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[RP] Ils vinrent...

Lily-jane


[1ère nuit de bataille]

La brune avait rejoint sa section, une boule d’angoisse bien encrée au ventre, mais avec toujours en mémoire les évènements de la nuit passée avec Izi.
Il fallait qu’elle arrive à faire abstraction de cela, au moins durant les heures qui suivront… Elle devait rester maîtresse d’elle-même afin d’éviter de se faire tuer. Ça serait ballot quand même…

Un regard fut échangé avec ses frères et sœurs alors qu’ils commencèrent à progresser en direction des remparts de la ville.
S’ils étaient là, c’était pour une unique raison : faire respecter les valeurs de la Vrai Foi.
Redonner un peu de Lumière à l’Anjou qui se trouvait dans l’obscurité depuis que certains avaient décidé de rejoindre la bête sans nom….

Et pour cela, ils avaient ordre d’entrer dans la ville, et une fois fait d’assurer la sécurité des fidèles.
Mais pour cela, il fallait déjà que les armées angevines les laissent passer…
Ce qui n’était pas gagné.

Ils purent s’en apercevoir rapidement quand les couleurs de l’armée d’un certain Léandre apparut devant eux…
Des cris retentirent et les soldats posèrent leurs mains à leurs gardes.

Puis tout se passa très vite… La jeune femme eut juste le temps de sortir son épée et de la brandir afin d’éviter la lame d’un angevin qui fonçait droit sur elle.
Le fer claqua et il fut repoussé… Mais d’autres arrivèrent et ce qui était appelé « guerre sainte » commença…

L’horreur de la réalité brute. Le sang qui coule de toute part, les cris déchirants sortant de la bouche des hommes et des femmes se battant soit pour sauver leur vie, soit pour leur Foi, soit pour…
Parfois des pleurs et des supplications…
Pourquoi en était on arrivé là ?
Lily ne savait plus.
Elle était perdue au milieu de tout ce monde, les images autour d’elle devenant floues.
Elle voulait leur crier d’arrêter, de se rendre à l’évidence, que tout cela ne servait à rien et qu’ils devraient ouvrir les yeux, et s’aimer les uns les autres plutôt que de s’entretuer.
Mais elle savait que ça ne changerait rien.
Rien du tout.
Chacun donnait sa version des faits, accusant l’autre d’attaquer et d’être coupable, tout en sachant pertinemment que ni l’un ni l’autre ne renoncera.
Alors il fallait se battre.
Pour Le Très Haut, et rien d’autre.
Ce qu’elle fit.
Elle réagit à temps, alors qu’un homme se jetait sur elle épée pointée sur son ventre, elle se jeta de côté pour l’éviter.
Il n’abandonna pas et replongea sur elle, mais par malchance pour son assaillant, elle fut plus rapide et lui envoya le fer de son arme au niveau de l'épaule.
Le regard d’un homme proche de la mort… le temps semblait s’être arrêté tandis qu’elle ne pouvait détacher ses yeux de lui.
Non ! Ne meurs pas ! Tu dois vivre ! La vie est si belle… Tout cela n’est que mensonge…

Mais elle fut bousculée, et perdit de vue celui qu’elle avait peut être envoyé rejoindre le Très Haut ou l’enfer lunaire…

Les heures passèrent ainsi, puis un son aux matines qui retentit, musique salvatrice annonçant la fin de la bataille… Pour cette nuit.

Elle retourna au campement, chamboulée et épuisée… La première chose qu’elle fit fut de le chercher du regard. L’inquiétude la rongeait…
Mais au milieu de tout ce monde aux tuniques blanches tâchées de sang, elle le vit.
Dans le brouhaha et l’effervescence du moment, c’est sur son sourire qu’elle se calma.
Un regard entendu, quelques secondes ainsi, éloignés mais compris.

Elle savait qu’il avait encore à faire, aussi se contenta-t-elle de rejoindre sa tente et après avoir lavée sa peau du sang de son soit disant ennemi, elle se coucha et s’endormit épuisée, pour se réveiller à peine trois heures plus tard par les mêmes ordres que la veille…

[2ème nuit de bataille]

Elle se hâta de sauter dans ses bottes et d’accrocher son arme à sa ceinture, puis elle sortit de la tente.
Les autres faisaient de même, puis après encore plusieurs heures où les ordres et explications furent donner, ils se remirent en route.

La jeune femme avait l’impression de vivre une journée sans fin. Tout était identique à la veille.
Elle le croiserait certainement au front, mais essayera de ne pas se perdre à vouloir être sure que rien ne lui arrive.
Au combat, ne laisse pas ta vie privé prendre le dessus, ou tu perdras. Voilà les paroles de son père. Il avait pas tout à fait tord…

Ils avancèrent donc jusqu’aux remparts et comme la veille, l’armée angevine se tenait prête à défendre leur ville.
Mais savaient ils seulement que l’armée Ost Parangon ne venait pas en ennemi, mais juste en Paix… Certes cela pouvait paraître contradictoire de les voir avec leurs étendart et leurs armes… Mais c’était juste pour se protéger des hérétiques…
Et en les empêchant d’entrer, c’était eux qu’ils défendaient. Et cela, ils ne pouvaient laisser faire.

Le combat ressembla à celui de la veille. Mais même ainsi, c’était indescriptible… On ne s’habitue jamais à cette violence, à la mort.
Cette fois ci elle réussit à se défendre sans blesser qui que ce soit, ce qui était une maigre consolation, car ce ne fut pas le cas de tous.
Encore la vue du sang qui surpasse toutes les merveilleuses couleurs dont nous fait profiter le Très Haut….

Heureusement la même musique stridente de la veille qui à l’aube résonne autant dans l’air que dans le cœur des combattants, qui s’en retournent chacun à leur campement, baissant les armes…
Combien de blessés encore, de morts, faudra-t-il pour que cela cesse…

La demoiselle retourna donc avec ses frères et sœurs jusqu’aux tentes immaculées.
On entendait les cris des blessés, les pleurs de ceux qui, trop jeune encore, avait tout de même voulu se battre et qui revenait avec des blessures que jamais un enfant ne devrait connaître.

