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[RP]Allons à maraude !

Isadora.staicquachet
Isadora ouvre les yeux, elle se sent courbaturée un peu partout d'avoir dormi sur une paillasse de fortune en pleine nature, mais elle est heureuse d'humer aux premières lueurs de l'aube les douces senteurs des arbres, de la rosée et de la liberté.

La voilà enfin sur les chemins, armée et formée pour. Prête à mettre en pratique les enseignements de Simone, et à parfaire sa propre technique. En plus, elle a eu droit à un cadeau quelques jours avant de partir, et elle est impatiente de pouvoir baptiser son nouveau bouclier. Pour l'instant elle s'en est servi comme oreiller pour sa tête, mais elle doute que cela soit une si bonne idée étant donné le mal de cou qu'elle a en se redressant.

Tout est silencieux, mis à part les quelques oiseaux qui commencent leurs piailleries matinales.
Ses compagnes de chemin dorment encore. Elles sont quatre en tout. Quatre jeunes femmes ayant pour point de commun l'envie de se sortir de la torpeur d'une vie trop bien réglée. Manger, boire, travailler, dormir... Quel ennui au bout d'un certain temps !

Isadora est celle qui doit avoir le moins d'expérience... en tout cas c'est la moins bien fagotée, et celle qui semble la moins costaude... Mais vaille que vaille, elle est prête à donner maille à partir au premier manant qui passe !

Elle se sent déjà toute enthousiaste à l'idée d'un peu d'action.
En attendant que les autres se réveillent, et qu'elles partent prendre leur poste de surveillance, elle s'attèle à la tâche de faire une petite flambée et cuire son bout de viande. Prendre des forces histoire d'affronter la journée en pleine possession de ses moyens lui semble judicieux.

Le feu crépite, elle y suspend son bout de viande, et patiente.

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Simone_de_beauvoir
À demi tirée de sa torpeur par les couinements des piafs, elle entrouvre les yeux sous la bataille de ses cheveux et se les frotte consciencieusement en marmonnant.

Mhfaust... Va les bouffer steuplaît...

Réveillée, elle jette un œil alentour en se recoiffant vaguement avec les doigts. Nulle trace de Faust, qui a dû partir se taper sa propre tranche de maraude, mais une Isadora déjà sur pied dans une bonne odeur de graillon. Simone lui adresse un sourire, qui tient plus de la grimace tant l'odeur du barbecue la prend aux tripes. La viande, elle la préfère crue. Ça entretient la vigueur et fait les joues roses. Un peu comme un genre de carottes hyperprotéinées.

Salut l'isadorable, déjà à pied d'œuvre ? Tu n'as encore vu personne ? Ou tu as déjà prélevé trois impôts à toi seule sans en faire profiter les copines ?

Avec un sourire taquin et un regard éloquent sur ses petits biceps, elle se lève pour se poster à la croisée des chemins. Une main au fourreau, qui ne l'a pas quittée de la nuit, elle tire de sa musette une miche de pain dans laquelle mord voracement. L'excitation de la maraude lui donne toujours faim.
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Maddys
L'indolente s'étira lascivement; la journée promettait d'être excitante, aussi un large sourire se dessina sur ses lèvres. Toujours étendue, les mains nouées derrière la tête, Maddys écoutait ses deux compagnes de voyage qui discutaient. La nuit avait été courte mais l'excitation du voyage apportait un surplus d'énergie à la ténébreuse qui rêvassait. La faim la poussa a se sortir de sa douce torpeur. Après avoir sortie une pomme de sa besace, elle s'adossa contre l'arbre a ses côtés et avant d'en prendre une généreuse croquée elle s'exclama:

B'jour et bon appét' les filles. Bien dormi? Prêtes pour une journée..euh prolifique?
Scath_la_grande
[*Sur un petit air de Claire Fontaine*
A la chass’aux framboises, je m’en étais allée
J’ai trouvé l’nanti si riche que j’ai dû l’soulager
Il y a longtemps que je m’aime
Jamais je ne m’oublierai…]



Ahhhh… Chasser la fraise des bois ou la framboise, y a pas à dire, s’était crevant, surtout lorsque l’on est plus habituée à ça.

