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[RP] Quand le Château s'embrase!

Ladoce
Ce RP a pour but de trouver le coupable de l'incendie, et ensuite de le juger ou pas pour ses actes et de le suivre purger sa peine s'il y a!


Château d'Aix, nuit du 30 au 31 aout 1458

Le Château vivait des heures noires depuis des semaines, des conflits apparaissaient dans chaque salle, des disputes raisonnaient dans tous les coins, il y régnait une ambiance lourde .... même la guerre qui venait de se terminer n'avait pas créé tel sentiment d'oppression.

Mais jamais, jamais personne n'aurait pu penser que le feu qui régnait dans le Castel d'Aix ne prendrait autant de signification.

Que s'était il passé? comment était ce possible? comment l'incendie s'était il déclaré?

Sur le moment, la préoccupation n'était pas là, il avait fallu éteindre les flammes, tout le monde avait participé. Aucun n'aurait laissé un maudit incendie détruire ce qu'ils avaient si chèrement défendu pendant la guerre .... mais ils avaient eu chaud, dans tous les sens du terme.

Et maintenant, une fois de plus, il faudrait reconstruire ... une habitude, une très mauvais habitude.


Couloirs du Château d'Aix, zone sinistrée, le 31 Août 1458


La nuit avait été courte ... non, en fait, la nuit , elle ne l'avait pas vu .... après la peur, après le soulagement, la colère.

La Comtesse n'arrivait pas à comprendre comment cela été possible. Les torches étaient installées de manière telle qu'elles ne pouvaient pas toucher les tapisseries ... et les bougies, il n'y avait pas de bougies dans les couloirs menant à la cave ... un accident? une tentative d'attaque de l'intérieur?

Elle faisait le tour avec les intendants, une partie du secrétariat, toute la cave, Ciel, s'ils n'étaient pas intervenus à temps, Dieu seul sait ce qui se serait passé.

Elle arpentait les couloirs, le château venait de rouvrir ses portes, les premières personnes arrivaient. Certains curieux, d'autres ignorants. Il lui fallait savoir qui, comment?

Elle attrapa un des gardes


Je veux voir toutes les personnes qui étaient présentes à la cave hier soir, les gardes présents dans ce couloir ... et dans celui ci aussi ... ce n'est pas possible, quelqu'un a du voir, il y avait du mouvement, il y a toujours du mouvement.

Cet acte doit être puni! Trouvez moi le coupable!

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Iskander
Entendre la Comtesse crier ...

J'étais fourbu, noir, sale, las, ... dedans comme dehors.

Elle m'en voulait vraiment beaucoup. Enfin, il y avait de quoi. Et elle ne le savait pas encore.

Je dis simplement.


C'est moi.

Je devais avoir l'air d'un maure ... elle ne me reconnut pas tout de suite, ou était trop interloquée.

Je répétai doucement.


C'est moi qui ai mis le feu à votre château, Madame la Comtesse.

Elle ouvrit la bouche, puis la referma, puis l'ouvrit encore, sans mot dire.

Le garde était là, interdit, sans trop savoir quoi faire ... un coupable qui avoue, qui ne fuit pas, qui ne se rebelle pas, devait perturber son entendement.

Je racontai d'une voix posée.


Voilà, dans la cave, nous avons tenté de mettre fin aux querelles, un temps au moins. Ce n'était même pas mettre les gens d'accord, mais juste faire en sorte que nous puissions vivre ensemble et construire cette Provence ensemble, même avec des avis différents, sans nous entre-déchirer.

Et ... et bien, nous y étions presque arrivés. Je veux dire, le fait que Dame Miladyw et vous vous parliez à nouveau et ayez pu vous dire mutuellement ce que vous aviez sur le coeur était ... extraordinaire, ... merveilleux ... inespéré après ces semaines de bisbille.

Nous avions craint que la Provence n'explose. Je l'avais craint. Et c'était important de faire quelque chose.

J'avais trouvé ce sanctuaire dans le château, un endroit où la trêve pouvait être, ou la paix pouvait revenir.

