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[RP] Vannes , une nouvelle vie commence

Domdom
L'essieu de la carriole grinçait en un bruit désagréable , presque insoutenable et Domdom se maudissait de ne pas l'avoir contrôlé à son départ de Rieux.

"Moueff...Va p't'être falloir que j'le graisse en arrivant.
Sinon , je risque de tourner fou, à la longue.


Coup d'oeil sur la banquette à ses côtés : Valérien, son fils ainé de presque six ans , nullement gêné par le couinement,regardait droit devant lui , l'air grave , la tête du chien Chouchen sur les genoux.
A ses côtés, semblait somnoler Mary , la gouvernante , la tête dodelinant, accompagnant chaque cahot de la carriole.
Dans les bras de Mary , dormait Adelin,deux ans , fils cadet de l'encapuché .

Derrière , se tenait Alexandrine, la nourrice , confortablement installée avec les deux derniers nés , les jumeaux Katell et Aubry (nés un soir glacé de décembre dernier) , parmi les caisses , les coffres et autres meubles qui jonchaient la carriole.

De temps à autre, l'encapuché jetait un furtif coup d'œil en direction de son escorte , une brune cavalière aux magnifiques yeux gris , qui chevauchait Stered , sa jument , son bébé emmailloté contre sa poitrine.
Parfois , leurs deux regards s'interpénétraient , enfantant la muette promesse d'un avenir d'Amour et de bonheur.

Depuis quelques instants , Dom sentait chez elle comme une tension, une impatience : décidément, elle ne pourrait jamais quitter Vannes plus de quelques jours, sans ressentir un manque, comme si une partie d'elle même y restait à chaque voyage.
Après avoir traversé une forêt dense et sombre, l'équipage put enfin découvrir Vannes , la belle, inondée d'un soleil lumineux ;
Ce passage de la pénombre à la lumière avait quelque chose de féérique, d'irréel , les murs ocres de la cité en paraissaient presque blancs.
Le temps d'habituer ses yeux à la lumière et l'encapuché était sous le charme.
Définitivement.


Ho...Robin..Ho... intima Dom à son cheval qui tractait la carriole.

Son vieux complice mit quelque temps à répondre à l'ordre du cocher , mais la carriole finit par s'arrêter.
Domdom se fendit d'un sourire radieux à destination de son escorte , surprise d'un arrêt aussi brutal :


Désolé ma mie , mais je voulais juste m'imprégner de la beauté de la vue , d'autant plus qu'il s'agit de ma future ville de résidence n'est ce pas ?
En général, la première impression est toujours la bonne.


Caressant le sommet du crâne de son fils , la jeune femme lui répondit par un tendre sourire complice.
Ils restèrent encore quelques instants à admirer la forteresse de Vannes, puis le convoi s'ébranla à nouveau.

Quelques temps plus tard, ils passaient le portes de cette ville qui allait abriter leur bonheur tout neuf.

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margot_wolback
Des tours et des détours... Des pas innombrables sur ces remparts, nuit après nuit, jour après jour.
Et toujours cette curiosité. Au moment où les portes s'ouvrent, la blonde s'accoude aux remparts, regardant défiler les arrivants, cherchant une tête connue, devinant leur origine.
Un chariot couinant attire son attention, encore une capuche. Décidément, peu n'aiment montrer leur regard.

Mais la silhouette à cheval ne lui est pas méconnue, non plus que la bosse du devant, un peu moins basse qu'avant!!
Lastree!! Lastree est de retour... Avec sa lumière, blottie contre elle. Mais... Où est Maeve, où est le roux? Mouarf, encore à trainer quelque part en France... Tant pis pour eux, et tant mieux pour ceux qui arrivent.

Margot met ses mains en porte-voix.

LASTREE!!!! Bienvenue!!!
Je t'attends à la taverne!!!!