Les yeux restèrent clos, sous un rideau de chair qui obstruait encore les fauves endormis malgré le jour qui frappait avec insistance sur le carreau de la paupière. Dans la cabèche d’une rousse au tempérament ambivalent, une petite phrase tournait en boucle « juste cinq minutes encore… les ders… promis… ». Les bras en croix, prenant une place exagérément grande pour une silhouette aussi ténue, Scath dut se faire violence pour bouger d’un pouce et s’extirper de son rêve.

Les doigts effilés coururent en aveugle dans l’herbe « merdum, Eagol… », soupire, les phalanges revinrent vers leur maîtresse sans ramener leur précieux butin brun. Un matin de plus où son appétit de mustélidé féroce ne sera pas rassasié, tant pis ! Scath se releva de demi, pour jauger la situation avec son flegme légendaire. Les prunelles encore engourdies, apparemment à l’ouest rien de nouveau. Et comme d’hab, s’était la dernière à éclore de son sommeil, elle entendait déjà que ça bavassait sur le côté.

Du groupe, elle ne connaissait que celle qu’elle surnommait courtoisement « Sissi l’impératrice », Scath ayant une forme avancée d’allergie à toute autorité elle préféra s’abstenir de l’appeler « lieutenante » ce qui lui aurait très certainement arraché la gueule et provoqué quelques démonstrations de canines. Debout, sis un peu en retrait, elle observait les autres cueilleuses de fruit tandis qu’elle s’armait avec des gestes lents. Finalement, elle salua.


Le bon jour, sortit une pomme qu’elle croqua et entre deux mâchouillements lâcha, prions pour que la cueillette soit bonne, que l’on tombe sur un fruit juteux et qu’il nous laisse tout son saint-frusquin sans rechigner. M’en voudrais d’avoir à trancher dans le vif du sujet par une si belle journée.

L’heure aurait été plus avancée, elle aurait gratifié son auditoire d’un sourire mais la belette n’est point animal du matin alors ses babines restèrent à la sévère.
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"Dieu seul est mon Juge !"
Isadora.staicquachet
A peine Isadora croque de bon appétit dans le morceau de viande que ses trois compagnes de route s'agitent un peu, et se redressent les unes après les autres de leurs paillasses de fortune.

Simone lui adresse un sourire un peu crispé, qu'elle associe à la difficulté que peut être un réveil, et dit :


Citation:
Salut l'isadorable, déjà à pied d'œuvre ? Tu n'as encore vu personne ? Ou tu as déjà prélevé trois impôts à toi seule sans en faire profiter les copines ?


B'jourg. Isadora avale son morceau de viande avant de manquer s'étouffer d'avoir voulu parler la bouche pleine. Ma première mission a été de me nourrir, alors je n'ai pas prêté attention aux passages ou aux chutes providentielles de fruits.
Et puis, je vous attendais quand même... Parce que, un, je ne suis pas très aguerrie encore, et deux, il ne me viendrait pas à l'esprit d'agir en solitaire alors que je me suis engagée dans un groupe. 'Spèce de vile maraude !

Elle se redresse, et fais mine de menacer Simone, armée de son bout de viande sanguinolent d'un côté et brûler de l'autre, puis elle rit.

Mais Simone a l'air toute concentrée sur sa tâche du jour et se met aussitôt à faire le planton tout en dévorant un bout de pain.

Entre temps Maddys s'est également levée, un sourire bien franc et épanoui sur les lèvres. Un peu plus légère que Simone, elle s'adosse à un arbre et mordille tranquillement dans une pomme.


Citation:
]B'jour et bon appét' les filles. Bien dormi? Prêtes pour une journée..euh prolifique


Bon appétit à toi également ! Pas vraiment bien dormi, mais prête pour faire fructifier cette journée ! Et plutôt deux fois qu'une !
Je finis ce bout de viande et j'prends place à côté de Simone, qui est déjà en poste. Ça doit être l'expérience : pas le temps de lambiner. Va falloir que je prenne note et que je devienne assidue moi aussi !

