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[RP] Quand le Pair n'est pas là, la jeunesse danse !

Elim
[En passant par la Lorraineuuu...]

Et bien non, pas du tout. Elim n'est pas en Lorraine. Et pardi il est encore moins en train de porter des sabots. Il ne manquerait plus que ça!

Accompagné par l'éternel Sergent Alun, celui qui depuis la mort de son père, le sert aussi bien qu'il le faisait pour son paternel, ainsi que par sa gouvernante, la sublime mais intouchable Pétronille, Elim depuis qu'il a six ans, parcourt les routes.
En fait tout a débuté le jour où il s'est laissé entrainer par Aimbaud, ce fils de pair aussi brun qu'Elim est blond. Aimbaud donc, l'a emmené comme ça en Anjou, puis en Bourgogne, chez un pair de France, son père quoi. Et un breton qui crèche chez un pair de France, Bourguignon qui plus est, sans mourir, c'est plutot un bel exploit en soi.

Puis Elim, ayant sans doute comme son fieffé coquin de père, le goût pour l'aventure, continua sa route, accompagné par un vieux sergent, une jeune gouvernante écervelée, et un poney aussi habile que les meilleurs destriers pour asséner un coup de pied bien placé à un malandrin des routes venu tenter de dérober la bourse de son jeune cavalier.

Il effectue, souvent pour le compte de sa mère, quelques missions, généralement tenues secrètes.

Le voici aujourd'hui au bord d'un chemin crasseux en plein Bourbonnais-Auvergne. Il étale une carte sur le dos de son poney, le vaillant irlandais offert par sa mère, le grisonnant Rebel.


"Bon, Alun. Nous sommes là, n'est-il point?
-Oui Votre Grâce.
-Ne m'appelle pas ainsi, je n'ai pas encore assassiné maman pour lui prendre sa place."

Roucoulement suave derrière Elim, ça, c'est la douce et jolie Pétronille, qui rit des propos de son jeune maitre. Elle rit parce qu'elle sait qu'il blague, évidemment. Elim aime sa duchesse de mère.

"Et donc nous souhaitons nous rendre ici. Encore six jours à trainer sur leurs routes poussiéreuses, à repousser les attaques incessantes de tous les coupes jarrets qui y trainent. Espérons que nous en trouverons encore d'autres, sinon, diantre, on va s'endormir sur la route. Pas une seule ville où nous arrêter, pas le temps. Pétro!"

Se tourne vers l'intéressée.

"Etat des vivres?
-Quelques morceaux de lard séché, de quoi tenir une semaine sans doute. Des racines pour plusieurs jours. Nous avons ce qu'il faut.
-Parfait. Alors en route."

Et tandis qu'il se hisse sur sa monture, il entend le galop rapide d'un autre cheval. Il n'a que onze ans, mais le jeune Elim a déjà certains réflexes...

"A couvert!"

Des réflexes de survie. Très rapidement, le trio se cache dans les fourrés des bois qui bordent la route, et regardent passer un messager. Elim bondit aussitôt hors du buisson.

"C'est la livrée De La Josselinière, Corbigny! ça doit être pour moi! Messiiiiiiiiiiire arrêtez-vous!"

...

Un peu plus tard, après une poursuite après le messager, notre jeune blondinet décachète une missive, signée d'Aimbaud.
Elim la parcourt, sourit, relève la tête...


"Alun, Petro... Changement de plan. Demi-tour. On retourne d'où l'on vient!"

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[J'étais sur la route, toute la sainte journée...]

C'est donc bien des jours après, qu'Elim revient dans la demeure qu'il connait bien. Ayant pris une chambre dans la meilleure auberge des environs, Pétronille finit de l'habiller.

C'est donc vêtu d'un bleu roy profond, aux manches d'un blanc immaculé, qu'il arrive sur le domaine de Corbigny. La voiturée, louée pour l'occasion, porte les couleurs du duché du rohannais, et de Coëtlogon. Et le jeune Elim, onze ans, fait son entrée dans la noble jeunesse de Bretagne et de France.

A peine arrivé, il fait un clin d'oeil à son hôte, son ancien camarade de facéties, celui avec qui il découvrit un jour cette sublime puterelle leur faisant dos à la fenêtre au bordel de Dijon...
Puis il voit une blonde, plutôt vieille, enfin par rapport à lui en tous cas, qui lui rappelle vaguement quelque chose. Sans doute une bretonne...

D'un pas sûr, il se dirige vers Aimbaud.


"Demat Aimbaud. Bon je sais, je n'ai pas répondu à ta missive. Mais j'ai dû donner mon nécessaire d'écriture contre ma vie sur les chemins, enfin la routine quoi. Bref, plus rien pour gratter la moindre baffouille. Mais tu penses bien que je n'aurais jamais pu rater un tel évènement!"

Le blondinet rit et lève le poing droit, qui vient frapper celui d'Aimbaud.

"Tschuss en tous cas, c'est bien bon de revoir ta pomme!"
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George_aristote
George vétu des habits du poilu trois fois trop grand pour lui déambulais pres du buffet, il vit arrivr pandorha et la salua.norf de Norf te voila enfin ton mari n'est pas avec toi ?
j'espère que la fête te plait.
tu as croisé mon ami aimbaud ?


[Mode modo ON]
Merci de faire un effort sur le nombre de lignes par post. Comme indiqué dans les règles, 5 lignes minimum sont demandées. Veuillez donc étoffer avant de poster à nouveau.
Mots d'amour par mp. Merci et bon jeu.
Pluie.
[Mode modo OFF]

_________________
http://img190.imageshack.us/i/banga1.png/
Aurile.
[L’Adorable Aurible Pestouille]


L’soleil s’lève à peine sur la magnifique capital Ang’vine, la p’tite pestouille trompe l’ennuie d’une nuit blanche, juché sur l’rebord d’la f’nêtre, taverne « Ah la boulette ! ».Entre ses mains, le crin se tresse pour fabriquer une nouvelle fronde en écoutant les rumeurs d’la cité Ang’vine. L’idée fait son ch’min, elle veut jouer d’la fronde. Le tressage de la corde est laissé de côté pour déplier la missive de sa marraine qui fait naître un léger sourire espiègle avant qu’elle murmure « R’viens vite ma lulu en oubliant pas parrain ‘vec toi » La pestouille souhait’ rai pas qu’une fadasse ramollisse l’cerveau du borgne. Missive qui lui fait remémorer l’invitation reçue d'celui qu’elle adore surnommer la fausse couche…vieille histoire qui a l’don d’agacer Calyce.

