Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3   >   >>

[RP] Désillusions, ou la vie en noir

--Martin_lamort
Martin était adossé au mur du fond de la taverne, dans le clair obscur crée par les ombres des flammes de l’âtre ou un chaudron délivrait matin et soir une odeur de brouet plus nourrissant qu’appétissant. Sa chaise renversée en un balancier savant et ses jambes sur la table, il se noyait dans le taillage d’un bout de bois à l’aide de son couteau. Cet activiét assez réponadue avait l’avantage de ne point attirer l’attention et peu bruyant, il se coulait dans les ombres pour disparaître tout à fait. Car quelle meilleure couverture que de paraître aussi anodin que banal ?

Lamort attendait.
Il était au point de rendez vous depuis une cloche déjà quand une folle furieuse fit irruption dans la taverne miteuse en hurlant


A boire tavernier !!!

Une poivrote qui ronflait sur un coin de table s’éveilla l’arme au poing et le visage de notre assassin marqua un léger tic au moins des lèvres. Ce bouge était si mal fréquenté que pour rester discret ça allait être duraille … Il se demanda pourquoi son contact, le Scélérat, dont il connaissait vaguement la réputation par le biais de la Guilde, leur avait donné rendez-vous ici. Un lieu plus discret aurait été plus approprié.. là ça allait finir en rixe et ils auraient bien de la chance de se tirer avant que la maréchaussée ne déboule…

Qui va la ? Me touche pas ou je t'égorge .

La fâcheuse éclata de rire, Martin réprima une irrésistible envie d’aller lui faire ravaler ses cris hystérique ! il n’aimait décidément pas les gens bruyant …

toi tu veux m'égorger ? T'as vu ton état ?

Les deux garces se chamaillaient, martin se força à reprendre l’air de rien sa sculpture.

Décuves ma belle le scélérat arrive , tu sais comment il va réagir s'il te voit dans cet état .

Au nom prononcé, La mort tiqua.
Se pourrait ils que la poivrote et l’hystérique soient précisément celles qu’il était venu rejoindre ? Quand il disait qu’il préférait travailler en solo … Martin soupira.
Puis, un tout de passe-passe attira son attention. La poivrote, même totalement bourré,e savait y faire , il fallait lui reconnaître ça … Finalement, pas si bourrée apparemment … Il l’observa faire d’un œil de connaisseur. Lui se déguisait du vide et de l’ennui, elle se drapait dans les effluves de l’alcool ;chacun son truc. L’essentiel, c’est que ça marche. Et pour sur, la bourse avait bel et bien quitté le cul du bonhomme pour se retrouver entre les deux seins rebondis de la poivrote. Martin sourit : il pourrit faire d’une pierre deux coup en y fourrant les mains. Il en était là de ses rêveries quand un homme pénétra dans la salle et vont s’installa entre les deux femmes tel un maquereau avec ses poules. Martin esquissa une amorce de sourire. Il se demanda si le trio l’avait même aperçu … Il rangea lentement son bout de bois et réintégra son couteau à sa place. Puis il se leva et allât vers le groupe, tira une chaise et s’y assis.


Un plan de génie ? Voilà qui m’intéresse Scélérat …car ma vie en dépendra de votre génie …

Lamort, pour vous servir.
Yarwelh
[Portes d'Épinal]

Après avoir traversé au pas les rues encombrées d'Épinal, Yarwelh ralentit encore l'allure le temps que le carrosse fasse de mesme. Plus large, il avait plus de mal à avancer. Juste devant les portes, il y avait déjà moins de monde, la foule étant plus souvent au centre de la ville. Une fois le fiacre à sa hauteur et les routes dégagées, elle reprit de la vitesse.
La porte fut franchit sans encombre après un salut aux maréchaux surveillant les entrées.
Bien droite, la teste haute, la dame de Fraize regarda la route qui s'étendait sous elle. Elle la savait longue. Et pénible. Mais cela était une autre histoire. La route, elle en avait fait, elle avait déjà parcouru des lieues et des lieues. Sous un soleil de plomb ou au contraire sous la neige ou la pluie. La pénibilité n'était pas physique. Enfin pas seulement.

Sur le bord de la route, un homme tenant les rennes d'un cheval. Un blond et un frison. L'homme était reconnaissable mais la jeune femme n'accéléra pas pour autant. Quelques instant plus tard, elle était à sa hauteur. Enfin à son niveau car il était bien en dessous d'elle vu que la cavalière n'avait pas mis pied à terre.
Le salut militaire aurait pu prester à rire, Yarwelh ayant eu son titre, entre autre, par son travail de connétable. Mais rien n'y fit. Aucun sourire à l'horizon. D'ailleurs le ton était, sans pour autant estre sec, pas chaleureux non plus. Aucune parole superflue non plus.


Bonjour Colonel.

La route est longue. Vostre tenue aura le temps de se salir encore.

La capitaine... Isis m'a donné un ordre de mission pour vous escoter jusque dans vos terres.

Pour estre claire, vous ne m'escortez pas. Votre mission est de protéger le carrosse.
désignant le fiacre non loin d'eux.
Quoi que je fasse, où que j'aille, vous restez près de la voiture. Mesme si je m'en éloigne personnellement.
Vous ne quittez pas le coche des yeux. Je tiens à ce qu'il transporte plus qu'à ma vie.
Elle ne l'ajouta pas, mais le prix de sa vie à l'heure actuelle était de toute manière bien bas.
Vous oubliez donc ma présence ou mon absence; elle savait d'avance qu'elle aurait besoin de solitude pendant le trajet. Vous vous tenez à ce carrosse.

Ce sont tout vos bagages je présume ou Avez vous une autre carriole qui s'en vient?


La jeune femme fut légèrement surprise de la question. Elle ne pensait pas à une seconde voiture.
Mais à bien regarder, il était vrai que la voiture n'était pas si chargée que cela quand on savait que les affaires étaient pour une longue période et qu'en plus s'y ajoutait deux voyageurs.
Il faut croire que Yarwelh s'était déchargé du poids physique, malheureusement contrairement au poids affectif par rapport au dernier grand voyage.*


Il n'y aura que celui ci. Toute les malles, mais aussi mon fils et sa nourrice, sont à bord. Et contrairement à moi, ils ne peuvent se défendre. D'où vostre présence ici.

Yarwelh regarda Sabifax puis soupira.

Enfin quand vous serez remis en selle.

