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[RP] L'antre

--Arzinia
Il la récite, avec hésitation mais à la perfection. Elle savait qu'elle l'avait décontenancé plus qu'il ne se doit mais ce soir entre l'excitation et la tension liée à la cérémonie, il fallait qu'il réussisse à la dire même dans cet état.

Elle lui ferait répéter encore et encore pendant la préparation, il serait prêt, elle le sentait. Son envie de participer prédominait sur l'anxiété qu'il pourrait ressentir.


Bien... il te faudra encore répéter. En attendant, nous allons préparer la clairière pour le sabbat. Elle n'est pas très loin, mais il y a beaucoup de choses à transporter. Prend ces caisses, et charge la carriole à l'extérieur.

Une chose est sure, il lui permettait de gagner du temps, sa force musculaire allait lui être nécessaire.
Un jeune éleveur devait amener l'agneau un peu plus tard, c'était son du pour un service qu'elle devrait lui rendre par la suite. Mais il fallait transporter en plus, chaudron, chandelles, branches d'arbres fleuries, draperie pour l'autel, et pleins d'autres ingrédients nécessaires.

Elle laissa agir à sa guise en sa demeure tandis qu'elle finissait de préparer le baume dont elle s'enduirait le corps. Un mélange d'aconit, de jusquiame, de belladone, de mandragore, de ciguë et de nénuphar, le tout malaxé avec de la graisse d'enfants morts sans baptême.
_kael
Sans rien dire de plus il chargea les caisses qu'elle lui avait montré dans la carriole. Quand il eu fini son petit travail il retourna dans la maison où il se sentait plus à l'aise que la première fois où il y avait mit les pieds.

Il pouvait regarder de plus près les choses qui s'y trouvaient. C'était fantastique il n'avait jamais pu voir ça d'aussi près; oeil de salamndre, filet de couleuvre, orteils de grenouille, langue de vipère (ça il en avait déjà vu des tas à Tournai), aile de hibou. Tout, il y avait de tout.
En relevant la tête il fut surpris par un crane humain qu'il n'avait pas vu jusque là, d'ailleurs n'y était-il peut-être pas juste avant.

Après avoir fait le tour du propriétaire, il se sentit vite impatient de se retrouver au fameux Sabbat du soir. Il tournait en rond comme un chien en cage.

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Et FSF avec ça!! Décoré de la Barette Artésienne.
--Arzinia
Le mélange était prêt, les herbes pilées à souhait se mélangeant admirablement avec la graisse. Elle le mit dans un petit pot qu'elle ferma soigneusement et le fit disparaitre sous sa houppelande noire.

Elle l'observa de nouveau, il avait transporté les caisses sans rechigner sans même se plaindre et maintenant il regardait un peu partout à la découverte de son antre une manière comme une autre d'abreuver sa soif de savoir.


Je t'apprendrais chaque utilité de chaque chose en tant voulu n'aie crainte.

Prenant sur son passage une fine baguette de sureau noir, elle sortit de sa demeure. Elle leva les yeux, regarda le soleil.

Il est temps de préparer la clairière.

Elle prit les rênes de l'âne noir famélique qui servirait à transporter la carriole jusqu'à la clairière. Elle se tourna vers lui, le regarda un instant puis le guida jusqu'au lieu du sabbat.

Le sabbat se déroulera sur un autre topic.
--Winston_gars_du_peuple
Le gueux avait mis sa capuche pour venir jusqu'ici. Les gens qu'on reconnaissait venir dans cet endroit pouvait s'attendre au pire de la part du clergé et des bigots.
Il avait dans sa poche la mèche qu'il lui avait coupé la veille.


Y'a quelqu'un ?
--Arzinia
Elle était affairée, le sabbat terminé il fallait ranger, préparer le prochain et reprendre d'autres activités.
Il y avait plusieurs tritons sur la table, elle enlevait leurs yeux et les mettaient dans un bocal. Elle fut interrompu par un homme qui la hélait de l'extérieur.

Les mains couvertes d'une substance gluante et nauséabonde elle alla ouvrir la porte le plus doucement possible faisant ainsi grincer horriblement les gonds. De derrière son voile noir, elle détailla de haut en bas l'intrus qui avait osé venir jusqu'à elle. Une capuche sur la tête, nul doute qu'il souhaitait rester incognito.

