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[RP] Au lac de Fougères, la pointe de Bliche

Oban
...
Gradlon qui adorait sa fille lui céda ce caprice.

Corentin demanda à Gradlon d’y ériger une ville primaire, d’où jaillirai une flèche en son sommet, symbole de cette nouvelle foi.

Plusieurs milliers d'ouvriers furent mis au travail et construisirent une ville qui semblait sortir des eaux.

Elevée sur un polder, plus bas que la mer, cette ville simple à la base, fut protégée par une puissante digue, avec une unique porte de bronze qui y donnait accès et lui seul, Gradlon, pouvait décider de son ouverture ou fermeture, permettant ainsi aux habitants d'aller aux grès des marées.

Dahut, elle, s'ennuie et veut trouver gloire, argent...et refuse toute trace de cette nouvelle religion.
Elle fait stopper les travaux de l’oratoire commandé par Corentin et demande aux Korrigans de venir achever cet édifice dans la démesure.


fait le tour la salle

Quelques temps plus tard naissait la plus belle cité que le monde est connu, la cité d’Ys


Le château occupait le sommet de la colline, on y accédait, via les jardins, par une poterne affectant la forme d'un triangle tronqué, délimitée par deux courtines qui aboutissaient à deux tourelles posées en encorbellement et réunies à un parapet et par une ligne de mâchicoulis.

Au château, les Korrigans avaient entassé des merveilles, les murs étaient revêtus d'or, de nacre et de corail.
Les lits étaient de pourpre et d'incarnat, aux voûtes se balançaient les dais de soie, le toit, les portes, les barrières entourant les jardins étaient de métal brillant.
Les écuries avaient un pavé de marbre dont les dalles étaient, selon la couleur des chevaux, blanches comme la neige, rouges comme le feu, noires comme l'ombre.


prend une respiration

Les Korrigans, agiles et invisibles, entretenaient la propreté et beauté du castel, si bien qu'une rivière, par eux détournée de son cours, traversait et lavait les écuries et les places.

De même, ils faisaient en la ville toutes besognes mieux que les meilleurs esclaves, et, à l'heure de la marée, ils manœuvraient les portes de bronze, car vainement s'y étaient efforcés les hommes les plus vigoureux.

Mais ces portes ne s'ouvraient qu'à l'ordre de Gradlon, à chaque fois il détachait de son col les clefs d'argent, à chaque fois il les y replaçait, car en personne il n'avait confiance pour leur garde, et jamais ne les laissait, même dans le sommeil.


moment de silence, croise ses bras dans ses manches,il reprend

Or, au soir, quand chacun rentrait et fermait sa demeure, on voyait souvent descendre du castel à la grève, par l'escalier taillé dans le roc, une forme enveloppée de blanches draperies. C'était Dahut, lasse des plaisirs du jour, toute tremblante sous la fraîche brise, elle glissait lentement sur le sable et, abandonnant ses voiles, livrait à l'Océan son beau corps.

Chacun pouvait entendre alors une romance monter du rivage
"Océan, bel Océan bleu, roule moi sur le sable, je suis ta fiancée Océan, bel Océan bleu !
Océan, bel Océan bleu, je suis née sur la mer, dans les vagues et l'écume, quand j'étais enfants je jouais avec toi !
Océan, bel Océan bleu, roule moi sur le sable, je suis ta fiancée Océan, bel Océan bleu !
Océan, bel Océan bleu. Océan, toi qui retourne comme tu le veux bateaux et hommes, donne moi les navires somptueux des naufrages et leurs richesses, or et trésors !
Fais venir dans ma ville de beaux marins que je pourrai regarder !
Ne sois pas jaloux, je te les rendrai l'un après l'autre !
Océan, bel Océan bleu, roule moi sur le sable, je suis ta fiancée, Océan, bel Océan bleu !"


La cité d'Ys devint alors un endroit ou l'on s'amusait, la ville s'emplissait de marins. Chaque jour voyait de nouveaux festins, des jeux, des danses


...
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Zabou
De sa voix grave et si douce à la fois, Oban avait réussi à ramener son auditoire dans la magie du conte.

