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Du mariage d'une Etincelle et d'un Sanglier.

Cloé d'Albizzi
Elle y était. Devant ces portes qu'elle connaissait tant, qu'elle avait franchi il y avait cela des années, alors qu'elle n'était qu'une vagabonde sans histoire et vivant de rien. Mais ça, c'était avant. Avant de connaître la fille du marié, avant qu'elle ne l'accueille et la prenne sous son aile, avant qu'elle ne devienne qui elle était maintenant. Elle aurait aimé que sa fille soit là, à défaut de feu son époux, mais la jeune fille avait été retenue chez elle pour y apprendre à manier l'épée, son rêve.
Vêtue de la robe confectionnée par Attia, la jeune femme se présenta aux gardes qui eux, avaient changé depuis le temps.
D'un gris perle, et dotée d'une coupe des mieux inspirées, elle était magnifique.




Quand le garde daigna la laisser entrer, ce qui ne tarda guère puisque, encore heureux, il semblait informé de sa venue, elle se dirigea d'un pas sûr vers la chapelle, malgré une mémoire parfois aléatoire. Elle avait trop fait ce chemin par le passé pour remercier le Très-Haut d'avoir placé cette blonde sur sa route qu'elle connaissait ce chemin plus que tout autre.
Peut-être que le marié se souviendrait d'elle, mais ce n'était pas sûr, elle ne l'avait pas vu si souvent que cela. Peut-être que si elle avait son épée, il la reconnaitrait, mais elle s'était dit qu'il ne faudrait pas abîmer sa robe, et puis, ce n'était pas le but de sa visite.
Elle aurait tout lieu de discuter avec de vieilles connaissances après la cérémonie.
Cérémonie qui, du reste, n'avait pas encore débuté, fort heureusement. Aussi alla-t-elle prendre place en attendant le début.

_________________
Plumedange
-Vicomte .. Vicomtesse .. J'en sais trop rien Vicomtesse .. Savez dans c'genre de réception, ils aiment bien se faire désirer les mariés ..

*Plume sourit, il avait l'air embêté alors qu'il avait répondu à sa question finalement.
Son tonton n'était pas encore là, il lui faudrait donc guetter son arrivée...
Au moment ou la blondinette allait répondre son époux la coupa dans son élan.*


-Mon ange... N'embête pas le monsieur ! Ne soit pas impatiente tu auras moultes occasions de les apercevoir et de leur tenir compagnie..

*C'était quoi ses paroles.
Elle le regarda avec cette moue que prenne quelques fois les enfants lorsqu'on leur dit quelque chose qui ne leur plait pas.
D'ailleurs elle n'embêtait personne elle et pour le coup elle aurait bien posé d'autres questions au garde, mais son époux l'emmenait déjà plus loin et si ils n'avaient été autant entouré, elle lui aurait tiré la langue, mais elle se contenta de grommeler, zieutant autour d'elle les personnes présentes.
Elle ne pensait pas connaître grand monde finalement.
Alde n'avait plus guère de famille et elle n'avait rencontré que peu de monde finalement.
Quand à la future mariée...*


-Tu sais mon cœur, je ne connais pas vraiment la mariée...
C'est surtout Tonton Alde que je suis pressée de voir.


*Tout à sa discussion elle ne vit pas Yaourt approcher et lorsqu'il prononça son nom elle tourna rapidement sa tête vers lui et sourit.*

-Suisse! (Ah moins qu'il faille dire Thibaud puisqu'il semble y avoir eu un changement. >_
Je suis bien contente de te voir ici, bien que je te voyais mal rater cet évènement.
Permet moi de te présenter mon époux, Geoffroy De La Chambre.
Mon coeur, je te présente Suisse,
un peu plus bas, je l'appelle Yaourt des fois, puis de nouveau d'une voix normale, c'est un hospitalier lui aussi et il fut Duc et Prévôt d'Alençon entre autre chose, j'en ai sûrement raté beaucoup d'autres.
On a bien parlé Prévôté avant que je devienne prévôt et que je cherchais comment améliorer notre corps d'agents.
Dit moi, Suisse, tu n'es pas accompagné?


*Et la jeune fille de regarder partout autour d'elle pour apercevoir une jolie dame qui accompagnerait son gentil Yaourt...*
Calyce.
[Angers, veille de départ]

Vous allez chez des gens civilisés : On vole rien, on tape personne, même les mainois et on garde un langage poli...'fin vous dîtes rien, ce sera mieux hein.


Conseil d'une jarretière à deux brunettes qui hochent la tête d'un air entendu. Elles seront pareilles à des images : Sages. La Dénéré ne peut néanmoins s'empêcher de lever un sourcil en voyant la conseillère disparaître et de se tourner vers son amie, soupire, blasée...

Genre on sait pas s'tenir nous...


[En route...]

