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[RP ouvert] Pérégrinations Limousines et marches

Gadzelle
[Entre Sarlat et Tulle]

Sachant qu'elle allait avoir beaucoup de route, Gadzelle avait pris ses précautions.
Cheval pour aller plus vite? Tchèque.
Cochonnailles, jambonnailles, pâtés, pain de campagne, saucissonnailles? Tchèque.
Bouteilles? Tchèque.
Cadeaux? Tchèque si elle ne mangeait ni buvait tout.
Epée, dague, bouclier, arc? Tchèque. Les terres Limousines n'avaient pas bonne réputation ces derniers temps...
Bonne humeur pour la route? Tchè...


Raaah! Nom de nom!
Ah ben pas Tchèque alors. Turc peut être? Sur cette liste de tchéquiers au total salé, allons voir ce qui énervait tant que ça la brune...

Raaah, Sainte Honorée* de Sainte Honorée de défection! J'ai pensé à tout sauf au cheval de rechange!
Forcément, un trajet de 3 ou 4 jours prévu à cheval, on n'est jamais ravi de le terminer à pied. La jeune femme avait laissé Sarlat derrière elle depuis un bon moment quand le besoin de sentir de la vitesse sous son cheval se fit sentir. Piquant des deux, Gadzelle le fit passer au galop. L'inconsciente... A peu près une lieue plus loin, tandis qu'elle comparait les bienfaits de sa forêt natale à la pseudo verdure qu'elle découvrait, sa vision passa des arbres - sont tous rabougris, même pas une vraie forêt - au ciel - il est trop bleu, ça donne un de ces mal de crâne! - à la route - même pas assez large - la route de plus près - pas entretenue, il n'y a pas beaucoup de monde qui doit passer par là - la route d'encore plus près - tiens, pourquoi je regarde la route moi? - ...
BAM.

Une racine qui dépasse un peu trop, un cheval lancé au galop, une cavalière qui admire le paysage et hop! Disparue mauvaise foi, bienvenues mauvaise humeur, vol plané et poignet foulé!
C'est ainsi que nous retrouvons la Périgourdine, râlant, pestant, colérant (si ça existe!) contre les racines, les chevaux qui boitent et la lenteur de trajet. Oh, n'oublions pas les pigeons qui sont partis depuis la veille pour le Périgord... Ce serait moins drôle avec la possibilité d'envoyer des courriers.


Le Limousin et la Marche! Tu m'étonnes... Je suis sure qu'il n'a jamais été aussi bien nommé... Marchons donc! Et pas sur les mains vu l'état de la mienne...
Une petite tape sur la croupe de son cheval plus tard.
Allez toi, direction Tulle! On va faire bonne impression deux éclopés comme nous, il a belle allure le Périgord!
Dépitée, la jeune femme marcha donc, avançant près de son hongre. Blessés tous les deux, le trajet s'annonçait vraiment joyeux...


* Bordel du Périgord, les locaux appartenant à Odoacre
_________________
Gadzelle
[Entre Tulle et Ventadour]


Vicius! Saleté de pigeon! A peine revenu qu'il fait des siennes... Donne moi ça et arrête de me bèqueter les doigts... sale bête!

Nous retrouvons donc la même brune, dans la même tenue : main gauche au poignet foulé, main droite couverte d'écorchure. Personne ne comprenait pourquoi elle gardait ce pigeon mal élevé et haineux, à croire qu'elle aimait se disputer avec lui - pour autant qu'on puisse se disputer avec un pigeon... C'est sur qu'entre son cheval éclopé, sa main en écharpe et son volatile vicieux, le trio avait l'air vaillant!
A son grand malheur, un maréchal ferrant croisé la veille a Tulle avait confirmé ses craintes : elle ne pourrait pas remonter son cheval avant une semaine au moins.