L'histoire se poursuivait et ma foi, c'était tant mieux, car la jeune femme avait bien cru un instant que la fin était toute proche, tandis que les bateaux quittaient le monde glacial.

Elle avait même bien failli l'interrompre, mais un sourire rassurant plus tard, la suite était arrivée.

Cette légende était vraiment captivante, il lui tardait qu'il ait bu cette bolée qu'il s'était servie pour la poursuivre...

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Oban
...

Elle devint la plus riche et la plus puissante de toutes les cités bretonnes.
Dahut y régnait en maîtresse absolue, se prétendant seule et unique gardienne de la religion Celtes.


se sert une bolée de cidre et en boit une gorgée, reprend

Chaque soir, elle faisait venir un nouveau soupirant au palais, l'obligeant à porter un masque de soie, mais ce masque se transformait, à l’aube, en griffes de métal, tuant ainsi ses amants éphémères.
Un cavalier prenait alors le corps sur son cheval pour aller le jeter dans l'océan, au delà de la baie de Trépassés.

Chaque jour, au petit matin un éclair parcourait le ciel et résonnait le tonnerre…

Un soir de printemps, un superbe prince, aux yeux perçants et flamboyants, entièrement habillé de rouge fit son apparition au château.
Cet homme venait de très loin afin de rencontrer la fille du roi, Dahut !

Cette dernière et toutes les personnes de la cour étaient en admiration devant le savoir et la beauté de ce mystérieux inconnu, la jeune femme, subjuguée, était prête à tout faire afin de plaire et de séduire cet homme.
Mais il la repoussa, bien gentiment, certes !
Ce qui ne manqua pas d’agacer la jouvencelle qui insista, lui promettant monts et merveilles, de l’honorer comme se doit une femme partageant sa couche.


ralenti sa narration, baisse d'un ton
L’homme ne tarda pas, il lui demanda un objet qui allait à tout jamais sceller le destin de la cité d'Ys.

réhausse le ton
Sous l'emprise de l'inconnu, Dahut s'exécuta sans hésiter et alla voler les clefs d’argent qui étaient suspendues au cou de son père, plongé dans un sommeil profond et s'empressa d'aller les lui remettre.

moment de silence
L’objet entre ces mains, l'inconnu disparu aussitôt...

hausse la voix
Un grand bruit s'éleva de la cote et de terribles coups de vent heurtaient les murailles de la ville d'Ys dans un bruit de tonnerre tel des coups de béliers sur une porte.

observe un long moment de silence laissant l'assemblée à la réflection, reprend lentement
Lorsque l'événement se produisit, la lune était comme un bouclier saxon, large et brune, tellement proche, dit-on, qu’on pouvait la toucher !
Les éclairs éclaboussaient le ciel, semblant de sortir de cet astre.


hausse la voix
Tempête, tempête !!!!, cria le garde à l’entrée


La marée était à son plein lorsque les écluses s’ouvrirent comme par enchantement, des déferlantes, plus hautes que les monts d’Arrée submergèrent la cité d'Ys.

Affolée, Dahut réveilla son père


rehausse le ton
Père, père, père, réveillez vous, appelez le vite, appelez le Morvarc'h !
La mer a renversée les digues, de gigantesques vagues s’abattent sur la cité, prenez l’oliphant et soufflez, soufflez !!


les regarde tour à tour, reprend sur un ton plus calme
Le roi s’extirpant de son sommeil ne comprenait pas grand-chose à ce qui se passait, il saisit son coquillage et souffla.
Il allait expirer pour la seconde fois quand le cheval de mer apparu, ils enfourchèrent tout deux la monture, Dahut se serrait contre son père, lui halant


hausse de nouveau la voix
Sauvez-moi, mon père, sauvez moi !

baisse d'un ton
La mer était déchainée, le cheval se cabrait sur l'eau qui montait à gros bouillons. Dahut, toujours collée à son père se cramponnait du mieux qu’elle pouvait.


prend une intonation plus mystérieuse
Il y eut alors un grand éclair dans la tempête et on entendit une voix résonnante qui allait de rocher en rocher et disait…
Gradloooonn, lâââche la princesssse !!!.