Secouée qu'elle était dans le carrosse de madame la régente. Mode de transport inhabituel pour la brunette qui préfère largement faire cavalier seule... Et comme si l'impression d'être de la crème dans une baratte ne suffisait pas, fallait en plus que le voyage soit ponctué par les braillements, babillages et tout autre bruitages que pouvait faire un enfant en bas âge. L'enfant ? Celui qui hériterait des tares du jeune Valfrey... Heureusement que la mère est là pour rattraper le coup : Estrella. Non, y a pas à dire, le voyage est agaçant... Calyce tire sur la manche de la régente avec qui elle partage une banquette, histoire de la sortir de ses pensées et de se plaindre...

Qu'ils la fassent taire ! Tiss fais quelque chose... On peut pas l'oublier accidentellement sur le bord de la route ?

Et aux regards assassins que lui lance le jeune couple, la mioche répondra par un large sourire je-m'en-foutiste.... Ils avaient qu'à la laisser sur les remparts angevins, leur fille !

Puis le calme se fait quand le bambin ferme enfin les yeux et la mioche peut enfin se laisser bercer par les paysages qui défilent, calée contre l'épaule vicomtale d'une Tiss soucieuse... Pas envie de quitter son duché menacé, pas envie de paraître devant ceux qui les avaient catalogués d'hérétiques, d'offrir d' hypocrites sourires... La gamine le sait mais c'était pas comme si n'importe qui se mariait : C'est Nore, l'angevine de cœur, celle qui porte de superbes robes de la mort qui tue et qui fait tourner sa pipe qui te fait voir la vie en rose. Non, ils ne pouvaient pas manquer ça. Ça y changera les idées à la régente. Les changer juste, pas les faire oublier, faut pas abuser... Mais c'est déjà ça.

Viennent ensuite les questions dites de fille : Comment sera la mariée ? A quoi ressemble celui qui l'épousait ? Qui sera là ? Qui n'y sera pas ? Est ce que son namoureux sera là ? Elle aura le droit de faire les poches des invités ? -Bon d'accord, cette dernière question est purement Calycienne-

Et c'est ce genre de questions qu'elle se posera jusqu'à ce que les chevaux s'arrêtent. Terminus, tout le monde descend... On est gentil, on se présente convenablement et on se fend même d'une révérence dans le genre ridicule...


Otissette de Reikrigen, sa belle fille Estrella et moi, Calyce.
Puis d'ajouter en se hissant sur la pointe des poulaines pour tenter de voir la "liste" Cherchez bien, z'allez trouver... Regard qui se pose sur Leandre qu'elle avait sciemment oublié... Ah et lui...c'le porteur Quoi c'est le fils de la régente ?

C'est par où la fête sinon ?


_________________
Estrella
[ Angers. ]


On ne sait pourquoi, la Jarretière avait décidé de transmettre son savoir, ou plutôt décidé de mettre les deux jeunes angevines en garde sur leur comportement. Pourtant... Cette précaution n'était, de toute évidence, absolument pas nécessaire lorsqu'on connaissait les deux jeunes filles : civilisées elles étaient, du moins en présence de monde et de personnalités qu'elles ne connaissaient pas, ce qui semblerait être le cas à la cérémonie où elles allaient sous peu se rendre.
Sourire complice à son amie Calyce qui se faisait certainement la même réflexion qu'elle. Elles seraient exemplaires, du moins elles essaieraient.



[ Dans le carrosse aux couleurs de Blou. ]


Estrella regardait pensivement par la fenêtre du carrosse de Tiss. Elle songeait que ça allait être son premier mariage... La première fois qu'elle se rendait à une cérémonie où les dames arboreraient de belles robes, et les messires de beaux costumes, où tout le monde s'exprimerait d'un air guindé, où chacun ferait peut être des manières... Qu'importe, même si les mondanités étaient pour elle un monde à explorer, elle savait qu'elle adorerait ça. Et elle espérait être à la hauteur, évidemment.

Son nourrisson sur les genoux qui pleurnichant, ne parvenant pas à trouver le sommeil à cause du cahotement de la route, elle soupira. Elle avait hâte de revoir son amie Nore, et surtout hâte de lui montrer sa petite merveille dont celle ci devait être la marraine. Avoir une marraine telle que Nore, c'était une chance, et elle espérait que sa fille le comprendrait en grandissant... Même si on n'y était pas encore, tout juste âgée de quelques semaines, elle avait le temps de grandir.
C'est alors qu'Estrella eut une de ses idées plus que lumineuses, et se tourna brusquement vers Leandre, haussant la voix pour se faire entendre malgré les bruits que les roues du carrosse faisaient en heurtant les pierres de la route :


Je sais ! On pourrait apprendre à Aurélie à marcher en attendant d'arriver ! Elle doit déjà avoir les bases vu toutes les fois où on a déjà essayé...

Effectivement, Estrella s'était mis dans l'idée d'apprendre au plus vite à sa fille à marcher, nullement conscience qu'elle était bien trop jeune pour ça. Et Trella de prendre le bébé qui pleurnichait encore et de tenter de la faire tenir debout... En vain. Dès qu'elle était sur le point de la lâcher, la petite fille pleurait de plus belle. Mauvaise volonté, quand tu nous tiens...

