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[RP] Au lac de Fougères, la pointe de Bliche

Oban
reprend une respiration

14 juin…, cette date n’était pas choisie au hasard !

le 14 juin correspondait au 25 ème anniversaire de celle qui chamboulait son cœur.

Il envisageait une grande fête en son honneur, au moment propice, il lui ferait couper le cordon qui lèverait les derniers bouchons rocheux, libérant ainsi les eaux, rejoignant de la sorte les deux lacs.
Il se place debout en coin de table de table, regarde un à un les hôtes….




Se retourne et se dirige vers le centre de la pièce.
Leurs faits de nouveau face.


Il en employa du monde !
Dépensa une fortune dans la besogne, payant rubis sur ongle les ouvriers, les choyant de sorte qu’ils étaient vaillant à la tâche et ne rechignait pas à donner quelques coups de houe et serfouette supplémentaires, les pelles aussi avaient leur manège.
Les travaux avançaient bien et l’arrivée des beaux jours levait la pénibilité des tacherons


...
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Oban
Dès les premiers jours de juin, une immense frayée large de 16 pieds semblait fendre les terres de Gwened, bordée d’arbres et de fleurs ce canal réunissait les deux étangs.

Aux alentours du 10, il avait fait porter à la dame une invitation, accompagné d’un bouquet de roses, lui indiquant qu’il donnait une fête dans les jardins de Plaisance, que sa présence était nécessaire, bien que cette date fut le jour de sa naissance, précisant que moult personnalité de Bretagne serait présente et qu’il serait bon pour elle de s’y montrer.


fait une pause

La dame accepta et se rendit le jour dit à cette fête, quelle ne fut pas sa surprise…

Il y avait bien là des grands de Bretagne, des gens bien nommés, la haute bourgeoisie, quelques uns lui souhaitant un bon anniversaire, d’autres lui adressant les félicitations.

Elle regardait ces derniers sans vraiment comprendre le pourquoi de la chose, son anniversaire, oui, en effet elle les connaissait, ceux de Questembert, Elven, St Anne d’Auray, même les Lorientais qui s’était déplacés, qu’ils souhaitent son anniversaire cela lui paraissait normal !
Mais des félicitations, pour qui, pour quoi ?
Ai-je reçu un titre ?
Ai-je un bon teint qui me donne bonne mine ?
Etait-ce cette robe un peu ample qui pouvait laisser croire en une grossesse ?
Ou bien ils doivent certainement se méprendre de personne pensait elle !


Il revient vers la table, saisit la timbale et en reprend une goulée
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Oban
Enfin tout cela l’intriguait bien, mais elle ne s’en souciait pas plus que cela !

Reprend ses allés venus le long de la table.

C’est à ce moment que le maitre de séance, intervint et demanda le silence à l’assemblée de convives.
Mes amis ! dit-il en les interpellant
En ce 14 juin, nous fêtons l’anniversaire de la duchesse des terres de Gwened et pour ce, j’ai décidé de lui offrir ce qu’elle désirait le plus, un canal reliant nos deux demeures, nos deux Lacs !

Il entraina la jeune femme vers un ponton, ou siégeait de chaque coté deux énormes pieux reliés par un ruban bleu.

Prise au dépourvu, celle-ci le suivi et coupa d’un geste tremblant ce cordon, libérant ainsi les eaux de part et d’autre du canal.

Elle venait de comprendre pourquoi des félicitations fusaient de droite à gauche et elle fut un peu moins surpris quand le seigneur de Plaisance annonça à la foule qu’il allait en faire sienne.

Elle le prit alors un peu à part.
Mais qui me dit que ce canal relie bien le lac de mon château ? lui lança-t-elle dans l’espoir que celui-ci arrive ailleurs ou n’est pas assez d’eau pour y naviguer
C’est bien pour cela que ces barques sont là et nous allons continuer notre fête en votre demeure, j’y ai fait porter toute la victuaille et boisson pour y célébrer notre mariage !

J'ai rempli votre vouloir, remplissez maintenant votre promesse, et devenez mienne !

