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[RP] On dirait qu'ca t'plait de camper dans la boue !

Leyah
[ RP ouvert à qui veut, dans la mesure où ça reste cohérent]

[ Châteauroux : taverne entre deux mondes ]

Môdame n'est pas raisonnable !
Mais Cyprien vous m'emmerdez
!

Et vlan la porte claque sur les talons de la rouquine qui n'était absolument pas raisonnable, mais bon sang ce que c'était jouissif !
Cavalcade dans les escaliers, louant largement les braies a ces fripes de noblionne au sang impur, ce qui évitait largement de se prendre les pieds dans ses jupons et de finir bien plus vite a destination ..autrement dit le rez de chaussée.
Fessard posé sur une chaise de cette taverne qui s'emplissait chaque jours de gens de tous horizons pour le plus grand plaisir des prunelles de la marquise, la donzelle lorgnait chacun d'entre eux avec grand intérêt.
Le brave majordome avait suivi comme a son accoutumée , la bretonne dans les couloirs de l'auberge et s'était planté non loin.
Quand un messager entra dans la taverne, il s'était levé d'un bond, au garde a vous, y avait pas a dire, cet âne était on ne pouvait plus réactif .
La rouquine quant à elle se contentait de siffler son chouchen d'un air nonchalant, bah oué .. bretonne un jour ...
Le teint de ce fidèle serviteur passa subitement par toutes les couleurs, deux parchemins en main il revint enfin se poser a la table,


Hé bé .. ca fait tir groupé maintenant les messagers ?
Non non votre Magnificence


Avachie sur sa table la jeune femme n'avait aucune envie de lire quoique ce soit, pourrie fénéante oué oué, on sait ..

Bon bé lisez moi ca, pas le courage la ..
Hum, vous êtes sure ?
Non mais vous arrêtez de discuter
Bon .. le premier dit que Sa Grasce le Dug Breizh est souffrant ...
Hein ? Quoi ??

La rousse s'était levée d'un bond à l'écoute des mots, gagnée presque par la panique, si si .. non mais il communiquait jamais ce bougre de Dug, donc la pour recevoir une telle missive, c'est que c'était un brin gravissime
Panique totale, la rouquine était déja prête a remonter faire ses malles pour repartir sur Breizh quand le majordome la rattrapa par le bras


Non mais vous ne pouvez partir !
Ah non ? Et pourquoi donc ????
Laka Evezh môdame ...
Bordel !


Descente des trois marches et popotin a nouveau posé avec un air renfrogné sur la tronche, la marquise allait être d'une humeur de merdasse pendant un long moment du coup

Et la deuxième ?

Le majordome se racla la gorge et déroula le parchemin suivant , avant de lire a voix haute et claire et belle, et souple et .. hum ..

Citation:
Nous, Kunfry de Krakov, seigneur de la Coutanciere,
A vous, Leyah de Bleizhmorgan brocéliande, marquise de Malville, Vicomtesse de Montfaucon et Baronne de Batz
Demat,
Je vous écris pour vous informer que suite a un différent financier avec Dame Einigriv de Ferel, j’ai du malencontreusement lors de son passage sur les terres Angevines j’ai du faire d’elle ma captive pour éponger sa dette qu’elle a envers moi par le biais d’une rançon.
Inutile de vous dire que si la somme de 5000 écus ne m’a pas été versée la dame de Ferel risque de ne plus être. Si aucun de ses proches n’est prêt a payer pour sa vie alors sa vie réglera se qu’elle me doit.
Je vous laisse à vous, le soin d’avertir ses proches et sa famille et espère régler cette histoire sans la moindre effusion de sang.
Je laisserai le temps a son bienfaiteur de faire la route vers l’Anjou mais rappeler vous que le temps d’Einigriv est compté a partir d’aujourd’hui.

Je fais le mal mais je le fais bien !
Faict en terre d’Anjou, le 27 Aout 1458
Kunfry de krakov


Décontenancée l'espace d'une seconde la rouquine se leva a nouveau

Bouhahahaha, je vais le tuer lui , Cyprien sortez les couillhers ! Et allez faire appeller le Dug Guerande
Mais madame il est toujours en convalescence
Ranafout ! Vous faites ça, moi j'bois pis j'vais me faire tatouer


Et la rousse de se caler au comptoir en faisant fi du soupir Cypriennesque, fallait reprendre des forces pour la journée

Chouchhhhhhhhhhhen taverniiiiiiiiiiiier !


Rien de tel pour bien commencer sa petite journée et se réveiller s'enfiler un truc chouchenisé
A huit heure moins quart faut bien l'avouer, la taverne est vide on pourrait s'ennuyer , mais elle restait calme, et savait s'adapter , le temps que ca se remplisse y'a l'temps pour un truc chouchenisé
Bourrée dès le matin , ca allait pas le faire par contre

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Chaos
Cette nuit, Lucie était revenue parmi les siens, autant dire que le Moustachu n'a pas beaucoup dormi -si vous lui demandez, il dira que c'est parce qu'elle ronfle aussi fort qu'un canon. Il aurait pu rester allongé dans le lit de sa chambre à l'étage, au chaud au creux des bras de l'Ange blond, mais non, il avait préféré commencé sa nuit en bas, avachi sur une table. Les bras croisés et le visage engouffré dedans, personne ne l'avait reconnu. Et tant mieux, il semblait rêver de choses agréables vu comment sa jambe tapait frénétiquement dans son pied de chaise. A force de remuer la patte ainsi, certains vont encore se demander s'il ne serait pas une espèce de chien.

Mais les tavernes ne sont pas un endroit pour dormir, surtout lorsqu'une marquise commande un breuvage breton. Pire qu'un son de cloche, Chaos se leva en sursaut, manquant de basculer en arrière. Un filet de bave reliait encore la commissure de sa bouche à la flaque sur la table, mais ce n'était pas sa principale préoccupation. Là, tout de suite, il venait d'être réveillé, on venait de le mettre de mauvaise humeur, et donc, il était logique qu'il passe ses nerfs sur quelqu'un : son regard menaçant balaye la salle et tombe sur la bretonne. Et son majordome mais le mercenaire ne tape pas dans le sous-fifre.


