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[RP ouvert] Un mangonneau pour la dame de Maugasteau...

--Osselet
Sur la Lice d'entraînement

Falco d'Cartel avait bien rit en taverne en écoutant le jeune Gaspard.
L'écuyer était bouillant d'en découdre à tout prix.
Allant jusqu'à le défier sans imaginer dans quel genre de pétrin il pouvait se fourrer.
Car un peu de sagesse et une enquête légére auraient soufflés à l'intrépide que Falco ne goutait guère les joutes d'exercice.
La Lice, la vraie en coeur de cité, au pire. Mais étant homme de guerre, il préférait de loin la bataille et l'escarmouche ou nulle courtoisie ni retenue n'est de mise.

Le jeune homme l'avait invité cependant, il avait alors assuré de sa présence.
Mais en apprenant le lieu de villegiature des Ordres Royaux il fit une grimace de dépit.
Il ne pouvait se rendre à Mangustau ou en nul autre fief d'un vassal de llyr. Pas encore.
Ceci pour des raisons lui appartenant en propre.
Alors il en chargea Osselet.
Le varlet sinueux autant qu'efficace reçu consignes et ordre d'aller se mêler à l'inévitable petite armée anonyme de serviteurs des lieux.

Avec un cadeau pour l'Ecuyer.
Une quintaine.




L'installer est aisé sur l'espace dédié. L'endroit grouille de soldats et nobles, et de tentes martiales. Qu'une quintaine s'ajoute aux autres jouets d'entrainement pour guerrier est naturel.
Mais Osselet a eu des indications en sus.
Le serviteur a vaguement compris que l'objectif est de rendre inévitable la Quintaine.
Mais il ne saisit pas pourquoi juste en changer l'écu par un autre sorti des bagages de Falco peut y contribuer.

Il s'exécute.
Huile bien le moyeu de la quintaine.
Puis va sagement se ranger la ou se rangent les petites gens admirant la noble agitation.
En quoi les Armoiries de Cartel peuvent rendre l'objet tentant?Personne ne doit avoir souvenir d'elles!
Haussement d'épaule.





**Edit Betty: Suppression des "Uploaded with ...". Bon Jeu.**
Sindanarie
Un casque ? C'était un casque qu'il avait sur le crâne ? Mais qu'est-ce qui l'avait pris de lui assurer qu'il n'en avait pas ? Où l'avait-il trouvé ? Oh, bien sûr, peu importait. Et puis, ça éviterait à l'Errante de présenter au jeune Vicomte un casque aménagé par ses soins, c'est à dire (en ce qui concernait l'intérieur, du moins) parfaitement inesthétique, entre bandes de tissu et bandes de cuir qui le rembourraient. Mais la tête du Gaspard sauvage avait déjà disparu à l'intérieur de la demeure, aussi vivement qu'elle était apparue, et la Carsenac se trouva à l'attendre. Combien de temps, elle ne le savait pas exactement. En revanche, elle avait eu le temps de poser le bout de la lance improvisée à terre, de se caler le casque sur la tête afin de se libérer le bras et d'examiner les alentours. L'endroit bourdonnait littéralement d'activité, et ce fut à peine si elle remarqua, dans la fourmilière qui s'agitait autour d'elle, un homme qu'elle n'avait encore jamais vu en ces lieux (en même temps, force était de reconnaitre qu'elle n'était pas assez physionomiste pour ne pas reconnaitre tous les servants du domaine) dresser une quintaine et y accrocher un écu dont le motif parlerait sans doute à certains plus qu'à la Limousine.

Et le jeune Nerra finit par apparaitre, plein de son entrain infatigable. Juste le temps de lui montrer sa brigandine (rectification, la brigandine de son Chevalier) non fermée. L'instant d'après, il s'était de nouveau volatilisé, avant de reparaitre avec le cheval de... Oh, non, par Aristote, par Christos, par tous les diables des enfers, pas ça. Pas le cheval de Bess. S'il y avait le moindre pépin, ça risquait de mal finir, bien plus mal que par un simple lancer de chausse. Mais enfin, après tout, c'était lui que ça engageait en premier... Se contentant de réprimer un léger soupir, la jeune femme commença :


Gaspard, bor... Hum, bref, tu veux me faire croire que tu étais prêt ? Décidément, ton Chevalier t'a manqué, il est temps qu'elle arrive. Et prends soin de lui : s'il lui arrive le moindre souci, je te fais récurer les écuries de Ryes.

Parce qu'un Chevalier sans sa monture n'est rien. Lâchant un instant Vengeance, se doutant bien qu'elle ne ferait guère d'écart à moins d'y être poussée, la jeune femme posa à terre la future pseudo-lance avant de se rapprocher de Gaspard. Tant qu'à avoir une brigandine sur le dos, autant qu'elle soit fermée. Chassant de son esprit une pensée aussi amusée qu'incongrue (c'était plutôt marrant d'essayer d'apprendre à jouter à un jeune homme qui faisait pas loin d'une palme et deux pouces de plus qu'elle, et de lui fermer en plus sa brigandine... Elle aurait pu être dans cette situation avec son frère), elle acheva rapidement de le sangler puis récupéra lance et bride avant de reprendre :

Je t'ai amené ma cotte, si tu veux l'essayer après. Le regard émeraude balaya les alentours. Tiens... Elle ne l'avait pas remarqué, ce charmant mannequin. Il n'était sans doute pas là depuis longtemps. Mais en tout cas, il était idéalement placé, et fort tentant. Tu te sens de te lancer ici, même s'il y a du monde qui pourrait te regarder, ou tu préfères qu'on se trouve un épouvantail dans un champ quelconque ? Sachant, naturellement, qu'on aurait à se débrouiller avec le paysan si on amoche son épouvantail.

Tout bien considéré, en fait... Sur un coup d'oeil à la quintaine, la jeune femme reprit :

On va rester là. Un si beau mannequin ne pourrait rester sans usage, non ? Ce serait faire insulte à celui qui l'a installé là... En selle, bonhomme.

Les armes que portait cette quintaine, elle ne les connaissait pas. Mais ça ne pouvait pas nuire à un entrainement que d'être dans des conditions aussi proches de la réalité, n'est-ce pas ? Telles étaient les pensées qui traversèrent, entre autres, l'esprit de Sindanarie alors qu'elle poussait sa cotte de mailles pour se mettre en selle, exercice rendu ardu par la présence de cette foutue pseudo lance. Aussi s'empressa-t-elle de la tendre à l'écuyer du Tyran, une fois qu'il se fut hissé sur Cardinal :

On y va quand tu veux. Avant tout, il faut que tu considères cette, euh, cette lance théorique comme le prolongement de ton bras et que tu la cales contre ton avant-bras. Avec une armure de joutes, tu pourrais maintenir le bras plié mécaniquement, mais aujourd'hui tu vas devoir le faire juste à la force de tes muscles... Allez, hop, on y va.

Au cours de son bref laïus, l'Errante avait talonné légèrement les flancs de Vengeance, et la jument baie s'avançait tranquillement vers le mannequin. Arrivée à une distance qu'elle jugea adéquate, la Carsenac l'immobilisa et se retourna vers Gaspard. Il était temps de voir comment il s'en sortirait.
_________________
Gaspard.
[I'm a poor longsome... Jouteur?]

Un cheval, une lance, des protections, une quintaine. Il ne manquait plus que le jouteur; et quel jouteur! Gaspard était enfin harnaché, brigandine fermée grâce aux bons soins de Sinda, cheval de Bess et équipement de Cerrid. L'écuyer Arlequin était une sorte de melting pot de Licorneux, une bête de course forgée grâce a ses sœurs et frères. Alors certes il avait une allure étrange mais seul le résultat comptait. Respirant un grand coup en se hissant avec difficulté sur son cheval il eut une pensé fugitive pour le Chevalier a la Taloche facile et au gant lourd (Cerridween pour les ignorants), qui lui avait déjà donné quelques cours sur le combat a cheval. Il avait donc quelques bases concernant l'équilibre précaire que représentait un jeune écuyer perché sur un canasson, mais la taille de Cardinal semblait encore plus impressionnante maintenant que Gaspard était perché dessus. Il en aurait presque le vertige l'Ourson d'Ambert.

Puis Sinda lui confia la lance taillée de frais, lourde, longue et peu commode. Le Nerra n'avait pas envisagé ce simple bout de bois comme un vrai obstacle mais force était de constater qu'il avait deja le bras qui tirait malgré les conseils de Sinda de placer l'arme bien coincée contre lui et bloquée par son bras contre son coté. Un regard vers la pointe de la lance lui indiquait qu'il allait sérieusement avoir du mal; en effet l'extrémité n'avait pas la stabilité attendu et elle tanguait déjà bien trop alors qu'il venait a peine de s'en saisir. Grimaçant sous le poids de son harnachement et de l'encombrant morceau de bois il se força a sourire


Il n'y a aucun problème! Je sens que je vais faire un carnage!