C’est donc en courant qu’elle r’joint l’domaine familiale, ralentissant dans les allées pour ensuite contourner la grande porte et d’entrer par la porte de service, hélant Norbert pour venir lui murmurer ensuite a l’oreille de préparer la mini carriole, attrapant par l’col la vieille servante pour la faire grimper pour vite que ses pauvre vielle jambe lui permette, vieille mais au moins elle gardera le secret. Et de lui faire sortir les malles de vêtements. Que la mioche s’empresse de faire sauter les fermetures pour que ceux-ci s’envolent les uns après les autres tandis qu’elle les sort un a un.


M’zelle Aurile Valmont-Merteuil de Penthièvre !!! C’quoi c’foutoir, si vot’ mère entre j’suis bonne pour l’pilori

M’pelle pas comme ça la vioque hein, j’ai l’impression d’entendre ma mère ‘vant d’me faire sermonner ! c’pas grave tu ranges…. Et bla bla blabla….

ET VA M’PREPARER UN BAIN AU LIEU D’RESTER COMME UN VIEUX VASE !!



Quand au bout de la troisième malles ouverte, la pestouille trouve enfin c’qu’elle cherche, une robe rose a liseret noir ..'vec le jolie decolté du corset ? Qu’elle vient la déposer dans l’boudoir alors que la vieille a enfin finit de lui préparer le baquet.

Prépare-moi la robe !

M’zelle Aurile z’allez pas mettre ça ?

Déjantée ? envie d’faire la con comme toujours Vouliez qu’elle vienne l’est là ! Et la mioche d’enfiler la fameuse robe bien sur bien trop longue pour la naine a sa mère. A treize ans pas évident d’anticiper pour les couturières que d’une elle grandit pas vite et que les robe elle en met jamais, préférant une tenue de garçon et l’éternel kilt offert par son père.

Mirettes qui se pose sur l’miroir, pestouille qui virevolte pour juger du retomber de la robe et qui s’affale au sol prise dans les plis d’une robe trop longue avant de s’relever en grognant. D'prendre les ciseaux posés sur la coiffeuse, ceux là même qui ont servit a couper ses long cheveux brun pour les porter a présent mi-long sur les épaules, pratique en tenue de garçon d'se faire passer encore plus pour un garçon. D'couper s’qui traine au sol, bien sur très mal et voilà la robe devenue nettem’ent plus courte sous l’regard outré d’la veille servante.



Quoi ? Reste pas ‘vec tes yeux d’veille morue fait vite l’ourlet, c’pas grave j’ai plus l’temps d’changer, pis rose bonbon c’est chouette, genre bonbon après a voir s’il est doux ou acidulé !


Et la vielle servante de s’exécuter pour ne plus avoir à faire a la môme et de la voir vite déguerpir avant de faire trembler l’domaine. La pestouille lui susurre d’ailleurs avant de partir…


S’tu dis un seul mot j’te coupe personnel’ment la langue pour commencer…pour l’reste la souffrance sera long…un vrai supplice...


Et de poser son regard bleuté ‘vec un pointe de jubilation .D’enfiler une paire de botte et de couvrir chaud’mant ses épaules dés que les dernières reprise de couture sont faites et de repartir en courant en passant par la porte de service. Norbert l’vieux meneur de la mini carriole prêt à partir la voilà sur la route à le presser d’aller plus vite.



[Bourgogne, chez Nain-baud]


La pestouille est surprise d’entendre Norbert qui lui signale leur arrivée, c’étais endormie alors que la carriole filait a toute allure, Norbert évitant comme il pouvait les ornières de la route alors que l’aurible pestait qu’elle voulait dormir, normal après une nuit blanche hein ! La bouille d’la même encore à moitié endormie elle s’frotte les joues pour s’réveiller et d’passer sa menotte dans ses cheveux en guise de brosse on fait mieux n’est ce pas ? Puis de faire son entré en zieutant l’assemblé et de s’apercevoir que calyce et Trella sont d’jà là, d’essayer d’se fondre parmi les invités en r'joingnant l’p’tit groupe.
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L'Aurible Pestouille~13 ans~Fibre naturelle d'un kilt et d'une jarretière~~
Aimbaud
[Au bout du tapis rouge - Place d'honneur]

En attendant l'arrivée de la deuxième mie des invités, Aimbaud s'était fait livrer le trône de son Pair - extrait de la salle des affaires internes - afin d'avoir de quoi épouser son séant pour mieux recevoir ses convives. Placé en surplomb, il pouvait ainsi s'élever de deux pouces au dessus de la tête de tout un chacun, étudier la qualité des tenues et identifier les figures connues. Cependant que des laquais réglaient la taille du réhausseur, Josselinière Junior dictait une missive et quelques ordres :

Citation:
Votre Grasce Paternelle,

La soubrette aura tôt fait d'être châtiée, j'en prends personnellement les devants.


Dix coups de fouet pour cet effectif rebelle.

Citation:
Ne vous faites point de mourrons concernant ma cadette. Je veillerai à ce que ses cycles de pitance et de dormition soient en tous points les mêmes que lors de vos présences à Corbigny.


Qu'on fasse avaler sans délai une compote au somnifère à la damoiselle de Josselinière.

Citation:
A l'heure de votre retour, vous trouverez la demeure telle que vous l'avez quittée.


Hé merRrde. Qu'on m'éponge ! Ainsi que le tapis. J'ai renversé mon coq-tell.

Citation:
Bonne route, père.
Votre fils respectueux.

Aimbaud


Ceci fait, il écouta le rapport qu'on lui faisait sur l'entrée des visiteurs. Un valet très féru de journaux Pipoles, complètement fou à lier d'excitation, lui chuchotait les noms des individus qui - pour la plupart - étaient complètement inconnus au jeune Dénéré-penthos-linière.

C'est Clemence de l'Epine et... Mais oui ! Mais oui ! Blanche de Walsh Serrant ! Epoustouflante démarche. Tenez, on annonce Gabrielle Diane de Hennfield ! Robe de haute-couture. Oh ! Et là ! Voilà Eilinn Melani, accompagnée d'Eoghan de Dénéré Dongenan ! Quelle allure ! Mais... Ah ils se dirigent droit vers le buffet sans venir vous saluer.