Jetant un oeil à Calyce qui semblait désapprouver les agissements de la jeune mère - ou peut être en avait elle seulement marre des pleurnicheries -, elle fourra le bébé dans les bras de son père et entreprit de se concentrer sur la route.

Enfin ils sont arrivés en Alençon, Nogent le Rotrou plus précisément... Drôle de nom, mais bon... Trella récupère le bébé qui dort, descend du carrosse suit tout le petit monde qui arrive enfin aux portes de la chapelle, regarde Calyce se fendre en une révérence, les présenter. Les conseils d'Isatan lui revinrent à la mémoire instantanément, alors elle imita Calyce et tenta une révérence, pas facile avec un mioche dans les bras. Passons...

Ah et lui...c'le porteur...

Regard noir à Calyce qui fait les présentations à moitié... Elle le dira à Isa, qu'elle s'est pas tenue correctement !

Non, c'est pas le porteur, c'est mon fiancé et accessoirement le fils d'Otissette. Et voici notre fille, Aurélie.

C'est bon, on rentre ?
Marie Alice
[A quatre c'est tout de suite plus drôle]

Incrédule, elle fixa un instant son cavalier avant de se mordre la lèvre pour ne pas rire. Petit hochement de tête tout en suivant Phelim à l'intérieur, nourrice et nourrisson sur leurs talons. Elle lui murmura au passage.

Abstinence? Vous vous mettez à cela vous? Et vous pensez que c'est la punition ultime pour tout le monde ou juste pour vous?

Marie regarda la chapelle et les gens présents, espérant y trouver Maeve, sa plus jeune fille dont elle n'avait aucune nouvelle ou même Gaspard pour qu'il lui en donne. Léger soupir de contrariété de ne voir ni l'un ni l'autre. D'autres étaient là, certains qu'elle ne connaissait pas, d'autres déjà entrevus mais dont le nom pouvait lui échapper et d'autres enfin connus. Un signe de tête pour saluer, un sourire à ceux dont elle croisait le regard et direction son frère et son amie. En robe. Et bien comme quoi le message était passé. Un baiser sur les joues des deux suivi d'un sourire.

Bonjour vous deux. Jolie tenue Ewa. Te voilà bonne pour porter une robe plus souvent. N'est-ce pas Quiqui?

Et toc, un point pour Marie, zéro pour la rouquine.

Je vous présente Phelim, mon cavalier. Mais je pense que vous vous êtes déjà croisés.

Phelim voici mon frère Enguerrand et mon amie et vassale Ewaele.


Sur un ton plus bas, elle marmonna quelques mots pour couper court à toutes questions.

Et non Flaiche ne vient pas.

A voix normale.

Alors, où devons-nous nous poser? Et quelqu'un a vu Maeve, Gaspard, Aleanore? Enfin quelqu'un quoi....

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Conrad
C'est chiant d'être planton .. Y a pas à dire, oui, vous pouvez rentrer, non vous ne pouvez pas, enfin, pour l'instant, tout le monde peut .. Encore heureux que ses maitres aient pensé à griffonner les armoiries des gens à côté des noms, parce qu'entre ceux qui le voient pas, ceux qui ne daignent pas l'approcher et les autres qui sont persuadés que c'est trop open-bar et qu'ils sont chez eux, il a pas fini de courir après les autres, alors avec un sourire de circonstances, notre Conrad d'accueillir les gens qui se présentent à lui comme on a du leur dire quand ils sont arrivés aux portes de Nogent le Rotrou.

Et inlassablement, la voix reprend.

Allez-y, vous pouvez entrer.. Votre Grâce.. Votre Grandeur .. Dame ..

Mon cul .. Poulet .. Casimir .. L'ile aux enfants, et vas y que j'me retiens de bailler, parce que la vache, elle est longue la liste des invités.

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    Je ne pouvais pas être blond & moche, Dieu ne punit jamais deux fois.
ztneik
Oui ce mariage faisait l'objet de bon nombre d'attentions et durant ce temps, le Duc, bien en avance de plusieurs heures... en fait journées, pavoisait tranquillement dans le domaine. De bien trop nombreux souvenirs émanaient et prenaient le pas sur ses pensées à mesure qu'il traversait les différents lieux.

Il était temps, l'heure approchait, les very important people commençaient à affluer et la mariée devait être dans tous ses états. Le Duc, lui, certainement entrain de consommer un sanglier ou deux.