Ce n'était qu'un espoir un peu fou. Mais il faut toujours un brin de folie et un brin de courage, et un peu d'audace, sinon, rien ne se fait.

Et ... enfin, cela marchait. Puis, vous et Dame Miladyw êtes reparties, presque réconciliées.

Et c'est alors que ... enfin, je me suis rendu compte que personne n'écoutait, que les disputes reprenaient de plus belle, partout dans le château, et même dans cette cave, à propos de prétextes futiles, sans raison ... comme si un Dieu mauvais avait semé la zizanie, qu'il n'y avait plus que Discorde en Provence, ou le silence de ceux qui ne veulent pas entendre.

Au lieu de voir une forme de paix contaminer tout, je voyais la querelle reprendre de plus belle. La Provence risquait d'exploser.

Je n'en pouvais plus. Je n'en pouvais plus.

Alors, j'ai pris Vero. Puis Dame Hersende. Je me suis enfui de la cave avec elles avec cette seule idée : tout brûler ... tout brûler ... qu'il ne reste rien de cette discorde, de cette folie qui nous prenait tous. Nous pourrions reconstruire une fois toute cette haine brûlée ...

Tout brûler, sauf Gabcha, Dame Miladyw, Damoiselle Prunille et vous-même qui étiez sortis, sauf Vero, sauf Sa Majesté que j'entraînais avec moi.

Au premier candélabre, je l'ai jeté sur une tapisserie. Je pourrais dire que c'était un moment de folie quand je l'ai fait. Mais je l'ai vraiment fait, en toute conscience, pour que tout cela finisse, avec cette impression de désespoir que, sinon, cela ne finirait jamais.

Tout brûler, sauf ... Gabcha, vous, Dame Miladyw, Damoiselle Prunille, Vero, Dame Hersende ... puis j'ai pensé aux livres et poussé Dame Miladyw à aller les sauver ... puis j'ai pensé au bossu qui était encore dans la cave ... puis à Dame Delia dou Paradou qui y était aussi ... puis au bandit Kika, puis au père Yueel, ... puis aux casiers, au greffe, à tout ce qu'on avait fait pour les ports, aux dessins, aux cartes, aux jardins ...

Aux érudits qui prenaient le thé en voyant la fumée ...

A tout ...

J'ai fait ce que j'ai pu pour sauver tout ce qu'il y avait de bien. Et il y avait tant et tant et tant à sauver ...

Les flammes allaient vite vite vite, prenaient tout de vitesse.

Tout brûler, sauf ... tout.

Il était trop tard. Le bûcher brûlait tout. Je me retrouvai dans la position de ceux qui, voulant un mieux en Provence, ont failli tout détruire.

J'en suis désolé.

J'aurais voulu brûler haine, querelle, zizanie, bêtise, indifférence, mépris ... ils n'ont même pas brûlé. Cela recommence, moins fort peut-être.

Et nous avons perdu des choses pour lesquelles, il y a quelques mois, je versais mon sang, nous versions notre sang.

Je suis désolé, Votre Illustre Grandeur. J'ai échoué et fait pire que bien.

Et c'est moi qui ai fait tout cela.

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Madnight
Elle allait sortir du chateau, pour prendre un peu de repos.
Les débats à l'assemblée étaient laborieux, souvent improductifs, mais il fallait bien que chacun s'exprime.
Les couloirs étaient envahis d'une fumée opaque au gout âcre, sa gorge commença à racler. Ses yeux s'embuèrent d'irritation. Suffoquant et peinant, elle sortit un mouchoir qu'elle posa sur sa bouche et son nez pour se protéger, et accéléra le pas vers la première sortie qu'elle trouverait.
Quelques trainards dans les couloirs, des gardes agités, des cris, le feu, une chaine humaine de bonnes volontés qui transportaient des seaux d'eau pour maitriser l'incendie.
Au final, des dégats matériels importants, des pertes irremplaçables en données et archives, mais aucune vie en péril.
Maitresse d'elle même, la Comtesse inventorisait l'étendue des dégats et prenait les décisions qui s'imposaient.


Citation:
Trouvez moi le coupable!