Charmante attention... Qu'on les fasse venir.

Tapotant l'ourlet d'hermine de l'immense manteau royaliste dans lequel il était emmitouflé, Aimbaud marqua son léger agacement et reporta son regard sur le reste de la foule. Toutes ces donzelles de belle classe... Mais où étaient ses compagnons ? Ses frères d'armes, ses potos, ses sosses quoi ! Aimbaud sans sa cour, c'était tout comme un oeuf sans sa poule, il la ramenait pas trop. Il y avait bien Léandre et George-Aristote, mais ça faisait un peu léger pour faire une "meute".
C'est alors que le visage du Métisse s'illumina, il se redressa de toute la hauteur de son mètre 55.


Elim ! Mon écuyer, mon frère.

Il se checkèrent amicalement, avant qu'Aimbaud lui ouvre grand les bras pour le broyer consciencieusement.

C'est bon de te revoir. J'avais crainte que dans ce françoys de pays, tu te soies fait arracher la tête. Allons ! Mêlons-nous à la foule, et viens te faire le palais aux vins d'ici ! Pas de chouchen ce soir, c'est pour éviter les mélanges à nous retourner l'estomac. Diable que je suis content de trouver là !

En descendant du trône dans la foulée, il bouscula une grande brune qui n'était autre que la concubine de Léandre.

Trella ! Tu es arrivée ? Ma doulce ne doit pas être loin... Viens Montfort ! Que je te présente.
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Eilinn_melani
Planquée derrière Eoghan, tout semblait aller pour le mieux.
Presque.
Un domestique vint alors alpaguer le couple. L'air sérieux et pas commode laissait présager qu'il n'allait pas leur proposer des petits fours.


Damoiselle, Messire, Aimbaud de Josselinière souhaite vous rencontrer !

Ah non mais ça va pas le faire là, vous voyez pas que je suis en pleine mission camouflage ?

Air stoïque du domestique semblant ignorer la circulation de substances psychotropes dans la salle. Il se racla à nouveau la gorge.


Bon bon, d'accord...

Soupir exaspéré de la Melani. Elle sortit de sa cachette, abandonnant son hypocras, et posa une main légère sur le bras du Dénéré. Il était son cavalier, donc autant se montrer à ses côtés. La requête de leur hôte tombait au mauvais moment, la jeune fille ayant espéré passer inaperçue. Mais il lui était difficile de refuser une demande express du Josselinière.

Allez, on sourit et on fait bonne impression.


Le pauvre Eoghan ne semblait pas trop avoir son mot à dire depuis leur arrivée au Castel, et ils se dirigèrent à pas mesuré vers le fils de son pair-père.

Elle chuchota à voix basse à Eoghan le plan d'action.


Tu fais les salutations, lésine pas sur les titres, pendant que je fais une réverence, ça devrait aider.
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Eoghan
D'abord, l'once de colère qui grandit dans le coeur du Dragon. À croire que les prétendants poussent comme des fleurs lorsqu'il s'agit d'Eilinn.
Envie de répliquer sèchement et de faire preuve de son caractère assassin qu'il montre si rarement, mais heureusement pour les deux, un domestique vient casser les prévoyances Dénériennes.


Damoiselle, Messire, Aimbaud de Josselinière souhaite vous rencontrer !

Sourcils qui se froncent. Mais de quoi il se mêle, celui-là. Le "celui-là" désignant dans les pensées d'Eoghan l'hôte qui veut les voir. Attitude ingrate de la part de l'adolescent, mais n'oublions pas, il est en pleine crise de jalousie interne.

Ah non mais ça va pas le faire là, vous voyez pas que je suis en pleine mission camouflage ?

Les deux billes vertes s'élèvent vers le plafond dans un énième soupir d'agacement et de désespoir. Rien, mais vraiment rien ne se passait comme il l'avait espérait. Comme une envie de botter le cul au destin, là.

Bon bon, d'accord...

D'accord d'accord. Et lui, son avis compte pour du beurre ? Foudroiement du regard qu'elle ne voit pas, puis l'espace de quelques secondes, le Dragon imprime le visage du prétendant dont la Melani voulait se protéger. Histoire de le reconnaître s'il s'approche un peu trop, et accessoirement, de lui casser la gueule pour lui passer l'envie de se préoccuper de sa cavalière. Sa cavalière à lui, pas aux autres.

Malgré le feu brûlant qui l'anime, les deux remarques à voix basse de son amie lui font échapper un sourire amusé. Ils étaient dans de beaux draps, en tout cas.
Une fois arrivés à destination, Eoghan il y a encore quelques mois si timide et gêné en toute circonstance, ne fait même pas attention aux discussions en cours entre le Josselinière et ses amis. Après tout, il avait qu'à pas les faire venir s'il voulait pas être interrompu. Ton poli quand même, même si on y décèle un certain agacement.


Sire de Josselinière. Enchanté de faire votre connaissance.

Blabla inutile, mais faut bien passer par là. Maintenant, les titres. Eilinn a dit qu'il fallait mettre le paquet, alors le Dragon se gêne pas pour en rajouter bien plus qu'il n'en faut. Avec un peu de chance, ça saoulera assez Aimbaud pour qu'il les laisse tranquille.

Je nous présente. Voici Eilinn Melani, Vicomtesse d'Avize et soeur Cistercienne à l'Abbaye de Noirlac, fille de feue la Vicomtesse Leah Melani et belle-fille du Maréchal d'Armes et Baron de Boiscommun Rhân de Crocy, filleule de sa Grandeur Deedlitt de Cassel d'Ailhaud, Comtesse de Lille & de Sainct-Omer, Vicomtesse de Brunelles, Baronne d'Arques et d'Aire-sur-la-Lys, Dame de Dammarie-les-Lys. Pour ma part, je suis Eoghan de Dénéré-Dongenan, fils aîné des Bretons Mumia Duc du Vannetais, et de Chimera Baronne de Bubry, pupille de sa Grandeur Deedlitt de Cassel d'Ailhaud, et Intendant d'Agnès Adélaïde de Sainct-Just & de Dublith dicte Dicé, Comtesse du Lavedan, Vicomtesse de Bapaume, Baronne de Desvres, Dame d'Herlies & de Seuiri.