Les larmes roulaient sur ses joues en silence. Son regard ainsi tourmenté chercha encore celui qui l’aidait à garder tête haute.
Il fut croisé et cela suffit pour la rasséréner pour cette nuit….

Après un sourire commun, elle s’en fut dans sa tente et comme la veille, s’endormit en entendant encore les cris résonner dans sa tête.
D’ici quelques heures, le jour sans fin reprendrait… Qui sait si elle y survivrait cette fois ci.

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Thegoldendragon
[Du vent ! Quoi d'autre ?]

Elle n'avait pas fermé l'oeil. Jamais elle n'avait tué, voilà qui était fait. Maudite Anjou... La vérité, c'était que la Pomme était perdue, égarée dans la sombre incompréhension qui la ravageait plus encore que les combats. Le repos refusait de lui accorder un sommeil coupable. Elle avait tué, et pourquoi ? A l'aube de la première nuit de combat, harassée moralement et physiquement, elle était rentrée silencieuse sous sa tente. Même à ses compagnons Teutoniques, elle n'avait pas sourit. Rassurée de voir qu'ils étaient vivants, mais trop perturbée pour se réjouir de quoi que ce soit.

Elle avait déjà vécu des combats, s'était battue moultes fois sans rechigner, et parfois même, avec un plaisir malsain. Mais là c'était différent. Là, elle ne savait pas. Là, elle ne pouvait pas juger en pleine connaissance et en son âme et conscience.

Arrivée dans sa tente, elle s'était effondrée, purement et simplement, et s'était mise à pleurer. Comme une gamine. Pire peut-être. Trop de questions, de frustration et d'incompréhension se bousculaient dans sa tête. Elle savait qu'il fallait qu'elle parler à quelqu'un, qu'elle exprime ce qui la rongeait, sinon elle exploserait. Pas dans le genre viscères et sang collés aux murs, nan, plutôt dans le genre "Allez vous faire voir, j'me tire de là." Alors, séchant les larmes de son visage d'ordinaire si joyeux, elle sortit plumes et parchemins. Son aînée était la personne toute désignée pour comprendre et trouver les mots justes. Mais pouvait-on seulement trouver les mots justes ?

Les mots sous sa plume s'égrenaient rapidement, même si parfois, quelques larmes s'échappaient de ses yeux au fur et à mesure qu'elle écrivait. La Pomme dépeignait son ravage intérieur comme son émotion le lui permettait, en désordre.


Citation:
Ma bien chère soeur,

Il n'est pas dans mes habitudes de prendre le temps d'écrire à mes proches, et sans doute est-ce un tord, mais qu'importe. Ce soir, je cède à la faiblesse de trouver consolation en ta bienveillance, mais surtout en espérant recevoir quelque nouvelle d'un être cher.

Depuis le temps que je me traîne en Anjou ou auprès de ce Duché de malheur, je ne puis plus trouver consolation à me dire que ce que je fais est juste.
Bien sûr, je crois que défendre la Foy le sera toujours, et reste le seul combat qui mérite d'être mené par les armes s'il le faut. Mais ici et maintenant, est-ce juste ? J'ai tué. Bien contre mon gré certes, mais mes mains n'en demeurent pas moins tâchées de sang. Le sommeil s'enfuit dès que je veux fermer les yeux sur les images de la mort et des champs de bataille.

Je n'ai pas le cran Eloin. Finalement, peut-être n'étais-je pas faite pour faire partie des Saintes Armées ? Qui suis-je pour ôter une vie que le Très-Haut a créée ?
Mais je persiste à croire que je dois me battre. Nous sommes trop rares à connaître la valeur de la Foy, et plus rares encore à être prêts à la défendre jusqu'à la mort. Ce soir, je me console en me disant que ce que je fais doit être fait. Mais le Très-Haut veut-il que ses Saintes Armées soient traînées dans la boue et amalgamées à des pillards hypocrites ? La vérité est que je ne comprends pas les décisions qui sont prises, on dit tout et son contraire. La population angevine accable notre Sainte Eglise Aristotélicienne de reproches, mais refuse de balayer devant sa porte, et ne s'aperçoit même pas qu'ils agissent comme ceux qu'ils insultent.

Je ne puis supporter les mots que j'entends, et sans qu'ils me tournent vers la haine, j'en suis profondément touchée et attristée. Ne s'échangent que dialogues de sourds sans voeu réél de négociation. Et si tel voeu il y a, il est étouffé par les armes, ou gangréné par le vice des autres. Le Sans-Nom s'immisce partout sous masque de haine, et de simples pillards font partie des rangs croisés. Je comprends la frustration angevine et ne puis les haïr. Bien sûr, ils ont d'énormes tords, et certains d'entre eux doivent être punis. Mais d'autres défendent simplement la terre qui les a vu naître et grandir. De cette façon, comment lever la main sur eux ? Et comment ignorer la culpabilité que j'éprouve ?

Cette croisade m'est insupportable, d'autant que je ne vois nul source de soutien de la part de nos dirigeants, je ne sais si j'aurais la force de la soutenir jusqu'au bout, et je ne crois pouvoir m'en ouvrir qu'à toi.. Ne sommes-nous que des pions qu'on déplace ? Ne sommes-nous pas des hommes et des femmes qui méritent de savoir ce qu'ils sont en train de faire ? Seule la prière me donne encore la force de me battre, et la Foy, celle d'avoir un semblant de confiance.

Par pitié Eloin, envoie-moi quelque nouvelle, plutôt bonne que mauvaise, fais-moi parvenir un peu de cette chaleur fraternelle qui me réchaufferait tant. Pardonne ma faiblesse et le désordre de ma lettre. Mes pensées ne valent, hélas, pas mieux. Et excuse-moi, s'il te plaît, si je t'accable, ce n'est pas mon souhait...

A bientôt, je l'espère, le Très-Haut te garde,

Faict sous les remparts d'Angers, sombre témoin des actions du Sans-Nom depuis trop longtemps, le dix-neuvième jour du mois d'aoust mil quatre cent cinquante-huit,

Gabrielle.