Ztneik s'approchait à grand pas de la Chapelle mais il ne vit pour le moment aucun de ses proches. Un garde posté là, surplombait l'entrée de la Chapelle, Ztneik lui fit un signe de main lui glissant à l'oreille qu'une bière bien fraîche l'attendait à la fin de la cérémonie. C'est en pénétrant dans la chapelle qu'il se mit à recherche des personnes bien précises. Mes précieuses, où êtes-vous donc. Thibaud de Carrouges était quant à lui déjà présent et c'est à ce moment que Ztneik aperçu son épouse et sa petite fleur d'Alençon. Il se dirigea en leur direction prenant d'âpres précautions à ne déranger personne lors de sa traversée houleuse. Parvenu finalement à destination il glissa un doux mot à l'oreille de sa tendre lui faisait savoir qu'il était présent. Il avisa par ailleurs sa fille qui rayonnait d'un radieux sourire.

Tous trois se tinrent séant dans l'attente de la cérémonie.

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Alatariel
[Dans le chateau.]
L'angevine entra et vit avec plaisir son Oeuvre. Le compliment la toucha et y répondit par un autre compliment.

« Venez-vous rectifier les derniers plis ou contempler votre œuvre ? Car il s’agit là d’une œuvre et qui mieux que moi pouvait la revêtir ? »

- Cette robe a été faite pour toi, Aléanore, nul autre ne pourrait la porter sans être une pale copie de ce que tu es.
L'Etincelle tremble, la peur transperce au travers de ces pupilles. Combien de fois la Grand Maitre de la garde robe avait-elle été présente juste avant l'instant inquiétant ? Elle ne savait... quand on sert les grands, la peur de paraitre semble superflue.
Machinalement, Alatariel s'approche de la mariée, tourne pour vérifier que tout est en place. Sa main habile réajuste le plastron de fourrure et les bijoux qui y sont attachés. Car aussi parfaite que soit Clarisse - elle supporte la pire des femmes depuis des années - elle n'a pas le petit plus qui fait que la couturière angevine est devenu la couturière des Rois d'occident.

« La mode, c’est Nous, Baronne.. Allons-y, ils attendent.»

Rester humble, rester humble, rester humble... Facile à dire, plus difficile à faire. Puisse le Très Haut se rendre compte de l'effort que cela représentait pour elle.

- Si l'Etincelle est prête, alors que tous l'admire...

[Dans l'Eglise]
Il ne fallut pas longtemps pour se rendre dans la Chapelle, "comme si de rien n'était" pour voir arriver la mariée. Oh bien sur, elle feindrait de s'extasier sur la robe... ou pas... car elle avait passer plusieurs semaines à la faire et elle en était toujours très contente.

Je suis la baronne Alatariel du Bois doré de Penthièvre, grand maitre de la garde robe
Alatariel planta ses deux yeux verts dans ceux du grands blond qui faisait le videur. Devoir s'annoncer elle même, à un mariage où elle connaissait tout le monde ou presque l'agaçait. Faut dire que l'angevine avait pris goût à la présence des huissier du Louvre l'annonçaient sans qu'elle n'ait à faire un geste.


Juste au devant l'angevine aperçue une régente, une rousse et en couple de gamin. Aanquant à tous les principes de la bonne éducation, et surtout à l'etiquette qu'elle était habituée à respectée... Alatariel se redressa et les hela d'une voix cristaline.


- Tiss ! Calyce ! je suis là ! hou-hou !
Et Alatariel de secouer activement la main, un grand sourire sur le visage.

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Fauconnier
Bande son.

Il évoluait au milieu des invités, comme un joli poisson rouge mordoré dans un grand verre d'eau azur. Les réceptions de cour étaient choses assez naturelles pour lui, qui avait évolué dans celles-ci depuis son enfance. Il avait appris tôt, à Condé puis à Saulx, à se glisser dans une foule de nobles et à y parler de tout et de rien.
Le Faucon avait alors cette particularité inénarrable de parvenir en fonction des occasions à jongler entre son extrême froideur habituelle et une chaleur toute calculée, quand les circonstances le commandaient. C'était un animal social qui n'aimait pas la société ; c'était une fourmi qui n'aimait pas son clan. Un vrai chanteur de ruche.
Sobrement vêtu d'un costume de cérémonie argent et azur, il avançait ainsi au milieu des convives en saluant certains de la tête, et en lançant des saluts à d'autres.

Il était particulièrement heureux de la concrétisation de ce mariage. Les problèmes de santé d'Aléanore(1) lui avaient donné de sérieuses crises d'angoisse, alors qu'il s'interrogeait sur l'avenir de sa vassale. Et l'entrevue de Cauvisson(2) lui avait permis de se rassurer sur le sujet, et de voir l'avenir plus sereinement. Après la punition de l'Araignée(3), les choses recommençaient du bon pied à Isle, où Adrian avait appris par missive de son autre vassale Malemort(4) que son fief n'avait pas encore relevé tous les défis qui se présentaient à lui. Il devrait résoudre ce qui provoquait la mort des poissons de la Vienne ; et devrait en plus s'assurer que Mestre Olaguarrey avait bel et bien reçu les plans pour commencer la construction du Champ de foire d'Isle.
Car Adrian commençait déjà à investir ; et la construction du Champ de foire d'Isle devrait logiquement permettre l'élévation des revenus du Vicomté, tout en assurant une présence marchande à la ville quasi-constante ; bonne chose pour les affaires.

