Delhie
Pas de grand brun dévoué derrière lequel se cacher cette fois, à croire que lhistoire se répétait. Juste un bâton pointu, un bouclier cadeau dune blonde oubliée, un air farouche sur le visage et des genoux qui ont tendance à jouer des castagnettes. Elle avait bien tenté de se trouver une petite place derrière un Rixounet du genre grand et bien battit pour se mettre à labris, mais paraissait que la place était déjà prise et quelle y aurait été à létroit. Bref, elle était mal barrée dans cette guerre la Gasconne.
Mais quimporte, on avait su la motiver. Une folle nuit douga-bonga pour chaque tête de languedocien tombé au combat quon lui avait promis.
Il parait quune brioche au four réveille lappétit dune femme, à en épuiser son homme. Une fois encore la Delhie confirmait la règle. A moins que ça nai toujours été là, caché derrière une absurde fierté de pureté qui lui obscurcissait la vue.
Autant dire que largument avait eu son petit effet.
La fureur dans lil, les lèvres retroussées marquées dun sourire assassin, presque aussi terrifiante que le pigeon, vestige dune vie passée, posté sur son épaule ; la Delhie marchait avec les autres en rangs serrés.
Pour loccasion on lui avait fortement déconseillé dy aller comme à son habitude, chevauchant pour se donner un air de grand de ce monde. Dabord outrée à lidée dabandonner Canasson, elle approuvait a présent. Lâne et la carotte nauraient pas été du plus bel effet au moment de foncer sur lennemie.
Abordant fièrement les taches de sang Languedocien laissées par la précédente bataille, brandissant bâton et croix. La Diaconesse se lance dans la mêlée.
Son maigre entraînement savérait payant. On esquive, on se lance, on pare, on ouvre et on frappe. Tout ça pour y arriver enfin toucher du doigt le but du voyage.
Des bribes de conversations reviennent alors en mémoire. De lettres en retrouvailles, elle lavait sortie une fois celle là. « Halo la rousse? Tu fais quoi en ce moment? Tu veux guerroyer? Chouette alors je peux en être? Besoin de me prendre un coup dépée dans le ventre moi »
Voilà, prières entendues. Elle était là, juste en face, la mort attendue quelques mois plutôt pour en être finalement oubliée. Fourbèrent elle réapparaît son heure passée sous les trais dune jeune donzelle aux cheveux débène.
La peste fronce les sourcils dincompréhension. Elle sattendait à de la douleur, du morbide, des dernières pensées émouvantes pleines de regrets, une phrase dadieu baignée de gargouillement pour ses proches. Mais rien de tout ça. Juste une légère pensée pour sa chemise déchirée par l'épée du genre "peux pas me présenter devant le Tres-haut dans cette tenue moi" puis du froid.
Le raffut des armes sentrechoquant sassourdit et son corps tombe lourdement sur le sol.
Yeux rivés vers le ciel il apparaît enfin. Larc en ciel.
Mais quimporte, on avait su la motiver. Une folle nuit douga-bonga pour chaque tête de languedocien tombé au combat quon lui avait promis.
Il parait quune brioche au four réveille lappétit dune femme, à en épuiser son homme. Une fois encore la Delhie confirmait la règle. A moins que ça nai toujours été là, caché derrière une absurde fierté de pureté qui lui obscurcissait la vue.
Autant dire que largument avait eu son petit effet.
La fureur dans lil, les lèvres retroussées marquées dun sourire assassin, presque aussi terrifiante que le pigeon, vestige dune vie passée, posté sur son épaule ; la Delhie marchait avec les autres en rangs serrés.
Pour loccasion on lui avait fortement déconseillé dy aller comme à son habitude, chevauchant pour se donner un air de grand de ce monde. Dabord outrée à lidée dabandonner Canasson, elle approuvait a présent. Lâne et la carotte nauraient pas été du plus bel effet au moment de foncer sur lennemie.
Abordant fièrement les taches de sang Languedocien laissées par la précédente bataille, brandissant bâton et croix. La Diaconesse se lance dans la mêlée.
Son maigre entraînement savérait payant. On esquive, on se lance, on pare, on ouvre et on frappe. Tout ça pour y arriver enfin toucher du doigt le but du voyage.
Des bribes de conversations reviennent alors en mémoire. De lettres en retrouvailles, elle lavait sortie une fois celle là. « Halo la rousse? Tu fais quoi en ce moment? Tu veux guerroyer? Chouette alors je peux en être? Besoin de me prendre un coup dépée dans le ventre moi »
Voilà, prières entendues. Elle était là, juste en face, la mort attendue quelques mois plutôt pour en être finalement oubliée. Fourbèrent elle réapparaît son heure passée sous les trais dune jeune donzelle aux cheveux débène.
La peste fronce les sourcils dincompréhension. Elle sattendait à de la douleur, du morbide, des dernières pensées émouvantes pleines de regrets, une phrase dadieu baignée de gargouillement pour ses proches. Mais rien de tout ça. Juste une légère pensée pour sa chemise déchirée par l'épée du genre "peux pas me présenter devant le Tres-haut dans cette tenue moi" puis du froid.
Le raffut des armes sentrechoquant sassourdit et son corps tombe lourdement sur le sol.
Yeux rivés vers le ciel il apparaît enfin. Larc en ciel.