Attia.
Ou ? Quand? comment ? Pourquoi ?
On pourrait superposer, additionner, collectionner tous les adverbes servant a se questionner. Aucune réponse n'y pourrait être donnée, du moins si tant est qu'elles étaient posées a notre gitane.
Parlons en de notre gitane.
La dernière fois qu'on en avait parlé la malheureuse venait de se faire passer dessus par une armée. N'y voyez rien de coquin, il ne s'agissait pas vraiment d'une partie de plaisir.
S'en était suivi un sauvetage par une bonne samaritaine, un enlevage par un soldat patibulaire, un emprisonnage en bonne et due forme et un atterrissage en maison de repos ou communément appelé hospice tenu par de bonnes surs qui grâce a dieu ne différenciaient pas les brigands, des honnêtes gens, tous étant de pauvres agneaux en quête du berger sacré.
Enfin bref, ça vous et moi le savons, mais la gitane ce qu'elle sait de ce qui s'est passé se résume a... rien.
A vrai dire, c'était le silence radio, même son alter ego semblait avoir sombré. Combien de temps s'était passé ? Aucune idée...
C'est donc la tête dans le gaz qu'elle s'était réveillée. Aucun souvenir... Aucune certitude.
Enroulée sous 2 épaisseurs de bandages elle était bien incapable du moindre mouvement. Tout juste capable de bouger les lèvres façon poisson rouge sans qu'aucun son ne s'en échappe, histoire de demander quelque chose a boire.
Fichue soif... Faut dire qu'étant dans le coma elle ne survivait que parce que les surs s'acharnaient a lui faire ingurgiter de la soupe claire.
Si elle avait pu se voir dans un miroir, elle aurait sans doute pleuré. Ce qui restait de son corps pulpeux et ferme aurait pu faire peur a n'importe quel homme bien portant. Mais ça elle le découvrirait bien assez tôt...
Pour l'instant, c'est dans un réflexe primitif qu'elle continuait de faire clignoter ses cils et ses lèvres en attendant qu'un regard se pose sur elle.
Et s'est sans voir ni qui ni comment qu'elle sentit un liquide tiède lui couler la gorge, le temps de la désaltérer.
Ses yeux s'habituaient difficilement a l'obscurité et elle ne voyait qu'une pale lueur et des formes floues.
Une nausée persistante l'avait prise et une inquiétude angoissée lui barrait la poitrine, comme le souvenir inconscient d'une peur plus grande, d'un vécu plus effrayant... Et a nouveau l'inconscience, cette fois il ne s'agissait plus du coma, juste du sommeil, de l'inconscience...
- bordel mais ou c'qu'on est ?!?
- Ah te revoilà, ou t'étais passée ?
- et toi ? comment veux tu que je le saches bordel!
- bah j'en sais rien moi... je comprend pas grand chose, est ce que je rêve? peut être n'est tu qu'un rêve qui sait !
- t'as un peu fini de dire des bêtises ?
- Bah je sais pas...
Et les jours passaient alors que la gitane revenait doucement a la réalité. Jamais éveillée plus d'une dizaine de minutes, elle commençait a percevoir quelques formes, une main, un visage, un sourire... Des voix... Mais rien de vraiment très précis. Ce qu'il y avait de rassurant c'étaient les fourmillements dans ses doigts et ses orteils... La sensation de retrouver son corps, cette furieuse envie de bouger, de s'étirer, de se lever...
- c'pas pour dire mais on commence a s'emmerder!
- Arrête de râler, on a pas vraiment le choix.
- Bah si ces personnes arrêtaient de nous droguer aussi hein!
- Si elle ne nous droguaient pas , je ne suis pas sure que nous serions encore en vie.
- Voui mais me demande encore combien de temps ça va durer.
- Patience, tu sens pas que ça va mieux?
- ça ira mieux quand j'aurai autre chose a bouffer que cette horreur qu'ils nous font avaler!
Et on pouvait voir un sourire se dessiner sur les lèvres de la gitane qui se bagarrait toujours avec son alter ego qui n'attendait que son heure...
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Parlons en de notre gitane.
La dernière fois qu'on en avait parlé la malheureuse venait de se faire passer dessus par une armée. N'y voyez rien de coquin, il ne s'agissait pas vraiment d'une partie de plaisir.
S'en était suivi un sauvetage par une bonne samaritaine, un enlevage par un soldat patibulaire, un emprisonnage en bonne et due forme et un atterrissage en maison de repos ou communément appelé hospice tenu par de bonnes surs qui grâce a dieu ne différenciaient pas les brigands, des honnêtes gens, tous étant de pauvres agneaux en quête du berger sacré.
Enfin bref, ça vous et moi le savons, mais la gitane ce qu'elle sait de ce qui s'est passé se résume a... rien.
A vrai dire, c'était le silence radio, même son alter ego semblait avoir sombré. Combien de temps s'était passé ? Aucune idée...
C'est donc la tête dans le gaz qu'elle s'était réveillée. Aucun souvenir... Aucune certitude.
Enroulée sous 2 épaisseurs de bandages elle était bien incapable du moindre mouvement. Tout juste capable de bouger les lèvres façon poisson rouge sans qu'aucun son ne s'en échappe, histoire de demander quelque chose a boire.
Fichue soif... Faut dire qu'étant dans le coma elle ne survivait que parce que les surs s'acharnaient a lui faire ingurgiter de la soupe claire.
Si elle avait pu se voir dans un miroir, elle aurait sans doute pleuré. Ce qui restait de son corps pulpeux et ferme aurait pu faire peur a n'importe quel homme bien portant. Mais ça elle le découvrirait bien assez tôt...
Pour l'instant, c'est dans un réflexe primitif qu'elle continuait de faire clignoter ses cils et ses lèvres en attendant qu'un regard se pose sur elle.
Et s'est sans voir ni qui ni comment qu'elle sentit un liquide tiède lui couler la gorge, le temps de la désaltérer.
Ses yeux s'habituaient difficilement a l'obscurité et elle ne voyait qu'une pale lueur et des formes floues.
Une nausée persistante l'avait prise et une inquiétude angoissée lui barrait la poitrine, comme le souvenir inconscient d'une peur plus grande, d'un vécu plus effrayant... Et a nouveau l'inconscience, cette fois il ne s'agissait plus du coma, juste du sommeil, de l'inconscience...
- bordel mais ou c'qu'on est ?!?
- Ah te revoilà, ou t'étais passée ?
- et toi ? comment veux tu que je le saches bordel!
- bah j'en sais rien moi... je comprend pas grand chose, est ce que je rêve? peut être n'est tu qu'un rêve qui sait !
- t'as un peu fini de dire des bêtises ?
- Bah je sais pas...
Et les jours passaient alors que la gitane revenait doucement a la réalité. Jamais éveillée plus d'une dizaine de minutes, elle commençait a percevoir quelques formes, une main, un visage, un sourire... Des voix... Mais rien de vraiment très précis. Ce qu'il y avait de rassurant c'étaient les fourmillements dans ses doigts et ses orteils... La sensation de retrouver son corps, cette furieuse envie de bouger, de s'étirer, de se lever...
- c'pas pour dire mais on commence a s'emmerder!
- Arrête de râler, on a pas vraiment le choix.
- Bah si ces personnes arrêtaient de nous droguer aussi hein!
- Si elle ne nous droguaient pas , je ne suis pas sure que nous serions encore en vie.
- Voui mais me demande encore combien de temps ça va durer.
- Patience, tu sens pas que ça va mieux?
- ça ira mieux quand j'aurai autre chose a bouffer que cette horreur qu'ils nous font avaler!
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