Une légère rougeur...
ET BIENVENUE A TES COMPAGNONS!!
Une agitation des mimines, et puis on se recentre sur d'autres arrivées...
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Lastree
[ Le jour du grand débarquement ... ]

Etait-ce Stered qui piaffait de la sorte ou son propre coeur qui prenait les allures d'un petit cheval au galop depuis qu'ils avaient pénétré l'immense forêt qui faisait se rejoindre les cités de Rieux et de Vannes?

Le nez au vent, elle respirait les odeurs caractéristiques de sa terre, celles de l’humus des sous-bois, celle des embruns de l’Océan qui bordait leurs côtes … un peu plus ténue mais bien présente. Elle pressait Elouen contre elle, lui murmurant à la fois émue et excitée :


« Nous arrivons kalonig … bientôt la cité blanche nous ouvrira ses portes et nous retrouverons nos foyers, très bientôt ... »

Elle regarda son compagnon ...

L'air serein, il menait la carriole qui transportait sa maisonnée. Lastree quand à elle en était toujours à se demander comment elle allait pouvoir composer avec toute cette marmaille, ses propres obligations de mère, de Druide et ce projet un peu fou de briguer le poste de maire une fois rentrée de retraite.

Mais il suffisait qu'il tourne vers elle ses yeux noisette et la gratifie d'un de ces sourires dont il avait le secret pour que ses doutes s'envolent et qu'elle retrouve une foi en l'avenir qu'elle n'avait pas connu depuis fort longtemps. Il était devenu en peu de temps sa force et un des piliers essentiel à sa vie.

A quelques toises seulement de la sortie de la forêt, elle tourna la tête vers la droite … Elle savait instinctivement que si elle démontait et bifurquait à cet endroit précis, endroit que rien ne semblait différencier du reste des fourrés, elle trouverait le chemin qui menait à son ancienne cabane dans les arbres. Mais il n’était pas temps, pas encore …

Au sortir de la sylve Dom fit arrêter le convoi, surprenant ainsi la vannetaise qui n’avait d’yeux que pour ce qui l’entourait. Il lui sourit et ce qu’il lui avoua lui remplit l’âme de douces promesses d’avenir. Elle lui rendit son sourire, caressa le globe mousseux de la tête d’Elouen qui la regardait de ses grands yeux à la couleur encore indéfinissable, à mi chemin entre le bleu, le gris et le vert.
Elle fit se rapprocher la jument à la robe gris pommelée du siège du conducteur et resta près de lui, le laissant découvrir la cité blanche, s’en emplissant les yeux elle-même.

Quelques minutes plus tard, ils passaient la porte Est de la ville, accueillis par le cri de bienvenue de la blonde Margot, amie précieuse et ancienne patronne pour Lastree qui avait tenu la place de tavernière dans son établissement. D’ailleurs celle-ci les conviaient à venir la retrouver sans attendre à la « An Tavarn a ur Melegan ». Elle lui fit de grands signes puis se tourna vers Dom et lui lança un regard interrogateur, elle savait qu’ils devaient trouver une maison pour sa grande famille mais se disait que les enfants seraient peut-être heureux de se restaurer et de se dégourdir les jambes. Elle lui demanda donc :


« Que faisons-nous mon ami ? La taverne est sur le chemin des bureaux du cadastre, peut-être pourrions-nous nous y restaurer avant de nous y présenter ?»
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--Valerien


Sautant prestement de la carriole , Valérien se retrouva sur le pavé Vannetais et interpella Lastree , qui venait de mettre pied à terre .

Ze veux boire un grand bol de lait ssaud et pis manzer une briosse aussi...
Dis Lastree...Ze peux ?...Ze peux ?...Dis ?


Puis, se baissant pour caresser le chien Chouchen :

Et pis , Soussen, y doit avoir soif aussi , lui

Valerien, s'étirant sous le soleil matinal , comme un chaton , regarda alternativement Lastree et son père , quémandant une réponse à sa question.

