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[RP] La Place aux Etals

--Jeroen_le_marchand
RP ouvert à tous, inventez vos étals (on dit des étaux?)


La mule se traînait lentement, faisant cliqueter les sacs et les babioles qui dépassaient à chaque pas. A côté avançait à pas lourd un gros personnage joufflu et rougeaud. Tandis qu’ils se faufilaient dans les rues étroites de Bretincourt, le piéton tançait sa bête.

Fais donc au moins bonne figure, bon sang… tu vas pouvoir te reposer…

En guise de réponse, le quadrupède contracta sa croupe et répandit au sol les restes de sa digestion du matin. Ils arrivèrent sur la place du marché. Après avoir rapidement obtenu l’autorisation du sergent de ville, le marchand –car s’en était un- commença à déballer son boxon. Quelques planches trouvées alentours formèrent une table, des bouts de bois formèrent un cadre de tente. Il y fixa une grande toile faite de tissus rapiécés au hasard de leur forme.
Le marchand déballa alors une partie de sa marchandise. Bibelots, vaisselles, bijoux, objets informes, objets énormes, bondieuseries, pots à onguents, objets non-identifiés… le tout donnait un air d’usure et de boxon.
Il commença à rameuter les passants.


Holà Artésiens, Ouvriers et Paysans, Nobles personnes et bouseux sans-noms, venez acheter un objet INDISPENSABLE à votre vie, un truc utile, un bidule flamboyant, une cruche du destin, un gri-gri garanti sans-miracle, un onguent pour les poils qui poussent entre vos doigts de pied, une tranche d’Histoire –si c’est pour un cadeau je fais l’emballage, y’en a un peu plus je vou’l’met ?!

Trois pelés et un tondu s’étaient approchés. C’est suffisant pour faire la claque, il continua.

Prenez par exemple ce magnifique coffret en cuir. Magnifique ! Magnifique ! Parfaitement fonctionnel. Il permet de… ranger des choses dedans ! Bravo gamin, un rabais de un écu pour ta mère, tu es très intelligent, elle le mérite !



Il reprit son souffle et continua, sur un faux ton de confidence :
Mais il y a bien plus ! Il a appartenu à une vieille Marquise il y a une trentaine d’année, dans le Lyonnois. Je l’ai acquise l’an dernier par des créanciers de la famille –l’héritier avait les poches percés, en plus d’être complètement idiot et trèès laid. Tout le contraire de sa grand-mère, donc, sauf pour la laideur. Mais je ne compte plus les familles de nobles qui à force de se reproduire en cercles fermés en viennent à enfanter des gens déjà ridés à la naissance ! Mais je m’égare.

La vieille Marquise, donc, vivait recluse dans un petit domaine, juste à la sortie de Lyon, dans ce qu’on appelle les Monts-d’Or. Son mari mort, sa fille débile mariée à un Chevalier quelconque et fauché comme les blés, son petit-fils… j’en ai déjà parlé. Elle se morfondait donc dans sa propriété, tuant le temps en maintenant des relations épistolaires avec des amis, gérant ses terres, et tirant à l’arc sur les intrus passant à portée de sa tour. Il paraît même qu’une fois elle a tiré sur un seigneur toscan en voyage d’affaires, avec qui elle a finalement gardé de très bons contacts, puisqu’il lui envoyait des bijoux ramenés en Europe par les Gênois. C’est d’ailleurs dans ce coffre qu’elle les y conservait. Il me semble vide, mais je n’ai jamais ouvert pour vérifier.

Qui veut faire entrer dans sa chaumière les Mystères de la Vieille Marquise de Saint-Bonnet-le Froid, pour le prix tout à fait modique de quinze écus, service compris.


{ Le ballisage est obligatoire, c'est fait maintenant. Pensez s'y la prochaine fois,Bon jeu.
Cyclone}
Jacquot
Jacquot, qui allait au boulot, s'arrêta un instant;

C'est vrai qu'l'est bin beau, vot' coffre, ma moi ch'aurais pas qu'en faire. j'ai rien n'a ranger, ça non, M'sieur. Ma l'est bin beau, ça, vi.