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Gaya25
Oban savait tenir son auditoire en haleine.
Jetant quelques sourires complices à Zabou et savourant la tisane préparée par Oban,elle demeurait pendue à ses lèvres ,impatiente de connaitre la suite.En espérant que l'histoire ne s'arrête pas là!!!
Elle n'avait pas bougé d'un pouce de son coussin et voyait les petites dont les yeux avaient du mal à rester ouverts
Tableau charmant,soirée agréable,compagnie reposante.C'était certain elle viendrait souvent ici écouter les contes et légendes de ce conteur hors pair
Oban
se détourne un peu de l'assemblée et leur refait face

il est vrai que ce canal existait bien, il avait honoré la demande de la dame de Gwened, il était donc de son droit de réclamer la parole qu'elle lui avait donnée

prend une grande respiration

La duchesse, embarqua à bord d’une barge qui commença à dévaler doucement le fil de l’eau.
Au détour d’un bosquet, elle aperçut son château qui trônait fièrement, sans nul doute, le seigneur de Plaisance avait bien exaucé son exigence.

Saisie de douleur en voyant ce qu'elle avait promis et ne voulant point se donner âme et corps à cet homme qu’elle n’aimait pas, tant qu’au contraire elle en chérissait un autre, elle se pencha, désespérée, sur le bord du bateau, et se jeta tête en avant au fond du lac, lac d'où elle ne revint jamais !


Hausse la voix

Oh quelques courageux se sont pourtant précipités, des recherches furent menées, mais rien n’y fit, elle avait bel et bien disparue !

fait une pause

Dans les mois qui suivirent, le seigneur de Plaisance fit reboucher cette saignée, saignée en terre, celle de son cœur continua de couler encore quelques temps et las de tristesse il se laissa emporter par l’ankou !

Seulement à partir de ce jour, jour de sa mort, il y eu dans l'étang, dans cet étang de Gwened, une mary-morgan belle comme le jour, et chacun pense que c'est la duchesse qui a pris cette forme, et qui vient se parer, vers les petits matins d'été, sur les rochers qui bordent l'eau, peignant ses longs cheveux dorés, et faisant des couronnes de glaïeuls.

Mais prenez garde, ne vous y approchez pas !, suivez ce conseil…
Elle vous emmènera comme les autres, au fin fond des abimes !

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Laceter
Une invitation était une invitation. Une proposition était une proposition. Un premier pas était un premier pas. Et pas tant de pas à faire finalement pour rejoindre la Pointe de Bliche. Petits sentiers sinueux qui s'enroulaient aux alentours de lac. Un lac qui avait bien reprit de son existence et qui donnait à nouveau un goût de légende à Fougéres! Recouvert par une quantité de neige qui l'avait presque fait disparaitre de l'horizon, maintenant, il était imposant son lit d'eau fluide, encore glacial dû à la fonte des neiges.
Petits pas l'un devant l'autre, Lace arpente avec sa compagne dans ses bras, le chemin qui méne vers la batisse. Il n'aurait point convenu de venir en roulotte pour effrayer et dénaturer le paysage et ses ressources naturelles. Même si on ne voyait rien à travers la verdure omniprésente, cela n'empêchait pas la vie animale, végétale de s'épanouir. Petit dérapage en arriére sur un caillou, quelle idée, de venir faire de la marche avec des bottes en cuir.
Il fit mine de rien et sourit à Fleure pour mieux la prendre dans ses bras et la portait à son aise. Sa tête plongée dans son cou, elle respirait lentement. Cela semblait aller et les douleurs ne devaient pas être trop présentes. Des fois, il se demandait où elle trouvait cette force en elle. Hop, hop...Enfin la maison apparut devant eux, à peine quelques mêtres. Ils avaient promis de passer et ils resteraient peut-être pas longtemps! Dans sa besace en bandouliére sur sa chemise, il avait amené quelques bouteilles que sa soeur Muse lui avait rapporté de son voyage dans le Maine.
Ils étaient devant la porte, et Lace tendit une oreille. Il entendit la voix de Oban en train de raconter une histoire. Il se mordit la lévre et regarda Fleure:


Mince, on est en retard! On devrait rebrousser chemin, non! On va géner et si on arrive à la fin de l'histoire ?

