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[RP] Ils vinrent...

Samaelle
[infirmerie campement franc]

La petite rousse venait de reprendre conscience.La douleur la térassait et elle aurait préféré y rester,dans ce brouillard la ou on ressent plus rien.

Elle aurait voulu crier mais les sons refusaient de sortir de sa gorge endommagée.

Tout autour d'elle se n'était que remue-ménage,cris et gémissement.


-ce doit être ca l'enfer pensa t'elle

Elle entendait crier,appeler a l'aide.
Samaelle ferma les yeux priant le Très-haut que tout cela s'arrête.elle reconnu alors la voix du corse et son hymne réconfortant.
Sampieru allait donc mieux..La dernière fois qu'elle avait vu le lieutenant,il était mourant.

Elle vit passer quelques uns de ses frères francs et aurait voulu leur demander des nouvelles des autres...de Dovrimack qui était blessé.Elle se laissa sombrer dans un sommeil sans rêves...a bout de force

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mortis vis mortem, vita vis vivenda
Nayame


Elle arriva en ce matin dominical en compagnie de l'un de ses frères francs. Enfin le campement était en vue et enfin, quelques temps plus tard ils mirent pieds à terre. Elle aurait préféré arriver dans d'autres conditions. En effet, elle avait appris que les fers s'étaient croisés et que certains de ses frères et sœurs avaient été blessés. C'est donc l'air inquiet qu'elle remis sa monture à l'un des palefreniers et qu'elle se dirigea vers la tente qui servait d'infirmerie. Un soupire traversa ses lèvres lorsque son regard balaya les lits de fortune. Son regard se fronça tout à coup et ses pas se rapprochèrent lentement de l'un d'entre eux. Divaguait elle? Non, nul doute que non! Allongé et inerte le Grand Maitre Franc avait lui aussi été une victime des événements de ces dernières nuits. Pourtant elle n'avait pas été prévenue. Cela se serait produit cette nuit? Ses genoux entrèrent en contact avec le sol. La fatigue, les journées de voyage et les derniers jours valsant de ces émotions vives en apprenant ce qui se passaient par ici ne pouvaient qu'aider à son état actuel. Elle tapa du poids sur le sol envahit par une rage et une peine immense. De plus elle s'en voulait. Elle n'avait pas été là parmi eux alors qu'ils auraient pu avoir besoin d'elle. Elle n'avait pas été auprès de son chevalier pour faire bouclier à l'épée qui avait eu raison de lui. La culpabilité la submergea tandis que ses doigts pénétrèrent dans la terre et arrachèrent l'herbe fiévreusement. Elle resta ainsi un moment et reprit enfin son calme, du moins un semblant de calme. Puis elle se posa un instant au pied du lit de chacun de ses frères et sœurs, leur parlant doucement, leur demandant pardon et priant dans des murmures. Que toute cette histoire était stupide pensa t-elle lorsqu'elle termina par le père des Francs. Elle pria à nouveau et lui dit ce qu'elle avait sur le cœur en espérant qu'il lui pardonne. Elle tenta de l'encourager à revenir tout comme elle le fit pour les autres mourants. Il avait encore tant à faire ici bas. Elle se disait qu'ils ne l'entendaient peut-être pas mais qu'importe.

Plus tard elle quitta enfin la tente, épuisée par trop de choses. Elle alla se débarbouiller du voyage, salua ceux qu'elle n'avait pas vu depuis son arrivée et s'isola enfin pour prier.

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Elywood
[Jounée de Samedi]

La journée avaict longuement passée, enstre les soins aux blessés, les discussions à l'Etat-Major... Tout s'estait faict comme au ralenti, comme si Aristote avaict descidé que cette journée seraict plus longue que les austres perturbant le cycle immuable du temps.

Dés le desbut de l'après-midi, on l'avaict faict mansdé en la tente d'État-Major. Là bas on cherchaict désespérément un moyen de faire tomber les portes de la villes... Et ce n'était pas tasche facile.
Quand ensfin, il fuct descidé que chascun pouvaict aller se préparer pour la bastaille de la nuict.. Le soleil commenscait desjà à se coucher et partout les soldats accomplissaient leurs dernières tasches, aiguisanct une espée, réparanct hastivement une cotte de maille, prianct...

Ely, lui avait faict cesla dés les premières lueurs de l'aube, sacrifianct quelques heures d'un sommeil qu'il ne trouvaict poinct de touste fascon...
La guerre et les batailles quotidiennes le rendaict nerveux, non pas pour sa propre vie, mais pour celle des autres... Pour celle des hommes qu'on lui avait confié et sûr qui il se devaict de veiller.
Son temps en trop avant les combats, le jeune homme le mit à profit pour observer le soleil couchant et surtout les murailles ennemis, tentant d'y desceler une faille qui serait jusque là passée inaperçue. Mais c'était une chose bien vaine, ces murs avaient estés scrutés attentivement depuis maintenant plus de cinq jours et cela aurait été un miracle d'y trouver une faille.

