La_renarde
[ Parce qu'il n'y a pas de raison qu'on se prive de faire un bon Rp quand on en a l'occasion, je rouvre le topic sur le combat naval. Pour ceux qui voudraient y participer, veuillez demander l'autorisation au préalable qu'on évite à nouveau ce qu'il s'est produit la veille. Merci d'avance.]
[Kergroadez, toujours le matin dans l'expectative :]
Les deux corps étendus l'un contre l'autre ne bougeaient pas, seul mouvement quasiment imperceptible, leur respiration lente et profonde, toutes deux en rythme l'une avec l'autre. La vieille main ridée pleine d'histoire de Brivael, continuait d'enserrer avec tendresse celle de son improbable maîtresse, quand on vint frapper à la porte.
- Ma Dame ? Dit une voix fluette.
- Qui va là ? Répondit aussitôt Brivael, la rouquine inerte à ses côtés.
- C'est moi... Reprit la voix.
- Qui ça moi ? S'impatienta la vieille servante.
- Bah...C'est moi... Jeannette quoi... Rétorqua lintéressée.
- Et bien que veux-tu ? Tonna l'ancêtre.
- J'ai une missive pour Ma Dame...Elle porte les armes du Duc. Gloussa Jeannette ignorant tout de la situation et du désespoir dans lequel tout le château était plongé.
Brivael sauta du lit, laissant une Lallie sans réaction perdue dans les méandres de son esprit souffreteux. Elle ouvrit la porte à la volée, dévoilant une silhouette maigrelette et enfantine. La jeune fille tendit la lettre que la vieille femme s'empressa de lui arracher des mains.
Ni une ni deux elle décacheta le pli et lu avidement ce dont il retournait. Son visage devint livide, ce courrier n'était pas annonciateur de bonnes nouvelles bien au contraire. Etait-ce là la dernière lettre que le Duc enverrait à sa femme ? Etait-ce un adieu définitif ? Devait-elle la lui montrer de peur d'agrafer son mal et de voir redoubler et sa colère et son chagrin ? Malheureusement, la rouquine s'était redressée et regardait à présent la vieille servante d'un il interrogateur et suppliant.
- Qui y-a-t-il ? Demanda-t-elle d'une voix grave.
- Je... Rien d'important... Répondit la vielle femme.
- Cette enfant à dit que c'était une lettre du Duc... Montre-moi. Répliqua-t-elle en tendant ses mains vers Brivael.
Cest à contre cur que cette dernière savança vers les mains dalbâtre tendues vers elle pour lui remettre le fameux pli tant espéré. Mais lespoir ne serait malheureusement pas au rendez-vous. Dans la pénombre de la chambre, les yeux de la rouquine tout mouillés de larmes étaient bien incapables de lire quoi que se soit. Elle rendit la lettre à Brivael et dit.
- Lis pour moi Je nai pas la force.
- Vous êtes certaine ? ça peut attendre, habillez-vous Mangez quelques choses Vous navez rien avalé !
- Non Brivael, je veux savoir. Je navalerai rien dans létat où je suis, jai besoin de savoir !
- Madame
- Lis Lis moi, ne mépargne pas même si cest dur.
La vieille femme neut pas dautre choix que dobéir, aussi et malgré le peu de lumière, lu-t-elle à haute voix la lettre tant attendue.
- Ma Lallie, Ces mots seront peut-être les derniers [ ] Je taime. Prends soin de notre fils Gs.
Après une lecture ponctuée de hoquets malheureux, Brivael osa un regard vers sa maîtresse. Celle-ci semblait comme pétrifiée, le visage inexpressif elle demeurait statique sur son lit, le regard perdu dans le vide.
- Lallie Brivael avait déposé la lettre sur le petit guéridon qui autrefois était orné du vase qui avait achevé sa vie contre un mur, et rejoint sa maîtresse. Elle sempara à nouveau de ses mains, celles-ci étaient froides.
- Lallie. Répéta-t-elle avec cette familiarité quon ne connait pas aux domestiques. Cétait davantage la voix dune mère, dune amie que celle dune servante tout aussi indiscrète et mal éduquée soit-elle.
La jeune femme ne répondit pas, comme si elle analysait encore chacun des mots quelle venait dentendre. Ils raisonnaient un à un dans sa tête, se faisaient écho sans quelle nen saisisse réellement le sens. Tout ceci était-il vrai ? Nétait-ce pas une mascarade ? Bientôt Gs passerait la porte un sourire aux lèvres, il lui dirait que ce nétait quune plaisanterie, que rien de tout cela ne pouvait être vrai. Non Mieux, il navait jamais prit la mer durant son absence, il nétait jamais monté à bord de lIffig et il ne sétait jamais fait attaquer par cette chienne dun autre temps, dune autre époque. Tout nétait que Chimère et sitôt le jour revenu, elle se rendrait compte que tout ceci navait rien de vrai, quil était là dans ce lit, contre elle, endormit et paisible.
Mais le jour sétait installé depuis plusieurs heures maintenant, et rien ne venait démentir ce triste constat. Se entrailles se contractèrent subitement, elle neut pas le temps de quitter la pièce quelle recrachait au sol le contenu de son estomac vide depuis la veille. Le goût acre de la bile accentua son malaise, quelques picotements dans les jambes et elle sombra.
