[RP] Sabbat de Beltane

Au milieu de la clairière _kael suivait les instructions qu'on lui donnait. Pour la première fois de sa vie il allait assister à un Sabbat dont il avait souvent entendu parler, de fait il était encore un peu gauche.

Il était curieux de tout ce qui se passait autour de lui, mais il n'osa point poser de question car tout ceux qui étaient là oeuvraient dans le silence le plus complet.
Ce qui l'intrigua le plus c'était l'autel, monument ô combien important à son avis. Il savait que des sacrifices avait déjà été pratiqués, mais sur cette pierre des gens étaient-ils mort? Cette idée l'obséda quelque peu.

Il se sentait observé, il était inconnu aux yeux des personnes présentes. Il se remit au travail, il ne fallait pas décevoir...
_________________

Et FSF avec ça!! Décoré de la Barette Artésienne.

On lui avait demandé de mener un agneau dans une clairière, au début il avait rechigné, donner une de ses bêtes a une inconnue, qui ne s était pas montrée, ne lui plaisait guère, mais la somme ou peut être la menace allez savoir lui fit changer d'avis. Mais il avait eu l'idée de lui demander autre chose, qui sans vraiment y croire fonctionerait peut-être.

Il prit un dernier né, la bête ne savait pas son destin et c'était peut être mieux ainsi pensa l éleveur, un peut candide certes mais il ne voulait pas savoir de toute façon.

Il arriva enfin a la clairière l agneau sur les épaules, cherchant du regard celle ou celui a qui il donnerait "pompon", ben oui candide qu’il était il avait nome sa bestiole.

Sa gorge se sécha et il toussa pour annoncer son arrivée, pas très fière ...
Il pensa à déposer "pompon" et partir sans demander son reste, mais une pointe de curiosité le fit attendre qu’on le débarrasse de l animal.

Ce soir elle allait se donner aux Dieux et peut être aux démons. La foret était pleine d'une énergie qu'elle avait du mal à canaliser. Il était bientôt temps.

Elle se concentra, laissa de côté ses peurs et ses doutes et entra en transe. Un flot de sons ininterrompus sortit de ses lèvres. D'abord des mots inintelligibles qu'elle marmonnait sans cesse, le marmonnement se transforma en paroles plus distinctes et d'un coup elle s'arrêta. Le temps était venu.

Dans son plus simple appareil, si ce n'est le voile qu'elle avait gardé sur sa tête et qui descendait jusqu'à son ventre, elle sortit de derrière le fourré. La nuit commençait à tomber, il fallait allumer les bûchers. Elle prit une torche et alluma le premier sur son chemin. La lumière vive des flammes faisait danser les ombres sur son corps.

On pouvait voir ses longues jambes fines et blanche se détacher de l'obscurité. Au niveau de la cuisse gauche se trouvait une jarretière en cuir de loup noire qui fixait une dague acérée. Celle ci venait de temps à autre entailler sa cuisse et une fine ligne rouge venait interrompre la blancheur spectrale de l'ensemble, moyen de ne pas entrer entièrement en transe. Son bas ventre était promesse de milles supplices et tentations. A travers le voile on pouvait distinguer deux globes de chairs, mais son visage restait encore indéchiffrable.

Elle tendit la torche à la première âme à ses côtés afin qu'elle allume les autres buchers. Elle s'approcha de Kael, et vida dans le chaudron remplit d'eau un sachet. Diverses fleurs ainsi que des feuilles d'arbres flottèrent alors à la surface. Elle se pencha vers lui et lui demanda d'une voix qui semblait souffrir :

Un long bâton en sureau noir se trouve dans la carriole, va le chercher et met le à côté.

Un bêlement lui fit tourner la tête. L'animal à sacrifier était la, elle s'approcha de l'agneau, s'agenouilla devant lui et tout en le caressant elle lui murmura quelques formules magiques à son oreille. La bête se calma instantanément. Elle le porta et le posa sur l'étoffe verte. Son heure approchait et l'animal l'avait accepté.

Elle se tourna vers ses fidèles et attendit que tous les bûchers soient allumés.

Les bûchers s'allumaient un à un. Son apprenti était revenu, il était temps. Elle commença par psalmodier sans cesse :

Inanna, ishtar, Aphrodite, Godiva, Marian, Astarté.