Lace soupira. Il attendit quelques minutes devant la porte, déposa Fleure et la prit tendrement dans ses bras. Ils s'embrassérent longuement puis trois coups résonnérent sur la porte de l'habitation. Lequel des deux avait frappé, sûrement, les deux en même temps. Il avait cru entendre de l'écho mais en fait ce fut six coups portés pour marquer leur présence devant l'entrée de la maison.
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Zabou
Elle avait beau connaître cette legende, elle avait ressenti une nouvelle fois la chair de poule lui faire se dresser les poils sur les bras à la fin de la narration.
Oban avait ce talent de tenir les auditeurs en haleine, suspendus à ces levres et il lui tardait dejà d'entendre le prochain conte. Elle esperait bien que Gaya serait là pour les suivants, elle avait l'air d'apprecier les legendes et Zabou adorait l'avoir auprès d'elle. Les deux femmes complices depuis toujours se souriaient, bonheur simple mais si profond.

Dressant soudain l'oreille, il lui sembla avoir entendu frapper quelques coups légers à la porte.


S'cusez moi...

Se levant alors que Marie Ange commençait à s'endormir blottie contre Mael, bercée par la voix grave de son père, elle se dirigea vers l'entrée, et ouvrit la porte.
Ses yeux mirent un instant à s'accoutumer à la différence de lumière et finirent par reconnaître Laceter et Fleure.
Les efforts des uns et des autres pour recommencer à se cottoyer sereinement étaient parlant et elle sourit, émue en ouvrant plus grand la porte.


Restez pas dehors! entrez vite! et soyez les bienv'nus ici... Oban finit à l'instant son premier conte... vous arrivez pile poil pour le prochain!

Proposant son bras à Fleure pour la faire entrer et lui présenter un fauteuil confortable, elle opta pour proposer un siège à Laceter qui ne soit pas éloigné de celle ci afin qu'il puisse veiller sur elle.

Eh bien mes loulous! un p'tit verre de chouchenn s'rait pas de refus pour me remettre d'aplomb! cette Mary Morgan me fiche un peu la trouille malgé tout...
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Tiamarys
C'est vidée, nerveusement et physiquement que Tia s'était extirpée de l'église. Le soleil brillait toujours, comme un petit moqueur. Son esprit lui baignait dans le brouillard.
Elle suivit un sentier, à l'aveuglette, peut importe en fait où ses pas la menaient, elle s'en moquait. Depuis quelque temps, elle se moquait de tout.

Ses pas la menèrent au lac de Fougères. Elle s'installa sur le tronc d'un arbre coupé et contempla les eaux calmes. Le silence, encore et toujours...
Comme dans une bulle, elle se laissa aller à ses souvenirs.

Fougères...Deux années auparavant...
La guerre qui sévissait sous les remparts, les morts..Trop de morts des deux côtés.
C'est ici aussi qu'elle avait apprit à connaitre paillard.
Un rapprochement discret, presque sensuel.
Elle se rappelait les soirées en taverne, avec leurs amis...

Le temps avait passé, beaucoup était morts...Arthur, oya...Et tant d'autres.
Oya...

Tiamarys esquissa un sourire en pensant à son amie trop vite disparue.
Un regard vers le lac l'a ramena quelques années plus tôt.

Oya toujours pétillante avait lancé l'idée d'un bain entre filles...Elles avaient pris savons et draps et avaient passé l'après midi à s'amuser.

Tia essuya une nouvelle larme. Pourquoi le sort s'acharnait il parfois.
Elle leva les yeux au ciel et regarda les nuages filer dans le ciel bleu.

Tu me manques tant mon coeur...

