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[RP] On ne vit que deux fois

Aurelien.
Jusqu'à présent la route s'était bien passé, hormis cette homme qui avait tenté de le délester de ses biens, mais qu'il eu bien corrigé en le rossant comme jamais un bandit ne s'est vue mettre à terre. Il ne lui restait plus que deux jours de marche pour se rendre à Dôle ou ses soldats l'attendaient déjà, seul sa ducale personne manquait pour édifier l'armée qu'il avait prévu pour faire tomber à nouveau la Franche-Comté . Et ainsi voir ces petits pédants sans honneur , menteur sans vergogne quitter les terres angevines et défendre leur province, mais aussi niais qu'ils étaient, il en avait un certain doute.

Malheureusement pour lui, il n'aura jamais l'occasion de voir si oui ou non ils seraient revenu défendre et reprendre leur province, une armée bourguignonne était sur le point de le mettre en miette avant qu'il puisse mettre ses plans à exécution. Il avait poutrant emprunter une route assez moyenne ou ne passait que marchand, mais lorsqu'il vit le pavillon bourguignon se dresser face à lui, il venait de comprendre qu'il avait été repéré. A ceux qui disait que sortir d'une ville entouré d'armée était un jeu d'enfant, pour une dernière fois, il leur prouverait le contraire et qu'il avait toujours raison.

20-08-2010 04:05 : Vous avez été attaqué par l'armée "Pour Dieu, Dijon & le Duc" dirigée par Asdrubaelvect.

Une armée face à un homme, combat inégal s'il n'en est. La décision n'appartiendrait qu'au Très Haut, bien que dans ce genre de situation, toute prière serait veine, enfin bon, il avait déjà connu ce genre de déboire et il en était revenu.


Les soldats fondirent sur lui, c'était partie pour une marave de rêve !


20-08-2010 04:05 : Pxf vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.

Aïe

20-08-2010 04:05 : Sorane vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.

Ouïlle

20-08-2010 04:05 : Miss. vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.

Heï !
Geneviève ne serait pas contente si elle voyait cela !

20-08-2010 04:05 : Wilhem.des.essarts vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.

AAAAAh ... arg glurp! Burp ... grumpf...


Et sur le corps inerte du Duc angevin, les coups n'arrêtaient plus de pleuvoir, allant même jusqu'à massacrer ses armes. On remarque bien ici la façon de bourriner , bien propre à l'esprit bourguignon.


20-08-2010 04:05 : Votre bouclier a été détruit.
20-08-2010 04:05 : Votre arme a été détruite.
20-08-2010 04:05 : Miss. vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
20-08-2010 04:05 : Seyar vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
20-08-2010 04:05 : Wilhem.des.essarts vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
20-08-2010 04:05 : Wilhem.des.essarts vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
20-08-2010 04:05 : Pxf vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.

Le corps meurtri, l'esprit partit à nouveau vers les limbes comme il y a de cela tout juste un an en Provence. Année de folie quant on y repense, comment un simple mortel pouvait-il tant réaliser ?

Etrange sensation de déjà vue, un guichet devant lui, plein de belle blonde, poitrine bombé prêt à accueillir tout les mortels en déroute. Et c'est avec un plaisir non dissimulé qu'il retrouva cette mignonne brune au milieu de toutes ces blondes avec qui il avait échangé l'an dernier.


Alors, on me renvoie de nouveau en bas ?
Sourire jusqu'au oreilles , on aura rarement vue un homme aussi heureux de mourir.
Cette fois-ci tu restes ici mon chou. Tu as accomplis ta destiné la bas, bas !
C'est fini ?
On ne vit que deux fois mon chou.

Bon, j'fais quoi alors ?
Suis moi !