Réponds Isadora, concluant toute souriante et croquant dans un autre bon gros morceau de viande.
Elle ne sait pas trop si Simone préfèrerait les voir immédiatement en poste comme elle, ou si elle s'en moque, tant qu'elles s'amusent un peu... Isadora se dit que son amie privilégierait le plaisir avant tout, mais en essayant de ne pas s'éloigner de son but. Alors terminant son bout de viande, elle vérifie si la troisième jeune femme n'aurait pas besoin du feu. Mais elle sort une pomme de sa besace, donc Isadora étouffe les flammes, histoire de ne pas se faire trop repérer par la fumée et l'odeur du feu. Elle se dit qu'il vaut mieux être discrète pour opérer le plus efficacement possible.


Citation:
Le bon jour. Prions pour que la cueillette soit bonne, que l’on tombe sur un fruit juteux et qu’il nous laisse tout son saint-frusquin sans rechigner. M’en voudrais d’avoir à trancher dans le vif du sujet par une si belle journée.


Bonjour.
Ah, vu sa mine renfrognée, il est évident que cette jeune femme n'est pas du matin... Isadora ne la connaît pas du tout, alors elle va la jouer prudente, histoire de pouvoir collaborer dans le meilleur état d'esprit possible.
Au moins, elle n'a pas l'air de vouloir être trop brutale dans l'action.


Oui, vous avez raison. Il vaut mieux ne pas prendre le risque de faire se gâter un fruit en le malmenant sans délicatesse. C'est que l'on ne voudrait pas que ça nous jute partout dessus, ni que ça pourrisse quelques jours plus tard et nous laisse un goût amer en bouche.

Isadora prend alors place près de Simone. Il était temps, il lui semble apercevoir au loin, sur la ligne d'horizon, un mouvement, une ombre, un attelage... Quelque chose en tout cas.
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Scath_la_grande
La pomme, achevée, termina son reste de vie dans les herbes hautes à la merci des insectes. Ce soir, serait festin pour les fourmis…

La belette, quant à elle, se tenait quiète dans un coin, l’œil en alerte scrutait l’horizon où effectivement un nuage de poussière paraissait s’avancer. Il faudrait un tant soit peu que les futurs hôtes de ces demoiselles ne songent pas à leur fausser compagnie avant qu’elles n’aient pu mettre le grappin dessus. D’un coup que les esprits libres et fruitiers aient décidé de bifurquer sur le chemin, et de priver de butin quatre oiselles dans le besoin.

Aux paroles d’Isi, le front de la rousse se releva, les yeux sauvages suivirent le mouvement et couvrirent avec malice la bavarde. Les vermeilles s’étirèrent dans le coin droit. Premier sourire de la journée, escamotant un pan d’humeur de salpêtre à la Scath.


Vous parlez vrai mam’zelle, il serait dommageable que l’on tâche l’étoffe et les mains pour quelques écus. Cela coûte de se refaire un vêtement. La nuit avait été courte et dûment arrosée comme de coutume, altérant sa voix qui en prenait un accent raucité. Avec les fruits, je sais qu’il faut juste les équeuter avec un peu de doigté et délicatesse, ils n’en seront que plus ravis, je puis vous l’assurer.

Lui adressa un franc clin d’œil, sans être certaine qu’Isi ait saisi ses derniers propos légèrement licencieux. Battement lent des paupières avant de revenir au point d’intérêt prime, l’ombre qui ne cessait de s’allonger et grandir, tout en restant indistinct encore. Les sourcils automnaux se froncèrent comme contrariés.

Dites ? La future cueillette tarde à venir. Pourvu qu’ils n’aient pas l’idée saugrenue de prendre un raccourci, ça serait très malpoli de nous faire ça !!

Claqua la langue contre son palais dans un petit bruit sec d’agacement.
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"Dieu seul est mon Juge !"
Simone_de_beauvoir
Toujours plantée à son poste, patiemment concentrée sur l'horizon où se pointe le nuage de poussière, la Lieutenante s'agace d'être distraite par les conversations de ses comparses. Sans bouger ni dévier du regard, elle leur lance :

C'est pas bientôt fini ces digressions culinaires ? C'est pas le moment de juter ni d'équeuter.

Quiconque ne connaîtrait pas Simone y verrait volontiers allusion grivoise. Mais la candide ne soupçonne même pas la portée de ses propos.