Puis, il s'en fut.
--Jeroen_le_marchand
Jeroen fit un large sourire. C'est bien d'être entouré de branques, ça te crédibilise d'un cran. Il salua sa nouvelle voisine bruyemment, et fit une remarque scabreuse -une histoire de pépite en paire, qui déclencha quelques rires gras et des rougissements.

Bon c'est pas tout ça, mais faut faire tourner l'commerce. Personne y veut de mon joli coffre, on se le garde pour plus tard.

Il remisa l'objet dans un coin, et farfouilla dans un autre. Il grommela un moment, puis, triomphant, il sortit une lanière au bout de laquelle pendait une toute petite pochette de cuir protégeant des petites plaquettes.



Il est pas beau mon petit carnet? Des tablettes de cire, toutes neuves, jamais utilisées, pour noter... Bin... Ce que vous voulez, quoi. J'ai vu par là-bas des poètes déchaînés, voilà de quoi noter les vers qui leurs passent dans la tête sur l'instant! Et pour un prix modique, avec ça!

Il faisait balancer le carnet au bout de sa lanière, avec un mouvement de balancier, observant les badauds qui suivaient l'objet du regard. Il s'interrompit et reprit le carnet en main.

Si je me rappelle bien, j'ai récupéré ce carnet en bourgogne. Il appartenait à un vieil herboriste bougon qui vendait son échoppe.

Il a passé sa vie à chercher de la mandragore. Vous savez, cette herbe mythique censée poussée au pied des arbres aux pendus. C'est une plante qui naîtrait de la semence humaine... Semence obtenue par une certaine rigidité déclenchée par la violence de la chute et le gonflement du corps en dessous de la corde. je vous passe les détails, des enfants et des prêtres pourraient nous écouter.

le problème, c'est que le seigneur local était adepte de l'écartèlement. Il lui fallait voyager, et il fallait quand même faire tourner la boutique. Il se spécialisa donc dans l'expérimentation. Il passait son temps à pendre des animaux sur un arbre. Un jour, il a même essayé de pendre un taureau. Il avait recruté un dizaine de gars pour hisser la bête, mais l'animal réussit à s'enfuir... Il ravagea une partie du village, et finit sa journée en montant une génisse, pour se détendre, probablement.

Il arrêta ses expérimentations à partir de là. Mais des mauvaises langues dans le village prétendait l'avoir vu, certaines nuits, se rendre prêt de l'arbre, passer la corde autour de son cou en restant au niveau du sol, s'accroupir, et... euh... pratiquer une activité manuelle que la bonne morale réprouve.

Hum. bref. un très joli carnet, donc. Pas cher.
--Jeroen_le_marchand
Devant le peu de réaction qu'il déclenchait, Jeroen commençait à perdre patence, s'énerver, déprimer, tenta de faire les deux en même temps, échoua, se résigna alors à simplement déprimer.

Evidemment... Qu'est-ce que tu veux vendre à des foutus poètes... Ils claquent le peu blé qu'ils ont en substances hallucinogènes pour améliorer leurs vers...

Bon.


Il rangea son petit carnet, et fouilla un peu dans un sac posé à terre.

Il sortit un caillou. Une bête pierre. Un gros gravier, quoi, un bout de roc, bref vous m'avez compris.


Ca, mes amis, c'est un caillou (ndn: oui,je viens de le dire). Tout ce qui a de plus simple. je l'ai ramassé dans une forêt entre Paris et Orléans. J'étais en train de me préparer un feu. Mon regard s'est posé sur cette face de la pierre. Voyez?

Il montra la face en question au public.

Il y a une série de petites barres gravées à sa surface. Je les ai comptées.

Il y en a Quarante-Deux.

Et je sais pas pourquoi, mais moi je trouve ça vachement important. Quelque chose me dit que celui, celle, ceux qui ont gravé cette pierre avaient un message important à faire passer.