L'ange emmena le brun vers les limbes derrière le guichet d'acceuil habituel, ce coin-ci , il ne l'avait pas visité la fois dernière, nouvelle découverte qu'offre ce jour béni pour la France en chute libre qui s'y complait.
Aurélien entra dans une pièce ou l'avait emmené la sexy angelote. Devant lui, un bureau tout de cuir dos à lui, quand tout à coup celui-ci tourna sur lui même laissant apparaitre un homme aux cheveux grisonnant entrain de dorloter un chat blanc neige.


Je vous attendais Monsieur Bond !
Ah non, moi c'est Penthièvre.

Regarde la liste Ah oui , s'cusez moi !
Oh ça fait rien, d'toute façon j'suis mort
Euh ... Oui. Suivez moi !
Il lui indiqua un couloir avec une infinité de porte et en prirent tout deux la direction.
J'espère que vous savez laquelle c'est ?
Euh ... Plus vraiment, faut dire que le couloir des élus on l'ouvre pas tout les quatre matin , attendez j'vais voir dans le registre.

Aucun problème, prenez vot' temps , j'ai l'éternité devant moi.
Bah pour Christos, j'avais quand même prit treize années
Ah ouai ... Et sinon y'a quoi derrière ses portes ?
Bah des vierges !
Hein ?
Bah ouai , comme Allah promet à tout ce qui foutent le bordel dans l'ordre établi.
Euh ouai ... Ça doit être ça
Il s'en frottai déjà les mains, enfin il pouvait surement attendre quelques années vue le bordel dans le registre.

Miracle de la providence, Saint Pierre finit par trouver la clé avec le numéro adéquate, presque aussi bien faites qu'une carte de chambre d'un Hilton. La serrure de tourné, Aurélien avança, passa la porte qui se ferma à la volée derrière lui laissant le saint patron des portes du ciel reprendre son fauteuil et continuer à veiller sur l'arrivée de nouveau martyre ...


"Pour Dieu, Dijon & le Duc" ... Dieu ? Mon cul ouai ! C'était les derniers mots que l'on eusse entendu de ce Duc à part

Vous avez tuez mon personnage ... Maintenant , j'vais me chercher une corde pour me pendre avant de finir en dépression. Adios amigos !
Charles


[ Je laisse la possibilité à n'importe qui de reprendre le corps dans les 24h, sinon Charles tentera lui même de continuer sa balade avec le duc angevin. ]
Chevalier_lancelot
[A la caserne de Saint-Martin]

La recrue Frederick était de bon matin lever. Comme à son habitude, il alla se purifier puis enfila son uniforme propre. Il se dirigea vers la salle de présence et y déposa présence.

Citation:
Recrue Frederick présent à Sémur en ce mardi 24 Août 1458


Puis alors qu'il continuait sa route il vit la Colonel de sa garnison en train de lire un communiqué de la Duchesse de Bourgogne. Il salua sa Colonel comme il se devait puis écouta l'édit annonce

Citation:
De nous, Esyllt Catarina de la Louveterie, Duchesse du Grand Duché d'Occident,

A tous ceux qui auront entre les mains ou orront cette présente annonce, Salut !



Lorsqu'en date du quinze aout mil quatre cent cinquante-huit, le Cardinal Connétable de Rome, Camerlingue de l'Eglise Aristotélicienne, Tibère de Plantagenest appela à une croisade contre l'infame «Eglise Angevine» et son autoproclamé «Impérator Angevin», le cœur des Bourguignons se réchauffa.
Dès lors nous avons témoigné notre soutient et nos remerciement à notre allié Tourangeau pour l'impulsion qu'il a pu y donner. Dès lors, la Bourgogne, humble fille de l'Eglise Aristotélicienne, Universelle, Une, Indivisible s'est mis en quête du moyen le plus efficace pour se mettre au service du Très Haut dans cette tâche.

