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[RP] Au lac de Fougères, la pointe de Bliche

Lastree
"BOUM, BOUM, BOUM ..."

Voici comment notre vannetaise vannée se présenta à la porte de la maison de ses amis fougerais, elle avait prévenu de son arrivée par courrier quelques jours plus tôt et pointait enfin le bout de son nez, ou plutôt de son ventre dans l'accueillante demeure.

S'appuyant contre la porte, elle pouvait entendre les bruits de discution venant de l'intérieur.
Ils devaient avoir invité quelques amis pour fêter Alban Eiler, et comme le printemps, voici que la brune ovate s'annonçait, souriante et portant la lumière dans la main droite et le lièvre dans la gauche, symboles de la lumière qui croisse et de la fertilité de nature.


" BOUM, BOUM, BOUM ... "

Le printemps n'est pas patient, il s'impose et fait vacarme et comme lui, notre vannetaise s'impatientait, se demandant si les bruits intérieurs ne couvraient pas les siens.
Lastree se sentait lasse malgré tout par cette marche qui lui avait fait parcourrir la campagne pendant trois jours avant d'arriver à destination. Fière, elle avait refusé qu'on l'accompagne ou de voyager cloitrée entre les cloisons d'une voiture frappée aux armes de Wened, comme le lui avait recommandé son parrain.
Seulement maintenant, alors que son ventre à peine enfflé commençait à la tirailler, elle commençait à regretter ses lubies.

Elle attendit encore quelques instants et leva une troisième fois la main dans l'intention de frapper encore ...

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Oban
Citation:
"BOUM, BOUM, BOUM ..."

ma tête se tourne,
Qui ça peut il être à cette heure ?

Citation:
"BOUM, BOUM, BOUM ..."

ça insiste, d’un pas décisif je me dirige vers la porte, l’ouvre et recule un peu précipitamment, voyant un poing fermé arriver, s’arrêtant à quelques pouces de mon nez.
Une forme encapuchonnée sur le pied de porte…


Lastree !!

Que fais-tu là ?
Regarde la jeune femme surpris par sa présence

T’es à Felger ?
Mais …on t’attendait vers le 26, comme le disait ton courrier !

Se recule d’un pas sur le coté invitant la jeune femme à entrer

Mais entre dont, mordiou, ne reste pas dehors !

Elle entre doucement dans la maison enlevant sa capuche
Zab, les filles regardez voir qui nous arrive !!!

Entre, entre, défais-toi et viens près du feu !
Attrape sa capeline et lui propose un siège près de l’âtre…

Tu as fais bon voyage ?
Tu veux p’tète une bolée, une tisane ?
Tu as faim ?


Regardant sa belle
Zab, il te reste des œufs pour une omelette ?

Se retourne de nouveau vers Lastree

Enfin on va bien trouver quelque chose pour te restaurer !
La regarde souriant, poussant un ahhhhh de soulagement

ça fait plaisir de te voir là !
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Lastree
La porte s'ouvrit, et elle resta un instant le bras levé, dans une attitude de surprise un peu niaise, recevant en plein coeur le déluge de questions qui l'assaillit ... Enfin, alors que son visage se fendait d'un large sourire, il l'invita à entrer, poursuivant son touchant interrogatoire et la débarrassant de sa cape doublée de fourrures fauves.

Elle ne se fit pas prier et entra en sautillant à demi, feignant d'avoir froid ... mais comment le pourrait-elle? L'accueil était si chaleureux que ses yeux s'embuèrent, que ses joues s'empourprèrent de plaisir alors qu'un doux fumet parvenait à ses narines déjà frémissantes.


"Le 26 vraiment? Et bien je suis en avance alors, veux-tu que je repasse plus tard?"

Elle savait parfaitement à quoi s'attendre en posant cette question, mais elle avait besoin de s'entendre dire qu'elle était la bienvenue, comme le lui confirmait la dernière phrase d'Oban qui ne laissait aucun doute à ce sujet. Elle profita de ce qu'il cherchait Zabou du regard pour coller un retentissant baiser sur sa joue rapeuse, avant de lui tendre le lièvre qu'elle avait chassé sur le chemin.

"Il sera pour demain celui-là ... en attendant, s'il vous reste de la soupe et un morceau de pain, cela fera très bien l'affaire"

Elle avait le sentiment d'être rentrée à la maison, ou de visiter ses amis Mumia et Chimera du temps de la maison de la tour trompette, ce n'était pas au château que l'on trouvait ce genre de convivialité, même si l'acceuil était lui aussi chaque fois chaleureux ... Elle fronça imperceptiblement les sourcils en pensant à eux ... Avaient-ils fait bon voyage? Etaient-ils déjà en mer? Autant de questions qui resteraient sans réponse.