Et cette pierre, eh bien elle n'est pas à vendre. Je vous la montre pour passer le temps, et réfléchir à qu'est-ce que je pourrais bien essayer de vous refourguer.
--Jeroen_le_marchand
Le marchand remis le caillou dans sa poche. Il sortit d'un petit étui un peigne en bois. Il le montra à l'assemblée. Un plaisantin cria « rends-moi mon peigne! », déclenchant l'hilarité de quelques-uns. Jeroen esquissa un sourire.



Comme vous l'avez si remarquablement déduit, ceci est un peigne. J'ajouterais à cette impressionnante fulgurance d'esprit que c'est un peigne en bois, et surtout qu'il vient de très loin. Ui, tutafait. C'est un objet des mondes averroïstes.

Remue-ménage dans l'assistance aristotélicienne.

Le voyageur qui me l'a vendu – à un prix défiant toute concurrence – l'avait acquis auprès d'un marchand vénitien, qui l'avait lui même acquis auprès d'un marin byzantin, qui l'avait obtenu d'une fille de petite vertu dans le port de Palerme, qui elle l'avait reçu en cadeau d'un marchand égyptien, qui se l'était procuré auprès d'un mercenaire mamelouk, et l'historique s'arrête là parce que le mercenaire était complètement bourré et ne se rappelait plus ni où ni comment il l'avait récupéré.

Évidemment, vous voulez la partie de l'histoire avec la fille de Palerme. Je ne la connais pas, même si j'ai une certaine connaissance des lieux interlopes de Palerme.

A défaut, je peux vous raconter une histoire sur le marchand vénitien, parce que c'est un copain.

Il s'appelle Francesco, et il prétend être vénitien, alors qu'il est Napolitain. Il prétend que pour ses affaires, ça marche mieux. En réalité c'est surtout pour draguer. Il se présente dans un rassemblement mondain, et épate la galerie avec des objets venus d'Orient, en particulier des bibelots pour les femmes. Une fois sa cible repérée, il déblatère des banalités sur un prétendu palais qu'il n'a évidemment pas, des richesses qu'il est loin d'avoir ne serait-ce que brassé dans toute sa carrière, et de grand amour, qu'il a effectivement, mais en général et pas en particulier.

Le reste de l'histoire est en général assez cru et triomphant quand c'est lui qui raconte. Cela étant dit, j'ai entendu dire que les donzelles abusées par ses discours sont en général assez ravies de savoir que tout est faux, vu qu'elle se disent que bon, une fois, ça va, mais faudrait pas trop compter pour s'y remettre.

Et sur ça, non, je n'ai pas plus de détails.


Il fit une pause, considérant la foule.

Sinon, le peigne? Prix modique, grande qualité, provenance lointaine, goût de voyage et de cheveux dans les vents marins?
--Jeroen_le_marchand
Face à l'apathie ambiante, Jeroen decida de sortir la grosse artillerie. La Bertha du marchand, le Little Boy du commerce: il ouvrit un coffre,plongea la main sans regarder et brandit triomphalement ceci:



Il déclara, avec une voix martiale,

Ceci, Dames et Sieurs,est une Hache de Guerre Berserk qui a appartenu à Olaf, dit le Widöwmäker, dit Briz-Krânn, dit L'Emasculeur des Fjörds, dit également et enfin Kiki l'Olifant (par ses maitresses).

Silence médusé dans l'assistance. Un premier: Y nous prendrait pas pour des cons? Un deuxième: Je sais pas, ça a un petit quelque chose de r'ssemblance, nan? Le premier à nouveau: non mais toi t'es trop con... un enfant: maman c'est quoi un Olifant? la mère: J'ten pose, des questions, moi? Un troisième, très très baraqué: Moi je pense: c'est une hâche de guerre. Le premier: Ah ouais, effectivement, j'abonde tout à fait dans ton sens, mais si tu voulais bien retirer ton pied de sur mes parties génitales, je t'en serais extrêmement reconnaissant. Et la foule d'acquiescer vivement en demandant vite vite l'histoire de la Hache de Guerre Berserk.