Informé que le vil et lâche Aurélien de Penthièvre se trouvait sur nos terres, une chasse à l'homme s'est alors engagée. Il ne fallut guère longtemps à nos services pour repérer le maraud et organiser l'expédition.
Cette nuit, l'armée «Pour Dieu, Dijon, le Duc», dirigée par notre général et père mis à exécution son plan de bataille. Ce matin, nous sommes fiers d'annoncer à tous les fidèles Aristotéliciens, à tous les Angevins abusés par leur couard de Duc, à la Papauté, que sa carcasse se trouve dans les geôles de notre garnison de Saint Martin, lieu le plus proche de Sémur, ville où il ourdissait les plans les plus sournois.


A nos soldats et notre Général nous exprimons toute notre gratitude. Comme nous nous y étions engagés reverserons de nos coffres personnels la somme de deux-cent écus à l'Armée. Annonçons par la même que les soldats enrôlés sous la bannière de «Pour Dieu, Dijon, le Duc» se verront exonérés d'impôts pour la période d'un mois. Afin que leur exemple serve les générations à venir, cérémonie officielle sera tenue en gargote pour les remercier.

A nos alliés Franc Comtois dont la rayonnante Capitale avait été prise lors d'une attaque dont Aurélien fut, annonçons que notre Duché sera toujours là pour honorer son alliance.

A l'Eglise Aristotélicienne, au Cardinal Connétable de Rome, annonçons que le triste sieur sera remis à l'officialité Épiscopale qui sera nommée pour le juger. Qu'en attendant, il restera cloitré dans les geôles de nos garnisons.



Ce jour est à marquer d'une pierre blanche, il est jour de liesse !
Voilà des années que le Grand Duché d'Occident se place sous l'égide du Dieu Créateur, voilà qu'aujourd'hui le Très Haut offre aux Bourguignons et à toutes les troupes croisées un signe.

La Vraie foi triomphera !
Et que tous sachent que les ennemis de Dieu seront à jamais les ennemis de la Bourgogne !


Qu'aucun ne puisse enfreindre la page de sa concession, ou aller à son encontre par une audace téméraire.
Et afin que personne ne puisse aller à l'encontre de cette décision, il a été demandé que le présent message soit scellé en l'enceinte du Castel de Dijon.


Pour la Grandeur du Grand Duché d'Occident, qu'il en soit ainsi et heureusement !


Daté et scellé à Dijon
Le jour de Saint Bernard de l'an de grasce mil quatre cent cinquante-huit.*


Frederick chamboulé par cette nouvelle dont il n'avait jamais eu vent se dirigea vers sa maison et se changea. Aujourd'hui au plateau de travail. Fourneau! 33 miches de pains à cuir.

Alors qu'il se dirigeait vers sa boulangerie il croisa un homme qui portait un cadavre dans les bras.


Bonjour à vous étranger de cette ville. Qui êtes vous? Et surtout que faites vous avec ce cadavre ensanglanté en cette ville?
Charles
    Il n'eut presque pas trop à attendre qu'un vaillant soldat vint à sa rencontre. Ce dernier ne semblai pas voir du meilleur œil le barbu avec ce corps gisant dans ses bras, à croire qu'il aurait quelque chose à reprocher au Baron ? Si les derniers rites ne sont pas en vigueur dans le royaume de France, le Margny en serait plutôt inquiet.

    Il s'empressa donc de répondre à l'homme de la façon la plus courtoise face à cet accueil , tout sauf chaleureux , il faut l'avouer.


    Étranger bientôt habitant de votre ville ... Je me nomme Charles de Marny, Baron de Fondi.

    Puis à la question posé sur le cadavre du Duc, la réponse fut la plus solennel qu'il ait put trouver.


    Je cherche un prêtre pour offrir une sépulture à cet homme que j'ai retrouvé sur les chemins menant à la ville. Pourriez-vous m'indiquer ou je peux trouver l'église la plus proche afin de rendre les derniers sacrement à cet homme ?
Chevalier_lancelot
Frederick sourit un peu en comprenant puis indiqua la paroisse dont on voyait le cloché au loin

C'est par la Baron. Désolé pour cette accueil plutôt sec. Moi je suis le Chevalier Lancelot, Recrue de l'ost de Saint Martin.

