Oban
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Gradlon qui adorait sa fille lui céda ce caprice.
Corentin demanda à Gradlon dy ériger une ville primaire, doù jaillirai une flèche en son sommet, symbole de cette nouvelle foi.
Plusieurs milliers d'ouvriers furent mis au travail et construisirent une ville qui semblait sortir des eaux.
Elevée sur un polder, plus bas que la mer, cette ville simple à la base, fut protégée par une puissante digue, avec une unique porte de bronze qui y donnait accès et lui seul, Gradlon, pouvait décider de son ouverture ou fermeture, permettant ainsi aux habitants d'aller aux grès des marées.
Dahut, elle, s'ennuie et veut trouver gloire, argent...et refuse toute trace de cette nouvelle religion.
Elle fait stopper les travaux de loratoire commandé par Corentin et demande aux Korrigans de venir achever cet édifice dans la démesure.
fait le tour la salle
Quelques temps plus tard naissait la plus belle cité que le monde est connu, la cité dYs
Le château occupait le sommet de la colline, on y accédait, via les jardins, par une poterne affectant la forme d'un triangle tronqué, délimitée par deux courtines qui aboutissaient à deux tourelles posées en encorbellement et réunies à un parapet et par une ligne de mâchicoulis.
Au château, les Korrigans avaient entassé des merveilles, les murs étaient revêtus d'or, de nacre et de corail.
Les lits étaient de pourpre et d'incarnat, aux voûtes se balançaient les dais de soie, le toit, les portes, les barrières entourant les jardins étaient de métal brillant.
Les écuries avaient un pavé de marbre dont les dalles étaient, selon la couleur des chevaux, blanches comme la neige, rouges comme le feu, noires comme l'ombre.
prend une respiration
Les Korrigans, agiles et invisibles, entretenaient la propreté et beauté du castel, si bien qu'une rivière, par eux détournée de son cours, traversait et lavait les écuries et les places.
De même, ils faisaient en la ville toutes besognes mieux que les meilleurs esclaves, et, à l'heure de la marée, ils manuvraient les portes de bronze, car vainement s'y étaient efforcés les hommes les plus vigoureux.
Mais ces portes ne s'ouvraient qu'à l'ordre de Gradlon, à chaque fois il détachait de son col les clefs d'argent, à chaque fois il les y replaçait, car en personne il n'avait confiance pour leur garde, et jamais ne les laissait, même dans le sommeil.
moment de silence, croise ses bras dans ses manches,il reprend
Or, au soir, quand chacun rentrait et fermait sa demeure, on voyait souvent descendre du castel à la grève, par l'escalier taillé dans le roc, une forme enveloppée de blanches draperies. C'était Dahut, lasse des plaisirs du jour, toute tremblante sous la fraîche brise, elle glissait lentement sur le sable et, abandonnant ses voiles, livrait à l'Océan son beau corps.
Chacun pouvait entendre alors une romance monter du rivage
"Océan, bel Océan bleu, roule moi sur le sable, je suis ta fiancée Océan, bel Océan bleu !
Océan, bel Océan bleu, je suis née sur la mer, dans les vagues et l'écume, quand j'étais enfants je jouais avec toi !
Océan, bel Océan bleu, roule moi sur le sable, je suis ta fiancée Océan, bel Océan bleu !
Océan, bel Océan bleu. Océan, toi qui retourne comme tu le veux bateaux et hommes, donne moi les navires somptueux des naufrages et leurs richesses, or et trésors !
Fais venir dans ma ville de beaux marins que je pourrai regarder !
Ne sois pas jaloux, je te les rendrai l'un après l'autre !
Océan, bel Océan bleu, roule moi sur le sable, je suis ta fiancée, Océan, bel Océan bleu !"
La cité d'Ys devint alors un endroit ou l'on s'amusait, la ville s'emplissait de marins. Chaque jour voyait de nouveaux festins, des jeux, des danses
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Gradlon qui adorait sa fille lui céda ce caprice.