Sans attendre, elle pressa doucement les flancs de Sol tout en le guidant de nouveau vers le centre de la route. Elle partit ensuite au petit galop pour rattrapé le carrosse qui avait continué sa route.
Une fois en teste, elle se remit au pas et chercha si elle voyait Boule de Suif dans l'un ou l'autre des fourrés





* Lire Retour aux sources ou tentative échouée pour réparer un cœur brisé
_________________
Morgane_la_voleuse, incarné par Isis25
Morgane vit arriver le scélérat elle le serra dans ses bras et le suivit à une table où Hysteria pris place aussi . Elle écouta patiemment la blonde puis soupira à la réponse de celle ci. Décidément la vie d'Hysteria se résumait aux les hommes et à l'alcool .


Au moment où elle allait dire les informations récoltées lors de sa surveillance , elle vit un homme s'assoir à leur table .




Un plan de génie ? Voilà qui m’intéresse Scélérat …car ma vie en dépendra de votre génie …

Lamort, pour vous servir.



La voleuse tiqua, dévisageât le nouvel arrivant. Qui était donc cette personne qui connaissait apparemment bien le scélérat . Un accord avait été passé et cela dans le deux dos des deux femmes , enfin d'elle sure et elle n'aimait pas ça . Un soupçon de méfiance s'insinua dans le cœur de la voleuse . Le scélérat douterait de ses capacités à elle et à la blonde ?


Une onde de colère se propageât dans le corps de la jeune femme, elle décida de rester sur ses gardes après s'il voulait les doubler il s'en tirerai pas comme ça. La voleuse quand elle avait confiance , donnerai sa vie pour l'autre mais si elle se méfiait , le traitre goutait de sa dague et y restait.


Son regard se posa sur l'homme assis en face d'elle et ce qu'elle voyait ne lui plaisait pas du tout. Elle se tourna donc vers le scélérat .


Elle montra de la tête l'homme assis en face d'elle.



Tu peux nous expliquer ?
Yarwelh
Sabifax était remonté à cheval et les avait rejoint. Pas très dur à la vitesse où allait le cortège. En effet, pour ne pas fatiguer les chevaux tirant le carrosse (et pour permettre à Boule de Suif de les suivre), ils devaient se contenter du pas.
Pas qui cadençait le voyage. En effet, le parcours était relativement monotone, malgré un paysage qui variait un peu. Et le mutisme de Yarwelh n'arrangeait rien. Alors seul le son régulier des sabots rythmait le temps qui passait.

Les lieues défilaient et se ressemblaient. Les voyageurs se faisaient de plus en plus rares sur la route au fur et à mesure qu'ils s'éloignaient d'Épinal. Jusqu'à ce que leur présence devienne sporadique. Et plus ils avançaient, plus les regards à leurs égards devenait envieux, avides des bestes qui pourraient soulager leurs jambes.
Mais pouvait-on malgré tout envier la dame?
Sur Sol, Yarwelh avait une noble allure. Bien droite, la teste haute, une expression neutre sur le visage. Fière, froide diront certain. L'image que la jeune femme avait elle mesme de la noblesse il n'y a pas si longtemps que cela.
Mais la vérité était, qu'à l'intérieur, elle était détruite, anéantie, consumée par le chagrin, submergée par l'absence (oui oui, il faut le faire ^^). Et sous sa façade, ce n'était pas l'égo de la noblesse qui la faisait tenir, mais l'énergie du désespoir, l'instinct de survie diraient certains

Elle s'empêchait de fondre en larme mais quand la colère, contre lui, contre elle, idiote qu'elle était d'aimer, prenait temporairement le dessus, Yarwelh claquait la langue contre son palais, serrait les mollets sur les flancs de l'étalon et Sol partait au galop, laissant le carrosse et ses occupants sur place, sous la vigilance du colonel qui n'avait pas droit de s'éloigner de la voiture plus que ce que la place nécessaire à son frison. Ceux ci continueraient bien sur d'avancer à leur rythme mais Yarwelh les devançait largement. La vitesse, le vent sur son visage la calmait un peu.
La plupart du temps elle quittait la route, traçant dans la forest environnante sans se soucier de là où elle allait. Les branches lui froslaient régulièrement le visage et les bras lui griffant parfois le corps.
Quand la rage et la violence qu'elle s'infligeait la fatiguait suffisamment pour l'apaiser un peu, elle s'orientait et rejoignait la route. Elle faisait rarement demi tour et surveillait les alentours en attendant son fils et sa nourrice. Enguerrand avait l'air de bien supporter le voyage malgré son très jeune age. Lorsqu'elle était à coté de la voiture, Yarwelh guettait aussi bien les bruits et mouvements de la forest, pour éviter les mauvaises surprises, que ceux provenant du fiacre pour se rassurer. Lorsqu'elle eu la poitrine lourde et qu'Enguerrand s'agitait, il firent une pose. La jeune mère descendit de cheval, faisant attention à bien attacher les rennes à la selles pour pas qu'elle tombe mais laissant l'étalon palomino libre de ses mouvements, sachant pertinemment qu'il ne partirait pas.

Prenant son fils et vérifiant la présence de son épée à sa hanche, elle s'éloigna de quelques pas,indiquant par un regard noir qu'elle voulait de l'intimité.
Le colonel, chargé de la sécurité, n'avait pas l'air des plus heureux mais il devrait faire avec. Quand elle le pouvait, elle nourrissait elle mesme son fils et pas question qu'on lui prive de ce moment en teste à teste par une présence autre.
La jeune femme profita de ce moment pour elle aussi s'hydrater et manger une tranche de viande sechée. Mais pas le temps de se reposer. Elle voulait atteindre le plus rapidement Saint Dié. Le départ très tost leur assuraient d'arriver avant la tombée de la nuit, mais plus vite ils arriveraient plus vite le danger pour son fils serait passé. En tout cas pour cette journée.
Alors à peine le repas de sa merveille terminée, elle se releva du tronc d'arbre où elle s'était appuyée, réinstalla Enguerrand dans son couffin puis remonta en selle.

La route de l'après midi ne changea guère de celle de la matinée. La différence majeure était que de nouveau, la population itinérante devenait plus nombreuse. À l'approche de la ville, l'ancienne connétable qualifiait la circulation de dense.

Les grilles passées, la tasche était de trouver une auberge pour la nuit. Depuis quelques temps, son fils dormait avec sa nourrice, de sorte que la mère puisse dormir. La tétée de la nuit aussi était assurée par la nourrice. Mais à Saint Dié, Yarwelh était moins rassurée et voulait mettre son fils avec elle. Mais il fallait tout de mesme une autre chambre pour la suivante et une pour Sabifax.