Observant la foule il chercha des yeux Falco mais ne le vit point. Il lui avait bien dit qu'il n'était pas certain de venir, aimant peu les joutes et autres fioritures dont la noblesse se passionnait tant. Il chercha aussi quelqu'un qui porterait les armes pressentent sur la quintaine mais les couleurs du mannequin semblaient orpheline de père car nul par il ne repéra les mêmes armes. Il lui sembla cependant apercevoir un noble qu'il ne connaissait pas personnellement mais qu'il avait croisé en chapelle des héraut; celui la même qui lui avait conseillé de ne point jouer au héraut mais d'aller jouer dehors et de trouver des occupations de son age. Conseil parfaitement suivit par le vicomte au vu de la situation présente.

Puis Gaspard revint sur la quintaine qui se dressait non loin devant lui, le narguant avec son fléau a la main. Gaspard espérait depuis longtemps apprendre le fléau et la présence de son arme fétiche dans la main d'un mannequin ne pouvait que lui arracher un sourire tant le destin était parfois cruel.
Revenant a ses moutons Gaspard écouta les derniers conseils de son ainée licorneuse alors que la lance se balançait de plus en plus dangereusement dans le bras de l'écuyer qui tentait a force d'effort de la maintenir a peu près stable.

Puis sans attendre son reste et des la fin de l'explication de Sinda il talonna son cheval et la lança sur la lice improvisée, qui ne se distinguait d'un champ en friche que par la présence de la quintaine prodigue.
Le nerveux Cardinal semblait avoir prit pour lui une partie de la nervosité de son cavalier et arracha son cavalier a son immobilisme en hennissant doucement et prit de la vitesse rapidement en fonçant vers le mannequin sans que Gaspard n'ai besoin de le guider. La Lance est presque droite, le souffle de Gaspard devient rauque sous l'effort alors que sa vision se limite a la simple ouverture du casque et qui lui permet d'occulter tout ce qui se passe autour de lui, en malheureusement aussi une bonne partie de la large quintaine.

Elle approche, elle approche... L'impact va avoir lieu... et... et... Gaspard dépasse le mannequin sans un impact, sans sentir la moindre résistance. Tirant sur les rennes et faisant faire volt face a son cheval l'écuyer observa la quintaine, stoïque, presque déçue elle aussi de la médiocrité de Gaspard, se dressant la comme le symbole de la défaite cuisante du jeune homme.

Respirant bruyamment sous son heaume, tant par la fatigue du poids de la lance que de la frustration, Gaspard lance Cardinal une nouvelle fois, plus motivé que jamais. Après tout peu de jouteurs ont du réussir a toucher cet engin du diable des la première passe! Le cheval martelle le sol meuble et sec de la lice et s'élance a tout berzingue. Cette fois Gaspard ne veut pas louper son coup devant les sœurs et frères qui commencent a arriver pour admirer le spectacle. Se dressant légèrement sur la pointe des pieds il se décide a prendre un peu de hauteur. « Gaspard! Garde toujours les talons bas quand tu montes! » Cette leçon de son maitre avait déserté l'esprit du fougueux écuyer... Malheureusement... Cerrid lui avait pourtant caressé les mollets a la badine plus d'une fois pour la faire rentrer. Avant même d'atteindre la quintaine et déséquilibré par sa lance et l'instabilité de sa position, le Gaspard chute lourdement sur le sol dans un bruit sourd.


Han! Saloperie de saloperie de mannequin pourri!

Gaspard est comme une tortue sur le sol, lesté de la lourde brigandine de Cerrid, quand une main se tend vers lui. D'un rapide coup d'œil il reconnaît Marie Alice et lui attrape la main avec un grand sourire un peu niais. La tutrice-maman continuait visiblement son travail et le prenait très a cœur. D'un rapide hochement de tête il la remercie alors qu'elle l'aide comme elle peut a remonter sur le cheval de Bess.

Bon! Que je ne vois personne rigoler ou ça va saigner!

Le Gaspard commençait sérieusement a avoir les oreilles qui chauffent... ainsi que le bras qui tire et la tête qui résonne. Tomber avec un casque c'est drôle mais ça remue quelque peu. Gaspard secoue la caboche pour se remettre les idées en place sans oser croiser le regard de quiconque et lance dans un grommellement d'outre tombe a cause du casque

Je vais y arriver alors vous réjouissez pas trop vite hein...

Affirmation lancée comme un défi.
Replaçant Cardinal a distance raisonnable de la quintaine Gaspard se concentre tant qu'il peut et se focalise sur cette cochonnerie de mannequin. Grande inspiration... et en avant! Enfonçant ses talons dans le flanc du canasson il reprend la direction de son meilleur ennemie du jour. La lance tremble tant et plus alors que le bras de l'Ourson commence a être douloureux mais il tient bon et...! Bingo!... Enfin presque... Gaspard sent qu'il a tapé quelque chose sans vraiment savoir quoi! Mais il a touché! Sa lance a vibré et il a senti une opposition. Jubilant intérieurement il se retourne avant même l'arrêt du cheval pour voir l'état de la quintaine... Mauvaise idée... encore... Emporté par le poids de la lance il chute a nouveau comme une pierre.

Rebelotte... Re Marie... Re cheval... Jettant son casque sur le sol avec énervement il observe la quintaine sadique.
Mais cette fois Gaspard ne fait plus le malin sur Cardinal. Il commence a être sérieusement amoché. Une chute ca va... deux chutes rien ne va plus. Cette fois il tangue tout autant que sa lance qui ne pointe vers l'horizon mais plutôt vers le sol.
Avec bien moins d'entrain il relance le cheval au galop sous le regard médusé de certains spectateurs, car il s'agit bien plus d'un spectacle que d'un entrainement aux vus des piètres performances de l'écuyer.

La lance s'abaisse... s'abaisse... alors que Gaspard tente vainement de la redresser, mais son bras engourdi par les efforts et les chutes ne lui répond plus. Et alors que le cheval est a pleine vitesse la lance du vicomte heurte le sol et s'y enfonce. Puis a Gaspard de prendre un magnifique envol! Gaspard vient d'inventer le saut a la perche a cheval! Il prend de la hauteur alors que la lance en bois vert se plie légèrement et que Gaspard a droit a une magnifique vue sur les environs. « Oh que c'est beau de la haut! ». Mais après l'envol vient l'atterrissage...
Dur... Bruyant... Gaspard s'écrase lamentablement sur le sol dans un bruit de batterie de cuisine. Les étoiles dansent devant les yeux du pauvre écuyer alors qu'un liquide chaud et pâteux lui coule devant les yeux. Et alors qu'il observe sans réaction certains visages inquiets se pencher sur lui il murmure d'une voix embrumée


je l'ai eu cette fois hein?

Gaspard ne sent plus ses membres et un sourire stupide est accroché a son visage. Et un ecuyer a moitié KO! un!
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Rheanne
[Pendant que certains joutent, d'autres font des emplettes...]

Le marché. Mélanges d’odeur qui lui chatouillent les narines. Tantôt arômes doucereux qui réveillent son estomac, tantôt celui-ci se tort en reconnaissance de quelques effluves équines.

Là voilà qui arrive devant les étals chamarrés de quelques tisserands. Les étoffes luxueuses ou plus modestes se mêlent se déclinant en coloris divers et variés. Elle s’arrête en admiration devant une pièce rouge carmin. Après un rapide sourire au vendeur, elle passe la main sur l’étoffe laissant son esprit imaginer ce qu’elle pourrait en faire. Heureusement que son imagination est débordante car sa maîtrise de l’aiguille, elle, est plus que limitée…

Alors elle s’imagine déjà portant une houppelande carmin agrémentée de broderies et d’une ceinture de cuir pour marquer la taille… Et sa rêverie est brutalement interrompue par une bousculade. Ne s’y attendant pas, elle ne réussit pas à anticiper le mouvement et se retrouve les deux mains à plat sur l’étal posé à même l’étoffe rouge. Cette belle étoffe ne semble pas apprécier de se retrouver en main d’une gueuse et se dérobe sous les mains de la brune dans un léger froissement de dédain.

Les mains glissant, le secours de courte durée, Rheanne se retrouve à genoux devant l’étal les bras allongé devant elle. Le tisserand affolé arrive en toute hâte pour porter secours à … sa précieuse étoffe. Rheanne aussi rouge de confusion et de gêne peste en essayant de se relever…


Ano !!! Bon sang !! Mais c’est quoi cette manie de toujours me surprendre !! Regarde moi ça !! Franchement ! Est-ce que c’est une façon de venir me saluer.

Elle se relève finalement en prenant appui sur Anorion non par défaut ou vieillesse, l’est encore jeune la brune, c’est pas une enluminure éclopée elle… Elle passe rapidement la main sur son jupon pour enlever d’éventuelles poussières se laissant le temps de reprendre contenance…
Reprenant la mesure de la situation et coupant la joie se lisant sur le visage de son presque frère


Mais qu’est-ce que tu fous en Touraine ? Tu m’avais pas dit que tu partais vers la Normandie ?? Et Irella, elle est où ? Tu l’as laissée à l’auberge ?

