Etsuko
Une Féline fatiguée qui rentre au Domaine après une nuit de garde. Oeil et oreille tout de suite attirés par un brouhaha qui n'est plus habituel depuis quelques semaines à la demeure. Etsuko presse le pas. Oui, c'est ça, les enfants sont enfin rentrés. A peine le temps de les saluer, que Pisensaie et Arushima s'en vont au temple. Arushima d'ailleurs, très pressé d'échapper aux explications sur les aléas du trajet, Ouhi qui part s'enfermer dans sa chambre pour mieux se préparer à revoir son namoureux et Chouchi... Mais il est où le Chouchi? Incrédule, Etsuko regarde les gardes, narines frémissantes. Ceux ci, certainement déja au courant de sa dernière crise, essaient de se confondre avec le paysage. Blasée, en fait, la Féline. Ca ne va certes pas arranger son humeur, mais il semblerait que tout trajet de plus de trois jours soit obligatoirement soumis à une perte de Tigrou. Dépitée, voire furieuse, allons avouons le, triste de ne pas voir son trublion préféré, elle part s'enfermer dans son bureau.
Peu de temps après, un courrier, oh une lettre du fugueur...
Citation:Etsuko ma soeur,
Alors que je me promenais non loin de Kumamoto, en direction d'Usuki, le chemin s'ouvrit en deux. A gauche des montagnes, à droite une rivière. Longuement je réfléchis au chemin à prendre et c'est avec une lucidité rare pour un garçon de 8ans, désireux de faire preuve de maturité et de mettre en application les excellentes choses que tu lui transmet chaque jour qui se fait, que je me suis demandé:
Mais que ferais donc Etsuko...
Alors rapidement je me suis dis que la rivière se rendrait surement à la mer et qu'elle était des plus accueillante. Pis on trouve plus facilement des grillons ou des pêches.
Alors qu'apparaissait les premières chaumières, je pressais le pas. Seulement voila, c'est pas Usuki... et ils ont un accent bizarre.
Je fit donc demi-tour conscient de l'erreur... ça veut dire que toi aussi tu peux faire des erreurs. Alors pour être un grand garçon, je vais te prévenir d'une autre possible erreur: celle de me punir parce que je rentre plus tard que prévu. On ne punit pas les grands et comme j'ai été grand pendant le retour...
Chouchi, ton frère adoré
Fou rire qui la saisit devant le mélange d'innocence et de rouerie dont est capable le petit garçon. Même si elle sait pertinemment que c'est pour l'amadouer, le fait que il est dépassé le stade du "Je te déteste" lui fait chaud au coeur. Mais que va t elle faire de lui?
La question tourne et retourne dans son esprit. Il ne manque pas de discipline, contrairement à ce que pensent certains esprits chagrins, les règles de la maison étant plutôt strictes.
Une idée commence à faire son chemin dans la tête d'Etsuko. Elle rejoint un peu une discussion qu'elle avait eu , il y a quelques mois avec Tsuki. Et cette fois-ci, elle a peut être trouvé chaussure à son pied.
Un coursier est envoyé dans les ruelles d'Usuki.
Arrivé devant la maison de la tribunette, il frappe et tend le message, attendant tranquillement la réponse._________________
Asuza
Depuis quelques temps la vie de la jeune tribunette d'Usuki s'était singulièrement compliquée, entre les obligations liées à sa récente fonction, ses engagements auprès de son clan et la préparation de ses propres projets elle n'avait plus une minute à elle. Par nature distraite et peu concernée par les préoccupations matérielles, cette surcharge d'activité l'avait fait négliger son intérieur, mais le gentil désordre qui le caractérisait ordinairement avait cette fois pris des allures de capharnaüm que n'aurait pas renié Augias.
C'est ainsi que de bon matin, consternée et presque découragée d'avance, Asuza maugréait en mesurant l'ampleur du désastre et du travail qui l'attendait. Au bout de quelques instants elle mit sa paresse et sa mauvaise humeur de côté et s'arma de courage ainsi que du matériel nécessaire pour redonner à cette pétaudière qu'était sa demeure, sinon l'aspect du neuf, tout au moins une propreté suffisante pour que les mouches ne fuient plus l'endroit...
Au bout de quelques heures laborieuses et salutaires, la jeune fille entend qu'on frappe à son huis et frémit en pensant qu'on aurait pu venir la voir plus tôt, quand le désordre régnait encore chez elle. Toute à cette préoccupation, elle en oublie sa mise et c'est donc équipée de son balai et coifée de son fichu que cette petite souillon s'en va ouvrir gaiement à son visiteur...