Essoufflé et mal à la tête, c'est le moins qu'on puisse dire. Faut dire que retenir tout ça, c'est un exercice de style qui demande un entraînement considérable, et que peu réussissent aussi bien.
Regard de connivence et clin d'oeil en biais à sa cavalière, histoire de dire silencieusement "J'espère que ça te va, là j'ai mis le paquet sur les titres". Un peu trop même, mais après tout, c'est le but.

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.gabrielle.diane
La brunette, en pleine mission de détaillage des visages tenues et j’en passe fut tirée de sa contemplation par un serviteur du domaine.

Mademoiselle, le maître des lieux, j’ai nommé Aimbaud de Josselinière souhaite faire votre connaissance.

D’un arquage de sourcil, la brune sans un mot s’avance, jetant juste un regard aussi noir que ses yeux à la Orné afin de la dissuader de toute tentative de pistage, non seulement elle se la trimballe à cette fête, faudrait pas non plus qu'elle l'affiche devant tout le monde la grosse! Nada! La moche chaperonne, elle reste à sa place et loin d'elle! D'un pas sûr, voilà que la jeune de Hennfield traverse la salle, jetant son regard sur quelques personnes présentes croisant celui de Pandorha, Gabrielle lui adresse un sourire puis continue sa marche jusqu’au dit Aimbaud, assis sur un trône et s’inclina légèrement. De ses obsidiennes brillantes elle le détaille du regard, un léger sourire au coin des lèvres jusqu’à y croiser son regard. De sa voix claire, contrastant avec la couleur hâlée de sa peau, elle se présente:

Sire Aimbaud de Josselinière, je suis ravie de faire votre connaissance. Je me présente, je suis Gabrielle Diane de Hennfield, sœur de Théodomir de Hennfield, Duc de Louhan, Baron de Ciel et de Château-Chinon.

Le sourire toujours encadrant ses cerises, la belle attend patiemment.
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Thibauld
Thibauld en grande conversation avec les serviteurs en bas de l'escalier principal où tous les invités passent. Sauf que des invités y'en a de plus en plus et que le service d'accueil complètement désorganisé n'arrive plus à contenir la masse. Alors on se réunit autour du jeune chef et on met les notes en commun. Ça fait donc une montagne de papier qui vole au dessus des 4 hommes et du jeune adolescent.

Hey mais arrêtez d'allez trop vite !! Moi j'arrive plus à suivre après si y'a trop de monde qui arrive en même temps. - Eux c'est qui et eux là bas ? - Mais répondez bande d'incapables de serviteurs inutiles. - Les deux là c'est quoi leurs noms ? - Oui le blond et la fille rho !!! Vous voyez d'autres personnes là bas vous ? - Non ben alors c'est qui ? - Comment ça vous savez pas mais vous servez à quoi alors ? - Vous pouvez me le dire vous ? - Non plus ! Ah ben c'est du joli, bon alors eux ceux qui sont là b.... mais ils sont passés où eux ? Hééé quelqu'un sait où ils sont passés ceux qui étaient juste là y'a 2 minutes et qui maintenant y sont plus ? Si en plus ils se mettent à bouger ça va plus le faire là ! Personne ne bouge. Donc eux qui étaient là mais qui n'y sont plus c'était un breton et l'autre un normand ? - Comment ça c'est pas ça ? Mais pourquoi ce serait pas ça d'abord ? ARGGGGGG J'ARRIVE PAS !!!! Y'EN A TROP EN MÊME TEMPS !!!! Puisque c'est comme ça moi j'abandonne et pis Aimbaud il se débrouille. J'ai plus envie de faire l'accueil c'est plus drôle. Je vais aller faire la fête avec les autres.

Vite fait bien fait je lâche toutes les feuilles qui tombent mélangées au sol. Je me dégage du cercle de serviteurs qui s'est formé autour de moi et la tête haute je monte l'escalier centrale. Plus envie de réceptionner moi. C'est pas marrant comme jeu. Moi je préfère aller manger et danser avec les autres jeunes c'est plus drôle. Je regarde autour de moi, je vois pleins de grands, ils sont presque tous plus grand que moi sauf Camille et la petite soeur de Aimbaud mais elles elles sont plus jeune. Tant pis c'est bien les grands aussi ! En tout cas ils sont tous drôlement bien habillés. Bon moi j'ai rien à leur envoyé dans mon pourpoint vert émeraude trop beau avec des fils en argent et tout et tout. Même que même les bouton ils sont en argent trop beaux. Et ouai on a le style ou on l'a pas. En plus le vert ça déchire ! Moi j'aime trop le vert. C'est super comme couleur. J'en porte tout le temps. Alors où qu'il est le buffet ?

Comme nous l'avons vu, le jeune Thibauld en a carrément sa claque de réceptionner les invités de Aimbaud et donc il décide de laisser tomber pour aller participer un peu à la fête. Directement un petit creux s'est fait ressentir et il a mis le cap sur le buffet à qui il avait déjà fait honneur avant que la fête ne commence vraiment. Depuis les choses ont bien changé, la salle s'est peu à peu remplie de gentes damoiselles et de beaux damoiseaux en livrée d'or et de pierres précieuses. La musique a fait son apparition. On commence à chanter, à danser et aussi à boire...
En parlant de boire, le jeune garçon se rend soudainement compte qu'il a surtout soif à force de courir dans tout le château. Il prendrait bien une timbale d'hypocras lui aussi parce que c'est trop bon. Petit détour, il récupère sa boisson puis s'en retourne aux vivres. Il y a toujours autant de choix c'est déroutant. Que prendre. Aïe, ça, et puis ça également. L'adofant a une idée qui déchire. Il va prendre un plat et il va l'emporter avec lui dans la foule comme ça il n'aura pas à traverser la salle pour revenir chercher à manger toutes les 5 minutes. Où trouver un plat ? Il n'y en a aucun, peu importe, il se munit d'une assiette remplit de petites bouchées, renverse le contenu sur la table, en remet une poignée dans l'assiette et voila il a son plat. Heureux Thibauld commence à garnir son écuelle avec un peu de tout. Un fois celle-ci bien chargée, au point même qu'on ne discerne plus le métal sous le monticule de nourriture, le garçon la prend dans une main et dans l'autre il récupère sa timbale.