D'un geste de la main, elle l'invita à rentrer. Le laissant fermer la porte, elle reprit son activité morbide. A lui de dévoiler sa requête, elle verrait ce qu'elle pourrait faire...
--Winston_gars_du_peuple
Il entre et ôte sa capuche, laissant apparaître un visage d'un trentaine d'années, mal rasé et déjà assez buriné. Aussitôt l'odeur nauséabonde qui le dérangeait déjà dehors lui agresse violemment l'odorat.
Son réflexe premier est de se pincer le nez mais il se ravise bien vite.


Le bonjour dame Arzinia.

En public, il l'appelait plutôt "la sorcière" mais il voulait faire bonne figure devant elle. Elle ne devait pas avoir l'habitude que la traite en dame, serait flattée et accéderait plus facilement à sa demande.

Voilà. On m'a dit en ville qu'on pouvait nuire à une personne juste grâce à une mèche de ses cheveux.

Il sort la mèche de cheveux et la tend à la sorcière.

J'ai pu récupérer çà hier soir.
Vous pouvez en faire quelque chose ?
--Arzinia
Un flatteur était venu lui poser une requête. Au mot dame elle eut un feulement de mécontentement. Il fallait lui parler avec déférence mais le mot dame était loin d'être de la déférence pour elle. Ne savait-il donc pas qu'elle n'était pas une dame mais une sorcière ?

Laissant de côté ses récriminations elle prit la mèche de cheveux de ses mains. Des cheveux blonds dorés, à priori bien soignés. Elle les examine de près, ils n'ont pas été arrachés mais coupés. Voila qui n'allait pas lui faciliter la tache, s'il y avait du sang, un vêtement ou des rognures d'ongles ça aurait pu l'aider.

Et puis il n'était pas bien précis... Nuire à une personne que voulait-il exactement ?
Peu courant chez elle mais de sous le voile noir elle prit une voix froide pour dire :


Des cheveux coupés et non arrachés ça va être plus difficile. Que veux tu exactement ? Qu'elle souffre physiquement ? Qu'elle devienne laide ? Qu'elle meure ? Qu'elle soit malade ? Sois plus précis dans tes exigences !

Tout en parlant elle se rapproche de lui, le poussant dans ses retranchements. Au fur et à mesure qu'il recule, elle avance, jusqu'à ce qu'il soit contre un meuble. Elle sort alors sa main encore poisseuse et prend une poupée de cire posée sur le meuble. La dagyde était l'outil indispensable pour l'acte qu'elle devra accomplir.
Elle laisse l'homme se ressaisir et se dirige vers sa table de travail. Elle y pose alors la poupée d'ensorcellement et la mèche de cheveux. Avant de commencer il fallait savoir ce qu'il voulait exactement.
--Winston_gars_du_peuple
La voix de la sorcière lui fait froid dans le dos mais lorsqu'elle s'approche encore et encore jusqu'à le pousser contre un meuble, lorsqu'elle prend la poupée de cire de sa main poisseuse, Winston n'en mène pas large.
Avait-il bien fait de venir finalement ?
Lorsqu'enfin elle s'éloigne, il s'aperçoit qu'il avait cessé de respirer.


Tentant de cacher son trouble, il lui répond :

... J'veux... J'veux qu'elle souffre... J'veux effacer cette arrogance sur son visage... J'veux qu'elle perde ce qu'elle a de plus cher au monde... Qu'elle soit si blessée qu'elle se traînerait comme une ombre jusqu'à la fin de sa vie... Qu'elle soit humiliée, écrasée par tous les gens qu'elle a pris de haut.
Voilà ce que j'veux...
C'est possible çà ?
Et pis... combien çà coûterait aussi ?


Winston regarde Arzinia, cherchant à voir, à travers le voile noir, l'expression de son regard sans y parvenir.
_kael
Occupé à des tâches que sa préceptrice lui avait donné de faire; lire et lire ces grimoires et livres poussièreux jusqu'à en connaitre la moindre ligne, origine des fêtes païennes, leurs significations dans le temps, des formules et autres mélanges pas des plus ragoutant. _Kael s'interrompit dans son travail. Il avait entendu une voix qu'il ne connaissait pas.

"Tient un nouveau visiteur" se dit-il.