On mangera après. Ne mangez pas à votre faim pour l'instant. Il faut toujours être légèrement affamé avant la chasse, ça aiguise les sens et la perception. C'est mon chat qui m'a appris ça.

Pressentant les regards effarés qu'on doit lui lancer, elle hausse les épaules avant d'apporter quelque précision.

Me regardez pas comme ça. Il ne me l'a jamais dit explicitement. C'est une habitude que j'ai remarquée chez lui avant qu'il parte en chasse, et que j'ai fini par adopter. À présent silence. Écoutez qui voilà.

Dans le silence qui se fait résonne un son métallique. Pas ce bruit belliqueux du fer des armes entrechoquées. Non : l'appétissante musique des pièces de monnaie qui tintent au rythme de la marche de leur propriétaire. Et un propriétaire, c'est interchangeable. Surtout en Guyenne.

Épée et bouclier escamotés derrière son dos, Simone s'avance, la démarche gracile et l'air ingénu. Une innocente fossette lui creuse la joue, et un papiste lui donnerait le Très-Haut sans confession. Elle a un certain goût pour la comédie, et aime à en jouer dans les grandes occasions.


La bonne journée, messire l'inconnu... Par hasard... Connaîtriez-vous le Lion de Juda ?
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Isadora.staicquachet
Isadora retient un éclat de rire bruyant entre ses lèvres, les mains collées sur sa bouche, lorsque Scath surenchérit sur son humour à la limite de la décence.
Elle sent qu'elle pourrait bien s'entendre avec cette femme, une fois sa bougonnerie du matin passée en tout cas.

Et puis elles se font bien rappeler à l'ordre par Simone, qui demande du calme et limite de jeûner !! Incroyable !
Isadora gromelle un mécontent :


Peut-être que pour un chat c'est bien de rater un repas avant de partir en chasse, mais si mon ventre grogne famine, ce ne sera pas très discret pour une attaque de grand chemin...
Et puis, je ne suis pas un animal moi !


Elle a à peine le temps de réaliser qu'elle voit Simone sortir de sa cachette et se présenter au "promeneur"... Isadora n'y comprend rien, et ne sait absolument pas quoi faire... Elles n'ont même pas parlé de plan de bataille...

Elle se dit que Simone doit peut-être tenter une diversion, alors Isadora fait signe aux deux autres qu'elle fait un rapide tour et se faufile d'arbre en arbre pour se retrouver derrière l'homme sans qu'il ne la remarque. En plus ça lui permet de se rendre compte qu'il est réellement tout seul. Parfait!

Isadora sent l'excitation monter, elle a hâte de voir ce qu'il va se passer, et se demande si elle a bien agit...
Elle tente de faire un vague signe à Simone histoire qu'elle remarque sa présence, et se prépare à empêcher toute fuite, histoire que le fruit de leur labeur ne se transforme pas en jus poisseux.

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Simone_de_beauvoir
Bon... À en juger par son mutisme et sa tétanie, de deux choses l'une : ou l'homme a effectivement entendu parler du Lion, et il en est tout bouleversifié ; ou il n'a pas la moindre idée de ce que ça peut bien être, et il se creuse désespérément la cervelle pour trouver quelque chose à répondre et ne pas passer pour un plouc aux yeux de la jouvencelle. Mais celle-ci a assez attendu, et commence déjà à se lasser. D'autant qu'elle a remarqué la discrète présence d'Isadora pour couper toute retraite au badaud. D'ailleurs contre un seul homme, elle ne devrait guère avoir besoin de plus d'aide.

Aussi sort-elle nonchalamment l'épée de derrière son dos.


Allons, faites un petit effort... On va vous aider.

À bout de bras, l'épée se balance. Un clin d'œil est adressé à Isadora.
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--Kuten_du
Le bonhomme s’en revenait de la foire ducale où il avait vendu toute sa camelote à bon prix, à la limite de l’escroquerie. Il avait même refourgué son âne à un boucher et en avait tiré la valeur de la viande. Puisque le vieux baudet n’avait plus de souffle et traînait la patte, valait mieux s’en débarrasser au plus vite. Fier donc, d’avoir rempli ses bourses à en faire exploser le cuir, il cheminait sifflotant le dernier air à la mode des ménestrels.

