son monde, chacun bien éloigné séparé par un énorme fossé.


D'un coté un homme escuyer façade d'un épicurien qui ne cherche qu'a se sentir libre envers les femmes.
Seulement à moi il est rattaché par le fait qu'il est accepté de me servir.
Moi je voyage pour oublier, échapper au passé qui m'anéantit il est la présence nécessaire pour ne point disparaître .Au début je tiens mes distances avec cet homme qui ne cesse de courir de jupons en jupons, il est un escuyer à mes yeux et pourquoi pas une influence.
Il vrai que pendant un certain temps prendre la vie comme lui me viens à l'esprit .Vivre chaque moments différemment et sans attachement .C'est une vision de la vie mais qui tout compte fait laisse bien seul.
La solitude bien seule sentiment qui m'anime les derniers temps.

En plus d’estre épicurien il est curieux.
Sans cesse il posait des questions voulant toujours tout savoir .Parfois amusant tout autant qu’agaçant. Selon le froid de la glace je me prestais au jeu et répondais, m’épanchais ou restais évasive.
Pas toujours envie de répondre à ses incessantes questions.
Mais je comprenais mal pourquoi il avait accepté d’estre escuyer alors qu’il ne savait mesme pas panser un cheval et qui plus est détestait ces animaux là.

Le temps passait au BA, il avait ses aventures sans lendemain et sa joie de vivre, j’avais mes amis et ma solitude pour me réchauffer au cœur de cet hiver rigoureux.
Au beau milieu de ce froid hivernal qui me ressemblait qu’un événement survint .Un enlèvement rançon …Sauvetage …C’est alors que tout changea…

Il estait encore plus présent sans cesse à s’inquiéter …
Bien de moments partagés …Plus de temps à passer ensemble …Observer le ciel, lui apprendre à monter à cheval …
Il estait plaisant de bavarder de tout et de rien avec lui .Il tenait toujours à m’accompagner partout et quand par malheur je lui disais de rejoindre une de ses conquestes il se fâchait et invoquait le fait qu’il estait à mon service et que son devoir estait de veiller sur moi.
Etrange comportement pour un épicurien …

A nostre retour en Savoie il n’a de cesse que d’écrire dans son petit carnet dès qu’il à un moment de libre .Je me demande bien ce qu’il écrit …Voila qu’a mon tour je deviens curieuse mais je ne laisse rien paraître …Il c’est déjà beaucoup dévoilé et son passé certes avec encore des zones d’ombres m’est connu.
J’ai comprit pourquoi l’épicurien et lui de son coté comprend mon coté glacé.
Mesme destin …Réaction différentes …

Arrivé à Bourg je prend logement …Tout parait différent …Il parait différent …
De drôles de missives arrivent et à la deuxième je me met à espérer que cela vient de lui, à la troisième je ne doute presque plus.
C’est enchantement de lire ses mots car je le connais peu loquace.
Il est du genre avare en paroles et généreux en écrit.
Chaque missive est un bien précieux.
La dernière le rendez vous est donné …La peur au ventre d’avoir imaginer que les mots estaient de lui et me trouver face à un étranger .Pourtant au fond de moi je le sais, je le sens .Je me dirige vers le chesne, son lieu, son observatoire, je ne peux me tromper il ny a que lui qui aime cet endroit et qui peut donner rendez vous sous la voûte céleste.

Il sort de l’ombre, éclairé par le halo de la lune .Mon prénom est dit c’est bien sa voix que je reconnais .Le voila à genou devant moi et enfin un flot de parole passe ses lèvres.
Je le laisse parler, n’ose l’interrompre dans son discours.
Il se dévoilait …
Jamais je n’aurais pensé qu’il parle ainsi librement de ses sentiments.
Plus il en disait plus je savais que c’estait la vérité sinon pourquoi aurait il attendu si longtemps à part pour estre sur de ses sentiments.
A quoi il sert cet amour qui est en nous ,si c'est pour personne à qui on peut l’avouer.
La dernière phrase de son discours estait diste .

Jehanne, desirez vous devenir ma femme et ainsi rendre un homme fou de vous heureux.

Le cœur battant à tout rompre .
Qui vole en éclat de joie …
La gorge sèche …Je le regarde en souriant ,les yeux humide d’émotion
.

Nerval …
L’amour chante en mon cœur ,la passion réveille mon désir ,l’espoir allume mon sourire et vos absences hantes mes heures .
Vos mots sont une caresse d’amour .
Vos poèmes sont infinie tendresse .
Vos baisers sont de purs joyaux d’ivresse .
Ma vis sera aujourd’hui et toujours à vous auprès de vous .


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Nerval
Nerval la regarde, que peut-elle penser derrière ce joli minois? A quoi réfléchit-elle? A sa façon de lui dire non, qu’il n’est rien au final, qu’il n’est qu’un pauvre gueux sans importance et que jamais une princesse comme elle s’abaisserait à l’épouser. La lumière se reflète dans ses yeux bien plus qu’au début de leur rendez vous. Il se noie dans la brume de son regard. Il attend, il veut une réponse même si sa demande peut paraître cavalière. Et pourtant... il a attendu tellement longtemps avant de se laisser convaincre par son cœur. Il aurait pu se contenter de l’embrasser, mais non. Nerval ne sait pas faire les choses à moitié.