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[Kergroadez, toujours le matin dans l'expectative :]
Les deux corps étendus l'un contre l'autre ne bougeaient pas, seul mouvement quasiment imperceptible, leur respiration lente et profonde, toutes deux en rythme l'une avec l'autre. La vieille main ridée pleine d'histoire de Brivael, continuait d'enserrer avec tendresse celle de son improbable maîtresse, quand on vint frapper à la porte.
- Ma Dame ? Dit une voix fluette.
- Qui va là ? Répondit aussitôt Brivael, la rouquine inerte à ses côtés.
- C'est moi... Reprit la voix.
- Qui ça moi ? S'impatienta la vieille servante.
- Bah...C'est moi... Jeannette quoi... Rétorqua lintéressée.
- Et bien que veux-tu ? Tonna l'ancêtre.
- J'ai une missive pour Ma Dame...Elle porte les armes du Duc. Gloussa Jeannette ignorant tout de la situation et du désespoir dans lequel tout le château était plongé.
Brivael sauta du lit, laissant une Lallie sans réaction perdue dans les méandres de son esprit souffreteux. Elle ouvrit la porte à la volée, dévoilant une silhouette maigrelette et enfantine. La jeune fille tendit la lettre que la vieille femme s'empressa de lui arracher des mains.
Ni une ni deux elle décacheta le pli et lu avidement ce dont il retournait. Son visage devint livide, ce courrier n'était pas annonciateur de bonnes nouvelles bien au contraire. Etait-ce là la dernière lettre que le Duc enverrait à sa femme ? Etait-ce un adieu définitif ? Devait-elle la lui montrer de peur d'agrafer son mal et de voir redoubler et sa colère et son chagrin ? Malheureusement, la rouquine s'était redressée et regardait à présent la vieille servante d'un il interrogateur et suppliant.
- Qui y-a-t-il ? Demanda-t-elle d'une voix grave.
- Je... Rien d'important... Répondit la vielle femme.
- Cette enfant à dit que c'était une lettre du Duc... Montre-moi. Répliqua-t-elle en tendant ses mains vers Brivael.
Cest à contre cur que cette dernière savança vers les mains dalbâtre tendues vers elle pour lui remettre le fameux pli tant espéré. Mais lespoir ne serait malheureusement pas au rendez-vous. Dans la pénombre de la chambre, les yeux de la rouquine tout mouillés de larmes étaient bien incapables de lire quoi que se soit. Elle rendit la lettre à Brivael et dit.
- Lis pour moi Je nai pas la force.
- Vous êtes certaine ? ça peut attendre, habillez-vous Mangez quelques choses Vous navez rien avalé !
- Non Brivael, je veux savoir. Je navalerai rien dans létat où je suis, jai besoin de savoir !
- Madame
- Lis Lis moi, ne mépargne pas même si cest dur.
La vieille femme neut pas dautre choix que dobéir, aussi et malgré le peu de lumière, lu-t-elle à haute voix la lettre tant attendue.
- Ma Lallie, Ces mots seront peut-être les derniers [ ] Je taime. Prends soin de notre fils Gs.
Après une lecture ponctuée de hoquets malheureux, Brivael osa un regard vers sa maîtresse. Celle-ci semblait comme pétrifiée, le visage inexpressif elle demeurait statique sur son lit, le regard perdu dans le vide.
- Lallie Brivael avait déposé la lettre sur le petit guéridon qui autrefois était orné du vase qui avait achevé sa vie contre un mur, et rejoint sa maîtresse. Elle sempara à nouveau de ses mains, celles-ci étaient froides.
- Lallie. Répéta-t-elle avec cette familiarité quon ne connait pas aux domestiques. Cétait davantage la voix dune mère, dune amie que celle dune servante tout aussi indiscrète et mal éduquée soit-elle.
La jeune femme ne répondit pas, comme si elle analysait encore chacun des mots quelle venait dentendre. Ils raisonnaient un à un dans sa tête, se faisaient écho sans quelle nen saisisse réellement le sens. Tout ceci était-il vrai ? Nétait-ce pas une mascarade ? Bientôt Gs passerait la porte un sourire aux lèvres, il lui dirait que ce nétait quune plaisanterie, que rien de tout cela ne pouvait être vrai. Non Mieux, il navait jamais prit la mer durant son absence, il nétait jamais monté à bord de lIffig et il ne sétait jamais fait attaquer par cette chienne dun autre temps, dune autre époque. Tout nétait que Chimère et sitôt le jour revenu, elle se rendrait compte que tout ceci navait rien de vrai, quil était là dans ce lit, contre elle, endormit et paisible.
Mais le jour sétait installé depuis plusieurs heures maintenant, et rien ne venait démentir ce triste constat. Se entrailles se contractèrent subitement, elle neut pas le temps de quitter la pièce quelle recrachait au sol le contenu de son estomac vide depuis la veille. Le goût acre de la bile accentua son malaise, quelques picotements dans les jambes et elle sombra.
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