Lettre cachetée et envoyée par un pigeon efficace... Gabrielle se reprit, et ses prunelles noires brillèrent bientôt un peu moins de l'éclat des larmes. Le sommeil ne la trouva toujours pas, même si elle était un peu soulagée. Mais la deuxième nuit de combat se profilait, et les forces de la Pomme ne revenaient pas. La prière, tout ce qu'il restait.

Le seconde nuit de combat s'écoula plus lentement encore que la première, bien que cette fois, elle ne tua personne. Sans doute, sa volonté était moins forte, à cause de la fatigue, et à cause de tout le reste... Il lui fallait absolument quelque chose, ou quelqu'un. Un signe du Très-Haut, ou bien Jack. Et puis la lettre pour Eloin... Etait-elle arrivée ? Aurait-elle une réponse ?

Enfin, après une autre nuit de combats menée sans grande conviction et tout aussi inutile que la précédente, elle retrouva le campement et s'endormit, des larmes encore dans les yeux.

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En deuil d'un frère méconnu, Handek...
Macgivre
Clodeweck a écrit:
Pardon ??? Cela n'a rien à voir...Que le langage des soldat dépasse les limites de l'inconvenant n'est pas nouveau, cela ne signifie pas qu'il n'obéira pas.
Les objectifs de Rome sont spirituels...C'est tout, mais c'est tellement difficile à concevoir que c'est utopique d'essayer de le faire admettre.

Nous ne voulons qu'une chose, un siège appelé cathédre, dans une cathédrale..Malheureusement, le demander poliment n'eut aucun effet.


Le problème Monseigneur est qu'un ordre donné par les commanditaires de la croisade n'a pas été suivi par les troupes engagées.
Il y a donc une distinction entre l'émetteur de la trêve et les soldats croisés qui ont combattus cette nuit.

Les objectifs ne sont pas les mêmes.

Les instances romaines cherchent officiellement à faire revenir l'Anjou dans le giron de Rome. Un objectif spirituel donc.

Les troupes occupantes n'ont pas de mission politique, elle ne sont pas là pour faire pencher la balance lors de négociations, mais simplement pour "ouvrir" les villes, de gré ou de force.
En langage moins fleuri on parle de viandards.

La capacité de l'Église à tenir ses auxiliaires est désormais remise en cause.
Le non respect d'une trêve est un crime de guerre.

Nous sommes face à deux cas possibles :
Soit les auxiliaires ont délibérément violés la trêve et devront être jugés pour leur perfidie, et surtout retirés immédiatement d'Anjou où ils n'auraient plus rien à faire puisque ne faisant plus partie de la croisade.

Soit l'EA a déclaré une trêve sans en assurer le maintien par ses troupes ce qui remettrait alors gravement en cause la confiance que nous pouvons avoir dans cette institution.
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Vers l'avant.
Elywood
[Campement Croisé]

La guerre sainte, depuis son plus jeune âge Elywood De Rosslyn en entendait parler, toute sa famille y avait pris part. Son père, sa mère, ses frères tous avaient ou faisait partis d'un Ordre militaro-religieux. Et tous sans exception avait défendu l'Eglise et les Royaumes, au prix de leur vie pour certains, dans le but de terrasser l'hérésie.

Malheuresement, si l'on peut tuer un homme, l'on ne peut tuer comme cela une idée... La longueur et la répétition des conflits prouvait cela. L'hérésie est tel l'hydre d'Héraclès couper en une tête, une autre repousse !!

Mais revenons à notre conflit actuel, cela faisait trois jours maintenant... Trois jours et autant de nuits qu'ils se lançaient vaillamment à l'assaut des portes d'Angers. Des deux cotés les pertes se faisaient nombreuses... Des deux cotés l'ambiance était tendus, comme si un rien pouvait faire basculer l'avantage.

La fumée des combats était encore visible, malgré que le fracas des armes ait cessé depuis longtemps. Ely, Maréchal de l'Ordre de Santiago, vaquait d'une tente à une autre, aidant les blessés, donnant une miche de pain à ceux qui en manquaient quelque soit leurs origines ou leur fidélité. Si tous semblait heureux de pouvoir parler, la plupart était vexé, outré des rumeurs qui leurs parvenaient...

Eux ne faisait que tendre la main, et se défendre, il ne voulait point piller la ville et quiconque sous la bannière croisé avait juré de ne pas tuer sauf par légitime défense et de toute façon de ne pas se livrer aux excès de la guerre.

De Rosslyn restait discutait quelque temps avec chacun, puis poursuivait son chemin et quand enfin, il crût pouvoir se reposer quelques minutes et panser ses quelques plaies il n'en eut pas le loisir, un jeune soldat vint l'emmener en la tente d'État-Major.


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Acar
Campement croisé.

Le jour de tresve arrisva donc... Il s'estait reposé comme il avaict pu après l'âpre combat du petict mastin, tout aussi sanglant...

De restour donc au campement, avec les siens, il avaict mict gesnou en terre et asvez rescité le credo
:



Puis, n'ayant poinct terminé, il entama alors à visve voix le chant d'un brasve frère, touché en pleine bastaille :

Citation:
Le soleil brûle à l’horizon
Les doux rayons chauffent le front
Dans la campagne le vent murmure
Et de chaque silence se joue

Là au dessus de la colline
Le cœur plein presque à éclater
Les hommes sont prêts à en finir
Pour défendre leur église

Avec la force immense d’une poussée commune
Pour crier à l’hérétique que cette foi ne sera enchaînée
Et que là règne le soleil avec la lune

Le soleil luit dans le ciel
Doucement, il enflame les pensées
Dans la campagne le vent murmure
Et tout silence est signe

Et la bataille se déchaîne
On tue pour ne pas être tué
Et le fer contre le fer frappe
Jusqu’à confondre voix et échos

Avec la force immense d’une poussée commune
Pour crier à l’hérétique que cette foi ne sera pas enchaînée
Et que Là règne le soleil avec la lune

Le soleil meurt à l’horizon
Il se cache derrière la montagne
Le vent caresse la campagne
Le brouillard s’est fait pesant

Seul pour rompre le silence
Est donné un souffle à ma muse
Comme ultime au revoir
Se plaint une cornemuse

Demain un soleil à l’horizon
Brûlera pour chauffer les fronts
Dans la campagne calmée
On entend chaque coup de vent

alors parleront voix et écho
Réunis pour l’éternité
Mourir ou tuer
Pour défendre son eglise

Avec la force immense d’une poussée commune
Pour crier à l’hérétique que cette foi ne sera pas enchainée
Et qu’aujourd’hui règnent christos et aristote !!!