Jusqu'a présent la seule solution trouvée avait été de se jeter contre les murailles et la grande porte et grâce à un beslier de tenter une ouverture... Entreprise risquée mais réalisable qui avait eschoué jusqu'à là puisque le flot continue de flèches adverses empêchait l'asvancée. Ce soir, ce serait à son tour de mesner cet assaut.
Avec lui, il y aurait une dizaine de brasves et fiers soldats, aux bras forts et à l'épée agile. Contre lui, la porte et ses défenseurs. Et à coté les autres troupes alliés et adverses... Ne restait plus qu'a ne pas se faire enscercler... A cette idée son appréhension monta encore d'un cran, si c'estait chose possible. Mais le temps n'estait plus aux inquiétudes, le soleil venaict de terminer sa longue chute et l'heure de l'attaque sonnaict.
Ainsi le maréchal partit se joindre à ses troupes. Son bouclier fixé à son bras et son épée frappant sa cuisse au rythme de la marche.

[Et le combat vinct...]

Les troupes romaines estaient fièrement alignés prestes à charger vers les murs... Devant le premier rang de soldats se tenaient une grosse partie de l'État-Major, à gauche de tout ceux-là, Le mareschal de Rosslyn se tenait à coté de son cousin Acar... Derrière lui une dizaine de soldats, portaient un lourd beslier qui serait capable de pratiquer une ouverture en la porte.
L'attente commensca alors pour tous dans une fraîche nuit d'esté, les mains se faisaient tremblante même pour les plus anciens combattants, cependant les yeux estaient, eux, déterminés et cela chez tous, du soldat au Chevalier.

Chacun savaict pourquoi il était isci et chacun avaict ses raisons de se battre, mais tous sans exception avaict l'envie commune de s'en sortir visvanct.
Malheureusement comme pour chaque bataille cela ne serait pas possible...

Puis, l'ordre arrisva... Et les troupes marchèrent ensemble puis comme presvu se divisèrent à une centaine de pieds de la muraille. Chacun s'estait trouvé un adversaire et dans l'agitation des combats et le fracas des armes s'entrechoquant des cris commencèrent à se faire entendre, cris de douleurs, de désespoirs... Et au milieu de tout cela un seul encore plus fort se fict enstendre prosvenant de notre mareschal :

-POUR L'ÉGLISE !!! MES BRAVES AVEC MOI !!! NOUS ALLONS FAIRE TOMBER LES PORTES !!

Elywood et sa troupe chargèrent alors, se frayant un chemin à coup d'espée jusqu'à cette dernière. L'avancée fut rude, les flèches ennemis estaient nombreuses et touchaict souvent but... Les premières enstailles se firent sentir avant mesme d'avoir rejoinct leur objectif, leur brûlures causait une souffrance atroce cependant ces vaillants hommes ne s'arrestèrent pas. Concentrés sur ces portes verrouillées qui bientôt connurent leur premier coup de bélier.

Ce fuct à ce mosment que tout se prescipita, si la charge avait esté faite et réussie sans trop de dégâts dans leur rangs.

Quand ils enstendirent les coups sur la porte les hérestiques angevins se rassemblèrent et encerclèrent la dizaine d'hommes du mareschal qui se trouvèrent acculés contre la porte.
Le combat fut rude, long... et inégal à trois contre un, les coups d'espées pleuvaient et faisaient mouche mais du mauvais coté. Les saintes troupes pres de la porte ne tardèrent pas à s'escrouler et le bélier desvala la pente emportanct avec lui quelques Angevins imprudents.
Le Santiago vict sa fin arriver. Car ses compagnons gisant à terre, il se restrouva le seul à se dresser l'espée à la main et à rendre enscore les coups donnés, seul coincé entre cette satanée porte et un rang d'espées ennemies.

Le Mareschal tenaict la dragée hauste à trois soldats adverses à la fois, et cela malgré les coups, les entailles et les sensations de brûlures omniprésente... Mais icelui n'en avaict plus pour longtemps... Bientôt il fuct à genoux, la vue desfaillante, la teste lourde et ensanglantée. Mais sa lasme continuaict de s'opposer à quelques coups jusqu'à ce qu'il ne puisse plus la porter... Sa vue se brouilla, cependant il aperçut au loin une ombre portant la tabard des croisés venant vers lui asvanct qu'il ne tombe dans les pommes...

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Acar
Toujours osccupé à trasvailler le fil de sa Rebelle, ses pensées vagabondèrent au desla du jour, fixant cette dernière nuict... D'estoc il avaict asvancé dans la presse défenderesse et de taille il avaict pu faire le vide alenstour pour soutenir la position du beslier croisé.

Cesci jusqu'à observer son cousin en mauvaise posture, littéralement enscerclé, puis alors tombanct lourdement au pied de l'esdifice de defense.

Maitrisant son effroi, il siffla et deux de ses hommes se raspprochèrent de lui... D'un signe de la main dextre, il desmanda de l'aide, geste comprict illico.

Les coursiers furent donc montés et partirent au grand galop semanct terreur au passage puis stoppèrent net devers le gisant, faisant ainsi barrière contre la nosvelle voslée de flesches.

D'un bond, il estait austour de son cousin et le resleva prestement pour le mettre sur sa propre selle et d'un austre bond repartict en sens inverse.
Orsan avaict miraculeusement eschappé au jet meurtrier, ce qui n'estait poinct le cas des austres destriers.