Puis il désigna le corps

Puis je vous soulagez de ce poids pendant notre marche vers la paroisse?
Charles
    Heureux de vous rencontrer soldat !

    Présentation furent faites et la proposition de Frederick avait de quoi ravir le Margny. Se délester du corps du défunt ne ferait aucun mal, il faut dire que le Duc n'était tout de même pas qu'une âme en perdition, mais aussi un bon homme bien pourvu.


    Ce n'est pas de refus, je vous remercie.


    Il lui remit le corps, avant de s'apprêter à la suivre en direction de l'église qu'il cherchait tant pour le salue du mort.

    Je vous suis !
Chevalier_lancelot
Frederick prit le corps dans ses bras et se jura de se laver au moins 5fois avant de rentré et de pouvoir toucher sa fiancé. Il prit don d'un bon pas la direction de la paroisse.

Une fois arriver il frappa à l'immense porte il frappa espérant que quelqu'un ouvre
Lonufiel

Lonufiel se promenait dans la cité et vit au loin des hommes s'affairaient et il regarda un instant tout cela il y avait un homme qui dormait at deux autres hommes.

Lonufiel voyant la scène commença à se poser des questions mais que font ces hommes il s'interrogeait pendant quelques minutes et enfin reconu Chevalier_lancelot.


Puis je vous aider ou cela n'est pas nécessaire messire Chevalier_lancelot.

Et ensuite il se présenta à l'autre homme.

Messire je me nomme lonufiel soldat de la garnison de saint Martin du Lac.
_________________
Eoline
[A Sémur : le 18 Aout au soir]

Engrangeant des allées et venues entre le Château de Dijon, la Chancellerie, et Savigny, la rouquine n'avait pas vu le jour. C'est en fin de soirée vers 18 heures, alors qu'elle allait rentrer chez elle, qu'elle fit un petit détour en taverne, avant de retrouver son bébé de 7 mois chez elle. Et oui après l'effort, le réconfort !! Agréable soirée passée avec des amis, où l'on retrouve les actuels et de plus anciens : brassage agréable de bourguignons et non bourguignons. C'est alors qu'on l'interpelle en lui demandant si la terre bourguignonne devenait terre d'asile aux hérétiques. Eoline choquée, s'en défend bien sur, ne comprenant pas immédiatement ce dont il s'agit. Puis, on lui demande d'aller voir en place du village. Et elle le voit lui, contre toute attente! Il est habillé de sombre, encapuchonné, discret faisant tout pour passer incognito. Personne n'aurait pu le remarquer, s'il n'avait omis d'ôter ses armoiries. La jeune femme ne broncha pas, passé l'effet de surprise, et bien que n'en croyant pas ses yeux, elle y regarda à deux fois pour être certaine qu'il ne s'agissait pas d'une erreur. Rien ni personne n'avait fait de rapport concernant cette présence feutrée et s'il n'avait pas fait l'erreur de se trouver sur cette place, il aurait pu traverser la Bourgogne sans soucis. N'ayant pas le souvenir qu'un laisser-passer eut été octroyé au Duc Aurélien c'est avec un mauvais œil qu'elle le voyait fouler le sol de son Duché, de sa ville.
Reprenant ses esprits, la jeune femme fit demi tour en direction de la salle du Conseil Ducal à Dijon afin de prévenir de cette étrange présence, afin que Duchesse, et Général puissent prendre les mesures adéquates. Petit saut ensuite à la Basilique afin de prévenir également qui de droit... et notre rouquine de retourner en son foyer, avec le sentiment du devoir accompli.

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Chevalier_lancelot
Frederick fût quelque peu surpris de voir le soldat 1ère classe lonufiel mais lui adressa un sourire

Bonjour Sieur Lonufiel, non nous allons juste deposer se corps..
Charles
    Décidément, les soldats étaient à l'honneur à Sémur. Tout juste venaient-ils d'arriver aux portes de l'église qu'un compère à Frederick vint à leur rencontre tout aussi surprit que le premier par ce corps entres leurs bras.