Au loin, il aperçut son aismée et train de prodiguer les premiers soins...
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Melian
[Campement des Croisés, Infirmerie]

Les jours passaient et se ressemblaient plus ou moins. Ainsi, Melian partageait son temps entre le combat et les soins à apporter aux blessés. Chaque jour, elle soignait les nouveaux blessés en urgence, œuvrant pour sauver leurs vies. Puis elle s'occupait des patients des jours précédents, changeant leurs pansements, leur administrant les médecines adaptées à leur cas. Elle était très fatiguée mais cela n'avait aucun espèce d'importance. Il était hors de question d'abandonner ses Frères et Sœurs sous ce prétexte, ni sous aucun autre d'ailleurs.

Une fois qu'elle eut terminé les soins et que ses patients étaient endormis, naturellement ou sous l'effet des drogues qu'elle leur avait administrées pour apaiser leurs souffrances, elle prit deux minutes pour s'asseoir et souffler. Regardant son tablier couvert de sang, la tristesse l'envahit. Mais elle ne devait rien en laisser paraître. Elle n'avait pas le droit. Les médecins sont autant d'espoirs de survie pour les soldats blessés. Alors s'ils commencent à montrer leurs propres faiblesses... Elle soupira et sourit. Il y avait fort à faire, pas le temps de s’appesantir ! Elle se leva et quitta brièvement la tente pour prendre la direction de celle qu'elle partageait avec son époux. Il lui fallait se changer, se laver un peu, écrire à la nourrice pour prendre des nouvelles de ses bébés aussi.

Mais avant elle s'en vint auprès de son aimé, et pria à son tour, récita le Credo. Puis elle se recueillit pour les blessés, mais pour tous les autres aussi. Ceci fait, elle prit Acar par le bras, et le mena jusqu'à leur tente pour qu'il se repose.

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Lily-jane


[3ème nuit de bataille]

Le levé fut tout aussi difficile. Savoir que cette journée et surtout la nuit sera la même que la précédente laissait un goût amer dans la bouche de la jeune femme.
Ses yeux étaient encore rougis des larmes silencieuses qu’elle avait versé durant les quelques heures de sommeil qu’elle avait eut.
Son cœur n’avait cessé de battre à une vitesse démesuré depuis le commencement. Elle avait l’impression que si tout ne s’arrêtait pas très vite, il finirait par sortir de sa poitrine.

Elle se leva et récita le credo puis sortit écouter les instructions pour la suite. Elles ne différaient pas de la veille.
On tente d’entrer dans la ville, il faut protéger les fidèles… Facile à dire.

L’armée reprit donc la route et alors que le soleil se couchait, ils arrivèrent aux remparts.
Face à eux, les défenseurs d’Angers et l’armée de Léandre…
La demoiselle se demandait s’ils pensaient la même chose qu’elle… Quand tout cela cessera-t-il enfin ?

Mais le moment n’était pas aux réflexions car déjà l’attaque était lancé.
Rien de particulier, du moins de changeant. Encore ces cris, ce sang, ces gens qui tombent et qui hurlent. De temps en temps une voix qui implore la pitié, puis pour terminer, le son strident annonçant la fin de la bataille.
Encore une fois elle parvint à ne blesser personne, juste se défendre du mieux qu’elle put.
Puis retour au campement…

Comme à chaque aurore depuis trois jours, elle chercha son blond dans la foule hurlante et encore une fois elle le trouva, affairé avec ses hommes.
Mais il arrivait toujours à lui offrir son sourire qui se voulait rassurant, et ce regard qui voulait dire beaucoup.
La jeune femme s’en fut alors dans la tente, prête à recommencer le lendemain, et tous les jours qui suivront s’il le fallait. Pour Le Très Haut.


[4ème nuit de bataille]
[ou la fin d’une journée sans fin]


Ce matin quand elle se leva, elle avait l’impression que quelque chose avait changé. Quoi, elle ne saurait dire. Mais elle avait entendu au réveil un oiseau chanter et un papillon s’était posé prêt d’elle à peine avait elle ouvert les yeux.
Était-ce un signe ? Peut être que ce jour sera enfin le dernier de cette guerre…
Elle se leva avec pour la première fois depuis 3 jours un sourire aux lèvres. Pas forcément de réelle joie, mais juste quelque chose de paisible, de confiant.

En sortant pour écouter les ordres, elle croisa Izidore et discrètement, en passant près de lui, elle effleura sa main et lui sourit avant de retrouver sa section.
Puis tout fut expliqué encore une fois.

Le jour tombait quand ils arrivèrent au niveau des remparts.
Les mêmes soldats se trouvaient face à eux, en rang et bien organisés. Ils avaient le même regard que ses frères et sœurs, unis et prêt à risquer leur vie pour leurs croyances.

Puis un cri lança la bataille et cela recommença.