Et lui qui lui parle de campement. Ses sourcils bruns se plissent instinctivement.

Comment ça le campement ? Bah bien sûr que j’y suis !! Tu veux quand même pas qu’une des Licornes élise domicile dans un fossé ?! Et pourquoi tu veux t’y rendre ? Tu veux saluer nos frères ?

Surprise passée, elle lui prend le bras et donne l’ordre de marche pour continuer leur petit tour du marché.
Lady_antlia
[ Et pendant que certains font des emplettes, la vie au Château s'organise ... ou presque -rétrospective ]

Les chambres doubles à couper l'herbe sous le pied avaient été prise d'assaut et défendues corps et âme par les couples présents. Même pas cette petite compassion de donner ces grands lits aux personnes seules n'existait pas.. Mais où allait donc le monde ?

Quand à partager la chambre, une drôle de communauté qui se surveillant les uns les autres avait pris naissance et Tlia ne souhaitait pas déranger leurs retrouvailles et leur surveillance.
La Blonde s'était donc retranchée dans une chambre, au fond, bien au calme et seule. Tout ce qu'il lui fallait avant de retrouver le campement.


[ Et maintenant campement]

Celui ci avait été installé non loin de la demeure, les tentes étaient toujours les mêmes , l'équipement était toujours le même. Tlia longeait Elle prit possession de la tente indiquée, laissa tomber son énorme sac, attendant que sa malle soit livrée, puis installa une peau de bête sur sa couche.
La fourmilière commençait déjà à prendre forme, des arrivées ne cessaient de se faire, des ordres nouveaux chaque jour: voilà ce qu'allait être le quotidien de l'Etoile.

[ et les Occupations? ]

Alors elle s'échappa une fois les ordres pris vers la campagne, sa sacoche sur l'épaule. Elle s'installa au pied d'un arbre, comme toujours, retira son nécessaire à écrire et rédigea. Les nouvelles du Lyonnais Dauphiné n'étaient pas bonnes, ce Conseil Ducal qui n'en était plus un, aucun Gouverneur. Cela la peinait de voir son Duché s'entre déchiré pour un pseudo pouvoir. Ne pouvait il penser à cette charge, à ce devoir plutôt qu'au pouvoir et trouver ce terrain d'entente pour que cela cesse ? 12 jours sans Gouverneur, sans Conseil ducal ....Un long soupir se fit entendre, d'une âme fatiguée par ces manigances et ces faits.
Elle rédigea une lettre à l'Assemblée Nobiliaire afin de se décharger de suite de cette tache , puis plus tranquille leva le nez aux alentours.
Elle ne regardait pas vraiment les alentours, non .... C'était ses pensées qui vagabondaient: Guidel.
Ils avaient échangé quelques plis depuis qu'elle avait eu connaissance de sa venue sur la région et malgré elle son coeur battait plus vite. Elle aurait voulu le faire taire, se dire que tout était terminé oui, mais bon , voilà, les sentiments avaient toujours eu du mal à se taire... et Tristan, leur fils ?.
Ils avaient échangé quelques plis, ce couple qui n'en était plus un ... et pourtant. Elle eut un petit sursaut d'un petit rire naissant, désinvolte mais aussi porteur de tristesse et de douleur.
C'était encore là, vif, blessant...Ils s'étaient quittés après une soirée en taverne mouvementée en Lyon qui l'avait marquée à jamais, un mariage annulé et sa vie d'Errante avait pris un autre sens .
Assise contre l'écorce rugueuse de l'arbre, sa tête se posa lentement dessus,

Allez il fallait se bouger, prendre les ordres. Dans un élan, elle s'empara son épée, prit sa cape azur puis sortit de la tente dans laquelle elle avait élu domicile. Puis non, pas de cape finalement, elle restait dans l'enceinte.
Pas qui tournent et virent pour finalement camper dans la terre devançant LA tente de commandement où Bess présidait, dirigeait, officiait.

Bonjour Oh Capitaine Bessou !
Bon elles étaient seules ... petite taquinerie d'usage mais semble t il , la prosternation fut de trop.

Bess?

Bess Scte Merveille, Baronne de St Angel intervint alors d'une petite voix. Petite mine aussi des mauvais jours. La Blonde n'aurait sans doute pas du faire ce qui a suivi , mais tant pis .

voui ?
Pardon Connetable chef . Antlia, taquine se prosterne pour la totale et lui sourit en coin, amusée , tandis que Bess plisse des yeux.
corvée de cuisine toute la semaine
ça te va pas de plisser les yeux ...
m'en fout
heu vous voulez tous mourir ????
Tout le monde sait que j'empoisonne en cuisine !!
Bah au moins ça laissera Chinon aux méchants sans qu'ils se cassent les dents
ah ...
tu choisis ... latrines ou cuisine
pffffffffffff
et si y a le moindre malade dans le campement ça sera latrines en plus
c'est bon quand on est soldat.
on m'a toujours dit que la licorne c'était pas l'ost

Et l'Etoile part en maugréant, oubliant par la même les ordres qu'elle devait prendre. Qu'importe, elle les aura de toutes les façons. Elle se dirige vers les cuisines.
Bess était vraiment de mauvais poil, et elle l'avait pris à rebrousse . Fallait en payer les conséquences
Son entourage le sait bien : il faut éloigner Antlia des cuisines. Même un certain chevalier lui avait appris à faire cuire un oeuf avec grande patience, mais là un repas pour les Licorneux.
Ils allaient tomber malade c'était certain.


Alors quelques pas, intrusion dans la cuisine sous l'oeil fortement réprobateur du cuistot en chef . Il allait falloir se le coltiner lui aussi .....

Bonjour, bonjour ... Il n'avait pas l'air commode le propriétaire des cuisines.
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Akane
[ Dans le campement, un matin de septembre..]

Encore un jour de plus en Tourraine, encore un jour où, chacun mènerait la mission donnée du mieux qu’ils le pouvaient. Mécanismes, automatismes pris, les jours défilaient pour la brune entre son devoir de licorne et sa charge de vice chambellan qu’elle s’efforçait d’exercer malgré la distance. Ronde monotone finalement, presque terne à première vue. Cependant quelque chose avait changé pour elle, comme une étincelle qui s’était ravivée, de celle qu’elle croyait à jamais éteinte, de celle qu’elle ne s’efforçait plus de trouver s’en moquant même éperdument au final. Mais il est bien connu que des choses arrivent alors qu’on ne s’y attend pas, et cette maxime se confirma.

Or, ce jour, n’était pas qu’un simple jour de septembre pour elle, il avait une autre signification…

Plongée sur des vélins, perdue dans sa lecture entre soupirs et exaspération par moment, telle était la brune en sa tente lorsqu’au dehors…
Au dehors.. Un vacarme sans nom se fit entendre, et encore voyez vous cher lecteur, le mot semble bien faible pour exprimer cela. Des cris féminins, il lui semblait entendre le nom de Gaspard. Jusque là, tout semble correct, comme habituel tant le jeune écuyer faisait ânerie sur ânerie ces jours ci. Par réflexe, elle soupira après avoir légèrement froncer les sourcils et se repencha sur sa tâche, pensant être au calme. Illusion… Parfaite illusion quand quelques instants plus tard elle entendit d’autres cris, ceux du nain… Pardon de Gaspard… Que se passait-il encore
?

Tant bien que mal, et surtout s’interrogeant sur le « pourquoi » de ces cris plus qu’étranges, la brune sortit dagues sur elle, et besace à l’épaule, vers l’origine de la nuisance sonore du moment…Au fur et à mesure qu’elle avança, elle découvrit un drôle de spectacle : Un Gaspard perché sur une monture, harnaché comme pas deux, luttant désespérément contre une quintaine rebelle, d’une manière assez gauche, désespérante même ? Oui tel était le mot.

Comment pouvait il être si… nul alors qu’il avait un chevalier comme référent exemplaire… Elle ne comprenait pas.
Après tout, c’est en forgeant que l’on devient forgeron non ?

Elle était loin de deviner ce qui allait se dérouler sous ses yeux alors qu’elle avança. Une chute. La brune lève les yeux au ciel, dépitée quand le gamin chute sur le dos d’une manière des plus risibles malgré tout. Non, il ne fallait pas rire qu’il avait dit, et elle se retenait, prenant un air des plus froids, croisant les bras sur la poitrine. Soupir…

Deuxième tentative du grand jouteur des temps modernes… Il touche, l’équilibre semble cependant précaire, il se retourne, mauvaise idée en vue du poids de lance, et une chute contre une pierre cette fois. Là, la brune grimace. Elle ne peut se retenir alors que Marie lui vient en aide.


- C’est pathétique ! Arrête ce carnage ! Descends de cette monture tout de suite !


