[RP] Sabbat de Beltane

Au milieu de la clairière _kael suivait les instructions qu'on lui donnait. Pour la première fois de sa vie il allait assister à un Sabbat dont il avait souvent entendu parler, de fait il était encore un peu gauche.

Il était curieux de tout ce qui se passait autour de lui, mais il n'osa point poser de question car tout ceux qui étaient là oeuvraient dans le silence le plus complet.
Ce qui l'intrigua le plus c'était l'autel, monument ô combien important à son avis. Il savait que des sacrifices avait déjà été pratiqués, mais sur cette pierre des gens étaient-ils mort? Cette idée l'obséda quelque peu.

Il se sentait observé, il était inconnu aux yeux des personnes présentes. Il se remit au travail, il ne fallait pas décevoir...
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Et FSF avec ça!! Décoré de la Barette Artésienne.

Les préparations allaient bon train. Il ne manquait plus que l'agneau. Que diable faisait cet éleveur ? Il était un peu sot mais point ignare au point de déclencher son courroux.

Elle s'approcha de Kael, se pencha vers lui et lui chuchota à l'oreille :

Je dois m'éclipser pour me préparer. Si l'éleveur arrive avec l'agneau, prend le, place le sur l'autel et donne lui ceci en retour.

Elle glissa entre ses mains une fiole contenant ce que l'homme lui avait demandé contre l'agneau.
Elle parti ensuite derrière un fourré de ronces pour finir de se préparer et de se concentrer.

Elle se déshabilla, sortit le pot de la mixture préparée au préalable et commença à s'enduire le corps.
Tout en faisant ceci, sa respiration se calmait, elle devenait plus lente, plus profonde et plus régulière.
Elle avait l'impression que ces sens se mélangeaient, comme si elle entendait avec ses yeux, qu'elle respirait avec sa peau...
Elle sentait Beltane vibrer au plus profond de son corps, elle entendait la voix des Dieux qui lui demandaient de se donner entièrement à eux.

On lui avait demandé de mener un agneau dans une clairière, au début il avait rechigné, donner une de ses bêtes a une inconnue, qui ne s était pas montrée, ne lui plaisait guère, mais la somme ou peut être la menace allez savoir lui fit changer d'avis. Mais il avait eu l'idée de lui demander autre chose, qui sans vraiment y croire fonctionerait peut-être.

Il prit un dernier né, la bête ne savait pas son destin et c'était peut être mieux ainsi pensa l éleveur, un peut candide certes mais il ne voulait pas savoir de toute façon.

Il arriva enfin a la clairière l agneau sur les épaules, cherchant du regard celle ou celui a qui il donnerait "pompon", ben oui candide qu’il était il avait nome sa bestiole.

Sa gorge se sécha et il toussa pour annoncer son arrivée, pas très fière ...
Il pensa à déposer "pompon" et partir sans demander son reste, mais une pointe de curiosité le fit attendre qu’on le débarrasse de l animal.

La préparation et le silence des lieux fut troublé par un toussotement, _kael se retourna et vit un jeune homme qui avait l'ait tout aussi perdu que lui. Mais ce jeune homme n'était pas venu sans rien, sur son dos il portait un jeune agneau. Ce dernier était calme, tant mieux cela faciliterait le travail.

Sans rien dire _kael se dirigea vers l'éleveur et lui tendit la fiole qu'on lui avait remis. Le jeune homme ne se fit pas prier il prit l'objet et laissa ensuite la pauvre bête sur place, si elle savait...

Comme on le lui avait demandé, le grognon installa l'agneau auprès de l'autel. Il l'attacha bien solidement à une corde avant de reprendre son travail.
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Ce soir elle allait se donner aux Dieux et peut être aux démons. La foret était pleine d'une énergie qu'elle avait du mal à canaliser. Il était bientôt temps.

Elle se concentra, laissa de côté ses peurs et ses doutes et entra en transe. Un flot de sons ininterrompus sortit de ses lèvres. D'abord des mots inintelligibles qu'elle marmonnait sans cesse, le marmonnement se transforma en paroles plus distinctes et d'un coup elle s'arrêta. Le temps était venu.

Dans son plus simple appareil, si ce n'est le voile qu'elle avait gardé sur sa tête et qui descendait jusqu'à son ventre, elle sortit de derrière le fourré. La nuit commençait à tomber, il fallait allumer les bûchers. Elle prit une torche et alluma le premier sur son chemin. La lumière vive des flammes faisait danser les ombres sur son corps.

On pouvait voir ses longues jambes fines et blanche se détacher de l'obscurité. Au niveau de la cuisse gauche se trouvait une jarretière en cuir de loup noire qui fixait une dague acérée. Celle ci venait de temps à autre entailler sa cuisse et une fine ligne rouge venait interrompre la blancheur spectrale de l'ensemble, moyen de ne pas entrer entièrement en transe. Son bas ventre était promesse de milles supplices et tentations. A travers le voile on pouvait distinguer deux globes de chairs, mais son visage restait encore indéchiffrable.

