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[RP] Quand le Roy et sa Cour visitent la Bourgogne ...

Sorane
[A Dijon :]

Sorane avait quitté son bureau au château de Dijon pour assister elle-aussi à l'arrivée du cortège royal.

La foule saluait son Roy et ses suivants avec enthousiaste, un tel évènement méritait d'être fêté. Toutefois, Sorane ne s'attarda pas, elle devait se rendre sur la place du marché au plus vite, vu qu'elle participait aux festivités organisées pour le Roy et qu'elle animait à ce titre un jeu.

Elle dût jouer des coudes pour se frayer un chemin jusqu'à destination, il n'y avait pas un recoin de rue où la foule ne s'entassait pas.

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Actuellement, procureur de Bourgogne
Tenancière de la boutique de prêt à porter Mar'maille à Autun.
Douanière et Cm d'Autun avec Derpsy, Dodger et Lyoson.
Animatrice avec Danzelle et Vaninava à Autun
E_newton
Les journées de cette fin de semaine s’étaient écoulées dans le calme et la sérénité.
La ville de Dijon, bien que capitale de la Bourgogne, semblait encline à ne vivre que pendant les heures où le soleil brillait.
Dès que la nuit tombait, les rues se vidaient. Seuls les « escorteurs » du Roy se retrouvaient en petits comités dans les tavernes désertées.
Ethan y avait passé les débuts de soirée, et mise à part la présence de Zaza au cours de l’une d’entre elles, il s’y était bien vite ennuyé.

Dès leur premier jour de présence, il était parvenu à acheter deux tentes pour les Licorneux.
C’est à la nuit tombée, en sortant de taverne, qu’il avait commencé à monter l’une d’elle.
La tâche n’était pas bien compliquée, mais une fois celle-ci accomplie, il ne se sentit pas le courage de monter la seconde … cela attendrait bien le lendemain.
Préférant laisser l’usage de la tente à sa sœur Zalina, il avait planté l’étendard de la Licorne devant l’entrée pour qu’elle puisse la repérer, et était allé se coucher non loin de là, auprès du feu de camp.

Bien que s’étant dressé une liste de choses à faire, il n’accomplit que celle des tentes.
Il ne trouva nul endroit où profiter d’un bon bain chaud, et dut se résigner à se laver dans un des lavoirs de la ville, à une heure encore trop matinale pour y croiser les lavandières …
Quant au massage qu’il avait envisagé … et bien il s’en passerait encore une fois …

Bigboss les avait rejoints la veille au matin, quelque peu embarrassé d’avoir loupé le départ de Tonnerre …
Le regard que les deux hommes échangèrent lors des « retrouvailles » fut suffisant pour qu’il n’y ait pas besoin d’en rajouter.
En ce premier jour de la seconde semaine d’escorte, l’heure était de nouveau aux préparatifs de départ.
Au moins cela allait les occuper quelque peu.
Une nouvelle Dame Blanche, en la personne de Dame Mysouris, intégra la lance dans la matinée.
Ethan préféra laisser le soin à ses sœurs d’arme de lui expliquer le fonctionnement de l’escorte.
Il allait falloir reprendre la route …

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Bigbosspower
Dijon, enfin, les remparts de la capitale bourguignonne apparaissaient à la lueur du jour, le voyage prenait fin pour un temps pour le cavalier qui progressait peu à peu. Entre amertume et inquiétude, le regard de Bigboss balayait du regard les alentours, il fallait espérer qu'un départ anticipé n'ait pas eu lieu, retardant davantage son retour parmi l'escorte. Et quel retard...les aléas de sa charge rendaient sa présence des plus irrégulières, jusqu'au point de non retour où il avait manqué le départ de l'escorte. Incompréhension, regrets à l'idée que l'on puisse douter à son sujet, non, peu importe le temps qu'il lui faudrait, il rejoindrait l'escorte, qu'elle ait achevé la route prévue ou pas. Même si les apparences portent souvent à tort, il ne pouvait se permettre de s'en retourner alors même que des frères d'armes attendaient de ses nouvelles, lui qui s'était porté volontaires pour représenter la Licorne et veiller à la sécurité de sa majesté.

