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[RP plutôt fermé] Qui hait qui?

Milo
Un frisson, comme toujours lorsqu'elle s'approprie son passé. Le violant sans vergogne pour effacer toutes les traces de souffrance. Il sourit, amusé, inspirant toutes les odeurs qu'elle véhicule. Il les connaît par coeur, pourtant, il ne s'en lasse pas. Celle de miel mêlée au vin épicé, celle plus entêtante du lait. Odeur pourquoi moins forte et rustre que la sienne, mélange de sous-bois et de sueur.

Il ne répondra pas, il sait que c'est inutile. Les Azurs parlent pour lui, retrouvant l'éclat de leur première rencontre. Il entre-ouvre à demi les lèvres, aspirant son souffle comme s'il s'était s'agit du sien, avant de prendre ses lèvres, doucement. Lier sa langue à la sienne pour lui prouver qu'il ne partira pas, juste un instant et se reculer ensuite en clignant des deux yeux, main tendue.


- Viens. Elin va pas tarder à se réveiller, si ce n'est déjà fait. Il tend l'oreille, à l'affût du moindre bruit que pourrait émettre l'enfant, hurlant comme une damnée chaque fois que la faim la tenaillait. Et après...

Il ne finit pas sa phrase, nul besoin. Les yeux ont parlé pour lui. Il se tourne pour prendre le garçonnet roux, étonné là aussi que les cris échangés plus avant ne l'aient pas éveillé. Ou alors, il fait semblant de dormir, ce môme est tellement malin...
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Breiz24
[You need coolin', baby, I'm not foolin',
I'm gonna send you back to schoolin',
Way down inside honey, you need it,
I'm gonna give you my love,]


Elle se lève, elle le suit. Au bout de son bras droit, le couffin et son précieux chargement, cette enfant avec qui elle commence tout juste à avoir une relation tendre. Sa main gauche est glissée dans la dextre du blond, sur laquelle elle espère ne pas s’appuyer trop lourdement en rentrant. Contre le corps du géant, son fils à elle, qu’il élève comme s’il était le sien. Mais dont elle lui refuse l’adoption.

Lentement, le couple bancal s’en retourne vers le ruisseau alimentant le lac, les aigues vives près desquelles la rousse aimait à installer leur modeste campement. La porte de la roulotte est déverrouillée, poussée, la couffin posé sur leur couche, le petit rouquin à ses cotés.
Elle ne s’occupe que de ses enfants, le blond est oublié un instant, et l’Azur brûlant, oblitéré. Le fils est déshabillé, débarbouillé, revêtu d’une simple chainse de lin soyeux, et bordé dans la petite couchette à barreaux, au dessus de la leur. Elle s’installe ensuite sur leur couche, s’adossant à un coussin remonté le long de la paroi de la roulotte, et dénude un sein où se colle la bouche de la vorace moufflette.
Un mince sourire étire ses lèvres, et une berceuse ronronne au fond de sa gorge. Absente, comme de plus en plus souvent lorsqu’elle allaite l’enfant, proche de la quiétude béate dans laquelle la fusion avec son fils pouvait la plonger. Nouant le lien avec le nourrisson à l’aide de son frère.

Puis, l’enfant est couchée dans son couffin, et soigneusement bordée, le couffin est déposé à sa place, à la tête de la couche parentale. La rousse se lève lentement, s’étirant de tout son long, féline, argent à la recherche des Azurs. Une main est glissée dans la sienne, elle l’entraine à l’extérieur, à la lueur de la lune et du feu de camp. Sous l’œil goguenard de leurs chevaux, c’est l’après qui s’approche. Way, way down inside…


Led Zeppelin, Whole lotta love

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***** L'atelier des Doigts d'Or : couturière *****
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