Leur sourire complice valant tous les accords du monde , le gamin tira sa besace de la carriole , puis , après avoir sifflé son nouveau compagnon à quatre pattes , se dirigea vers la taverne.

Une dame blonde les attendait dans l'encadrement de la porte de la taverne :


Bonzour...euh demat madame !
Ze m'appelle Valerien et z'ai presque 6 ans et pis, z'ai un nouveau ssien , Ssoussen y s'appelle , passque Vag' , il est monté au ciel , passque il était cré vieux, qu'il a dit Poppa , et pis...


Valerien ....Halte mon grand ...Tu auras bien l'occasion de raconter ta vie à la Dame plus tard !

Le gosse se retourna vers son père, avant d'entrer dans la taverne:

D'accord , Poppa...

Puis , fixant la dame blonde , d'un air de lutin farceur :

Plus tard alors !
margot_wolback
Trop trop rapide la fille.... Un sprint le long des remparts, descendre les escaliers quatre par quatre manquant de se vautrer!! Et là, à peine essoufflée, à la porte de la taverne pour accueillir Lastree et sa compagnie.
Sourire aux lèvres, bien sur...
Tiens, un gamin. On pourrait presque dire "encore un", tellement Margot se sent envahie en ce moment par les moins de 8 ans!!
Mais bon, c'est le matin, on va pas commencer par faire la grimace! Donc le sourire reste fixé.


--Valerien a écrit:

Bonzour...euh demat madame !
Ze m'appelle Valerien et z'ai presque 6 ans et pis, z'ai un nouveau ssien , Ssoussen y s'appelle , passque Vag' , il est monté au ciel , passque il était cré vieux, qu'il a dit Poppa , et pis...


Hmm, l'avantage avec les petits, c'est qu'on a juste à hocher la tête, faire semblant d'écouter, et ils sont ravis!
Sauf que le père derrière a plutôt l'air imposant. Donc elle écoute vraimenttttt....


--Valerien a écrit:

Plus tard alors !


Demat Valerien. Enchantée de te connaitre, moi c'est Margot.
Il est pas mal ton chien dis moi. Et puis Soussen, euh, Chouchen, c'est très bien comme nom.


Le sourire a atteint les yeux, ce ne sont finalement pas tous des monstres qui passent leur temps à manger et hurler...

Elle s'écarte pour laisser entrer enfant et animal, se redresse pour bisouiller Lastree, caresser la tête d'Elouen, c'est à peu près la seule chose qu'elle connaisse de lui depuis qu'elle lui a tapé sur les fesses pour l'aider à pleurer!
Un hochement de tête en direction de l'armoire à glace encapuchonnée, on attendra les présentations. La blonde n'est pas pressée, elle finira par connaitre le fin mot de l'histoire, et le regard de son amie ne trompe pas...


Demat, bienvenus chez moi.

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Lastree
[Presentations ... ]


Elle observait Valérien avec intérêt ...

Ce dernier les avait supplié du regard pour que son père accepte la proposition de la vannetaise et elle se demandait si elle allait pouvoir s'en faire un allié.
Aussi à l'aise qu'un poisson dans l'eau, il avait commencé à faire la conversation à une Margot qui ne semblait pas quitter Dom du regard ... Etait-il si impressionnant pour qui ne le connaissait pas alors qu'elle-même le trouvait si rassurant au contraire ?


Elle lui attrapa discrètement le petit doigt pour s'assurer que tout allait bien de son coté puis le relâcha pour répondre aux embrassades de Margot avant de pénétrer dans l'établissement.
Laissant entrer tout le monde, elle se tourna alors vers la jolie blonde et se décida à lui présenter son compagnon.


"Margot, je te présente Domdom de Bayeux."

Elle offrit à ce dernier un sourire lumineux et poursuivit :

"Futur vannetais si la mère le permet et l'homme qui m'a sauvée de la folie ..."