Fontes préparées et monture scellée, même si le jour déclinait alors qu'il quittait la ville de Tonnerre, il fallait partir au plus tôt, la fatigue semblait bien peu face à ce sentiment de honte qui l'habitait, sentiment qui s'atténua un peu lorsque son regard s'arrêta sur des tentes dressées devant la capitale quelques jours plus tard. Reconnaissant l'étendard de la Licorne près de l'une d'elles, il descendit de sa monture quelque peu fatiguée qu'il attacha près de celles qui attendaient aux écuries. Revenant près des tentes où il vit des visages familiers, tout en gardant cette gêne croissante qui finit par atteindre son pic, lorsque son regard croisa celui d'Ethan. Traits tirés, yeux baissés, il s'en voulait bien plus qu'il ne le pensait et cela était déjà en soi une sanction des plus dures, la méfiance, ne plus croire en autrui. Les explications n'eurent pas à être formulées comme l'usage l'aurait voulu, l'escorte se poursuivait. Le jour suivant, un autre départ, différent celui-ci, où il aurait à affronter un autre regard, celui de sa femme...

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Zalina
[Dijon – Une Peste en sorti de taverne]

Le vin Bourguignon se laissait boire. Plutôt bien boire même.
Zalina en avait donc largement profité pour savourer les spécialités locales. La soirée s’avança, passa, puis une bonne partie de la nuit sans qu’elle lâche les bouteilles. La taverne était plutôt agréable, la compagnie aussi. Elle ne tenait pas particulièrement à rentrer au camp. Mais il fallut bien se décider.
Ethan avait été clair. S’il lui arrivait quelque chose en chemin, c’est Messire Kileron qui devrait en répondre à l’Ecuyer. A se demander qui était le supérieur des deux. Si même les nouveaux la couvaient comme un bébé, ou allait on ? Cela dit, vu tout ce qu’elle avait ingurgité dans la soirée, il avait toutes les raisons de la materner. Surement aussi la peur du traitement que lui infligerait le Haut Conseil s’il arrivait quelque chose à la Gamine pendant cette mission. Allez savoir.

Ne voulant qu’il arrive malheur ni à ce charmant séducteur, ni à son jeune Frère, Zalina avait reprit le chemin du camp avant le levé du soleil, en titubant… très légèrement.
A tâtons, elle s’avança au milieu des tentes. Une seule montée pour le camp des Licorneux.


Bien, il m’a écouté et n’a pas monté de tente pour moi.

Léger sourire de satisfaction devant sa grande autorité.
Elle attrape une couverture sur sa monture et se dirige discrètement vers un petit coin tranquille pour passer le reste de la nuit et cuver un minimum. En passant près du feu, elle eut cependant une furieuse envie d’hurler. Ethan était couché dehors. Donc, non seulement il ne l’avait pas écoutée, mais en plus il n’en avait pas monté pour lui.


Nom de Diou ! Ca va chauffer pour toi demain matin mon lascar.

La Peste trouva son petit coin et s’endormit une nouvelle fois à la belle étoile.
Elle avait dit qu’elle ne dormirait pas dans une tente montée rien que pour elle, elle ne dormira pas dans une tente montée rien que pour elle, surtout installée par quelqu’un qui lui dort dehors. Na ! On est une tête de mule ou on ne l’est pas. Et Zalina l’était.


[Au petit matin]

Nouvelle journée qui commençait par un mal de crane. Une question d’habitude.
Zalina se leva et s’étira avant de rejoindre les montures. D’abord vérifier que les chevaux du convoi ont tout ce qu’il fallait et que leurs fers tiennent bien.
Les palefreniers du village s’en étaient bien occupés. Pas de blessure, pas trop de fatigue apparente. Ils allaient encore pouvoir continuer plusieurs jours avant d’être remplacés.