Elle tendit la torche à la première âme à ses côtés afin qu'elle allume les autres buchers. Elle s'approcha de Kael, et vida dans le chaudron remplit d'eau un sachet. Diverses fleurs ainsi que des feuilles d'arbres flottèrent alors à la surface. Elle se pencha vers lui et lui demanda d'une voix qui semblait souffrir :

Un long bâton en sureau noir se trouve dans la carriole, va le chercher et met le à côté.

Un bêlement lui fit tourner la tête. L'animal à sacrifier était la, elle s'approcha de l'agneau, s'agenouilla devant lui et tout en le caressant elle lui murmura quelques formules magiques à son oreille. La bête se calma instantanément. Elle le porta et le posa sur l'étoffe verte. Son heure approchait et l'animal l'avait accepté.

Elle se tourna vers ses fidèles et attendit que tous les bûchers soient allumés.

John prend la torche que lui tend Arzinia. Le jeune homme, d'habitude fanfaron, fier à bras et fort en gueule n'ose la fixer. Elle dégage un flux incroyable qui fascine, attire et révulse à la fois.

Sans un mot, il utilise la flamme pour allumer les torches des autres fidèles de cette noire célébration.

Il se dirige vert le premier bûcher, se baisse et met le feu au bois sec qui rompt le silence par son crépitement.

Les bûchers s'allumaient un à un. Son apprenti était revenu, il était temps. Elle commença par psalmodier sans cesse :

Inanna, ishtar, Aphrodite, Godiva, Marian, Astarté.

Ces noms prononcés devinrent litanie, comme une chanson scandée en même temps qu'elle se mit à lever les bras et à danser. Elle s'arrêta d'un seul coup et ôta son voile noir les yeux levés au ciel.
Elle apparut alors dans toute sa splendeur. Nue, aucune honte, aucune pudeur d'être ainsi dans le plus simple appareil à la vue des participants du sabbat.
Ses cheveux blancs voletaient au vent. Elle abaissa sa tête, les yeux encore clos puis les ouvrit en même temps prononça cette invocation :

Je t'invoque et t'appelle, O notre puissante Mère à tous, Source de toute fécondité. Descends sur le corps de ta servante et Prêtresse.

La couleur de ses iris aurait fait frémir n'importe qui. Mais dans l'obscurité, la danse des flammes cachait cette particularité. Ceux qui étaient les plus près pourraient vous dire qu'ils sont rouges et que cette vision les poursuivra jusqu'à la fin de leur vie.

Totalement dans sa transe, elle ne prête guère attention aux regards que certains peuvent lui lancer. Elle est désirable et en même temps repoussante, mélange de plaisir et de douleur.

Faunus, Tamuz, Adonis, Priapus, Dyonisos, io Pan.

Elle répéta ses noms plusieurs fois puis continua son invocation en regardant Kael et en s'approchant de lui.

Je t'invoque et t'appelle, O notre puissant Père à tous, Source de toute fertilité. Descends sur le corps de ton servant et Prêtre.

Elle ouvrit alors largement les bras. A lui de lui donner le quintuple baiser afin de continuer le sabbat. Elle savait qu'il surmonterait ses angoisses et qu'il serait digne d'elle et de son apprentissage.

Ce moment il l'avait ô combien attendu. Le moment du quintuple baiser. Il allait devoir passer à l'action, il allait devoir prouver son engagement dans la voie des ténèbres.
Il était sur de lui, sur de ce qu'il fallait faire. Il ne fallait pas décevoir.

C'est non sans une pointe d'émotion qu'il se leva, il se dirigea vers sa préceptrice. Elle était magnifique, impossible de la trouver repoussante. Nue et en transe elle l'attendait.

Il commenca a réciter l'incantation tout en exécutant les gestes uns à uns.

"Bénis soient tes pieds qui t'ont conduit en cette voie.
Bénis soient tes genoux qui se poseront devant l'autel sacré
Bénie soit ta matrice sans laquelle nous ne serions pas.
Bénis soient tes seins formés dans la beauté.
Bénies soient tes lèvres qui prononceront les Noms Sacrés."

Il l'embrassait sur son pied droit, puis son pied gauche, ensuite il passa au genou droit et au genou gauche. Ensuite il embrassea son ventre, puis son sein droit, son sein gauche et enfin ses lèvres.
Quand il eu fini, il se releva pour se trouver face à elle. Il recula d'un pas.
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Le quintuple baiser donné, Arzinia fut prise de frénésie. Toute la puissance de la cérémonie arrivait dans ses veines. Elle la sentait palpiter au fond d'elle. Il était temps maintenant de faire un don aux divinités, l'agneau allait passer de vie à trépas.

Elle s'approcha alors de l'autel et s'agenouilla devant. Elle prit la dague qui lui tailladait de temps en temps la cuisse. La douleur irritante partie, sa transe allait pouvoir être complète. De ses deux mains elle tint l'arme bien en l'air et prononça l'incantation :

Ô Déesse Mère, reine de la nuit et de la terre.
Ô Dieu Père, roi du jour et des forêts.
Je célèbre votre union pendant que la nature exulte, débordante de couleur et de vie.
Acceptez ce présent, Déesse Mère et Dieu Père, en l'honneur de votre union.