Ainsi lanscé, il prostégea le despart de ses deux comparses puis fila droict devers l'insfirmerie et tomba céans sur son espousée, le tasblier rouge de sang... Tout cosmme sa selle.

A moi !!! Deux austres arrisvérent pour le soutenir dans sa descente...

Asccourez, j'ai asvec moi Elywood en grand désarroi... Sauvez-le mon aismée, sauvez le !

Et là, il vict son vieux compagnon de toujours, ceslui pour qui il avait accepté d'estre son second, Ad vitam æternam... Ses genoux flanchèrent net et se restrouvanct a mesme son corps, il lui chuchota : Vieil ami, ne nous laissez poinct... Restez avec nous, il reste bien à faire.
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--La_morue
[Petit porche en plein centre ville d’Angers.]


Oh bien sur, elle n’est pas du coin, Oh bien sur, elle traficote. Une trafiquante d’amour.

Loin, bien loin de la, toute petite, le viol. Pas un, pas deux mais dix, vingt. Aucun répit. Aucune pitié. Elle ne dira pas qu’elle n’y prendra pas du plaisir, bien plus tard, et surtout, bien plus tard, elle en jouera.

Vanter la virilité masculine était devenu sa spécialité. Elle en avait eu des passes droits grâce à son intelligence, devenant la favorite de ces moines. Elle l’attendait, l’heure de sa vengeance, elle l’attendait crument, continuant d’ouvrir les lèvres ou même d’écarter les cuisses. Bien sur, à sa sortie du couvent, sans argent, si habillement détourné par ces maudits moines pour taxe sur la nourriture et le logis, elle n’avait eu d’autre recours de vendre ses charmes. Elle en avait eu des virilités entre ses dents, elle les flattait autant que peu, même si elle en avait vu beaucoup des peu.

Enfin, revenons à nos moutons, ces mêmes moines, elle les avait pris en grippe, à tel point que les spinosistes l’avaient convaincue.

C’est pour cette raison qu’elle déambulait dans les quartier, sans doute à la recherche de quelques soldat Angevin à remotiver. Un peu de réconfort ne nuit à personne. Si elle devait prendre les armes un jour, elle serait la pour aider bien qu’elle préféra un bon manche bien ferme a …

Enfin bref, elle se ferait porte parole de cette religion à travers le pays. Cette religion qui ne reniait pas ce qu’elle faisait. Cette religion qui n’œuvrait pas pour s’en mettre plein les poches comme l’aristolicisme et qui frappait en douce de pauvres doucereuses éffarouchées. Le prochain curé qu’elle verrait, elle lui ferait cracher tout son sang. Le temps qu’il s’en aperçoive, il apprendrait que la vrai religion n’est pas la sienne.



OOOOhhhhhh Brave petit soldat, un peu de repos après ton dur labeur. J’te promets, t’ vas dormir comme un ange après. T’sera en pleine forme pour r’prendre ton tour de garde.

La catin écarta un peu les cuisses et cambra les fesses, histoire de bien attiser le brave homme, à qui, elle en était sur, elle remonterait bien le moral. Pas besoin d'antichambre comme la catin de Mortain.

Allez, p’omis, ton solde y pass’ra pas. J’te fais le prix. P’omis aussi, si tu m’ramène la tête d’un cur’ton ou d’ces associés, j’te fais l’biniou à l’œil.
--Garde_de_lily


[dans la cabane avec deux furies]

"Pff dites moi pô qu’c’est pô vrai hein… Allez Mzelle Lily, on s’laisse pas mourir hein ! C’est pas aware ça j’le dis !"

Alors qu’il jurait entre ses dents, bien qu’il savait qu’ça servait pô à grand-chose, l’porte s’ouvrit brusquement.
L’garde y rgarda l’arrivante avec un air qu’il voulait suspicieux mais qui apparut comme niais, son air habituel en fait.
Mais y fut rassuré en voyant l’croix noire des teutoniques. C’devait être une copine à l’comtesse.

Bah viiinaaaan c’est qu’elle y allait pô d’mains mortes l’autre tite dame. Pis zut l’avait pô l’air de s’y connaître nan plus en médecine. On est pas rangé j’vous l’dis mi…

Bon un coup d’gnole avait pas l’air d’faire grand mal… enfin façon d’parler vu qu’elle avait l’air d’souffrir l’martyr l’pôve gosse.

Mais l’arrivait quand même à faire d’l’humour… mouai.. Ah les femmes j’vous jure…

En attendant l’était pas prête de guérir avec ça…Et vla tit pas qu’elle reperd connaissance, ah ça nan alors, laissera pas faire ça le henri !

Il s’approcha à nouveau d’la brune, enfin celle allongée, pas celle à l’odeur d’pomme pis tenta de la réveiller


« Allez on rouvre les yeux comtesse ! Ça va pô aller ça hein ! Réveillez vous nannn dé diouuuusss ! »


Il tenta de lui r’filer deux trois claque mais ça avait pas l’air gagné…


Melian
[Campement Croisé - Infirmerie ]

Le branle-bas de combat avait été lancé par un garde déboulant en trombe et annonçant qu'on demandait de l'aide pour le Grand Maistre Franc. Melian se prépara à toute vitesse, et demanda à deux autres gardes de la suivre avec le brancard. Au passage, elle donna des directives au garde qui avait porté la nouvelle.