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Zabou
Oban l'appelait alors qu'elle étendait au grenier une lessive qui lui valait une palme d'or de parfaite petite menagère.
Dévalant les escaliers quatre à quatre, elle fit irruption dans la pièce commune et vit une jeune femme de dos qui parlait à Oban, pendant que les gamines la dévisageaient.

Cette chevelure, ce timbre de voix, ce sourire béat sur le visage d'Oban...
Notre paysanne essuya ses mains rapidement dans son tablier et se rua sur Lastree, qu'elle n'esperait que dans quelques jours mais dont l'arrivée inoppinée ne pouvait que ravir.


Lastreeeeeeeeeeee!!

Elle était venue, elle était bien là, mais elle avait besoin de la serrer contre elle pour être sûre de ne pas rêver. Elle n'était pas encore bien ronde la jolie, et sans croire à une quelconque coquetterie de sa part, ce n'etait pas son genre, Zab se prit à redouter que la jeune femme n'ait pas encore retrouvé un bel appêtit.
Fronçant malgré elle le front de manière soucieuse, elle héla les filles.


Milie, Marie-Ange, venez embrasser notre amie! Offrez lui un verre mes cheries et un siège pendant que j'lui prépare une bonne assiette de soupe.
Oban mon ange, tu veux pas aller nous chercher une bonne bouteille de ce vin d'Anjou que nous a ramené Josi?


Comme elle s'apprêtait elle même à s'affairer, elle s'arrêta net pour venir prendre les mains de la brune en les siennes et lui faire un bon baiser sur la joue.

Comme ça fait du bien de te savoir là!!
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Lastree
[ Quelques jours plus tard ... ]


Convalescente, elle reprenait peu à peu goût à la vie auprès de ses amis fougerais, se faisant de plus en plus à l'idée que ce qui encombrait son ventre, était une vie et qu'elle avait un devoir envers elle. Et plus elle l'acceptait et plus elle enflait ... et le ventre encore plat des jours passés s'arrondissait légèrement, pas assez pour qu'elle ait besoin de changer de vêtements encore, mais suffisamment pour le voir lorsqu'elle prenait un bain ou s'habillait devant la psychée de la chambre que ses amis lui avait réservée. Sa poitrine elle aussi avait prit en volume et son corsage la serrait un peu trop à son goût, attirant des regards dont elle se serait bien passée.

Allongée sur le lit de sa chambre, chambre que les fillettes lui avaient laissé avec enthousiasme, elle se demandait comment sa soeur de coeur avait vécu sa propre grossesse.
Seule sur les chemins; abandonnée de l'homme qu'elle aimait et qui l'aimait en retour mais qui avait préféré la facilité d'une vie confortable à l'affrontement et aux regards de leurs amis; la pauvresse avait vécu toute la fin de sa grossesse, loin de tout et de tous, prenant le risque de mourir dans un fossé plutôt que d'être l'impuissant témoin de tant de gâchis.
Seulement son destin à elle était tout autre, même si elle devait à son tour élever seule cet enfant à naître, elle se savait aimée et entourée et était prête à déplacer des montagnes pour lui donner la meilleure vie possible.
De plus, n'avait-elle pas élevé Maïa pendant trois années avant que sa mère ne la récupère?

Oui, elle était on ne peut plus prête ...

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Zabou
Apprentie sorcière, voilà ce en quoi elle s'était déguisée.
Depuis le temps qu'elle l'avait promis, elle se devait d'honorer sa parole.

Levée aux aurores pour l'occasion, elle s'était affublée des vêtements qui convenaient le mieux à l'opération qu'elle s'apprêtait à entreprendre: une paire de braies, une simple chemise, un tablier le plus long possible afin de protéger ses frusques, aussi modestes soient- elles.

Elle avait relevé ses cheveux dans un fichu afin d'éviter qu'ils ne viennent tomber dans la préparation précieuse qui allait naître de ses mains, mais quelques mèches rebelles s'en echappaient dejà. Traxx avait raison, cette tignasse était épouvantable.

Bon, quand faut y aller, faut y aller! Courage ma cherie, la vieille chose de Gwened t'a confié sa formule, y a pas d'raison que tu puisses pas faire la même chose!

Elle poussa un long soupire pour s'insuffler détermination et cran, et se plongea dans le mélange des ingrédients, frisant l'apoplexie à l'idée que ça puisse malgré tout raté. Seul l'avenir lui dirait si sa création ne se retournerait pas un jour contre elle.....

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Lastree
[ Un bruit, des brocs ... :p non?]