Jeroen exultait intérieurement. Les armes ça les fait devenir tout chose, c'est comme les charettes de luxe. Sors en une et la porte de la banque est ouverte (métaphoriquement avec une charette, beaucoup plus matériellement avec une arme). Il en rajouta une couche avec la superstition.


Le marchand Ecossais qui me l'a vendu (à un prix modique) cherchait à s'en débarrasser absolument. Il s'en était servi pour effrayer une bande de brigands et s'était réveillé quelques heures plus tard, couvert de sang, un crâne coupé et vidé de son contenu normal en main. Il se leva et constata avec une terreur sans nom que ces cinq assaillants avaient été sauvagement mutilés et étripés. Un feu était allumé et les jambes d'un des bandits était en train de bouillir, assaisonnée de sauce à la menthe.

Murmures d'horreur dans l'assistance.

La hache était quant à elle d'une propreté étincelante, posée dans une mare de boue sanguinolente.
Il mit les voiles sans demander son reste et chercha à se débarrasser de cet objet inquiétant.


Le marchand abaissa son bras, et contempla ce qu'il tenait en main. Il marqua un temps d'arrêt, regarda ce qui était bien un pot, regarda la foule, remis les yeux sur l'objet.

Mais c'est le pot de chambre de Ülrich-le-Chiasseux, de Hamburg?

Le grand baraqué vira au pivoine, et retira ses pieds de la figure de son voisin. Jeroen rangea le pot et ressortit une minuscule hâche de poing avec des décorations runiques sur le manche, pas plus grande que son avant-bras.

Donc voilà l'objet dont je parlais, et ne vous fiez pas à sa taille, elle peut s'avérer extrêmement dangereuse!
Pomme_d_amour
Pomme accompagné de Modeste qui lui tien la main, arrivèrent devant ce marchand. La jeune fille admira les détailles de ce commerce ambulant, et son attention se porta sur une magnifique robe rouge ... Le modèle qu'elle adore, la robe de soirée idéal...




Un petit gémissement de surprise échappa de sa bouche. Pomme approcha sa main du tissu et l'effleura doucement avec un léger sourire. Elle vit aussi de magnifique bagues. La jeune fille posa son regard sur ses main nu, et détourna rapidement son visage.


.modeste.
Modeste arriva en compagnie de Pomme.

Finalement, rien ne valais de se promener pour decouvrir une ville...

Il parcourait les etales pendant que Pomme regardait les robes et bagues.

Il apperçut alors une petite echoppe de boissons locales, avec un très joli fut...



Il s'approcha alors pour regarder
--Jeroen_le_marchand
Jeroen blêmit.

Seigneur tout puissant dans toute ta miséricorde divine. Je leur parle fer, sang sueur et larmes, et ils pensent à la gaudriole...

Il posa la hâche dans son coffre, et fit un vif pas de côté. Prenant une voix douce et caverneuse, il s'approcha de la cliente.

Bonjour, jeune demoi-z-elle; tu recherches une robe... mortelle? une robe qui pourrait te donner des z-ailes? Une robe fidèle, qui n'a pas peur qu'on l'aime?
Celle que vous êtes en train d'effleurer pourrait tout à fait remplir les critères, mon enfant.

Bom, bom, bom, bom.


Le marchand jetta un coup d'oeil circulaire et repéra le jeûne-homme avec qui il avait vu la jeûne-fille quelques instants auparavant.

Aaaaah. C'est meûgnon. J'adôôôre l'Aaamour. C'est si... si...

Rentable? Pécunièrement irréfléchi?

... adorable, et tellement...

Enrichissant? Solvable?

... rafraîchissant. Vraiment. Vous devez savoir avant toute chose que cette robe, Damoiselle, a...

Un retour sur investissement astronomique?

... Une histoire passionnante.

Aaah l'entrée en jeu du marketteur. Va-z-y Coco balance le story-telling.

Jeroen fit reculer de deux pas la donzelle, et reprit une voix normale.


Oyez, mes braves bou... Villageois, l'édifiante, que dis-je, la Ô combien instructive histoire de la Dame de Bourg-St-Andeol.