Elle soupira. Ses amis avaient peut être raison, mais jamais elle ne se résignerait à le perdre. L'amour, le vrai était éternel.
Oban
Coups à la porte
Zab dans un élan se lève et va vers l'entrée…

Nouveau regard de l’assemblée vers celle-ci
Deux personnes entrent…

Fleure, Lace, soyez les bienvenus !
Prenez place et installez-vous confortablement

Tend la main montrant les fauteuils que Zab présentait

J’allais commencer la deuxième histoire, vous voulez quelque chose de chaud avant, une bolée de chouchen ?
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Laceter
Lace et Fleure saluérent tout le monde d'un mouvement de tête pour ne point déranger le cours de la soirée. Ils se faufilérent le plus discrétement possible vers les places que leur attribuait Oban et Zabou! Côte à côte l'un de l'autre, les deux amoureux les remerciérent pour l'invitation et acceptérent volontiers, une bolée, deux mêmes! Lace avait toujours entendu son filleul prononçait ce mot. C'était de sa bouche même qu'il l'avait entendu pour la premiére fois.

Honneur à rendre et début d'apprentissage, Lace répondit à Zabou et Oban:


Votre invitation et votre offre pour la bolée sont acceptés volontiers!

Il fit un bisou sur la joue de Oban et de Zabou, leur donna les deux bouteilles qu'il avait rapporté avec lui dans sa besace et alla s'asseoir sagement auprés de Fleure. Main dans la main, ils se regardérent longuement en souriant! Grand sourire à sa soeur Maelfea qui semblait avoir trouvé une place bien au chaud et faire profiter de sa présence aux enfants.
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Oban
souriant de retrouver son parrain et sa compagne en leur demeure, je leurs sers deux bolées de cet hydromel tant prisé par les bretons et les remercie de cette idée.
Trugarez, nous les déboucherons à la fin !


Repars en silence dans la salle, fais quelques pas, me tourne une nouvelle fois vers eux, mains dans les manches

Le silence marque l’attention de l’assemblée acquise….

Les observe un à un et prend une respiration


Amis, à vos gardes ... !
La Bretagne est terre de chemins creux, de landes et de tourbières où les nuits de pleine lune, d’improbables mais angoissants apparitions ressurgissent, d’une Baie des Trépassés, de forets, ou sous bois, de clairières, proche de fontaines, de lacs…, où sonne encore, parfois, le clocher d’une ville disparue....


La mort, que l'on appelle en Bretagne l’Ankou, circule la nuit, debout sur un chariot dont les essieux grincent. Ce funèbre convoi, le karrig an Ankou, chariot de l'Ankou, sillonne chemins et villages, et ne vous croyez pas à l’abri sur une ile ou sur une plage, car le moment venu l’Ankou saura vous trouver et venir vous chercher en transformant le karrig en Bag nez, bateau de nuit...


L'Ankou, bien que présente, a reculé mais pas toutes les croyances, le chien noir, figure terrifiante d'un curé des temps anciens, agrippa un livre grâce auquel on peut se métamorphoser ou envoûter, et d'autres croyances ont encore cours...

Elles tissent un magnifique roman que les Bretons se transmettent de génération en génération...


Reprend une respiration
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Gaya25
Gaya tentait d'écouter Oban mais les mots ne passaient plus son esprit.
Zabou lui jeta un oeil inquiet et constata qu'elle n'était vraiment pas au mieux.
Elle lui murmura:

Tu te sens bien Gaya?Tu es toute pâle....

Sans avoir le temps de lui répondre,Gaya se précipita à l'extérieur afin de soulager son estomac.
De longues minutes à sentir le goût de la bile dans sa bouche et une sensation de grand malaise qu'elle n'arrivait pas à faire passer.
Après s'être désaltérée et passé ses mains pleines d'eau sur le visage,elle revint dans la chaumière,chancelante.

Zabou se rendit bien compte que Gaya n'était pas en état de rentrer seule chez elle et lui proposa de se mettre dans le coin le plus sombre de la pièce au chaud et au calme .
Elle s'enroula dans sa couverture,prise de frissons et toujours bercée par les voix autour d'elle ,elle finit par s'endormir ,oubliant ainsi la souffrance de ses membres et la rébellion de son estomac....
Oban
Voit Gaya sortir pour rentrer à nouveau quelques minutes plus tard et s’installer,pres du feu sous une couverture

L’histoire que je vais vous conter maintenant n’a rien à voir avec l’Ankou,
Non, l’histoire que je vais vous narrer, est celle du Pâtre de la nuit


il regarde la salle, prend une respiration

De qui surveillait-il les troupeaux ? On ne sait.