Et c’est avec tout le charisme qu’elle possède que la réponse vient percuter son cœur de plein fouet avant de venir l’enrober divinement d’une douceur digne d’Aphrodite. Des mots qui font écho au plus profond de son âme, se mélangeant pour donner le plus doux des sentiments. Un bonheur immense que toutes les joies du corps connu rassemblées ne sauraient jamais égaler. Ce moment intense déjà gravé au plus profond de sa chair de simple homme l’emplie de joie. Cet instant ne représentant qu’une humble goûte dans l’océan du temps ne s’effacera jamais de ses entrailles et fera réduire à néant toute autre moment ou il a cru que la répétitive houle se nommait bonheur.

Le petit anneau brille de mille feux sous l’égide de la lune qui les éclaire. L’engagement est à la hauteur du moment, fort et sincère. Ce petit anneau forgé à partir de l’un de ses derniers biens hérité de sa famille en sa possession. Le lien qui va les unir tenu entre deux doigts, venant sceller ces promesses qu’ils viennent de se faire. Il glisse sur sa peau, donnant toute sa valeur à ce précieux moment. Soulevant cette main ornée de ses sentiments, un baiser se dépose. Ce n’est plus sa Suzeraine, ce n’est pas une Baronne, ce n’est pas une sang bleu, c’est elle, Jehanne, celle qui vient de l’accepter tel qu’il est.

Serrant ses doigts contre les siens, le genou quitte le sol lentement. Nerval est enfin debout devant elle. Un petit pas pour combler le vide qui les sépare, les yeux se ferment et les lèvres se soudent enfin donnant lieu à un baiser des plus tendres. Mais une fois n’est pas coutume la gorge bouillonne de mots mettant fin au baiser, le front se collant au sien, un doux murmures sortant du plus profond de son âme brise le silence.


Ma Promise, mes sentiments pour vous sont pures, je ferai le nécessaire pour ne jamais vous déshonorer. Je veux vous conquérir chaque jours, je n’ai plus envie de me cacher sous ce masque d’Epicurien, je ne veux plus me confondre avec l’écuyer car l’homme, lui, est dingue de fou Jehanne.

De part cet anneau autour de votre doigt, je lie mon destin aux missives que je vous ai envoyé. Peu importe le monde, je vous aime Jehanne.

Le muscle tente de sortir de sa poitrine, tout, ou presque avait été dit. Il n’allait pas abuser des paroles alors qu’il en était si avars d’ordinaire. La main se libère lentement venant se poser sur son épaule, rapidement imiter par sa jumelle. Ne la laissant répondre, les lèvres s’entrechoquent, baiser tendre, emplie de passion, de désir pour elle. Se prolongeant dans cette nuit ensoleillée, sensualité à fleur de peau, légers mordillement de lèvres venant agrémenter cette douceur.
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Jehanne_du_genevois





Par un soir d'été en haut de cette colline.


Le début d’une histoire …
Chacun des mouvements ,chacune de ses paroles me bouleverse de plus en plus.
Des explosions dans mon cœur,un sentiment intense de douce douleur,une crise permanente,une atmosphère troublante comment y échapper ?
On échappe pas à l'amour .

Un endroit,un univers uni,un jardin pour demain,où l'on parle aujourd'hui .
Une voix ,sa voix qui exprimait son amour ,tant de fois je l’avais imaginé mais aujourd’hui c’estait réalité .
L’anneau au doigt je plongeais dans son regard qui se faisait de braise à cet instant .
J’imagine un ébat qui durerait toujours et ce ne serait pas qu'une simple histoire d'un jour …Non celle si est pour toujours .

Nostre amour est le nouveau héro et que nos couleurs s'exilent de nos drapeaux pour ne former plus qu’un .Un galet est le témoin errant que nous sommes bien passés que nous sommes bien vivant bien ensemble, que rien ne changera je sais qu'on a fait le meilleur choix .
Qu’il me dessine une envie , je dis oui pour la vie. Plus rien n’existe pendant que nous parlons de nous .Je vois déjà nos mains s'emparer d'une étoile symbole de nostre amour éternel.

Je cherchais, la moitié nécessaire a ma vie ,à mes nuits moites, sentimentales et chair.La moitié de mon âme, qui me brûle les sens. A la naissance sentimentale et chère.Chair de nos corps, de deux moitiés d'amour.
Mon alter ego, mon double si nécessaire.
Je ne le cherche plus maintenant qu’il me tient dans ses bras ,que ses lèvres se posent sur les miennes ,j’ai trouvé l’amour en sa personne .

Dans la nuit j’ai envie d’hurler ma joie mais c’est d’un long et doux baiser que je scelle nostre déclaration sous les étoiles témoins de nostre bonheur .Elle brillent de milles feux exprimant ainsi leur joie avec nous .
Ses promesses je les crois ,il n’est pas genre d’hommes à mentir ni à fuir ce qu’il promet.Dans ses bras j’imagine déjà la vie de bonheur qui nous attend.
Baiser des plus enflammé et passionné ,le souffle coupé les jambes qui se dérobent l'esprit léger et libéré de me savoir enfin aimer de celui pour qui mon coeur bat sans répit.

Doucement nos lèvres se séparent ,pas besoin de paroles pour qu'il sache ce que je ressens ,mon regard le dit pour moi .
Lentement je m'assois dans l'herbe sur cette colline pour lever les yeux vers les étoiles ,juste savourer l'instant présent ,réaliser pleinement qu'enfin le bonheur à frappé a ma porte .