Mariée depuis des années au seigneur du même nom, la encore jeune fille avait un léger problème de.. démographie, et ses entrailles refusaient obstinément de donner naissance à un mini-Seigneur, ou une mini-Dame. Évidemment, pas de successeur, pas de succession, drame, anarchie, catastrophe.

Elle essaya tout. Les calendriers établis par des vieilles paysannes, les herbes choisies et appliquées par des herboristes reconnus, les breuvages concoctés par des apothicaires plus ou moins sérieux, les interventions du clergé, la totale. Un jour, un voyageur s'arrêta au Domaine. Il eu vent des ennuis du couple, et proposa ses services. Il était tailleur, et prétendait pouvoir réaliser une robe aux vertus stimulantes, d'un point de vue des roses et des choux, voyez? La Dame, qui avait un peu tout vu mais qui du coup n'en était pas à ça près, accepta. Le voyageur lui offrit, de bon coeur. Il s'en alla. Et bien croyez-moi ou non...

Ca n'a pas marché. Non, en fait le problème était que les deux tourtereaux s'étaient mariés très jeunes et très inexpérimentés. On leur avait expliqué rapidement les bases, mais pas... les détails. Et du coup, bin...


Jeroen avisa une mère qui commençait à boucher les oreilles de son enfant.

Voilà. Moralité, Y'a plusieurs solutions pour planter des choux, mais y'en a qu'une seule pour faire des choux-fleurs.
Pomme_d_amour
Citation:
Bonjour, jeune demoi-z-elle; tu recherches une robe... mortelle? une robe qui pourrait te donner des z-ailes? Une robe fidèle, qui n'a pas peur qu'on l'aime?
Celle que vous êtes en train d'effleurer pourrait tout à fait remplir les critères, mon enfant.

Bom, bom, bom, bom.


La jeune fille éclata de rire en pensant à ...une chanson qui lui rappelait ses paroles.

Citation:
Aaaaah. C'est meûgnon. J'adôôôre l'Aaamour. C'est si... si... ... adorable, et tellement...... rafraîchissant.


Pomme sourit à ses dires et ses hésitations .

Citation:
Vraiment. Vous devez savoir avant toute chose que cette robe, Damoiselle, a...... Une histoire passionnante.


Ah oui ?


Citation:
Oyez, mes braves bou... Villageois, l'édifiante, que dis-je, la Ô combien instructive histoire de la Dame de Bourg-St-Andeol.

Mariée depuis des années au seigneur du même nom, la encore jeune fille avait un léger problème de.. démographie, et ses entrailles refusaient obstinément de donner naissance à un mini-Seigneur, ou une mini-Dame. Évidemment, pas de successeur, pas de succession, drame, anarchie, catastrophe.

Elle essaya tout. Les calendriers établis par des vieilles paysannes, les herbes choisies et appliquées par des herboristes reconnus, les breuvages concoctés par des apothicaires plus ou moins sérieux, les interventions du clergé, la totale. Un jour, un voyageur s'arrêta au Domaine. Il eu vent des ennuis du couple, et proposa ses services. Il était tailleur, et prétendait pouvoir réaliser une robe aux vertus stimulantes, d'un point de vue des roses et des choux, voyez? La Dame, qui avait un peu tout vu mais qui du coup n'en était pas à ça près, accepta. Le voyageur lui offrit, de bon coeur. Il s'en alla. Et bien croyez-moi ou non...

Ça n'a pas marché. Non, en fait le problème était que les deux tourtereaux s'étaient mariés très jeunes et très inexpérimentés. On leur avait expliqué rapidement les bases, mais pas... les détails. Et du coup, bin...

Voilà. Moralité, Y'a plusieurs solutions pour planter des choux, mais y'en a qu'une seule pour faire des choux-fleurs.


Elle sourit après avoir écouté l'histoire et regarda la robe puis dit doucement

Elle est vraiment très belle mais ...je sais pas si j'ai assez ...et si ...

Elle chercha ses mots

Si elle me va ...
--Jeroen_le_marchand
Jeroen déclama avec emphase.

Ah le prix, le prix. L'Amour, Damoiselle, n'en a pas.