_________________
Le_scélérat, incarné par Yarwelh
Citation:
Cette taverne, sous un bruit ahurissant de brigands et de mauvais gens se tapant dessus, buvant sans répits, étant sans doute la meilleure cachette possible, à moins que la maréchaussée ou l’armée se mette à faire son métier et à venir débarrasser les tavernes de ce calibre. Installé sur sa chaise depuis à peine quelques minutes il n’eut même pas le temps de recevoir le rapport de ces deux collègues pour cette mission, ces deux amies aussi. Qu’un homme plutôt à l’aise vint s’installer à leur hauteur, hésitant au début en le regardant. Avaient ils étaient repéré malgré le bruit incessant dans cette taverne, ou était ce l’homme qu’il attendait. Un brin soupçonneux, il fit mine de rien, attrapa une bière et la bu en regardant l’homme, le scrutant de haut en bas cherchant la moindre faille. Mais il semblait plus que confiant et sur de lui. La main qu’il avait sous la table avait déjà anticipé tout problème et sa dague était prête à être sorti de la manière la plus discrète possible. Puis cette homme se présenta, c’était lui alors Lamort. Un type assez courant pas du tout la dague d’un grand brigand, enfin faudrait faire avec et son organisme de brigand lui avait vanté tout un tas de mérite qu’il ne pourrait pas ignorer. Il rangea sa dague, aussi discrètement qu’elle était sorti. Puis il tendit une main en direction de l’homme pour le saluer.

Enchanté Lamort, on a plutôt tendance à m’appeler « Le Scelerat », je préférerais que cela reste comme cela. Nous vous attendions pour pouvoir mettre au point ce plan.

Après cette présentation, ces deux acolytes se sentirent menacés, elles réagirent plutôt mal en voyant l’inconnu. Lui sur de lui les regardèrent dans les yeux et sourit.

Allons mes amies que croyez-vous ? Après tout ce que nous avons pu faire ensemble, vous pouvez penser que je vais vous avoir comme sa ? Cet homme est venu de ma part en passant par une connaissance des plus sérieuses dans le monde du brigandage, se sera la dernière roue de notre mission, qui semble assez périlleuse. Il va travailler avec nous que vous lui fassiez confiance ou non.

Parlant toujours à voie basse pour ne pas éveiller de soupçons, il accentua cependant sa dernière phrase comme pour montrer aux autres que c’était lui qui allait décider et gérer cette mission.

Si cela vous dérange, prenez cette bourse et sortez d’ici.

Il posa une bourse d’écu sur la table, il ne voulait pas les laisser devenir n’importe quoi, malgré l’énervement qui commençait doucement à lui monter. Ce tournant alors vers l’homme pendant que les deux brigandes se décidaient. Il le jugea à nouveau du regard, puis reposa sa bière sur la table en tapant du poing sur la table.

Qu’il soit clair, que je ne vous fait pas confiance, enfin vous connaissez les méfiances de brigands … Et que ces deux dames auront bien sur la priorité sur vous quand à mon dévouement. En attendant nous avons besoin de vous, l’attaque d’une noble peut se révéler plus compliqué qu’on ne le pense. J’attire aussi votre attention, sur le fait que c’est moi qui gère cette expédition, que votre récompense sera d’un quart du butin obtenu, part égale entre nous. En êtes-vous dans ces conditions ?

En attendant les réponses, il se radossa sur le semblant de chaise sur lequel il était assis. Mauvaise idée puisque le dossier cassa et le brigand dans un moment ou il devait intimider les autres, parti en arrière dans un début de culbute mais réussit à ce ressaisir. Un mauvais regard ce perçu sur son visage, souvenir d’enfance ou les moqueries était persistante avant qu’il ne commette ces premiers crimes, il est vrai que petit, il était chétif et pas vraiment des plus menaçant mais il avait réussit à ce rattraper et à se faire une réputation dans tous le royaume et dans tout le Sring francophone. Profitant de tous les événements pour s’enrichir toujours un peu plus. Sans jamais êtres satisfait d’une mission ou d’un gain obtenu. Il lui en fallait toujours plus et c’était encore une fois l’une des raisons de son retour en lorraine. Ces deux amies déjà l’avait poussé à ce qu’ils refassent un coup ensemble, mais différent événements ayant menacé les défenses lorraines dernièrement avait eu lieu, c’était le bon moment pour agir, en pensant qu’une noble ne serait pas forcement protéger comme il le faut au vu de la mobilisation dans la région. C’était la, la base du plan. Mais au fait le plan, comment pouvait il l’expliquer puisqu’il n’avait reçu aucun compte rendu, sur la cible qui avait un nom. La dame Yarwelh noble de lorraine était la cible, elle devait pour sur quitter sa ville pour rejoindre son domaine un peu éloigné de la civilisation dans les jours à venir. Reprenant un sourire car ne sentant pas en danger dans la situation actuel. Il éclata même de rire sur ce qu’il venait de se passer, cela faisait du bien de rire et de décompresser un peu. La mission allait être tendu, si les relations l’étaient des le début cela serait difficile d’arriver à quelque chose. Finissant son rire, et une gorgée de bière, il reprit son sérieux comme il pouvait, puis sorti un carte de la lorraine qu’il ouvrit sur la table. Il planta sa dague dessus pour la tenir et pour indiquer l’endroit où ils se trouvaient. Regardant maintenant les deux qui devaient lui faire un rapport.

Bon maintenant que tout est clair, pourrais je avoir ce rapport que l’on passe au plan et que l’on puisse vite finir cette mission pour profiter du butin.

Le voila qui attendait, écoutant ce qu’on allait lui dire, sans prendre de note tout allait normalement prendre forme dans sa tête. Regardant régulièrement à gauche et à droite comme pour surveiller sa petite troupe ainsi que les gens autours, ce serait en effet une mauvaise idée que cette mission s’ébruite autours d’eux. La discrétion serait sans doute la première des qualités pour la réussite. L’adrénaline commença à monter sentant l’action se rapprocher. Il n’attendait que sa, et la préparation d’un plan était souvent aussi jouissif que l’action même. Il commença même à s’égarer en pensant à ce qu’il pourrait faire ensuite, pour profiter du butin qui dans son esprit serait l’un des plus conséquent qu’il n’aurait jamais pillé. C’était d’ailleurs une première pour lui d’attaquer directement un convoi sans que se soit une opération militaire de grand renom.
Martin Lamort, incarné par Cyann
Lamort écoutait. Il regrettait déjà ce trop plein de bruits, ces éclats de voix, ces discussions hargneuses, cette dague qui s'enfonce dans le bois de la table, ce combat de coq aussi inutile que dangereux : en effet, rien de tel pour se faire remarquer. Il n'aspire qu'à retrouver l'ombre et la nuit, sa nuit, son écrin habituel d’indifférence crasse.