...

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Gaya25
Passé son moment de stupeur et aidée par Zabou,Gaya avait repris bien vite le fil de l'histoire.
Il fallait bien avouer qu'Oban était un conteur né.
Cette faculté de captiver son auditoire...Vraiment des moments magiques .
Gradlon allait-il lâcher ma princesse?Qu'allait-il advenir d'eux?
Quelle suite pouvait bien avoir ce conte?
Elle avait tant hâte de le savoir que sa tisane finissait de refroidir entre ses mains sans qu'elle s'en aperçoive toute pendue à ses lèvres qu'elle était
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ar peoc'h a zo aour...n'on ket hewerzh
Oban
...
Une forme pale comme un cadavre apparut, enveloppée dans un grand vêtement qui flottait au vent.

Prend une voix grave
Malheur à toi, tu as volée la clef de la ville d'Ys !

Dahut répondait
change de ton
Sauvez-moi, emportez-moi au bout du monde, mon père !

Mais le Morvarc'h ne bougeait plus et les eaux en furie gagnaient sur eux.
La voix répéta son ordre

reprend une voix grave
Lââââche la princesse, Graaadloooonn !

Le roi ne comprenait pas, il prit vite raison lorsqu’il porta la main sur son poitrail, n’y trouvant pas les clefs.

Ma fille, tu m’as trahie...!


regarde de nouveau la salle
Des vagues énormes, de six pieds les entouraient, le Roi Gradlon, furieux, poussa sa fille dans la mer, Dahut glissa lentement, s’accrochant désespérément au Morvac’h.
Les vagues se refermèrent, alors, sur la princesse tel un linceul, engloutissant en même temps la ville d'Ys, ville de luxe et de luxure, dont tous les habitants périrent noyés.


laisse un moment de silence
Le cheval du roi repartit, longeant plages et falaises, puis remonta l’Odet toute la nuit. Au petit matin, il arriva enfin dans un village ou deux rivières se rejoignent entre sept collines..., Kemper !

Il décida d'en faire sa capitale et y vécut le restant de ses jours.
A sa mort, on sculpta sa statue dans du granit.
Cette statue aujourd'hui élevée, représente le Roi Gradlon, à cheval, regardant en direction de la ville disparue.


reprend son souffle
On ne revit jamais l’homme en rouge, diable venu à la demande du dieu de la nouvelle foi ou bien Dagda, dieu druide venant punir la pécheresse, chacun y verra sa version…

On dit aussi, que dans la tempête le nombre d’éclairs correspondaient au nombre d’amants que Dahut avait séduit…


Certains racontent même que Dahut, après sa mort, devint une sirène et qu'elle apparait aux pécheurs les soirs de lune, peignant sa longue chevelure d'or.
Ils disent aussi que par temps très calme on peut entendre sonner les cloches de la cite disparue.


Gwelas-te morverc'h, pesketour
O kriban en bleo melen aour
Dre an heol splann, e ribl an dour ?
Gwelous a ris ar morverc'h venn,
M'he c'hlevis o kanann zoken
Klemvanus tonn ha kanaouenn.

As-tu vu, pécheur, la fille de la mer,
Peignant ses cheveux blonds dores
Au grand soleil sur le bord de l'eau ?
J'ai vu la blanche fille de la mer,
je l'ai même entendu chanter,
Plaintifs étaient l'air et la chanson.


laisse un long moment de silence en regardant les convives
Une fois tous les cent ans, au moment de pleine lune, les flots s’ouvrent pour laisser apparaitre la cité engloutie et durant toute une nuit, on peut faire des aller et venu entre le continent et cette ville. Puis au petit matin, elle disparait à nouveau sous les flots.
Mais méfiez vous, une sirène aux mœurs légères peut à tout moment vous emporter...


La légende rapporte que la ville d'Ys s'élevait dans la baie de Douarnenez au lieu-dit de "Poul Dahut", le "trou de Dahut" qui y indique l'endroit ou la princesse fut engloutie par les flots.

