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[RP] Une Saint-Valentin légèrement particulière...

Alienaure
Les doigts fin se resserrèrent sur le manche d'argent. Voila. La soirée était gâchée. Pourquoi donc avait-il parlé de sa mère? Et pourquoi avait-elle prononcé le nom du soudard?

Soupirant, elle reposa la cuillère sur le côté droit du bol.


Personne n'ira à Ségur. Et vous moins que quiconque.


Bein voyons... Si jamais il apprenait qu'elle lui mentait, une nouvelle crise verrait le jour avant que le jour lui-même ne touche à sa fin.

Vous n'avez point de contentieux avec lui. D'après ce que je sais, son espèce de gros balourd n'avait pas survécu à ses blessures. Même sans entraînements, vous aviez fait mouche.

Un mensonge de plus ou de moins, elle n'était plus à cela près. Surtout s'il s'agissait de flatter l'égo d'un homme.


Je connais ma mère, et malgré les différents qui nous séparent, elle ne laissera impuni ce qu'il a fait.
Et ce n'est pas une lame enfoncée dans son abdomen qui punira Figeac. Vous ne ferez que le satisfaire d'une mort bien trop rapide.
Laissez donc faire la Malemort. Elle a plus de connaissances illégales que vous ne pouvez l'imaginer...


Oh oui... La matriarche allait se venger, nul doute là-dessus. Et comme une lionne, elle l'invitait à jouir du spectacle...
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Trokinas
Ca y est, la colère repointait le bout de son nez. Décidément cela devenait une habitude en ce moment, la tension du Mandat probablement. Le Comte posa sa cuillère, la faim étant brusquement retombée.

Je vois que vous êtes bien sûr de vous. Ce n'est pas vous que l'homme a essayé de tuer à travers son homme de main. Mon honneur a été trainé dans la boue à l'intérieur de ma propre échoppe, il m'a traité de menteur, et j'en passe. Alors donc selon vous, je devrais laisser votre mère se charger de la réparation de mon honneur?

La question attendait une réponse purement rhétorique.
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Alienaure
Quoi qu'elle dise ou qu'elle fasse, elle aurait tord sur le sujet. Et elle n'avait plus du tout l'envie de se battre contre lui. Surtout pas ce soir.
Déçue, Aliénaure repoussa le bol de soupe, se leva, lissa du plat de la main les plis de la robe et planta son regard sur lui.


Cet homme a failli me prendre ma vie, n'attendait que le moment de pouvoir abuser de moi, m'a obligée à fuir l'existence que j'avais. Mais il est vrai qu'un honneur masculin est bien plus important.

Derrière elle, elle entendit un raclement de chaise sur le parquet. Le chaperon se levait.

Alors si vous voulez aller prouver je ne sais quoi à Ségur, grand bien vous fasse. Parce que je doute que ma mère ait d'abord penser à laver votre honneur.


Elle remit son fauteuil à sa place, comme pour clore la conversation.


Merci pour ce repas. Mais je dois partir très tôt pour Roche.

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Trokinas
Le Comte se leva. Pourquoi cette femme prenait elle toujours tout de travers. A moins que cela ne soit lui qui soit trop à fleur de peau?

Alienaure, je vous présente mes excuses, je me suis emporté encore une fois. Je suis sous tension en ce moment, et vous en subissez les conséquences. Je n'ai pas dit que votre honneur n'était pas important, évidemment que vous avez droit à réparation, mais comprenez que moi aussi.

Le Comte regarda la jeune femme avec un sourire enjoleur.


Acceptez vous de vous rasseoir et de continuer ce repas, si je vous promets qu'il n'y aura plus d'envolées verbales?
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Alienaure
Aliénaure eut une furieuse envie de lui faire ravaler son sourire "vousnepouvezpasmerésister".
Il croyait quoi? Qu'il pouvait s'emporter comme ça, d'un coup, en de grandes envolées lyriques, sans qu'elle ne dise rien ou qu'elle n'en soit pas blessée?

Elle tira le fauteuil et reprit place derrière son bol.

Bein oui, elle avait un fichu caractère, la mini Malemort, mais elle avait un point faible et il l'avait compris, désormais.
Elle n'avait aucune idée de la prochaine fois qu'ils se verraient -sans doute à la fin de son mandat, d'ailleurs- et elle ne voulait pas laisser passer cette occasion.


