Alixe

[Le soir, dans l’auberge, au bord de la crise de nerfs]
Partagée. Déchirée. Mais elle n’avait plus la force d’expliquer le flot de sentiments qui coulaient en elle … Elle sentait bien les regards inquisiteurs que ses sœurs lui portaient. Etait-ce donc un crime d’aimer ? D’aimer, au point de tout abandonner ? Pourtant, elle mettait sa vie en danger plus que tout, ce soir. Partir ! Quelle idée ! Chloé l’avait remise en place. Alixe n’en attendait pas moins de la Scribe adjointe. Elle ne faisait que son devoir. Contrairement à Alixe qui enchainait échecs sur échecs ces derniers temps. La fatigue accumulée au cours de son voyage n'y était pas pour rien. Fatigue qui a entrainé une grosse baisse de moral ... Sermon fait, la jeune femme bouillonne. Son regard vire au noir durant un court instant de perte de contrôle. Bon sang ! Elle n’y arrivait plus. Autrefois, elle aurait défendu sa cause avec conviction, mais ce soir elle se contenterait de se lever, attrapée par Chloé qui l’entraina vers sa chambre. Aucunes résistances. Aucunes forces. Plus la force de répliquer, plus la force de rien … Si ce n’est que de s’endormir pour ne jamais se réveiller. Affaiblie mentalement au point de déshonorer son Ordre. Alors, que faire ? Le quitter ? Lâche un soupir. Elle réfléchirait à tête posée. Trop d’impairs avaient été commis. Mais qui, qui n’aurait pas tout quitter pour l’être aimé ? De quel mal pouvait-on l’accuser ? Celui d’aimer ? Bien sûr, elle n’avait point expliquée ses raisons, le mépris était donc compréhensible. Mépris qui lui fait tout de même mal.
Chambre. Floue qui gâche sa vue. Cœur qui s’apprête à lâcher. Larmes qui montent aux yeux. Chloé qui sort ses plantes, pour la soigner. Soigner quoi ? La douleur de son cœur ? Son corps qui ne tient plus la route ? Soupirs sur soupirs. Alixe la regarda, balbutie un « merci » avant de s’enfoncer dans son lit, trop vite happée par les méandres du sommeil.
[Nuit]
Corps qui s’éveille en sueur dans une chambre d’auberge. Yeux apeurés qui cherche un point de repère, tâtonne afin de trouver la dague protectrice qu’Alixe ne quitte jamais … Mains crispées.
Larmes qui lui rongent le visage, gémissements étouffés. Cauchemars qui l’emportent entre périodes d’insomnies.
Et toujours, toujours, pensées tournées vers lui.
[Aurore]
La fraicheur du petit matin réveille Alixe, qui contrairement à l’aurore ne semble pas en grande forme. Corps toujours courbaturés après un étirement, yeux qui se referment inconsciemment. Vite rouvert par l’espoir dont elle se nourrit : celui de retrouver l’homme qui ne quitte pas ses pensées d’ici quelques jours. Combien de jours lui faudrait-elle ? Une bonne semaine. Bien trop long … Mais elle tiendrait. Pour lui. S’il voulait encore d’elle … Après tout, aucunes missives ne lui étaient parvenues depuis maintenant 2 jours.
S’accroche à sa porte après un vertige pour faire ses premiers pas dans le couloir. Taverne. Pas une blanche. Sourcils froncées. Déjà toutes parties ? Jette un coup d’œil vers la nourriture avant de détourner le regard. Elle n’avait pas faim.