Mais Cauvisson avait aussi permis de se déclarer à Jehanne. Certes, de façon monstrueusement involontaire(5), mais qui était tout de même tombée juste ; et les tractations de mariage entre Adrian et Jehanne avaient ainsi démarrées ; avec la promesse d'une entrevue au plus tôt avec Actarius d'Heufort et Cristol de Siarr, pour effectuer une demande en mariage dans les formes. Alors... Maintenant, Adrian rongeait son frein. Et attendait. Ce mariage s'apparentait un peu à une répétition de ce que le sien serait peut-être. C'était une mise en abîme de ce qu'il se produirait ; un mariage qui annonçait un autre mariage. Et... Le fais-tu exprès, Adrian ? Mais n'est-ce pas Jehanne que tu cherches des yeux, sans pour autant la trouver pour l'instant ? Peut-être que l'amour ne rentre pas en ligne de compte dans un mariage. Mais bien l'affection, en tout cas.

Il se souvenait du mariage de sa mère ; il se souvenait de la grande discussion qui avait eu lieu à ce moment, et où il lui avait dit qu'elle lui manquait. Elle, perdue entre ses diverses obligations, et qui l'avait fait grandir seul. Il se souvenait de ses bras et de son odeur. Et le souvenir de sa mère défunte vint quelque peu perturber sa bonne humeur du jour ; car ce mariage avait précédé de peu la dernière période de bonheur en sa compagnie ; et la disparition du Jeneffe, la bascule de Daresha dans la folie, tout cela avait suivi cet après-midi d'automne, alors que les arbres peluchaient les feuilles mortes multicolores, et que la nature faisait flamboyer ses dernières couleurs avant l'hiver. Un après-midi qui lui laisserait à jamais le goût des bras de sa mère. C'était perdu dans ses rêveries que le Comte de Scye, le fils du Destructeur et de la Rose, avançait dans la chapelle.

Arrivé voilà quelques jours pour la signature du contrat de mariage(6), Adrian avait pu découvrir Nogent, notamment en partant en promenade nocturne en ce sens ; il avait ainsi pu voir l'amour du Duc pour les chevaux, et son bon sens dans la gestion de ses affaires. Chose qui le stimulait beaucoup, dans l'appréciation de ce mariage. Et étant connu du service de sécurité, il pénétra la chapelle par la grande porte, sans même avoir besoin de justifier qui il était. Tuck l'accompagnait, Rufus étant remonté à Isle avec pour mission d'élucider le mystère des eaux rouges de la Vienne. Tuck lui servait tout particulièrement de valet rapproché, portant notamment sa cape et ses gants. Il lui servait aussi de post-it, lui rappelant quand il ne connaissait pas la personne face à lui qui elle était, servi en cela par sa mémoire des noms et des titres.

Et c'est ainsi que, avançant parmi les nobles personnes assemblées, il se retrouva littéralement...

Nez à dos, avec la future Marquise de Nemours.

Elevant la voix par-dessus le brouhaha des conversations, il s'exclama alors, cerné par l'étiquette, comme toujours :


- " Votre Magnificence ! Quel plaisir ! "

Et Adrian, lorsqu'elle se retourna, de saluer de la tête les personnes avec qui elle devisait auparavant, s'introduisant alors :

- " Le bon jour. Je suis Adrian Fauconnier. Suzerain de la mariée. "

Créfieu ! Qu'il se sentait Bobby, à se présenter de la sorte ! Il se sentait surtout gourd et pataud. On peut être à l'aise en société, et avoir du mal à se présenter ; non-non, ce n'est pas incompatible.

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(1) : Cf les évènements décrits lors de la "colo pour nobles", à Cauvisson, plus particulièrement dans le RP "Kaboum !".

(2) : Cf "La chambre de la gardienne de Taureau", et le petit salon de Cauvisson.

(3) : Idem.

(4) : Evènements décrits dans "La blonde, la brune, et le Dom Juan", coin des aRPenteurs.

(5) : Demande racontée dans le petit salon de Cauvisson.

(6) : RP "Ce n'est juste qu'un bout de papier".
petitsuisse
Thibaud discutait avec Plume, qui lui présentait son époux il salua Rose et Aranelle de loin, qui arrivaient elles aussi en la chapelle, suivie de peu par Zt.Il ira les saluer plus tard.

-Enchanté de vous serrez la main Geoffroy De La Chambre, chose que je n'ai pu faire a votre mariage tant la foule fût dense.
Écoutant les vieux souvenirs de conseils et de discutions passées, Thibaud ajouta:

-D'ailleurs s'est Aldé qui t'a envoyé a moi si tu te souviens. Souriant, quant soudain elle était là !!!
Divine parmi les divines elle arrivait tout droit de Lorraine. Enclin a une démarche chaloupée afin qu'on la mire la belle, il émanait d'elle un charme irrésistible.
Son regard médusé par son arrivée, il lui fît un sourire l'invitant par la même a le retrouver au plus vite.