Il abaissa la voix et s'approcha de la jeune fille. La foule tendait l'oreille, mais rien ne filtrait.

La robe, cela dit en a un. Payable en écus. Il y a un multiple de trois, et deux zeros derrière. Et croyez moi, c'est un prix raisonnable, quand on sait ce qu'elle m'a coûté. Vous êtes de noble extraction? Un famille bourgeoise, peut-être? Un ami, un parent, un amoureux fortuné?

Il jetta un coup d'oeil a l'ahuri qui reluquait des tonneaux. Des tonneaux?

Mouais... pas gagné de ce côté là non plus...

Eeeeeeer...

Voyons ce que j'aurais qui soit peut-être plus dans vos... hum... prix...


Prestement, il posa un grand sac devant la donzelle et regarda dedans.

Alors. Au choix:

- Une bague, d'une sobriété de très bon goût (tout comme son prix)
- Une bassinoire très simple, idéale pour chauffer les draps avant de s'y glisser, sans faire refroidir votre bourse.
- Un petit mirliton, qui vient d'un pays dans l'Est, aussi ludique qu'économique.
Kiria
Merlina ayant accouché beaucoup plus tôt que prévu, Kiria n'avais point encore pu faire fabriquer par un charpentier le berceau qu'elle comptait offrir aux jeunes parents pour fêter ce premier enfant.

Elle avait entendu qu'un marchand ambulant avait installé son étal sur la halle, et proposait un tas d'objets, des plus intéressants aux plus farfelus. Peut-être avait-il un berceau... cela valait la peine d'aller voir.

Elle passa à la hâte chainse de lin blanc et bliaud de lin gris perle, releva ses cheveux qu'elle attacha d'un bandeau assorti à sa ceinture gris souris, et y fixa un voile léger avant de se diriger vers la place du marché.

Un attroupement de villageois semblait bruire de rumeurs. Quand elle s'approcha, force lui fut de constater qu'un bric à brac insensé s'amoncelait à côté d'une chariotte qui avait connu des jours meilleurs.

Un marchand à l'oeil mattois débitait son bonniment devant quelques paysans ébahis et une jouvencelle qui semblait en admiration devant un vêtement on ne peut plus étrange, qui devait certainement avoir appartenu à une fille d'une maison de passes d'une grande ville.

Kiria jeta un oeil sur les objets étalés aux yeux de tous et essaya discrètement de lorgner sur ce qui restait dans la cariole.
Ne trouvant nulle trace de l'objet de sa convoitise, elle se résolut à s'aprocher du marchand, qui inventoriait devant la donzelle le contenu d'un grand sac de toile d'une propreté douteuse.


Bonjour messire, la bienvenue a Bertincourt.
N'auriez-vous point dans votre br.... bel assortiment.... un petit berceau de bois ?
Ou à défaut ... que sais-je... un couvert en argent pour bébé ? Un hochet ?


Et elle fixa l'homme, une lueur d'espoir dans les yeux
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Tidole
Dans l'absolu mes penchants m'entraînent à parler de ce que j'aime plutôt de ce que je n'aime pas. Et là je suis vraiment comblée, car je me trouve devant un bien curieux personnage.

Un tel spectacle, une telle merveille, me donne l'envie irrépressible de clamer mon admiration.

Je ne serait jamais allée voir ça si un concours de circonstances imprévues ne m'y avaient forcée. C'est beaucoup trop loin de moi... trop de monde, trop bruyant...

C'est donc avec un à-priori négatif que je me suis rendu devant l'étal. Le choc n'en a été d'autant plus magique qu'inattendu pour moi !

Dès les premières secondes, je suis prise au piège de la merveille intégrale, de la beauté pure : l'Art de vendre selon Jeoren le marchand. Le spectacle est composée de plusieurs scènes qui présentent un objet, mais attention pas n'importe lequel...

Je reste là bouche bée à écouter le harangueur du marché...

Quand une jolie demoiselle fort bien parée, qui semble vraiment intéressée par l'improbable étal, s'adressa fort courtoisement au marchand.