Remonte dans sa chambre où elle saisit son épée et le nécessaire pour faire un tour de guet. Avant de partir, elle voulait tout de même croiser une personne susceptible de la renseigner sur l’état des routes. Malgré tout, elle ne voulait prendre de risques, consciente qu’elle ne réchapperait pas d’une attaque de brigands. Ses pas la guidèrent donc dans les rues de Clermont, puis jusqu’aux remparts où elle guetta l'horizon …
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Partagée. Déchirée. Mais elle n’avait plus la force d’expliquer le flot de sentiments qui coulaient en elle … Elle sentait bien les regards inquisiteurs que ses sœurs lui portaient. Etait-ce donc un crime d’aimer ? D’aimer, au point de tout abandonner ? Pourtant, elle mettait sa vie en danger plus que tout, ce soir. Partir ! Quelle idée ! Chloé l’avait remise en place. Alixe n’en attendait pas moins de la Scribe adjointe. Elle ne faisait que son devoir. Contrairement à Alixe qui enchainait échecs sur échecs ces derniers temps. La fatigue accumulée au cours de son voyage n'y était pas pour rien. Fatigue qui a entrainé une grosse baisse de moral ... Sermon fait, la jeune femme bouillonne. Son regard vire au noir durant un court instant de perte de contrôle. Bon sang ! Elle n’y arrivait plus. Autrefois, elle aurait défendu sa cause avec conviction, mais ce soir elle se contenterait de se lever, attrapée par Chloé qui l’entraina vers sa chambre. Aucunes résistances. Aucunes forces. Plus la force de répliquer, plus la force de rien … Si ce n’est que de s’endormir pour ne jamais se réveiller. Affaiblie mentalement au point de déshonorer son Ordre. Alors, que faire ? Le quitter ? Lâche un soupir. Elle réfléchirait à tête posée. Trop d’impairs avaient été commis. Mais qui, qui n’aurait pas tout quitter pour l’être aimé ? De quel mal pouvait-on l’accuser ? Celui d’aimer ? Bien sûr, elle n’avait point expliquée ses raisons, le mépris était donc compréhensible. Mépris qui lui fait tout de même mal.
Chambre. Floue qui gâche sa vue. Cœur qui s’apprête à lâcher. Larmes qui montent aux yeux. Chloé qui sort ses plantes, pour la soigner. Soigner quoi ? La douleur de son cœur ? Son corps qui ne tient plus la route ? Soupirs sur soupirs. Alixe la regarda, balbutie un « merci » avant de s’enfoncer dans son lit, trop vite happée par les méandres du sommeil.
[Nuit]
Corps qui s’éveille en sueur dans une chambre d’auberge. Yeux apeurés qui cherche un point de repère, tâtonne afin de trouver la dague protectrice qu’Alixe ne quitte jamais … Mains crispées.
Larmes qui lui rongent le visage, gémissements étouffés. Cauchemars qui l’emportent entre périodes d’insomnies.
Et toujours, toujours, pensées tournées vers lui.
[Aurore]
La fraicheur du petit matin réveille Alixe, qui contrairement à l’aurore ne semble pas en grande forme. Corps toujours courbaturés après un étirement, yeux qui se referment inconsciemment. Vite rouvert par l’espoir dont elle se nourrit : celui de retrouver l’homme qui ne quitte pas ses pensées d’ici quelques jours. Combien de jours lui faudrait-elle ? Une bonne semaine. Bien trop long … Mais elle tiendrait. Pour lui. S’il voulait encore d’elle … Après tout, aucunes missives ne lui étaient parvenues depuis maintenant 2 jours.
S’accroche à sa porte après un vertige pour faire ses premiers pas dans le couloir. Taverne. Pas une blanche. Sourcils froncées. Déjà toutes parties ? Jette un coup d’œil vers la nourriture avant de détourner le regard. Elle n’avait pas faim.
Remonte dans sa chambre où elle saisit son épée et le nécessaire pour faire un tour de guet. Avant de partir, elle voulait tout de même croiser une personne susceptible de la renseigner sur l’état des routes. Malgré tout, elle ne voulait prendre de risques, consciente qu’elle ne réchapperait pas d’une attaque de brigands. Ses pas la guidèrent donc dans les rues de Clermont, puis jusqu’aux remparts où elle guetta l'horizon …
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