Du repos ma p'tite dame, c'tout c'qu'il lui fait!
Mais mais mais... je dois voyager moi! Vous croyez que c'est pour faire beau ce cheval? Me serais loué un carrosse sinon... Rêve pas trop vu l'état des finances...
Ah ça! C'pas mon affaire. Tout c'que j'en dis, c'qu'il ne faut pas lui faire porter de poids.
Coup d'oeil vers les fontes. D'ailleurs, c'est lourd ça? Vous pouvez p'têtre ben les laisser là et monter le cheval. Z'avez pas l'air de peser bien lourd...
Han! Touchez pas à mes affaires! Hors - de - que - sti - on que je me défasse de la moindre livre de ce qu'il y a là dedans! Bon ... j'ai compris ... je vais devoir continuer à marcher. Comté tout pourri... scrogneugneu...
Bon, z'avez compris hein? Pas de chevauchée avant une semaine. Et ça fera 15 écus pour la consultation.
15 écus! Mais c'est un scandale!


Après marchandage pour finalement s'accorder sur le prix de 13,56 écus - c'est qu'elle ne voulait pas perdre un denier - la pingre périgourdine avait repris la route.
Et quelle route... bien que bouchère, elle n'avait jamais croisé autant de vaches de toute sa vie! Des vaches partout, des veaux, des bœufs, parfois des taureaux dans les champs. Ça lui donnait faim. Et des envies de manier le hachoir aussi, ça lui manquait ça.
Après lecture du courrier, elle décida d'une pause. Selon le parchemin, sa ville allait bien, et ils n'avaient pas besoin d'elle pour le moment. Tant mieux, elle n'avait pas prévu de rentrer de si tôt!
Profitant de la présence de Vicius, la brune attrapa son nécessaire à écrire et s'appliqua la langue entre les lèvres à ne pas trouer le parchemin en écrivant. C'est que ce n'est pas évident d'écrire en rase campagne!




Hedges,

Si tu lis ce courrier, c'est que tu as réussi à l'arracher des pattes de Vicius. J'espère que tu l'auras reconnu et que tu t'en seras méfié! J'ai néanmoins trouvé une parade, surtout en cette saison : tu lui donnes un gros raisin. Gourmand comme il est il va essayer de le gober d'un coup, et pendant qu'il s'étouffe à moitié, tu défais le parchemin ou tu lui accroches à la patte.
Je te raconte ça mais c'est peut être trop tard... Désolée d'avance pour tes doigts / tout ce qu'il aura souillé avec ses déjections / les meubles rayés par ses serres...

Comme je te l'ai dit il y a plusieurs jours, je me suis mise en route! Malheureusement, je pensais pouvoir avancer plus vite en prenant un cheval, mais un moment de distraction, le hongre s'est pris un racine, s'est foulé une patte, j'ai fait un vol plané. Pendant un bref instant j'ai bien porté mon nom... Mais la chute fut rude! Nous sommes en vie sans trop de blessures, c'est le principal.
Sauf que moi qui cherchais avidement des brigands de chaque côté de la route, afin de me dégourdir un peu les bras et de ferrailler, j'ai un peu peur de devoir combattre avec une patte folle.
Qui vivra verra!

Tu me manques grand frère, à très vite!

Gadz'aile

ps : j'ai oublié le principal ... j'arrive sur Ventadour demain!


Après un bref combat qui se termina par une longue griffure sur son avant bras, Vicius s'envola, un cri méprisant dirigé à son encontre.

Allez, hop hop hop le ch'valot! On va aller voir les vaches?

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Gadzelle
[Ventadour, terminus tout le monde descend, vérifiez n'avoir rien oublié, la maison ne fait pas crédit etc etc...]


Mais c'est un monde ça, je VEUX aller visiter vos halles!
Non ma p'tite dame, vous v'nez d'arriver, période de trentaine.
Vous êtes illettré mon pauvre, on dit quarantaine.
Tututut, ne jouez pas sur les mots, in - ter - di - ction d'entrer.
C'est complètement idiot : j'ai pu aller en taverne, au marché, à la mairie, au lac, j'ai fait 4 fois le tour des murailles pour passer le temps et je ne peux toujours pas aller là, juste là?
Tapant du pied et tempêtant, elle montrait du doigt un endroit juste derrière le malabar.
M'en fiche. On m'donne un ordre, je suis les ordres. Allez, circulez la brindille!
Changer de tactique, essayer de le prendre de haut. Se redressant de toute la hauteur de ses 5 pieds*, elle se composa une mine à la fois outrée et sévère.
Laisse moi passer gueux, ou il t'en cuira. Je m'en vais de ce pas signaler ton comportement aux autorités. Sache que j'ai dans mes relations nombreux comtes et seigneurs. Qu'elle outrepasse complètement ses droits et cite des relations imaginées provenant d'un autre comté, c'était son dernier souci. Le tout était de paraître sur de soi, et elle l'était.
Le colosse repartit d'un rire gras.