Elle désigna le reste de la petite troupe du menton :

"Et tout ce beau monde est sa maisonnée, les enfants et leurs nourrices et gouvernantes, il leur faudra une très grande maison comme tu peux le voir"

Elle se sentait étrangement bien au milieu de toutes ces têtes blondes, bien que toujours aussi impressionnées par les jumeaux.
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Domdom
Citation:
« Que faisons-nous mon ami ? La taverne est sur le chemin des bureaux du cadastre, peut-être pourrions-nous nous y restaurer avant de nous y présenter ?»


L'encapuché avait accepté la proposition de l'ovate avec une joie non feinte .
En effet , sa grande famille avait besoin de se ressourcer , mais aussi de repos et il devait se l'avouer, lui même aussi.
Quelques instants plus tard , l'équipage avait stoppé sa course juste devant la taverne de la blonde amie de Lastree , qui avait salué leur arrivée , tout à l'heure.

Comme d'habitude ,Valerien fut le premier à jaillir de la carriole , tel un diablotin et avait commencé à déballer son discours à une dame Margot déjà sous le charme du petit blond.

Lastree, Dom et le reste de la famille rejoignirent Valérien et Margot dans l'entrée de la taverne , où Lastree , après avoir chaleureusement embrassé son amie , fit les présentations :


Citation:
Margot, je te présente Domdom de Bayeux."
Futur vannetais si la mère le permet et l'homme qui m'a sauvée de la folie ..."


Comme elle y allait !
Dom, tout rougissant, salua timidement la tavernière , avant de présenter sa progéniture, mais Lastree lui avait coupé l'herbe sous le pied.


Eh bien...Je n'ai rien à rajouter , à part que je suis ravi de faire la connaissance de la chère amie dont Lastree m'a si souvent parlé.

Ce n'est que plus tard , une fois tous les appétits rassasiés que Domdom songea à leur installation.
Il apostropha les deux Vannetaises , qui en avaient profité pour se raconter les derniers potins de la ville:


Dites moi, mesdames...En attendant de trouver la maison qui abritera ma petite tribu , connaitriez vous une auberge en capacité de nous héberger temporairement ?

Dom désigna d'un coup de menton , assorti d'un clin d'oeil entendu l'escalier qui montait aux étages.

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--Valerien


Aussitôt sa collation finie , Valérien, sauta de sa chaise et suivit la tavernière partout dans la taverne tout en continuant son bavardage :

Elle est belle ta taverne, Margot...Ben ma Môman , à Craon , ben , elle avait une taverne , aussi...

Lorsque la blonde entra dans le cellier , il lui emboîta le pas , puis lui tirant la robe , lui confia :

Quand ze suis grand, ze sera écuyer , c'est mon Poppa qui me l'a dit...
Et pis, Lastree , l'autre zour, à Fouzères, eh ben , elle m'a dit que ze sera ssevalier...


Voyant que Margot , absorbée par sa tâche , ne l'écoutait pas , le gamin tira lui tira de nouveau sur la robe, plus fort cette fois en demandant :

Dis, Margot, tu veux bien êt' ma ramoureuse à moi quand ze sera grand ?
Ze sera Duc d'Anzou et ze fera raser Anzers et Saumur , rien que pour faire plaisir à mon poppa...

Margot...Margot...
Tu veux bien êt' ma Dussesse ?
margot_wolback
La blonde servait chopine sur chopine, c'est qu'il en faut pour désaltérer une carrure pareille! En train de discuter avec son amie, racontant les derniers potins, lui parlant de sa vie tellement calme...
En parlant de calme, Lastree semblait reposée, sereine... La présence d'Elouen, mais autre chose aussi de plus subtil.


Dites moi, mesdames...En attendant de trouver la maison qui abritera ma petite tribu , connaitriez vous une auberge en capacité de nous héberger temporairement ?

Elle tourne la tête vers Dom, essayant de se faire à l'idée qu'à moins de monter sur le comptoir, il lui faudra toujours se tordre le cou vers l'arrière pour le regarder dans les yeux!