Ouf c'est un peu lourd ! Heureusement que j'ai de la force parce que sinon je pourrai même pas amener tout avec moi. Je devrai peut être prendre à boire mais Aimbaud, il doit avoir soif ? Oui c'est une bonne idée. Je me précipite sur la table couverte de gobelet précieux. J'en prends un autre rempli d'hypocras lui aussi, un avec un pied pour que je puisse en avoir deux dans la main vu que j'ai mon assiette dans l'autre. Quand j'ai réussi à le récupéré je me retourne et pis je cherche Aimbaud dans la foule. Ah il est là bas, je le vois. Il s'est assis sur le trône de son papa. Jouant des pardons et des coudes je m'enfonce dans la foule pas trop dense encore pour le rejoindre. Il est avec un garçon qui doit avoir le même age que moi. Super ! Je tends une timbale à Mbaud.

Tient c'est pour toi Aimbaud.

S'adresse maintenant à l'autre, Elim si vous préférez.

Salut ! Moi c'est Thibauld et j'ai 11 ans. Vous voulez un truc à manger ?

Tend son assiette de crevard. Je vous préviens tout est mélangé dans le récipient et Thibauld a pas hésité à mélanger du ragout en sauce avec les petits gâteaux au miel. Miam !
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Grimoald
C’est comme une histoire qui se répète, inlassablement. Un voyage… Voila un malheur que bien des hommes connaissent. Quelle infortune les envoie sur les routes ? Peut être l’appât du gain, le rachat de l’âme, comme nous l’avons vu il y a quelques siècles auparavant en terre sainte. Peut être encore est-ce l’amour… L’amour… Voila un mot qui faisait bien rire Grimoald. Quelle foutaise… L’amour n’est qu’une mascarade, là est la vérité. Ca ne sert à rien, l’amour, a rien. A quoi bon aimer, si c’est pour pleurer ensuite ? Grimoald se refusait à aimer, bien qu’en réalité, il ait aimé plus que quiconque. Ce qui le mit en route, ce jour là, ne fut cependant pas l’amour. Comme quelques semaines avant, il se rendait a une cérémonie. Aujourd’hui, il allait Chez Aimbaud. Aimbaud le grand, le premier qui avait réussit à le faire sortir de son château doré. Pour aller draguer de la minette, en plus. Alors, encore, il avait pris la route.

Une fois qu’il fut parvenu à destination, il se changea en pleine nature. Ce n’est pas un peureux, le type, et même s’il n’avait que quelques poils sur le bec, il préférait se cacher derrière un buisson, en cas que* quelqu’un ne le voit. Et lorsqu’il fut changé, et prêt, en costume d’apparat, il s’avança dans la cours du grand château. Le voila donc, le château ducal… Bonne fête en perspective. Il entra donc, et entendit du bruit. Encore une fois, il n’était pas le premier. Il continua alors son chemin, ne se fiant qu’à son ouïe pour se diriger dans les méandres du couloir, et arriva enfin dans une grande salle remplie de personnes.

D’un rapide coup d’œil –comme à son habitude- il scruta les environs, en quête de quelqu’un qu’il connaissait. Dans un coin, il y avait Aimbaud, en train de raconter une blague a ses compagnons qui se roulaient par terre de rire. Il irait le saluer plus tard. Oui, parce qu’ici, tout près de lui, a quelques pas, il voyait Blanche. Il s’approcha alors, le sourire aux lèvres, si content de la revoir qu’il l’appelait à haute voix.


« Damoiselle Blanche ! »

Le premier qui me dit que ça fait bizarre de dire ça, je lui dit que c’est lui le bizarre. Bref, donc. Il s’approcha, et une fois qu’il fut devant elle, il s’inclina légèrement et lui baisa la main. Cependant, il ne se rendit compte trop tard qu’il venait de tourner le dos à Clémence et que les deux femmes étaient en pleine discutions.
Le rouge lui montant aux joues, il fit volte face et observa la future marquise. Rougissant de plus belle d’avoir non seulement froissé une dame, mais en plus qu’elle fut belle et élégante. Il s’inclina alors, plus encore que devant Blanche, et lui baisa la main.


« Madame… Je suis confus. Mon empressement et ma fougue vous ont froissé, et je le conçois. Veuillez accepter mes plus plates excuses. »

Cherchant ce qu’il devait ensuite dire, les mots lui vinrent seuls à l’esprit.

« Grimoald de Montmorency… Puis-je connaître le nom de celle que j’ai blessée ? »

* Dédicace à mes deux bécasses adorées, A & C.

_________________
Maeve
Résumé : Après maintes péripéties, Maeve débarque chez Aimbaud, sale et couverte d'égratignures. Dans la cour, elle voit Margot, qui, elle l'espère, pourra l'aider à dénicher une baignoire.

[Entre Bretagne et Anjou, sur les routes]

Une lieue à pied, ça useuh ça UuuUuuUUUuuseuh !
- Pitié, Anelha ! Cesse !
- C'est pour vous motiver, mademoiselle !
- Pff.
- ...
- Mais POURQUOI t'as pas pensé à prendre un coche à Saumur ?
- On ne serait jamais passées, vous le savez bien ! Et Monsieur votre Père ne nous aurait jamais pardonné d'avoir pris de tels risques.
- De toute façon, il va être super fâché, alors un peu plus ou un peu moins...
- Hum. C'eût été dangereux quand même.
- En tout cas, là, mes jambes sont dangereusement en train de s'abîmer ! Regarde, j'ai des griffures partout ! C'est moche ! Et pis je transpire ! Un bain, vite !

[Deux lieues et mille plaintes plus tard]

- Oh, regarde, un cavalier qui arrive à toute vitesse !
- Vite ! Dans les broussailles !
- M... MOUAAAAAAAAAHAHA !


Shbrouf.
Le cavalier -cavalière, en l'occurence- nous dépassa à toute vitesse. Moi ? Ma tenue est définitivement décédée, je renvoie Anelha quand qu'on arrive à Vannes et j'offre 500 écus à la première personne qui m'offre un bain, des baumes, un poney et un doudou.
Anelha se relève, m'empoigne le bras et me remet sur pied. J'ouvre la bouche pour la traiter du plus méchant nom que je connaisse -c'est pas rien, Papy y m'en a appris plein !-, mais elle m'interrompt, la vilaine.


C'est marrant, c'était Margot !
- Pff, n'importe quoi. Qu'est-ce que Margot ferait sur ce... Sur ces...
Tilt. MARGOOOOT, on est là !