La demoiselle sortit sa lame et commença à se défendre des attaques de ses adversaires. Elle avait l’impression étrange qu’ils étaient plus nombreux que la veille…
Mais autour d’elle ses frères et sœurs semblaient s’en sortir…
Alors qu’elle évitait la lame d’un angevin et le repoussa sans le blesser, une jeune dame surgit de nulle part et la plaqua au sol.
La brune la repoussa avec force l’envoyant valdinguer à quelques mètres de là, mais celle-ci se releva tout aussi rapidement et fonça sur elle, épée visant son cœur…
Lily contra l’attaque d’un revers de lame qui termina sa course dans la chair de l’assaillante.
Celle-ci s’effondra au sol en criant…

La comtesse cria à son tour, horrifiée, comme à chaque fois qu’elle blessait quelqu’un… Mais c’était pour se défendre et elle ne pouvait faire autrement…

Un soldat angevin profita de son inattention pour foncer sur elle, mais elle eut le temps de lever son bouclier qui se brisa sous le choc.
Rageant, elle se releva et esquiva encore quelque coups, mais alors qu’elle allait frapper l’un des attaquants, sa lame se fendit également…
Mais c’est pas vrai, j’ai la poisse ou quoi…


Tout autour d’elle les gens continuaient à se battre, manquant de piétiner le corps de la femme que Lily venait de blesser.
Sans chercher à comprendre, celle-ci se précipita sur elle et la souleva du sol, afin de l’écarter de la bataille… Non loin se trouvait les abords d’une forêt et elle la posa doucement contre un arbre.
Déchirant un pan de sa cape, elle lui fit un pansement de fortune


« ça va aller… Quelqu’un viendra sûrement vous rechercher après… »

Elle laissa sa flasque d’eau à côté d’elle et retourna sur le champs de bataille pour aider ses compagnons d’armes.
Elle chercha du regard si au sol ne se trouvait pas une arme abandonnée, mais rien…
Ça va pas être de la tarte…
Bon…

La brune allait faire demi tour afin de prendre celle de la jeune femme blessée, mais au même moment, une autre dame fonça sur elle…
Lily eut juste le temps de se retourner pour voir la lame se planter dans son ventre…

Son adversaire la retira aussitôt et s’en alla vers d’autres, laissant la teutonique ainsi…


[Je crois que j‘ai rêvé… que ce soir je mourrais]

Si ce n’était pas un rêve ?

Lily était restée debout. Son regard perdu. Tiens, c’est étrange, il n’y a plus de bruit.
La bataille a cessé ?
Un sourire se dessina sur ses lèvres, tandis qu’elle portait la main à son ventre.
La relevant doucement, elle l’observa…
D’où vient ce sang…
Puis tout devint flou, ses genoux se mirent à trembler, tandis qu’elle tombait au sol.
L’herbe était haute à cette endroit et aussi verte qu’il était possible de l’imaginer.

Un oiseau vint chanter à ses oreilles, tandis qu’un papillon blanc se posait devant ses yeux ouverts et ébahit.

Puis ils se fermèrent, sans qu’un son ne sorte de sa gorge. Le noir complet pendant quelques secondes, puis une lumière éblouissante..

Enfin elle se sentit soulevée et emmenée, puis plus rien… le néant…


Citation:
22-08-2010 04:05 : Votre bouclier a été détruit.
22-08-2010 04:05 : Votre arme a été détruite.
22-08-2010 04:05 : Vous avez frappé XX. Ce coup l'a probablement tué.
22-08-2010 04:05 : XX vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
22-08-2010 04:05 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Imperator legio" dirigée par Leandre et les défenseurs de Angers.

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--Garde_de_lily


[4ème nuit de bataille]
[La cavalerie est jamais bien loin]

"Mais c’est pô vrai ! J’vous jure que j’vais prendre ma rtraite après tout c’bordel !"


Faut dire aussi que l’pôv Henri y’avait pas vraiment d’chance. Enfin si, y’éto fier d’être l’garde perso d’la comtesse, mais avec elle c’éto jamais l’repos.
Toujours sur les routes, à s’perdre, ou à s’battre pour l’grandeur du Très Haut. Ouai bah y’avait pas bsoin d’ça hein ! Lui qui croyait être pénard en servant la haute noblesse.
Tu rêve Norbert !

Là en c’moment y’avait cte guerre sainte… Mon œil ouai. Eune guerre l’éto jamais sainte, ou mi j’suis l’pape.
Mais bon, y’avo pas l’choix pis y devait veiller sur sa maîtresse.

Depuis l’début s’en était tiré à bon compte la Mzelle Lily, à peine quelques égratignures… étonnant même, vu la poisse qui la suivait d’puis qu’elle avo croisé les matous puant.
Enfin…

Mais cte nuit c’était différent. Lui y’avait du s’protéger d’un espèce de cinglé qui hurlait aussi fort qu’une truie, et y’avo pas vu l’espèce de cinglée qui avait attaqué l’comtesse.
Pas à temps en tout cas.

Il était arrivé juste au moment où elle s’effondrait au sol…
Et saperlipopette !

Le vla qui s’précipite… L’avait vraiment l’air mal en point… Bon pas l’moment d’trainer…
Il la prit dans ses bras et courut s’mettre à l’abris dans la forêt…
Par chance, ouai y’en a encore un peu, il tomba sur une tiote cabane en bois qui semblait à l’abandon.
Sans réfléchir, il fila un coup sur la porte et entra à l’intérieur.

Une vieille table poussiéreuse… tout c’qu’y’avait là…

Il posa la jeune femme dessus et essaya de la faire rev’nir à elle..


« Allez Vote Grandeur du nerfs ! C’est pas l’moment d’abandonner ! »

Il lui fila quelques claques, mais rien à faire… Vinnaaaandédiuouuuus, l’allait pas crever comme ça ! Hors de question ! Foi d’Henri, y laisserait pas faire !

Y fit donc comme il put, donnant des coups légers sur son cœur et lui filant du souffle comme y’avait vu faire les médicastres la dernière fois…

La brune ouvrit alors les yeux brusquement, un regard terrifié comme si y’avait un espèce de monstre bouffeur d’homme d’vant elle.
Puis elle hurla si fort que l’pov Henri crut qu’il allait d’venir sourd…

Y’essaya de la calmer comme y put, et arracha un bout d’sa cape pour l’enrouler autour du ventre d’la Mzelle afin de ralentir l’hémorragie… Mais ça allait pas suffire… graaaah j’fous quoi miiii !