    Charles de Margny.


    Sans plus de détour, il s'était présenté à l'homme gardant à l'esprit ce qu'il venait faire ici et attendre qu'on leur ouvre la porte. Il laisserait les gens de l'Ost parler entre eux quand lui ira prier pour la paix de l'âme du défunt.
Ian
Un grommellement inintelligible commence à poindre de l'autre côté de la porte. Sa signification obscure pourrait ressembler à "Est ce bien aristotélicien de déranger les gens à une heure pareille...". Bruit de la porte qu'on déverrouille et qu'on tire.

De l'autre côté, dans un ensemble en lin gris, chaud et confortable mais assez peu esthétique, sabots aux pieds pour se protéger du froid du sol de l'église et bonnet blanc à pompon tombant sur le côté du visage, Ian. Présentement en train de plisser les yeux du fait de la lumière du jour naissant et de froisser le nez du fait de l'odeur peu ragoutante.

Un coup d'oeil au corps, nouvelle moue dégoûtée. Un coup d'oeil aux quelques gus :


Hé bé, qu'est ce vous voulez ? Je suis point médecin moi. Et puis, quand on voit la gueule eud'vot'copain, c'est plutôt une extrême onction qu'il lui faudrait.

C'est le moment que choisissent deux neurones taquins pour s'interconnecter.

Merdouille, je suis curé maintenant ! *se mettant la main devant la bouche* Hum... pardon, enfin, je disais que je me demandais pourquoi vous me l'ameniez de si bon matin.

Ian se baisse, tate le tissu de la cape du malheureux pour se donner un peu de contenance et tilte devant la qualité du tissu.

Mhm... c'est pas un quidam vot' copain, en fait. *baissant la voix et regardant les compères d'un air malin* C'est pour un enterrement discret que vous venez me voir, c'est ça ?
Charles
    Finalement la porte s'ouvrit. Étais-ce le curé de la bonne ville de Sémur ? À première vue le Baron était plutôt perplexe aux termes du langage enregistré et à la tenu défroqué que portait ce dernier, mais le Très-Haut pardonnant tout, ceci ne saurait être d'une grande importance.

    Après avoir émit quelques élucubrations digne du dernier des poivrots de gueux en taverne, l'homme c'était reprit et il s'agissait bien d'un prêtre aristotélicien. Charles aurait bien ri, mais le moment n'était pas des plus opportun, difficile de faire de l'humour avec un cadavre pas de la dernière fraicheur à ses cotés.

    Un enterrement mon père, en effet

    Il montra d'une main le corps du Penthièvre, passant un doigt sur le sang déjà séché sur son corps, avant de le montrer au curé, puis de s'essuyer tout naturellement.


    Comme vous le voyez, il a subi lourde amende et serait bon temps qu'il fusse offert sépulture à ce pauvre hère. Que cela soit fait en toute discrétion importe peu, mais que cela soit fait mon père ... Pour le salue de cet homme.
Ian
Ian se gratte la barbe naissante en scrutant son interlocuteur. Devant son manque de tristesse apparente, il lui demande :

Mhm... mais vous êtes de sa famille ? Non ? Un ami ?

Devant la réponse négative, il continue :

Parce que si point n'en faut de discrétion, je pense qu'un passage par le poste de police serait tout indiqué pour commencer. Qu'au moins ceux qui doivent le pleurer soient prévenus et le puissent. Ensuite... si vous avez quelques menus piècettes, un passage chez le charpentier serait peut-être utile. L'a l'air d'être quelqu'un, les quelqu'uns aiment pas les fosses communes. Après, je pourrais officier. Mais bon, si vous voulez une concession dans le cimetière, faut aussi que vous trouviez une belle croix en pierre ou fer. Sinon, si on met pas de croix, le fossoyeur s'y retrouve pas pour savoir quelles places sont prises, quelles autres non.