Au cri, j'ajoutai une superbe choré' de mouvements de bras et de petits sauts. Rien n'y fait ; elle disparait au tournant. Crotte.
Mais, si... Si elle est là, ils doivent être là aussi !


Ils sont pas loin, Anelha ! Viiiiiiiiite !

Et me voilà qui cours, qui bondis, qui trébuche ; mais sans jamais perdre de vue le tournant. Puis celui d'après, et encore l'autre.
Désespoir.


Ils sont pas là...

Je m'arrête, essouflée, meurtrie. Une course pareille, c'est indigne de quelqu'un comme moi. J'en sanglote.
On devrait mettre en place un système de coches qui sillonnent les routes partout, tous les quarts d'heure, qu'on pourrait arrêter d'un simple "Hep ! Coche !" et qui nous emmènerait où qu'on veut. Ah ouais, ce serait trop bien.
Mais pour l'instant, c'est pas fait, et je me retrouve derrière par terre, à attendre ma suivante, convaincue d'avoir été abandonnée par Père et pis tout le monde. Je m'allonge, ferme les yeux et prie pour que la Mère me transporte d'un coup de branche jusqu'à Vannes.


Mademoiselle ! Vous allez bien ?
- Evidemment qu'non, abruti ! Alors allez me préparer mon b... Hein ? Joseph, c'est toi ?


Je me redresse brusquement. Joseph ! Le bonhomme des écuries ! Futur monsieur qui s'occupera de mes poneys ! Papa n'est pas loin.

Où est Père, dis ? Je VEUX qu'il me ramène au Château, vite vite vite !
- Euh, Monsieur est parti piss... Enfin il est occupé. Vous pouvez patienter dans le coche, si vous voulez.
- Moui. J'y vais.


Poum, j'y suis. Qui eût cru que les coussins de la cabine sont si confortables, doux et reposants ? (...) Tiens, une lettre. Pour moi ? J'ouvre, je lis. Grands yeux, cri, remue-ménage.

Cocher ! On paaaaaaart, vite !
- Mais votre Père arr...
- Justement, grouille !
- Je, euh...
- Je m'en plaindrai à Mère ! Et même qu'elle peut vous envoyer au cachot !
- C'est parti !


Vroum ; on s'en va. Direction ? Chez Unbeau, bien sûr ! Margot y est sûrement déjà ; elle aussi a dû recevoir l'invitation. Père il aura trop pas voulu que je parte. Pour ça que je pars vite ; de toute façon, je le verrai demain. C'est pareil.

Mais mais... Je vais pas pouvoir me présenter dnas cet état ! Anelha, vite, habille moi ! ... Anelha ?! Zut. On l'a pas attendue. Tant pis, je devai me débrouiller ! Sous la banquette -le monde est vraiment bien fait !- se trouve quelques pièces de ma garde-robe, que Papa il a pris soin d'apporter. Parfait.

[Enfin, me v'là !]

Je passe ma tête par la fenêtre.

Laissez entrer Maeve Dénéré Busard de Dongenan, fille de la Baronne de Bubry, du célèbre Mumia, et p'tite-fillote du grand brigand Proto, futur moche-père d'Aimbaud de Josselinière !

Ca vous en bouche un coin, nan ?
Toujours est-il que je suis dans une mouise complète. J'ai trouvé une robe longue qui cache mes bras et mes jambes meutries. N'empêche que j'ai rien pour masquer la griffure près de mon oreille, personne pour enlever ces feuilles de mes cheveux ni pour me laver. Que faire ?
Nous sommes dans la cour ; je regarde partout autour. Les convives sont rentrés. Blanche est sûrement là ; et pis mon frère aussi. Mais nulle trace d'eux. Zut.
Ah ! Là-bas !


Margot ! Pssssssssst ! On te retrouve enfin !
Pitié, aide moi à trouver une baignoire et des suivantes dans c'te château ; ça urge !

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margot_wolback
Un gamin s'était présenté, sans qu'elle retienne le nom, lui annonçant tout de go qu'elle n'était pas moche et que le roi de la fête se trouvait "en haut". Ben voyons, c'est couru d'avance qu'elle va pas se précipiter dans les escaliers à l'aise dans ses chausses. D'autres arrivent, avec plus ou moins d'éclat d'ailleurs, mais tout brille, clinque, tinte, bling-bling...
Qu'est ce qu'elle fait là??
Le plus simple, pour cacher les émotions, le mal-être, les mains ballantes, c'est de se diriger vers le buffet, un verre dans les mains, ça habille de suite et ça fait trèssss occupé!
Pas besoin de tenir discours sous prétexte que la bouche est pleine. Et c'est l'endroit le plus simple pour observer les autres.

La musique, les cris de joie des amis qui se retrouvent, la blonde se sent détachée de ce monde, de ces enfants qui jouent aux grands. Elle mourrait plutôt que d'avouer que sa timidité maladive reprend le dessus, et qu'elle n'est pas à l'aise, pas à sa place.
Besoin de prendre l'air, elle s'éloigne par une porte latérale, ignorant que sa princesse Blanche est là, à quelques encablures.

Arrivée dans la cour, elle observe les arrivées de quelques retardataires, quand une voix bien connue chuchote dans l'ombre.


Margot ! Pssssssssst ! On te retrouve enfin !
Pitié, aide moi à trouver une baignoire et des suivantes dans c'te château ; ça urge !


M.... Maeve??!!!

Un feu follet qu'elle imaginait dans les bras de son paternel, lequel ne manquait pas de souffler dans les bronches du grand-père qui le méritait amplement! Bref, que Mumia se débrouille, mais il n'aimerait pas se rendre compte que sa princesse avait disparu.
On fera comme cendrillon, on la ramènera avant la minuit!


Mais... Mais que fais-tu là??


Bon, au diable les considérations, la fille est encore plus têtue que le reste de la famille, et Margot ne se sent pas de lui faire la morale ce soir. La prenant par la main, elle l'entraine donc dans ce château inconnu à la recherche des cuisines, pour trouver quelqu'un qui vienne au secours vestimentaire et général de la demoiselle.
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Alycianne
    Résumé : arrivée d'Alycianne, Cassian et Griotte. De "dilicieux" fruits confits à la main, l'Alycianne va voir Aimbaud présenter le Trio.