On peut y voir une forêt de chênes et d’ifs couchés, les racines vers le large, les branches vers la terre ferme.

On dit aussi que la ville d'Ys était la plus belle capitale du monde et que Lutèce fut baptisée Paris car "Par Ys" en breton signifie "pareille a Ys.


reprend
Et deux de nos proverbes populaires en témoignent…

Abaoue ma beuzet Ker Is
N'eus kavet den par da Paris

Depuis que fut noyée la ville d'Ys
On n'en a point trouvé d'égale à Paris


Pa vo beuzet Paris
Ec'h adsavo Ker Is

Quand Paris sera englouti
Resurgira la ville d'Ys

D'ailleurs, la vieille Gwertz bretonne semble bien vouloir affirmer qu'un jour, la capitale armoricaine resurgira des eaux et retrouvera sa splendeur au détriment ... des parisiens.


prend une grande respiration et s'exclame

voila ce qu'est la légende de la ville d'Ys, du roi Gradlon et de sa fille Dahut

claque dans se mains et s'adressant à Emilie et Marie Ange
Allez les filles maintenant au lit, nous avons de la route demain soir et il faut etre en forme !
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Zabou
Captivées!! Nul autre mot n'auraient pu expliqué le silence qui régnait dans la modeste demeure érigée sur la pointe de la Bliche.

Les jeunes femmes étaient captivées, les fillettes tout autant. Il était même assez difficile de différencier les enfants dans l'auditoire, zabou s'étant elle même sentie redevenir une mome qui écoute une histoire, contée au pied du lit le soir venu.

Souriant tandis qu'Oban tapait dans ses mains, les ramenant à la réalité, elle se leva, Marie-Ange dans les bras et lui deposant un baiser sur la joue, la laissa filer avec sa soeur qu'elle ne manqua pas d'embrasser de la même manière.


Papa a raison les filles! Au lit! et faites de jolis rêves! et je ne veux voir personne debout! pas la peine de me sortir j'ai soif, j'ai envie d'faire pipi ou je n'sais quoi!! héhé!

Les suivant des yeux un moment tandis qu'elles embrassaient les membres de la famille et montaient se coucher, elle se retourna vers Oban et Gaya.

Wouah! ben je sais pas vous! mais moi cette histoire, je l'ai a-dorée!! Presque envie d'aller voir sur place si on peut encore appercevoir les vestiges de cette ville d'Ys...
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Gaya25
Les enfants couchées,Gaya ne rêvait plus que de faire de même

Citation:
Wouah! ben je sais pas vous! mais moi cette histoire, je l'ai a-dorée!! Presque envie d'aller voir sur place si on peut encore appercevoir les vestiges de cette ville d'Ys...


Tres bonne idée ma cherie mais avant ,je préconise un petit dodo réparateur..j'ai l'impression d'avoir vécu cette histoire de l'intérieur et je suis fourbue!!!

Embrassant Le petit couple ,elle reprit bien vite le chemin de la maison où Récoltant devait déjà dormir du sommeil du juste.
Quel bonnet de nuit cet homme!!
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ar peoc'h a zo aour...n'on ket hewerzh
Lastree
[Chassés croisés ou l'histoire d'une installation ...]

Elle avait appris de son ami Domdom, que Zabou et Oban allaient partir en voyage. Déçue, elle qui voulait leur faire la surprise de sa visite, elle avait aussitôt écrit à Oban pour lui demander combien de temps durerait leur absence.
La missive lui était revenue alors qu'elle s'appretait à quitter Rennes ... Oban lui faisait part de son regret de ne pouvoir être là et lui indiquait la cache dans laquelle se trouvait la clé de leur demeure, afin que la voyageuse ait un toit durant son séjour fougerais.

Suivant scrupuleusement les indications de son ami, elle récupéra la grosse clé en fer et l'introduisit dans la serrure. La porte s'ouvrit sans un bruit et Lastree passa le pas de la porte ...

Ses narines furent assaillies par les odeurs de la maison, parmi lesquelles elle retrouvait celles de ses amis, et l'émotion l'envahit.
Après quelques instants, elle trouva la force de bouger, posa sa gibecière sur le sol et entreprit d'ouvrir fenêtres et volets afin de se ménager un peu de lumière.