Mais non, l’écuyer n’en fait qu’a sa tête… Elle peste, elle râle, elle fulmine la tempête, il veut faire quoi ? Montrer qu’il est un homme qu’il en a dans les braies ? L’orgueil masculin et ses mystères, et comme si elle avait que ça à faire ce jour de faire des remontrances au mioche…Pourtant, tel était le cas…

- Descends de là je t’ai dis espèce de bourrique ! Tu veux faire quoi montrer que tu en as dans le bide ?

Et là, c’est le drame… La lance se plante au sol, et l’écuyer de faire un magnifique vol plané comme elle n’en a jamais vu. Et il tombe, dans un bruit sourd. Elle se précipite tant bien que mal en claudiquant, la brune, elle remarque du sang qui s’écoule sur le visage du Nerra, un sourire des plus niais vissé sur ses lèvres

- Je l’ai eu cette fois hein ?

Pour le coup, elle avait envie de le baffer fortement, oui pour le coup… Mais cela, elle ne le pouvait. Elle se contenta de légères claques pour lui faire reprendre ses esprits, toujours en train de maugréer contre la loque humaine qu’il était à ce moment précis


- Non tu n’as rien eu ! Tu t’es cru malin de faire ça en ce moment ? T’as gagné quoi ? Rien ! Si ce n’est un manque de crédibilité certain... L’écuyer volant !

Regard vers l’assistance… Elle tente de reprendre son calme, demande à ce qu’on lui apporte de l’eau au plus vite pour nettoyer dans un premier temps le visage, pour ensuite constater l’ampleur des dégâts et lui dispenser au mieux les soins nécessaires. En attendant qu’on lui apporte le liquide demandé, elle lui tient la tête, plonge ses azurs lourds de reproches dans son regard.

- Maintenant, tu te tiens tranquille, compris ?
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Mariealice
[Quand la vicomtesse s'approche plus de l'ouragan que de la violette....]

Minouche l'ouvrait-il ou pas? Aucune idée. La brune elle avait le regard focalisé sur l'autre gamin, enfin le grand gamin mais à ses yeux toujours un gamin hein, on ne se refaisait pas. Sur le gamin et ses tentatives de lutter contre une quintaine. Quelques souvenirs de cet engin de malheur lors de joutes. Souvent les novices ne voyaient qu'un mannequin de bois sans se rendre compte que la machinerie était un brin plus complexe et risquait de leur poser souci.

D'ailleurs celle-ci lui en posait, d'une autre nature. Le blason lui était familier, par trop. Sans doute pour l'avoir vu sur un certain champ de bataille. Cartel. Cartel et donc Cuculus, la bataille de Vendôme et une forge. La bataille de Vendôme qui avait vu s'opposer les Ordres Royaux de Chevalerie et une armée du DR face aux Compagnies Franches. Ces dernières avaient vaincu, Kirah et Marie avaient fini enchainées dans les forges du Coucou. Cela faisait certes longtemps mais revoir ces armes raviva une colère qu'elle peinait à maitriser à ce sujet. Il lui faudrait savoir comme cette chose était arrivée ici et dès l'entrainement fini, elle le ferait renvoyer à l'expéditeur, qui devait être, du moins le présumait-elle, Falco. Etsi quelqu'un de la maison était responsable pour cela, nul doute que cela chaufferait.

Retour sur Gaspard à cheval, haussement de sourcils. Euh.. Sur Cardinal? Bessou avait donné son autorisation? Hum.... A vérifier ce point. Mais revenons au gamin à cheval donc avec une lance et galopant droit vers la quintaine Cartel.

Première passe blanche. Mais au moins il était toujours en selle. Seconde passe la cible n'eut rien mais par contre Gaspard se retrouva sur le sol. Marie se précipita pour vérifier que tout allait bien et pour l'aider à se remettre en selle, tant bien que mal. Regard en coin vers Akane, il était assez grand pour s'entrainer aux joutes. Troisième passe la cible faillit avoir quelque chose et nouvelle chute. Nouvelle précipitation aussi pour les mêmes choses et nouveau regard en coin à la même. Jusque là il ne s'en tirait pas trop mal, comprendre il était encore entier. Ce qui ne dura guère puisque lors de la quatrième, l'écuyer ne trouva rien de mieux que d'inventer une nouvelle figure non prévue et d'atterrir plus que lourdement sur le sol. Un cri, malgré elle, suivit d'une course pour le rejoindre, coiffée sur le poteau par la normande et juste le temps d'entendre le dialogue. Il était vivant, assommé et la tête en sang mais vivant et, à première vue, cela ne devait pas être trop grave.


Non Gaspard tu ne l'as pas eue mais c'est pour la prochaine fois.

Vers la brune.

Tu permets Akane que je regarde la tête de mon filleul? Et il me semble qu'on a tous chuté au début.

Respirer et rester calme, l'hystérie n'aidait jamais dans ces cas là. Et là un homme d'armes qui rapportait l'eau vint la prévenir que le Roy d'Armes, c'est-à-dire son suzerain en ces terres, était aux portes.

Et bien fais-le venir allons! Et fais préparer de quoi le recevoir. Et va chercher du monde pour nous aider à lui retirer son attirail. Mais non pas celui de Llyr, celui de Gaspard bougre d'âne!

Ouragan en approche comme la couleur des yeux de la Violette l'annonçait. A bon entendeur....
_________________
Aldraien
Petit Ecuyer deviendra grand…

Il était une fois un jeune homme dont le rêve était de devenir chevalier. Ouaip, un vrai de vrai, avec du poil au menton, et tout. Enfin, pas trop quand même. Admettons qu’il ne se rase que le dimanche, jour du Seigneur, et le samedi parfois, quand l’envie lui prend.
Nous disions donc, ce jeune homme, surnommé à juste raison l’ourson pour sa capacité à ronchonner dépassant l’entendement, voulait devenir chevalier. Pour cela, il s’entrainait très dur et chaque jour que Dieu faisait était pour lui l’occasion de relever un nouveau défi. Boire le plus de liqueur d’abricot possible en un jour, s’entrainer contre un mannequin bourrin le suivant. Les défis à réaliser étaient sans limite, tout comme l’imagination d’un homme à cet âge. C’est que l’esprit se développait comme le corps et qu’il avait tendance à beaucoup le montrer -l’esprit hein, pas le corps-, un peu trop même parfois, en rivalisant d’idées toutes plus farfelues les unes que les autres.

C’est ainsi que le jeune homme se mit en tête de protéger ses ainées, les femmes uniquement bien sûr, et de préférence celles qui portaient la fameuse cape azurée, signe de l’appartenance au fameux ordre royal de chevalerie. Et oui, le Gaspard, il mélange pas les torchons et les serviettes, il protège que l’élite de l’élite, ainsi le goût du travail bien fait était encore meilleur.
Cependant, les proies victimes du pauvre homme furent mal choisies, il les avait prises Chevaliers et très occupées et grand mal lui en prit, car elles n’avaient en aucun cas le temps de se laisser trainer dans les pattes par le jeune homme, si attentionné fut-il…Ah, l’injustice du début de la vie, nous en avons tous été victimes un jour ou l’autre, mais ce jour là l’injustice avait un goût plutôt amer pour le pauvret, sans aucun doute.
Mais, une chance pour lui, grâce à un hasard tout à fait hasardeux et bienheureux, il se trouva une femme à protéger, certainement la seule Licorneuse présente à Chinon et qui n’avait strictement rien à faire de ses journées, à part flâner en taverne (sans boire d’alcool hein, allez pas essayer de la prendre sur le fait).

Vous l’aurez deviné, la femme en question n’est autre que cette superbe femme là, que vous croisez si souvent, cette magnifique et flamboyante Ecuyère, la si belle Louve aux si roux et beaux cheveux. Comment ça j’en fais trop ? Bref, il s’agit donc de notre rouquine à demi-toastée en chef, Aldraienounette, ou Ald, pour ceux qui ne s’appellent pas Marie Alice Alterac.
La demoiselle en détresse qui avait failli se faire égorger moult fois lors des jours précédents, ne put qu’approuver la présence de Gaspard le Grand à ses côtés. Ah ça oui, elle se sentait bien plus en sécurité lorsqu’elle savait qu’il était présent non-loin pour faire face à toute éventuelle potentielle attaque d’un méchant très méchant. Rapidement, elle se prit d’affection pour le jeune homme, et voir son dévouement à mener à bien sa mission la faisait sourire. Il s’était proclamé son protecteur et dormait à présent avec elle pour la protéger des dangers nocturnes -innombrables, cela va s’en dire-. Enfin, il ne dormait pas lui, il veillait…en faisant semblant de dormir à points fermés et de ronfler, afin de tromper la vigilance des malfaiteurs et ainsi pouvoir frapper en ayant l’avantage de l’effet de surprise. Avantage décisif bien entendu, un fin stratège ce Gaspard !