Cette Peur est là, encore là. Elle la prend aux tripes et lui remue la cervelle. Secouée par les cahots de la voiture, la petite cherche la main de sa voisine, pour y coincer sa menotte. Elle a du mal à se faire à l'idée que la jeune fille est sa sœur, mais Griotte a toujours été son amie, aussi n'y a-t-il pas de raison de se torturer l'esprit. Sinon cette Peur.
Qui y aura-t-il ? Est-ce que j'arriverai à faire de belles révérences ? Se moquera-t-on de moi ? Est-ce qu'Aimbaud me poussera comme en Anjou ? Pourquoi j'ai dit oui à l'invitation dans le fait ? Non ! Je suis courageuse.
Et de serrer ses petits poings -au passage, en écrabouillant au possible les doigts de la Griotte. La gamine glisse un sourire à Cassian.
Il ne peut rien arriver au Trio Blanc-Combaz.

La voiture finit par s'arrêter.


- Bon. De toute primée d'abord, je préviens que si Aimbaud nous fait de la sottise, comme dans l'exemple me pousser de mon siège et rire que je tombe comme de la bouse de vache sur mes fesses -roses, mes fesses !-, eh bien je me mettrai dans une grosse colère. Je suis très vive des nerfs ce soir.

La déclaration l'ayant remontée à bloc, elle ouvrit d'un coup de pied la porte de leur inconfortable moyen de transport, au grand malheur du prévenant cocher qui se la prit -vlan !- dans le nez. Et à la mioche de rouge habillée de se répandre en plates excuses et en promesses de lui faire apporter de quoi soigner ce nez qui tendait vers le bleu-violacé, et puis des gâteaux s'il était sage et qu'il ne pleurait pas comme une lopette. Après quoi elle se dirigea vers les portes du château bourguignon, grimpa les marches en compagnie de son frère et sa soeur, et après mention de leurs noms au portier, ils y étaient.

Il y avait déjà tant de monde !
L'Alycianne, les cheveux relevés en un chignon entrecroisé de rubans rouges, releva le menton. Elle n'était pas celle qui avait le sang le plus bleu de la salle, mais elle portait une belle robe. Toute neuve, et portée pour la première fois pour l'occasion, la robe était rouge. Ce qui en faisait automatiquement une des plus jolies robes aux yeux de la fillette.
Elle essaya de repérer une tête connue dans la cohue d'invités et de serviteurs débordés, mais ne parvint qu'à trouver l'affreux Aimbaud surplombant sa mini-Cour. Elle inspira un grand coup. Aucune inquiétude à se faire, le na(in)bot ne lui ferait aucun mal, il y avait ici bien trop de monde.

Entre ses mains, elle tenait une boîte de fruits confits framboisés, dernières survivantes des goûters répétés des gamins Blanc-Combaz. 'Faut dire que quand on a des bonbons aussi gouteux à portée de main, c'est goûters tous les quart d'heure. Elle ne savait maintenant plus exactement pourquoi elle avait insisté pour qu'on l'épargne et qu'on l'amène à la fête, le fait est qu'elle l'avait avec elle.
Un regard en arrière vers Cassian et Griotte, puis elle se répéta vingt-sept fois "Je suis courageuse". Et se dirigea droit vers leur hôte de ce soir.


- Bien le bonjour Aimbaud !
Je suis Alycianne...
Tu te souviens ? Non, après tout, ne te souviens pas, c'est mieux ainsi. Et puis voilà mon frère Cassian et ma... Soeur Griotte. De Blanc Combaz, les enfants du Baron Légendaire !
J'ai amené de la petite gourmandise à la framboise. C'est dilicieux.


Elle remarque alors les deux garçons qui semblait-il, parlaient avec le Josselinière-fils.

- Bonjour.

Ses oreilles s'ouvrent toutes grandes pour percevoir derrière le certain brouhaha une douce mélodie. Elle écarquille les yeux, son minois s'illumine d'un grand sourire.


- C'est qu'il y a de la jolie misique !

Clap clap.
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Elim
"Dis donc mon grand, t'as pris quelques centimètres. Et moi t'as vu!"

Elim se met sur la pointe des pieds.

"J'ai bien pris trois pommes!"

Faut pas se moquer des bretons, ils comptent tout en pommes.

"Enfin, tu penses bien que ton nez cuillé allait pas te laisser profiter de la fête tout seul. Y'a du beau monde dis-donc. Je me demande même si la vieille là-bas, je l'ai pas déjà vue quelque part, elle me dit quelque chose..."

Dit ça tout en désignant Blanche, qui est cousine avec sa mère, jeune fille qu'il a bien connu jusqu'à ses six ans. Mais n'a que de vagues souvenirs d'elle, d'autant plus qu'elle a bien vieilli. Heu, changé.

Un mioche aussi haut qu'Elim, c'est à dire de taille moyenne, s'avance. Thibaud.


"Demat camarade, j'ai onze ans aussi dis donc. Moi c'est Elim!"

Lorgne le contenu de l'assiette, vaste sourire sur le visage du blondinet.

"Trugarez Thibaud! Parbleu, le chevreuil bardé au lard à la sauce chasseur avec tes petits biscuits cuisinés à la mode abeille c'est une tuerie, faudra que tes cuisinières donnent la recette à ma gouvernante Pétroni..."

Elim s'arrête, tandis que s'avance un trio, présenté par celle qui semble être l'ainé des trois.
Alycianne, Cassian, Griotte, de Blanc Combaz. Une fratrie.


"Baron légendaire?"

Regard vers Aimbaud, un peu perplexe. Baron, Légendaire, Elim n'en a rencontré qu'un.

"C'est Eusaïas votre père?! Moi c'est Elim, de Walsh-Montfort, fils de la duchesse de Rohan, dame de Coëtlogon, et du chevalier de Pontblanc."

Regardant en souriant la jeune fille.

"La musique est fort jolie oui. Mais pas que."
Aimbaud
[Près du trône]

Eilinn Melani.


Aimbaud arrêta d'un geste le valet féru de Pipoles qui soulevait la traîne du manteau royaliste, et prit le temps de détailler la sus-nommée jeunette qui ployait dans une révérence. Une fossette creusée dans la joue, il fléchit lui-même afin de saisir la petite menotte languedocienne. Et un baise-main angevin, un !

Sœur cistercienne, vous m'en direz tant... Bienvenue à Corbigny, Vicomtesse. Je vous somme de ne pas me refuser la danse que je vous manderai tout à l'heure.