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Nerval
L’esprit tente de se vider mais des frissons lui parcourent l’échine. Jehanne, son ancienne Suzeraine, la glace, la charismatique Jehanne, a accepté de devenir sa femme. Si Père le savait comment réagirait-il? Lui qui l’a renié de sa vie. Et Mère, la seule de toute la famille à avoir gardé contact avec lui, que dirait-elle? Elle qui l’a élevé comme un épicurien, qui lui à tout apprit, ne va-t-il pas la décevoir? Peu importe, l’essentiel est la, entre ses mains glissent lentement ses flancs. L’essentiel est ce sourire qu’elle arbore alors que le baiser se termine. Elle, Jehanne, sa future femme.

Juste ce regard, complice depuis si longtemps déjà, mais celui-ci exprime bien plus. Il la regarde prendre place à même le sol, instinctivement, Nerval s’assoit à ses coté avant de s’allonger les mains sous la tête. Il la regarde en train de contempler les majestueuses étoiles qui scintillent dans son regard, à moins que ce soit regard qui se reflète dans la nuit noire permettant ainsi d’éclairer ces deux chemins qui ne font plus qu’un.

Cette scène a été jouée des centaines fois. Régulièrement Jehanne sortait de sa demeure pour venir lui tenir compagnie. Et ils restaient la des heures entières, quelques fois le silence emportant le tout pour simplement profiter de la présence de l’autre, quelques fois la discussion prenait le pas et ne finissait qu’a l’orée du jour. Mais cette fois, tout était différent, et ce bras qui le démangeait si souvent venait de s’émanciper pour venir s’enquérir de sa fine taille. Humble geste d’un homme qui venait d’avouer qu’il était corps et âme à elle.

Des projets, il en rêvait depuis des jours et des jours, mais à cet instant précis une seule chose batifolait dans sa tête... « nous »... ce mot inimaginable et dont il avait fait le deuil venait de sortir de sa funeste tombe pour briller plus fort que le soleil, ce mot dont il caressait l’envie depuis un long moment, ce mot qui l’avait guidé lors de ses écrits presque honteux dans son carnet maintenant offert à elle. La fin d’une singularité qui n’aurait été que trop longue pour venir s’enchevêtrer dans une âme aussi belle qu’aimante.

Les doigts s’agrippent légèrement à son flanc alors que le corps se déplace légèrement venant avec délice ressentir son être frôler le sien. A quoi bon des paroles alors que le néant nommé futur vient de se remplir d’une passion qui ne saurait être plus noble. Bien entendu aussi fragile que peut être l’équilibre d’un délice sans nom, le doute n’est pas de mise. D’abord les sentiments, les corps n’ont que peu d’importance. Les bases solides d’une vie à deux.

Nerval n’aura plus besoin de se cacher derrière le masque de l’Epicurien ou celui d’écuyer. Vif soulagement où enfin il pourra enfin s’exprimer sans plus jamais à avoir à se justifier devant nulle personne de son attachement enraciné au plus profond d’un socle nommé respect.

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Jehanne_du_genevois




Sur la colline la nuit

Ils estaient la allongés l'un contre l'autre dans la nuit sous la voute céleste ,regardant les scintillements des étoiles dans le silence .Ils n'avaient pas besoin de se parler pour ce comprendre et cela déjà depuis quelques temps mais il ny avait pas encore eu aveux de leurs sentiments .

Aujourd'hui tout cela estait différent ,enfin ils avaient ouvert leur coeur l'un a l'autre .J'avais bien retenu mon coeur qui s'emballait à chacune de ses apparitions mais après mes déconvenues je m'estait refermé et attendu .Le temps avant qu'il ne se déclare me parut très long mais ceste attente avait été largement récompensé ce soir quand il avait prononcé ses simple paroles mais tellement bouleversantes et touchantes surtout venant d'un homme qui ne s'exprimait que très rarement .

Les minutes s'égrenaient lentement mais ils leurs fallait bientôt se quitter pour se retrouver au petit matin pour partir sur Annecy.

C'est avec regrets qu'ils se quittèrent pour prendre un peu de repos afin d'estre en forme au petit matin aux première lueurs de l'aube .

Je m'en retournais chez moi le coeur palpitant ,les yeux plein d'étoile et la teste pleine de pensées heureuse .Il y avait fort longtemps que je ne m'estait pas aussi bien sentie.
L'amour donne des ailes ,cet adage n'estait point faux ,je ne marchais plus jusqu'a chez moi mais j'avais l'impression de voler telle une plume .
On ne peut empecher le coeur d'aimer quand enfin on l'a rencontré .J'avais attendu et pas en vain .
Un sourire béa sur mes lèvres quand enfin je me couchais .
Je n'eus aucune peine a m'endormir cette nuit la bercée par le son de sa voix résonnant encore en ma teste de ses jolie paroles .
C'estait tout un poème .

Je me réveillais sans peine alors que l'aube n'accrochait pas encore àla cime des arbres .
Mes bagages déjà préparés la veille il ne me restais qu'a panser les chevaux avant de les seller .
Il nous fallait nous rendre en premier lieu à Chignin afin que le coche soit récupéré ainsi que ma tenue pour le mariage de mon frère .
Bien que si je m'écoutais j'irai en tenue de cavalière .

