Les rues de La Rochelle étaient désertes, balayées par un vent froid venu du Nord. Les senteurs marines avaient cédé la place à lair sec et cassant des terres.
Le froid sinfiltrait partout, dans les corps, dans les curs, dans les âmes.
Que des gens sobstinent a vivre dans ces régions polaires le laissait toujours pantois. Déjà préférer le ponant à la méditerranée le laissait dubitatif, mais y apprécier son climat septentrional relevait tout simplement de lincompréhension.
Ceci dit
Connaissant le patron, aucune rouerie nétait a écarter. Quoi de mieux que cette terre hostile pour se cacher.
Se cacher et mourir
.
Morteburne
Il avait écumer toutes les tavernes doc, courtiser les génoises, flirter avec la barbaresque pour lui remettre la main dessus.
Et cétait dans les alcôves des palaces Mauresques de Grenade quil avait retrouvé sa trace.
Le Raïs était mort dans un lointain port du Nord, assassiné comme un vulgaire pèlerin, sur le plancher des vaches.
Cette nouvelle lavait plongé dans une colère noire.
On lui volait sa vengeance, on lui volait son or.
Gargouille avait aussitôt planté là les voiles et les dentelles dans lesquelles il dilapidait son argent pour vérifier par lui-même, et peut être sil nétait pas trop tard, mettre la main sur le butin du pirate.
Son butin
Il venait de finir le tour des tavernes, résigné.
Les chopes sales et vides avaient succédé aux comptoirs vides et aux portes fermées.
Même pas un début de sourire de tavernière a se mettre sous la dent, pas un bout de conversation a chaparder, ni même des histoires de comptoir a glaner, discrètement le dos auprès du feu.
Personne pour partager une chope, une bière, une rincée deau de vie. Au point où il en était, il aurait même partagé une tasse de tisane.
Il sen retournait vers le port.
Une silhouette. Deux
Des femmes assurément
belles, blondes.
On parlait de coffre, dénigme, de trésor, de meurtre.
Il rebroussa chemin, les suivant vers la place publique.