Soudain, le gus stoppa net.

Quoi ? Il avait un caillou dans la chausse ?
Meuh nan !
Quoi, quoi, quoi ? Il avait vu une assiette volante ?
Meuh naaaaaan !
Une vache violette, alors, et des marmottes qui…
Pas du tout !

Devant lui se tenait une jeune femme, fort jolie d’ailleurs, avec un rictus aimable et un minois affable. Le bonhomme ne s’en inquiéta pas, elle semblait lui demander un renseignement et comme la mignonne était plaisante à voir, il allait s’empresser de lui répondre.

C’était quoi déjà la question ?

Les Lions de Juda…

Le temps que la demande remonta de son oreille jusqu’à son cerveau, l’analysant rapidement et que l’explication fasse le cheminement des hautes sphères intelligentes jusqu’à sa vessie qui finalement se lâcha sur ses chausses.
Zut, normalement la réponse aurait dû sortir de la bouche et non de cet endroit, erreur d’aiguillage.

L’œil devint inexpressif, tel un bovin amené à l’abattoir, le bougre se sentit à cet instant terriblement solidaire avec son bourricot qu’il avait laissé quelques heures plus tôt au bon soin d’une main armée d’un large couteau.
Et comme si cela ne suffisait pas, la demoiselle sortit une épée d’on-ne-sait-où, affirmant la lividité qui s’était installé sur le faciès de rapiat de kuten-du. S’il avait recouvré la voix, il lui aurait certainement balbutié faiblement un « mais je n’ai même pas pu répondre au questionnement, m’dame » et comme ce ne fut pas le cas, il leva juste les mains en l’air. Tout penaud.

Et lorsque la jeune femme lui fit miroiter une aide à la souvenance, avec apparemment quelques comparses dissimulés, invisible à son oeil, s’en fut trop et l’homme se jeta à genou devant elle, l’implorant les deux mains jointes, les yeux aux bords des larmes.


Pitiééééééééééééééééééééééééééééééééééé, ne me faites pas de maaaaaal !

Il y avait un gros risque tout de même.

J’n’ai point d’écuuuuuuuuuuuuuuu, pitiéééééééééééééééé, j'ai une épouse grosse et dix mioches affamés qui m'attendent à la maison ! Pitiééééééé !

Sale menteur va !
Isadora.staicquachet
Isadora se demande ce que l'homme attend pour réagir... Il a l'air d'un nigaud, là debout, bouche bée. Mais elle n'ose pas pour autant bouger, Simone a l'air de maîtriser la situation.
Mais que fabriquent les deux autres... A croire qu'après avoir dégusté leur bout de pomme elles se sont tétanisées sur place. Il paraît que certaines sorcières s'amusent à mettre du poison dans les pommes pour faire sombrer dans une léthargie profonde les femmes plus belles qu'elles... Maddys et Scath sont peut-être ses dernières victimes...
Ou alors elles sont juste fainéantes et attendent que les écus et les trésors leur tombent tout droit dans la poche, sans lever un sourcil. Isadora leur aurait bien gueulé de se pointer fissa... mais ça n'aurait pas été très professionnel.
Et puis, quelque part, elle espère qu'elles sont juste elles aussi en poste, mais cachées et prêtes à bondir si le maraud tente de prendre la poudre d'escampette.


C'est alors qu'une tâche sombre et qui s'étend de plus en plus apparait sur les braies de l'homme... Isadora n'en croit pas ses yeux qu'elle écarquille un peu plus pour être certaine : mais oui ! Il se pisse dessus l'imbécile ! Alors que Simone n'a encore rien dit, rien fait.
Est-ce d'avoir nommé Le Lion de Juda qui l'effraie à ce point là ? Isadora regarde Simone, qui ne semble pas encore avoir remarqué quoique ce soit, et vient de sortir son épée tout en lui faisant un clin d'œil. Isadora lui sourit et lui montre, moqueuse, pointant du doigt la tâche humide qui souille les braies de l'homme.
Mais elle a à peine le temps d'esquisser son geste, que voilà l'homme à terre, à genou, hurlant pitié.