Avant d’replonger dans l’inconscience, la brune réussit à prononcer quelques paroles et tout c’qui comprit c’éto


« Iziii… Faut qu’il… »
Puis aussi
« Malou… »
Et enfin
« Préviens… Mak… parrain… vite… »

Bon ça y’avo comprit… il sortit d’sa poche un vieux parchemins et rédigea du mieux qu’il put quelques notes. Pis il l’accrocha à la patte du pigeon qui éto toujours perché sur son épaule et l’envoya au campement…


Citation:
Paxe vaux bisse cume Msieur l'parrain de Mzelle la comtesse,

J'vous fait cette note rapidement pour vous prévnir que Sa Grandeur heu... Vot Chouettesoeur elle a été gravement blessé.. pire même, l'a encore presque perdue l'vie mais j'ai réussi à la faire revnir à elle. Enfin pour l'instant.
On sait pas trop si ça va aller.
Entre deux pertes d'connaissance elle hurle vot nom et pis clui d'un certain Izi et biensur l'appelle aussi s'soeur, Mzelle Malou.
La on est encore prêt des remparts, avec tout l'bordel heum.. le remue ménage qu'ya eut, on a pas pu suivre les autres.
Si vous pouviez envoyer d'l'aide ça s'rait pas d'refus. On a trouvé refuge dans un ptit abris en bois et j'lui ai fait les premiers soins, mais j'avoue m'y connaitre autant en médecine qu'en danse mondaine...

J'prierai pour que quelqu'un arrive à temps... et si vous pouviez prévnir l'sieur Izi et Mzelle Malou, ça s'rait bien aimable.

Qu'Aristote nous protége tous,

Henri, garde personnel et fier de l'être, de Mzelle Liy






Drehde.crime
[Campement Croisé]

Après son baptême du feu, la recrue n’avait plus été engagé dans la bataille.
Il demeurait dans sa section, à l’abri des flèches derrière son bouclier, regardant impressionné tout ces braves soldats qui montaient à l’assaut des remparts angevins tels des centaines de milles pattes métalliques. Certains tombaient avant même d’avoir atteint le sommet, d’autres y arrivaient péniblement et projetaient une partie des défenseurs en contrebas qui aussitôt se faisaient tailler en pièces.

Et chaque fois, au petit matin, c’était un immense charnier contre les fondations qui s’élevaient et les défenseurs qui passaient leur têtes par les créneaux semblaient moins nombreux. On se disait qu’il ne suffirait bientôt plus que d’aller escalader cette montagne de corps pour aller les chercher.

En ce jour où s’appliquait de trêve de Dieu, il n’y avait plus qu’à essayer d’oublier cette odeur insupportable et les croassements des corbeaux pour réfléchir à l’entreprise auxquelles on participait et penser aux camarades tombés afin que jamais ils ne tombent dans l‘oubli.

Devant la chapelle du camp, Drehde s’agenouilla:


Citation:
"Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant
Créateur du Ciel et de la Terre, Des Enfers et du Paradis
Juge de notre âme à l'heure de la mort
Et en Aristote, son prophète
Le fils de Nicomaque et de Phaetis
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés
Je crois aussi en Christos
Né de Maria et de Giosep
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce
Il est mort dans le martyr pour nous sauver
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut
Je crois en l'Action Divine
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible
En la communion des Saints
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.
Amen"


Citation:
"Je confesse à Dieu Tout-puissant
à tous les Saints,
et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup pêché
en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints,
et tous mes Amis,
De prier le Créateur pour moi.
Que le Très haut nous accorde le pardon,
L'absolution et la rémission de tous nos péchés."


Embrassant le pommeau de son épée, il se releva. Dessus, des gouttes se mettaient à perler.

Il pleurait.

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Thegoldendragon
La Pomme traversait les combats sans être trop amochée. A son manque de volonté, à ses doutes, elle avait substitué une sorte d'automatisme. Défends toi, mets hors de combat et passe ton chemin, vers l'aube. Alors, elle ne réfléchissait plus, ne voyait plus, ne ressentait plus. Simple machine à lever son épée lorsqu'il le fallait. Malgré tout, lorsque son arme déchirait la chair d'un autre être humain, une grimace douloureuse venait déformer son visage. Mais elle se forçait à ne pas se laisser submerger par des émotions qui l'auraient rendue folle en quelques jours, elle se forcer à ne pas rester auprès de ceux qu'elle avait blessés. Elle ne pouvait pas se permettre d'être un poids pour ses Frères et Soeurs, et elle avait une mission à mener à bout.

Pour elle, cette nuit là fut comme les précédentes. Harassante, difficile, incompréhensible. A l'aube, elle retourna au campement et s'endormit rapidement, d'un sommeil lourd, sans rêves ni cauchemars, sans la moindre once de sang. Un de ces sommeils dont vous rêvez lorsque vos nuits se passent dans les combats, les cris et le sang.

A son réveil, le campement était agité, elle se leva, pria, procéda à quelques ablutions dans une eau déjà souillée du combat de la veille, et alla aux nouvelles, honteuse de l'isolement qu'elle avait tenu jusqu'ici. De nombreux visages étaient éprouvés, les traits fatigués, malgré quelques sourires encourageants. Encore une fois, Gabrielle fut ébranlée par la rudesse de la situation. On parlait des blessés, des presque morts, et des carrément morts. Elle n'avait pas vu Jack depuis ces quelques jours, et une sourde angoisse venait l'étreindre lorsqu'elle y pensait... Mais l'homme qu'elle aimait était forcément infaillible non ? Elle chassa ses inquiétudes pour ne pas se trouver plus mal qu'elle ne l'était. Un regard vers les remparts, vers le champ de bataille et ce qu'il restait des combats lui arrachèrent un "Mon Dieu..." horrifié. Ses prunelles noires s'arrachèrent à cette vision, et elle avança vers ses compagnons d'armes. Rapidement, la nouvelle fut sur toute les lèvres. Une lettre du garde de Lily-Jane... Elle faisait partie des "Presque morts" apparemment.

La Pomme disparut rapidement du campement, une flasque de gnôle à la main, à la recherche de l'endroit cité dans la lettre. Elle n'y connaissait rien en médecine, mais elle allait engueuler Lily. Au bout de quelques temps de vagabondage entre les arbres, elle finit par trouver un tas d'bois qui avait la prétention de r'sembler à une maison. Elle frappa, se trouva idiote et entra. Un type la r'garda, l'air méfiant, pis sans doute détendu par la vision de la cape teutonique. D'vait être le garde, parce que le corps de sa chieuse copine était étendu auprès d'lui. Gabrielle grogna.