Travail de la Maistre des Ecuries Royales achevé, on repasse en Licorne Noire.
L’Ethan !
Arrêt à Bigboss qui les avait enfin rejoint mais elle ne dit mot. Ethan s’en était surement déjà chargé et il n’y avait rien eu de grave pendant l’absence de l’écuyer. Il ne faudrait pas que cela se reproduise, mais pas de quoi le faire passer au fer.
Une nouvelle tête dans le petit groupe ? Déjà connue celle-ci. Qui en Poitou ne connait Dame Mysouris ? Zalina avait apprit à lire grâce à ses récits de voyage. Zalina jeta un coup d’œil à Ethan qui ne perdrait rien pour attendre et s’arrêta de nouveau devant la Dame.


Bien le bonjour Dame Mysouris. Je suis heureuse de vous compter parmi nous.
Comment allez-vous ?
N’hésitez pas à demander si vous avez besoin de quelque chose. Nous partons sous peu pour Autun. Le ciel est clair et le voyage devrait se passer sous les meilleurs hospices.

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E_newton
La lance de la Licorne voyait le nombre des ses cavaliers croître de jour en jour.
Au départ de Sainte Ménéhould ils n’étaient que quatre, Zalina, Bigboss, son épouse Magdeleine et Ethan.
Puis les Dames Teïa et Mysouris, deux Dames Blanches, les avaient rejoints et renforcé leurs effectifs.
Sous peu, la lance serait au complet et il allait falloir faire preuve d’encore plus de vigilance.

Ce matin là, Zalina semblait avoir le regard noir au réveil … quoi qu’un peu vitreux …
Il l’avait laissée la veille au soir en taverne en compagnie d’un Damoiseau qui se croyait irrésistible auprès de la gente féminine … bien trop de testostérone au gout d’Ethan.
Il lui avait cependant mis les points sur les « i » en l’assurant de son courroux s’il arrivait quoi que ce soir à sa Sœur !
Elle avait beau être Licorneuse, elle n’en était pas moins une jeune femme à laquelle on devait le respect.
Le Damoiseau faisant parti de l’une des lances escortant le Roy, Ethan savait où et comment le retrouver si besoin en était.

Ils avaient donc quitté Dijon comme prévu et étaient parvenus à Autun sans encombre. Autre ville, même Duché, dont ils franchiraient définitivement les frontières dans quelques jours.
Comme à l’accoutumée, arrivée triomphale du Roy, accueilli tel un libérateur en territoire libéré du joug d’un ennemi tyrannique …
Ethan commençait à s’habituer à ces foules hurlantes laissant éclater leur joie à force de cris et de gesticulations désordonnées.
Chaque cité avait beau être différente, les femmes et les hommes les peuplant réagissaient tous de la même façon.

Pour les Licorneux et les Blanches, la charge de la surveillance du Roy et de sa cour s’arrêtèrent de nouveau lorsque sa garde personnelle et les forces locales le prirent en charge.
Chacun d’eux s’attacha alors à nouveau à mener sa monture dans le pré réservé à cet effet, et à lui faire profiter des bons soins quotidiens.
Contrairement aux jours passés, Ethan quant à lui ne cessa pas là son travail. Il s’empara des deux tentes qu’il s’empressa de monter pour que Zaza et lui puissent enfin prendre du repos à l’abri des intempéries.
Pas de jaloux, elles étaient strictement identiques. En fait, il lui fallait cependant les distinguer pour éviter toute méprise, si comme la veille ils n’allaient pas se coucher en même temps …
Il réfléchit un instant …
Mettre un bouquet de fleur devant celle de Zaza ? Non … elle trouverait ça ridicule, et en plus il faudrait en trouver un nouveau chaque jour …
Une pancarte ? Non … faudrait se la trimballer en plus de tout le fourbi qu’ils emportaient déjà …

Allez … bouges toi les méninges ! Sois quelque peu créatif non d’un chien !