Elle sourit en reconnaissant la table autour de laquelle Zabou et elle avaient fait des crêpes avant le départ de la vannetaise, l'expérience s'était terminée en bataille de farine et seule la perspective d'un nettoyage titanesque les avait empêchée d'en venir aux oeufs.

Récupérant ses affaires, elle monta à l'étage et trouva la chambre qui l'avait accueillie lors de sa dernière visite.
Elle se laissa tomber sur le lit et, les bras calés derrière la tête, recommença son observation du plafond, tentant de retrouver les dessins qu'elle y avait vu alors.

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Domdom

Il la savait revenue à Fougères et même s'il avait très occupé ces derniers temps , au point de ne pas lui avoir consacré le moindre instant depuis vendredi , ce n'est pas pour autant qu'il avait oublié cet énigmatique regard gris qui s'était un jour posé sur lui.

Il savait où la trouver , elle le lui avait indiqué et bien qu'il ne connaisse pas encore très bien la cité de Fougères , la maison d'Oban et Zabou ne devait pas être si compliquée que ça à trouver.


Hhhmmm...longer le lac , puis prendre le chemin de la Bliche...

L'encapuché semblait bien embarrassé : deux chemins s'ouvraient en fourche devant lui , prendre celui de droite ou bien de gauche ?
Il se gratta le menton , oberva les deux chemins et s'engagea vers celui de gauche, qui s'enfonçait dans la forêt.

Un peu plus tard , il arriva dans une clairière où trônait une jolie chaumière entourée d'un jardin fleuri.


Celà ne peut être qu'ici , j'avais fait le bon choix.. se félicita-t-il.

Il hésita quelque peu , sachant qu'Oban et Zabou étaient parti en voyage , il avait quelque gêne à entrer chez eux.
Aussi , se contenta-t-il de faire le tour de la maison espérant rencontrer Lastree dehors, en train de cueillir des herbes ou des fleurs , par exemple...
Mais point de Lastree dans le jardin.

Levant les yeux vers la maison, il aperçut la lumière d'une bougie , éclairant une fenêtre entrebaillée sous les toits.
Sa chambre !

La glycine , avec ses grosses grappes violettes qui mangeait tout ce côté de mur et qui montait jusqu'au faîte , lui donna alors une idée.
Dom commença à escalader la façade, s'agrippant aux lianes de la plante et après une ascension lente mais somme toute assez aisée , se hissa jusqu'au rebord de la fenêtre entrouverte.

Puis , dans un dernier effort , il se hissa pour frapper au carreau avec le doigt , mais son pied rippa et notre Domdom perdit l'équilibre , poussa la fenêtre qui s'ouvrit en grand et bascula dans la chambre de la jeune femme en un roulé boulé qui souleva d'abord un cri de surprise puis un grand éclat de rire de la part de la jeune ovate.
Penaud , Dom se releva en rougissant :


Demat mon amie ...veuillez excuser cette irruption aussi peu discrète que comique...

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un ver de terre amoureux d'une étoile
Lastree
[ Par la barbe de mon grand oncle! Qu'est-ce que ...???]


De vaguelettes ménagées par un crépi approximatif en orbites profondes, parfaites illusions d'optiques dues aux ombres du soleil couchant, elle avait finit par s'endormir.
Elle ne se souvenait plus d'avoir allumeé cette bougie, pourtant elle l'avait fait ... sans doute quelque part entre chien et loup, puis s'était rendormie.

C'est un bruit suspect qui la tira de son état léthargique, son coeur fit une embardée et elle porta machinalement la main à sa ceinture. Le couteau de chasse était à sa place et elle le tira de son fourreau, se redressant pour s'asseoir sur le bord du lit. Pas de doute possible, quelqu'un ou quelque chose devait avoir prit la glycine sous sa fenêtre pour une échelle et son coeur accéléra encore ...

Elle n'avait pas d'ennemi et ce n'est pas le peu de choses qu'elle transportait qui pouvait attirer la convoitise d'un quelconque malandrin. Elle attendit donc, tapie dans le noir, prête à en découdre s'il le fallait pour sauver sa pauvre existence.