Un coursier lui tend un pli en lui disant...une lettre pour ta maîtresse, Asuza-san, l'honorable tribun d'Usuki, j'attends ici sa réponse...réalisant la cause de cette méprise et mortifiée par la honte, la jeune fille n'ose reprendre l'homme qui lui fait face. Apercevant le rose monté aux joues de cette dernière et se méprenant encore une fois, le messager lui adresse un clin d'oeil égrillard avant qu'elle ne disparaisse à l'intérieur.
Elle éclate d'un bon rire lorsqu'elle conçoit enfin le ridicule de la situation puis fini par lire le document qui lui est adressé.
Citation:Konnichi wa, Asuza
Pourrais tu me faire le plaisir de venir prendre une tasse de thé, cet après-midi?
Nous pourrions papoter tranquillement avant que la bourrasque des enfants ne s'abatte sur nous. Ils sont enfin rentrés.
J'ai une ébauche de projet à te soumettre. Je ne t'en dis pas plus, si la gourmandise ne suffit pas à te faire venir, la curiosité en appât marche souvent
Hashamachi no Etsuko
Bigre, une invitation d'Etsuko...surprise de la donzelle mais elle se reprend bien vite et un sourire viens aussitôt illuminer son visage. Entre la curiosité, la gourmandise et l'envie de bavarder avec sa toute nouvelle copine, Asuza n'arrivait pas à décider du sentiment le plus impérieux mais les trois combinés formaient un mélange tout à fait irrésistible.
Elle griffonne une réponse à la hâte puis la confie au messager avant d'aller se préparer pour paraître devant la dame des Hashamachi, hors de question de se couvrir de ridicule une seconde fois ! Un bon bain agrémenté de quelques huiles parfumées puis elle se pare d'un ensemble bleu roi orné d'un phénix en filigrane...parfait !
Lorsque le temps est enfin venu, elle se rend jusqu'au domaine de son hôtesse dont elle franchit l'entrée devant un garde somnolent avant d'être interceptée puis guidée par un domestique manifestement épouvanté de la trouver là. Au hasard des couloirs, elle croise le coursier de ce matin qui blèmit en la voyant ici et pareillement vêtue, le pauvre semble vouloir dire quelque chose mais ne réussit qu'à bredouiller que quelques sons à peine audibles, mais qui témoignent néanmoins de son embarras plus éloquemment que ne l'auraient fait de longues et vibrantes excuses.
Le serviteur la conduit finalement jusqu'à un petit salon où, en attendant qu'il prévienne sa maîtresse de l'arrivée de son invitée, elle à tout le loisir d'admirer la décoration des lieux....mazette !_________________
Asuza, le phénix bleu - shomin d'Usuki
Etsuko
Plongée dans les comptes du kuni,(oui elle ramène du travail à la maison ayant abandonné le bras de fer avec les fonctionnaires impériaux) Etsuko lève la tête quand le coursier frappe à sa porte. Elle retient un commentaire acerbe en voyant son air qui arrivé à la fois à être rêveur et égrillard. Nul doute qu'il repense à quelque coureuse de rempart croisée en ville. Enfin, au moins son courrier n'a pas eu à souffrir des lubies du porteur et c'est bien là, l'essentiel.
Citation:Konnichiwa, Etsuko
Le plaisir sera mien de te rendre visite en cette belle journée estivale.
Ne restent que quelques heures à attendre mais le temps me semble déjà avoir ralenti sa course.
Je suis impatiente de connaître ton projet ainsi que de visiter ton domaine, si tu me fais la grâce de m'en faire les honneurs.
A cet après midi,
Asuza
Petit sourire qui détend les traits de la Féline. La perspective d'une ou deux heures de papotage futile où il ne sera pas question de mineurs, de cochons ou de fruits autrement que en amuse-gueules lui semble infiniment désirable. Rien de tel que un trop plein de discussions sérieuses, voire acerbes pour apprécier les conversations féminines. Elle repenche avec une énergie renouvelée son fin visage vers les comptes.
Filent les heures et c'est déja l'après midi. La dame a réussi à arracher à son emploi du temps une heure de sieste. Au moins, elle ne piquera pas du nez devant son invitée. Rafraichie, habillée de frais, elle finit de rajuster ses cheveux quand on la prévient de l'arrivée d'Asuza. Un coup d'oeil au miroir et elle descend les escaliers.