Il avait beau chercher, il ne trouvait rien … au pire, s’il se couchait le premier, il laisserait ses bottes devant sa tente, ça ferait certainement réfléchir Zaza avant de tenter d’y pénétrer …
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Zalina
[Lance Licorne Blanche]

Et le voyage se passa effectivement sans souci. La longue caravane traversa la campagne jusqu’au village suivant.
Dijon… ah non, c’était celui qu’ils venaient de quitter…
Autun… passé aussi…
Châlon… oui c’est çà, ils arrivaient à Châlon pour une courte escale avant de poursuivre vers Macôn.
Macôn, Châlon, Dijon… ils aiment les ON en Bourgogne. Il y a de quoi s’y perdre.
Heureusement, le convoi lui ne se perdait pas. Tous arrivèrent sans embuche à destination.

Laissant son frère au camp, Zalina s’empressa d’accompagner les chevaux de l’escorte aux écuries et s’assurer qu’il y avait assez de personnel pour s’en occuper. Elle observa les palefreniers s’afférer quelques instants, hurlant des « doucement avec ce cheval ! », curant une autre monture dont personne ne s’occupait assez rapidement à son gout, puis elle laissa les équidés se reposer pour rejoint les bipèdes.

Une fois revenu au camp, la Peste vira au rouge vif. Il y avait deux tentes et un seul Ethan. Donc une tente de trop. Elle se planta devant lui, les mains sur les hanches et plongea son regard noir dans celui de l’Ecuyer.


Ethan Newton !!! Est-ce que tu m’écoutes de temps en temps !!!
Qu’est ce que c’est que CA !!!


Au fond, elle l’adore cet Ethan. Il est serviable et attentionné, travailleur et tout et tout. Et avoir quelqu’un aux petits soins pour elle ne lui déplaisait pas non plus. Loin de là. Mais hors de question de l’avouer quand on est une Peste qui se respecte.
Elle était la supérieure et avait dit « pas de tente pour elle toute seule », encore si ce n’était pas elle qui la montait. Oui, bon, elle n’était pas douée pour installer des tentes, mais ce n’était pas une raison pour tout lui faire.
Le doigt pointé sur les objets du délit, elle attendit une explication.

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E_newton
Ethan était toujours perdu dans sa réflexion concernant la distinction des deux tentes, quand …
Ethan Newton !!! Est-ce que tu m’écoutes de temps en temps !!!
Qu’est ce que c’est que CA !!!


Aïe ! Le temps se couvrait … Voici donc ce qui expliquait en partie le regard noir lors du départ …
Elle avait repris des couleurs la sœurette, il espérait que le rouge carmin qui lui montait aux joues n’était que le fait de la colère qu’il sentait poindre en elle …
L’index furieusement pointé vers les tentes dont il venait d’achever l’assemblage, semblait l’accuser d’un outrageux méfait …

L’avait-il écoutée au moins ? Bien sur que oui … Mais lui avait-elle donné un ordre ? Pas vraiment certain en fait …
Comment se sortir d’une telle situation sans envenimer les choses ?
Cerveau qui tourne aussi vite qu’il le peut dans un sens pour trouver une solution …
Langue qui tourne tout aussi vite dans l’autre sens pour éviter de dire une ânerie …
Répondre ? Éluder ? Rager ? Partager ? Faire participer ?
Quelle posture adopter pour ne pas se mettre la petite brunette volubile à dos ?
Qui lui avait dit qu’elle était une peste déjà ? Ah oui, c’était elle-même en fait … Fallait-il la croire pour autant ?

Petit sourire s’affichant sur ses lèvres … le sourcil gauche s’élevant légèrement …

Ah te voilà Zaza. Tu tombes à brûle-pourpoint en fait. Figures toi que le tailleur chez lequel j’ai acheté ces tentes n’a pas pu m’en fournir de couleur différente …
Je me demandais donc comment les différencier afin que l’on ne puisse se méprendre.
Je sais, tu vas me dire que je suis Licorneux, que tu es Licorneuse, que nous sommes frère et sœur d’arme … j’en passe et des meilleures …
Au fait, ne te coupes surtout pas les cheveux, ce serait bien dommage, ils te vont à ravir …


Petite respiration suffisamment rapide pour ne pas lui permettre d’en placer une, et on continue :
Donc pour en revenir aux deux éléments perturbateurs que ton doigt va finir par se fatiguer à montrer ainsi, il va sans dire que s’il ne s’était s’agit que de nous deux, nous aurions pu sans aucun problème passer les prochaines nuits dans l’une seule d’entre elles.