Bon bein alors? Allez-vous rester planté debout encore longtemps? Vous me donné le vertige.


Raclement de chaise derrière elle. Le chaperon...


Et pouvez-vous dire à cette femme de sortir de cette pièce?,
chuchota-t-elle. Elle me met mal à l'aise. Je sais me tenir, moi! J'ai pas besoin qu'elle épie chacun de mes gestes.
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Trokinas
Trokinas sourit de manière satisfaite, mais pas parce qu'il était fier d'avoir gagné, mais parce qu'il était content que se douce ait fait marche arrière. Il se rassit alors, et demanda un autre verre de vin.

Je ne mets pas en doute vos capacités à vous maitriser...

Petite pause pour souligner le côté ironique de cette remarque, rapport à son caractère plutot d'impulsif, mais avec un grain de malice dans le ton qui empéchait de penser que cela était une attaque.

Mais il est important que nous ne nous exposions pas à des critiques et autres folles rumeurs, surtout vues nos positions respectives.

Nous allons arréter de parler de votre famille proche, avez vous des nouvelles du Comte Rehael?


Un serviteur leur servit la suite : cotes de porc avec petits légumes dans une sauce au vin.
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Alienaure
Sourire au vieux bonhomme qui la servit. Le fumet aurait ouvert l'appétit de n'importe quelle personne normalement constituée. Et il fallait bien reconnaître que depuis qu'elle était maire, ses repas se résumaient à avaler une pomme ou un morceau de pain entre deux courriers ou visite sur le marché. Alors pour une fois qu'elle pouvait faire un vrai repas, assise, au chaud, et en bonne compagnie, elle ne s'en priverait pas.

Fichue habitude d'enfance, elle trempa un morceau de pain doré dans la sauce, le porta à ses lèvres. Yeux clos, elle laissa échapper un gémissement sourd.


Par Aristote, que c'est bon...


Paupières ouvertes, extrémité de langue rattrapant rapidement une goute de vin s'échappant du coin de ses lèvres, regard vert sur un Comte rosé.

Vous savez que je me contrefiche de ce que pense des grenouilles de bénitiers dont le Limousin regorge. Et quand bien même cette... cette vielle bonne femme, souligna-t-elle à voix basse, est ici, vous savez comme moi, que bien du monde ici sait que je vais passer la nuit ici. Allez donc faire un tour au marché demain matin et vous apprendrez sûrement que nous allons nous marier d'ici quelques semaines, que j'attends votre héritier et que je tente de le cacher ou bien que vous m'avez troussée dans tous les coins du Château.
Toutefois, je comprends votre besoin d'avoir un témoin de votre contrôle sur vous-même.


Gorgée de vin prise pour prendre le temps de se recomposer une attitude, pour masquer son inquiétude.

Nous n'avons pas de nouvelles. Les recherches se poursuivent mais chaque jour qui passe rend l'absence plus dure, surtout pour Zya.
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Trokinas
Le spectacle de la façon dont Alienaure profitait du repas fit monter la tension du Comte. Mais un rapide coup d'oeil au chaperon lui permis un changement d'image mental, et donc une baisse de tension.

Puis le Comte écouta la suite du discours, et faillit laisser tomber son verre en entendant parler d'héritier. Mais il se reprit, et fut heureux que la Maire de Roche change de sujet rapidement.


Votre Cousine doit être dans une situation facheuse. Je lui ai envoyé un message de sympathie il y a peu par mésange, et je me demandais si une fois mon mandat terminé, nous ne pourrions pas aller la voir, histoire de la soutenir?
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Alienaure
Un petit bonhomme enleva le plat plus qu'à moitié attaqué de viande. Bein oui, parce que même si elle a une taille de guêpe, la mini Malemort, elle a un bon coup de fourchette quand le temps le lui permet! Bref... Un autre dépose coupe de fruits frais, carafe de jus de prunes -à éviter, trop bu ces derniers soirs avec Tarrélian-, des briochettes tout droit sorties du four et d'autres douceurs tout aussi délicieuses.
Nouveau sourire pour remercier, main affamée tendue vers une viennoiserie fumante.


A vrai dire, je n'ai pas attendu votre proposition pour aider Zya. Je fais régulièrement les aller-retour jusqu'à Meymac, quand la gestion me le permet. Et si je rentre demain sur Roche, c'est pour y laisser consignes afin de rejoindre une autre fois les recherches.