Afin d'aller voir ce qui se passsait en bas et ainsi prendre un peu de temps de délassement, il décida de descendre à la rencontre de l'inconnu.
Il sortit donc de l'ombre de cette pièce qui semblait être la seule de la maison:
S'adressant à la sorcière:


"Tout va bien?"
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Et FSF avec ça!! Décoré de la Barette Artésienne.
--Arzinia
Elle l'entend, si plein de haine et de fiel. A n'en point douter il avait vraiment envie que la blonde souffre. Était ce un amoureux éconduit ? A vrai dire elle n'en avait cure.
Voila que son apprenti venait à elle, il pourrait ainsi apprendre à utiliser les dagydes. Elle tend sa main vers lui et d'un mouvement de poignet et de doigts lui montre qu'elle souhaite l'avoir à ses côtés.

Elle se tourne de nouveau vers son client et lui annonce le prix à payer :


Ton envie de nuire et ta haine sont pour moi un délice. Pour ce travail demandé tu me devras 8 écus mais il me faudra également un peu de ton sang. Sans lui, la magie ne fonctionnera pas, les cheveux ayant été coupé et non arraché !

Elle se tourne vers Kael et lui inculque un peu de son savoir :


Pour les dagydes, tu peux utiliser différentes choses : du sang, des cheveux arrachés, des rognures d'ongles, des habits fraîchement utilisés peuvent également faire l'affaire.
Pour cette affaire la haine qui coule dans son sang permettra de rendre le sortilège plus puissant.


Voila qui devait être suffisant pour que l'homme ait pris sa décision. Elle prend une dague qui traînait sur la table, finement ciselée avec des runes gravées sur la lame.


Alors ? Toujours d'accord ? Je ne compte pas te saigner à blanc... Quelques gouttes suffiront !

Il ne fallait pas non plus le traumatiser... Vu sa haine, quelques gouttes de sang ne devraient pas le déranger, sang dont elle aimerait bien goutter la saveur.
--Winston_gars_du_peuple
La sorcière s'approche avec le couteau.
Se faire entailler ? Il n'en a rien à faire. Il en a vu d'autres. Et pour les écus, il saurait où se faire rembourser.

D'un mouvement de la tête, il donne son accord puis tend son bras.


Allez-y.
--Arzinia
Approche !

Elle le laissa s'approcher de la table et dès qu'il fut proche elle lui entailla le bras d'un coup rapide. Elle prit alors une coupelle sur la table et la positionna en dessous de la blessure. Elle fit des pression sur le bras pour en faire sortir autant de sang qu'elle le voulait.

Une fois la coupelle à moitié remplie, elle regarda ses doigts sur lesquels se trouvait du sang vermillon. Elle les approcha de son voile et on put entendre un reniflement puis un petit gémissement de plaisir.

Elle reprit ses esprits et se tourna vers kael.


Regarde et apprend !

Elle ficela la mèche de cheveux et accrocha celle ci à la poupée de cire. Elle aspergea ensuite du sang fraîchement recueilli, afin de lier la haine au maléfice.
Elle prit ensuite des clous rouillés qu'elle planta dans la tête, la poitrine et le ventre.
Puis elle prononça l'incantation :


Croix et petites croix, diables maudits, je te fait l'envoûtement, pour que ta vie soit pénible ; avec ces clous je t'arrache le coeur, et dans trois jours tu connaitras une abominable douleur.
--Winston_gars_du_peuple
Foutredieu que tout cela était excitant. Il en avait la chair de poule et les braies qui en frémissaient.
La poupée, le sang, les cheveux, les incantations.
Même l'odeur du lieu était en adéquation avec l'ambiance.
Grisé par la cérémonie, un sourire béat nait sur son visage.

Dans trois jours !

Héhé ! Elle allait souffrir. Il allait souffrir.
Ils avaient osé de frotter à eux et ils allaient en payer maintenant le prix. Il n'y avait plus d'autres issues que celle de la douleur et de l'humiliation pour eux.
Où qu'ils aillent.
_kael
_kael compris rapidement la motivation de l'homme à se trouver en ces lieux. Une haine vicérale se dégageait de lui.
Sans dire mot l'apprenti répondit à l'invitation de la sorcière, il s'approcha et ne perdit pas une miette de ce qu'il voyait.

Son apprentissage avait débuté il y a peu mais il était avide de connaissances obscures, il buvait chaques paroles entendues, chaques lignes lues.

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Et FSF avec ça!! Décoré de la Barette Artésienne.
--Arzinia
L'incantation finie, elle tendit la main vers l'homme empli de haine.
Un sourire de cruel contentement s'affichait sur son visage. Elle attendait maintenant qu'il la paye.
Avoir de son sang était somme toute un gage. Il paye ou elle utilise à mauvais escient ce qu'il lui a donné avec confiance.
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