Un âne, un peureux doublé d'un crétin. Voilà donc celui qui sera la première victime de notre maraudage. Pas de quoi être fière... Isadora en aurait presque pitié... mais pas au point de se laisser berner par sa soi-disante pauvreté. On aurait pu entendre sa bourse cliqueter à des kilomètres si on y prêtait l'oreille.
Elle aurait aimé un peu d'action tout de même... Enfin, on ne va pas se plaindre que de remporter rapidement un petit butin. Et puis qui sait, il est peut-être en train de nous filouter !

Isadora se rapproche de l'homme, et pose le plat de son épée sur sa nuque, d'un air presque nonchalant. Elle jurerait l'avoir senti tressaillir au contact du métal sur son crâne. Elle se sent puissante, et elle se sentirait bien le plaisir de l'humilier un petit peu plus. Mais elle se doute que ça ne fait pas spécialement parti du plan. Elle dit juste :


Et ces cliquetis que l'on entend à chaque mouvement que vous faites, ce ne serait pas des écus par hasard ?
Cessez de nous mentir, et on pourra peut-être enfin communiquer.

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Scath_la_grande
Une Isi déjà engouffrée dans la brèche, arme au poing, caressait de sa lame le cou tendre de la victime qui beuglait comme un pourceau. Simone menait en main de maître la meute. La rousse, quant à elle, toujours indocile, n’avait même pas sorti sa vaillante du fourreau, point qu’elle fut lente à l’action mais elle avait jaugé la situation avec son flegme pragmatique, jugeant inutile de surenchérir sur l’effroi du beuglard qui à présent gémissait de plus belle.

Carcasse se tenant dans une rigueur droite, la belette toisait tout ce beau monde, et se demandait même si elle n’allait pas faire un petit somme finalement, de toute apparence Sissi, professionnelle de la guerre, dominait avec majesté le gaillard. Elle n’aurait nul besoin de renfort pour le couard qui en appelait presque sa mère en s’oubliant dans ses braies.

La répugnance était lisible sur les traits durcis de l’embrunaise, qui n’appréciait pas les hommes dépourvus d’attributs masculins. Et hop, comme pour oublier cette image, la main leste de la rouquine, ramena à sa bouche gourmande une flasque de métal, où tous pouvaient parier qu’elle ne contenait guère de l’eau sinon de vie. Une large lampée en fut soustraite suivie d’un rictus satisfait.

Sourire bien vite écourté par le regard pesant de blâme que lui adressa la « lieutenante » à son encontre. Bien vite rejoint par celui d’Isadora qui tenait toujours sous son joug messire braillard. La belette ne sut dire avec précision si le reproche venait d’un manque de partage liquoreux ou de la consommation pendant les heures de travail. Fin sourcil roux qui se dresse. Petite moue. Les billes rusées accompagnèrent l’habile excuse qu’elle servit à sa comparse.


Elle nous avait juste parlé de la bouffe, elle n’avait rien dit pour la boisson !

Le couard toujours à ses jérémiades entamait sérieusement la patience de la lyonnaise, qui excédée s’avança à grandes enjambées vers l’assemblée, sortant d’un geste large et assurée la bâtarde qui gisait à son flan pour la pointer vers l’entrejambe du soi-disant sire, ce qui apparemment restait à prouver.

Oh la ferme, toi !
Cesse donc de brailler de la sorte, sinon tu trouveras fèces plein les braies. Fin sourire arrogant qui se dessina sur le faciès de la rousse. Aboule tes écus, si tu ne veux pas que l’on te fouille sans délicatesse. Et de rajouter en sus. Nous avons d’autres impôts à prélever dans la journée. Non mais il croit quoi l’autre, qu’on a que lui comme client aujourd’hui ?
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"Dieu seul est mon Juge !"
Simone_de_beauvoir
La Lieutenante se régalait du spectacle d'une Isadora bourrée d'initiative. Fière de sa pouliche, elle approuva ses dires d'un signe de tête.

Ouaip. J'garantis pas que t'as ni grosse ni mioche, c'que j'sais c'est qu'tu nous prend pour des bleues à essayer de nous escroquer de la sorte. Des mômes, t'as de quoi en nourrir au moins cinquante avec c'que tu trimballes. Veille à être plus discret, si tu tiens à ta sécurité.

