Acar
Depuis la Touraine, le trasjet fuct court, les frères et surs avaient bon moral et rien ne faiblirait en eux, ni le bras, ni l'asme.
Aoust... Le mi-mois pondait un venst d"orage et le ciel lourd n'attendaict plus que de se decharger sur un duché.
Alentour, la poussière monctait par secousses successives tant la presse asvancait. Plusieurs coursiers avaient prict position plus asvanct pour donner information de cheminement et de positionnement. Ainsi, ils mirent ensfin pied à terre en le pestit mastin, observanct le soleil pondre sur le commun des mortels.
A l'orée d'un bois, la ville à quelsques lieues dominait le descor et l'on pouvaict enstendre ses sons arrisver à nos oreilles.
Quesques paysans allèrent à leurs renscontres tout en se signant devers le gonfanon porté de part tous... Une de ses mains, la dextre, se posa sur une espaulée chétive... Mon bon frère dict-il, le temps des cruautés est terminé, le temps des souffrances prendra fin, nul douste.
Se faisant, il lui dosnna un bon pain qu'il sortict de sa besace...il tira ensuite un veslin qu'il lui tendict... Dessus, il y avaict ces mots :
Aoust... Le mi-mois pondait un venst d"orage et le ciel lourd n'attendaict plus que de se decharger sur un duché.
Alentour, la poussière monctait par secousses successives tant la presse asvancait. Plusieurs coursiers avaient prict position plus asvanct pour donner information de cheminement et de positionnement. Ainsi, ils mirent ensfin pied à terre en le pestit mastin, observanct le soleil pondre sur le commun des mortels.
A l'orée d'un bois, la ville à quelsques lieues dominait le descor et l'on pouvaict enstendre ses sons arrisver à nos oreilles.
Quesques paysans allèrent à leurs renscontres tout en se signant devers le gonfanon porté de part tous... Une de ses mains, la dextre, se posa sur une espaulée chétive... Mon bon frère dict-il, le temps des cruautés est terminé, le temps des souffrances prendra fin, nul douste.
Se faisant, il lui dosnna un bon pain qu'il sortict de sa besace...il tira ensuite un veslin qu'il lui tendict... Dessus, il y avaict ces mots :
Citation:
Au peuple angevin,
A la Régente Otissette de Reikrigen,
Angevins !
Une armée sainte est à vos portes, mais elle ne vient porter aucun message de haine ou de lutte. Elle ne vient porter qu'un message d'amour.
Certains crieront au complot, à l'invasion, à la guerre. Ils crieront encore et encore, vous diront de tuer les soldats de l'Eglise, de brûler les églises, de pendre les curés, mais ne vous y trompez pas, ceux qui crieront sont les même qui ont menés depuis plusieurs mois l'Anjou à la ruine. Des promesses de grandeur, de prosperité, que reste-t-il ? Une Anjou enfoncée dans l'hérésie, condamnée par le monde, économiquement en faillite. Ces gens là, avec à leur tête le perfide Aurélien de Penthièvre, vous ont mentis, accaparés qu'ils étaient par leurs désirs personnels. Certains ont désormais fuis, après avoir laissés l'Anjou en ruine, d'autres persistes dans leurs errements avec pour but de finir de saigner l'Anjou à blanc.
L'Eglise Aristotélicienne n'abandonne aucun de ses enfants, c'est ce qui la conduit à entrer en croisade contre l'hérésie dicte de "l'Eglise Angeviniste", mais certainement pas contre l'Anjou. Aujourd'hui, elle tend les bras aux angevins pour les aider. L'Eglise ne cherche pas le pouvoir ni la conquête, elle ne cherche qu'a permettre à son enfant d'accèder à la prospérité dont une bande d'hérétiques la prive actuellement.
Nous demandons solennellement à la Régente Otissette de Reikrigen de prendre conscience de la gravité extrême et inédite des actes occasionnés par la folie du perfide Aurélien de Penthièvre, coupable du pire des crimes, celui de parjure envers Dieu et les fidèles angevins.
Par conséquent, nous demandons à la Régente Otissette de Reikrigen de faire procéder à la dissolution provisoire des forces armées angevines dans les prochaines 24 heures, et à l'ouverture des villes du duché aux Armées saintes, Armées de la Paix. Ensembles, nous pourrons alors oeuvrer de concert à l'éradication de l'hérésie, ce poison mis en place par le félon Aurélien de Penthièvre qui gangrène l'Anjou, afin de préparer le terrain au prochain duc qui pourra faire repartir le duché sur des bases solides et saines. Sitôt cette mission remplie, les Armées Saintes s'en iront. Nous précisons que toute personne, quelle qu'elle soit, qui léverait la main contre les Armées Saintes, Armées de la Paix, serait ipso facto frappée d'excommunication.
Nous espérons que les actuels membres du conseil ducal angevin sauront saisir la main tendue par l'Eglise et verront en elle le message de Dieu visant à rendre à l'Anjou sa fierté perdue.
Paix et bénédiction,
Faict à Rome le XV du mois d'août de lan de grâce MCDLVIII de Notre Seigneur
Pour la Curie réunie en Sacré Collège
Tibère de Plantagenêt, dict Rehael,
Cardinal Camerlingue, Connétable des Saintes Armées