Faictes le tour du champ de bataille. Je ne suis pas arrivée à savoir si nos Frères des Sanctes Armées avaient un autre médicastre sur place, mais je pense qu'il se serait déjà manifesté si tel était le cas. Dictes-leur d'amener leurs blessés icelieu pour que je puisse les aider.

Et de foncer à toute bille pour aider Monseigneur Sabotin, tandis que le garde partait de son côté. Elle le trouva finalement, Sœur Lladrane auprès de lui.

Mettez-le sur la civière vite ! ordonna-t-elle à ses brancardiers improvisés.

Venez. ajouta-t-elle pour le prieur Franc qu'elle aida à se relever.

Le Maistre Franc fut délicatement posé puis transporté aussi vite et sans heurt que possible à l'infirmerie. Là, il fut déposé sur une paillasse. Pendant qu'on lui enlevait son armure, Melian se lava les mains. Puis elle s'en revint examiner le patient. Elle dégagea la blessure à l’abdomen et la nettoya délicatement avec des compresses imbibées de souci. Pas d'organe vital touché mais il perdait beaucoup de sang. Il fallait faire vite. Elle alla mettre à chauffer dans le feu peu loin de là un morceau de métal fin et prépara son matériel de suture. Une fois le métal chauffé à blanc, elle s'en servit pour cautériser les différentes sources de l'hémorragie. Puis elle sutura, et pansa finalement.

Mais à peine avait-elle finit de se laver les mains qu'elle reconnut une voix tout ce qu'il y a de familière. Elle se retourna et vit son aimé qui ramenait un blessé. Elle s'approcha et elle reconnut un membre de sa propre section qu'elle avait perdu de vue dans le chaos de la bataille.

C'est pas vrai !

Décidément... Et il était sacrément esquinté à première vue en plus, il avait du sang partout. Elle commença par la tête, et le diagnostic n'était pas du tout encourageant : nez cassé, crâne fendu. Elle alla se laver les mains et se mit au travail, pendant qu'il était déposé sur une paillasse. Elle nettoya les plaies en premier lieu. Elle commença par le nez, pour qu'il n'avale pas plus de sang et ne s'étouffe pas. Elle passa les mains de chaque côté, les resserra et d'un coup sec le replaça. Une fois terminé, elle plaça des compresses dans les narines pour qu'elles absorbent le sang, ouvrit la bouche de son patient pour qu'il puisse respirer. Puis elle se mit à suturer et finalement, elle fit le pansement. Bientôt un bleu apparaitrait et lui ferait deux superbes coquards... Il ne fut pas nécessaire de changer les compresses, aucune veine n'avait rompu dans le nez. Un souci de moins. Elle les retira donc pour faciliter la respiration.

Une fois ce problème résolu vint celui du crâne. Épineux s'il en est en plus. Elle alla chercher deux petites planchettes qu'elle plaça des deux côtés de la tête de Elywood et fit tenir à l'aide d'un bandage étroit. L'objectif était de permettre au crâne de se ressouder sans problème. Elle avait pris soin de ne pas recouvrir la plaie qu'elle nettoya, sutura, et pansa à son tour. Puis elle passa finalement près d'une heure à recoudre les diverses plaies qui recouvraient le Maréchal de l'Ordre de Santiago et à faire des pansements. Le pauvre ressemblait plus au final à un espèce de momie qu'à autre chose.

Elle s'assit finalement dans un coin épuisée, couverte de sang, les yeux clos. Allaient-ils survivre ? Elle ne le savait pas, elle faisait juste tout ce qu'elle pouvait pour cela.

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Makcimus.
[Campement Croisé]

Lourde démarche... Tous les Teutoniques avaient maintenant quitté le champ de bataille et l'Ordensmarschall Makcimus venait de regagner le campement. Les combats avaient été rudes et très meurtriers. La tunique blanche qui recouvrait la cotte de mailles, était maintenant marron. Mélange de boue, de sang... Certainement aussi de cheveux, de poils, de lambeaux de peaux et de morceaux de chaires. Heaume et fléau d'armes portaient eux aussi les stigmates des violents combats de la nuit.

Makcimus posa un genou à terre et appuyé sur son épée à deux mains et il s'adressa longuement au Tout-Puissant...

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant
Créateur du Ciel et de la Terre, Des Enfers et du Paradis
Juge de notre âme à l'heure de la mort
Et en Aristote, son prophète
Le fils de Nicomaque et de Phaetis
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés
Je crois aussi en Christos
Né de Maria et de Giosep
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce
Il est mort dans le martyr pour nous sauver
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut
Je crois en l'Action Divine
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible
En la communion des Saints
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.
Amen"


Une fois relevé et à peine avait il eu le temps de rejoindre sa tente qu'une missive l'attendait. Il avait vu de nombreux frère ou soeurs être blessés pendant les combats, mais il ignorait que c'était aussi le cas de sa filleule. Il prit le temps de lire encore une fois la missive, les dents serrées à en éclater et le coeur victime de coups de pique. Voilà bien longtemps qu'il n'avait été touché aussi profondément en son corps. Un murmure... Lily....