Mais, chaque soir, à l'heure où le soleil baissait, sur le Roc-Trévézel, on le voyait paraître, debout, dans l'attitude immobile d'un prêtre, en oraison devant l'Esprit de ce haut-lieu.

Le couchant s'éteignait dans le firmament bleu, et les ombres des monts en nappes déroulées, du front chauve des cairns au sein vert des vallées, s'épandaient comme un fleuve aux larges eaux, sans bruit.


hoche de la tête

Que buvait cette mer de ténèbres…? moment de silence ...la nuit !

reprend une respiration

Alors, tandis qu'épars sur les gazons des pentes, erraient les boucs lascifs et les chèvres grimpantes, lui, l'homme, il entonnait pour se sentir moins seul, quelques chants qu'un aïeul apprit à son aïeul.

lève un bras, une main, hausse le ton

L'air en était si pur, si fervent et si tendre, que les tourbiers du Yeun s'attardaient à l'entendre, heureux de respirer dans l'espace muet, le peu de songe humain qu'il y perpétuait.

rebaisse de ton

Or, un soir, la complainte à peine commencée, suspendit tout d'un coup son vol, l'aile cassée.

Un silence panique enveloppa les cieux…


regarde les invités un à un, passant devant eux

Ressaisis par la peur primitive, anxieux de cet abîme noir, sans vie et sans haleine, ce fut en vain que les chemineurs de la plaine réclamèrent aux monts les accents du chanteur.

laisse apparaitre un sourire

Il se tenait toujours debout sur la hauteur, mais l'âme indifférente aux êtres comme aux choses.

Et sa voix gisait morte entre ses lèvres closes…


moment de silence à nouveau

On raconta plus tard que, rêveur éveillé, la nuit,... ô pâtre élu, t'avait émerveillé en laissant à tes yeux choir ses ultimes voiles...

hausse la voix

Tu fus celui qui, le premier, vit les étoiles décrocher des arceaux du ciel, leurs lampes d'or !
Et dans l'éther béant monter, monter encore… sans fin, tel un cortège innombrable de vierges, allant à quelque autel d'en-haut vouer leurs cierges par delà des azurs insoupçonnés d'en bas.


Une immense harmonie accompagnait leurs pas, selon les lois d'un rythme inconnu de la terre...

baisse de ton

Ainsi te fut, dit-on, révélé le mystère, dont nul autre avant toi n'avait été troublé.

Le vide universel s'était soudain peuplé, les mondes en chantant traversaient l'étendue.

Et, devant leur chanson, la tienne s'était tue !

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Oban
(le lendemain)

Alban Eiler ou Equilibre et Renaissance…

Alban Eiler ou Ostara…, de par cette fête on reconnaît le retour espéré du soleil, les champs commencent à fleurir et marque l’équilibre entre le jour et la nuit avec la promesse d’une lumière plus grande encore, une lumière Renaissante. Le retour de la déesse et le réveil de la nature…

L’Eau et le Feu sont en équilibre parfait même si le feu va prendre le pas sur l’eau. Ainsi l’Air est l’élément qui prédomine (synthèse du Feu et de l’Eau).

La tradition des œufs de Pâques vient de cette symbolique de Renaissance, marquée par la venue au monde de la lumière, de la Vie, tel un œuf qui éclos.
L’œuf est aussi le symbole de l’équilibre entre le Dieu et la Déesse, le Soleil et la Lune, avec son jaune et son blanc, qui vont donner la vie.

C’est une fête de l’Espoir, le germe de toutes vies prêt à renaître.

Dans la démarche évolutive de chacun, c’est une période du cycle annuelle de renaissance de l’énergie positive, qui jaillie après un temps de latence, et qu’il peut être bon de saisir pour soi même renaître et donner de nouvelles impulsion à notre existence, ce sur tous les plans

Dans la Traditions Nordiques, c’est la fête d’Ostara, déesse de la fertilité.