-Seul, non point cher Plume, voici venir l'enchanteresse de mes sens, Je te présente Océade de Frabel, Dame de Reigny.

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Clémence de l'Epine
Et bien, elle en sait des choses, la petite Bretonne… Récente vassale ? Oui, en effet, mais ça ne fait que deux jours ! Les bruits courent vite… Et que sait-on d’autre sur elle et ses intentions, ses projets ? Elle est soudain prise d’un frisson glacé et instinctivement, elle tourne le regard vers Béatrice. Sa suzeraine. Sa protectrice. Protège-moi… J’ai beau paraître habituée à ces jeux de cour, je n’en reste pas moins fragile face aux regards des autres. Que pensent-ils ? Que savent-ils ? Pourquoi me regardent-ils ? Il ne restera bientôt plus que toi, Béatrice. Raphaël, lui, me semble partir trop vite. Ai-je fait quelque chose de mal ou bien croit-il que son temps ici est révolu ?

Enchantée, Votre Altesse. Simple formule de courtoisie. Elle lui jette un bref regard curieux – il n’est pas d’ici, il mérite donc pour cela le coup d’œil – mais ne s’attarde pas. Clémence ne s’intéresse pas aux hommes et elle ne peut que difficilement différencier le beau du laid puisqu’elle se moque au fond de l’apparence qu’ils peuvent avoir. Elle peut davantage apprécier leur esprit ou leur verbe, mais elle se méfie de ceux qui parlent trop bien. On l’a élevée dans la prudence, et cette réserve à l’égard de l’autre sexe s’est peu à peu muée en indifférence pure et dure. Si elle parvient parfois à badiner courtoisement avec un homme, elle n’a jamais éprouvé aucune satisfaction particulière à se trouver la cible de leur attention et de leurs flatteries. Pourtant, elle aime sentir les regards sur elle, mais voilà : elle ne fait aucune distinction entre un regard féminin ou un regard masculin. Cela lui importe peu. Et de toute façon, la moitié du peu d’hommes pour qui elle soit parvenue à éprouver de l’affection ou avec qui elle se soit sentie un peu en confiance avait finalement réussi à la décevoir. L’autre moitié était morte et c’était tout autant décevant. Il n’existait en fait qu’un seul Idéal. Un seul homme pouvait mériter l’intérêt et l’amour plein et entier de Clémence. Et c’était le seul qu’elle était certaine de ne pouvoir jamais avoir. Triste paradoxe.

Une exclamation vient alors lui faire tressaillir le cœur. Elle fait volte-face, parce que c’est généralement ce qu’on fait quand quelqu’un vient par derrière vous vous surprendre par un cri. « Votre Magnificence ». Cela la surprend et lui noue le ventre. Elle n’a pas souvenir qu’on l’ait jamais apostrophée ainsi, et cela la laisse un moment coite tandis que ses yeux agrandis par une torpeur confuse fixent le jeune Faucon. Quelques mois plus tôt, cela l’aurait fait sourire, et elle n’y aurait vu qu’un sinistre mais risible présage parce que pour elle, nul autre que son père à ses yeux n’aurait pu avoir le droit de se faire appeler ainsi. Et pourtant, en tant qu’héritière, cela n’aurait pas dû lui sembler déplacé.

Votre Grandeur. Fait-elle alors simplement, la voix à peine tremblante. Elle a eu le temps de se reprendre, alors qu’il terminait sa présentation auprès des trois autres. Et déjà elle se trouve honteuse de son égarement : cela n’aurait pas dû être. Le plaisir est partagé. Son sourire se fait plus sûr et l’onde de ses yeux se fait plus pure, moins trouble, tandis qu’elle le regarde de cet azur si profond.

Elle prend une dernière inspiration et se décide à montrer à nouveau son visage à ceux à qui, involontairement, elle a trop brusquement tourné le dos.

Smile!


Vous connaissez Blanche, bien sûr… Souvenir de Cauvisson... Noir et nébuleux souvenir. Avec elle, et tout aussi breton, Son Altesse le Duc de Brocéliande. Et à mes côtés… ma cousine, Isaure Wagner. Ajoute-t-elle, une ombre de sourire sur les lèvres tandis qu’elle pose sa main sur l’épaule de la susnommée. Celle qu’elle aime tant pour le sang qui coule en elle, surtout, mais aussi pour ce sentiment de fierté qu’elle ressent quand elle la regarde. Fière, parce qu’elle est celle qui a su réveiller en elle un instinct protecteur qu’elle croyait inexistant. Fière, parce qu’elle est si belle, si vive ! Fière, parce qu’elle est tout ce qu’elle-même n’est pas et qu’elle parvient quand même à l’aimer tellement.