Alors... La lourde démarche devint rapide et il se saisit de ses armes. Il jeta un coup d'oeil rapide en les cartes d'état major et sorti en trombes de sa tente. Quelques instant plustard, l'Ordensmarschall Teutonique chevauchait en la direction indiquée. Restant en lisière militaire il contourna le champ de bataille et entra plus profondement en la foret. Tres vite, il etait a vu de la cabane en bois.

La lourde craqua sous la pression et la grande carcasse fit irruption en la petite pièce manquant de peu de s'étaler sur la table et sur Lily-jane au passage... Le temps, tout de même de voir un homme à donner des claques à Lily qui visiblement n'était pas consciente. La Pomme était non loin une flasque en la main.

L'épée se leva avec rapidité pour se poser sur la gorge de l'homme. Sur le ton du commandement... Écarte-toi... Maintenant !!

Lily-jane?? Silence... Son ventre était enveloppé en un large morceau de cape, certainement celle de l'homme pensa t'il au moment où il baissa son épée. Il faut la ramener d'urgence en le campement !! Il ne faut pas rester ici... C'est trop dangereux, il faut la transporter pas le choix !! En portant son regard vers Thegoldendragon... Ma soeur, tu es blessée ? Tout va bien ?
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Lily-jane


[Dans la cabane]
[Comment ça la gnole ça empêche pas d’crever ?]


Ne pas s’endormir… Oui mais la fatigue était vraiment trop forte… Allez, juste une minute ou deux… après j’suis sure que ça ira mieux. En même temps ça peut pas être pire… quoi que…
Et puis la gnole que lui avait refilé sa pomme l’avait légèrement assommée. D’un côté c’était peut être pas plus mal, ça atténuait la douleur… Disons que sur une échelle de 1 à 100, 100 étant le plus terrible, avant la gnole elle était à 150... Pis là elle devait frôler les 100. Donc oui, la gnole ça peut empêcher d’souffrir… Mais pas d’crever ? Ça reste encore à prouver hein.

En attendant elle replongeait doucement, mais sûrement dans l’inconscience, voyant à nouveau au loin cette merveilleuse lumière qui lui tendait les bras pour la réchauffer. C’est que ça caille ici..
C’était normal d’ailleurs ça, qu’il fasse si froid en plein mois d’août ? Elle savait bien qu’elle aurait dut se couvrir plus…
En attendant, elle continuait d’avancer doucement vers cette source lumineuse…

« Mais… Mais… Mais heu ! Va arrêter de m’foutre des baffes lui ! J’y suis presque en plus ! » Allez encore un ptit effort et bientôt plus de douleur… Mais non, il lâchait pas l’affaire son garde. Graaah pourquoi j’l’ai choisi lui…
Ptêtre bien pour ça justement…

Entre deux son parrain était entré dans la pièce, mais plongée dans son monde qui n’existe que pour ceux qui sont entre la vie et la mort, elle ne l’avait pas vu.

Henri, lui, dut certainement se retenir d’hurler comme une fillette quand il le menaça de son arme, mais ce ne fut que de courte durée.

La brune ressortit alors de son inconscience, et au même moment, sans dire mot, elle agrippa la manche du garde et l’attira vers elle.
Henri se pencha pour la regarder, se demandant si elle voulait lui dire quelque chose…

Puis avec une force qu’on ne lui croyait pas capable au vu de son état , son bras se leva et son poing atterrit en plein sur le visage d’Henri, avant de retomber mollement sur la table.
Serrant les dents à cause de la douleur, elle regarda Henri qui semblait sous le choc


« arrête de me filer des baffes par tous les saints !!!! »

Puis sans prévenir également, ouai les fax existaient pas encore à l’époque, elle poussa un nouveau cri de douleur et les larmes commencèrent à rouler sur ses joues blafardes…
Et elle le vit enfin, à côté d’elle. Makcimus.

Son corps tremblait de plus en plus et pourtant des gouttes de sueur causé par la fièvre roulaient sur son front.
Les lèvres également tremblantes, elle chercha la main de son parrain qu’elle serra comme elle pu


« Parrain… j’veux… j’veux pas mourir… j’voulais pas les blesser… tu… tu crois qu’Il me punit ?… J’ai peur… Mak… Aide moi s’il te plait… »

Pour une fois ses yeux restèrent ouvert, mais la souffrance lui arracha de nouveaux gémissements déchirants

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Elywood
[A l'aube de la journée du Dimanche à l'Infirmerie des Sanctes Armées]

Il c'estaict senti soulevé, puis trimballait à cheval... Autour de lui, tout n'estaict que cris, de douleurs ou de désespoirs... Les fières armées romaines se trouvérent obligeaict de reculer encore une fois...
Puis, il avaict entendu un austre cri mélant rage, tristesse et inquiétude, deux hommes vinrent alors se joindre à celui qui le portaict et il fuct poser sur brancard. Puis l'on vinct s'occuper de lui... La maniére estaict douce, cependanct de telles soins estaienct toujours douloureux.
Qu'importe le maréchal n'estaict poinct en estât de protesté ou mesme d'esquisser le moindre geste... Et bientôt, il s'endormict.
Ce fût sûrement le combat le plus rude sa vie... Non le De Rosslyn n'estaict poinct décidé à mourir aujourd'hui !!