Mais bien sûr, de nombreuses chambres sont disponibles...
Il faudra juste que les enfants ne s'aventurent pas dans l'escalier du fond, celui qui descend dans l'échoppe de derrière...


Elle ne mit pas longtemps à remarquer le blondinet qui la regardait émerveillé... Dieu qu'il ne faut pas grand chose à un enfant.
Sauf qu'elle ne sait pas faire avec les enfants, mis à part les ignorer ou les considérer comme de jeunes adultes trop curieux. Elle continuait donc sa tâche, s'efforçant de ne pas lui marcher sur les pieds au moindre mouvement, n'allant pas commencer à râler. On aurait dit un moineau qui pépiait sans arrêt, jusqu'à ce qu'il tire sa robe pour attirer plus fortement son attention.


Dis, Margot, tu veux bien êt' ma ramoureuse à moi quand ze sera grand ?
Ze sera Duc d'Anzou et ze fera raser Anzers et Saumur , rien que pour faire plaisir à mon poppa...

Margot...Margot...
Tu veux bien êt' ma Dussesse ?


Elle s'accroupit pour être à sa hauteur, touchée d'une telle demande, mais toujours l'esprit contradictoire, on ne se refait pas.


Valerien... Si tu es Duc d'Anjou, ne rases pas les villes, elles te serviront!!
Et tu veux vraiment que je sois ta duchesse? Mais je suis trop vieille mon petit ange!
Et quand tu seras grand, tu en trouveras de plus belle et plus intéressantes que moi.
Mais je serai toujours ton amie.
Ça te va?

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Lastree
Margot était partit dans le cellier, Valérien sur ses talons ... les nourrices quand à elles discutaient entre-elles à mi-voix, se restaurant et s'occupant de leurs protégés dans une bonne humeur non feinte, elles aussi devaient apprécier d'être enfin arrivées à destination.

Lastree profita de ce court instant de solitude pour embrasser Dom dans le cou et lui murmurer:


"Je crois qu'ils seront bien ici pendant notre absence, Vannes saura les accueillir comme ils le méritent, bientôt ils se sentiront plus bretons que les bretons"

Elle savait qu'il était au moins aussi malheureux qu'elle même de devoir partir en retraite, mais savoir sa famille à l'abri devait certainement le rassurer.
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Domdom
Citation:
Mais bien sûr, de nombreuses chambres sont disponibles...
Il faudra juste que les enfants ne s'aventurent pas dans l'escalier du fond, celui qui descend dans l'échoppe de derrière...


Dom remercia la jeune blonde d'un hochement de tête , assorti d'un sourire amical , puis se tourna vers Mary et Alexandrine , qui gloussaient dans leur coin , comme des pintades aphones .

Margot avait disparu dans le cellier , poursuivie par un Valérien collant comme un pot de miel.

Connaissant bien le manège de son séducteur de fils , le Normand esquissa un petit sourire , imaginant la scéne qui allait se dérouler de l'autre côté du mur.
Par moments, il aurait voulu être une petire souris...
Soudain, il ressentit un picotement : Lastree venait de lui déposer un petit baiser mutin dans le cou tout en lui murmurant :


Citation:
Je crois qu'ils seront bien ici pendant notre absence, Vannes saura les accueillir comme ils le méritent, bientôt ils se sentiront plus bretons que les bretons


L'encapuché , lui enserrant les épaules de son bras , lui montra alors Adelin à l'autre extrêmité de la taverne qui tartinait artistiquement le poil jaune du chien Chouchen avec la suie de la cheminée.

Je l'espère Aelig , je l'espère...

Puis , s'adressant à la gouvernante :

Mary , allez vous attendre qu'il ait entiérement repeint la taverne de Margot pour intervenir ?

La gouvernante se leva d'un air las et se dirigea vers le gosse et le chien.