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Oban
Peu avant le coucher, je retournai à cette croisée des 4 chemins…, l’inconnu, le levant, l’ignorance et le couchant.
La place était toujours aussi calme et dégagée et l’on voyait déjà les bourgeons cherchant à éclore, une brise légère soupirait le lieu.

J’y déposais besaces, chaudron et autres paniers sur la roche et traçais un large cercle magique autour de cet autel improvisé.
Il restait peu de temps pour préparer ce temple fortuit dédié à la déesse.

J’installais des œufs durs, que Marie-Ange avait décoré quelques jours plutôt, d’un ton rouge vif au devant de la pierre, plaçais le gui, symbole de bonheur, ainsi que jacinthes, narcisses et violettes de part et d’autres de la stèle.

Déposais le panier d’osier ou trônait le Bergenia Alba entouré de fleurs des bois, ainsi que ma boline en son centre.
Encadrais le tout de quatre bougies, deux vertes et deux jaunes, symbolisant le passage de la saison et disposais une pomme, symbole d’Avalon, un chaudron emplit d’eau dans lequel flottait pétales de crocus, violettes cornues.

Je ressortais du cercle et me débarrassais de mes oripeaux ne gardant que ma chemise, fin prêt à honorer la déesse comme il se devait et l’accompagner vers cette vie qui reprenait…

Au moment du couchant, j’entre dans le cercle par le levant, ce rite de consécration et de dédicacions étant de rigueur en cette journée, cette fête est aussi axée sur le bannissement des mauvaises influences et habitudes, ce qui est, à mes yeux important.

Je me place devant l’autel et allume les chandelles, plonge mes mains dans le chaudron, puisant l’eau pour m’en asperger le visage, puis fermant les yeux, ouvre mes bras en hommage, dans un long silence entre en méditation.

Apres un moment de pensée, j’ouvre à nouveau mes yeux et invoque la Déesse et le Dieu, le regard posé sur la plante…


Ô Grande Déesse,
tu t'es libérée de la prison glacée de l'hiver !
Voici le temps où tout reverdit, où le parfum léger des fleurs flotte sur la brise !
Voici le commencement !
Par ta magie, la vie renaît, Déesse Mère !
Le Dieu s'étire, il se lève avec une ardeur juvénile, pénétré des promesses de l'été !


M’installant à genoux, sis sur mes talons, devant la plante, j’appose mes mains sur ce feuillage persistant, s’ouvrant à ses énergies, entrant en contact avec la nature.

Au bout d'un instant, les doigts toujours posés sur l’arbrisseau, exclame


Je parcours la terre en toute amitié, non en dominateur !
Déesse Mère et Dieu Soleil, par l'action de cette plante,
insufflez-moi une profonde tendresse pour tout ce qui vit !
Enseignez-moi à vénérer la terre et tous ses trésors !
Faites que je n'oublie jamais, que l’on oubli jamais !



Je reste à nouveau muet, les yeux clos, aspirant les conseils que m’exalte la Déesse Mère et méditant sur le passage des saisons, je ressens le réveil des énergies de la terre qui se produisent autour de moi.

Puis me relevant, bras tendus vers la déesse, remercie celle-ci.


Merci à toi…, Ô Déesse !
Merci pour tout ce bien être que tu daignes m’allouer !
Soit vénéré pour la plénitude que tu nous apportes !



Sort de ce cercle magique et le referme, enfile ses guenilles, ramasse ma boline qui trouve sa place à ma hanche, laissant les autres offrandes en place.

Il est temps pour moi de reprendre le chemin et d’aller me repaitre, avec le retour du printemps, toutes les pousses sont considérées comme sacrées.

Les œufs tiennent la place d'honneur, car ils représentent le symbole universel de la fécondité et annoncent une période de fertilité et d'abondance.

Je sais que Zab nous a déjà préparée une succulente omelette, garnie de luzerne et de persil, le tout relevé de pétales de capucine et violette, pour souligner le retour de Perséphone des enfers, brioches et gaufres, accompagné d'hydromel, de lait et de tisanes.

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