Hahahahaha! Je tiens mes ordres du Roy, trentaine pour les nouveaux venus. Va donc chercher ta brochette de nobliaux la mignonne, je les attends de pied ferme.

La Périgourdine n'avait pas l'habitude qu'on lui dise non. Enfin si, mais pas pour des raisons aussi iniques. Vexée elle lui tourna le dos inspirant le plus profondément possible pour se calmer. C'est le moment que choisit la moitié de cervelle d'un moineau derrière elle pour siffler et ajouter d'un ton grivois :


Pas si brindille que ça, la mignonne a une belle croupe. Si tu veux on peut arranger ton histoire de trentaine... Ça te dirait de venir passer un peu de temps avec moi dans la ruelle juste là? On pourrait faire connaissance...

Un rictus sadique déforma le sourire de la jeune femme. Il venait de lui donner sans le savoir l'occasion de défouler ses nerfs. Lentement elle se retourna, s'approcha et tendit sa main gauche valide comme pour lui caresser la joue. Au dernier moment, elle dévia la main pour lui tordre l'oreille. Grâce à sa taille plus petite elle tira vers le bas et pendant que l'homme distrait par la légère douleur se baissait, Gadzelle lui envoya un coup de genou dans le ventre. Le souffle coupé, il essayait de reprendre ses appuis.

La brindille va devoir décliner ton offre, maraud. Tu apprendras à te méfier des femmes, surtout celles qui ont fait leurs armes dans les bas fonds. Pour ma part je crois que je vais aller me balader vers vos halles finalement...

Fière d'elle, elle s'en alla à grands pas vers l'endroit qui se refusait à son bon vouloir. Sauf que... le garde n'était pas seul, c'eut été trop facile... Ses amis tels des pachydermes en plein course pour être en première loge ramenaient leurs miches. En parlant de miches, la brunette tenait à protéger les siennes. Demi tour droite! Et défection... Ils ne me laisseront jamais tranquille dans ce comté... Les jambes à son cou, elle courut se perdre dans les rues de la vieille ville.


*1,60m
_________________
Gadzelle
[Ventadour, 2e! Silence, ça tourne!]


Après une journée passée à la mine, l'on pouvait toujours retrouver la brunette dans une taverne, à reposer son bras droit. Le gauche étant en écharpe, elle ne pouvait se servir de celui ci pour piocher. Quand elle tombait sur un surveillant compatissant, son seul travail consistait à tenir bien haut les torches et à encourager les autres mineurs. L'on pouvait alors entendre résonner dans toute la mine d'or :

Allez bande de ramollis des bras, piochez plus fort!
Au moins dans le Périgord ils ont des muscles, des vrais!
Nan, c'est pas l'heure de la pause, vous vous prenez pour qui? Des Angoumoisins? Laissez moi rire... Bande de paresseux! Pire, on dirait des Guyennois! Z'avez pas honte!
Hep vous là! Je vous ai vu mettre des paillettes d'or dans votre poche!


Il est facile de comprendre pourquoi les surveillants étaient de moins en moins compatissants, ni pourquoi la veille on lui avait fait comprendre que la mine d'or était fermée. A force de considérer les Limousin comme des abrutis - un peu comme les Angoumoisins et les Guyennois en fait... - on ne voulait plus d'elle. Elle avait donc décidé pour le jour même de ne pas aller faire profiter ces ingrats de sa motivation.

Le soir donc, après avoir flâné des heures durant, Gadzelle se rendit en taverne, afin de rédiger quelques courriers. Les bouts des doigts maculés d'encre, elle s'arrêtait de temps à autre pour réfléchir à ce qu'elle écrivait. Ne pas parler de Hedges, il n'avait pas à savoir pourquoi elle était là, et surtout ne pas laisser apparaître ses sentiments. Écrire qu'elle adorerait l'étrangler s'il avait réellement fait certaines choses dont elle le soupçonnait n'était aussi pas bien vu vis-à-vis du chancelier.