Morsure dans la mie aérée de la brioche.

Rehaël est la seule famille qu'il me reste en ces terres. Seul Aristote sait quand reviendra définitivement la maisnie Malemort en Limousin. J'imagine que ma mère est là le temps de régler le compte de Figeac, ma sœur Lunedor est au service de la Princesse et mon frère Barahir... Il serait devenu Duc d'Alençon d'après le sceau de la lettre reçue par Zya.


Regard émeraude plongé dans le saphir comtal.

Pensez-vous qu'il sera possible de sortir prendre l'air dans les jardins, une fois le repas fini?
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Trokinas
Le Comte finit ton dessert avec appétir. Manger, cela permet de combler d'autre faim que l'alimentaire.

Oui je vous propose d'y aller tout de suite, avant que la nuit ne soit trop froide, et ainsi, nous pourrons prendre une infusion avant d'aller nous coucher... séparément bien sûr (coup d'oeil à la vieille dans un coin).

Le Comte se leva.
Je ne sais combien de temps je bénéficierai de cette période d'accalmie, mais je vais en profiter avec vous.

La vieille-du-coin se leva également pour suivre le Comte. Trokinas se planta devant Alienaure et lui tendit la main pour l'emmener dans les jardins.

Ensuite, j'espère qu'une fois ce mandat terminé, vous pourrez m'accorder une période de vacances, de voyages, et de fètes?
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Alienaure
Sourire tout de même plus lumineux qu'aux employés. Main fine déposée dans une large paume, Aliénaure se retrouva face au Comte. Elle n'était pas petite en taille -léger héritage de son père, d'après les dires maternels- mais à côté de lui, elle ressentait bien plus son très jeune âge. Les dix ans de différence qui les séparaient n'avaient jamais été un rempart, mais elle se sentit brusquement petite, avec un étrange besoin de se cacher dans ses bras et enfouir son visage au creux de son cou.

Se reprenant, elle esquissa un nouveau sourire.


Je ne suis pas contre les fêtes. Voila trop longtemps qu'il n'y en a point eu. Cependant, pas plus tard qu'hier, j'ai versé à nouveau cinquante écus... pour les élections municipales. Je vais retenter ma chance pour un second mandat à Roche. J'ai passé ces dernières semaines à assainir les finances et non à mettre en place le programme que j'avais défendu et ce pour lequel j'avais été élue. Alors je voudrais maintenant vraiment être utile. Qu'on cesse de dire que mes capacités se résument à mon nom... ou aux personnes que je fréquente...
Mais même si Roche me renouvelait sa confiance, je trouverais bien quelques moments à vous accorder,
ajouta-t-elle avec un clin d'œil malicieux.

Détournement de la tête vers la vieille qui les observait les mains croisées.


Allez me chercher ma fourrure, je vous prie. Elle est dans mes appartements.

Ni le ton, ni le regard ne furent à envier à la Malemort mère. Et même le chaperon si revêche n'eut d'autre choix que d'obéir à l'injonction et de sortir de la pièce.

Bon sang, mais où avez-vous déniché cette grenouille de bénitier? Même l'ancienne nourrice de Lune' n'était pas aussi tatillon! C'était une vengeance, c'est ça? Vous avez voulu me punir pour mon caractère, hein?

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Trokinas
Le Comte n'avait pas eu de réaction face à la nouvelle du futur mandat potentiel d'Alienaure. Il prit peur, non pour lui, mais pour elle.

Je vous comprends. Je vous mets cependant en garde, car les affres de la politique sont terribles : on s'y enfonce sans s'en rendre compte, et on se retrouve prisonnier de ses propres principes et de ses devoirs. La charge est lourde, et bien que je ne doute pas de votre force de caractère, je voudrais vous éviter mes erreurs. Mais je serai là à vos cotés pour vous soutenir, parce que vos intentions sont bonnes.

Le Comte regarda ensuite la vieille crouillasse sortir. Sans mot, sans rien dire, sans prévision, le Comte embrassa Alienaure et la caressa avec délicatesse et passion. Pour des raisons de décence, aucune description ne sera faite de cette scène, mais la Crouillasse revint et ne remarqua rien qu'un peu de rouge sur les joues de la jeune femme. Le Comte était à l'autre bout de la pièce en mettant son manteau pour sortir.