Ces noms prononcés devinrent litanie, comme une chanson scandée en même temps qu'elle se mit à lever les bras et à danser. Elle s'arrêta d'un seul coup et ôta son voile noir les yeux levés au ciel.
Elle apparut alors dans toute sa splendeur. Nue, aucune honte, aucune pudeur d'être ainsi dans le plus simple appareil à la vue des participants du sabbat.
Ses cheveux blancs voletaient au vent. Elle abaissa sa tête, les yeux encore clos puis les ouvrit en même temps prononça cette invocation :

Je t'invoque et t'appelle, O notre puissante Mère à tous, Source de toute fécondité. Descends sur le corps de ta servante et Prêtresse.

La couleur de ses iris aurait fait frémir n'importe qui. Mais dans l'obscurité, la danse des flammes cachait cette particularité. Ceux qui étaient les plus près pourraient vous dire qu'ils sont rouges et que cette vision les poursuivra jusqu'à la fin de leur vie.

Totalement dans sa transe, elle ne prête guère attention aux regards que certains peuvent lui lancer. Elle est désirable et en même temps repoussante, mélange de plaisir et de douleur.

Faunus, Tamuz, Adonis, Priapus, Dyonisos, io Pan.

Elle répéta ses noms plusieurs fois puis continua son invocation en regardant Kael et en s'approchant de lui.

Je t'invoque et t'appelle, O notre puissant Père à tous, Source de toute fertilité. Descends sur le corps de ton servant et Prêtre.

Elle ouvrit alors largement les bras. A lui de lui donner le quintuple baiser afin de continuer le sabbat. Elle savait qu'il surmonterait ses angoisses et qu'il serait digne d'elle et de son apprentissage.

Le quintuple baiser donné, Arzinia fut prise de frénésie. Toute la puissance de la cérémonie arrivait dans ses veines. Elle la sentait palpiter au fond d'elle. Il était temps maintenant de faire un don aux divinités, l'agneau allait passer de vie à trépas.

Elle s'approcha alors de l'autel et s'agenouilla devant. Elle prit la dague qui lui tailladait de temps en temps la cuisse. La douleur irritante partie, sa transe allait pouvoir être complète. De ses deux mains elle tint l'arme bien en l'air et prononça l'incantation :

Ô Déesse Mère, reine de la nuit et de la terre.
Ô Dieu Père, roi du jour et des forêts.
Je célèbre votre union pendant que la nature exulte, débordante de couleur et de vie.
Acceptez ce présent, Déesse Mère et Dieu Père, en l'honneur de votre union.

Elle se releva alors et trancha d'un coup net la gorge de l'agneau qui n'eut que le temps de pousser un faible bêlement.
Le sang jaillit et s'écoula, elle posa la dague sur l'autel et prit à la place un calice qu'elle remplit du sang. Elle passa ses mains sur le liquide carmin et chaud et s'enduisit le corps de ce fluide visqueux. Puis elle reprit la parole d'une voix extatique.

Comme l'obscurité équilibre la lumière et la mort apporte la vie.
Ainsi la biche appelle le cerf et la femme appelle l'homme.

Elle but alors une gorgée de sang au calice, laissant des lèvres d'un rouge étincelant. Elle s'approcha de Kael et lui tendit le calice afin qu'il prenne également une gorgée de cette précieuse substance.

Ô Déesse Mère, reine de la nuit et de la terre.
Ô Dieu Père, roi du jour et des forêts.
Je célèbre votre union pendant que la nature exulte, débordante de couleur et de vie.
Acceptez ce présent, Déesse Mère et Dieu Père, en l'honneur de votre union.

Le jeune homme hirsute prend le calice qu'on lui tend. Il fixe un instant les pupilles de l'apprenti et y voit une lueur assez inquiétante.

Il pose ses lèvres sur le métal précieux. Le sang âcre et ferreux passe dans sa bouche puis dans son oesophage. Il passe la coupe au suivant et s'essuie la bouche d'un revers de main.

Les rats ont ceci de remarquables qu'une fois qu'ils ont gouté l'hémoglobine ils ne peuvent plus s'en passer. Et John est un rat.

Le sabbat prenait fin et sur les conseils de sa préceptrice _kael participa à l'orgie. Après celle-ci il ne s'était jamais sentit aussi bien, certainement un des bienfaits du sabbat. Si c'était à chaque fois aussi jouissif, pour sûr qu'il allait revenir.

Le soleil ne tarderait pas à se lever et il reverrait ainsi Arzinia. Où donc a t-elle bien pu passer? C'est de toute façon une question qu'il ne lui posera pas.

Afin de se remettre de ses émotions, il plongea ses mains dans un seau d'eau et s'aspergea le visage. Il inspira ensuite un grand coup écoutant les chants de la nature qu'il pouvait désormais percevoir. La fraicheur du matin naissant vint lui caresser la figure.
_________________

Et FSF avec ça!! Décoré de la Barette Artésienne.