Betoval
Betoval resta quelques secondes abasourdi après la lecture de l'acte d'accusation, il semblait attendre la suite, mais rien ne vint.
Simone lui souffla sa défense.
C'était le bon coté de défendre des gens intelligents cela faisait toujours moins de travail.
Il avait beaucoup peiné lors de certains procès en Guyenne ou son client tendait toujours la corde pour se pendre en n'écoutant pas ses conseils.
Comme une de ces récentes clientes qui avait refusé bêtement qu'il fasse appel de la décision du tribunal, elle s'était ravisée, mais bien trop tard. Elle s'en mordait les doigts sans doute actuellement.
Je vous paye un verre à la sortie du tribunal, n'ayez pas d'inquiétude, pas de fruits derrière les barreaux pour cette fois, vous n'y perdrez pas votre chat une fois de plus.
Betoval se leva et s'inclina devant la cour.
Honorable Cour de Guyenne, Sieur Juge et Dame procureur mes respects.
Je vais tenter d'éclairer les faits reprochés à ma cliente de façon simple, afin que tous ici dans cette salle puissent bien comprendre dans quelle situation nous sommes.
Souvent, les termes juridiques, les envolés de dix minutes sur un point de droit font paraitre obscure les vérités les plus évidentes.
Je vais avoir besoin d'une aide, tenez Hector, voulez vous bien me servir de complice dans ma démonstration?
L'huissier, toujours prêt a rendre service acquiesça malgré une petite hésitation
Avancez vous juste de quelques pas vers moi, cela suffira.
L'huissier avança
Voilà, parfait ne bougez plus.
Se tournant vers la salle.
La scène que je tente de reconstituer sous vos yeux est la version présentée dans l'acte d'accusation.
Voila,tout est en place.
Notre honorable huissier est Simone de Beauvoir, tapie dans l'ombre des fourrés, prenant garde à ne pas accrocher sa robe aux épines et guettant sa proie.
En regardant l'Huissier il était difficile de se mettre dans l'ambiance.
Je demande à tous un effort d'imagination.
Je suis quant à moi l'un de ses complice qui a lâché un nom compromettant par mégarde, quel maladroit.
Bien, attention la scène va être courte.
Je vois le plaignant se rendant tranquillement en voyage sur la côte atlantique pour passer quelques jours en Gascogne en cette belle fin d'été son écu fétiche en poche.
Je m'élance prestement malgré les heures d'attentes accroupi dans un fourré.
Betoval s'accroupit et fait un saut en se détendant en criant
Simone de Beauvoir, à l'attaque.
Puis il attend quelques secondes
restez encore quelques minutes Hector, je vous libère bientôt.
Il se tourne vers la salle ou le public le regarde.
Y a quelque chose qui choque non?
Non seulement ce complice est maladroit, mais en plus il est quand même étonnement précis et respectueux des usages et de la politesse.
Il est d'ailleurs étonnant qu'en nommant le nom et la particule de ma cliente en plus de son prénom, il ne l'ai pas précédé de "Demoiselle" voire même d'un "sauf votre respect demoiselle".
Mais peut être le plaignant n'est il pas assez précis dans sa lettre.
Nous avons quand même des brigands de haute volé en Guyenne!
Moi même lorsque je travaille je tutoie mes collègues proche ou du moins les appelle par leur prénoms.
Et bien non, chez les brigands, d'après le plaignant, l'usage est tout autre.
Et si jamais l'on passe sur l'absurdité de la description des faits, le témoins ne daigne même pas se présenter.
Donc ce serait avec un nom soit disant prononcé pour seule preuve que l'on condamnerait ma cliente?
Je ne m'explique même pas comment ce dossier a pu finir ici en procès.
Néanmoins je vais faire une dernière démonstration pour quand même que tout soit bien clair.
L'avocat va souffler quelques mot à l'Huissier qui attend puis se replace
Alors nous rejouons la scène, nous sommes deux affreux brigands qui avons eu vent de ce procès et nous attaquons un pauvre voyageur.
L'avocat refait son saut en criant:
Istar de sainte Bazeille à l'attaque
Ce a quoi répond enthousiaste l'huissier.
En avant Monseigneur Bardieu.
Betoval va remercier l'huissier qui retourne a sa place. Revenant vers son banc il s'adresse à la cour.
Je vais tout d'abord présenter mes excuses auprès de mon camarade de soule et pour avoir utilisé son honorable nom pour ma démonstration.
Ensuite je ne vais pas faire de grands discours, je ne ferais pas injure a l'intelligence de ceux qui siègent ici et je crois que tout le monde aura compris l'inanité de cette accusation. Ne perdons pas de temps inutilement.
Je ne finirais que par le formalisme inhérent a ma profession:
Je demande l'acquittement de ma cliente.