C'pas bientôt fini c'bordel ?! Y en a qu'essaient d'avoir l'repos du guerrier !

Qu'il était beau le combattant, avec l'écume au coin des lèvres et ses yeux à moitié endormis qui lancent des éclairs menaçants. Il se redresse sur sa chaise, prenant une profonde inspiration pour se gonfler, et hèle le tavernier d'une voix autoritaire :

Sers nous du vin d'Anjou ! Cinq litrons ! Sur l'compte d'la bretonne, là, dit-il en désignant vaguement la propriétaire.
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Edern
Un château, d'accord...
En Berry, passe encore...
Mais roux. Roux !
Brûlez Châteauroux.

Un château, d'accord...
En Berry, passe...

Ce refrain endiablé passe en boucle dans l'esprit ensommeillé du Fou alors que son corps dort dans une chambre du premier étage de l'auberge berricho-bretonne. Il s'agite même convulsivement au rythme des rêves - ou bien sont-ces des cauchemars ? - qui l'entraînent au loin, derrière la ligne de flottaison des consciences humaines. Qu'une créature soit assez forte et curieuse pour creuser aussi profondément sans mourir étouffée, et elle y trouverait des flammes, du rouge, du noir, des cendres de parchemin. Une bouillie informe et terrifiante pour petits enfants. Qu'il en souffre ou qu'il y trouve un certain contentement, Edern les quitte pourtant pour atteindre ce lieu incertain, entre deux mondes, où l'imaginaire marche encore sans rougir aux côtés du réel. Après un roulement de tonnerre dont il ressent encore les vibrations au bout de ses deux cents os, quelques bribes de phrases lui parviennent en effet du rez-de-chaussée, en une seule voix où le féminin se confond allègrement avec le masculin.
Extraits...


Bouhahahaha, je vais le tuer...

Tue-le et laisse-moi dormir.

... le Dug...

Tue-le avec noblesse, alors.

...d'Anjou !

Mmm... quoi ? Alerte ! On commence par tuer un duc d'Anjou, et puis on finit par s'en prendre à ses ambassadeurs, hein !
Confronté à une menace de mort, l'homme a un réflexe commun à tous les guerriers de sa trempe.
Il ouvre les yeux.

Les quatre murs qui l'entourent - non, l'encerclent ! - ne sont pas pour le rassurer. Rien de tout cela ne ressemble à un fossé, ou les fossés ont bien changé. Une taverne ? Une geôle, encore ? Ni l'un ni l'autre... il tourne la tête et elle s'enfonce dans une sorte de mixture froide et épaisse. Ah oui, un oreiller. C'est une chambre... où est-il invité ? Deux longs indexs viennent frotter vigoureusement des paupières qui n'en demandaient pas tant. Du remue-ménage au remue-méninges il n'y a cependant que quelques lettres que le Fou ordonne rapidement. Où ? En sécurité, ou presque. Quand ? Avant le prochain coup. Qui ? Qui pourrait bien avoir intérêt à le réveiller par un tel fracas alors qu'il a payé, théoriquement, pour la tranquillité ? Un messager pour lui annoncer qu'il est officiellement nommé ambassadeur d'Anjou pour le Berry ? Un nouvel espion mainois prêt à être démasqué ? Un zokoïste pour lui servir le petit déjeuner ?

Le Fou se lève lentement et soupire avec toute la détermination dont peut faire preuve un homme à l'idée d'une journée aussi fatigante qu'amusante. Allons-y. L'apparence, d'abord, ne l'oublions pas, puisque la forme vaut autant que le fond, que le style fait le sentiment... il fait une quotidienne et soigneuse toilette et revêt, couche par couche, noir sur blanc, son éternel habit. Au terme d'une descente sans incident notoire dans un escalier sombre et mal éclairé, il fait enfin son apparition dans la taverne qui a osé le sortir des bras de Morphée et contemple les bêtes immondes qui y grouillent en toute impunité.

Leyah.

Guérande... un petit grain, évidemment. Joueuse. Mais rousse. Oui, mais joueuse ! Oui, mais rousse. Jamais deux sans trois, disent-ils. Pourvu que ce soit la dernière... le Fou considère un instant les cheveux tant haïs. Quel crime atroce ont-ils commis pour mériter pareil châtiment ? Se sont-ils fâchés avec l'arc-en-ciel ? De quel monstre terrible ont-ils pris le sang pour mieux le faire couler le long de leurs rêches tiges ?
Probablement une carotte... il est tôt.
Trop tôt pour être lyrique.
Bon.

Jetant un oeil désintéressé au majordome dont la caractéristique principale est d'être bien utile à toute narration en détresse, le Fou se passe de bonjour et en vient directement à ce qui le préoccupe le plus en ce début de matinée. Ne craignant ni la pluie, ni le vent, il interpelle une rouquine chouchenisée en ces termes que la postérité retiendra certainement à la page "Rhétorique au cours des siècles", préfacée par Cicéron en personne :

Vous avez dit "cuillère" ?

Puis, pris d'une intuition fulgurante :

Tavernier !

Tavernier, tavernier... que pourrait-on bien lui commander ? Les yeux du Fou tombent sur le mercenaire. Pouilleux et paillard... ils se relèvent. Plus de peur que de mal. Oh, il a d'abord été ignoré, ce cochon qui ne mérite pas sa confiture. Trop petit pion. Puis d'autres coups ont été joué. D'autres joueurs se sont assis à la table. Incertitude et passions briguent de plus en plus fortement le trône des sentiments humains, et personne ne peut plus être négligé dans leur ascension.
Bientôt, il y aura tant d'oiseaux sur la branche qu'elle finira par rompre. Qui sera dessus, qui sera dessous...
Chaos reste dans un coin du regard brun qui ne sait où s'accrocher dans cette grande salle vide.
Comment vas-tu, petit jouet ?