Son visage est resté impassible, malgré la façon dont les trois comparses causent de Lui. L'Intrus. L’étranger. Le mal venu. Il les comprend. Lui non plus n'a pas envie de bosser avec eux. Trop furieuses les deux gonz. Apres, il n'avait pas le choix -rapport à la Guilde- alors il la boucle et prie pour que ces trois là ne la fassent pas tuer au cours de l'attaque. Enfin... prier c''est vite dit hein. Il n'est pas vraiment du genre bigaud et il ira pas au paradis solaire çà c'est certain !

Un plan tout ce qu'il y a de plus classique pour sur. mais il est celui qui prendra le plus de risques et ce, sur la foi d’informations des deux furieuses.... Pourvu qu'elle aient fait leur travail de repérage correctement ...

Martin refit défiler les échanges oiseux sur la mission et résuma pour lui même.
Mission : dévaliser la nobliaute. Morte ou vive, on s'en fout. Faut d’abord mettre les gardes hors d’état de nuire mais bon, sont pas assez nombreux pour leur donner du fil à retordre. La routine donc. Ptet une résistance de la part de la dame qu’elle manie l’épée paraît il. Apres c’est une femelle … le sexe fiable qu ‘on dit. Et comme il a jamais fait de quartier … Non le seul risque venait des trois zoulous qui travaillaient avec lui. Il avait la nette impression que ceux là risquaient fort de saccager le travail et que dans le cas ou ils s’en sortaient tous vivants, ils étaient du style à le tuer pour récupérer sa part … Lamort siffla ou plutôt souffla de l’air entre ses dents d’un air absorbé, puis reprit sa sculpture sur bois.

[Le lendemain à l’aube]

Il a quitté la mauvaise auberge, ce bouge après un petit déjeuner succinct fait de grau et de bière ; à l’aube, ils se sont rejoint, comme convenu, au « chêne qui pleure » : c’est ainsi que les natifs désignent un vieux chêne dont deux des branches maîtresses cassées en leur milieu lors d’une violente tempête et lui donne ainsi un air triste, sur la route qui relit Saint Dié à Fraize. Ils chevauchent en silence dans le petit matin blême. Au signal du Scélérat, ils démontent et dissimulent leurs montures dans les fourrés.

Furtivement, Lamort s’enfonce dans les bois qui longent la grand'route. L’endroit est parfait pour une embuscade se dit il en lorgnant le dos du scélérat. Un bon point a son actif. Accroupi, ombre immobile, il guette. En cette aube pale, son souffle dessine dans l’air un brouillard blanc. Le froid s’insinue sous sa carapace de cuir, de tissus et de muscles.
L’oreille aux aguets, il se drape de cet air trop humide pour mieux disparaître mais soudain . un craquement. Tous les poils se dressent sur sa peau. Une éclair métallique apparaît dans sa main , il se tourne vivement et jette sa dague. Au dernier moment, il a vu la tête de l’intrus : C’est la picoleuse, la vache ! Au dernier moment, il a dévié la lame et celle ci s’est fichée dans le tronc d'arbre derrière. Un tic de contrariété déforme le coin de sa lèvre fine. Il espère qu’elle n’aura pas la bêtise de gueuler en plus … déjà qu’elle est pas encore en position, d’ou la méprise… Mais le bruit de pas de chevaux coupe court a toute possibilité d’engueulade; il se dissimule à nouveau dans le bosquet et tend l’oreille tentant de déterminer le nombre de chevaux, voir si les informations des gonz sont confirmées et de savoir à combien d’adversaires ils ont à faire en réalité. Son souffle se fait court, tous ses muscles se raidissent.
Lamort chasse.
--Chaak_norice
[ sur la route en direction de ST Dié]

Personnages présents :
Chaak Norice garde de Fraise, sous lieutenant, bras droit d'Edward.
Edward de Fraize chef de la garde.


"- Alors mon cher Chak, la beuverie ne fut-elle pas trop longue hier soir, vous m'avez l'air bien ailleurs !"

Le géant, donnaient quelques coups de talons à sa monture, afin de suivre la cadence de son chef, il était silencieux.

Chak n'avait pas pour habitude d'être bavard, ainsi il redoutait souvent de rester seul en compagnie d'Edward, il savait que son chef n'aimait pas le calme et surtout il le connaissait curieux de nature, oui, il avait passé sa nuit à boire dans les cuisines du domaine de la dame de Fraize, en compagnie d'une fille de petite vertu, qu'il avait fait venir de Saint Dié il y a quelques semaines, lors d'un de ses nombreux convois , bien sur il avait fait le nécessaire pour que personne la remarque.

Son épouse avait prit un coup de vieux, puis ses nombreuses grossesses l'avaient quelque peu frappé physiquement, Chak était un homme qui aimait les jolies créatures, son mariage avait été arrangé par ses parents, une cousine comme bien souvent, puis il n'était jamais question d'amour pour lui, c'était toujours une affaire de besoin vital quoi, comme boire, manger, chier, son père lui avait donné un coup de pouce pour le présenter à la dame de Fraize, et elle l'avait accepté comme garde.

Il était certainement coureur de jupon, un peu porté sur la bouteille comme beaucoup, sur le jeu aussi, des nuits entières passés à jouer aux cartes avec des comparses, mais il maniait l'épée avec brio, et avait pas mal de faits d'armes, ce qui lui valait une réputation de "sanguinaire" à Fraize.

Il regarde Eward, d'un air impassible, les yeux un peu vitreux, puis ses poches sous ses yeux illustraient son manque de sommeil.


Disons, que la donzelle avait faim, l'ami!
elle en redemandait toujours, ça a duré une grande partie de la nuit , que dire de plus.

vous, toujours aussi sérieux, vous avez décampé assez tôt, pourtant en cuisine, l'orgie était assez intéressante.

Pensez vous, que cette future escorte sera longue ?
J'ignore si la dame de Fraize est arrivée à St Dié ou pas, j'espère qu'elle nous attendra sur place, elle est quelque peu cavalière, des fois qu'elle décide de faire route seule, vous avez raison, les routes sont peu sûres actuellement.


Il se tait,puis poursuit sa course, de temps à autre il regarde les alentours, les chemins étaient plutôt calme, seul le bruit des sabots de leurs montures dérangeaient cette ambiance.

Les portes de la ville, de Saint Dié enfin ils sont arrivées.
--Edward_de_fraize
Il passèrent la nuit à chevaucher pour arriver à l'aube à Saint Dié,
Edward, souriait à la suite du récit de son bras droit,
toujours aussi gourmand le Chak Norice, Edward était un peu plus posé, d'ailleurs, il rejetait souvent les avances des jeunes demoiselles, laissant ainsi quelques rumeurs germaient dans l'esprit de certaines et certains habitants du fief.