Et puis très vite, être simplement protecteur ne suffit plus, il fallait trouver mieux ! Et c’est ce que fit Gaspard, en demandant solennellement à la rouquine d’être son champion. Ah ça il était très très sérieux dans sa demande, et c’est avec tout autant de sérieux que l’intéressée accepta. Il se battrait donc pour son honneur, son tissu pour attacher ses cheveux fièrement porté à son poignet, et sa dague qu’elle lui avait confié à sa ceinture. Ah c’est beau la jeunesse…Mais pour le coup Ald s’était réellement sentie honorée de devenir la Dame du chevalier en devenir qui se tenait devant elle, plein de convictions qui ne demandaient qu’à être défendues.
Les jours passants, l’ourson et la louve passaient de plus en plus de temps ensemble, si bien qu’ils avaient appris à se connaître. C’est sans doute pour cette raison qu’elle ne fut pas le moins du monde étonnée lorsqu’un beau matin, en se réveillant, elle découvrit son protecteur personnel déjà parti vers d’autres horizons. Horizons qu’elle découvrit très rapidement en ouvrant la fenêtre et en entendant la cacophonie ambiante. Pour aller y voir de plus près, elle s’habilla rapidement et descendit.

Bien évidemment, l’origine de ce bordel ne pouvait être que Gaspard, et lorsqu’elle arriva à proximité de la lice improvisée, de nombreuses personnes étaient déjà présentes pour observer le spectacle. Duel du jeune homme contre lui-même si l’on pouvait dire, ou contre le cheval, m’enfin.
Toujours est-il qu’au début, ce nouveau défi fit bien rire la rouquine. Bah oui, il lui avait dit qu’il s’était déjà entrainé aux joutes, et que donc il s’y connaissait un peu, et donc elle put vérifier que le un peu, c’était vraiment un tout petit peu. Presque rien quoi. Ou alors peut être que si, mais la théorie est bien plus simple à maitriser que la pratique. Comme on dit, c’est en forgeant qu’on devient forgeron, Gaspard allait donc devenir un excellent forgeron…euh, jouteur. Enfin c’est presque pareil. En silence elle observait, fronçant les sourcils aux remarques d’Akane, après tout chacun avait eu droit à sa première fois, à ses premiers échecs et ses premières réussites. Comment donc arriver à une réussite sans avoir connu d’échec ? Ce n’était pas possible, tout comme il était impossible de faire une omelette sans casser des œufs…Et oui, les lois de la nature sont impénétrables.
Après son superbe vol plané, le sourire d’Ald finit quand même par disparaître, laissant place à une réelle inquiétude. Certes il fallait tomber pour pouvoir se relever, mais cette chute là fut quand même très violente. Elle s’approcha, laissant une distance de sécurité entre elle et le jeune homme afin qu‘il puisse respirer et ne lui claque pas entre les pattes, bref elle se mit debout derrière Marie, laissant le Marinounette aux discussions de taverne, et de toute façon elle avait pas la tête à ça là tout de suite, son regard ne pouvant se détacher du sang qui coulait sur le visage de son protecteur et champion, etc, etc.


A Gaspard : Marie a raison Gaspard, ce sera pour la prochaine fois.
Et à Marie, parce que quand même elle s’inquiète : Tu penses que c’est grave ? Si tu as besoin de le déplacer dans un endroit plus…enfin moins…enfin bref, je suis là pour t’aider.
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La vie de l'insensé est ingrate, elle est trouble, elle s'emporte vers l'avenir toute entière.
Bess.scte.merveille
[De comment qu'il faut faire pour être partout en même temps ]

Le rythme avait été vite prit...si on peut appeler ça un rythme, une fois sa nomination au poste de Connestable de France, il faut avouer qu'elle passait le plus clair de son temps dans la chambre offerte par marie à répondre aux courriers divers et variés. L'autre partie de son temps elle la passait dans la tente de commandement où officiait le Haut Conseil de la Licorne.

En bref pas le temps de beaucoup s'amuser mais il faut savoir assumer ses choix, et c'est ce qu'elle faisait, avec il faut bien l'avouer, l'aide de son Loup qui n'avait de cesse de lui remonter le moral quand cela s'avérait nécessaire.

Ce jour là, la journée avait pas si mal commencée, jusqu'à ce qu'une Tlia trouve rien de mieux que venir la titiller. La sentence avait été quasi immédiate ! d'aucun dirait qu'elle y allait un peu fort, mais contrairement à d'autres qui se plaisent et se complaisent dans leurs titre et fonction, Bess s'acharnait à rester Bess, et qu'elle soit Chevalier ou Connestable ne changeait rien à qui elle était ... c'est à dire Bess.

Bon moi étant totalement objective en tant que narratrice, je vais vous dire un truc qu'il faut garder pour vous : Antlia à payé pour tous ceux qui on fait de même ou dans le même genre auparavent. Ben voui, la Bessou elle est peut être bonne poire mais y arrive à un moment ou ça dépasse les bornes des limites !

Donc pour en revenir à mon histoire, enfin celle de Bess en fait, voilà qu'elle venait de donner sa première corvée, et pas des moindres selon les dires d'Antlia. Quoi que si elle dit vrai, c'est pas pour déplaire à la Bess, parce que l'air de rien, si Antlia est si mauvaise que ça en cuisine ...qui qui sera puni dans l'histoire ? TOUS LES AUTRES !!!! Tous ceux qui rient sous cape et se moquent de la Bess en lui donnant du chef/connestable/baronne et tout et tout.

Namého ! n'est pas Saincte Merveille qui veut !

C'est donc quelque peu ragaillardie, et peut être aussi prendre du bon temps voir faire un pause méritée que notre héroïne sorti de la tente pour regarder l'Antlia marmonner et se diriger vers les cuisines. Et c'est là que le bas blesse... parce que notre Bess se prend comme de par hasard, l'idée d'aller faire un tour dans le campement, quelques cris la font se diriger comme de bien entendu vers ce que nous appelerons désormais : la lice d'entrainement.

Je vous raconte pas la tête de la Bess en voyant que c'est son Canasson, pardon son cheval de guerre (oui le dit cheval est tatillon sur la chose) qui se trouve sous le fondement... enfin quand il est dessus, d'un Gaspard qui loin d'être doué pour la joute, montre à quel point il est doué pour la chute. Ca rime pas mais on s'en fout.

Et plus le Gaspard s'entête à recommencer pour finir, comme vous l'avez tous vu - mal en point - plus la Bess ronchonne et marmonne sur la bêtise des gamins, leur irresponsabilité légendaire pour finir par faire le tour des différentes corvées qu'elle pourrait lui assigner pour d'une faire l'imbécile, et de deux utiliser son Cardinal à elle !

Un attroupement c'est déjà formé autour de l'infortuné escuyer qui pour l'heure n'en mène pas large. Quoi qu'il semble avoir la tête dure et surtout une saleté de caboche qui est restée ancrée dans un objectif précis au détriment de la sécurité. Ne pouvant s'empêcher d'en rajouter une couche, parce que si c'était pas le cas, Bess ne serait pas Bess, elle fixe le Gaspard de ses prunelles grises tel un glacier et aussi froide que lui :


Mon cher Gaspard... je pense que tu as quelques soucis pour l'heure, mais soit assuré que nous reparlerons de cet exploit, mais aussi et surtout d'un certain Cardinal ...si tu vois ce que je veux dire ?

Quoi ? vous croyiez qu'elle allait laisser passer parce qu'il est au sol ? hhhhaaannn mais vous la connaissez donc pas la Bess ?
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Enguerrand_de_lazare
[Quelque part en foret, un vieux moulin, non loin du château.]

L’endroit avait été choisi avec soin par le chevalier. Suffisamment éloigné de tout chemin passant afin de ne point risquer attention attirée, avec voie carrossable assez permettant à de lourds chariots de l’emprunter. Car le chargement qu’il avait fait apporter en ces terres de Touraine demandait tout autant discrétion que passage fortement dégagé. Imaginez donc. Quatre chariots aux larges roues aspées de fer. Le plus long d’entre eux faisait cinq toises de long et était tiré par deux paires de lourds chevaux de trait. Sous l’épaisse toile de jute le recouvrant, on pouvait discerner imposante silhouette de quelque mystérieux objet aux regards dissimulés. Le chargement semblait lourd et des plus difficiles à véhiculer, tant les pauvres bêtes peinaient à le faire avancer. Le reste du convoi, bien que moins imposant, n’était pas en reste, chaque chariot tiré par une paire de ces mêmes bourrins et recouverts eux aussi de toiles protectrices. En dehors des quatre conducteurs menant les attelages, l’ensemble avait été escorté depuis la forteresse de Ryes par une demi-douzaine d’hommes faisant partie de la garde personnelle du Chevalier. Ceux-ci avançaient en silence, le visage à moitié dissimulé et portant vêtements inhabituels en nos contrées. D’aucun insensé qui aurait tenté de les dévoiler aurait été surpris par l’aspect basané de leur peau, détail rarement visible en ce Royaume de France. La surprise, toutefois, aurait été de courte durée, puisque s’en allant aussi rapidement que le dernier souffle du trop curieux, celui-ci se retrouvant le flanc transpercé par miséricorde soigneusement dissimulée sous les pièces d’étoffe.