Soit dit en passant, heureusement qu’ils n’étaient plus seuls, sinon il lui aurait fallut trouver un autre stratagème …
Mais je ne t’apprendrais pas que cela n’est plus le cas depuis que Bigboss nous a rejoints, et je pense que nous risquons d’être plus qu’à l’étroit si nous tentons de dormir à trois dans l’une d’elle.
Tu me diras que plus on est de fous plus on rigole, et qu’à être bien serrés les uns contre les autres on se tiendra chaud, mais bon un minimum de confort ne nous nuira pas non plus.
Maintenant, à moins que notre frère partage ses nuits avec sa Dame, ou si tel n’est pas le cas, qu’il préfère demeurer seul, je ne vois aucun inconvénient à ce que nous dormions dans la même.


En fait si parce que la bienséance le lui interdit, mais il ne tentera pas de lui faire un cours là-dessus.
Et donc, pour en revenir à ces deux magnifiques tentes, aurais-tu une idée pour les différencier et nous éviter ainsi d’avoir à nous tromper ?

Ethan affiche un grand sourire, et espère que la colère de Zalina soit passée sans qu’elle s’en rende compte …
Elle va bien nous trouver une solution la petite sœur …

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Zalina
Et il sourit en plus.
Elle écume de rage et cela le fait sourire. Non mais il y a des paires de claques qui se perdent.
Grognement sourd qui monte de sa gorge en attendant toujours les explications. Et il vaut mieux pour lui qu’elles soient bonnes.
Comment différencier les tentes ? Elle avait une vague idée en tête. Pendre l’écuyer par les pieds à l’une d’elles. Mais elle s'efforce de retenir la mise en application de quelques minutes. Il avait le droit de se justifier… ou d’essayer.

Et c’est ce qu’il fit. Plutôt bien, pour être honnête.
Le rouge des joues vira au rose, puis le doigt revient sur sa hanche.


Bigboss… mmm… oui… bon… soit…

Les bras retombent le long de son corps et elle adresse une grimasse à demi convaincue à son Frère. Trois dans une tente, c’est vrai que çà fait un peu juste. Ils seront mieux entre hommes, à part si Bigboss voulait passer la nuit avec sa dame.
Et pour le reste du voyage, ils seront encore plus nombreux. Une deuxième tente devenait effectivement nécessaire.
Mais hors de question de renoncer à avoir le dernier mot pour autant !


Bon ! Pour cette fois çà va.
Mais demain je t’interdis de la monter à ma place. C’est compris ? Tu m’as bien entendu cette fois ?


La Peste remonte les poings sur les hanches pour lui montrer qu’elle ne rigole pas, tout en retenant un sourire à l’image d’Ethan pendu par les pieds pour différencier les deux tentes. L’idée pouvait être intéressante…
Mais soyons un peu sérieux.


Pour ton… problème de tente. Il y a plusieurs bouts de tissus dans ma besace pour faire des bandages. Je vous connais, je préfère prévoir, surtout en l’absence de Cerri.
Il doit bien y en avoir un de couleur que tu peux nouer au piquet central.
La besace est avec ma selle, près du près. Tu la trouveras facilement.

Je te laisse faire, j’ai une missive à envoyer à Vincennes.


Zalina finit par lâcher un petit sourire puis prit la route de la taverne. Cette missive ne pouvait attendre, la soif causée par le voyage non plus. Elle reviendrait au campement une fois le tout réglé.
Après quelques pas, elle s’arrêta et se tourna vers Ethan. Une dernière recommandation avant de s’éloigner.


Et pas touche à la petite réserve d’alcool qu’il y reste en fouillant dans ma besace !
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E_newton
Petit soupire de soulagement dès que Zalina eut le dos tourné …
Il lui arrivait rarement de parler autant, mais il s’avouait que pour une fois, cela lui avait bien servi.
Zaza ne s’y attendant certainement pas, avait dû être quelque peu décontenancée par cette nouveauté de la part de l’écuyer.