Un côté censureraste ( humpf pour dire que l'homosexualité en 1458 c'était censuré quoi) certainement que la population se disait, des manières assez élégante pour un homme de terrain, ou bien, certainement aucune passion pour les histoires de coeurs ou autre, il n'avait pas le temps à se laisser aller dans ce genre d'aventure, préférant se donner à corps et âme à cette seigneurie de Fraize, il appréciait le côté raffiné de dame Yarwelh, ainsi que sa façon de gérer cette terre, elle lui faisait confiance quant à la défense du territoire, pour ce qui est de la vie de la dame, il savait qu'elle avait de la poigne la jeune mère, bien plus que certains couards du duché.

Ils arrivèrent donc à Saint Dié, Edward se dépêcha de se présenter aux miliciens de la ville :


le bonjours à vous, messieurs, je suis Edward chef de la Garde de Dame Yarwelh de Lacombe, de Fraize, je suis accompagné de Chak Norice, mon bras droit, nous n'avons pas eu le temps de faire la demande de laisser passer au prévôt des maréchaux, nous savons que nous avons 48 heures pour se faire, mais j'espère que nous serions parti dans les temps, lorsque nous aurons retrouvé notre dame qui est ici lieu, afin de l'escorter à Fraize en toute sécurité.

Au vu des quelques secousses qui sèment le duché, nous ne souhaitons pas qu'il lui arrive malheurs, à elle ou à son nourrisson.

Pouvez vous nous indiquer une auberge, où nous pourrions nous reposer et nous rafraichir ?


Il montra un parchemin attestant ses fonctions au fief de Fraize, le milicien les laissa passer sans trop d'attente.

Quelques minutes plus tard, ils se retrouvèrent à l'entrée d'une auberge,
il remarquèrent à l'entrée le palefrenier qui s'occupait de la monture de la dame de Fraize, confirmant qu'elle était aussi dans cette auberge, ils profitèrent pour se restaurer lui et son frère d'arme, puis se rafraichir, et ils attendirent que leur dame arrive.

Edward, regardait en coin le géant qui s'était mis à aiguiser sa lame,
faisant un tapage considérable de quoi réveiller les morts.

Le chef était habitué, après tout c'était ainsi qu'il passait son temps le Chak.
--Dona_lucia
[Dans une auberge à Saint-Dié]

Le convoi arriva à Saint-Dié entre chien et loup, la tombée du jour. Ce moment où les décors de la journée se substituent aux lumières blafardes des torches qui dessinent sur les maisons de bois des ombres gigantesques et surréalistes.
La foule est dense, les charrettes des paysans affluent, les chevaux hennissent, les fouets claquent. Les sons sont amplifiés, les images sur dimensionnées laissant supposer des drames imminents.
Lucia regarde le couffin. Enguerrand le fils de sa maîtresse dort à poings fermés, nullement perturbé par le brouhaha incessant de la ville.

La vie de la nourrice ne se résume qu'à quelques mots ; un avenir semblant lui sourire. Un mariage heureux, un enfant, et puis le drame. L'existence heureuse qui se profilait a vite fait place à l'horreur. Son homme et son fils massacrés près de la frontière helvéto italienne pour de sombres histoires de religion.
Lucia avait vingt-deux ans, c'était une belle femme aux yeux noirs et à la longue chevelure noire, possédant des manières discrètes et altières, comme toutes les femmes de sa race. Elle fut prise en pitié par par le Seigneur des lieux, qui lui remit un vélin muni de moult recommandations pour une Dame Lorraine...Dame Yarwelh de Lacombe...

Et c'est ainsi qu'elle entra à son service. Sa maîtresse était une femme belle mais d'allure fière et sévère. Elle n'émit pas un mot à son égard lorsqu'elle l'engagea. Seulement un claquement de doigts lui signifiant de la rejoindre.
Elle lui présenta son fils Enguerrand, une merveille...
Depuis, Lucia n'avait plus quitté cette famille où secrets d'alcôve et trames suspectes se succédaient de façon tragique.
Elle se souvint des paroles qu'elle adressa à Dame Yarwelh lors de leur première rencontre.


- Ma Dame, je fus une bonne mère pour mon propre enfant, je serai une bonne nourrice pour le votre. L'habitude ne change pas la nature. Je n'aurai pas d'effets pervers sur votre Enguerrand. Je suis seulement déchirée entre la mère que je fus et que la vie m'a ôtée et la bonne mère nourricière que je m'appliquerai à paraître. Je ferai en sorte que votre fils ne s'attache pas à moi afin de ne pas vous déplaire. Il n'aura que le souvenir de mes seins d'albâtre jusqu'à ce qu'il les gâtent.

Donc, en ce jour, le convoi stoppa devant une grande auberge. Dame Yarwelh, sans même jeter un regard à la nourrice, s'empara du couffin et emporta son enfant avec elle. Trouver une chambre, des appartements pour les soldats et les accompagnants.
La nourrice descendit de la charrette et s'empara des malles et autres sacs de voyage de sa maîtresse qu'elle fit glisser au sol, puis attendit les directives de Madame de Lacombe.
Morgane_la_voleuse, incarné par Yarwelh




Elle le dévisageait froidement, les lueurs qui brillaient dans ses yeux rappelaient un froid matin d'hiver et glaçaient le sang. La situation ne l'enchantait pas, la dague qu'elle portait dans sa botte la démangeait et la voleuse fut tentée de s'emparer de la bourse sans demander son reste, se sentant trahie et avec une femme comme Morgane, ce n'était jamais bon, toujours signe d'un souci à l'horizon. Repensant qu'à peine quelques instants plus tôt elle aurait accueillit le scélérat bien plus chaleureusement, car une accolade lui suffisait peu, qu'elle l'aurait bien embrassé goulument mais les affaires avant le plaisir ! Désormais c'est son poignard qu'elle avait envie de glisser entre ses omoplates, devenant impassible, car oui elle était aussi froide que la mort lorsqu'elle bossait, bien obligée de se détacher et de se concentrer sur la haine pour faire ce qui devait.

Tu aurais pu nous le dire avant ! Maintenant j'aurais le quart au lieu du tiers ! Tu portes bien ton nom ! Mais bon... Je reste... ça ne me plait pas mais j'ai trop envie d'estourbir du nobliaud ! Quel est ton plan ?

Son regard se posa sur le nouveau venu, le fixant, détaillant les traits de son visage avec intensité. Elle l'aurait à l'oeil celui-là et au moindre coup fourré, il apprendrait que Morgane était capable d'égorger un homme sans regret.