Nerval arriva très peu de temps après que je finissais de seller son cheval ,le frison le plus calme de tous .
Le sourire qui ne m'avais pas quitté depuis la veille se fit encore plus grand a son arrivée .
Un doux baiser ,tendre et passionné à la fois fut bien avant les mots la première chose que je lui donnais .

Quelques minutes ...Le temps nous rattrapait ,il estait temps de partir .Première étape Belley .

Belley ...En route pour un Mariage ...

Le voyage se passa sans encombres .
Paysages revêtant ses couleurs d'automne ,magnifique teintes d'or et de rouge .
Quelques buses volant ,tournoyant cherchant une proie .Les paysans dans les vignes ...Les vendanges ...
Les remparts de Belley apparaissaient devant nous en milieu de journée.

Tout estait très calme ,les rues désertes jusqu’à l'auberge .Deux chambres furent prises .
Je demandais qu'un bain me soit préparé ,cela me laissais le temps d'aller m'occuper des chevaux ...Et oui on se refait point ...Impossible de les laisser au jeune palefrenier qui m'aida quand mesme sous l'oeil attentif de mon promis qui riait de me voir donné des conseils au jeune palefrenier .

Le travail accomplit une piécette attérie dans la main du jeune homme et on rentra à l'auberge .Mon bain estait près et on se donna rendez vous pour une promenade et ensuite le repas .Ensuite la Capitale ...



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Nerval
Combien de temps étaient-ils rester la, allongés l’un contre l’autre sans un mot. Peu importe ce n’était pas assez pour Nerval. Il n’était plus en présence de la Suzeraine, de la Baronne, non, juste elle, un homme et une femme unis par le plus doux des sentiments. Il aurait voulu rester jusqu'à ce que la mort s’en suive ainsi, il aurait pu supporter d’être éclairé uniquement par les étoiles jusqu'à la fin de sa vie, mais malheureusement il était temps de mettre fin à ce moment, mettre fin à ce début pour écrire à deux une histoire.

Un baiser pour sceller à jamais cet instant, le plus doux des baisers donnés par sa muse. Une contrariété blottie au fond de son âme. Entre la raison et le cœur, la bataille était sanglante. Il aurait aimé plonger avec elle dans les Abymes où Morphée les aurait accueilli à bras ouverts afin de poursuivre cette ode des plus enivrantes. Mais la raison, d’une réplique tranchante, avait remporté d’une courte tête la victoire. Elle n’était pas une pécore, elle était une bien noble Dame et s’endormir à ses cotés ne saurait se faire avant que le pacte des deux âmes soit officiel. Son ombre disparu peu à peu accaparé par la nuit mais pour gagner quelques minutes, ses jambes la rattrapèrent lui offrant un bras pour la raccompagner jusqu’au seuil de sa demeure.

Dernier coup d’œil, dernier sourire, dernier baiser faisant vibrer ses lèvres. La porte se ferme laissant un homme troublé par ce qu’il lui arrive entouré par des ténèbres au doux parfum d’amour. Les images se bousculaient dans son esprit alors qu’il retournait prendre place sur la butte ou tout commença. Son arrivée en taverne, sa proposition de devenir écuyer, les longs moments à parler, elle brûlant sa robe, son enlèvement, les retrouvailles, la complicité, la naissance d’une histoire, les missives, son ombre, sa main, son « oui », son baiser, les étoiles.

Impossible de trouver le sommeil, trop de choses, déborde de sentiments comme les étoiles qui brillent encore de milles feux. Et Père, Mère, que penseront-ils de cela? Peu importe il les informera mais cela ne saurait couper ce qui est en train de s’écrire.


Et ce n’est que lorsque les étoiles se cachent devant le soleil naissant qu’il se relève, ressentant encore et toujours les douces lèvres de Jehanne sur les siennes, son délicat parfum l’enivre toujours. Il a fait le bon choix, il le sait peu importe sa famille. Un petit détour rapide par son humble demeure pour prendre son baluchon et direction chez celle qu’il peut maintenant nommer Sa Promise.

Un accueil digne de son nom, le plus tendre des baisers et étrangement, ce matin la, chevaucher lui importe peu, aucune peur d’avoir mal au fessier. Pas un mot, rien, juste rester auprès d’elle, le plus important. Mais l’heure n’était plus aux étreintes il fallait partir pour honorer de leurs présences une bien belle cérémonie : le mariage du frère de Jehanne.

La pression était sur ses épaules mais il tentait de rester calme. Il se devait de faire honneur à sa fiancée pour la première sortie officielle. Belley arrivait rapidement et le voyage n’avait rien de moins qu’avant. Une seule chose était différente, il n’était plus question de la regarder en se cachant, il pouvait le faire sans se gêner ce qui rendit pour la première fois une chevauchée assez agréable malgré les bleus qui apparaissait progressivement sur son fessier.

Comme depuis qu’il la connaissait, elle ne pouvait s’empêcher de s’occuper des sales bêtes. Des l’arrivée à Belley, le pauvre jeune palefrenier eut une pièce mais au final c’était bien elle qui avait fait tout le travail. Première soirée ensemble, première soirée en couple bien que le mur d’une chambre finit par les séparer. Il était hors de question de la déshonorer en se laissant aller au plaisir physique avant le mariage. Mais cette soirée, doux délice oublié depuis trop longtemps, celle de ne rien cacher et de se laisser aller.