Ian se penche de nouveau sur le corps, et lui tourne la tête pour bien la voir. Devant l'état de celle ci, il se met à lui faire prestement les poches, en quête de quelque chose. Il ressort une bourse légère d'une de celles ci, l'ouvre, et constate qu'elle est toujours remplie. Faisant une moue, il la lance à De Margny.

Tenez, ça paiera largement la caisse et la croix. Par contre, s'est pas fait attaqué par des brigands vot' copain. Je connais pas grand monde qui fasse pas les poches des morts. Ho, 'tendez...

D'un rouleau à parchemin pendant au côté, Ian sort quelques lettres tachées, déchirées, mais certaines encore légèrement lisibles. Il se met à les parcourir calmement, les unes après les autres.

Aurélien Marc-Antoine de Penthièvre... duc de l'Anjou, Baron de Saulx, Seigneur de la Haut-Cuve... ça colle pas, vous l'avez trouvé comment le bougre ? L'était tout seul crevé dans un coin ?

Ian se gratte de nouveau la tête, pensif.

Un duc, ça va me faire du monde dans l'église, ça. Et du beau monde... suer, qu'ai je fais au Seigneur pour mériter ça, moi. Enfin, on traîne tous not' croix, comme on dit.

Dans un sourire, il lance une dernière phrase aux allures congédiantes :

Bon, j'ai un programme chargé, mais je pense pouvoir faire la cérémonie demain soir. Zavez b'soin d'aut' chose ?
Charles
    Vous parlez d'un curé, je ne sais pas ou les bourguignons l'ont dégottés, mais il a tout pour faire oublier les carcans habituels des prélats romains ou des prêtres que l'on croise tantôt, dans la campagne, prêt à convertir la moindre âme perdue.

    Poche vidée du défunt, pseudo reconnaissance presque affirmé et conseil avisé du bon curé sémurois, Charles en était presque ému s'il n'avait encore le corps à côté de lui. Le soldat restait fixe sans dire mot devant l'ecclésiastique et pour tout dire le Margny n'était pas non plus très parlant de cette affaire, ne voulant point trop rentrer dans diverses affaires d'un noble assassiné sur la route.


    Je l'eusse trouvé tantôt sur les chemins aux abords de la ville ... Inanimé, le souffle mortel. Croyez bien que si cet homme était de sang noble ...


    Il arrêta un instant son discours, jetant un oeil au cadavre gisant à ses côtés et comme le curé passant le dos de sa main sur les vêtements du Duc.


    ... Si son sang serait bleu et que des proches voudraient le retrouver, il aurait déjà été trouvé. Le mort n'est pas de toute fraicheur, je doute qu'il y ait encore quelqu'un qui en veuille, si ce n'est le Très-Haut auprès de lui. Au mieux, c'est un vulgaire bourgeois d'une région avoisinante et ses consanguins auront tôt fait de le décréter mort, non ?


    Le barbu n'avait pas l'intention de transporter ce fardeau plus longtemps. Le curé avait peut-être des choses et d'autres à accomplir, mais laisser ainsi le milanais avec le Penthièvre, c'était se moquer de lui, se moquer d'un étranger. Qu'il était sympathique l'accueil et des plus conventionnels que l'on puisse offrir. Il avait fait le choix aristotélicien de ramener le mort à une église, il n'était pas non plus homme aux services des bonnes charités bourguignonnes.


    Et j'en fais quoi du pauvre bougre jusqu'à demain soir mon père ? Je le traine dans Sémur pendant que je me rends chez son Altesse le Prince ? Vous avez bien un caveau dans votre bâtisse ? Il y fera bonne figure pendant qu'on lui taille mesure pour sa dernière demeure.

_________________
Charles de Margny
Baron de Fondi
Chancelier de Condé
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