Toute de bleue vêtue, la tribunette et l'air assez impressionnée. Étincelle qui s'allume dans le regard d'Etsuko. Elle a passé beaucoup de temps à essayer de rendre la demeure son lustre d'antan et elle est toujours contente de voir ses efforts appréciés
Bienvenue, Asuza dans ma modeste demeure. Un clin d'oeil ponctue la phrase traditionnelle. L'humilité est certes de bon gout, mais il faudrait voir à ne pas en abuser et l'Hashamachi n'est pas fan des codes de conduite idiots. Assieds toi et mets toi à l'aise.
Raconte moi les derniers ragots. Ca fait une éternité que je n'ai pas pu mettre le nez dehors. Enfin, autrement que la nuit, pour les gardes. Etsuko donne l'exemple et s'installe sur une des nattes confortables disposées en un savant désordre sur le sol du salon._________________
Chouchi
[Un Chouchi qui surgit de la nuiiiit]
Tadaaaam! Aurait-il pu s'exclamer surgissant de derrière un buisson. Chouchi, fils turbulent, dérangeant (et certainement dérangé), de ses parents (ah oui, là je vous ai feinté! Vous vous attendiez à quelque chose d'autre), et dernier homme en vie des Hashamachi rentrait chez lui.
Envoyé par Etsuko sur les routes (d'autres diront qu'il s'est perdu), arpentant chaque coin du Daimyo à la recherche de choses intéressantes (c'est à dire des grillons).
Donc il rentrait chez lui, bien content de son voyage et conscient que oui, la colère foudroyante d'Etsuko aller frapper, (+8 en storm, +4 en attaque, surtout si vous faites double 5 avec 2d6), et l'éliminer de la carte.
Il passa l'arche du Domaine (oui je sais cela fait quinze fois que je le répète, mais comme ça, je maintiens le suspens.) et se présenta humblement devant sa terrible soeur.
Konnichi-Wa Etsuko-[insert formule de politesse adéquate], je reviens de mon voyage.
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Motivation du jour
- Rester sage?
Chouchi
Sèche comme euh... une seiche... ah nan une seiche c'est humide...
Il parait que les métaphores c'est bien mieux pour les images. J'aurais pu écrire:
Chouchi regarda de ses grands yeux perplexes, sa soeur Etsuko lui tendre une pêche qu'il s'empresse de saisir. Il se tourna vers Asuza qu'il ne connaissait, au mieux, que de vu, salua et goba le fruit.
Une fois celui-ci terminée, il attendit la suite.
Seulement, il y a un manque certain de style dans la juxtaposition des mots, un manque certain de plaisir dans la lecture qui, si elle est rapide, n'est pas la plus agréable du monde.
Reprenons en image et en musique.
Chouchi regarda de ses grands yeux de merlan, sa soeur aimante, et aimée malgré tout - même si, dans un avenir proche, il ne l'admettrait pas à haute voix - Etsuko lui tendre un fruit à la surface duveteuse et à la chair jaune intense.
Le ton ne trahit rien, ni colère, ni euphorie de revoir l'adorable animal surgir entier des profondeurs ténébreuses du Kuni, après d'âpres batailles contre de géants batraciens, après de catastrophique traversée de ruisseaux, de gués et de rizières.
Non après toutes ces épiques épreuves, affrontés avec valeur, Etsuko n'exprime que son habitude à le voir revenir plus tard que prévu.
Et Chouchi est ravi d'éviter la colère divine, l'âtre flamboyant, quitte à sacrifier son égo sur le bûcher des vanités.
Instinct basique de survie: faire le dos rond, éviter l'armageddon. Il prouvera plus tard, qu'il a un coeur courageux.
Après ces quelques instants de flottement - (surtout) après s'être sentit au bord d'une haute falaise dominant la vallée avoisinante, la vallée de l'ombre pourrait-on dire, sentant les graviers, sous ses pieds, dans un crissement caractéristique, se jeter afin de voir ce que plus bas, il y a - Chouchi s'orienta vers Asuza, femme qu'il ne connaissait au mieux que de vue, et pratiqua la traditionnelle salutation de circonstance.
Ces formalités d'usages expédiés, il reporta son regard pétillant sur son trésor coloré. Ses petites pattes aux griffes acérées caressèrent la surface rougeâtre, et avec envie planta ses quenottes dans la chair de la proie désemparé. Le cri de la pêche se perdit dans le silence des légumes comateux et des plantes vertes.
Le jus s'écoula dans la cavité buccale de Chouchi titillant ses papilles gustatives avant qu'il n'arrache un morceau.
Peu de temps après, il revint sur terre, et écouta Etsuko avec attention.
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Motivation du jour
- Rester sage?