Chaque instant était plus délicieux que le précèdent sans perdre en complicité. Et même si elle se moquait de lui pour sa piètre maîtrise des sales bêtes, le voyage lui parut bien trop rapide. D’abord la capitale ou le même scène se répéta, deux chambres, un palefrenier qui savait mal faire son travail et ensuite chevauché jusqu'à Chignin.

Chignin, domaine de sa promise, cette possession qui mettait un fossé entre eux sur lequel ils avaient lentement mais sûrement construit un pont sur lequel maintenant leurs sentiments pouvaient s’exprimer sans rougir. Il y revit la fameuse Sarah, une de ses adoratrices..., qui lui présenta sa chambre d’un air dédaigneux. La soirée fut placée sous le signe de la douceur. Dans le grand salon, l’union chaste de deux corps mais surtout de deux âmes alors que les yeux restaient fixés sur la cheminée, alternant longues conversation, de doux baisers et de silence pour profiter de la présence de l’autre.

Nerval fut bien entendu tenté de terminer dans une chambre qui n’est pas sienne, mais rebroussa chemin après l’avoir raccompagné. Le surlendemain allait être une journée des plus fortes en émotion. Allongé sur son lit à regarder le plafond il avait du mal a croire à ce qu’il se passait. Il y a encore quelques jours il n’était que l’ex écuyer incapable de s’occuper de ses montures et maintenant, il était son fiancé, chevauchant à travers le duché de Savoie pour aller au mariage de son frère, première sortie officielle pour le couple. Il eut du mal à s’endormir, il n’avait pas l’habitude de ce genre de cérémonie, et en plus il aurait à son bras la plus belle femme de l’empire et du royaume réunis.

Et des que les premiers gazouillement du soleil vinrent éclairer la pièce, il sauta sur ses jambes, se préparant, il ne voulait être en retard surtout pas pour le départ vers l’auberge ou ils passeraient la journée avant d’aller le lendemain au monastère et il traversa les méandres des couloirs pour venir frapper trois petits coups sur la porte de sa promise. Elle n’était point la, et malgré les râlements de Sarah, il comprit qu’elle était déjà dans les écuries avec ses chevaux. Elle semblait tout autant stressée que lui même si ce n’était certainement pas pour la même raison. Elle chevaucha plus rapidement que les autres jours, elle semblait avoir envie de se défouler. Il connaissait le chemin et lui fit signe qu’il la rattraperait. Non pas qu’il n’aurait pas aimé l’accompagner mais l’incident n’aurait pas été loin et il ne souhaitait pas manquer la cérémonie à cause d’une quelconque chute.

L’auberge n’était plus très loin, devant son cheval était arrêté, elle aussi. Et il ne put s’empêcher de descendre rapidement de la sale bête manquant de peu de manger le sol. Il se présenta devant elle la main se glissa sur sa joue, toujours pas de mots, juste un sourire... pour la première fois de sa vie, un sentiment... être réellement heureux...

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Jehanne_du_genevois




Annecy ...Un mariage ...Le retour .

Chignin direction Annecy et le chapelle ou se déroulerait le mariage de Pierre et Melisende .
On partit de bonne heure afin de ne point arriver en retard .Quoique cela avait peut d'importance ,je n'estais ni témoin ni demoiselle d'honneur .Et oui quand on est grand duc ou chouette comme on veut on ne prend pas de tare pour s'entourer .

Enfin on arrive la veille dans une auberge non loin du monastère ou se trouve la chapelle .
Ma marraine est présente et plein d'autres personnes connu qui qui font comme si on ne se connaissait point ...
Que les hommes peuvent estre stupide parfois ...
Enfin voila le tour du frangin complètement à coté de ses chausses et son témoin qui baragouine un langage que je ne connais point mais sa façon de me parler et de me regarder me donne de frissons d’effrois.
Tout ce passe dans une lenteur interminable mais enfin c'est terminé on peut repartir pour bourg .

Sur le chemin menant à Annecy le temps se gate le ciel s'assombrit ,de lourd nuages noirs chargés de pluie amonceler dans le ciel qui estait encore clair quelque temps auparavant .
Des éclairs zèbrent le ciel .Un orage se pépare .
Brrrrrr je déteste les orages .
Le tonnerre grondant résonnant contre les montagnes font un bruit terrifiant .
Les rempart d'Annecy sont juste devant et l'auberge non loin .La pluie s'abat sur nous juste avant nostre arrivée dans la cour de l'auberge .Rapidement les chevaux sont mené aux écuries et panser par mes soins tout en entendant Nerval râler que je vais attraper la mort à resté dans des vestements mouillés .

Je souris en l'entendant .
Sa prévenance me touche énormément .
A l'auberge ...Plus qu'une chambre de libre ...Si j'écoute Nerval il irait passer sa nuit dans la paille aux écuries mais je ne peut le concevoir .
On peut bien partager ceste chambre ...On est adulte et on sait se tenir ...
L'orage grondait toujours il ne semblait point se calmer .
Bien au chaud devant l'âtre dans la chambre je pense à la nuit qui va passer .
Ecouter sa raison ou l'ignorer ...
Ce qui devait arrivé arriva ...
La passion et l'amour ont eu raison de ma raison de nostre raison .
Nul n'est parfait ...

Au petit matin l'orage passé il nous fallait repartir .J'avais bien du mal a quitter ses bras ou je m'estais blottit .Les yeux fermés je repensais à cette nuit éclairée par les éclairs de l'orage ou les étincelles de nostre amour .
C'est à regret qu'on du repartir quand mesme .