Sur quoi il se tourna vers Eoghan, la figure peinte d'un autre sourire.

Dénéré-Dongénan ! Le frère de Maeve - tiens, vous n'êtes pas roux - le neveu de ma dulcinée de cousine. Bref, mon lointain cousin. Nous voilà en famille !

Il alla pour lui ébouriffer le cheveu, mais tenu par les convenances, il se contenta de lui bouriner amicalement l'épaule, ajoutant discrètement en désignant son bras bandé de l'épaule au thorax :

Ne me rendez pas la pareille, je n'en serai pas offusqué. J'ai servi récemment de carquois à une flèche. Ah ah !

Sire Aimbaud de Josselinière, je suis ravie de faire votre connaissance. Je me présente, je suis Gabrielle Diane de Hennfield, sœur de Théodomir de Hennfield, Duc de Louhan, Baron de Ciel et de Château-Chinon.

Ah ravi. Ce doit être votre cousine.. soeur ? Qui vient de passer à l'instant. Je ne savais pas la fratrie des Hennfield si imposante ! Damoiselle, j'espère que ces réjouissances vous divertiront. Bienvenue à vous.


Aimbaud accueillit la coupe qu'on lui mettait dans la main, réjoui de voir Thibauld dans les parages. Il prit son page à part, l'épaule en rempart pour n'être pas entendu des invités, et parla après avoir asséché son verre aux deux tiers :

Bon sang de borzal, merci. Je crois qu'il ne va pas me rester assez de salive pour toute la nuit ! Autant s'abreuver à flot. Thibauld, tâche de veiller à l'arrivée des mes confrères. Melchiore, Grimoald, Gaspard, Cassian et Adrian... Mais que peuvent-ils bien foutre ? A quoi bon les explosifs et les tonneaux de vins, la poudre de champignon, s'ils me faussent compagnie...

Messire ! Mon jeune seigneur ! On annonce aux portes mademoiselle Maeve de Dénéré-Dongénan ! Une coiffure sauvage, très nouvelle tendance...

Agacé, Aimbaud s'apprêtait à faire une clef de bras à la groupie qui lui servait d'informateur, mais la venue d'un autre groupe de visiteurs flambant neuf mit à mal ses projets maléfiques. Il défroissa son col d'hermine et vint placer le plat de sa main entre les boutons 30 carats de son pourpoint pour calmer la douleur tiraillante de son épaule, un peu à la manière d'un grand dictateur françoys qui devait naître plus tard.

- Bien le bonjour Aimbaud ! Je suis Alycianne...

Cassian ! Enfiiin. Sont-ce là tes sœurs ? Bienheureux de vous connaître, jouvencelles de Blanc-Combaz. Qu'on fasse porter le présent comestible de la damoiselle Alycianne aux cuisines. Gente Griotte...


Révérence étudiée. Il avait eu l'occasion de croiser celle des deux qui parlait comme une charretière-poissonnière-arracheuse de dents, mais la jeune Alycianne ne lui évoquait rien, sinon que son minois n'était pas sans valeur esthétique. L'avait-il déjà rencontrée ?

Les troubadours vous plaisent ? Attendez seulement l'heure où ils gratteront plus rythmiquement leurs luths. Nous croiserons la poulaine, j'espère ? En attendant, laissez-moi vous assigner un cavalier en qui j'ai tout ma foi : Elim de Walsh-Montfort. Ne vous fiez pas à son accent breton, il en vaut la peine.

Et d'une poussée dans le dos, hop ! Il case son écuyer tout contre la frangine du Siansian. Grand sourire plein de dents.
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Blanche_
Mais oui ! Mais oui !
C'est Blanche qui s'avance, Clémence au bras, deux blondes, une taille 36 et des jambes à damner un évêque. Car oui, sous ces étoffes de reine et cette soierie scandaleusement chère, il y a deux gambettes si longues que celui qui l'épousera aura plus de deux mètres à son service. Deux mètres parfaitement épilés -la nouvelle mode...- manucurés, même, donc, deux mètres de bonheur rien qu'à lui, à lui.
Et au bout, le pied. Matez le jeu de mots !


C'est que, je ne l'ai pas vu depuis des lustres ; et le gamin aura bien changé. Cherchez un petit rachitique couvert de pustules, c'est qu'à cet âge, les mâles sont couverts d'une carapace rougeoyante.
Quoique... En se souvenant de sa phrase, de ce "personne ne s'y est risqué", elle avait envie d'y ajouter autre chose. Une remarque, anodine, et qui veut dire pourtant beaucoup de choses.
Je n'ai peur de rien. Ni de lui, ni d'eux, de toi non plus, de rien tu m'entends, tu as compris ?

Grimoald avance donc, vers elle -c'est évident, vers qui d'autre pourrait il s'avancer ?-, et elle se souvient de Nogent-le-rotrou, la tristitude* qui l'avait empoignée, elle est devenue vieille, la vie est horrible, vous souvenez vous ? Le plus horrible dans tout ça, c'est qu'il l'appelle "Demoiselle".
Barooooonne ! a t'elle envie de hurler. BARONNE, bordel ! Oui, c'est ridicule, oui, ça ne sert à rien, mais c'est pour le fun.
Anarchiste !

Il la baise.
La main, baise la main ! Ne commettons pas d'impair chez le pair. Il baise sa main, donc, et elle se demande, quoique charmée, pourquoi donc a t'il ce tic affreux de la toucher en public, et pis encore, d'apposer sa marque sur elle ? Elle aurait envie de lui dire, que c'est impossible, que personne jamais n'y arrivera, mais elle est émue l'Hermine, et touchée aussi, il est si mignon, le petit Grimoald !


Nous rattrapons le temps perdu, il semblerait, Grimoald. A moins que vous n'ayez décidé de nous suivre, sa Magnificence Clémence de l'épine, et moi-même ?

Une pierre, deux coups. Toc, toc, ravie, voici Clémence. Pas touche, elle est réservée, j'ai dit !
Puis, plissant les yeux pour mieux distinguer un visage plus loin, dans la foule. Un visage qui lui rappelle quelqu'un, deux quelqu'un, une femme, un homme, leur fils ? Il est blond, preuve suffisante. Le tout sera de l'éviter sans se faire remarquer.

[* spéciale dédicace à quelqu'un qui se reconnaitra]
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Riches, tenez bon !
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