En tête du convoi, deux hommes, aussi dissemblables que le pouvaient être deux représentants de l’espèce.
Le premier, à la chevelure rousse et la tignasse aussi désordonnée que son esprit se prénommait Gontrand et n’était rien de moins que l’intendant du Chevalier Baron. Ce titre d’intendant, pour le moins ronflant à ses yeux, n’était dû qu’au simple fait que l’homme, plus benêt que voleur, ne risquait pas de dérober écus dans les caisses de son maitre durant ses nombreuses et longues absences. Ses frasques légendaires suivaient depuis de nombreuses années la voie tracée par son maitre, et ses péripéties arrosées de breuvages divers en compagnie de son acolyte alcoolique Gerfault, n’avaient d’égal que les mémorables et fantasques explosions en tout genre dont il avait été le responsable plus ou moins volontaire.

Le second, lui, était tout en graisse et en muscles. Large comme deux fois l’intendant, il arborait la mine de celui qui ne pouvait se résoudre à résister à quelque ripaille ou beuverie par le destin offert à son attention. La trogne rougeaude et la gueule large, il ne brillait pas par sa discrétion, chacune de ses interventions semblant comme soulever tempêtes incontrôlables. Sa parole était coups de tonnerre. Ses gestes, bourrasques de la tempête. Il était revêtu d’une lourde armure usée par les combats et affrontements, mille fois rapiécée, mille fois cabossée. Ses gantelets imposants hérissés de pics métalliques auguraient de la violence de l’homme, tandis qu’à son flanc était placée, pour l’heure encore dans son fourreau, une lourde bâtarde, qui avait vu tant de sang en son existence, qu’on l’aurait dite forgée de ce liquide là. Coincé entre ses larges cuisses, un goupillon, plus fait pour écraser caboches que pour dire messe. Nul ne connaissait son nom ni son passé, mais de ceux qui l’approchaient il se faisait appeler Porcus, signe de son incroyable sens de l’humour. Il était pour l’heure mercenaire du Baron. Et de tant d’autres encore.
Tout au long du voyage menant des terres normandes au domaine de Maugasteau, le Gros n’avait eu de cesse de faire souffrir le Petit. Dame ! Passer des jours entiers à se râper le cuir était des plus ennuyeux ! Et il n’aimait pas ça, l’ennui, le Gros. Aussi, avoir à sa portée un soufre douleurs était des plus pratique, histoire de ponctuer les longues journées s’étendant entre deux haltes en quelque auberge ou taverne. Lieux de débauches et de ripailles où il n’avait d’ailleurs pas manqué de laisser indélébile souvenir, là dans la trogne d’un maraud lui cherchant querelles, ici dans le flanc d’un tavernier ne lui laissant pas pincer les fesses de ses accortes servantes. Indélébile souvenir, et bien souvent interminable note.

Maugrées ces péripéties itinérantes, le convoi avait fini par arriver à destination, prenant possession de ce vieux moulins à eau qui serait pour ces semaines à venir au moins leur lieu de résidence. La place était de choix. A l’ouest, une rivière au débit suffisant assez pour ne point la voir franchie par quelque malandrin non invité. A l’Est et au Nord, un espace dégagé cédant la place à une épaisse forêt difficilement franchissable pour qui n’en connaissait pas ses tortueux secrets. Quelques pièges rapidement installés assuraient par ailleurs une relative tranquillité aux occupants des lieux. Au Sud, enfin, le large chemin menant à la route principale. Dissimulé aux yeux des voyageurs par d’épaisses broussailles, il constituait l’unique accès aux lieux, facilement défendable par la troupe occupant les lieux.
Le corps du moulin avait rapidement été transformé en pièce d’habitation par ces hommes de guerre, trop heureux pour une fois d’établir campement entre solides murs de pierre plutôt que sous fine et froidureuse toile de tente. La seconde partie du bâtiment, ancienne réserve à blé et à farine, abritait désormais les quatre chariots et leurs attelages, gardés en permanence par l’un ou l’autre des hommes de l’escorte.

Quelques ordres rapides à donner à la brute. Un regard quelque peu menaçant à l’encontre de Gontrand, comme pour le mettre en garde d’une quelconque incartade. Une dernière visite à celle que d’aucuns, tels les hommes de l’escorte, appelaient la Maitresse du Baron, cette Birguitte au prénom si chantant, avant de s’en retourner en les terres de sa chère sœur rejoindre ceux de son Ordre.
Haaa, cette Birguitte. Quelle finesse. Quelle allure racée. Et cette puissance que l’on pouvait ressentir en elle dés le premier regard. Une certaine froideur, toutefois, au premier abord, mais qui ne manquait de se transformer en brulante fournaise dès lors que l’on savait la manier avec adresse et expérience. Elle était la nouvelle flamme de sa vie, celle qui, par ses subites et inégalables explosions avait réussi à faire s’estomper la précédente, pourtant regrettée depuis déjà deux ans. Birguitte. Tout un poème. Une ode. Non, plus encore, une symphonie. Avec cavalières aux tresses blondes et casques ailés chevauchant monstrueux destrier dans un concert de percussions assourdissantes.

Là le chevalier en était il dans ses pensées lorsqu’il atteignit le campement des licorneux. Il n’y avait pour l’heure fait que courtes haltes, préférant couver des yeux et de son attention sa promise, campant au milieu de ses hommes plus par commodité et habitude qu’autre chose.
Un attroupement non loin de la lice attira son regard et, mu par la curiosité, il n’hésita pas un instant à piquer en cette direction. Juché sur son destrier, il s’arrêta à hauteur du petit groupe. Sindanarie, Aldraien, Akane, Bess et Marie, toutes rassemblées autour de…Gaspard ? A terre, revêtu de ce que l’on aurait pu, de loin, nommer attirail iconoclaste de guerre, la tête en sang. Surprenante situation que celle-ci. Et c’est tout à son interrogation que le Chevalier avait fait stopper sa monture, mettant rapidement pieds à terre, sans plus s’apercevoir des regards pour le moins courroucés qu’au moins trois de ces sœurs adressaient au pauvre blessé.
La voix était forte assez pour se faire entendre de tous, et le ton quelque peu impérieux de celui qui voyait à terre l’un de ses frères.


Mais qu’est ce que cela ? Que fait cet écuyer la tête en sang ?...et pour le moins si bien entouré, de surcroit ? Y a-t-il eu combat, ou bien a-t-il cédé à vos assauts, sœurs ?

Lui, dont la main dextre était par endroits tachée d’une fine poudre noire, aurait du se méfier des étincelles jetées par les trois femmes. Un accident est parfois si vite arrivé.
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Akane
[ Quand un écuyer se trouve entouré de femmes… ]

Tout d’abord Marie, Aldraien, et enfin Bess.
Quatre femmes à ses côtés, et les opinions divergent
Marie qui semblait être favorable à cet entrainement des plus improvisés et qui ne lui en tenait pas rigueur, tout comme la rousse qui se tenait non loin d’elle. Bess qui visiblement semblait énervée de le voir dans une telle situation sans compter qu’il s’était permis d’utiliser sa monture, et Akane aussi furieuse qu’elle.

Elle ne comprenait pas la réaction des deux premières étant donné qu’ils ses trouvèrent tous sur une mission plus délicate qu’ordinaire et surtout qu’ils se devaient tous d’être prudents. La présence de chacun semblait primordiale, et faire des pirouettes aériennes était des plus malvenu. Grande inspiration de la Tempête pour ne pas répondre à la remarque de Marie, et elle serre les dents. La normande n’aurait pas tenu rigueur du comportement du jeune homme si celui-ci n’avait pas fait sa tête de mule, et si surtout l’autorisation était demandée à Bess d’emprunter son cheval de guerre.

Et pourtant…Elle l’adorait, ce gosse, oui elle l’appréciait.
Il l’avait attendrie, lui l’enfant orphelin, lui qui accumulait bêtise sur bêtise au grand dam de toutes et tous.
Tous deux avaient appris à se connaître lors d’une mission en Maine, et s’étaient retrouvés à Chinon. Et un soir il lui lança un tonitruant « tata ». Sur le coup, la brune avait grogné, plus habituée à ce genre d’élan démonstratif , mais quelque chose en elle, comme un dernier rempart contre une quelconque source d’affection, avait cédé. Peu de gens pouvait se vanter d’un tel exploit, elle qui s’était endurcie au fil des années. Elle n’avait plus de famille à part deux enfants vadrouillant dans le royaume, elle aussi était orpheline à la base, faisant son apprentissage politique à ses seize ans révolus. Sa solitude ne dura pas puisqu’elle retrouva pour peu de temps, sa sœur jumelle à laquelle elle fut séparée à sa naissance. Oui elle avait eu un neveu et même une nièce, mais cette famille retrouvée se réduisait à néant désormais…

Etait ce pour toutes ces raisons que l’errante se sentait proche de lui ?