Chaque villes ou l'on s'arreste plus besoin de prendre deux chambres ,nous ne pouvons ,nous ne voulons plus estre séparés ne serait ce qu'une nuit .Et que celui qui n'a jamais commis de faute me jette la première pierre .

Les prémices des rempart de Bourg .La maison enfin ...


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Nerval
Première cérémonie, premiers moments officiels avec sa Promise, peu importe le lieu, peu importe avec qui, le fossé venait de disparaître entre eux. A son bras tous le long de la cérémonie, Nerval est heureux. Malgré l’impolitesse de certains, malgré les hormones d’un autre, rien ne peut venir gâcher ce délicieux moment. La fierté d’être au Bras de Jehanne, et non de la Baronne, se lit sur son visage.

Le mariage clôturé, le couple peut repartir sans aucune honte dans la bulle qu’ils se sont créés. Le soleil sur les deux visages mais non dans le ciel. Le plafond reste noir et des éclats de lumière viennent le fendre à intervalle régulier. Le coche accélère alors que les murailles sont en vu. Quelques mètres jusqu'à l’auberge, quelques mètres suffisant pour se retrouver trempés. Jehanne reste blottit tout contre lui comme tous le long du voyage. Direction les chambres... non malgré le temps elle préfère s’occuper des sales bêtes, lui intimant même de la laisser faire seule. Soulagement d’un coté, pas besoin de toucher à ces choses à quatre pattes, mais cela lui prendra plus de temps pour finir la tache. Malgré ses demandes répétées entrecoupées par les éclairs, elle met un point d’honneur à terminer le travail.

Trempés jusqu’aux os, le couple retourne en courant à l’auberge pour prendre deux chambres. Ils n’avaient pas prévu cela, ils pensaient repartir pour Chignin de suite. La belle robe de Jehanne dégouline de pluie et l’aubergiste annonce qu’il ne reste qu’une seule chambre. Réaction immédiate de la part de Nerval, il ira dormir avec les sales bêtes, hors de question pour sa Promise, qui d’une parole et un regard lui intime de rester, qu’ils sont adultes et que le mariage est pour bientôt. Comment lui résister? Il en est incapable.

Ils montent dans la chambre, chacun de leurs cotés enfilent un simple vêtement sec, sans un regard, inutile de tenter la passion physique. Il se doit de laisser cela de coté. En face de la cheminée, l’un à coté de l’autre, ils reçoivent la chaleur des flammes. Elle sursaute à chaque éclat de tonnerre terminant sa course collée tout contre lui. Les lèvres qui se collent, les mains qui les enveloppent. La chaleur de l’orage les enrobe éclairé par ces halots de lumière. Les nuages noirs s’attirent dans le ciel s’enchevêtrant, attirance hors norme dans un fatras de bruits étouffés, faisant jaillir les éclairs de toute part. La pluie inonde l’atmosphère, déversant toute la passion refoulée du ciel depuis plus d’une saison. Les éclairs viennent marteler le sol, apothéose de l’orage dans un cri déchirant d’éclairs de feu. La tempête s’éteint peu à peu ne laissant qu’une nature reposée et satisfaite.

Nuit délicieuse qu’il aurait souhaité sans fin. Sentiment heureux mais avec une légère brisure de regret. Non pas regret d’avoir plonger avec elle dans ce lieu féerique mais d’avoir craqué, d’avoir laissé son envie pour elle prendre le dessus sur l’attente du mariage. Mais comment résister lorsque l’on a celle que l’on aime dans ses bras? Ne rien laisser transpirer et profiter de chaque nuits, dorénavant, ils resteront ensemble, toujours, n’écoutant que son coeur.

Bourg est la, une nouvelle vie, le masque tombe definitivement, dorenavant ce sera un couple.

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Jehanne_du_genevois





Le retour après de ....Très nombreux jours d'absences ...

On estait revenu d'Annecy après le mariage de Pierre .Ce qui avait eu pour effet sur nous d'une bombe... De l'époque on s'entend ...
Bref ...on estait passé de l'étape de fiancés à amant en un rien de temps tout cela déclencher par un aubergiste (faut bien un coupable )qui n'avait plus qu'une chambre ,c'estait entièrement sa faute pourtant on avait décidé d'attendre (non mais c'est vrai je vous assure ).

Après avoir réflechis environ ...Une minute nous décidâmes qu'il estait temps de se marier .
Missive envoyer pour faire consacrer la Chapelle de Chignin mais mesme encore à ce jour point de réponse de l'Archevêque qui devait soit disant s'occuper de cela ...
Autres missives envoyés et rapidement nous devions partir pour la province de Vienne voir le Vicaire qui les marirait .Guillaume avait accepter mais il fallait aller à Vienne et la date du mariage estait fixé .
Peu de temps il nous restait .

Il nous fallait repartir à Chignin afin de mettre au point les derniers préparatif avant l'étape Vienne .
Les couturières pour les robes ,les invitaions ,les préparatifs tout fut rapidement fait et tout estait prest pour la date prévue .

Mais l'angoisse montait au fur et à mesure que la date du 11 octobre approchait .Pourtant tout estait bien en place ,mesme les essayge des robes des témoins fut un franc succès et une franche partie de rigolade .
Tout le monde partit de Chignin pour rejoindre Vienne et sa cathédrale et ce fut un convoi exceptionnel voir mesme plus que cela .

