Gnia
Depuis qu'ils avaient quitté Tarbes, Agnès, d'humeur taciturne, s'était renfrogné dans un silence qu'elle ne coupait que pour répondre brièvement aux conseils et suggestions du Basque qui les guidait. La nuit avait été courte, ponctuée comme à l'ordinaire de cauchemars et le réveil n'avait apporté aucun soulagement. Elle avait été prise de violentes nausées, qui couplées au manque de sommeil, avaient eu raison de ses dernières forces, avaient ourlé ses yeux de larges halos sombres et continuaient de l'inquiéter quant à ce qui avait bien pu les provoquer.
Aussi lorsque le petit groupe qui constituait son escorte bifurqua vers la maison de vigne non loin, elle y vit là une aubaine pour tenter de prendre un peu de repos. Elle s'imaginait déjà s'étendre dans la fraîcheur de la maisonnette où il y aurait surement un providentiel tas de paille ou s'assoupir un instant à l'ombre d'un arbre. A peine descendue de sa monture, elle avait aussitôt farfouillé avec fébrilité dans son bissac à la recherche de sa cape pour lui tenir lieu de couverture. A dire vrai, elle n'avait même pas véritablement écouté ce qu'Iban lui avait dit, se contentant de hocher la tête à ses suggestions.
Pourtant, lorsqu'elle l'entendit apostropher quelqu'un, elle se tourna vivement vers l'intruse avant de reprendre ce à quoi elle était occupée avant, rassérénée et par le faciès ridé qu'elle avait aperçu et par l'attitude confiante du Basque.
Mais, lorsque la voix chevrotante l'interpela, elle sentit soudain un frisson glacé lui dévaler l'échine et sa peau se hérisser en chair de poule. Comment diable l'antiquité connaissait-telle son nom ? Et celui du Basque ? La vieille transpirait la sorcière à des lieues et dès lors, avait ressurgi des tréfonds de l'inconscient d'Agnès une frayeur incontrôlable, viscérale qui la fit lentement se retourner et poser sur elle un regard aux pupilles étrécies de peur.
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Aussi lorsque le petit groupe qui constituait son escorte bifurqua vers la maison de vigne non loin, elle y vit là une aubaine pour tenter de prendre un peu de repos. Elle s'imaginait déjà s'étendre dans la fraîcheur de la maisonnette où il y aurait surement un providentiel tas de paille ou s'assoupir un instant à l'ombre d'un arbre. A peine descendue de sa monture, elle avait aussitôt farfouillé avec fébrilité dans son bissac à la recherche de sa cape pour lui tenir lieu de couverture. A dire vrai, elle n'avait même pas véritablement écouté ce qu'Iban lui avait dit, se contentant de hocher la tête à ses suggestions.
Pourtant, lorsqu'elle l'entendit apostropher quelqu'un, elle se tourna vivement vers l'intruse avant de reprendre ce à quoi elle était occupée avant, rassérénée et par le faciès ridé qu'elle avait aperçu et par l'attitude confiante du Basque.
Mais, lorsque la voix chevrotante l'interpela, elle sentit soudain un frisson glacé lui dévaler l'échine et sa peau se hérisser en chair de poule. Comment diable l'antiquité connaissait-telle son nom ? Et celui du Basque ? La vieille transpirait la sorcière à des lieues et dès lors, avait ressurgi des tréfonds de l'inconscient d'Agnès une frayeur incontrôlable, viscérale qui la fit lentement se retourner et poser sur elle un regard aux pupilles étrécies de peur.
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