Ah, la rouquine entrait enfin dans la danse. Encore un peu, et Simone l'aurait jugée couarde. Mais elle haussa un sourcil hautain en l'entendant la désigner à la troisième personne. "Elle" ? Qu'elle refusât de lui attribuer son grade passait encore. Qu'elle parlât d'elle comme si elle n'était pas là, ça commençait à faire beaucoup. Simone sentit qu'il était peut-être temps de remettre les pendules à leur place avant qu'un vent d'insurrection ne soufflât sur la compagnie. Elle n'était pas femme à abuser de son autorité, mais il ne fallait tout de même pas chercher à la pousser dans les orties.

ELLE n'a rien contre l'alcool, en revanche ELLE n'aime guère partager le butin avec les tire-au-flanc. Un impôt, ça se mérite. Au lieu de t'ivrogner... Et de le menacer alors qu'une lame s'en charge déjà et que ce pleutre s'est déjà pissé dessus... Coupe-lui donc les bourses.

Elle lui piqua la flasque des mains, en préleva une gorgée grimaçante, puis esquissa un mince sourire en repensant à l'ambivalence de ses ordres.

J'entends, celles qui sont pleines.
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Isadora.staicquachet
Isadora lorgna du côté de Scath qui s'envoyait de bonnes rasades au goulot d'une flasque. Elle était certaine que ce n'était pas de l'eau. Simone lui avait déjà signalé que la rouquine était du genre soiffarde.
Isadora sentit un peu de colère crisper sa main sur le manche de son épée. C'est qu'elle en aurait bien pris une rasade elle aussi ! Mais chaque chose en son temps, et là, vraiment c'était abusé. Le premier maraud n'avait même pas encore été dépouillé qu'elles ressemblaient à une équipe désolidarisée. Ça ne présageait rien de bon pour la suite.

Scath dut sentir la désapprobation, ou eut un éclair de génie, ou finalement... était peut-être plutôt couarde, et avait eu besoin d'une bonne dose d'alcool pour se donner du courage... En tout cas, elle vint pointer de son épée l'entrejambe de l'homme en le menaçant de le dépouiller sans délicatesse.

Sitôt Simone s'était imposée. Elle avait bien remis à sa place la rouquine avec ses "Elle", et son inutilité évidente. En effet, l'homme était plus que maîtriser, à quoi servait-il donc de le menaçait encore alors qu'il était plutôt temps de se servir. Celui-ci semblait bien incapable du moindre geste, il tremblait tant, et son visage défiguré par les cris de pitié l'empêchait sûrement de distinguer sa bourse de ses bourses, qu'il valait mieux agir pour lui.

Isadora sourit devant l'autorité de Simone. Elle savait prendre les choses en main... mais est-ce que Scath accepterait un peu d'autorité ?

Le moment semblait figer. Et ça ne présageait rien de bon, Isadora le sentait, tout pouvait exploser dans tous les sens.

Le pleutre pourrait avoir un regain de courage devant la division évidente de notre équipe, et son manque d'organisation. Scath pouvait se rebeller sous l'affront ou sous l'effet de l'alcool.
Isadora préféra donc prendre l'initiative d'aller fourailler dans les braies de l'homme pour récupérer sa bourse pleine d'écus. Ses vêtements souillés dégageaient une odeur poisseuse des plus écœurantes. Elle grimaça et sentit une remontée nauséeuse venir lui serrer la glotte. Enfin elle trouva la bourse, coupa la cordelette qui l'attachait à l'homme et s'écarta tout en la soupesant.

Elle fit un large sourire victorieux et tout fier à Simone et Scath, tout en brandissant à hauteur de regard la bourse.


Le fruit est bien mûr !

Elle regarda l'homme muré dans un silence pathétique et pleurnichard.

Ce n'est pas beau de mentir tu sais... et ça aurait pu te coûter cher en plus... Penses-y et sois un peu plus prudent la prochaine fois. Tu pourrais tomber sur bien moins "courtois" que nous.

Elle regarda Simone

On fait quoi maintenant ? Et on en fait quoi de lui ?
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