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[RP] Et maintenant ?

Atl
[HRP : Ouvert à tous, bien entendu... si toutefois il reste quelqu'un dans les parages...]

Fraicheur ténébreuse.
A l'ombre de la forêt, adossée à deux troncs immenses et savamment soustraite aux regards, une hutte de fortune se prélasse, paisible et sûre d'elle. Ses congénères ne semblent pas lui manquer - non pas qu'elle ignore les dangers de la forêt, mais, eh ! Ce qui doit arriver arrivera. Alors elle ne craint rien. Aussi sûre que son propriétaire et bâtisseur.


Quand le grabuge a commencé à Huamantla, un jeune homme s'est trouvé pris dans la mêlée. Un jeune homme pas si jeune - des siècles qu'il a quitté l'enfance ! mais que le désastre a encore fait vieillir. Sa peau s'est tannée un peu, ses joues sont moins lisses.
Son regard, lui, n'a pas changé.

Quand le grabuge a continué, son premier mouvement a été de se jeter au fond du gouffre, et mourir l'arme au poing, offrir son sang aux dieux et à sa terre... et un poids l'a retenu. Empêché. Sur son estomac, une masse lourde, très concrète, une petite fille lovée contre sa poitrine dans un tissu délavé. Il portait la mioche en bandoulière depuis trop longtemps pour l'entraîner dans la mort.
Le regard de Atl, blanc à force d'être bleu, s'est posé sur le visage endormi de la gosse. Les conflits de tous poils ne la perturbent plus depuis longtemps. La tignasse de jais a poussé, en bouclettes sur ses petites épaules encore potelées. Elle a défié la mort tant de fois, a survécu au désastre de Iztacuixtla, au siège d'Amecameca, à une lutte insensée contre un fou furieux... Ce n'est pas pour mourir maintenant.
Les dieux la protègent.
Atl aussi.

Alors il s'est éclipsé discrètement, et on en est là.

Dans la fraicheur ténébreuse, pas loin d'une hutte aussi arrogante que son propriétaire, où une gamine apprend à marcher et à parler.
Mais ça ne va pas pouvoir durer.
--Velocypedique
qui etes vous homme bizare ?

et a qui cette hutte arogante.?

a qui cette ioche oui a qui donc?



que de questions qui restent en suspent
Atl
Que de questions, en effet.
Non pas celles qui furent posées, puisqu'elles ne sont que trois, ce qui ne fait tout de même pas beaucoup ; sans compter qu'elles ne sont pas en suspens, puisqu'en réalité, rien n'est plus simple que d'y répondre.

Bien loin de ces questions, dont il connaît d'ailleurs les réponses, l'homme attend. Courbé. Attend qu'une gamine veuille bien, s'il lui plaît, merci, trop aimable, cesser de maltraiter son auriculaire présentement retourné par le petit poing du tendron. Non, ce n'est pas très intéressant.
Enfin, pour eux, si.
La mioche apprend à marcher, découverte fondamentale, et qui lui permettra sans doute, un jour, de se sauver le cuir sans le concours d'un certain homme aux yeux bleus.
L'homme, lui, apprend à marcher à la mioche, étape émouvante autant que d'un grand intérêt pratique, et qui lui permettra, sous peu, de ne pas s'éreinter le dos à trimballer sur les routes un poids de plus en plus pesant.
Pour nous... bon.

Atl ne tourne jamais les yeux en direction du clan... ou de ce qu'il en reste. Pas vraiment par principe. Juste parce que c'est inutile.
Il s'est glissé, une fois, jusque là-bas. Des Metz, il y a des Metz un peu partout, autour, en plein centre, ça cause Metz, ça cause de devenir Metz, ça cause d'un clan qui n'existe presque plus. Et Atl en pense... on ne sait pas trop ce qu'il en pense. Lui non plus, ne sait pas. Sans la mioche, il serait tombé dans un mutisme encore plus sévère que précédemment.
Avant, fondamentalement, il s'en fichait, parce que les Dieux. Maintenant, c'est pareil... sauf qu'il n'a bientôt plus de clan. Bientôt plus de terre pour laquelle mourir. La chute est imminente, il la sent. Et ça, il n'y est pas habitué.

Mais 'vous faites pas de bile. Même muet, même bousculé, même déraciné... Il a la tête dure, Atl. Il va bien.
Zazanilli
Et maintenant ? ... Huamantla.
On en a dit, des choses, sur le clan. Les Metz...
La jeune fille s'en contrefout royalement.
Non, ce qui importe, c'est un jeune homme aux yeux bleus, et une mioche.
Elle accélère le pas.

La Décap' en est revenue, de l'Aztéquie. S'est arrêtée quelques temps à Huiloapan. Et puis, constamment, cet appel vers... Huamantla.
Le clan est agité, comme Zoquiapan. Elle ne le remarque qu'à peine. Elle aperçoit un bout de hutte connue, sourit déjà.

Le tissu qui en ferme l'entrée se lève sur une petite pièce vide. Et qui n'a pas été occupée depuis quelques jours. Tout a été rangé, ne reste rien d'utile ni de revendable.


Ils sont partis
.

Amer constat. Il n'avait pas le droit, aurait du lui laisser quelque chose, un indice... Enfin, c'est sa gosse autant que la sienne ! Presque. Mais...
La Vérole s'agite, tourne en rond dans la hutte, sent pointer la colère. Colère inutile, ce dont elle ne s'énerverait qu'encore plus.