Un mariage plein de surprise et de folie mais quelle joie ...Aucun mot pour décrire mon ressentit .
Et que dire des festivités qui avaient suivis ...De la pure folie ...Mais le plaisir de partager cela avec les amis proches et qui estaient toujours la quand on avait besoin d'eux et inversement .
Quelques jours restés à Chignin ,trouver un peu de repos après tout cela .
Nerval lui du partir une semaine en voyage ,raccompagner sa mère en son domaine ...Je n'avais pu l'accompagner car l'épuisement m'avais fait garder le lit surement un mauvais rhume .
Jamais le temps m'avais paru si long.
Tout le jour j'attendais la tombé de la nuit et le pigeon porteur de ses nouvelles .Quel bonheur de le lire tout en estant triste de le savoir loin de moi .Je comptais les jours qui nous séparaient et me reposais pleinement afin d'estre sur pied a son retour afin de le rassurer .
Un eternel angoissé mon époux mais il estait ainsi et je l'aimais ainsi .

Enfin son retour fut ...
Jamais j'avais été aussi heureuse de retrouver quelqu'un ...Mais lui c'estait plus que quelqu'un ,mon âme soeur ,mon opposé mais rien ne pouvait nous séparer .
Nostre amour ne se décrivait point il se vivait au quotidien .

De Chignin un petit tour jusqu'à la Citadelle puis retour sur Annecy .
Quelques jours de repos ,j'avais écrit a Sara afin qu'elle aille ouvrir ,aérer et chauffer la maison et on reprenait la route pour Bourg .
Tout estait prest à nostre arrivée .
Un repas bien chaud et une promenade au clair de lune comme à nostre habitude dans le silence de la nuit avant de sombrer au creux de ses bras dans un doux sommeil .

Demain serait un autre jour ...A Bourg et ses nouvelles ...






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Nerval
Plusieurs qualificatifs pouvaient convenir pour le voyage qu’ils venaient de faire. De Suzeraine, elle était devenue épouse, en passant par amante, de nullissime écuyer, il était devenu époux en passant par amant. Le temps fut long entre la rencontre et la déclaration mais la suite fut bien plus rapide. Ils s’attendaient depuis si longtemps et les sentiments cachés depuis de si long mois ne pouvaient que se terminer par l’officialisation de leur amour.

Il y eu la mariage du Frère de Jehanne, le retour avec l’insolence d’un aubergiste incapable de réserver deux chambres, l’ascension vers le septième ciel, les préparatifs de mariage, le stress post-cérémonie, les vœux, l’échange des alliances, le baiser, la nuit de noce, la fête, l’absence immédiate pour raccompagner Mère, le sentiment de solitude, l’inquiétude pour l’état de santé, les missives, les retrouvailles, le voyage délicieux dans le coche et enfin l’arrivée en la demeure de Bourg.

Une arrivée en tant qu’époux. Le titre du couple avait changé mais pas ce qu’ils ressentaient. Il n’y avait plus besoin de masque, tout pouvait se dire dorénavant. L’impétueuse Sarah avait pour une fois fait le nécessaire, elle semblait se bonifier avec l’age à moins que Jehanne ait tapé du poing sur la table pour qu’elle s’active un peu. Le premier repas du retour à la vie normale. Certaines choses changent, d’autres non, comment ne pas clôturer la journée sans qu’ils portent un regard vers le ciel. Un baiser doux en clôture, des bras qui enlacent, et ne plus rêver les yeux ouverts mais fermés.

Comme à son habitude, Nerval se réveille des le levée du soleil. Des lèvres qui effleurent sa joue et à pas de loup se lever et s’éloigner de la couche commune. Emplie de bonne volonté, après sa toilette et son habillage, l’envie est à faire plaisir à sa dulcinée. Qu’aime-t-elle au delà de tout et qu’il ne sait pas faire. Les joutes et les sales bêtes. Et vu que la première ne peut se faire sans la deuxième solution. L’heure est à prendre les choses en mains et de prendre le cheval pas les cornes.

Quand il était obligé de monter sur une sale bête Jehanne lui prêtait toujours un frison, brave bête totalement bête et qui n’avance pas, en tout cas jamais comme il le voudrait. Il sortie rapidement de la demeure pour se diriger vers les petites écuries se retrouvant rapidement face à trois démons du sans nom. Le frisson tête de mule, Opis la jument engrossée, et Ghost le petit dernier de Jehanne. Le choix fut rapide, le frisson ne valait rien, Opis n’était pas en état, et le petit dernier semblait idéal, Nerval avait bien remarqué l’aisance qu’avait sa maîtresse pour le manier. Elle lui avait simplement donné une mauvaise sale bête et sachant qu’il n’était déjà pas doué des le départ... mais avec celui la tout ira pour le mieux.

Il s’approcha de son box et l’ouvrit. La sale bête se cabra, d’impatience tout en hennissant. En voila un qui a envie que je lui saute sur le dos pensa un Nerval plein de bonne volonté. D’un pas tout de même pas rassuré il se glissa à ses cotés grimaçant de l’odeur de ces trucs. Ce cheval très sage le suivit sans sourciller jusqu'à l’extérieur. Une main poser sur ses poils il se rendit compte qu’il n’avait pas pris la selle. D’un pas rapide il retourna à l’intérieur mais en ressortant il manquait quelque chose. La sale bête n’était plus la. Elle gambadait dans le pré clôturé. Nerval s’approcha de lui, Ghost semblait d’humeur joueuse, les oreilles en arrières, il hurlait, il voulait jouer. Peut être un peu trop joueuse la sale bête, des qu’il s’approchait elle se mettait sur ses pattes arrières en lançant en avant les pattes avants puis partait de l’autre coté de l’enclos. Nerval était de bonne humeur mais pas assez pour faire la bagarre avec ce gentil cheval joueur.