Une tisane de votre meilleure violette.

Les lèvres du Fou s'étirent en un long serpent de rouge coloré.
Premier sourire de la journée.
Non le dernier...
Chaos
Et tandis que le tavernier regardait la marquise breizh pour savoir s'il devait descendre à la cave pour chercher ce qu'un bourru lui réclamait, ou s'il devait servir cette noble boisson provenant de sa contrée d'origine à lui et à son employeuse. Devant tant d'hésitation, le mercenaire commença à grogner, presque sans s'en rendre compte. C'était devenu un réflexe chez lui de faire ce bruit de gorge à chaque fois qu'il sentait la colère monter en lui. La mâchoire crispée, il s'apprêtait à se lever et à prendre le tavernier par le tablier pour lui demander ce qu'il n'avait pas compris dans "vin d'Anjou", mais des bruits de pas se firent entendre dans les escaliers. Lucie ?

Ces bruits de pas sonnèrent à ses oreilles comme un son de trompette qui disait "Vite, faut s'asseoir ! Desserrer les poings, paraitre calme !". C'était dur de l'admettre pour ce brigand qui ne s'est jamais contenu, mais il savait qu'il faisait trop souvent honte à sa compagne lorsqu'il s'énervait : on ne finissait plus de parler de lui dans le village, en se moquant évidemment. A Saumur encore, le nom de Chaos résonnait lors des discutions entre certaines personnes qui l'ont croisé lors de son séjour en Anjou. Même la Duduche Kilia lui a écrit une missive pour lui demander où il était.

Déception lorsqu'il aperçut la silhouette du Fou, vêtu de noir et de blanc, comme d'habitude. Ces deux couleurs réunis ont assurément une valeur symbolique, mais qui échappe totalement au mercenaire -et qui en plus de ça, s'en cogne comme de son premier vol. Il n'avait pas envie de garder son regard posé plus longtemps sur le penseur, mais après qu'il ait harangué le tavernier, leurs regards se croisa. Même Chaos savait qu'il allait encore le provoquer, il commençait à le connaitre, le lascar.

Pas loupé. Il avait demandé de la violette, cette fleur dont l'odeur avait poursuivi le balafré durant de longues semaines après que Maleus l'ait aspergé d'essence de cette dernière. Depuis, il fuit comme un démon devant de l'eau bénite. Mais là, pas question de faire le pitre. Y en avait marre qu'on le prenne pour un demeuré. Sans hésiter, il saisit sa dague accrochée à sa ceinture et commença à la faire tourner entre ses doigts tout en fixant l'Fou.


Prends plutôt du miel. C'est meilleur.

Ce conseil qui pouvait paraitre banal pour ceux qui ne les connaissaient pas voulait clairement dire "L'est encore temps d'arrêter de te foutre d'moi. Après, il sera trop tard". Oh bien sûr, il ne comptait pas sur le fait que ce gars là soit raisonnable. Il savait même qu'il allait profiter de sa réponse pour se moquer d'avantage, pensant que Chaos aboie plus qu'il ne mord. Sauf qu'à trop titiller le fauve calmé par la vie en communauté, les instincts primaires reprennent le dessus. C'est là qu'il y a du sang sur les murs, et que le visiteur curieux devient la proie sanguinolente.
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Leyah
C'pas bientôt fini c'bordel ?! Y en a qu'essaient d'avoir l'repos du guerrier !
Le guerrier si il veut se poser il fait comme tout le monde, il se fout dans une piaule et il pionce sur une couche


Et vas y que je ronchonne ma mauvaise humeur du matin à la tête du premier qui l'ouvre
Sur l'compte d'la bretonne, là, Et çà n'allait rien arranger, oué oué elle avait des sous, mais bon ca allait pas a rallonge non plus, et pis manquerait plus que ca qu'il boive sur son compte après avoir bavé sur sa table
Comme une envie étrange qui la prenait de lui pousser un torchon sur la tronche pour qu'il essuie cette espece de morve qui avait coulé sur les nervures du bois, mais la marquise se retint tant bien que mal.
Fallait apprendre a se tenir en public quand on porte une couronne qu'ils disaient .. j't'en ficherais des fois ..
Des pas qui résonnent, le coude suivant le geste traditionnel du levé pour porter une fois encore son verre a ses lèvres, la bretonne siffla un nouveau verre comme si c'était de la flotte avant de relever le menton pour voir qui descendait cet escaliers.
Louchant sur les pieds de l'homme qui descendait les marches, la donzelle espérait voir arriver la gamelle, non qu'elle trouvait ca drôle, mais avait quand même envie de ne plus être la seule a s'être mangé le plancher du rez de chaussée

Ô rage ..
Ô désespoir ..
Il n'a point chût..

Grimace de profonde déception sur le faciès Breton, et la rouquine de souffler dans son verre ..
Pfff ca l'aurait amusée un peu bon sang .. ce qu'elle pouvait s'emmerder .. même embêter le maire n'était plus si .. drôle ..
Et doué savait à quel point elle devait trouver de l'occupation la donzelle pour éviter d'etre véritablement chiante ..