Bon.
Elle se laisse tomber au sol, replie ses jambes sous elle.
Je vais les trouver.
Ses mains montent à ses cheveux, et, au lieu de les tirer, s'occupent à y tresser de fines nattes de quelques mèches. Nouvelle activité qui, en plus de lui plaire au niveau esthétique, la calme de façon très efficace.

Quelques minutes plus tard, sereine, elle se dirigera vers une taverne, en quête d'informations. Elle va les trouver.

_________________
Atl
Et elle les trouva.
Non pas les informations, mais, directement, Atl et la mioche. On a de la veine ou on n'en a pas.

Une silhouette dans l'embrasure de la porte, le regard clair dardé à la rencontre de l'arrivant, et c'était elle comme si hier encore -
niltze, Zãzanilli. De retour du guêpier, même voix, même visage.

De sobres retrouvailles, une discussion houleuse et quelques tergiversations metzoïdes plus tard, Atl regagne la hutte en retrait, à l'est du village. Dans ses bras, Papalotl grogne, geint et gigote, voudrait bien marcher, elle... secoue violemment sa tignasse lustrée - mal coiffée mais luisante, chaque soir peignée avec application et dextérité - tandis que le jeune homme presse le pas. Insupportablement patient face à ses cris.
Sauf qu'il presse le pas.

Arrivant à quelques pas de la hutte, il pose enfin la mioche à terre, qui aussitôt baisse de deux octaves et trépigne, brinqueballe, gazouille. Regard mouillé, rieur, fixé sur les yeux bleus.


- Zãzanilli doit être par là, où bien elle viendra.

Et de décoiffer la gosse d'un revers de main, ce qui a l'avantage de la faire rire.
Zazanilli
Zãzanilli était là. Et même carrément dans la hutte. Elle regardait, assise, les quelques objets du quotidien du jeune homme et de la petite. Des langes, pliées, nourriture, et diverses petites choses qui, se dit-elle, devaient être jouets et divertissements de la gamine. Elle inspira un grand coup, se sentant étrangement à la fois étrangère et en sécurité dans cette pièce.

Les questions qui lui avaient fait faux bond lors de leurs retrouvailles tout à l'heure lui revinrent brusquement.
Marche-t-elle ? Me reconnaitrait-elle ? As-tu pris part aux combats ? Qui avez-vous rencontré ? T'as le bonjour d'Eth, au fait. Pas une question, ça. Sais-tu que le Fol est mort ? La Clique n'existe plus, aussi ? Penses-tu que des petites nattes lui iraient dès que ses cheveux seront assez longs ? Pas une question non plus, tout compte fait. Tu veux m'épouser ? Hein, quoi ? Non, pas ça, surtout pas ça. C'sont les perturbantes lamasseries de Prune.

Une voix, un rire.
Elle se lève, sort de la hutte, et...


Ah, oui, elle marche.

Elle reste là, les bras ballants, à regarder cette gamine, SA gamine à la tignasse noire et aux joues rebondies. C'est que la Décap' perd ses moyens devant sa fille. Puis elle finit par s'élancer, attrape l'enfant et la soulève - petit check-up tout est là ? elle a rien cassé ? deux bras deux jambes vingts doigts un nez, c'est tout bon- avant de la serrer dans ses bras.
Et, comme pour se justifier de ce brusque brusque geste :


C'est con. Plus on s'éloigne de quelque chose, plus on l'aime.


La jeune fille passe une main dans la tignasse de l'enfant qui mâchouille son doigt l'observant, essaie d'aplatir quelque peu les cheveux, les ranger d'un côté, de l'autre. Résultat très peu satisfaisant. Mais même après cette terrible défaite capillaire, la Vérole sourit toujours.
Croise les yeux bleus. Dire quelque chose, dire quelque chose.


Tu veux m'épouser ?

Oh non. Pas ça.
_________________
Atl
Plaît-il ?

La mioche presque coiffée, à qui le sens de la question échappe totalement, continue de baver en regardant Zãzanilli. Se rappelle-t-elle ? A-t-elle senti, si proche, le brusque changement dans l'air ?
Comment savoir.

A la remarque précédente, Atl eût facilement répondu que non, inexact, infondé... ou plutôt, il n'eût rien dit. La jeune fille avait gagné, depuis longtemps, le droit à un certain degré d'inexactitude circonstancielle. C'est bien la seule personne qu'il ménage pour une autre raison que sa tranquillité personnelle, tiens.
Bref, il eût probablement trouvé quelque chose d'inoffensif à répondre, mais ni lui ni personne ne saura jamais quoi.

Une fois n'est pas coutume, il aurait presque écarquillé les yeux, s'il savait encore faire. A la place, le regard bleu s'arrime aux yeux noirs. L'épouser.
L'épouser. L'idée paraît aussi simple que saugrenue.
Bleu fouissant les prunelles noires,
le veux-tu ? et que veux-tu au juste ? sans trouver de réponse, évidemment non, rien que de l'effarement. La question n'était pas prévue. Saugrenue. Spontanée.
Sérieuse ?


- Un autre effet de l'éloignement ? propose-t-il comme une perche, comme s'il n'était pas déjà trop tard.

Elle avait fui.


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03/08/2010

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