C'est alors que tout se précipita ... Elle cru tout d'abord apercevoir une ombre, comme une main qui se lève puis la fenêtre vola sous le poids de son visiteur, venant heurter le mur dans un fracas assourdissant, elle cria ... Devenait-elle pleutre avec les années? Ou était-ce ce ventre qui la rendait plus craintive qu'avant?

En une fraction de temps, elle se retrouva sur ses jambes, lame en avant et sang battant les tempes avec violence. La masse se redressa, se frottant la tête et l'épaule et elle découvrit enfin le visage de son ami.


"Mais ..."

Ce fut le seul mot qui pu franchir la barrière de ses lèvres avant qu'un rire salvateur ne libère la tention qui la maintenait captive depuis plusieurs minutes.

Elle prit alors un air faussement réprobateur:


"En voilà des façons d'entrer dans une chambre! Ne pouviez-vous frapper à la porte comme tout un chacun? Vous avez de la chance que je me sois alourdie, fut un temps ou vous vous seriez retrouvé le couteau sous la gorge."
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Domdom
Citation:
En voilà des façons d'entrer dans une chambre! Ne pouviez-vous frapper à la porte comme tout un chacun? Vous avez de la chance que je me sois alourdie, fut un temps ou vous vous seriez retrouvé le couteau sous la gorge.


Se frottant la tête et se tenant l’ épaule droite , Dom se releva tout grimaçant et considéra d’un air hébété son amie qui était restée dans la pénombre , face à lui : elle tenait un poignard dans sa main droite.
Elle avait diantrement raison , il aurait pu y laisser sa peau.
C’était du Domdom tout craché çà : agir d’abord et se rendre compte des conséquences de ses actes après !

Il essaya de se redonner un peu de contenance par un trait d’humour :

Vous auriez fait quatre orphelins , ma chère , y avez-vous songé ?

Puis , s'apercevant qu’elle ne réagissait toujours pas , il regarda fixement cette silhouette qui se détachait dans l’encadrement de la fenêtre :


Vous ne vous préoccupez même pas de ma santé , j’ai frisé la mort et vous restez là , à me regarder , sans me porter secours , vous une ovate !
Auriez vous oublié d’un coup tous vos enseignements ?
Mon épaule me fait souffrir le martyr et sans soins immédiats , je risque l’amputation , peut être aussi l’infection…voire la mort…


Une telle mauvaise foi ne pouvait pas laisser la brune sans réaction , il voulait qu’elle réagisse , aussi Domdom fut il surpris de la voir se diriger calmement vers ce qui semblait être un coffre , puis allumer la chandelle qui y était posée.

Les contours de la chambre commençaient à se dessiner sous la lumière faiblarde de la bougie : dans un coin , un cadre de bois recouvert d’une paillasse et d’une couverture , puis , contre le mur opposé , le coffre et enfin , près de la porte , une petite armoire.
Cette petite chambre ressemblait beaucoup à son occupante , à la fois sobre , sans aucun artifice , mais avec cependant une atmosphère nimbée de mystère .

Un joli bouquet de fleurs aurait sûrement égayé cette petite pièce .
L’espace d’un instant , Dom regretta de ne pas y avoir pensé , mais finalement et certainement pour se donner bonne conscience , l’encapuché se dit qu’il aurait été encore plus malaisé d’escalader le mur , un bouquet à la main.

Le regard du Normand se fixa à nouveau sur Lastree , dont le profil était éclairé par la lumière cuivrée de la chandelle , authentique clair obscur que n’aurait pas renié quelque maître flamand.

Il ne pouvait s’empêcher d’admirer cette expression de force mais aussi de douceur qui émanait du visage de la jeune femme , ce petit nez un peu retroussé et ce menton volontaire , ces mèches folles qui semblaient vouloir se libérer du bonnet les retenant prisonnières…

Se rendant compte qu’il était allé un peu trop loin , Dom s’approcha de son amie et reprit , avec un timide sourire navré :


Excusez moi , Lastree , tout est de ma faute .
J’arrive sans crier gare , comme un pendard , je vous mets en alerte et c’est encore moi le plus mécontent .
Vous auriez dû me gifler , je l’avais bien mérité.