Lily ! Réveille toi bordel ! J'm'en fous que tu sois amochée, t'as pas l'droit d'crever ! Groumpf !

Après cette approche amicale et encourageante, elle s'approcha de la Schwester et entreprit de regarder la blessure. Moche. La Pomme regarda le garde avec un air de dépit.

D'solée mon gars, j'suis nulle en trucs médicinaux et j'voudrais pas la tuer. Mais des autres devraient arriver bientôt, pas de panique.

Tournant son regard vers la jeune femme mal en point, elle souleva fièrement sa gnôle, sûre que ça refilerait de la pêche à la presque morte.

Haut les coeurs ma vieille ! J'ai d'quoi te r'mettre d'aplomb !

Sans attendre, elle l'obligea a en avaler une bonne lampée pour la faire revivre, et fut tentée de verser le reste sur la plaie, histoire de désinfecter. Ouais, elle avait vu faire ça des fois. Mais sachant que de plus fieffés médicastres arriveraient sans doute sous peu, elle conserva le contenu pour permettre à Lily de supporter les soins desdits médicastres...
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En deuil d'un frère méconnu, Handek...
Titannick
[Campement des croisés, Infirmerie]

Allongée sur un lit sommaire, Titannick commençait à peine à émerger du brouillard dans lequel elle avait plongé quelques jours auparavant, victime d’une épée angevine.

Le matin nouveau avait apporté son lot de nouvelles victimes et la médicastre avait bien du travail à soigner, soulager, réconforter.
Il était encore heureux qu’elle-même n’ait point été touchée, que seraient-ils tous devenus sans ses soins attentifs ?

Les yeux maintenant ouverts, la jeune recrue observait celle-ci aller et venir, passant d’un frère franc à l’autre, faisant un pansement à celui-ci, administrant une potion à celui-là.
Elle aurait aimé lui demander des nouvelles de chacun mais aucun son ne parvenait encore à sortir de sa bouche, et elle dû se résoudre à la voir s’éloigner sans en savoir plus.

Renonçant à essayer de se lever, tant la douleur la tiraillait à chaque mouvement, elle restait ainsi immobile, à l’écoute des bruits du campement cherchant à deviner ce qui se passait au dehors, quand elle entendit, au loin, une voix entonner l’hymne que le lieutenant Sampieru avait dédié à ses frères francs.
Malgré la douleur, un sourire se dessina sur son visage, s'attendant à entendre non loin d'elle le corse reprendre cet hymne dans sa langue maternelle.

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sampieru_corsu
[Campement des croisés, Infirmerie]

le corse grievement blessé, était allongé sur une paillace dans l'infirmerie de camapgne de l'ordre.

Amoitié somnollant, il cherche a retrouver une forme de contact avec la realité, en ecoutant le moindre bruit.

Quand soudain, venant du levant, une voix puissante entonnait son hymne, ou plutot l'hymne qu'il avait offert a sa famille, à l'ordre des chevaliers francs.

Le corse cherche alors un appuis pour se lever et sortir, assister au spectacle, mais la fatigue et la douleur le clou en sa position.

alors, prenant ses dernieres forces, il entonne lui aussi le chant, pour crier au monde qu'il est encore vivant et que l'ocf ne meurt jamais !!!


U sole brusgia à l’orizonte

À dolci raghji scalda e fronte
In a campia u ventu vocai
È d’ogni silenziu si ghjoca
Quassù à nant’à e culline
U core pienu quasi à schiattà
L’omi sò pronti à ghjungne à fine
Da difende a so ghjésgia

Incù a forza immensa d’una mossa cumuna
Per mughjà à l’ereticu chì ‘ssa fede ùn s’affuna
È chì regnanu quì u sole cù a luna
È chì regnanu quì
u sole cù a luna

U sole luce à u celente
Pianu, pianu infrebba e mente
In a campia u ventu voca
È ogni silenziu s’alloca
È a battaglia si scatena
Si tomba per ùn esse tombu
U farru contru à u farru mena
Sin’à cunfonde voce è ribombu

U sole more à l’orizonte
Si piatta daretu à u monte
U ventu alliscia a campia
A nebbia s’hè fatta pisia

Solu per rompe u silenziu
È dà fiatu à a mio musa
Cum’è un ultimu licenziu
Si lagna una caramusa

Dumane un sole à l’orizonte
Brusgiarà da scaldà e fronte
In a campia assirinata
Ci vucarà ogni vintata
Diceranu voce é ribombu
Adduniti à l’eternità
Perchè tumbà o esse tombu
Da difende a so ghjésgia
Incù a forza immensa d’una mossa cumuna
Per mughjà à l’ereticu chì ‘ssa fede ùn s’affuna
È chì regnanu oghji christos cu aristote !!!

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Lily-jane


[Dans la cabane au fond du jard’hein ?]

Comme tout est beau… Une lumière à vous couper le souffle (et c’est l’cas de l’dire), des chansons magnifique qui vous laissent les larmes aux yeux et des frissons dans tout le corps, et puis ces rires et cette douce chaleur qui vous prend au cœur, comme lors de ces merveilleux moments qu’une vie peut offrir, rarement, mais qui reste à jamais gravé dans votre mémoire.
La brune vivait des instants unique, dans un monde utopique, ce fameux monde dont avait un jour parlé Aristote.
Elle aurait voulu y rester à jamais. Continuer à parler à ces gens qui semblaient si heureux d’être là, courir avec ces enfants au cheveux de soleil dans ces champs de blés aussi pu que le ciel sans nuage.

Mais étrangement, faisant assez tâche dans ce décor idyllique, une voix résonna


« Allez Vote Grandeur du nerfs ! C’est pas l’moment d’abandonner ! »

« Non non non… Je vais rester là, j’passe mon tour. Ça suffit maintenant. J’en ai assez vu. Toutes ces horreurs, ces mensonges… c’en est finit pour moi… Alors j’y suis j’y reste… »

C’est-ce ce qu’elle croyait… Mais là bas sur terre, son garde s’acharnait de coups de poing sur son pauvre cœur sans vie, histoire de lui faire reprendre un battement d’espoir.