Elle se releva alors et trancha d'un coup net la gorge de l'agneau qui n'eut que le temps de pousser un faible bêlement.
Le sang jaillit et s'écoula, elle posa la dague sur l'autel et prit à la place un calice qu'elle remplit du sang. Elle passa ses mains sur le liquide carmin et chaud et s'enduisit le corps de ce fluide visqueux. Puis elle reprit la parole d'une voix extatique.

Comme l'obscurité équilibre la lumière et la mort apporte la vie.
Ainsi la biche appelle le cerf et la femme appelle l'homme.

Elle but alors une gorgée de sang au calice, laissant des lèvres d'un rouge étincelant. Elle s'approcha de Kael et lui tendit le calice afin qu'il prenne également une gorgée de cette précieuse substance.

Ô Déesse Mère, reine de la nuit et de la terre.
Ô Dieu Père, roi du jour et des forêts.
Je célèbre votre union pendant que la nature exulte, débordante de couleur et de vie.
Acceptez ce présent, Déesse Mère et Dieu Père, en l'honneur de votre union.

Fermant les yeux _kael murmurait l'incantation.

Devant l'assemblée l'agneau fut ensuite sacrifié.
Arzinia lui tendit la coupe, il ne se fit pas prié pour en boire une gorgée lui aussi. Il se tourna ensuite vers un de ses voisins et lui remit le calice.

Les lèvres rouge vif à leur tour, _kael se leva pour faire face à sa préceptrice.
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Ô Déesse Mère, reine de la nuit et de la terre.
Ô Dieu Père, roi du jour et des forêts.
Je célèbre votre union pendant que la nature exulte, débordante de couleur et de vie.
Acceptez ce présent, Déesse Mère et Dieu Père, en l'honneur de votre union.

Le jeune homme hirsute prend le calice qu'on lui tend. Il fixe un instant les pupilles de l'apprenti et y voit une lueur assez inquiétante.

Il pose ses lèvres sur le métal précieux. Le sang âcre et ferreux passe dans sa bouche puis dans son oesophage. Il passe la coupe au suivant et s'essuie la bouche d'un revers de main.

Les rats ont ceci de remarquables qu'une fois qu'ils ont gouté l'hémoglobine ils ne peuvent plus s'en passer. Et John est un rat.

Le calice passe de main en main, chacun y trempe ses lèvres, d'autres prennent une bonne gorgée.
Satisfaite du déroulement du sabbat, elle se sent ivre de joie.

Puisse l'année à venir être remplie de moments plaisants et fertiles. Qu'il en soit ainsi !

Elle prend alors le bâton de sureau noir et le plante dans le chaudron rempli d'eau.

De votre union jaillira une vie nouvelle
une multitude de créatures couvriront la terre
et souffleront des vents purs et caressants
Ô Esprits anciens, je célèbre avec vous !

Elle tombe alors à genoux comme exténuée par ce qu'elle venait de faire. Mais la torpeur ne doit pas encore la gagner. Elle a certes fini la célébration mais elle doit encore donner ses ordres. Se relevant et ne montrant plus aucun signe de fatigue ou de faiblesse elle énonce :

Buvez ! Mangez ! Que les couples sautent par dessus les bûchers ! Il est temps de profiter et d'ensemencer vos femmes ! Cette nuit sera féconde, puissiez vous y trouver joie, plaisir et luxure !

Elle se penche vers kael, le regardant droit dans les yeux. Il avait l'air dans son élément et cela la ravissait.
Il était une bonne recrue, elle espérait qu'elle le modèlerait à son image et qu'il deviendrait puissant.

Il est temps de profiter apprenti. n'importe laquelle des femmes présente sera ravie de céder à tes envies.
Tu me reverras au premier chant du coq. Va, apprenti, et extériorise toute l'exaltation que tu as pu ressentir cette nuit.

Elle s'éclipsa derrière un fourré. Elle aurait voulu être fécondée mais pas par un simple mortel. Elle aurait voulu enfanter un être avec encore plus de puissance qu'elle même et pour cela il lui fallait encore demander à un démon de venir jusqu'à elle. La nuit de Beltane lui réserverait espérait-elle encore des surprises.

Le sabbat prenait fin et sur les conseils de sa préceptrice _kael participa à l'orgie. Après celle-ci il ne s'était jamais sentit aussi bien, certainement un des bienfaits du sabbat. Si c'était à chaque fois aussi jouissif, pour sûr qu'il allait revenir.

Le soleil ne tarderait pas à se lever et il reverrait ainsi Arzinia. Où donc a t-elle bien pu passer? C'est de toute façon une question qu'il ne lui posera pas.

Afin de se remettre de ses émotions, il plongea ses mains dans un seau d'eau et s'aspergea le visage. Il inspira ensuite un grand coup écoutant les chants de la nature qu'il pouvait désormais percevoir. La fraicheur du matin naissant vint lui caresser la figure.
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