Citation:
C'est moi qui ai mis le feu à votre château, Madame la Comtesse
.

Stupéfaction ! D'une petite voix le gentil berger avouait le crime.

Mad écouta les aveux de l'incendiaire, sans piper mot.
Les mots étaient précis, justes, et l'intention tellement louable, qu'il était inimaginable que ce berger, dans sa simplicité et sa naiveté, ait pu commettre un tel acte.

Pour avoir assister à quelques débats, elle savait que la haine et la rancoeur dominaient souvent dans les échanges, si tant soit peu, l'on pouvait parler d'échanges ! Des injures, du mépris pour l'autre, de la partialité, au point que souvent, la petite Mad restait tapie dans son coin, se bouchant les oreilles et n'osant plus bouger.

Le feu était partout dans les paroles et les actes. Il flottait déjà dans l'air comme un poison, et la flamme du chandelier a tout naturellement été l'étincelle qui a déclenché l'embrasement.

Le gentil berger a eu le courage qu'elle aurait aimé avoir.
Coupable ? de naiveté, de croire en la bonté de sa race et surtout de penser que le feu serait purificateur.

Elle sourit tristement au berger et s'approcha de lui pour se mettre à ses côtés.
Il avouait, donc les témoins de son acte devenaient inutiles.
Par contre, la tension au chateau dans les débats, n'avait besoin de nulle preuve, tous la vivaient et la subissaient.
Tous étaient coupables.

Mad n'avait rien à dire. Parfois des silences et des regards en disent plus longs que n'importe quel discours.
Le berger avait compris, il savait qu'il n'était pas seul et que ce procès allait être celui de tous. Il n'était que le bras, l'instrument de leur haine et de leur passion à tous.

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Hersende
Hersende n'avait pas beaucoup dormi. Les images de la nuit précédentes l'avaient hantée dans son sommeil. La violence qui se déchainait, les visages qui se décomposaient au fur et à mesure, particulièrement celui d'Iskander où l'on pouvait lire comme à livre ouvert l'horreur que lui inspiraient ces conflits.

Puis soudain, cette poigne brutale qui l'avait saisie, d'une manière à laquelle elle n'était pas habituée, qui l'avait tirée, traînée presque dans les couloirs étroits des caves d'Aix. Véro bousculée de l'autre côté, ne semblant pas comprendre plus qu'elle...
Cette torche arrachée du mur et jetée par le berger avec une violence égale à celle qu'il venait de voir, comme pour l'exorciser, sur une tapisserie. Avait-elle rêvé ce geste? Elle se rappelait l'avoir bousculé en se prenant dans l'ourlet de sa robe au cours de sa marche précipitée. Peut-être le geste avait-il été involontaire? Elle n'aurait pu jurer de rien...

Mais voilà qu'il s'en accusait... Prêt avec cette honnêteté qui le caractérisait à assumer cette chaîne d'événements dont il n'avait été qu'un maillon... le dernier sans doute, mais pas le plus coupable...

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Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales
Ladoce
La colère retomba aussi sec, laissant place à la stupeur.

Iskander, le berger, lui qui s'était donné la tâche de regrouper toutes ces brebis égarées.

Et il lui annonçait ça, comme ça, avec une telle honnêteté.

Elle regarda tour à tour Madnight et la Marquise. Sur le coup elle était décontenancée ... que faire .... quelle attitude avoir ... la haine avait pris une telle ampleur au château en si peu de temps, pas sur qu'il eut été le seul à vouloir agir ainsi.

Iskander, à la fois victime et coupable, et nous ... nous spectateurs de cet acte mais pourtant, tellement acteurs de cette violence.

Elle ne tournait plus en rond, elle chercha même à s'assoir, oui s'assoir trouver un siège, se poser, réfléchir

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Madnight
Voyant la comtesse déstabilisée par cet aveu du berger, Mad décida de sortir de son mutisme.

Comtesse, Marquise, votre stupeur est aussi grande que la mienne.
Et pourtant je lis dans vos yeux, la même culpabilité que je ressens et que nous devrions tous ressentir, nous tous provençaux qui avons fait de notre chateau le lieu d'un tel drame.