Elle contemplait lassivement les petites taches d'humidité, qui marbraient joliment le plafond, leur inventant formes et histoires ... Là un cheval monté par un esturgeon, ici une buse faisant du rase motte au dessus d'un champs de coquelicots ... l'imagination fertile de la jeune femme galopait, galopait, galop ...

Un bruit de casseroles, une jatte que l'on pose sur la table, le bruit d'une fourchette qui frappe énergiquement, ça sentait le festin en préparation, et qui dit festin, dit coup de main!

La brune vannetaise se leva d'un bond, rajustant les quelques mèches rebelles qui s'échappaient de sa natte, remettant de l'ordre dans sa tenue et lissant les plis de sa jupe sur ses formes rondes.

Elle sortit de la chambre et dévala les escaliers de bois afin de gagner la cuisine. Un tendre sourire vint éclairer ses traits lorsqu'elle vit son amie au milieu de multiples ingrédients ... farine blanche, oeuf frais, broc de lait crémeux à souhait, ça sentait les crêpes en préparation!

Elle s'approcha ...


"Demat mon amie! Tu te lances dans l'art culinaire on dirait!"
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Zabou
Ca fumait fort dans la vaste salle. La bergère avait les écoutilles qui semblait cracher une vapeur formant un halo blanchâtre autour d'elle.
Elle baignait dans cette ambiance mystique, sourde à tous les bruits de la maisonnée.

Son sursaut en fut plus grand quand elle entendit Lastree arriver. Lâchant son fouet, elle posa sa main sur son coeur où elle laissa une tres jolie marque de paume.


Oh tu m'as fouttue la trouille! C'est que j'suis concentrée! Si je rate la recette d'Isolde et que ça lui revient aux oreilles, elle va me jeter un sortilège.

Clin d'oeil complice, les deux jeunes femmes connaissaient l'intendante du château de Gwened et pouvaient se comprendre.

Passant son bras sur son front, elle y forma une bande blanche de farine. Le grimoire ouvert à coté d'elle, le boxon qui régnait sur la table, les coquilles d'oeuf abandonnant un vestige d'albumine sur le bois, tout témoignait de sa bonne volonté pour réaliser les meilleures crêpes de Breizh.

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Lastree
Une envie de rire irrépressible la saisie lorsqu'elle vit son amie se barbouiller involontairement de farine. Elle se pencha donc légèrement, tendant sa main vers le pot de farine dans lequel elle trempa une main, tout en parlant:

"Attends un peu, y'a des manques ..."

Elle riait par avance ... à la manière d'une enfant qui s'apprétait à faire une bêtise ...

"Y'en a pas là ..."

Ecartant légèrement son index et son majeur, elle laissa une double zébrure sur la joue droite de Zab ...

" ... ni là ..."

Elle renouvella son geste sur sa joue gauche, les yeux gris pétillants de malice et de tendresse mélangées ...

"Comme ça c'est parfait! La nature aime la symétrie ..."

Elle se mit à rire franchement, imaginant la tête que ferait cette bigote d'Isolde si elle les trouvait ainsi au milieu de la cuisine du château.
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Zabou
Il n'aurait pas fallu que les filles fassent leur entrée à ce moment précis de la journée. Elles auraient eu la surprise de trouver les deux " adultes" en pleine regression.

Sans imaginer que seule Lastree puisse s'amuser de cette manière, notre apprentie patissière s'était saisie d'une poignée de farine et la laissait s'écouler doucement entre ses doigts sur la tête de son amie.


Tu sais que la nature est parfois facétieuse aussi? Tu connaissais les giboulées de mars en avril?

Les crèpes ne seraient peut être pas les meilleures de Breizh, mais à n'en pas douter, la préparation de la pâte serait, elle, à garder dans les mémoires. Aucune recette au monde ne prévoyait une telle quantité de farine...
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Lastree
"ATCHA!"

Riant toujours, Lastree venait d'aspirer par la bouche et le nez, un peu de la farine qui tombait de sa tête.

"Connaissais pas nan ..."

Elle venait de vieillir en quelques secondes seulement et sa chevelure qui présentait habituellement des reflets d'encre, avait prit une teinte grisâtre qui ne la mettait pas franchement en valeur.
Ne comptant pas en rester là, elle s'empara d'une nouvelle poignée de farine et, ouvrant sa main en grand, souffla sur le petit amas blanc en direction de Zabou.


"Ceridwen! Dame lune! Tu en as à présent tout à fait l'allure tu sais ... tu savais que c'est ainsi qu'on m'avait surnomée fut un temps à Vannes?"

Disant cela, elle avait fait prudement le tour de la table de peur des représailles et jouait distraitement à tracer des formes rondes dans la farine.
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Zabou
J'savais pas non plus...