Corentin demanda à Gradlon dy ériger une ville primaire, doù jaillirai une flèche en son sommet, symbole de cette nouvelle foi.
Plusieurs milliers d'ouvriers furent mis au travail et construisirent une ville qui semblait sortir des eaux.
Elevée sur un polder, plus bas que la mer, cette ville simple à la base, fut protégée par une puissante digue, avec une unique porte de bronze qui y donnait accès et lui seul, Gradlon, pouvait décider de son ouverture ou fermeture, permettant ainsi aux habitants d'aller aux grès des marées.
Dahut, elle, s'ennuie et veut trouver gloire, argent...et refuse toute trace de cette nouvelle religion.
Elle fait stopper les travaux de loratoire commandé par Corentin et demande aux Korrigans de venir achever cet édifice dans la démesure.
fait le tour la salle
Quelques temps plus tard naissait la plus belle cité que le monde est connu, la cité dYs
Le château occupait le sommet de la colline, on y accédait, via les jardins, par une poterne affectant la forme d'un triangle tronqué, délimitée par deux courtines qui aboutissaient à deux tourelles posées en encorbellement et réunies à un parapet et par une ligne de mâchicoulis.
Au château, les Korrigans avaient entassé des merveilles, les murs étaient revêtus d'or, de nacre et de corail.
Les lits étaient de pourpre et d'incarnat, aux voûtes se balançaient les dais de soie, le toit, les portes, les barrières entourant les jardins étaient de métal brillant.
Les écuries avaient un pavé de marbre dont les dalles étaient, selon la couleur des chevaux, blanches comme la neige, rouges comme le feu, noires comme l'ombre.
prend une respiration
Les Korrigans, agiles et invisibles, entretenaient la propreté et beauté du castel, si bien qu'une rivière, par eux détournée de son cours, traversait et lavait les écuries et les places.
De même, ils faisaient en la ville toutes besognes mieux que les meilleurs esclaves, et, à l'heure de la marée, ils manuvraient les portes de bronze, car vainement s'y étaient efforcés les hommes les plus vigoureux.
Mais ces portes ne s'ouvraient qu'à l'ordre de Gradlon, à chaque fois il détachait de son col les clefs d'argent, à chaque fois il les y replaçait, car en personne il n'avait confiance pour leur garde, et jamais ne les laissait, même dans le sommeil.
moment de silence, croise ses bras dans ses manches,il reprend
Or, au soir, quand chacun rentrait et fermait sa demeure, on voyait souvent descendre du castel à la grève, par l'escalier taillé dans le roc, une forme enveloppée de blanches draperies. C'était Dahut, lasse des plaisirs du jour, toute tremblante sous la fraîche brise, elle glissait lentement sur le sable et, abandonnant ses voiles, livrait à l'Océan son beau corps.
Chacun pouvait entendre alors une romance monter du rivage
"Océan, bel Océan bleu, roule moi sur le sable, je suis ta fiancée Océan, bel Océan bleu !
Océan, bel Océan bleu, je suis née sur la mer, dans les vagues et l'écume, quand j'étais enfants je jouais avec toi !
Océan, bel Océan bleu, roule moi sur le sable, je suis ta fiancée Océan, bel Océan bleu !
Océan, bel Océan bleu. Océan, toi qui retourne comme tu le veux bateaux et hommes, donne moi les navires somptueux des naufrages et leurs richesses, or et trésors !
Fais venir dans ma ville de beaux marins que je pourrai regarder !
Ne sois pas jaloux, je te les rendrai l'un après l'autre !
Océan, bel Océan bleu, roule moi sur le sable, je suis ta fiancée, Océan, bel Océan bleu !"
La cité d'Ys devint alors un endroit ou l'on s'amusait, la ville s'emplissait de marins. Chaque jour voyait de nouveaux festins, des jeux, des danses
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