Entretemps, Margot était revenue du cellier, toujours suivie de Valérien, à la mine déconfite, cette fois.

Le Normand se baissa et accueillit son fils pour le consoler et lui dit tout bas:


Toi , je te connais ,hein...
Tu viens d'avoir un nouveau chagrin d'amour , n'est ce pas ?


Il lui désigna alors les chambres à l'étage :

Allez , viens , mon petit Prince...Allons visiter ton nouveau Royaume...

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Domdom
[ De retour après une interminable absence]


Le lourd vantail en bois de la porte se referma dans un silence monacal.
Domdom fit quelques pas , puis s’arrêta , clignant des yeux , essayant de s'’habituer peu à peu à la lumière du jour, tout en s’emplissant les poumons de l’air de la liberté.
Il regardait d’un air éberlué l’activité de la rue : ces dix huit jours de captivité dans ce monastère sombre et sinistre lui avaient paru une éternité , il fallait qu’il se réacclimate à la vie extérieure , comme un prisonnier libéré après une longue peine.

Ajustant sa besace sur son épaule , il prit le chemin du centre du village , d’un pas pressé , le cœur battant à tout rompre : ils allait les retrouver , il allait les RE-TROU-VER !
Au diable les moines avec leurs mines compassées , au diable leur infect brouet , le silence pesant du monastère , cette vie n’était pas pour lui , il avait besoin des cris, des rires , des chants de ses enfants…
Tout en marchant , l’encapuché songeait à aux retrouvailles à la taverne , chez Margot .
L’attendaient ils ? Qui serait le premier à se jeter dans ses bras ? Valérien , Adelin ou bien celle à laquelle il n’avait pas cessé de penser dans la solitude de sa cellule obscure et humide ?

Dix huit jours et dix huit nuits sans elle : un supplice , une torture pour lui , qui s’était habitué à s’endormir tout contre son corps , depuis qu’ils s’étaient retrouvés à Rieux.
Machinalement, Dom ouvrit sa bourse pour en sortir la fleur de pommier séchée qu’elle lui avait offerte là bas et qu’il conservait toujours par devers lui.
Il la posa délicatement dans la paume de sa main gauche , fragile incarnation de leur amour .
Elle aussi , devait être sortie de chez les nonnes à l’heure d’aujourd’hui.
Lui avait il manqué autant qu’elle ?
Avait elle pensé à lui autant qu’il avait pensé à elle ?
Existait il encore pour elle ?
Leur amour lui semblait si irréel , si improbable , qu’il se questionnait sans arrêt : comment une femme comme elle avait elle pû un jour poser son regard gris ardoise sur lui ?

Absorbé par sa méditation , il buta dans les jambes d’ un mendiant qu’il n’avait pas vu , assis par terre.
Retrouvant son équilibre à grand peine , le Normand revint sur ses pas et se pencha vers le vieil homme, tout en lui glissant une poignée d’écus dans sa sébile , un grand sourire lui barrant le visage  :


 Aujourd’hui c’est fête , vieil homme…
Riez , chantez , buvez à ma santé !
Aujourd’hui , je suis enfin libre comme l’air et voudrais que tout le monde soit aussi heureux que moi



Merci mon Prince , qu’Aristote vous bénisse

Dom considéra ses propres haillons d’un air amusé :

Sans doute le prince des vagabonds , oui…répondit il à voix basse , tout en continuant son chemin.

Soudain , il fut interrompu par un appel , derrière lui :


L’homme ! Eh , l’homme heureux !

Se retournant, le calvaphile aperçut le vieux mendiant au sourire édenté qui tendait le bras vers lui, paume ouverte : un objet plat et blanc y reposait : la fleur séchée !
Il s’approcha à nouveau du mendiant , reprit son bien en remerciant le vieil homme d’un hochement de tête .


L’amour rend aveugle, mon Prince
Et complètement fou , vieil homme répondit l'encapuché en riant.