Je suppose que l’événement vous transporte puisqu’il s’agit du mariage de votre vassale. Une union intelligente, d’ailleurs, et profitable, - pour une bâtarde désinvolte ! - si je puis me permettre. Pour elle, et donc pour vous.

L'orage est passé, elle se sent désormais à nouveau en confiance. Mon Dieu, toutes ces frayeurs causeront ma mort, j'ai besoin de faire face avec flegme comme à mon habitude.
aldebbarant
Et la corvée de l'habillage de continuer. En regardant la débauche de vêtements qui se présentaient à lui, Aldebbarant ne put d'empêcher de pousser un soupir de lassitude. Il se souvenait les des longues minutes d'enfilages, des longues heures d'ajustement, des longues journées de reprises et des longues minutes pour réussir à se désengoncer de sa torture tissée. Et voilà que la torture de l'habillage recommençait. Un gilet en étoffe italienne de couleur or vint compléter le haut du corps. Le tout fut couvert par une longue houppelande rouge foncée. Les bordures des manches et le col furent garnis de fourrure d'hermine. Il termina sa tenue à l'aide d'un chapeau en cuir traité aux bords relevés. Il le mit après avoir passé à son cou sa médaille de chevalier de l'Ordre Hospitalier. Un serviteur vint ensuite lui enserrer la taille d'une ceinture annelée en or et enfin, le Duc se vit adjoindre sa couronne à son chapeau, symbole de son rang.

Il se mira alors dans la glace présente devant lui et se trouva ridicule. Décidément, tout ceci n'était vraiment pas fait pour lui. Il ne rêvait déjà plus qu'au moment ou il retrouverait son pantalon en coton, sa chemise en lin et ses bottes de cavalier. Il respira un grand coup et se tourna vers le dernier de ses serviteurs


Alors qu'en penses tu?
Maitre, vous êtes parfait.
Cesse là donc ces bilevesées et dis moi la vérité
Maitre, vous ressemblez à un sanglier à qui l'on a mit des bas.
C'est aussi ce que je pense, mais il parait que l'on doit suivre un peu la mode lors d'un mariage, d'autant que ma mie m'a coupé les bourses en commandant sa robe à la Grand... euh... à l'habilleuse de la Cour. Enfin soit, allons affronter les regards de la foule. Fais moi appeler Sigebrand, qu'il m'escorte jusqu'à la chapelle.

Le duc vit le son serviteur partir et attendit de longues minutes l'arrivée de son chef de la garde, minutes qu'il mit à profit pour réfléchir. Qu'est ce qu'il foutait là? Lui qui ne rêvait que de mourir dans la prochaine grande guerre, il se retrouvait embarquer dans une histoire de mariage pour les beaux yeux d'une jeune femme et pour emmerder Marie Alice. Le destin s'était toujours joué de lui, mais cette fois, c'était le pompon. Il fut tirer de ses divagations par la venue de son bras droit.

Sigebrand, allons y et tachons de ne pas nous montrer trop rustre.

Et voilà le duc qui va en sa chapelle à pied afin d'aller unir son destin à la jeunesse délurée incarnée par Aléanore.

_________________
Futur marié à Aléanore... discours de sourds en perspective.
Père de Clémentine, d'Aude, de feu Bélialith et de feu Enoriel
Duc de Nogent le Rotrou
Chevalier de Dévotion de l'Ordre Hospitalier

"La gloire s'acquiert en faisant ce qui mérite d'être écrit, et en écrivant ce qui mérite d'être lu" Pline l'Ancien
Beatritz
Béatrice était dans le chœur, agenouillée de profil, presque dans une chapelle absidale. Heureuse d'ignorer tout ce fatras de sang à demi bleu, et d'en être ignorée – pour l'heure, du moins, cela ne la dérangeait pas, reprise qu'elle était de ses crises de méfiance aigüe et irrationnelle vis-à-vis de toute foule, de tout environnement stimulant trop ses sens.
Sa sensualité préférait les contacts épars et privilégiés d'un être, que celui d'un magma de corps grandement parés et d'ors empesés, aux paroles bourdonnantes.

En parlant de contact... Juste devant elle, marchant presque sur la riche hermine bordant le bas de sa cape, une femme rousse vêtue d'un bleu pâle et de brique, sans bijoux ni richesses excessives ; une femme qu'elle croyait bien avoir déjà vu, n'eut-ce été cette fichue mauvaise mémoire des visages. Une Bourguignonne, sans doute. Vraisemblablement, même. Qui la connaissait, de vue du moins, à son salut. La Duchesse de Nevers leva les yeux sur elle, considérant la mise dans son ensemble, puis se leva elle-même, mains gantées jointes devant elle.


-« Le bonjour vous va. »

Et sans plus de cérémonie, elle inclina très brièvement la tête et prit congé : il n'y avait là personne pour les présenter, elle ne le demanderait pas d'elle-même... On attendrait donc une autre circonstance pour les échanges plus aboutis. Une circonstance où l'encontre ne se ferait pas nez collé sur les robes l'une de l'autre.