Le nez qui se redresse enfin de sa choppe pour entre apercevoir le majordome avec une réponse guerandaise, le dug était prévenu, oué oué , c'était très bien .. Elle était toujours aussi énervée .. oué oué ca aussi .. Elle allait tuer l'angevin oué oué on sait ..
Elle ne releva même pas cette histoire de violette et encore moins du miel sans même chercher à comprendre le petit manège des deux hommes dans la taverne, sa caboche était déja perchée a chercher comment faire pour récupérer sa coupine des mains de l'autre infâme.
Infâme.. ah tiens .. le nouveau sobriquet du Krakov .. il serait sans doute heureux d'etre surnommé comme ca, donc ca n'irait pas ..
Long moment intense de réflexion genre trois secondes et demi plus ou moins , et elle se décida a l'appeler le gros cœur en sucre tout dégoulinant
Débile ? Farpaitement ! Mais on s'en fout, laissons donc la bretonne dans ses pensées stupide a échaffauder des plans tous plus bizarres les uns que les autres afin d'aller récupérer sa coupine ferelienne , ou d'aller la faire récupérer , enfin fallait encore savoir ou elle était exactement, toussa toussa, d'ou la complexité de la réflexion vous en conviendrez
Le nez toujours dans sa choppe, elle gromella d'abord dans ses dents, avant d'ajouter un

Le miel l'est dans l'armoire du bas , porte de gauche, derrière la tarte, et sous le beurre

Histoire de faire mine de se mêler de la conversation qui lui semblait totalement futile
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Edern
Prends plutôt du miel. C'est meilleur.

Les yeux bruns suivent distraitement la danse de la dague sur les mains qui ont failli signé la mort d'un imprudent il y a quelques jours encore, notant ici une cicatrice, s'attardant là sur un morceau de doigt manquant. Et incapable de jongler correctement avec ça... médiocrité quand tu les tiens. Jeux de mains, jeux de vilains. Rien qui ne le concerne vraiment. L'éther est-il sensible à l'acier ? La plume ne s'embarrasse pas d'épée. Edern retient un bâillement qui, frustré de ne pouvoir se mouvoir librement, rentre à la maison des soupirs, sifflements et autres inutilités respiratoires, et jure de revenir se venger plus tard de son implacable geôlier.
Il y a tant à écrire aujourd'hui... à la chancelante chancellerie, et puis... un peu, beaucoup, passionnément... à la folie.
Pour un tel nectar, il va falloir se mettre en appétit.
C'est l'heure du petit déjeuner...


Le miel l'est dans l'armoire du bas , porte de gauche, derrière la tarte, et sous le beurre

Non.
Il y a mieux...
Dans le cerveau du Fou, un complexe fait d'horloges, de grains de sable et de rhododendrons se met en branle. C'est subtil, la folie. Si si.
Un pas vers une femme, un comptoir et son coude. Qu'avons-nous là ? La Bretagne, ou la déraison par le chouchenn. Pourquoi pas... sauf qu'il aimerait bien l'avoir sobre, disons, quelques minutes, la Bretagne. Non pas par discrimination envers les alcools forts ou les organismes difformes qui les ingèrent pour être plus à même de se multiplier massivement avant de mourir proprement, non, plutôt pour discuter de... de la météo. Voilà, de la météo. Que voulez-vous faire d'autre avec une Bretonne, de toute façon ? Lui demander un service, une faveur ? Ça ne lèverait pas le petit doigt pour vous aider.

Marquise, ce n'est pas convenable. Cette chope n'est même pas pleine, vous permettez que je vous la remplisse ?

N'écoutant pas la réponse et ne vérifiant même pas la hauteur réelle atteinte par le liquide, il la lui retire des mains et en verse le contenu sur le sol.

Oups...

Suis-je distrait...
Inattendu, gratuit, efficace.

Ayant déjà entendu la rumeur, la légende même, qui fait de Leyah une hystérique de la petite cuillère redoutée de tout Brocéliande, le Fou s'attend à des coups d'argent rouillé et à des cris d'orfraie. Alors il se retourne vite vers son gracieux compagnon, cette chose réfugiée dans son cocon de bave, mi-homme mi-bêta. Que faire ? Encore quelques fractions de seconde avant qu'il ne perde l'initiative. La reprendre ensuite ne lui serait pas très difficile, bien qu'un peu ennuyeux, de cet ennui qui prend les oiseaux d'étendre leurs ailes au dernier moment alors qu'ils achèvent un vol piqué. C'est qu'il chauffe vite, le mercenaire, plus vite que les fours de forge les plus bouillants. Et de la chaleur montante, des ridicules fumerolles qui s'échappent de son oreille, quelques questions surgissent, habituelles en la circonstance : de quel bois ? quels mots pour souffler sur le brasier, porter à ébullition ce sang qu'il aime faire couler chez les autres ? lesquels pour étouffer les flammes juste à temps ?
Mettre la proposition "le Borgne sauve le Fou in extremis d'une mort par étouffement" une nouvelle fois à l'épreuve de la réalité pourrait être divertissant...
Risqué, évidemment... mais on ne joue pas pour gagner.
Folie et Chaos, deuxième manche.

Deux regards se croisent à nouveau. Seule variation perceptible, le Fou fixe tranquillement son interlocuteur, amicalement même.
Alors qu'il tient encore dans sa main gauche le récipient à chouchenn renversé, il lui demande d'une voix pleine de neutralité :

Je vous offre quelque chose ?

Pour jouer avec un ours, c'est d'accord...
Je prendrai du miel.
Leyah
Marquise, ce n'est pas convenable. Cette chope n'est même pas pleine, vous permettez que je vous la remplisse ?
Gnééééé ?


Ou comment avoir la tête carrément ailleurs, et réagir de manière on ne pouvait plus réactive, avec ce genre de trogne de débile mentale, mâchoire décrochée et yeux mis clos, mi ivre, mi tête dans le citron, mélange balatomique de posture soporifique.. à faire peur quoi ..
Yeux s'écarquillant , la rouquine regarda le chouchen s'écouler au sol complètement atterrée et sans pouvoir se mouvoir pour émettre la moindre réaction
Chou ... chen ..gneuh ... mouarf .. bouh .. Chou ... chen ... . co... te de porrrrrrrc ! Tho !
Reclapage de machoire, crac .. retour à la réalité , abominable constatation toutilétaitparterre mouarf


Oups...
Bordel!!