La course dura un temps et laissa comme gagnant Ghost. Une idée vint illuminer les pensées de Nerval. Il rentra dans l’écurie en toisant le frison.


Tu vois dehors y en a un qui m’aime bien et qui veut bien que je le monte!

Il en aurait presque tiré la langue à la sale bête têtue. Il prit une poignée d’avoine dans un sac, posa la selle sur l’épaule et ressortie dehors. La main bien posée à plat devant lui, l’offrande bien à sa vue, il approcha le petit joueur. Il n’eut pas le temps de réagir que les babines vinrent mouiller sa main et dérober l’offrande. Mais la solution était bonne, il ne manquait à Nerval que la réactivité nécessaire. Reprenant une dose d’offrande, il attendit que le cheval se présente devant lui et au moment ou l’animal se baissait pour venir manger il tenta d’attraper le lien de cuir, mais au moment ou il posa la main dessus le petit joueur se cabra et parti au galop. Traînant Nerval sur plusieurs dizaines de mètre, la main entouré par le licol. Heureusement que le petit joueur savait s’arrêter et surtout savait écouter ce que son maître lui criait. Ghost avait perdu et en guise d’excuse, humectait fortement l’air et baissait les oreilles comme un perdant.

Nerval eu quand même du mal à se relever, ses braies étaient déchirés et quelques petits gouttes de sang perlaient d’un genoux. Mais la bonne humeur ne le quittait pas, pour une fois qu’un cheval était heureux en sa présence il n’allait pas râler. Sans lâcher le licol, jouer ça va mais bon il avait d’autres projets, il balança la selle sur le dos de la sale bête. Il avait vu faire Jehanne des milliers de fois et il n’y avait rien de plus facile à faire. Bien mettre la selle au milieu, attacher les liens en dessous et ensuite monter dessus.

Avec une vitesse éclaire et d’une seule main, tout était fait. Il ne manquait plus qu’à grimper sur son dos maintenant. Il sentait le cheval impatient et vu sa difficulté à monter sur la vieille carne noire il tira sur le licol pour emmener le cheval qui se montrait de plus en plus impatient. Rien de plus facile à voir il avançait presque en permanence sur ses pattes arrières. Nerval était secoué mais il pensait le comprendre totalement, ils avaient tous les deux envie de gambader en toute liberté. Il monta sur le petit muret alors que les oreilles de la sale bête prenaient une position aérodynamique vers l’arrière et grimpa délicatement dessus. Ghost avait hâte il le sentait bien. Les pieds bien calés dans l’étrier, juste un petit coup sur le flanc et la...

Le cheval se cabra en hennissant de toutes ses forces, partant à toute vitesse dans une destination inconnue. Attacher la selle d’une main n’était pas une bonne idée, la selle glissa sur le coté, tournant autour du ventre de la bestiole qui tentait de le faire tomber. Nerval se retrouva rapidement sur le coté de la bête folle furieuse, tout prêt de se retrouver à l’envers, il enleva un pied de l’étrier et tenta de se sauver. Le dos se fracassa contre le sol, traîné par l’animal, le deuxième pied coincé dans l’étrier. Il ordonnait en hurlant à Ghost de s’arrêter, en vain. Dans son malheur, il eu la chance de voir la selle se détacher entièrement du cheval. Le choc de se sortir de l’étreinte du cheval entraîna la tête en arrière qui tapa contre le sol meuble du pré.

Le noir quelques instants. Plus de peur que de mal. Sa tenue était déchirée, il était éraflé sans conséquence à plusieurs endroits, mais plus de peur que de mal. La selle attachée encore à son pied, il releva la tête et ouvrit les yeux. La très sale bête était à quelques mètres de lui, oreilles en arrières, le sabot grattant le sol. La il ne voulait plus jouer. Que faire maintenant? Ne pas bouger en espérant qu’il l’oublit, prendre ses jambes à son cou mais courir ou? Le cerveau était embrumé par le choc. Ouvrant grand les yeux il a l’impression que l’animal va charger. Il tente de se relever mais les jambes ne fonctionnent pas. Il recule soulevant à peine les fesses pour se retrouver contre le muret... bloqué... Ghost avance de plus en plus, frappant du sabot à intervalle régulier. Une peur irrépressible s’emparant de Nerval, il va se faire manger! Totalement bloqué, il ne bouge plus, respirant à peine, un froid glaciale s’emparant de lui. La truffe du cheval est toute proche, il sent l’odeur caractéristique des carnassiers, il le sent. Transit de peur, Nerval retient même les battements de sourcils. Quand va-t-elle partir cette sale bête? Qu’elle en finisse ou qu’elle parte! Et pourtant, Ghost s’assoit pas bien loin de lui, son regard haineux restant sur Nerval, le surveillant. Situation bloquée pour le pauvre humain surveillé par la bête du diable et qui n’ose bouger une oreille pour le moment...

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