En marchant au travers des invités, Béatrice de Castelmaure-Frayner eut l'occasion de noter des tenues de bon comme de mauvais goût ; la mère de la mariée flamboyait d'éclat, dans sa robe d'un violet lumineux, bordé d'hermine – l'hermine, encore et toujours l'hermine. Il n'y avait pas une seule dame élégante portant de la fourrure céans à porter du vair ou du renard ; c'était de l'hermine ou rien. Une dame inconnue, étonnamment blonde, dans une robe perle chatoyante ; belle robe, en vérité, une d'Attia, presque à coup sûr. Quelle couturière ! Mais Béatrice déplora la blondeur de la dame ; sa chevelure de charbon sur ces épaules grisées donnerait un contraste de bien meilleur goût. Tout va aux brunes. C'est pratique.
La cape était étouffante. Mais il fallait la porter, pour la mariée à laquelle elle avait déjà fait assez de tort. Dans sa course mondaine, elle salua d'un signe élégant de tête le Duc et la Duchesse de Trun, dont elle protégeait le fils au caractère bien trempé.
Enfin, son visage s'éclaira et elle avança, plus résolue que jamais, vers sa vassale et la Demoiselle de Morvilliers, en compagnie d'apparence agréablement noble. Et le beau Comte de Scye.


-« Dames, Sires... Grand respect à vous. »

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Aimelina
La Vicomtesse de Cauvisson n'était pas tout à fait venue seule. Ou plutôt, elle avait voyagé presque toujours seule, dans un coche différent de celui de son tuteur - pour quelques semaines encore - , en compagnie de ses seules dames de maison.
Dans le coche qui suivait, du même convoi, sous la garde des mêmes hommes au galop lourd, il y avait le Comte du Gévaudan, Cristòl de Sìarr, vêtu humblement, comme à son usage, selon les habitudes qu'il avait prises à l'Hospital. Et avec lui, il avait emmené la petite Aimelina, sa fille, son adorable petit monstre - oui, il l'aimait plus que tout, plus qu'un père ne devrait aimer son enfant. L'enfant portait cette même robe qu'elle avait portée jadis en public, à la réception donnée par la Souveraine de Bolchen, où son père ne l'avait pas accompagnée.

L'enfant sortait peu en public. Elle était encore bien jeune, c'était une raison. L'autre raison était son état de bâtardise, désormais régularisé, mais néanmoins pesant, et trahi par la sanction du Très Haut, cette main gauche atrophiée, cette amélie d'Aimelina.

Au blond à la porte, descendus un peu après la Vicomtesse de Cauvisson, sorte de grande sœur de Linèta, le Chevalier des Pyrénées dit au blond de faction :


-« Cristòl de Sìarr, Comte de Gévaudan, Vicomte des Fenouillèdes, Baron de Saint-Félix et d'Alaigne, Chevalier de France, invité du marié, et sa jeune fille Aimelina de Sìarr. »

Linèta frémissait, dans sa robe d'un bleu profond et d'un blanc de neige, qu'elle craignait de salir au contact de la poussière volant sur le parvis, en cette belle journée d'été. Un mariage ! Son premier, si l'on excluait, quelques temps plus tôt, cet étrange, irréel, fugace mariage de Cristòl et Paula, ses parents.

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Breiz
Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii! Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii! Béatrice de Castelmaure m'a vue! Vue oui, forcément, vu que les jupons de soie bleue lu froufroutaient sous le nez. Prensque dans le nez même.
La rouquine s'inclina devant l'Altesse, plus profondément qu'elle forcément, mais probablement pas assez considérant son rang : gueuse. Elle aurait surement du s'aplatir par terre d'ailleurs. Mais outre le fait qu'un orgueil assez prononcé l'avait toujours retenu de faire ce genre de courbettes, elle ne prendrait jamais au grand jamais le risque de bousiller la robe sur laquelle elle avait passé tant et tant d'heures à s'user les doigts et les yeux.
Et puis si elle commençait devant la bourguigno-impériale, elle devrait rester aplatie toute la journée devant la noblesse de France et d'ailleurs qui se pressait au mariage de l'étincelante Nore. Et ça non plus elle ne l'avait jamais fait. Armoria, elle lui avait tenu la main pour prier. Ingeburge, son fils lui avait bouffé un col en dentelle. Béatrice... elle lui avait presque marché dessus. Elle commençait à avoir une belle collection d'Altesses la rousse.
Retournant vers les premiers bancs, elle suit du regard la splend divine cape rouge made by Attia. Et finit par remarquer que nombre de parures ici sortent de l'Atelier des Doigts d'Or. Normal quand la mariée y passe le plus clair de son temps libre à bricoler avec ses peintures.

La rouquine regagne un banc du premier rang, glissant sa main sur la cuisse du blond râleur. Possessive, pour pas changer.

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