Votre Excellence, Salutations,


Je vous écris depuis le Limousin où je suis venue me reposer quelques jours. Je me suis dis qu'un avis supplémentaire sur ce qu'il se passait ici ne pouvait pas être néfaste pour notre comté. Et donc, toujours dans le but d'œuvrer pour le Comté, c'est au chancelier que je m'adresse.

A vrai dire... Il ne se passe pas grand chose. C'est fou! Pire que dans le Périgord... A part les tavernes qui sont fréquentées, j'ai trouvée la population complètement endormie. D'un avis personnel et un peu qualifié, je dirais qu'il manque cruellement d'animation et de motivation. Entendre parler continument de querelles politiques et familiales entre les deux grandes familles du comté - Castelcerf et Malemort - a de quoi essouffler plus d'un roturier... Après avoir fouiné un peu du côté officiel, j'ai appris qu'une dame était en charge de l'animation et se battait pour parvenir à ses fins. J'ai pris sur moi de la contacter afin de lui donner le nom de notre Vice-Chancelière à l'animation. Avec quatre de nos villes frontalières, nos comtés ont de quoi construire des projets intéressants.

Pour ce qui est de la politique... Que dire à part qu'officiellement c'est le silence le plus complet? Je suis dans l'illégalité la plus complète depuis mon entrée sur le sol limousin, et personne n'a rien trouvé à y redire. J'ai pourtant contacté l'ex-prévôt et le Coms d'alors, mais ce dernier ne m'a jamais répondu. L'on m'avait pourtant assuré qu'il répondait à tout courrier sous les 24 heures... Une erreur sans doute. J'hésite à renvoyer un autre courrier au Coms actuel, si il répond aussi vite qu'il informe la population du travail accompli depuis son arrivée au pouvoir, j'ai le temps de faire 5 fois le tour du comté... Le peuple est très peu informé via les annonces comtales. Tout ce que nous avons pu savoir est la composition du conseil, et le fait que la maréchaussée est vide. Il paraît que 4 de leurs lieutenants sur 6 ont démissionné... Charmant n'est-ce pas? Quand on sait qu'ils viennent d'être brigandés dans plusieurs villes...

Que disent les rumeurs... J'en suis friande, mais sans être sur la capitale, il est souvent difficile d'en avoir de qualité. Mon dernier courrier parlait du CENACLE, je crois qu'il y a eu des remous de ce côté là. On murmure qu'une saisine a été déposée à la Pairie à ce propos, mais n'étant pas dans le Périgord, je n'ai pas accès à mes contacts habituels, envoyer des courriers m'est difficile, et un voyage sur Paris n'est pas prévu. Je vous laisse chercher de votre côté ce qu'il en est.

Je pense rester encore quelques jours ici, et même me rendre dans la capitale pour y connaître l'ambiance. S'il vous vient des questions, je reste à votre disposition.


Fidèle Périgourdine,

Gadzelle.


La jeune femme était en train de rédiger un second courrier pour le conseil municipal de sa ville quand un pigeon vint déposer un vieux bout de parchemin à son intention.



Comté en ébullition. Hydres vues à Sarlat. Ost et GT mobilisés, habitants pas encore au courant.

De rage elle roula le papier en boule au creux de son poing. Abrutis... Bouseux... Saletés de déchets... En version édulcorée de ses pensées. Toujours en colère, elle déplia le morceau et répondit sur l'arrière :"J'arrive."

Puis elle reprit la lettre adressée au chancelier et rajouta quelques mots :"PS : changement de programme, je viens de recevoir des nouvelles du comté, je pars ce soir." Sur une nouvelle lettre la Périgourdine aux yeux brillants de fatigue et de colère s'adressa à un ami proche.



Ma Grenouille, Ta Grandeur,

On vient de me dire ce qu'il se passait dans le Comté, je suis vexée que tu ne m'en ais pas parlé. Peut être ton mariage qui accapare trop tes pensées?
Bref j'écourte mes vacances, je rentre sur Périgueux dans 3 jours, je pars ce soir.
Au fait j'ai envoyé un courrier à ton chancelier sur les petites choses qui se passent ici, si tu veux les détails demande lui, je n'ai pas le courage de tout réécrire.

Bien à toi,

Ta petite rainette...

Les yeux noirs de rage contenue, elle envoya promener les deux pigeons. Le sien irait voir le chancelier et le comte, ça lui ferait les pieds du travail supplémentaire.
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