Certainement…

Alors que Marie vociférait sur l’homme d’armes présent, Akane s’empara discrètement du récipient qui contenait l’eau ainsi que le morceau de tissu y trempant. Délicatement, elle serre le tissu pour ôter l’excédent d’eau tout en gardant un œil sur le Nerra, un œil inquiet qui se voulait toutefois rassurant. Doucement, elle passe le tout sur le visage quelque peu ensanglanté, comme une mère s’occupant de son enfant, en inspectant également son visage sous le moindre détail. Une plaie apparut, et assez mal placée : Celle-ci partait de l’extrémité du sourcil droit contournait l’orbite pour se terminer au coin de l’œil. La brune retient une grimace pour ne pas inquiéter le blessé, continuant de nettoyer du mieux qu’elle pouvait les chairs malmenées.

De son côté le gamin sursaute au contact du linge sur la blessure, ses mâchoires se crispent, ses dents se serrent presque à en grincer, et dans son regard azur doté d’un certain éclat d’ordinaire, une peur pouvait s’y lire, ainsi qu’une grande fatigue. Peur d’être atteint gravement, peur viscérale qui vous prend, vous malmène. Tant bien que mal, il fixe les azurs de la brune qui la soigne, tente de la sonder pour comprendre ce qui lui arrive, lui communiquant son inquiétude des plus vivaces.

L’errante essayait de le rassurer, en portant sur lui un regard doux, dénué pour une fois d’une quelconque marque de froideur. Instant de flottement, puis attention reportée sur Marie, lui laissant un peu de place pour qu’elle aussi l’examine de son côté. Murmure à la violette en phase de devenir un ouragan, et à Aldraien


- J’ai le nécessaire dans ma besace, je peux m’en charger. Mesdames, on va devoir s’entraider…

Azurs qui reviennent sur le visage du jeune homme

- Gaspard, où as-tu mal ? Tu nous reconnais ?


Regard un peu brumeux, paroles qui arrivent de loin et qui se frayent un chemin avec difficultés dans l'esprit du jeune vicomte

- Je sens plus mes membres et j'ai froid...Tata? j'vais mourir? c'est pour ca que Bess veut appeler un Cardinal? pour ma confession?

Hochement de la tête négatif de la part de la normande, elle essaye de garder la tête froide malgré les propos ennoncés qui lui glacent le sang

- Non, ce n’est pas prévu au programme, tu ne vas pas mourir aujourd’hui, du moins pas maintenant…Et Bess parlait de son destrier que tu lui as emprunté sans permission. On va enlever ton attirail, emprunté lui aussi visiblement, tout va bien se passer n’ai crainte…


Paroles à l’intention de ses sœurs


- Il ne faut pas le bouger pour le moment, je vous laisse vous occuper des spalières et de la brigandine. Les sutures viendront après.

Direction les jambières qu’elle commençait à ôter sans trop bouger ses membres. Nez qui se lève vers Enguerrand qui se présente à l’assemblée, et réponse d’usage.

- Rien de tout cela frère, ce jeune homme a voulu apprendre à jouter vois-tu…Toute aide est la bienvenue.

Soupir ponctuant son élocution. Elle craignait intérieurement le pire, mais ça, elle s’efforçait de le cacher.

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Note : RP écrit à quatre mains en concertation avec LJD Gaspard
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Mariealice
[Ouragan en approche, je répète ouragan en approche....]

Regard vers Aldraiennounette pour la rassurer après avoir examiné un peu plus la plaie que venait de nettoyer Akane.


Grave? Non. Cela n'a pas l'air. Une jolie cicatrice dont il se vantera en enjolivant le comment il l'a reçue, un peu sonné vu la chute mais, à première vue, il ne va pas trop mal. Et puis le déplacer, entre l'armure ou ce qui en fait office - d'ailleurs faudra m'expliquer pourquoi il a des bouts d'un peu tout au lieu d'avoir la sienne hein? - et une possible blessure qu'on ne voit pas en dessous, autant le laisser où il est.

Et hop au tour d'une Bessou de se pencher sur le problème Gaspard. C'était donc bien Cardinal sur lequel était monté l'écuyer. Et vu la tête de Bessou, y avait anguille sous roche. Laquelle d'anguille, aucune idée. Mais y avait, cela c'était certain.

Retour sur le blessé et Akane. S'entraider. Merci de le préciser. La brune retint un soupir.


Ben non hein. On va te laisser faire seule surtout si tu as besoin d'un coup de main.

Enervée la Violette? Non si peu. Du tout. Rien. Une plaisanterie. Et plus le temps passait et plus elle s'énervait, d'ailleurs.

Mourir. Gaspard de Nerra veux-tu bien cesser de dire des co.nneries? Pas la première chute que tu fais, ce sera pas la dernière hein. Non mais vraiment. Douillet va.

Inquiète? Oui aussi sans doute mais de là à lui montrer, il ne fallait pas rêver. Cela ne servait à rien qu'à le faire paniquer. Ce dont on n'avait nul besoin. Froncement de sourcils.

Comment cela emprunté Cardinal sans permission? Gaspard, crois-moi, prie pour que tu restes assommé un long moment parce que quand tu vas être réveillé, tu vas regretter de ne plus l'être. Crois-moi!

Et sans attendre de retirer des bouts ici et là avant de tomber nez à main avec celle d'Enguerrand. Et de relever le nez pour regarder le frère. De sang. Dont la main sentait la poudre. Dont la main portait une trace de poudre. Et là, explosion imminente.

Enguerrand de Lazare, dis-moi que tu n'as pas amené ce que je crois ici. Dis -moi que ton engin est très très loin de ma demeure. Dis-moi que je fabule. Et dis-le moi vite sinon on va avoir un deuxième assommé à soigner!

Regard vert sombre, ouragan lancé, tous aux abris, on vous avait prévenu.
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Enguerrand_de_lazare
[C’est moi ou d’un coup il fait frisquet ? L’fond de l’air, p’t’être ?]

Qu’était ce donc que ce regard par sa sœur posé sur sa main ?
Pourquoi en un instant les yeux de la jeune femme s’étaient ils mués en la froideur d’un tumultueux océan ?
Certes, la petite altercation avec Akane pouvait en être la cause. Mais sommes toutes, ce n’était ni la dernière, ni la première, n’est ce pas ? A moins que ce ne soit la chute du gamin ? Peu de chance, elle le disait elle-même, celui là compterait encore nombre de bosses avant que le lait ne cesse de couler de son nez. Ou bien, se peut, cette histoire concernant le canna…pardon, le cheval de Bess ? Possible, effectivement. Mais dans cette histoire, Bess serait bien plus prompte à le courroucer plutôt qu’elle.

Et soudain, alors même que le chevalier poursuivait son rapide inventaire des causes possibles à la colère montante, le questionnement de sa chère et pourtant, parfois par lui, redoutée petite sœur, trouva enfin sa réponse.
Regard surpris du baron, tel le lapin nocturne observant le carrosse à vive allure menaçant de le transformer en civet routier. Comment avait elle su ? Comment avait elle pu deviner que…il avait…là…
Pourtant, tout avait été prévu. Le convoi…discret, ou autant que faire se pouvait. L’escorte, choisie avec précautions et la plus vive des attentions. Son propre cheminement parmi les licornes, pour ne pas éveiller soupçon. Peut être ses absences répétées auraient elles pu éveiller soupçons. Mais soupçons, pas pareille affirmation.

Puis…une image récente vint se lover en sa remembrance.
Le regard. La main. La main. Le regard.
Coup d’œil rapide à sa main dextre, comme pour vérifier, justement, un soupçon. Rapide inspection. Rien d’anormal. Point de…Mais cette tache là…et là…et ici également…
Main traitresse se portant plus avant au devant du regard du chevalier.
Nom d’un chien breton ! De la poudre ! Foutentrailles et putréfactions ! Comment…comment avait il pu se montrer aussi étourdi. Lui. Qui avait tout prévu pour dissimuler son petit secret. Trahi. Trahi par ces quelques grains de poudre noire…Trahi par cette main! Il avait toujours détesté la dextre. Et elle le lui rendait bien, cette fois ci.

Réagir. Il lui fallait au plus vite réagir. Nonchalamment, la honteuse se porte sur la cape du licorneux, afin de faire disparaître aussi vite que possible les indices de sa secrète activité. Dans le même temps, la senestre se lève, fidèle, elle, comme pour attirer l’attention de la jeune femme. Dérisoire tentative de diversion, mue toutefois par l’urgence du moment.
Une pause, la main levée, doigt tendu vers le ciel, avant de répondre, sourire franc aux lèvres et ton posé.