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"Comprendre que vous êtes heureux et savoir comment le rester, c'est plus que du bonheur, c'est la félicité."
--Jeroen_le_marchand
En attendant que la pucelle ait fait son choix, Jeroen s'empressa d'aller faire courbette à la nouvelle cliente.

Dame! Un heureux événement! Que le diable me patafiole si je ne puis vous secourir de quelconque manière!

Puis, avec un effet de manche, il se retourna, plongea la main dans un sac et en ressortit avec un petit objet.



Loué soit le Sauveur, son Père, qui est le nôtre,
sa Mère, qui n'est qu'la sienne, ainsi que tous les saints!
Voilà j'espère de quoi répondre à vos besoins.
*

Il présenta l'objet sous toutes ses coutures.

Que serait l'enfance sans l'avantage de secouer un grelot ostensiblement en public, qui plus est sous les acclamations de ces dames?

Jeroen fit tinter l'instrument avec un sourire qui découvrit une dent cassée.

Cet avantage, un tout jeune bambin l'a eu avec le jouet que voici, il y a quelques temps. Quand je dit quelques, ça veut dire que depuis, le bambin est devenu homme, puis vieillard, puis mort. Il a fort bien vécu, et longtemps. Les testamentaires vendaient le contenu du grenier, et j'en ai récupéré une partie pour un très bon prix.

Je me suis renseigné dans ce petit village de Gascogne à son propos. Le brave homme était bénit d'une bonne étoile à s'en couper un membre. Toute sa vie, il a bénéficié d'une chance outrancière, en ce qui concernait l'argent. En matière de relations humaines, c'était plus délicat. Je vous ai dit que les testamentaires ont bradé ses affaires? L'ai-je dit?
Une pièce dans la rue? Pour lui. Un forgeron en manque de fer? Voilà justement qu'il a fait l'acquisition d'un chargement du dit métal pas plus tard qu'hier. Une légende du village parle d'une bague tombée dans son berceau, une autre parle d'un collier trouvé dans un fourré à côté du berceau...

Une autre légende du village parle d'un certain Paulin et de son énorme engin, mais ça n'a strictement rien à voir.


Jeroen s'interrompit. Il fit à nouveau tinter le grelot, et écarquilla les yeux en prenant un air innocent, regardant l'objet.

Un hochet en forme de trèfle pourrait-il y être pour quelque chose?


Rumeur dans la foule.

La réponse est : non.

On m'a aussi parlé du joaillier, et ce n'était pas vraiment l'archétype du magicien brillant. Plutôt du genre à avoir le nez rouge brillant, ça oui, mais sans plus. Cela dit il était doué dans son métier.


Jeroen remua encore un peu le jouet, et annonça un prix ludique.

*Edit: C'est un alexandrin!
Ombeline
Revenant de l'église, la jeune femme flânait sous ce jour ensoleillée. Ses pas la guidèrent au marché de la bourgade. De délicieuses odeurs de viandes grillées, d'épices, et autres en émanaient. Elle décida de traverser la ruelle principale et d'aller fureter entre les étals. Elle mira la grande place, ne sachant point par quel bout commencer. Hum, allez zoup celle de droite, dit-elle tout bas. Elle marchait d'un pas tranquille, quêtant une trouvaille à ramener.

Son regard fut attiré par les étalages et merveilles que présentaient les marchands ambulants.
Les étoffes étaient soyeuses et colorées, certaines magnifiquement brodées, d’autres semblaient dégager une lumière propre tant elles resplendissaient. La jeune femme arriva ensuite à la hauteur d’un étalage d’épices, étincelants de couleurs, et d’arômes.

Puis, les odeurs qui montaient des étals de nourritures la mirent en appétit. Les morceaux de viande rôtissaient, enroulées dans des feuilles nappées d’une sauce alléchante. alors que non loin, hommes et femmes effectuaient des transactions après diverses tractations menant gestes aux mots, Ombeline resta songeuse devant l'étal d'un marchand de viande, hésitante à se prendre un encas ou non et poursuivre ensuite, son excursion.

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