En attendant, il lui fallait trouver ces fichus bouts de tissus. Il se dirigea vers l’emplacement indiqué et y découvrit en effet la fameuse besace.
Qu’est-ce qu’elle était lourde ! Qu’avait-elle bien pu emporter qui pesait tant ?
Ouvrant la dite besace, il y découvrit les objets du « délit » ! Une demi-douzaine de bouteilles protégées par les soi-disant bandages !
Ethan fronça les sourcils … Pourquoi et comment Zalina en était-elle arrivée là ? Qu’est-ce qui pouvait avoir déclenché un tel comportement chez elle ?
Quel était ce besoin impératif qu’elle avait à boire tant dès qu’elle en avait l’opportunité ?
Jamais elle ne manquait à ses devoirs. Personne ne semblait soupçonner cet état de fait de la part de la jeune cavalière.

Il se sentit tout à coups affligé par sa découverte. L’envie de tout jeter le prit … mais non … à quoi bon … non seulement il se ferait sérieusement sermonner, mais en plus elle irait immédiatement se réapprovisionner chez le premier marchand venu. Il se promit de tenter de découvrir ce qui pouvait l’avoir ainsi entraîné dans cette spirale alcoolique. Elle n’avait pas l’âge de se réfugier ainsi dans la boisson.

Il en revint à son premier objectif et se saisit de deux morceaux de tissus, un rouge et un bleu, qu’il accrocha à chacun des piquets centraux des deux tentes.
Préférant ne pas avoir à croiser à nouveau sa jeune sœur, il alla immédiatement se coucher, demain, une autre journée de chevauchée les attendait.


[Macon]

Dernière et ultime ville de l’étape Bourguignonne. Certains des cavaliers qui avaient formé la lance depuis son premier départ allaient les quitter là.
Zalina et Ethan quant à eux continueraient le voyage jusqu’à son terme prévu à Toulouse, intégrant au fur et à mesure les nouveaux participants pour un bout de chemin plus ou moins long.
Les deux Licorneux n’avaient échangé aucun mot depuis la veille. La cavalière semblait en pleine possession de ses moyens, alors qu’Ethan était quant à lui plongé dans ses éternelles pensées.

Le temps était agréable, bien que légèrement frais, et une journée de repos les attendait le lendemain. Il y avait donc tout lieu de dresser le camp et il commença par installer sa tente.
La petite sœur lui avait interdit de monter la sienne … Il en serait donc fait selon ses désidératas … enfin presque …
Son sourire s’élargissait déjà en songeant à la petite idée qui venait de germer en son esprit …
Profitant de son absence, Ethan interpella deux laquais qui pavoisaient non loin et qui semblaient ne rien avoir à faire :

Hep ! Vous deux là ! Venez donc ici !

Les deux hommes s’approchèrent tête baissée, se demandant déjà ce qu’ils avaient bien pu faire …
Vous allez me monter correctement cette tente. C’est celle de Damoiselle Zalina de Montmorency, Cavalière émérite de l’Ordre Royal des Chevaliers de la Licorne.
Et quand vous aurez terminé, vous accrocherez ce bout d’étoffe rouge sur son piquet central afin qu’elle la reconnaisse !


Ethan s’empara de sa bourse et donna cinq écus à chacun des deux hommes.
Voilà pour votre travail. Mais s’il s’avérait qu’elle ait à s’en plaindre, vous m’en répondrez !

Les deux hommes ne demandèrent pas leur reste et se mirent à la tâche immédiatement.
Ethan, quant à lui en profita pour s’octroyer une journée de repos et partit pêcher …

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Zalina
Missive envoyée à l’un de ses supérieurs, la Peste put reprendre ses occupations de beuveries. Elle rentra assez tôt au campement ce soir là et les mains vides. Direction la besace pour vérifier qu’Ethan n’avait pas touché à sa réserve. Si jamais il manquait une bouteille, il allait avoir un réveil en sursaut.
Mais non, tout était là. Elle sourit, rassurée et transporta son précieux chargement dans la tente au ruban rouge. La couleur du sang. Il lui plaisait bien ce bout de tissu.
La Peste jeta un dernier coup d’œil près du feu de campement pour s’assurer qu’Ethan n’y dormait pas puis elle entra sous son abri pour la nuit. Puisqu’Ethan avait monté la tente, autant dormir dedans cette fois. Mais demain, s’il recommençait, il n’y couperait pas.