Mais de quoi me parles tu ma très chère et adorée sœur ? -un peu de flatterie ne faisant de mal à personne, il avait choisi, en pareille situation, d'en user et abuser- Que j’ai amené quoi, où et pourquoi ? Voilà discours bien mystérieux de ta part...

Un court silence, comme pour ménager nouvel effet de manche. Les deux mains, cette fois-ci, œuvrent de concert, la dextre propre comme après récurage minutieux. S’écartant toutes deux de son flanc, bras à moitié levés vers le ciel, comme pour marquer la surprise ressentie.

Et quand à mon…engin…je ne vois pas du tout de quoi tu veux là me parler. Toutefois…toutefois, vu que réponse doit être faite, et dans les plus brefs délais, s’il en est, je dirais que ce que tu crois n’est pas là où tu le penses et que mon engin se porte à merveille là où il se doit d’être…

Sourire s’élargissant un peu plus sur le visage du licorneux. Baste ! Lorsque tempête il y avait, le plus important était de se retrouver au plus vite dans l’œil du cyclone. Et vu la vitesse à laquelle soufflait le vent, il avait quelque infime chance de s’y retrouver sous peu.

Ou pas.

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Sepa
Errance dans le château de Marie Alice avant d’en sortir. Une petite promenade avant de commencer à travailler était la bienvenue. La petite visite en solo avait été un peu bénéfique, respirant de plein fouet le vent qui passait de temps à autre. Cette errance lui plaisait, seul, loin des soucis et pouvoir penser librement sans s’inquiéter des soucis extérieurs. Il alla se planter contre un arbre posant sa tête contre celui-ci. Se laissant glisser contre, il regardait au loin essayant de percevoir on ne sait quoi. Enfin c’était plutôt un regard vide qu’il avait, sa Touraine, terre où son frère ainé avait fait ses exploits.

Sepa n’était resté que peu de temps en Touraine mais tant de changement à ce moment là dans sa vie personnelle. Il se retrouva en tête d’une Seigneurie et fit ses débuts en politique, enfin il fit juste acte de présence à ce moment là. L’armée, bin ça, rien ne changea à vrai dire. Gros ravalement de salive et léger pincement au cœur à ce moment là. L’Alençonnais se dit que ce n’était pas plus mal que sa compagne ne l’ai pas rejoins, il aimait venir seul en Touraine, ça lui évitait toutes les questions de qu’est ce qui va pas et tout le tsoin tsoin habituel. Enfin ces terres étaient mélangées de rage, colère et douleur au fond de lui. Ne montrant aucun problème, il montrait plutôt sans sentiment bien qu’au fond de lui, ça lui faisait mal. Regard assez sombre tout de même, loin d’être si calme et posé que d’habitude. La seule personne, qui l’aimait et acceptait sa vie à la Licorne, avait sombré par les mains d’un brigand, inerte, il ne savait qui s’était en plus. Point serré, c’est dans ses malheureuses pensées qu’il ferma les yeux en essayant de se calmer. Tant de bonheur détruit en un instant, il se demandait encore ce qu’il avait pu faire pour que son ancien amoureux périsse ici, elle qui était si joyeuse et adorable. C’est pourquoi, il voulait terrasser le moindre brigand, peut être vengerait il un jour celui qui lui a procuré tant de mal.

Légère larme mais vite essuyait, il essaya de penser à penser à des choses plus joyeuse. Sa fille, il espérait qu’elle allait bien et qu’elle ne faisait pas trop de misère à Rosealine, elle qui avait si gentiment accepté de la prendre en charge, ce qui n’était pas une mince affaire. Elle savait lui rendre le sourire, elle si naïve et tant de chose à apprendre. Il espérait que cette affaire serait vite finie pour qu’il la revoie. Enfin il ne restait pas qu’elle mais aussi Ashe, sa nièce dont on lui avait confié la garde, l’opposé de sa fille, guerrière, avide de connaissance, une bonne personne qui fera sans doute de grande chose plus tard. Restant que Rosealine qui s’occupait des deux jeunes filles, il espérait qu’elle s’en sortait bien que les gamines n’étaient pas si méchantes mais elles pourraient en profiter en l’absence de Sepa.

Finit de penser, elles se portaient bien, il fallait s’en convaincre pour pas que ça nuise à son travail. L’Errant se releva puis se tapota pour remettre ses vêtements en ordre. Léger craquement de son cou et des doigts, il continua sa promenade. Au loin, une sorte de mannequin, tiens des joutes pas loin, il s’avança assez fasciné par ce milieu. Peu pratiquant, il se décida d’aller voir de plus près l’équipement installé. Etant beaucoup plus près, il vit un regroupement, nul doute, il les reconnu, un attroupement de Licorne, Il prit la direction du groupe pour les saluer. Le Von Strass, vit quelqu’un à terre, espérant que ce n’était pas trop grave, il accéléra le pas mais vit que ça allait mieux qu’il ne le pensait. Enfin sauf quand il entendit Marie Alice crier sur le Chevalier Enguerrand, s’approchant tout de suite plus lentement, avec un léger sourire pour abaisser la tension.


Bonjour tout le monde, vous allez bien ? Pas grave la blessure j’espère ?

Regardant mieux le garçon, il s’aperçu qu’il ne le connaissait pas et qu’il ne l’avait encore pas croisé à moins que sa mémoire lui joue des tours. Quelques secondes de réflexion tout de même, il attendit que Gaspard se relève avant de commencer toute présentation, il ne fallait pas surmener le blessé.
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Maistre d'Armes de l'OST Alençon//Procureur d'Alençon
Akane
[ Tempête et ouragan violette,une louve et une limousine au milieu, ainsi qu’un Lazarre – Comment ça c’est le foutoir ? ]

Et voilà, comme si une chose ne suffisait pas, voilà qu’une autre se profilait pour rajouter un peu plus de pagaille. Une chose des plus menaçantes, qui grogne, râle, et fulmine, j’ai nommé Marie Alice dans tous ses états.
Bref elle avait visiblement mal pris les remarques de sa sœur d’armes normande, quelle mouche l’avait piqué ? La brune tempétueuse ne voulait même pas le savoir, ce n’était pas le moment pour des colères ou tout autre chose du genre comme des reproches. Gaspard en avait déjà entendu des vertes et des pas mûres, et le sermonner dans son état ne servirait pas à grand-chose tant il semblait sonné et comme « ailleurs »

Imperceptible haussement d’épaule, l’errante continue de délester les jambes du blessé tant bien que mal gardant tout de même sur lui un regard afin de guetter un quelconque signe de souffrance qui prouverait que ses membres seraient cassés. Heureusement, ce ne fut pas le cas. Rassurée quelque peu, elle adresse un regard à Sindanarie et Aldraien pour qu’elles viennent l’aider, bref regard perçant à Marie également.

Abnégation kidisé, si si je vous assure…

Et des cris encore des cris, en veux tu en voilà. Jambières enlevées. Akane se replace à la tête du gamin, laissant ses sœurs lui ôter le reste et prépare de quoi le recoudre, après s’être saisie de sa besace jetée au sol négligemment. Aiguille triangulaire, fil de lin bien solide, onguent cicatrisant… Il ne manquait rien. Elle désinfecterait au dernier moment l’aiguille à coup de calva vieilli lorsque ses sœurs en auront fini avec l'équipement du Gaspard, et qu’elle passera à l’action.

Difficile pourtant de se concentrer tant le volume sonore montait. Regard vers le pourquoi du comment : Enguerrand. Yeux qui se portent sur les mains porteuses de traces de poudre. Soupir. Il ne manquait plus que ça, attention tous aux abris, il venait sans le vouloir jeter la poudre au feu. Tous aux abri, je répète, ca va pêter d’un instant à l’autre. Qu’avait il fait ? Quoi que, elle s’en doutait plus ou moins, et elle ne pouvait reprocher ce vice vu qu’elle aimait bien ce genre de « jouets ».

Les épices lui montent au nez, mais elle se canalise. Tempête en formation, attention…
Ils ne seraient pas frère et sœur ces deux là, qu’elle les aurait considéré comme un vieux couple en les regardant faire.

Sepa arrive demandant comment ça allait, elle avait envie de lui dire qu’ils faisaient des exercices tant la question lui semblait à l’instant inutile, et que le blessé n’était pas si blessé que ça.

Intérieurement, ça chauffe chez la brune, oh oui, température qui monte d’un cran et nature qui reprend le dessus.
Un foutoir, voilà ce que c’était, un foutoir ou bordel sans nom.
A l'aide, au secours ? Quelqu'un de calme et posé pouvait il arriver et changer la donne ?

Le nez sur ses affaires, sur Gaspard et ses sœurs, fallait pas trop la chercher, ne pas pousser le bouchon trop loin. Une tempête, ça fait des dégâts, alors alliée pour les circonstances à un ouragan, il vaut mieux, cher lecteur, ne pas imaginer le résultat.

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