« Mais il va me foutre la paix lui ? J’suis bien là bas »

Y’en fallait plus pour faire renoncer Henri qui ne laissait pas tomber les soins. Jusqu’à ce que la demoiselle se sentit arrachée de force à sa nouvelle vie…


« ARGHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH »

Cri déchirant, autant pour le cœur que pour les tympans… La douleur était atroce. Pire que tout ce qu’elle avait connu.
Pourtant la blessure ne différait pas des anciennes qu’elle avait pu avoir. Mais fallait pas oublier qu’elle avait été blessé récemment à plusieurs reprise, donc à force, la contenance n’était plus de mise…

Elle avait du mal à voir ce qui se passait autour d’elle. Tout ce qu’elle apercevait, c’était Henri qui tentait du mieux qu’il pouvait de passer un morceau de tissu sur sa taille pour arrêter le flot de sang qui coulait de la blessure, juste à côté du nombril.
L’angoisse vint se mélanger aux autres sentiments qu’elle ressentait. Entre la terreur, la colère et la tristesse.

Elle sentit qu’elle allait encore sombrer, et eut le temps de prononcer quelques mots.
Elle appela ainsi Izidore… Où était il, s’en était il sortit ? Et Malou… Elle allait s’inquiéter…
Son parrain.. Il serait quoi faire lui…
Le prévenir… vite…

Puis elle retomba dans l’inconscience, comme un funambule, dansant sur son fil, entre la vie et la mort.

Les minutes passèrent ainsi, et Henri commençait à désespérer. Si quelqu’un n’arrivait pas vite, elle mourrait.
Lily elle, voguait toujours… Mais une voix connue parvint à percer son esprit



"Lily ! Réveille toi bordel ! J'm'en fous que tu sois amochée, t'as pas l'droit d'crever ! Groumpf !"

Dans son monde, elle esquissa un sourire. Sa pomme… y’avait qu’elle pour parler avec autant de tact et de diplomatie. En même temps elle connaissait la brune et son statut quasi officiel de princesses des emmerdeuses, et elle savait donc que pour la faire réagir, c’était pas avec des mots doux mais avec cran et force.

Elle essaya donc d’ouvrir les yeux, mais ses paupières étaient trop lourde… Ses mains se crispèrent sur le bois de la table, puis elle sentit qu’on lui ouvrait la bouche, et un goût piquant coula dans sa gorge.

Elle toussa alors, ouvrant les yeux, cherchant son souffle. Quelques spasmes la secoua tandis qu’elle suffoquait. Mais au moins ce remède avait réussi à la faire sortir de l’inconscience. C’était déjà ça…

Tandis qu’elle essayait de calmer les tremblements de son corps, elle réussit enfin à distinguer le visage de sa pomme et parvint à dire d’une voix tremblante


Ça s’rait pas à moi cette gnole ?

Même un léger sourire de coin apparut sur son visage plus blanc que neige. Mais déjà elle sentait l’immense fatigue reprendre le dessus… Ne pas s’endormir… ne pas s’endor…

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Sabotin
[Campement franc Infirmerie]

Il connaitrait enfin le secret.... le plus secret et son âme s’avançait sans complexe vers cette frontière que nul humain n’avait encore jamais franchie.

Derrière ce « blanc » démesurément étiré qu’il avait devant les yeux s’achevaient, les grandes carrières héroïques et tous les romans d’amour…

Dans un effort de volonté il avait pardonné à celui qui l’avait transpercé et il ancrait à présent sa conscience dans l’être transparent qui jaillissait au dessus de sa tête.

Sa dernière pensée consciente a été pour ses enfants placés par leur mère quelque part en Franche Comté, entre les mains d’une nourrice dont il ne connaissait même pas le nom. Sa fille Eléanor qui aurait du le rejoindre à Angers et qu’il n’avait pas revue depuis Chinon…ses frères et sœurs de combat qui avaient vus le Grand Maistre s’effondrer sous leurs yeux aux portes d’Angers

Sa dernière impression c’est qu’il ne se passait rien, mais alors strictement rien. Il avait payé et ne souffrait plus. Il s’endormait doucement et se sentait léger…très léger. S’il le voulait il pouvait flotter comme une plume et il constate en effet…qu’il flotte comme une plume…

Le voyage vers la lumière de la mort commençait et il essayait de ne pas prêtrer attention à ses morsures. Il quittait cette armure brisée qui le protégeait. En fait elle lui compressait l'âme, le souffle, l'intelligence...




    22-08-2010 04:05 : Votre bouclier a été détruit.
    22-08-2010 04:05 : Votre arme a été détruite.
    22-08-2010 04:05 : Vous avez frappé K... Ce coup l'a probablement tué.
    22-08-2010 04:05 : A.... vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.

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]
Lladrane


Epée, bouclier, fracas, cris, tout se bouscule autour d’elle, elle tourne la tête son père est là non loin, le Grand maitre là un peu plus loin qui frappe et …..

NONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN

Ah moi les franc notre maitre est tombé sur le champ d'honneur.
Père , père venez vite Monseigneur Sabotin est tombé


Pourvu qu'il l'ait entendu

Elle court près Du Grand Maitre et s’agenouille à ses côtés, prend son poux, on le sens à peine, mais le Grand Maitre vit

Que l’on aille quérir sœur Melian vite courrez, courez plus vite que le souffle du vent passe ou craignez ma colère

Elle ne pouvait concevoir que le grand maitre ….

Monseigneur, restez avec nous battez vous Monseigneur

Elle déchira sa tunique, et détacha l’armure de Sabotin, là elle vit l’entaille profonde, horrible et fit un pansement de fortune avec sa tunique qu’elle plaça sur la blessure et la compressa

Accrochez vous Monseigneur

Elle se mit à prier et attendit que les frères viennent lui prêter main forte

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