Nuit courte et il fut temps de reprendre la route. Aujourd’hui était leur dernier trajet en Bourgogne. Fini les escargots au beurre, les bouteilles de vin et autres spécialités locales. Ils seront bientôt en Lyonnais Dauphiné.
Lyonnais Dauphiné où résidait un collègue devenu son fournisseur de Génépi. Vivement qu’elle le retrouve. La nuit avait été payée par une bouteille en moins et le vin Bourguignon avait bon être délicieux, rien ne remplaçait le Génépi
.

[Macon]

L’arrivé en ville ressembla à toutes les arrivés depuis le début du voyage, suivant toujours le même trajet sans histoire.
Des cris et acclamations pour Sa Majesté et Ses Altesses, des festivités qu’elle évitait pour s’assurer que les chevaux seraient traités avec les égares qui leur sont dus. Puis retour au campement pour … voir que sa tente était déjà montée ?


NOM DE DIOU !!! ETHAN !!!!!!!!!!!

Une furie traversa le campement à la recherche de son Frère. Il n’avait rien écouté.
Il allait passer un sale quart d’heure une fois qu’elle lui aura mit la main dessus. Elle le chercherait toute la journée de repos s’il le fallait, mais elle le trouverait.
Au pire, il ne pourrait lui échapper jusqu’à Toulouse. En sept mois, elle le débusquera forcément…

Et elle le chercha toute la journée, mais ne le trouva pas. Ce serait pour le lendemain donc. La Peste est rancunière et n'oublie rien.


[la suite des aventures du Petit malin et de la Peste furieuse en Gargote Lyonnaise, nouveau forum oblige ]
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Armoria
Armoria regardait d'un air morose sa multitude de malles. Certes, elle avait toujours aimé voyager, mais ce séjour en Bourgogne avait été court, bien trop court, surtout après une si longue absence...

Demain, aux petites heures du jour, ils arriveraient à Lyon. Lyon où se trouvait peut-être son époux, en plus. Allait-elle réussir à l'éloigner de sa couche, ou bien allait-il la charger sur son épaule, comme à Compiègne, alors qu'elle était bien décidée à lui faire payer son dernier abandon ?


Ah non, alors, pas cette fois !

Elle s'assit sur le couvercle d'une malle, bras croisés, nez froncé, front buté des mauvais jours. Autant la dernière fois elle n'avait rien, ni à se reprocher, ni à cacher, autant, là... Les bandages, cette torture de bandages, ne remplissaient leur office que tant qu'elle était vêtue.

Non, pas question. Ce n'était pas, cette fois, une simple histoire d'orgueil. C'était sans doute une question de survie, et pas que pour elle.

Si le Prince voulait se dégourdir l'épée, il n'aurait qu'à aller trouver le fourreau de sa gourgandine.

Non mais.


[A bientôt, la Bourgogne, et merci de votre participation *clin d'oeil*]
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[Je vous ai envoyé une lettre RP ? Vous pouvez l'utiliser. Membre du fan-club "boisé forever"]
Mariealice
Gourgandine. Gourgandine. T'en ficherai moi!

Marie observait le balai des serviteurs, escorteurs, membres de voyage tandis qu'on chargeait les malles, les enfants, la nourrice tout en ressassant ce mot que lui avait lancé à la tête Eusaias.

Oh il s'était excusé depuis, l'avait même invité à son mariage et lui avait expliqué qu'elle ne l'avait point laissé finir sa phrase. Finir sa phrase. Et puis quoi encore. Elle l'avait ponctuée à sa façon la dite phrase, par une tisane brûlante versée sur des cuisses bourguignonnes. Non mais.