[Soirée du Dimanche]

Un oeil s'ouvrict timidement puis un deuxième... Réveil douloureux si il en estaict que ceux dans une infirmerie surtout quand on occupaict la place du blessé. Autour de lui, à l'extérieur de la tente, Ely entendaict ses fréres et soeurs chantait le Credo... Tanct bien que mal il tenta de se lever pour se joindre à eux... Ce fut à peine si il pûct faire un pas avanct que ses jambes ne céde.

Aussitôt comme attiré par le bruit deux gardes vinrent le relever et le remettre dans son lit, lui ne dict rien... Humilié qu'il estaict de ne pouvoir se tenir debout. Quand il eût esté poser sur son lit, le maréchal se joigna aux austres, dans un murmure, pour chanter le cresdo :


"Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant
Créateur du Ciel et de la Terre, Des Enfers et du Paradis
Juge de notre âme à l'heure de la mort
Et en Aristote, son prophète
Le fils de Nicomaque et de Phaetis
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés
Je crois aussi en Christos
Né de Maria et de Giosep
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce
Il est mort dans le martyr pour nous sauver
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut
Je crois en l'Action Divine
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible
En la communion des Saints
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.
Amen"


Quand il euct fini, ce qui lui demanda bien des efforts, il se rendormit d'un sommeil lourd et résparateur... D'un sommeil sans cauchemar.


[Matinée du lundi]


Comme la veille, il esmergea difficilemenct... Et plus qu'hier encore Elywood sentaict ses blessures. Une esnorme sensation de brûlure tenaict tout son corps, son visage lui donnaict l'impression d'estre brulés vif...
L'homme estaict resveillé et attendaict désespéremenct une infirmiére. Puisqu'il ne pouvaict toujours pas se lesver...

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Abraxes
[Comme un lundi…]

Ciel bas. Mauvais jour pour mourir. Donc, plutôt éviter. Le petit cochonnier propulsé malgré lui assez près du premier rang dans les horreurs de la guerre entreprit, une nouvelle fois, de haranguer son valeureux groupe, reposé le dimanche et réorganisé au grand complet. Dire les choses et insuffler la résistance, ça, au moins, il savait faire.

Compagnons,

On dit que voici le second round. Il est clair en effet que, malgré la mort du duc fuyard (tué par les Bourguignons dans sa fuite honteuse loin de l'Anjou), malgré le retournement de chasuble repentant de l'ex-évêque "angeviniste", les soudards qui s'abritent sous la bannière croisée n'entendent pas laisser passer l'occasion de mettre à sac notre Duché.

Ce dimanche, ils ont renforcé leurs armées. Et l'ex-Primat de France dont la bienveillance aurait pu éviter le pire vient de quitter l'Anjou, désespéré de son impuissance face aux vautours. Mais nous avons nous aussi reçu des renforts, recréé des lances, et la nôtre est au complet.

Pour ma part, je l'ai dit et je le répète, je défends ici, résolument, nos maigres biens, nos familles et nos amis, pas les dirigeants fauteurs de guerre qui nous ont menés dans la situation catastrophique où nous sommes. Mais l'heure n'est pas aux règlements de comptes, et ce n'est pas à des troupes hostiles de nous dire ce que nous avons à faire. Nous saurons, la paix retrouvée, quelles fourches planter dans quels postérieurs. Pour l'heure, sans faiblir, nous devons repousser l'assaut.

J'y suis résolu. Compagnons, si cela vous semble juste, SUIVEZ LE MENEUR. Tous aux remparts. Nous tiendrons.


Il ne savait pas s'il les avait regonflés à bloc, mais lui en tout cas ça lui avait bien remonté le moral et il se sentait prêt à expédier ad patres un second suicidaire mainois ou autre s'il lui en venait un un peu trop près. Rentrez chez vous, les mecs, ce sera mieux pour tout le monde !

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Le plus pimpant éleveur de cochons de toute la côte ouest, et un vrai Saumurois s'il en est.
(la petite Reyne de l'Anjou, le 21 avril 1457 à Bourges lors du 5e GFC)
Nayame


La nuit avait été trop courte au goût de la Naya. Comme d'habitude depuis longtemps elle avait peu dormi, torturée par moult sensations néfastes. Elle avait pensé durant une bonne partie de la nuit, lorsqu'elle ne dormait pas, à son retour de retraite, à son voyage jusqu'ici et surtout, surtout, à ce qu'elle avait trouvé à son arrivée. Décidément c'était sans nul doute le pire été qu'elle n'avait jamais eu. Son sommeil avait été mouvementé au lieu d'être réparateur. Pas une seconde il lui avait permis de se débarrasser du tumulte que lui procurait ses réflexions nocturnes. Ainsi la nuit passa.