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Alienaure
Aliénaure sursauta à l'entrée du vieux chaperon. Le feu aux joues, elle détourna le regard qui s'était figé sur lui.
Elle ne regrettait décidément pas d'être restée. Être loin de Roche avait eu du bon. Du très bon, même... Jamais elle ne se serait attendue à découvrir un nouvel homme. Ce mandat l'avait transformé sur bien des plans. Et elle était loin de s'en plaindre. Et s'il avait fallu lui rendre sa bague pour qu'il ôte cette carapace de rigidité qui l'habillait, elle était heureuse d'avoir ce caractère volcanique qui exaspérait bien des personnes. Et si certains disaient le Comte "mou du genoux", elle était impatiente de le découvrir sûr de lui et autoritaire.

Raclement de gorge. La vieille lui tendait sa fourrure. Mouais... L'air frais lui ferait le plus grand bien, aucun doute. Il calmerait le feu que charriaient ses veines et apaiserait la boule presque douloureuse qui brûlait son ventre.


Merci.

Pourquoi la regardait-elle ainsi, cette vieille carpe? Elle savait qu'elle avait hérité de la beauté maternelle, mais quand même. Détournant la tête, elle croisa son reflet dans un des miroirs qui ornaient la pièce.
Bon... Garder contenance. Repousser les mèches qui n'avaient pas résisté aux mains fouilleuses du Comte. Rabaisser le maudit jupon dont un bord avait eu la délicieuse idée de se coincer dans le carquois de cuir, dévoilant ainsi chair laiteuse d'une hanche courbée et dague d'argent brillante.


Cessez de me regarder ainsi, vous. Nous parlions maniement d'armes. Je n'ai pas fini mon éducation et le Comte se proposait de m'aider à mieux manier la dague.


Regard dédaigneux -c'est fou ce qu'elle pouvait bien mentir, la mini Malemort quand elle n'éprouvait aucun sentiment pour la "victime"-, haussement d'épaules. Et nouveau sourire angélique vers celui qui la dévisageait à l'autre bout de la pièce.


Je suis toute à vous, votre Grandeur.
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Trokinas
Le Comte proposa donc son bras à la jeune femme sans relever l'allusion graveleuse de la jeune femme. Elle avait certainement du dire cela en toute innocence.

Le Couple sorti dans les jardins Comtaux. Le Froid était mordant, mais cela ne fit pas de mal au Comte de se rafraichir les idées. Ils marchèrent sans échanger un seul mot, alors que la lune se levait, et permettait aux arbres de dessiner leur silhouette dans la clarté de la neige. Le silence permit au Comte de réfléchir et de se ressourcer. Les pas dans la neige était le seul bruit perceptible, y compris ceux de la vieille derrière eux, qui les guettait telle une tour de Babel.

Un corbeau vola au dessus des arbres, lançant un croassement de mauvais augure alors qu'une petite étincelle s'embrasait dans le lointain.

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Alienaure
Le froid la saisit de plein fouet lorsqu'ils sortirent. A défaut de lui faire du bien, il avait le don de calmer les esprits.
Ces jardins, elle les connaissait sur le bout des doigts. Combien de fois, enfant, n'avait-elle pas fait courir gouvernantes et valets à travers parterres et haies? Elle avait même construit une cabane, avec Barahir. Au fond, vers un rebord de Vienne, près du petit pont qui menait, à l'époque, vers un verger. Elle y avait passé des heures, confiant au bois patiné ses malheurs d'enfants, ces chagrins et ses joies. Elle y avait même soigné un petit renard. La pauvre bête avait du se briser la patte dans un piège, et s'il avait bien tenté de la mordre au début, l'animal et l'enfant s'étaient bien vite apprivoisés mutuellement.

Un sourire aux lèvres, elle se retourna vers le Comte, mais le sérieux qui lui fit face. Tout dans son attitude démontrait une inquiétude, latente, sourde, mais qui ressortait comme une gifle en pleine figure. Elle savait ce qu'il devait penser, imaginer, calculer. Elle comprenait soudain que cette soirée était un pur moment de détente, une belle occasion de penser à lui et non à un Comté qui pouvait se montrer si égoïste.

Alors, elle resserra l'emprise de sa main sur son bras, le fixa avec un sourire lointain, sans cesser de marcher.


Me faites-vous confiance?
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