La regardant contourner la table avec cette attitude féline qui la caracterisait, malgré les quelques rondeurs qui commençaient à poindre, la chasseuse qui sommeillait en Zab se reveillait doucement.

Son regard se posa sur un oeuf, un bel oeuf bien frais, un oeuf pondu dans le but unique d'être un jour cassé....
Elle arqua un sourcil amusée par une idée qui germait dans son esprit malicieux. Un p'tit regard sur Lastree...

Non.. pas bien , faut pas!!


Essuyant la farine qui recouvrait maintenant son visage lunaire, elle sourit, tel Auguste, à son amie.

Bon! de deux choses l'une, soit on fait de cette pièce un vrai champ de bataille, soit on s'met à cette recette. A savoir que dans le premier choix, Oban voudra jamais faire le ménage...
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Lastree
"Oh! Oh!"

L'Oeuf et surtout l'oeil malicieux de son amie ne lui disaient rien qui vaille, elle se prépara, les jambes à demi fléchies et les muscles longs de ses cuisses prêts à se détendre dans un bond, restait à savoir s'il serait vers la gauche ou la droite ...

La fougeraise eut alors une phrase qui alluma dans la tête de Lastree tout un tas de signaux dont la dernière partie ... "Oban ne voudra jamais faire le ménage " ... l'atteignit de plein fouet. Son regard gris et perçant se porta donc sur la table, puis sur le sol et enfin sur leur mise à toute deux. Elle fronça le nez ...


"Tu as raison, je dois partir ce soir et je veux les gouter ces crêpes moi! Pas le temps pour le grand nettoyage de printemps."

Elle sorti donc sur le perron de la porte, s'ébroua un peu, secouant le devant de sa jupe et se penchant en avant pour tapotter sa tête et en faire tomber le surplus de farine ... Il serait toujours temps de prendre un bain avant le repas. Entrant à nouveau dans la cuisine, elle s'empara d'un chiffon propre et en trempa un coin dans de l'eau claire avant de s'approcher de Zabou.

"On va les finir ces crêpes, ce sera mon repas de départ"

Et elle entreprit de lui nettoyer le visage avec douceur et application histoire de lui redonner figure humaine. Elle lui sourit:

"Tu auras ta revanche un jour je te le promets, je t'inviterai dans ma cabane dans les arbres, là bas, le vent et les animaux font le ménage pour moi ... enfin presque"
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Oban
( quelques jours plus tard )

Pureté, netteté, virginité, La Terre Mère, la Terre Nourricière, reposée, les graines ont passé l'hiver en son sein et éclosent. L'herbe reverdit. La vie s'est éveillée, les premières fleurs sont apparues, les arbres sont en bourgeons, les premiers agneaux sont nés…

Tard dans la soirée je m’étais dirigé vers la pointe du lac, la rondeur de lune épandait une lueur pale sur le sol, une brume légère envahissait le lac signe que la journée avait été ensoleillée.
Habillé de blanc, besace en bandoulière, le pas décidé, j’étais arrivé à la pointe et contemplé un moment ce lieu qui m’était cher.
La nuit commençait à prendre le dessus, il était temps de se préparer…
Assis en tailleur, mains posées sur mes genoux, yeux fermés, j’écoutais ce silence recherchant la quiétude au plus profond de moi même.

je restais ainsi une bonne dizaine de minutes, puis sortie de ma besace une bougie, une pierre à mèche, une petite coupe, une petite fiole de jus de bouleau et une poudre d’encens à l’essence de violette, déposant le tout, proche d’un bosquet de joncs, sur une stèle improvisée pour la circonstance.

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Oban
L’incantation serait faite en l’honneur de Brigid, déesse Celte du feu, de la sagesse et de la poésie.

D’un geste simple, je pris la fillette de jus de bouleau et la versa dans la coupelle, alluma l’encens et la bougie, ôta ce semblant de tunique faite en toile de sac à farine et pénétra lentement dans le cours d’eau, chaque pas me saisissant un peu plus…
Arrivé à mi taille, bras tendus, la flaque entre les mains au dessus de sa tête et m’adresse à la déesse.


Grande Déesse, si belle et si bonne,
Laisse ton esprit divin venir vers moi,
Fais-le couler en cette coupe
Afin que ton essence m'imprègne et me purifie
A mesure que j'en bois le contenu.
Ainsi soit fait !


En avale le contenu lentement et s’immerge sous l’eau quelques secondes avant de ressortir et rejoindre la berge, la peau légèrement violacée par la froideur du temps

Prend un tissu de son sac s’essuie et enfile sa tenue, ramasse se effets et se dirige vers la maison ou il avait promis de raconter une légende chère à la Bretagne …

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