Sa joie et son impatience augmentaient à mesure qu’il s’approchait de la taverne et s’il ne s’était quelque peu contenu , il aurait parcouru les dernières toises qui l’en séparaient en courant comme un dément.

Il arriva enfin devant la porte de la taverne , qu'il ouvrit , après s'être passé trois doigts en peigne dans les cheveux.

Quelques convives inconnus discutaient entre eux, mais surtout...
..ils étaient tous là , à l'attendre, jeunes et adultes , devisant gaiement.

Dom eut à peine le temps de poser sa besace que déjà deux diablotins s'abattaient sur ses jambes en criant :


Poppa....Poppa est de retour !
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--Valerien
Impatient , énervé et ne tenant pas en place , Valérien arpentait la taverne de long en large depuis tôt ce matin , traînant tantôt dans les jupes des femmes , tantôt tirant la queue du chien Chouchen , ou essayant de piquer à Adelin ses cubes en bois avec lesquels il jouait en silence , rien que pour le plaisir de l’entendre pleurer.

C’est quand est ce qu’il arrive mon Poppa , dis Mary ?

Pour la nième fois , le petit garçon posait la même question , avec toujours la même réponse de sa gouvernante :

Bientôt , bientôt…
Valerien, tiens toi tranquille pour une fois…


Il ne savait plus trop depuis combien de temps son père était parti , il faut dire qu’à cinq ans , on n’a pas encore grande notion du temps qui passe.
Mais ce que Valérien savait , par contre , c’est que son papa lui avait beaucoup manqué , comme à chaque fois qu’il partait en voyage .
Pourtant , il ne s’était pas ennuyé , loin de là.
Mary les avait emmenés au port tous les jours , lui et Adelin, les laissant sous la garde de Soazig , une grande de neuf ans , puis revenant plus tard , le cou tout rouge , la robe toute fripée et les cheveux en bataille.
Au début ,Valérien se demandait bien ce que Mary pouvait bien faire pendant ce temps là , mais ils s’amusaient tellement avec Soazig , pleine de vie et d’idées du tonnerre , qu’il avait fini par attendre avec impatience le moment où la gouvernante s’éclipsait.

Est-ce que Poppa allait l’emmener au port lui aussi , quand il rentrerait ?
Tout en regardant Margot , affairée à servir ses clients , Valérien se promit de poser la question à son père.

Le regard du petit garçon se posa alors sur Lastree , qui berçait bébé Elouen juste après la têtée : tout comme Margot , elle était revenue de chez « les nonnes » depuis peu .

Valérien entendait parfois parler des « nonnes » sans trop savoir de quoi il s’agissait. : les adultes lui avaient dit que c’était un endroit mystérieux où on s’ennuie beaucoup et d’où on ne peut pas sortir , un peu comme une prison.
Alors pourquoi y aller , si on s’y ennuie tant que çà , hein ?
En tout cas , Lastree semblait aussi impatiente que lui de retrouver Poppa , elle avait vraiment dû beaucoup s’y ennuyer là bas !

Valérien était occupé à caliner Katell , sa petite sœur de huit mois , qui babillait en gesticulant dans les bras d’Alexandrine , sa nourrice , quand la porte s’ouvrit sur une silhouette que le gosse reconnut de suite .

Il se rua alors vers le nouvel arrivant en criant :


Poppa....Poppa est de retour !

Se sentant décoller du sol , ils se retrouva de suite dans les bras de son père , lui enserrant le cou aussi fort qu’il le pouvait , tout en le bombardant de petits calins .

Dis Poppa…c’est quand est ce que tu m’emmènes au port ?
Eh ben , ze te présenterai mon amie Soazig
Elle est cré zentille et ze m’amuse cré beaucoup avec elle ;
Dis Poppa , tu veux bien , hein ?
Tu veux bien ?


Domdom
Domdom commençait à faire eau de toutes parts sous le déluge verbal et affectueux de son fils :

On verra plus tard , mon grand , on verra , mais par pitié , laisse moi un peu respirer !