Pour tout vous dire , je n’ai pas osé passer par la porte , car je n’aime pas entrer dans les maisons dont les propriétaires sont absents, même si j’y suis expressement invité.


Puis , se tenant toujours le bras en écharpe , un rictus de souffrance aux lèvres , il se dirigea vers la couche , s’y assit et continua :

Voudriez vous bien examiner mon épaule , je vous prie ?
Personnellement , cela me gênerait beaucoup que vous ayez ma mort sur la conscience…


Il partit alors d’un grand éclat de rire qui lui irradia l’épaule d’une douleur fulgurante

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un ver de terre amoureux d'une étoile
Lastree
[Faire face à un déluge de mots alors que l'on s'éveille ...]

Vous auriez fait quatre orphelins, ma chère, y avez-vous songé ?

Y penser? Pas le moins du monde! D'ailleurs pour autant qu'elle le sache, il valait mieux parfois être orphelin que de devoir subir certains parents. Elle le laissa continuer son monologue, ne voulant pas le froisser avec ses remarques :


Vous ne vous préoccupez même pas de ma santé, j’ai frisé la mort et vous restez là, à me regarder, sans me porter secours, vous une ovate !
Auriez-vous oublié d’un coup tous vos enseignements ?
Mon épaule me fait souffrir le martyr et sans soins immédiats, je risque l’amputation, peut être aussi l’infection…voire la mort…


La mort voilà ... pourquoi pas la damnation éternelle pendant qu'il y était! Les hommes étaient bien tous les mêmes! De véritables donzelles … à la moindre écorchure il fallait faire quérir le confesseur du village. Elle leva les yeux au plafond mais n'en ouvrit pas la bouche pour autant. Au lieu de cela, elle se dirigea vers le coffre, allumant la chandelle qui y était posée pour faire un peu de lumière.
Il continuait:


Excusez moi, Lastree, tout est de ma faute.
J’arrive sans crier gare, comme un pendard, je vous mets en alerte et c’est encore moi le plus mécontent.
Vous auriez dû me gifler, je l’avais bien mérité.

Pour tout vous dire, je n’ai pas osé passer par la porte, car je n’aime pas entrer dans les maisons dont les propriétaires sont absents, même si j’y suis expressément invité.


Le gifler, manquait plus que ça! C'était des méthodes de grandes dames, pas les siennes. En d’autres temps elle aurait pu le saigner comme un marcassin, aujourd’hui elle se contentait de poser sur lui son regard gris où venait de s’allumer une lueur d’ironie.

Voudriez vous bien examiner mon épaule, je vous prie ?
Personnellement, cela me gênerait beaucoup que vous ayez ma mort sur la conscience…


On y arrivait enfin ! S’il avait commencé par là, cela lui aurait évité de souffrir aussi longtemps … la grimace qu’il fit alors que le rire le prenait ne laissait pas de doutes sur la réalité de sa douleur, elle s’approcha de lui et commença à examiner son épaule par palpation, lui arrachant un grognement de douleur. Elle fronça légèrement les sourcils puis s’adressa à lui avec le plus grand des sérieux :

« Vous aviez vu juste, je vais être obligée de vous amputer … »

Avait-il blêmit l’espace d’un instant ou l’avait-elle rêvé ? Elle ne pu continuer plus avant son mensonge et le rassura en maugréant :

« Bon trêve de plaisanterie ! Vous allez vous allonger sur le sol et je vais vous y aider … votre épaule est sortie de sa loge et je vais simplement vous la remettre en place. »

Elle alla chercher un petit morceau de bois dans sa gibecière et l’enveloppa un morceau de tissu avant de le lui tendre et d’ajouter :

« Vous allez mordre là dedans, je ne veux pas alerter tout le voisinage »

Elle n’avait pu s’empêcher cette moquerie et lui sourit, à la fois pour le réconforter et pour se faire pardonner ses mots un peu rudes. Elle l’aida à s’allonger sur le sol et se pencha au-dessus de lui un instant :

« Cela risque de faire mal, mais vous vous sentirez tout de suite bien mieux je vous le garantit »

Elle s’assit sur le sol à son tour et plaça son pied nu sous son aisselle :

« Vous êtes prêt ? Respirez profondément et souffler ! »
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Domdom
Dom restait interdit.
Se tenant toujours l'épaule, comme un automate , il s'était laissé guider par l'ovate et se retrouvait allongé par terre sur le dos avec un morceau de bois entre les dents.