[Le lendemain]

Elle détestait se lever si tôt, surtout après une courte nuit de sommeil. Au moins, une fois "l'intrus", comme elle l'appelait, parti ils s'amusèrent tous les trois comme si demain n'existait pas. Elle repensait à la veille, alors que tapie dans un fourré, sa cape brune la cachant totalement, un sourire narquois se peignait sur ses traits se remémorant leur nuit

Amusant ! Rien ne pouvait mieux caractériser les soirées avec Hystéria et Le Scélérat que ce mot ! Faire la loi dans une taverne, s'injurier, se battre, boire tout son saoul en délestant les habitués qui contribuaient allégrement malgré eux à leur fournir les pièces sonnantes et trébuchantes qui assureraient leur pitance. La voleuse regardait le petit manège habituel de ses compagnons de méfait avec une vilaine lueur de plaisir, retenant se grand rire qui la caractérisait par crainte de renverser sa longue gorgée d'alcool, car en gaspiller une seule goutte aurait suffit à la mettre en colère.

Hystéria qui avait continué de soulager des clients de leurs écus, se disant que ceux-ci ne devaient pas être de son goût pour qu'elle s'en tint à sa bourse et y jetant un coup d'oeil, pensa que même payée, elle ne soulagerait jamais ces clients d'aucun de leurs besoins ! La jambe croisée sur l'autre, sa botte noire qui cognait allégrement contre le comptoir avait fait rager le tavernier mais le regard dur de Morgane l'avait fait taire alors qu'il ouvrait à peine la bouche en mettant un doigt sur la bouche pour émettre un seul son doux qui se faisait menace


Chuttttttt

Le même son s'éclipsait de ses lèvres alors qu'Hystéria passait à ses côtés. Cette folle allait les faire prendre ! Elle comprenait bien les urgences de certains besoins mais pas nécessaire d'en faire tout une histoire, elle n'était pourtant pas si pudique d'habitude ! La voleuse espéra qu'elle n'avait pas jeté son dévolu sur l'intrus, ce n'était pas le temps qu'elle fasse tout rater juste pour avoir envie de se faire frotter le dos contre un arbre ! Morgane en voulait d'autant plus à l'intrus bien qu'elle n'ait que de fortes présomptions que celui-ci finirait par détruire l'unité parfaite de leur trio.
Yarwelh
Ils avaient finalement trouvé une auberge qui convenait à la dame. Celle ci en effet ne voulait pas du premier boui boui venu. Elle s'en serait contentée si elle était seule, s'étant déjà contentée de moins, mais pour Enguerrand, elle avait des exigences plus hautes. La taverne était bien tenue et l'aubergiste avait l'air sérieux.
Les chambres qu'on leur désigna étaient proches des unes des autres mais peu importait pour Yarwelh. Enguerrand dormirait dans la mesme pièce que sa mère.
Elle installait son fils quand on frappa à la porte. Les bagages faisait leur apparition dans la chambre. Elle savait que dona Lucia avait du montrer à l'aubergiste comment répartir les malles et n'avait pas à vérifier que c'était bien ses malles à elle. C'était un bon choix qu'elle avait fait. Dona Lucia était une bonne nourrice. Elle n'avait pas lu les lettres de recommandations qu'elle lui avait apportée, se fiant à son propre jugement et son instinct. Et elle ne le regrettait pas, mesme si elle ne montrait aucun sentiment envers elle. Elle voulait qu'il soit clair pour elle, et surtout pour son fils que les règles avec lequel il serait éduqué était celle de sa mère, et non celle de la nourrice.
Boule de Suif fit aussi une apparition furtive, grognant visiblement sur Boule de Neige qui avait consenti à quitter sa place dans le fiacre.
Après un repas frugal pour tous, hormis Enguerrand qui but goulument, les voyageurs allèrent se coucher. Ils devaient partir tost, il leur restait de la route à faire.
Rassurée, pour tout le monde, la jeune mère s'endormit rapidement. Mesme si son repos fut tourmentée pour elle. Malheureusement, comme d'habitude


Le lendemain

Au petit matin, une surprise attendait la dame. Des gardes de Fraize étaient venus à leur rencontre.
Au final c'était pas plus mal, car Sabifax avait reçu missive et devait les laisser poursuivre, seuls. Non pas que Yarwelh ne sache tenir épée, elle avait appris à Vittel, puis à l'OST mais ainsi elle serait malgré tout plus rassurée.
Elle reconnut de prime le chef de ses gardes. Depuis qu'il se consacrait à la sécurité de Fraize, aucun incident majeur ne s'était produit. A tel point que s'il fallait embaucher un nouveau garde, elle le laissait faire la sélection et l'aval qu'elle donnait au final n'avait jamais manqué.
Il la salua respectueusement et lui expliqua brièvement les raisons de leur présence. Elle approuva d'un signe de teste.
Pendant un moment, chacun vaqua à ses occupations. Certain prirent encore un peu de repos, un garde aiguisait son épée, activité qui avait l'air d'estre primordiale en permanence pour lui, tandis que les malles étaient transportées dans le carrosse pour la dernière partie du voyage.

Quand tout fut prest, ils purent enfin prendre leur places respectives. Yarwelh embrassa une fois encore son fils puis l'installa avec la nourrice avant de monter Sol. Les gardes, ayant reçu l'ordre de protéger en priorité le fiacre se positionnèrent en fonction des ordres d'Edward. Et le convoi se mit enfin en route.
La jeune cavalière, en teste, mena le convoi à travers la ville puis passa les lourdes portes de bois et de fer.
La route allait estre similaire à celle de la veille. Pesante et monotone. Elle essayait de ne point penser à Olivier, mais rien n'y faisait. Le souvenir de leur chevauchées, notamment celle entre Vittel et Nancy lui revenait sans cesse en mémoire. Résistants entre désir et pudeur, tentation et hésitation et qui s'était finie au pied d'une cheminée, leur corps lassés, enlacés, alanguis.

Les routes dans les plaines firent place à celles sillonnant les forests. A la mi journée, ils s'étaient arrestés pour reposer les chevaux et de la viande séchée fut donnée aux hommes (et femmes). Boule de Suif se manifesta elle aussi rodant autour des voyageurs mais visible que de sa maistresse, montrant juste ainsi qu'il ne l'avait pas semée. Il faut dire que le fiacre n'avançait guère vite. Il fallait ménager les bestes.
Et ils reprirent le chemin. La poussière faisait parfois place aux premières feuilles tombées au sol mais rien ne changeait. Rien n'indiquait non plus qu'il avait quitté le duché de Lorraine pour le fief de Fraize. Seul la connaissance de chacun expliquait le soulagement de tous au passage de cette frontière invisible. Certes il restait du chemin, mais c'était différent. Ils étaient plus proches de leur destination, mais surtout ils étaient sur leur terre, chez eux.