Juron gentillet un brin pas poli, normal c'est un juron aussi , la rouquine se poussa la main sur la bouche comme pour étouffer ses mots
Son esprit en train de fumer carrément .. dans sa caboche tout partait a du mille a l'heure, acte odieux, représailles, regard circulaire, une recherche d'arme ou que n'importe quel projectile pour lui balancer à la tête, peu lui importait, le tout étant que ca fasse mal, mais pas trop quand même, ca fumait encore et toujours à tel point qu'on pourrait voir cette fumée lui sortir des oreilles si seulement nous étions dans un monde animé
Mimine descendant sur son menton et le frottant longuement, c'est que ca fait mal une mâchoire qui craque de cette façon, la bretonne toisa le Fou d'un air mauvais.
Alcool aidant, la marquise louchait sur sa future cible, jeter au sol du chouchen, alors qu'il est rationné est la pire des erreurs a commettre devant une bretonne mal lunée.

Saloperie de journée qui avait commencé sur les chapeaux de roues de charrette bancale, juste envie de .. frapper ..
Frapper pour se défouler, frapper pour le plaisir , frapper pour se calmer, frapper pour .. tout un tas de choses ...
Lentement la main de la Marquise glissa sur le comptoir, les yeux toujours rivés sur le Fou qui maintenant lui tournait le dos, doigts saisissant doucement son arme favorite qui n'était autre que la couillher , la jeune femme la saisit fermement et se leva de son assise en trémoussant des fesses pour combattre ses guibolles endormies.
Plantée droite comme un Y, j'vous laisse imaginer la posture, la rousse visualisait sa cible, l'analysait, le tout bien sur en l'espace d'une seconde et demie sinon c'est pas normal , bien que l'alcool faisant son oeuvre et aurait pu lui faire perdre tout réflexe..
Et vas y que j'te tire la langue sur le coté dans une concentration sévère posée sur posture plutôt clownesque , tandis que son bras , dans un mouvement des plus gracieux pour jouer du contraste avec tout le reste, se leva poussant sa main derrière sa tête avant de balancer cette foutue cuiller dans un tir parfait vers la caboche du Fou ...

Sans attendre le résultat de son tir, la rouquine se retourna, sourire innocent sur bouille d'ange , choppant déjà son pied en sautillant pour en ôter la botte, préparant son prochain armement Leyahesque..
Dans son état d'ébriété avancée, la bretonne se foutait cordialement de qui allait se manger la cuiller, que ca soit le fou , ou quelqu'un d'autre, que ca soit même la porte, elle n'en avait cure.
Tout y passerait jusqu'à ce qu'elle fasse mouche de toute façon .. butée la donzelle dans son ânerie ..


_________________
Chaos
Sans broncher, le mercenaire regarde la scène. Voir du chouchen renversé sur le sol ne lui fait ni chaud ni froid. D'ailleurs, il n'a jamais été en Bretagne, contrairement à ce qu'il laisse croire pour se donner des airs de grand voyageur qui a tout vu, tout vécu. Chaos éprouve juste un certain agacement car il ne comprend pas pourquoi le Fou a fait cette offense à la marquise. Parce qu'il est fou ? Ça l'arrangerait sûrement bien qu'ils le pensent, mais derrière ce masque fait de peau, de muscles et de chair se cache un esprit calculateur qui ne laisse rien au hasard, ou si peu.

Nouveau grognement qui fait vibrer la gorge du brigand. Le Dérangé du ciboulot lui demande s'il veut quelque chose. Qu'il lui explique, peut-être ? Qu'il cesse de feindre la folie et l'innocence, qu'il étale clairement ses intentions ? Ça lui ferait trop plaisir d'entendre ces questions qui le mettraient en position de force, qui accrocheraient des files à ses doigts qu'il n'aurait plus qu'à tirer pour mener les pensées du balafré là où il voudrait qu'elles aillent. Les sourcils se froncent imperceptiblement sous tant de réflexion. Et s'il le surestimait ? S'il était vraiment malade de la tête ce mystérieux bonhomme de noir et de blanc vêtu ? La riposte de la breizh coupe son fleuve de questionnement pour ne laisser plus qu'une goutte :


Sont tous timbrés dans c'te taverne ou quoi ?

Les mots sont sortis sans qu'il le veuille vraiment, mais il les pense sincèrement. A voir la patronne dans sa position de bretonne offusquée, armée d'une cuillère qu'elle jette comme une arme de jet, y a quand même de quoi se poser des questions. Et la voilà qui se déchausse, en équilibre sur un pied, prête à balancer bustier et culotte jusqu'à ce que l'autre timbré soit à terre.

Comment ? Couvrez cette chaussette que je ne saurais voir.
Par de pareils objets les âmes sont blessées,
Et cela fait venir de coupables pensées.


Pas que ce soit désagréable à regarder comme spectacle, mais un homme avisé se serait éclipsé discrètement, ne voulant pas être associé à une rixe entre un vandale et une exhibitionniste. Mais qui a dit que Chaos était avisé ? C'était un abruti fini, et donc capable de choses complètement inattendues, comme se lever d'un bond, faisant choir sa chaise au sol, saisir la table et la renverser de toutes ses forces dans un bruit de bois fracassé et de verre brisé en hurlant :

Bagarre généraaale !

Et pourquoi pas, tant que l'adrénaline est lâchée, de foncer sur le Fou, les bras en avant, comme s'il voulait se saisir de sa tête pour jouer à la soule avec ?
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Edern
Une cuillerée bretonne sans surprise.
Elle ne manque pourtant pas de sel...