Et son humeur bougonne ne s'arrangeait pas, la tête bandée suite à la ruade d'un cheval devant lequel elle se trouvait et qui l'avait envoyé dire bonjour au sol un peu trop durement et pour finir un rhume pris sur le défilé militaire. Tout ça parce que Neb n'avait pu retenir un hoquet et elle un fou rire. Ah ça, la Bourgogne elle s'en souviendrait certes.

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Nebisa
Ah la Bourgogne... Elle ne l'avait oublié, mâtinant ses souvenirs d'une couche de nostalgie, ajoutant un peu de çi, enlevant un peu de ça... Retrouvant parfois, au détour d'une paysage, l'esquisse brumeuse d'un vague air de "déjà vu"... Bien sur elle aimait son Limousin avec plus d'ardeur et de constance qu'elle n'avait aimé aucun de ses amants, offrant tout à une terre qui ne l'avait jamais déçue ou délaissée quand les hommes ont cette fâcheuse habitude de vous trahir et vous blesser dés lors que vous leur offrez un semblant de confiance ... Pourtant, la Malemort ne pouvait oublier que c'est en Bourgogne que la frêle sauvageonne s'était laissée apprivoiser...

Ce séjour, bien trop court, lui avait permis de revoir Tonnerre, d'essuyer en secret une larme face à la taverne municipale, aujourd'hui rebaptisée mais qui restait pour elle le "Seven's", d'envoyer vers le ciel une pensée pour Psy, pour Gaal, pour Baeck, pour Pouerk, pour Matheus, pour tout ceux, morts depuis longtemps, qui avaient guidé ses premiers pas dans le "monde" ... Tonnerre ou ses lèvres avaient caressé la douceur enivrante de la Prune pour la première fois... Elle avait revu Dijon, la "grande ville" de ses souvenirs de paysanne rêveuse, celle qui venait assister aux exécutions menée tambour battant par le mystérieux et goupilesque premier bourreau du Royaume... un dénommé Jehan... Puis il y eut Chalon bien sur... Chalon qu'elle avait rejoint le jour de la création par le Roy du Duché de Bourgogne ! Chalon ou elle avait pour la première fois exercée la noble fonction de "tavernière", carrière idéale pour jouir à longueur de journée d'un flot intarissable de prune et de ragots ... Chalon ou elle s'était mariée, ou elle avait donné le jour à ses enfants... Chalon ou les Rodeurs avaient grandis, jusqu'à la fin... jusqu'à l'exil vers un nouvel avenir... Le convoi royal avait enfin rejoint Macon... Là, elle avait encore pleuré, pour changer, satanée grossesse qui vous change en un bloc de sentiments, car Macon, c'était Greg et Greg Knotwise, c'était ... un diamant à l'état pur, un agneau dans un costume d'ours, un ami... et le spectacle de sa tête plantée sur une pique dépassée sur la place principale de Limoges, tombé sous les coups du Masque et de son âme damnée Numéros II... un meurtre qui était resté impuni malgré l'énergie qu'elle avait mise à retrouver Numéros II après la mort tragique du Masque, devenu entre temps son "meilleur ennemi".... relation bien ambiguë mais tellement précieuse...

Oui ce séjour avait déposé en son coeur une couche de baume apaisant au delà de la douleur du temps qui passe... et pendant quelques jours elle n'avait plus pensé à sa grossesse, à son mari, au naufrage de son mariage... Et puis... elle s'était presque reposée aussi, elle ne s'était plus évanoui depuis prés d'une semaine, ses crises d'angoisses diminuaient également d'intensité et ses cauchemards ne la réveillaient presque plus...

Bien entendu, toutes les ombres n'avaient pas disparu du tableau... Lunedor la fuyait, elle n'avait pas trouvé le courage d'affronter en face ses démons, et refusait encore de seulement y songer... Mais le voyage n'était pas fini, demain ils seraient à Lyon, terre du Dauphin de France, une contrée jamais explorée... Demain oui... demain...

Resserrant sur ses épaules l'étole de fourrure, la Malemort fit signe à sa suivant de la laisser pour la nuit, quelques lettres a envoyer, un dossier a achever et peut être dormir afin de rejoindre sa litière pour le trajet... Le cœur presque léger...

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