Un peu moins tendu, mais toujours à l'affut. La forest du domaine n'était pas plus sures que n'importe qu'elle forest malgré la garde qui la patrouillait parfois.
Et malgré le calme apparent, Yarwelh restait aux aguets. A tel point qu'à un moment, elle eut des doutes. Elle se redressa encore plus sur le cheval palomino, regardant à droite et à gauche du chemin mais ne vit rien. Un léger feulement, Boule de Suif à n'en point douter, confirma ses soupçons et elle lança:


Plus vite. Et ne vous arrestez sous aucun prétexte. Gardes, restez en formation. Le fiacre avant tout.

Les ordres claquaient. Le fiacre roula plus vite, les gardes se rapprochèrent de celui ci. Yarwelh le laissa passer devant, ne voulant freiner celui ci quoiqu'il arrive.
Elle ne voyait rien, ne s'appuyait sur rien, mais son instinct lui prédisait un danger éminent. Elle dégaina son épée, en cas de besoin puis suivit le carrosse espérant qu'elle se trompe.

_________________
Le Scélérat, incarné par Cyann
[Dans la Taverne miteuse de St Dié]

Las des réactions d’humeur, il ne parla que très peu pendant la fin de la soirée, il donna brièvement son plan sans trop rentrer dans les détails, car il n’y en a avait pas forcement. On intercepterait le convoi au milieu de la forêt qui séparait le domaine de Yarwelh, leur cible avec le reste du monde, dans une partie déjà repérée qui était plus sombre que les autres, et surtout plus sinueuse, à quelque kilomètre dans la forêt se trouvait une petite cabane où ils pourraient facilement géré les affaires. Morgane suivrait le convoi de lin pour ne pas se faire repérer, quoique une poivrotte pas trop dur à ne pas remarquer. Lui-même et Martin afin de le surveiller mais surtout de ne pas le laisser avec les autres, intercepteraient le véhicule profitant de l’occasion pour se battre et éliminer les gardes, pendant que les deux femmes déroberaient le butin et pourquoi pas kidnapperaient la nobliaux …
Tout était prêt ou presque, ils finirent la soirée en buvant tranquillement, comme au bon vieux temps entre les trois briscards qui c’était finalement attaché à la lorraine, car il y était très facile de brigander.

Plus tard dans la nuit il rejoignit la petite cabane et géra les derniers petits points de l’attaque. Les autres le rejoindraient le lendemain. Il réfléchit à sa vie, une pensée intéressante qui aurait bien sa place dans bien des livres s'il savait écrire, il avait en effet eu une vie faite de remous et de moult expériences. Bien des jours passés en prison, évitant de peu la pendaison à chaque fois, bien grand le nombre de personnes dévalisé sur les chemins, de femmes et d’enfants violés, il faisait moins dans le meurtre mais n’hésitait pas quand cela était nécessaire. C’était un vrai bandit, un vrai mauvais comme on cherchait à s’en débarrasser, ou à avoir dans son groupe. Mais il était solitaire depuis toujours, ayant grandit dans les forêt à la recherche de quoi manger. Il s’était juste pris d’affection pour les deux seules amis qu’il avait vraiment, pourquoi il ne le savait même pas, mais il se suffisait comme cela. Et c’est comme cela qu’il finit par s’endormir.


[Le Lendemain, Cabane dans le Bois]

A l’aube il était déjà debout, il faut dire qu’il avait très peu dormi, comme à chaque fois, le plaisir de sentir l’action arriver, de préparer un combat contre quelque garde, et de se remplir les poches. Tout était la, une riche noble, devait bientôt passer et il l’attendait pour la dépouiller, rien de plus simple. Elle se demanderait surement pourquoi elle avais été choisit. Il n’avais pas de réponse à cela, si ce n’est que le terrain était propice pour une action à cette échelle. Rejoignant les autres qui étaient arrivés, il signifia l’endroit où Martin et lui attendraient, puis ils allèrent quelque lieux en amont, la où Morgane commencerait sa poursuite discrète … Elle resta sur place, alors que les 3 autres retournèrent se planquer dans la forêt, Hysteria devant rester planquer jusqu’au début du combat pour aller tranquillement se remplir les poches. Une fois en place attendant le carrosse, il vérifia sa dague dans sa jambière et sorti son épée de son fourreau. On commençait au loin à entendre des pas de chevaux. Morgane avait normalement déjà pris la suite, et les chevaux continuaient à avancer, une bonne chose de faite, puisqu’elle n’avait pas était repéré. Il fit une petite tape à son amie en lui souriant. Puis dévisagea Martin.

Prêt à te battre et à montrer ce que tu sait faire ? Ta compagnie sera fière de toi quand tu reviendras avec cette réussite.

Le bruit devenait insistant, ils commençaient à apercevoir le carrosse, et sans un bruit, il se placèrent pour lui faire face, réussissant à arrêter le carrosse par un stratagème qu’ils avaient mis en place, l’attaque commençait.

Allez venez, tas de bouseux, ou c’est moi qui viens vous cherchez, quoi qu’il arrive vous ne gagneriez rien aujourd’hui.


*posté pour Niconoss
Yarwelh, incarné par Jade.de.sparte
[Peste soit ce cocher de malheur!]

Quand elle avait dit de ne s'arrester sous aucun prétexte, il avait du comprendre: sous aucun prétexte mais sans tuer personne. Mais non. Pour Yarwelh, sous aucun prétexte s'était sous aucun prétexte. Il aurait du renverser le brigand. Cela aurait fait une vermine de moins sur ce bas monde. Un risque de moins pour son diamant pur. Au lieu de cela, son fils se retrouvait en plein milieu de la bataille, au risque de se prendre un coup, de se faire enlever... ou pire. Or c'était son bien le plus précieux. La seule chose qui la faisait vivre, lui faisait espérer. Et lui donner le courage d'attendre le retour d'Olivier.

Il fallait que rien ne lui arrive. Elle était preste à sacrifier sa vie pour lui. Et pas seulement. Celles des autres comptaient peu pour elle face à celle de son nourrisson. Alors celle de ce malandrin... Il aurait du le renverser et poursuivre sa route. Mais non il s'était immobilisé au milieu du chemin, laissant le convoi à découvert sur un chemin en plein milieu des bois.