Le Fou porte sa main libre à sa tempe battante pour calmer les coups de boutoir d'un sang moins pressé d'inonder le parquet que désireux de prendre sa revanche sur le métal qui l'a défié. Ce n'est pas de cette violence qu'il faut user contre moi, marquise... vous l'apprendrez. Pivotant vers elle, il contemple, navré, la déchéance humaine faite femme (comme toujours, ndlr). Soupir. Et dire que ça donne des ordres à un marquisat, à un vicomté, à une armée, à un duc peut-être. Pire, c'est obéi...
Oh... comme une petite mélodie. Le Fou tente de l'isoler dans un coin de son esprit tordu. Si ses parchemins sont régulièrement noircis par dizaines à la lueur d'une chandelle nocturne, son oeuvre tolère dans sa magnificence des motifs plus légers qui s'y greffent de temps à autre. Et l'un d'entre eux vient de s'envoler à la faveur de ce qui commence à ressembler à un lynchage de fou, car il ne peut être que victime d'une obscure machination, c'est évident.
Une comptine qui trotte... à chanter le matin, l'après-midi ou au clair de la lune.
~~~
À l'entre deux mondes, mon amie Leyah
Prête-moi ta chope, et dévêtis-toi !
Ta cuillère est morte, tu n'as plus d'chouchenn
Ouvre-moi ta botte, fais donc une scène !
~~~
À suivre... mais... ? Quoi encore ? L'oreille se dresse soudainement à l'arrivée de sonorités familières dans la salle d'attente de la conscience du Fou. Un rythme, une rime, une profondeur des plus touchantes, une voix, celle de... Chaos ? Chaos le mercenaire ? Comme une monstrueuse contradiction. L'évènement est de taille suffisante pour détourner inexorablement le corps et les sens d'Edern vers ce nouveau spectacle qui éclipse celui, déjà curieux, d'une Bretonne dont le statut oscille entre la grande marquise et la petite catin. Serait-ce donc possible ? Aurait-il reçu la grâce divine, quel que soit le dieu qui se serait alors fendu de ce geste plus que charitable ? Comment, sinon, expliquer cette brusque conversion du grotesque au sublime, de la chaussette à la Chaussette ?

Chaos poète...
Chaos musicien...
Chaos interprète...
Chaos surhumain...
Hélas non.

La triste vision d'un moustachu destructeur de mobilier, puis l'agression sonore que constitue cette vulgaire association de deux mots - qu'y a-t-il de moins raffiné, en effet, qu'une "bagarre générale" là où il faudrait goûter au "duel particulier" ? - sont autant d'éléments qui viennent décevoir le Fou dans ses espoirs de conquête du monde poétique. Faut-il donc que la seule inconnue du Zokoïste soit le moment où il se décide à user de la force brute pour tout argument ? Pauvre diversion, pitoyable divertissement. On ne prévoit que ce qui est prévisible. Pour s'amuser à le détruire...

Lui devant, elle à droite.
Après le coup de la cuillère...

Fourchette !

Vite, jouer vite. Entre la certitude d'une défaite par collision et les aléas d'une manche à prolonger, le choix est fait. Un guerrier partirait de front à la rencontre de son adversaire, un prêtre se signerait en chuchotant une prière, une femme normalement conditionnée hurlerait à vriller tous les tympans de la pièce...
Le Fou se déplace de la seule façon qui lui soit autorisée sur l'échiquier.
Il fait un pas de côté.
Leyah
Bla bla bla, rien entendu la rouquine, nan nan elle avait les oreilles bouchées à ce qu'elle veut bien.
Toujours a sautiller dos aux deux lascars, cette foutue botte qui voulait pas se barrer de son pied , la main calée donc sur cette godasse, la marquise dans cette stature aussi ridicule qu'impossible ferma les yeux subitement.


Gling!

Bruit de la cuiller qui s'effondre quelque part vous l'aurez compris..
Réflexion intense et rapide de la marquise pour tenter de réaliser ce qu'elle avait bien pu toucher quand ca braille derrière et la vl'a en mode je sursaute d'un bond d'un mètre cinquante en lâchant botte et toute le tintouin


Bagarre généraaale !


Épaules s'affaissant et le cou rétrécissant comme pour y enfoncer sa caboche la rouquine leva d'abord les bras avant de poser les mains sur son crâne en guise de pseudo protection

Aïe non pas la tête !

C'te cruche ...
Direction ... Sous la table ! Si si ! Non mais ces histoires de mâles en pleine démonstration du " c'est moi qui ai la plus grosse ... " ne la regardait pas après tout, elle avait fait que lancer une tite cuiller, rien de plus ein ..
Plus grosse voix ! Qu'allez vous donc imaginer bande d'esprits mal tournés .. tsss
Bref ! Plantée sous la table notre marquise psstta son cher majordome qui déja devait paniquer pour le plancher afin d'avoir de quoi écrire .. bé vi , il allait bien falloir qu'elle réponde a l'autre bougre qui avait kundnappée sa coupine
Soupir en louchant sur les pieds des deux hommes, a se demander ce qu'il foutaient ... levé de sourcil ..
Nan mais c'était pas possible une tite cuiller pouvait pas avoir provoqué ca .. pitin de chouchen qui vous dévisse la caboche au point de devenir plus débile que l'âne du voisin ..
Il lui fallait de l'eau .. .de l'eauuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu!!!!!!!! Et nan elle était plus en pleine croissance, limite en décroissante a se faire toute petite la potiche


Foif !

Ramping carpette ! En rase moquette , ptet ben qu'elle l'avait fumée aussi .. qui sait ?
Et hop une rouquine qui se la joue livre de la jungle en fichant le camp a presque quatre pattes de l'autre coté de la taverne, et quelle jungle !
Direction la table du coin, la plus éloignée avec Cyprien en paravent paracoup , ca pourrait peut être bien suffire , enfin au moins le temps de rédiger son courrier ..
Pffuifff question existentielle profonde pendant cette échappée spectaculaire, fallait il répondre a cet âne ou aller directement lui exploser la tête ?
Mhhh écrire a son double pitetre , ou encore laisser a Eini le soin de lui arracher les yeux a son ravisseur.. aaahh c'était pas mal ca .. mais nan nan nan
Caboche envoyant valser sa tignasse de droite a gauche , la rouquine secoua la tête .. avant de se redresser, de lorgner en coin les deux cocos en train de ...