A choisir , il aurait préféré un bon coup de calva , comme quand il allait chez l'arracheur de dents se faire enlever une ratiche.
Malgré la douleur, le Normand ressentit une sorte de bien être passager quand la brune aux yeux gris lui mit le pied sous l'aisselle , mais il savait qu'après , ce serait une autre paire de manches !


Citation:
Vous êtes prêt ? Respirez profondément et souffler !


Avec cependant un peu d'appréhension , Domdom obéit promptement aux recommandations de la Vannetaise , sentant ses mains expertes lui bloquer l'épaule par en haut et par en bas .
Dom fixait vaguement le plafond essayant de chasser toute peur de ce qui allait se produire.

La jeune femme passa alors la main droite sous l'omoplate et la gauche sur l'épaule , puis appuya fort pour remboîter l'épaule selon un effet de levier.
Un sinistre bruit de craquement se fit entendre mais l'encapuché ne put empêcher un cri du genre goret égorgé
Gruiffffftttt....quand il ressentit un éclair de douleur lui foudroyer le corps de part en part.

Un brouillard opaque lui passa devant les yeux , puis il perdit connaissance.

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un ver de terre amoureux d'une étoile
Lastree
[ Humpf !]

Elle avait tiré, tiré jusqu'à sentir l'articulation se remboiter dans un craquement sourd. Elle se redressa et l'observa ... il avait perdu connaissance ...

Elle alla chercher un petit flacon dans sa gibecière puis, s'agenouillant à ses cotés, elle passa sa main sous sa nuque pour lui soulever la tête. Elle déboucha le flacon avec ses dents et fit couler un peu de liquide ambré entre ses lèvres exangues, attendant qu'il reprenne des couleurs et l'encourageant:


"Revenez Dom ... la douleur est passée maintenant ... restez avec moi mon ami"

Ses paupières tremblèrent ... Il revenait peu à peu à la conscience et elle lui sourit.
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Domdom
Un drôle de goût âcre sur les lèvres...
Un visage angélique penché sur lui à la lueur de la bougie...
Un filet de sueur froide qui lui coulait des tempes vers les joues...
Combien de temps était il resté là , allongé par terre , sans connaissance ?

Faisant des moulinets avec le bras , Dom essaya de bouger en tous sens son épaule meurtrie : opération concluante , il ne ressentait plus aucune douleur.
Il remercia Lastree d'un sourire amical et se releva pour s'asseoir , le dos calé contre le mur.

Il observa la jeune femme un court instant :accroupie face à lui , elle lui souriait toujours sans rien dire , cependant Dom ressentait chez elle comme une gêne , une certaine retenue.

En était il responsable ? L'avait il blessée par des actes ou des paroles malheureux ?
Bah...Pas la peine de se triturer les méninges pour rien , peut être se faisait il des idées , tout simplement...

Après avoir rompu le silence par un court Merci ,très chère , il se leva , traversa la chambre et alla se poster à la fenêtre.

La nuit était tombée , les étoiles ponctuaient le ciel bleu noir de petites lumières scintillantes , comme une myriade de minuscules bougies dans une cathédrale.

L'encapuché essayait de repérer la masse noire du lac , mais dans le noir absolu de cette nuit sans lune , c'était impossible.


De jour , la vue sur le lac doit être magnifique d'ici , n'est ce pas ?

Dom se retourna pour savoir si Lastree avait bien entendu sa remarque.
Elle était là , juste en face de lui et l'observait toujours du même sourire.

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un ver de terre amoureux d'une étoile
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