Et maintenant, ils se faisaient face. Le brigand sur la route, les gardes entourant le carrosse, épées sorties de leur fourreau. Devant eux, Yarwelh toisait le bandit du haut de sa monture, le regard noir et impitoyable.

Entre les gardes et la jeune femme, Edward, le chef de sa garde. Il ne voulait pas désobéir aux ordres de sa Dame mais il ne voulait apparemment pas la laisser seule non plus. Lui obéir oui, mais pour cela, il fallait qu'elle reste en vie; ce qu'elle ne cherchait plus soit dit en passant.

Quelques instants auparavant, et suite aux feulements de Boule de Suif, l'ancienne connétable avait aboyer des ordres. Les gardes s'étaient alors regroupés autour de la voiture, se répartissant tout autour pour en protéger ses occupants de tout costé. La calèche avait pris de la vitesse... puis avait brusquement pilée quelques mètres plus loin.

Yarwelh, l'épée déjà hors de sa gaine protectrice, avait alors cravaché Sol pour le faire stopper devant le coche. Et avait à son tirer sur les resnes devant l'homme.

Il beugla une série d'injure qu'elle ignora superbement.

D'une voix autoritaire, elle dit à ses hommes, et surtout à ce stupide cocher:


Dès que vous le pouvez, repartez et ne vous arrestez plus. Sauf à destination. Sinon vous le regretterez. Ne faites pas attention à moi.

Elle reporta toute son attention sur l'homme en face d'elle, qu'elle n'avait pas quitter des yeux.

Le ton était calme malgré une colère froide qui lui battait les tempes quand elle s'adressa à lui.


Dégages de là dans la seconde et ne reviens plus jamais sur ses terres et ton corps ne pourrira pas sur le bas costé.

L'homme ne bougea pas. Elle s'y attendait bien sur, mais elle avait essayer au moins.

Les sentiments qu'elle ressentait en ce moment? Aucun. Pas de sentiment, pas de pitié, pas de quartiers. L'homme allait mourir. Mais pourquoi alors affichait-il une si grande confiance? Était-il fou pour croire qu'il pourrait vaincre sur autant de garde tout seul? Mesme s'il ignorait qu'il avait à faire à une ancienne compagne de soldat, une noble et une ancienne connétable, ne voyait-il pas sa garde personnelle?

Peu importait. Il allait mourir. Elle allait le tuer froidement. Elle allait lever son épée et lui trancher la gorge.

Mais du bruit provenant de derrière elle lui indiqua qu'en réalité il n'était pas seul et que les gardes étaient déjà aux prises de ses complices. Elle tourna vivement la teste pour vérifier que le carrosse, mais surtout son contenu, n'avait rien mais lorsqu'elle regarda de nouveau droit devant elle une seconde plus tard, elle doutait que le combat contre lui fut aussi simple qu'elle l'avait pensé. Malgré tout, elle allait se battre, réduire en charpie cette vermine, et reprendre sa route.

Elle n'était plus une femme avec des obligations, mais elle allait libérer la sauvageonne qu'elle retenait enfouie en elle depuis si longtemps, les faire mordre la poussière, et faire repartir se carosse couste que couste.


Posté pour Yarwelh
Morgane la voleuse, incarné par Jade.de.sparte


Le signal était donné ! La voleuse bondit hors de son fourré, dague d'une main, long poignard de l'autre. La gueuse était rapide et les armes blanches s'avéraient mortelles entre ses mains expertes ayant déjà fait coulé le sang. Silencieusement, elle s'approcha d'un des gardes et avant même qu'il sut ce qu'il lui arrivait, il était par terre, la gorge ouverte et le sourire cruel de Morgane donna froid dans le dos.

La nobliaude, l'épée à la main comme un homme, semblait prête à en découdre mais tourna la tête vers les brigands, elle avait certainement vu ce qui venait d'arriver à son garde et pour la provoquer, la gueuse donna un violent coup de pied au cadavre à ses pieds, peine perdue ! Le regard de la revêche s'était porté vers le carrosse et la voleuse se demanda ce qui pouvait avoir tant de valeurs à l'intérieur ! Elle avait bien l'intention de s'emparer et si c'était petit, ça pourrait se loger ni vu ni connu dans son corsage, elle pourrait bien doubler Lamort, elle ne l'avait jamais aimé pas plus qu'elle ne lui faisait confiance.

Déterminée, elle lança son poignard en direction d'un des gardes qui évita de justesse une blessure plus grave puisque l'arme lui laboura le bras. Elle hurla de rage ! Dégainant une autre dague de sa botte, elle s'avança dangereusement.
Le Scélérat, incarné par Niconoss
Une femme se tenait droit devant lui, elle semblait sur d'elle et rien ne semblait pouvoir la décourager, elle fit mettre en place ces gardes pour protéger son carrosse, il devait probablement y avoir de grande chose de valeurs la dedans. Cela sembla augmenter encore plus la motivation du scélérat, un petit combat suivit d'une découverte de grande richesse, quoi de mieux pour commencer cette belle journée. Il était toujours seul face au carrosse se dernier arrêter, les gardes en place. Quand sa tenaille se mis en plus tout le monde fut surpris et la bataille commença de plus belle avec Morgane qui était déjà largement rentrer dans le tas, tuant au passage un garde et en blessant un gravement.

La dame nobliaux qu'ils avaient suivit semblait rester planter la au mieux, ne disant rien mais regardant toujours dans les yeux le leader de la petite troupe. Lui commençait à se satisfaire de cet état et il savait qu'un combat aller s'annoncer entre les deux. Toujours sur d'elle cela ne faisait aucun effet au brigand qui en avait déjà connu de plus coriace. Elle lui gueula même quelques petites mises en garde, un grand sourire s'afficha sur son visage. Et il n'hurla qu'une chose en retour en sautant sur le premier garde qui se trouvait prêt de lui.


Prépare toi à subir une sanglante défaite, ma mignonne, si tu décide de te battre, il ne restera plus rien de toi ce soir ...

Un sourire s'illumina sur son visage tandis qu'il se battait avec un premier garde, il se dit bien qu'elle était quelque peu mignonne et qu'une fois vaincu plutôt que de la tuer, il pourrais en profiter un peu.
Le premier garde ne fit pas long feu, et alors que le combat gagnait en violence, il se retrouva la, à quelques pas d'elle, tandis que les autres combattait et suivait à la lettre le plan établit. Il rangea la dague avec la quelle il c'était débarrassée du garde et sorti son épée qu'il pointa vers la nobliau.


Coucou ma mignonne, tu est prête ? Je suis ton plus grand cauchemar.
See the RP information <<   <   1, 2, 3   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)