S'esquiver ! Joliiii!!!!! Un point partout le crabe au centre, qui allait faire mouche au prochain coup mmmhhhh ..

Autre questionnement , mouarf, suffit la caboche .. ca va core fumer ..

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Chaos
Et tel un taureau, Chaos fonçait à grandes enjambées, tête baissée, sur le Fou en ayant l'intention de lui faire un plaquage qu'il se souviendra toute sa vie, ainsi que du goût du plancher. Mais comme chacun le sait, dès que l'animal est lancé, il n'arrive pas à s'arrêter. C'est cette faiblesse qu'Erdern exploita en faisant un pas sur le côté, laissant le mercenaire continuer sa course sur la flaque de chouchen, et de se vautrer par terre telle une loque.

Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?


Mais que se passait-il donc dans cette taverne ? Y a la marquise qui rampe comme une ivrogne, le Fou qui joue au toréador et Chaos qui parle poésie. Et toute cette comédie n'était pas finie : le mercenaire se relève en grognant, les lèvres retroussées et laissant voir des crocs jaunâtres. Il était très mauvais perdant, et n'abandonnerait pas si facilement sa fierté bien malmenée depuis maintenant quelques semaines.

La première chose qu'il fixa de son regard assassin, se fut l'angevin responsable de sa misérable condition. La saleté souriait innocemment, mais en même temps, il agitait sa cape rouge pour narguer le bovin. Puis apparut dans son champs de vision la breizh qui se redressait le long du comptoir, à la recherche d'une bouteille sûrement. Et là, il se souvenu. Il revoyait comme si c'était hier -et c'était hier- ses doigts fins venir pincer son petit nez délicat sous prétexte que le brigand puait.


Tu vas voir toi...

La botte gratte le plancher tel un sabot, le regard se fait acérer sur la petite rousse, les sourcils sont froncés à cause de la concentration intense, les lèvres sont humidifiées d'un coup de langue, et c'est parti ! Chaos fonce droit sur elle, prêt à l'écraser de tout son poids contre le comptoir, mais s'arrête au dernier moment pour laisser partir sa main droit sur le fessard pure origine bretonne.

Paf !

Le bruit retentit dans la taverne. Chaos a marqué la rousse qui sent le poisson, et maintenant, il s'éloigne, car rien n'est pire que la fureur d'une femme qui a une trace de main sur la fesse.
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Leyah
YAHHHAAAAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

Mouvement de bascule du bassin pour lancer les jambes en avant, et la rouquine de faire une sorte de pirouette bizaroidement bizarre avant de se reposer sur ses pieds, main collée a son divin séant.
Grimace largement dessinée sur son faciès, la bretonne avait de fichu pif qui avait tendance a picoter, et cette larme qui perlait tranquillement au coin de son œil.
Pas chialer Lélé, pas chialer ! Serres les dents bordel !
Et vas y que je serre les dents mais que ca sert strictement a rien , ce début d'inondation lacrymale était .. bien lancée ..
Le cou en torticolis pour voir son agresseur, la rousse le toisait du coin de l'oeil .. ouuhh ca allait se payer, elle ne savait pas encore trop comment immoblisée par une douleur immense , mais elle le lui ferait payer ..
Toujours dents serrées la marquise tenta d'articuler, sans trop pouvoir y arriver dans un premier temps, laissant juste échapper un Waîe Ouïe Aïe dans une sorte de souffle de chat.
Mais au bout de quelques secondes, la colère .. oué oué l'était fachée a ne pas en douter la fit .. mais carrément hurler !


Espèce de ! ... espèce de !!! .. ouuuhhh vouuuuuuuuuuuus! Sp'cèce de Vous !

Quelle répartie vous en conviendrez mais ce popotin avait une telle valeur qu'elle en avait le sifflet coupé ..
Enfin ptête pas pour très longtemps...
La jeune femme se glissa derrière le comptoir, mains collées sur les fesses, en claudiquant légèrement, c'est qu'il avait de la force cette saleté


Mais j'vais vous vous faire avaler vos yeux avec mes tites cuillers a vous !


Large sourire camouflé derrière la grimace pour cause de fesse meurtrie

Ou vous tuer même ! Même pas peur ! , cette fesse fait partie d'un testament bordel !

Note pour soi même * Virer cette partie du testament, finira jamais entière cette fesse *
Tout en vociférant, la rouquine cherchait des yeux, ces armes dont les donzelles raffolent , de celles improvisées genre jeprendstoutcequimepasseparlamainetjebalancen'importeou
Lorqu'elle parvint enfin à ce qu'elle cherchait .. elle put commencer l'assaut le plus ridcule qui soit ...
Et Vlaaaaaaaaan une assiette avant de plonger sous le comptoir


Goujat !

Oh la belle insulte de cruche en puissance ... peut mieux faire Lélé, peut mieux faire tsss
Et la rouquine de se planquer directement derrière le comptoir .. avant d'en ressortir la tête a nouveau armée
Et Vlaaaaaaaaaaaaam deux choppes .. bé vi une dans chaque main


Emmanché !

Ma parole mais ca veut dire quoi ca ? Et plouf, une rouquine qui plonge a nouveau sous le comptoir se réapprovisionner en armes en tout genre..
Avant de ressortir armée de ces choses gluantes issues de caquettement sans fin, j'ai nommé des oeufs .. si si c'est cocos si vous préférez , et d'en balancer trois ou quatre depuis sa planque mal planquée.
Dernier plongeon pour se cacher a nouveau, main retournant frotter cette fesse afin de tenter de la soulager, la rouquine était peu fière de son attaque, mais bon , l'avait rien d'autre sous la main non plus ..
Et puis qui pouvait dire qu'elle savait viser ?