Elle se réveilla très tôt, en sueur, avec des images de mort qui se bousculaient en elle. Images qui n'allaient pas disparaître facilement. Elle réussit à s'extirper de sa couchette et tendit l'oreille. Rien de spécial semblait se passer derrière la tente. En fait elle avait l'impression d'être seule, complètement seule. Elle se leva et fit un brin de toilette, se changea et s'arma. Que n'aurait elle pas donné pour être ailleurs? Que n'aurait elle pas donné pour ne pas avoir à s'accoutrer ainsi. Mais cela n'avait rien d'égoïste. En réalité elle aurait souhaité cela pour tous ceux qui partageaient sa présence ici. Elle chassa ses idées se concentrant à nouveau sur ce qui était important et qui ne la quittait à vrai dire pas plus d'une minute. Elle sortit et respira profondément l'air du petit matin. Cela ne l'aida guère mais bon. Elle jeta un œil alentour et salua les deux gardes qui passaient près de là. La nuit avait apparemment été calme. Mais cela n'allait surement pas durer vu celles qui avaient précédées sont arrivée. Elle alla se restaurer, ou du moins se força t-elle. Elle ne pu engloutir qu'une tasse de lait chaud au miel. Elle qui n'affectionnait pas le miel auparavant avait appris à l'apprécier. Sans doute depuis cette nuit à Pontarlier. C'était si loin maintenant. Elle laissa le bout de pain qu'elle avait décidé de manger, son appétit n'était vraisemblablement pas décidé à se manifester. Sans perdre de temps elle rejoignit la tente qui servait d'infirmerie. Elle l'avait quitté la veille au soir avant d'aller se coucher en sortant de la taverne des croisés. Elle ne pouvait imaginer aller dormir sans rendre une petite visite à ses frères et sœurs blessés. Tout aussi naturellement elle ne pouvait faire autrement qu'y aller à nouveau dès le réveil.

La petite troupe qui s'y trouvait dormait apparemment. A part peut-être? Elle se rapprocha de l'une des paillasses où elle cru apercevoir un léger mouvement. Elle s'agenouilla tout près du blessé. La veille, lors de sa visite, elle n'avait pas su qui c'était tant il était enrubanné. C'est plus tard qu'elle avait appris qu'il s'agissait d'Elywood. Elle lui prit la main et lui parla d'une faible voix pour ne pas réveiller ceux qui les entouraient. Elle ne savait même pas si il avait les idées assez claires pour reconnaître son visage ou même sa voix.

Elywood, c'est Nayamé. Je suis si navrée de vous revoir dans ses conditions.

Elle n'en dit pas plus non seulement parce qu'elle espérait le voir réagir si il le pouvait mais également parce qu'elle n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle pouvait ajouter.

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Karolinger
Les archers et défenseurs s'étaient repositionnés sur les remparts, comme chaque jour, pour maintenir les envahisseurs en deçà des murailles. Alors qu'il y a quelques jours des têtes casquées se pressaient à chaque meurtrière, celles-ci devenaient plus rares et clairsemées après plusieurs jours de combat. La brume du soir se levait et les derniers rayons du soleil éclairait les pierres blanches du mur et, un peu en retrait, de la cathédrale d'Angers, et faisant ressortir ses lignes majestueuses et accentuant le fourmillement des statues au dessus du porche. En bas des immenses marches menant à la cathédrale, là ou se dressait habituellement un marché dense et rempli d'acheteurs comme de boutiquiers dans un brouhaha de cris et de caquètements de volailles comme de commères, la place était quasiment vide, ne comportant que quelques badauds mornes et silencieux, pour la plupart blessés.

En haut des marches menant aux remparts, Otto von Karolinger se tenait immobile, légèrement en retrait par rapport aux membres de son escadron qui, eux, était aux meurtrières face au campement des croisés, alignés sur deux rangs. L'ultime rayon solaire joua sur l'acier des cottes de maille et des armures de plaque, sur les casques et les épées, avant de s'éteindre et de laisser place à la nuit naissante. Otto s'avança un peu, hésitant, le regard passant de Léandre au campement croisé, puis du campement croisé à Léandre. Sa pensée vagabondait, errante, le poussant à réfléchir sur le cheminement ayant conduit à cette situation d'aristotéliciens convaincus de faire le bien en assiégeant et massacrant d'autres aristotéliciens partageant exactement le même dogme qu'eux.


Fous ! Fous ! Ces gens sont fous ! Nous avons pour nous Christos, Titus, les autres apôtres, les saints, le livre des Vertus, et tous, tous, cautionnent notre entreprise. Mais pour protéger quelques prélats romains, ils enfreignent tous les principes aristotéliciens sans même chercher à comprendre que nous sommes aristotéliciens et bien plus fidèles aux dogmes qu'eux. Ayant prononcé ces quelques mots pour lui-même, à voix basse, Otto se retourna vers les membres de sa lance et lança, d'une voix audible ; "Ne cédez pas à la tentation du fer mais ne recherchez pas non plus à mourir inutilement en martyr" ! Dieu est avec nous, compagnons ! Pour le diocèse et le duché !
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Otto von Karolinger,
Dernier prélat du clergé d'Angers ?
Sabotin
[ Campement des Croisés, Infirmerie]

Dans un coin de l’infirmerie à l’abri d’un empilement de draps et de toiles de tente tirées, le Grand Maistre était resté allongé toute la nuit sans bouger.

Tout se passait encore au ralenti. Il lui semblait voir des silhouettes s’agiter autour de lui. Une question l’obsédait :


-Mais qu’es ce que je fais donc ici ...?

