Iban
Les traits du Lynx se modulèrent en une étrange expression de douceur. Cétait pourtant avec une joie violente et crue, mais silencieuse, quil constatait la réussite et lefficacité de ses perfides insinuations. La louve, à présent acculée, ayant sans le vouloir abattu son jeu, usait des ultimes ressources de son sarcasme et de son agressivité pour tenter de masquer la détresse dont elle était la proie. Etxegorry sentit quil devait faire preuve daudace. L'état de désarroi de la Comtesse ferait le reste. Il risquait beaucoup à se montrer irrévérencieux, mais il était certain quune occasion comme celle quil entrevoyait en ce moment des plus embarrassants, ne se représenterait pas de si tôt.
« Étant donné votre beauté, votre noblesse et votre richesse, je gage que vos prétendants ne manquent pas. De surcroit, votre tempérament me laisse supposer que vous avez connu bien des idylles aventureuses. Je miserai donc davantage sur un amour insatisfait », répondit il posément.
« De quoi flétrir trop rapidement les appâts des plus belles amantes. Cela dit, le mal ne semble pas irrémédiable. » ajouta-t-il en prenant un ton qui ressemblait à celui des doctes charlatans qui parcourent le royaume de villages en villages en se prétendant médicastres. Le sourire que fit naître sa plaisanterie au coin des lèvres du mercenaire, allié au regard résolu et captivé qui accompagna la ferme résolution du Lynx de sonner incessamment lhallali, donnait au visage du Basque une curieuse harmonie.
Témérairement, mais avec la plus grande des douceurs, il saisit la choppe des mains délicates dAgnès et la posa sur le coffre. Lectoure serait lenvers de Tarbes, il le voulait ainsi. Ce fut à son tour de sapprocher de la Comtesse pour lui chuchoter à loreille :
« Il est une autre ivresse bien plus efficace pour apaiser lespace dun moment les maux que le cur nous inflige. »
Ses lèvres se firent plus caressantes et entreprirent une lente et lascive descente de son oreille frémissante jusquà lorée suave de son épaule. Son bras se glissa bientôt autour de la taille de la Saint Just, lui barrant gentement toute retraite. Il la sentit frémir. Ne sachant sil sagissait là dune condamnation de son impudence ou dune invitation à poursuivre, il ajouta dun ton tout aussi tendre :
« Laissez donc votre orgueil en sommeil, Comtesse, et acceptez que lon vous guide vous naurez point lieu de vous en plaindre »
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« Étant donné votre beauté, votre noblesse et votre richesse, je gage que vos prétendants ne manquent pas. De surcroit, votre tempérament me laisse supposer que vous avez connu bien des idylles aventureuses. Je miserai donc davantage sur un amour insatisfait », répondit il posément.
« De quoi flétrir trop rapidement les appâts des plus belles amantes. Cela dit, le mal ne semble pas irrémédiable. » ajouta-t-il en prenant un ton qui ressemblait à celui des doctes charlatans qui parcourent le royaume de villages en villages en se prétendant médicastres. Le sourire que fit naître sa plaisanterie au coin des lèvres du mercenaire, allié au regard résolu et captivé qui accompagna la ferme résolution du Lynx de sonner incessamment lhallali, donnait au visage du Basque une curieuse harmonie.
Témérairement, mais avec la plus grande des douceurs, il saisit la choppe des mains délicates dAgnès et la posa sur le coffre. Lectoure serait lenvers de Tarbes, il le voulait ainsi. Ce fut à son tour de sapprocher de la Comtesse pour lui chuchoter à loreille :
« Il est une autre ivresse bien plus efficace pour apaiser lespace dun moment les maux que le cur nous inflige. »
Ses lèvres se firent plus caressantes et entreprirent une lente et lascive descente de son oreille frémissante jusquà lorée suave de son épaule. Son bras se glissa bientôt autour de la taille de la Saint Just, lui barrant gentement toute retraite. Il la sentit frémir. Ne sachant sil sagissait là dune condamnation de son impudence ou dune invitation à poursuivre, il ajouta dun ton tout aussi tendre :
« Laissez donc votre orgueil en sommeil, Comtesse, et acceptez que lon vous guide vous naurez point lieu de vous en plaindre »
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