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Edern
Il y a des jours où les grains s'écoulent tranquillement dans le sablier sans que rien ne vienne troubler la succession des instants...
Il y a des jours où les tavernes ne sont qu'un prétexte aux mots pour se constituer en subtils dialogues et duels d'implicite...
Et il y a des jours comme celui-ci où c'est vraiment le gros bordel.
Qu'on se le dise, rien de tout ceci n'est réel...


Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?


S'il en faut beaucoup pour étonner le Fou, il met néanmoins quelques secondes à réaliser que ces propos se sont bel et bien échappés de la bouche d'un Chaos qui retrouve rapidement une station debout toute bestiale. Échange cordial de regards. La bête se remet en route mais une interrogation demeure. Et si les mots ne lui étaient révélés que lorsqu'il entrait dans cette sorte de rage guerrière ? Et s'il lui suffisait d'entrer dans cette transe pour sublimer son quotidien ? Un berserk de la poésie... intéressant.

Paf !

Pif ! La Bretagne vocifère dignement, comme à son habitude. Insultes et menaces de mort sans classe ni effet contre le mercenaire, évidemment. Oyez oyez ! Aujourd'hui le ridicule affronte le vulgaire... parions contre les deux ! Est-il seulement encore possible de faire cesser le combat, et ce à son avantage ?
C'est si lassant de jouer en-dessous de ses capacités...
Il va pourtant falloir se mettre à leur niveau.
Dis quelque chose...

Chaos ! Le Borgne va être jaloux ! Cette fesse fait partie d'un tatouage bon sang !

Hum.
Trop tard.
Fais quelque chose...
Dans un premier temps, le Fou se contente de prendre un oeuf en pleine tête. De tous les projectiles qui volent désormais depuis le camp retranché breton, il a donc fallu qu'il reçoive le plus humiliant, une humiliation qui dégouline le long de sa joue lisse. Séchée, elle lui fera une seconde peau craquelante... qu'a-t-il besoin de celle-ci ? Les siennes ne se brisent pas, ne se lavent pas. Il est le Noir et Blanc, pas question de devenir le Blanc et Jaune. Tout de même... visage essuyé avec précaution, avec une manche aussi. Rester calme... dans cet état, ils sont insensibles à toute phrase de sa part, voire à tout mot de plus deux syllabes qui ne soit pas un juron. Alors quoi rimailleur ? Abandonner, se retirer ? Lâcher les fils quand les poissons mordent trop fort à l'hameçon ? Il n'a pas dit son dernier mot, pourtant. Ils l'ont sali collectivement. Leur rendre la monnaie de leur pièce en s'essayant au tir de récipient, peut-être ? Non... n'attirons pas l'intention. La main gauche pose la chope et tombe lentement dans une poche du mantel noir de l'éternel voyageur. Piécettes. Bouts de parchemin en tout genre. Étoupe et silex...
Les yeux bruns descendent jusqu'au parquet imbibé de chouchenn.
Un réchauffement de leurs relations...
Faire d'une pierre deux coups...
Sourire sardonique.

Un château, d'accord...
En Berry, passe encore...
Mais roux. Roux !
Brûlez Châteauroux.


Le Fou se penche et bat le briquet.
Une étincelle jaillit.
Chaos
Et tandis que la breizh étalait son panel d'insultes et autres menaces -on sentait l'inexpérience en matière de grossièreté-, le mercenaire rampait à l'opposé du comptoir pour se mettre à l'abri des représailles qui ne tardèrent pas à voler dans toute la taverne : vaisselle, couverts, nourriture, tout y passait tant que c'était à la portée des mains marquisales. Chaos avait joint ses mains sur sa tête pour éviter de se faire assommer par une chope, sourd aux propos du Fou qui faisait le rabat-joie avant de se prendre un œuf sur la tête, tout comme le brigand qui sentait la viscosité coulait sur son visage. Elle savait visé la patronne, il allait falloir employer les grands moyens.

La Zoko meurt mais ne se rend pas !

Après avoir crié cette phrase qui sera sûrement reprononcée un jour ou l'autre, il rampa face contre parquet vers la table qu'il avait renversé. C'était un mercenaire sous les feux ennemis qui s'activait pour se mettre à l'abri. Une fois qu'il était sûr d'être couvert, il jeta un coup d'oeil au comptoir. Aucune tête rousse ne dépassait. C'était le calme avant la tempête, la préparation à un autre assaut. Il fallait prendre la tranchée ennemie s'il voulait remporter la guerre.

Rends toi la breizh ! T'es encerclée ! Coup d'oeil vers Edern qui joue avec des cailloux, comme si c'était le moment. Sors de là mains sur la tête et on épargnera ton fessard !

Comme s'il allait attendre une réponse. Le balafré n'était pas du genre patient, il préféra donc s'armer d'un petit couteau qui trainait par terre, le coincer entre ses dents -ça fait toujours peur- et de se trémousser sur le sol en direction du comptoir. Il allait la prendre par revers et l'obliger à signer l'armistice lorsqu'il sentit une drôle d'odeur. Son esprit assez simpliste a tout d'abord imaginé que la peur avait eu raison des braies de la rousse, mais en reniflant un peu mieux, il s'aperçut sur ça sentait surtout le brûler. Il lève la tête vers le Fou qui a disparu, laissant des flammes s'étaler sur la flaque de chouchen.

Oh merde...

L'instinct de survie étant ce qu'il est, il se releva prestement et commença à courir partout en criant avec une voix drôlement aigu pour un homme -effet secondaire des castrations répétées.

Au feu ! Au feu ! Appelez les pompi... pompes funèbres !

Et de s'enfuir en direction de la porte, laissant la bretonne à son triste sort sans même un pincement au coeur, sauf peut-être pour sa bourse qui va cramer avec elle.

Les bretonnes et les fous en dernier ! Laissez passer !
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