Oui à cet instant encore, suspendu entre ciel et terre, une fraction de temps, il comprit qu’il n’avait rien compris :

- Qui suis- je ?
- -D’où viens-je ?
- -Où vais-je ?


Eternelles questions qu’il se posait et que chacun se poserait un jour

Il avait envie de parler, mais il ne pouvait rien faire, ni dire ni bouger..


- Pourquoi me soignent-ils ? Qu’ont-ils besoin de moi ? Des assiégés ne s’embarrassent pas de bouches inutiles. Ils vont vouloir me faire renier ma foy.... ? se demandait-il.

Il lui semblait avoir ouvert un œil. Une silhouette gracile apparut dans un halo de lumière opaque. Un ange sûrement…Mais il ne se passait rien.

Son sommeil tellement immobile, était si pesant que rien ne semblait pouvoir extraire le dormeur.

La seule chose qui rappelait une réalité vécue , était son heaume posé à côté de lui, couvert de poussière, de traces sanglantes, et bien cabossé qui rappelait avec quelle vaillance il avait lutté aux côtés de ses frères croisés.

Peut-il prétendre à la paix éternelle celui qui laisse en tel péril la terre de Dieu ?


- Non Non !

Sabotin caressa sans y songer la vilaine blessure qu’il avait au ventre.

Il lui semblait tantôt que la fièvre l’abandonna, tantôt, au contraire qu’elle le reprenait et l’emportait dans ses vagues brûlantes.


- Je vais mourir deux fois pensait- il .

Dans un songe apparurent les visages de ses enfants…Il eut soudain l’impression que son corps était piqué par un essaim d'abeilles et qu’il fut traversé d’une brève crispation .

Il appela à travers ses lèvres gonflées par la fièvre :


- De l’eau, j’ai soif…
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Thegoldendragon
A la question de Lily, Gabrielle sourit et regarda la flasque en haussant les épaules.

P't'être bien, j'l'ai trouvé dans une tente vide. J'ai vu d'la lumière alors j'suis entrée. Pis elle reposait là, toute auréolée de... 'Fin bref, j'l'ai prise quoi.

Enfin, Makcimus arriva ! Il en avait mis un temps ! Tiens, il arrivait à entrer dans c'te cabane tout entier ? Dingue. Après avoir menacé le type qui avait sauvé la presque morte Lilyjanesque, il se détendit tout d'même, enfin, façon de parler parce que ça avait l'air de le remuer de voir sa filleule dans cet état.

Bon, en même temps, elle aurait bientôt pu d'sang à c'train là, la mignonne Schwester. Pas folle, la Pomme planqua sa flasque de gnôle derrière son dos, des fois qu'on l'accuse d'avoir voulu l'empoisonner, ou l'achever, ou un truc dans le genre.


Il faut la ramener d'urgence en le campement !! Il ne faut pas rester ici... C'est trop dangereux, il faut la transporter pas le choix !! Ma soeur, tu es blessée ? Tout va bien ?


La Soeur en question porta son regard sur Makcimus, puis sur Lily, et de nouveau sur l'Ordensmarschall. La bouger de là ?? Nan mais elle allait se foutre du sang partout ! (-Rho l'ordure, c'pas pour ça quand même ? -Une autre explication s'il vous plaît ! -Ouais bon, d'accord, oubliez). Nan mais elle allait crever la Wärterin si on la déplaçait ! Y d'vait lui rester un litre de sang à tout casser ! Bon n'exagérons rien hein. P't'être un et demi quand même, faut pas déconner.
Se rendant compte qu'elle commençait à nager en plein délire, la Pomme se concentra sur la situation en cherchant la solution adéquate. Quoi qu'on fasse, Lily risquer d'y passer, et ça lui plaisait pas. Elle finit donc par répondre d'un air plus grave qu'à l'accoutumée :


Moi j'vais physiquement bien, merci. Je vois que tu tiens le coup aussi mon Frère... Nous devons garder la tête haute pour tous ceux qui sont tombés jusqu'ici.

Mais Makcimus... Lily est bien trop faible pour qu'on la déplace... On risque de la tuer en la transportant jusqu'au camp. Il faudrait au moins une civière, si son corps n'est pas maintenu droit pendant qu'on la transporte, la plaie ne fera qu'empirer et elle y restera à coup sûr.


Elle regarda la blessée qui venait de saisir la main de son parrain et resta un peu en retrait, ne voulant pas troubler ce moment. Pendant que Lily cherchait à être rassurée, la Pomme réfléchissait pour trouver un expédient. Ils devaient faire vite, mais ils ne devaient pas tuer la Schwester, et ça, c'était vachement plus difficile. Finalement, elle se tourna vers le garde et lui demanda :

Vous, votre existence et votre paie se justifie tant que la Comtesse est en vie non ? Alors faites en sorte qu'elle le reste et allez me trouver sur le champ deux grands bâtons, ou branches, ou manches d'armes de c'que vous voulez. En y accrochant ma cape, nous pourrons en faire une civière de fortune pour la transporter. Magnez-vous grand-père, et si vous en trouvez pas, allez carrément me chercher un brancard au campement, doit bien y'en avoir.
...
Quoi z'êtes encore là ?! Dehors !!!

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En deuil d'un frère méconnu, Handek...
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