Le colosse brun aux yeux noisettes décrocha les doigts de Valérien de son cou , le reposa par terre , gêné qu'il était par Adelin , son cadet , resté accroché à ses jambes.

Eh bien ! Quelles retrouvailles , mes garçons
continua Dom , radieux , tout en prenant , cette fois ci , Adelin dans ses bras.

Alors mon beau gaillard , ton papa t'a-t-il manqué ?
demanda-t-il à son gosse , tout en lui pinçant gentiment le nez.

En réponse, le Normand eut un gros bisou baveux sur la commissure.

S'essuyant la bouche d'un revers de manche , il traversa la taverne pour retrouver Lastree , Mary et Alexandrine , assises à la même table , non loin de la cheminée , devisant ensemble à mi voix , chacune un bébé dans les bras.

Margot, quant à elle , passait de table en table et servait chope sur chope , comme une abeille butinant un parterre de fleurs.

Après avoir embrassé et cajolé Katell et Aubry , ses deux jumeaux , puis le petit Elouen ( qu’est-ce qu’ils avaient changé en trois semaines !) le calvaphile s‘approcha doucement de Lastree , prenant son visage à l’ovale parfait dans la coupe de ses mains et lui déposant un léger baiser sur les lèvres en lui soufflant d’une voix basse :


Vous m’avez tant manqué , Aelig

L’ovate lui rendit un beau sourire de connivence dont la signification n’échappa pas à Dom.
Puis , tirant une chaise à lui , il s’assit à leur table , prenant des nouvelles de ce qui s’était passé pendant son absence.

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Lastree
Lastree était en train d'expliquer à Mary comment masser les gencives des jumeaux avec une décoction d'Iris sauvage et de violette, lui expliquant qu'elle pouvait sans danger et sous surveillance, leur laisser la racine d'Iris, préalablement lavée à l'eau bouillie puis refroidie, pour qu'ils mordent dedans à volonté, lorsqu'un cri déchira le quasi silence qui régnait dans la taverne :

Poppa....Poppa est de retour !

Les yeux gris devinrent presque noir tant la pupille se dilata, la bouche aux lèvres pleines s'arrondit de surprise et s'assécha presque instantanément, tout comme la gorge, comme si un vent chaud, un vent d'Afrique, s'engouffrait par la porte restée ouverte.

Elle tournait le dos à la porte mais sentait les regards de ses interlocutrices rivés sur l'entrée de la taverne. Un bruit de course succéda rapidement au cri et la voix chaude de Dom emplit bientôt toute la pièce, à moins qu'elle ne soit devenue sourde à tout le reste ...

Il était de retour enfin, juste quelques jours après sa propre arrivée, comme il l’avait prévu …

Le bruit de ses pas la fit se lever et se retourner pour l’accueillir, il embrassa ses jumeaux puis le temps s’arrêta … leurs deux regards se cherchèrent, se jaugèrent comme pour s’assurer que rien n’avait changé pendant leur séparation, puis se fondirent l’un dans l’autre, se reconnaissant enfin.
La suite se passa comme dans un rêve … il prit son visage entre ses mains, cachant la rougeur soudaine de ses joues et déposa un doux baiser sur ses lèvres. Cela ne prit qu’une poignée de secondes mais elle cru sentir sous les siennes, l’élasticité et la rugosité des lèvres du grand normand, leur goût de sel et leur chaleur … il faudrait qu’elle pousse ses recherches plus avant mais l’heure était aux retrouvailles familiales et ils auraient bien le temps plus tard de se redécouvrir … tout le temps …


« Vous m’avez tant manqué, Aelig »

Elle lui sourit mais ne dit rien, il savait en son cœur qu’il lui avait manqué lui aussi, cela seul comptait. Il s’installa et la vie repris son cours, sa main aux doigts fuselés perdue dans la sienne grande et large, bien au chaud, confiante …
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