Merci de m'avoir écouté.
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Simone lui souffla sa défense.
C'était le bon coté de défendre des gens intelligents cela faisait toujours moins de travail.
Il avait beaucoup peiné lors de certains procès en Guyenne ou son client tendait toujours la corde pour se pendre en n'écoutant pas ses conseils.
Comme une de ces récentes clientes qui avait refusé bêtement qu'il fasse appel de la décision du tribunal, elle s'était ravisée, mais bien trop tard. Elle s'en mordait les doigts sans doute actuellement.
Je vous paye un verre à la sortie du tribunal, n'ayez pas d'inquiétude, pas de fruits derrière les barreaux pour cette fois, vous n'y perdrez pas votre chat une fois de plus.
Betoval se leva et s'inclina devant la cour.
Honorable Cour de Guyenne, Sieur Juge et Dame procureur mes respects.
Je vais tenter d'éclairer les faits reprochés à ma cliente de façon simple, afin que tous ici dans cette salle puissent bien comprendre dans quelle situation nous sommes.
Souvent, les termes juridiques, les envolés de dix minutes sur un point de droit font paraitre obscure les vérités les plus évidentes.
Je vais avoir besoin d'une aide, tenez Hector, voulez vous bien me servir de complice dans ma démonstration?
L'huissier, toujours prêt a rendre service acquiesça malgré une petite hésitation
Avancez vous juste de quelques pas vers moi, cela suffira.
L'huissier avança
Voilà, parfait ne bougez plus.
Se tournant vers la salle.
La scène que je tente de reconstituer sous vos yeux est la version présentée dans l'acte d'accusation.
Voila,tout est en place.
Notre honorable huissier est Simone de Beauvoir, tapie dans l'ombre des fourrés, prenant garde à ne pas accrocher sa robe aux épines et guettant sa proie.
En regardant l'Huissier il était difficile de se mettre dans l'ambiance.
Je demande à tous un effort d'imagination.
Je suis quant à moi l'un de ses complice qui a lâché un nom compromettant par mégarde, quel maladroit.
Bien, attention la scène va être courte.
Je vois le plaignant se rendant tranquillement en voyage sur la côte atlantique pour passer quelques jours en Gascogne en cette belle fin d'été son écu fétiche en poche.
Je m'élance prestement malgré les heures d'attentes accroupi dans un fourré.
Betoval s'accroupit et fait un saut en se détendant en criant
Simone de Beauvoir, à l'attaque.
Puis il attend quelques secondes
restez encore quelques minutes Hector, je vous libère bientôt.
Il se tourne vers la salle ou le public le regarde.
Y a quelque chose qui choque non?
Non seulement ce complice est maladroit, mais en plus il est quand même étonnement précis et respectueux des usages et de la politesse.
Il est d'ailleurs étonnant qu'en nommant le nom et la particule de ma cliente en plus de son prénom, il ne l'ai pas précédé de "Demoiselle" voire même d'un "sauf votre respect demoiselle".
Mais peut être le plaignant n'est il pas assez précis dans sa lettre.
Nous avons quand même des brigands de haute volé en Guyenne!
Moi même lorsque je travaille je tutoie mes collègues proche ou du moins les appelle par leur prénoms.
Et bien non, chez les brigands, d'après le plaignant, l'usage est tout autre.
Et si jamais l'on passe sur l'absurdité de la description des faits, le témoins ne daigne même pas se présenter.
Donc ce serait avec un nom soit disant prononcé pour seule preuve que l'on condamnerait ma cliente?
Je ne m'explique même pas comment ce dossier a pu finir ici en procès.
Néanmoins je vais faire une dernière démonstration pour quand même que tout soit bien clair.
L'avocat va souffler quelques mot à l'Huissier qui attend puis se replace
Alors nous rejouons la scène, nous sommes deux affreux brigands qui avons eu vent de ce procès et nous attaquons un pauvre voyageur.
L'avocat refait son saut en criant:
Istar de sainte Bazeille à l'attaque
Ce a quoi répond enthousiaste l'huissier.
En avant Monseigneur Bardieu.
Betoval va remercier l'huissier qui retourne a sa place. Revenant vers son banc il s'adresse à la cour.
Je vais tout d'abord présenter mes excuses auprès de mon camarade de soule et pour avoir utilisé son honorable nom pour ma démonstration.
Ensuite je ne vais pas faire de grands discours, je ne ferais pas injure a l'intelligence de ceux qui siègent ici et je crois que tout le monde aura compris l'inanité de cette accusation. Ne perdons pas de temps inutilement.
Je ne finirais que par le formalisme inhérent a ma profession:
Je demande l'acquittement de ma cliente.
Merci de m'avoir écouté.
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