Chacun exprime ses opinions à sa façon, parfois par le verbe un peu trop haut, par le mépris, l'agressivité ou l'étalage de son savoir. Certains préféraient abandonner la place, se sentant battus d'avance, plus d'un n'osaient même pas donner leur opinion, d'autres élevaient le ton davantage pour se faire entendre...

Je pense qu'au delà de tout ça, nous somme tous unis et solidaires pour que continue de vivre notre Provence. Il suffirait que les comportements et les mots qui le disent soient différents.

Nous n'avons pas su gérer nos émotions, la tension a été trop forte à un moment donné, l'explosion était inéluctable. Comment arrêter cette descente aux enfers, dans laquelle une minorité se plaisait à patauger et entrainait les autres ?

Iskander, trop honnête et généreux, ne pouvait pas agir différemment.
Seul un acte désespéré pouvait amener la réflexion.
Par son geste il nous a réveillé en révélant nos propres erreurs.

Vous avez Comtesse beaucoup de travail à accomplir avec votre équipe.
La majorité des provençaux vous a fait confiance. A vous de faire en sorte que votre équipe soit à la hauteur de la tache qui lui est confiée.
Notre économie n'est pas au mieux. Sachez, si je peux me permettre, de faire la part des choses, et de travailler pour l'avenir de notre comté.

Je pense que ceux qui sont concernés et ont entrainé notre berger à la porte de la folie, se reconnaitront et viendront faire amende honorable, comme à mon niveau je viens de le faire humblement.

Il nous appartient de repartir sur de bonnes bases, main dans la main, reconstruire ce qui a été détruit. Tout n'est pas perdu.
Arrêtons ces querelles de comptoirs, ces procès qui pulullent et qui n'apportent rien à personne, sauf à polluer notre vie à tous. Que les avocats me pardonnent ...


Triste sourire de la jeune Mad qui s'agenouille devant la Comtesse et la Marquise en signe de dévouement et loyauté.
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Vero5
Vero écoute, écoute encore et encore...terrible habitude d'écouter au-delà des mots et de sentir..ressentir.

Sentir la surprise, incrédulité même, voir les visages se détendre tout en restant perplexe.
Marmonne ses pensées à haute voix


Écouter, ca serait bien si d'autres prenait le temps de le faire.

Se battre, rester libre, se concerner, s'impliquer et constater que les murs résonnent... de haine, de vide...

Faire avec des êtres pour bâtir ensemble.. non pas dans son coin mais s'exposer de face, de front, pas forcement uni mais dans l'optique de l'avenir collectif...

Tenter une salve... salvatrice.. en prendre soin.. avancer doucement, souffler un espoir, essayer de faire grandir ce sentiment de Paix, fragile... en voir les tentatives balayé par des grossiers, étriqués , imbus...

Prendre une gifle magistrale, quand on s'expose, ne pas s'écrouler sur place mais écouter son dépit et réagir d'une violence tangible envers ceux qui par malice ou par bêtise, ont en peu de mots réussi au-delà de leurs espérance...
Sauver ceux qui à travers les larmes de l'âme et en finir avec les autres...

Combien de fois est ce que l'on à voulu le faire... Tous autant que l'on est...ici.. du moins pour l'instant au moins une fois

...ben il s'avère qu'un de nous à eu le geste, la force et la faiblesse de l'accomplir. Devrions nous le juger?

La tentative... la prise de conscience...Est ce que cela suffira? Ou est ce que ceux qui sèment zizanie se trouve dans le juste... et continuons comme des aveugles...

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Santiagoriccardo
Iskander venait d'avouer. C'était lui.
Autant la Comtesse semblait furieuse avant cette déclaration, autant après, elle semblait perdue. Choquée. Stupéfaite.
Cependant, le greffier avait été honnête. Il assumait son crime, ne cherchait pas à fuir devant ses responsabilités, devant ses actes, comme le ferait beaucoup.

Santiago s'adossa contre le mur un instant, dévisageant Iskander, le détaillant de la tête au pied. Son visage, son exepression. Ses mains. Il lui trouvait tout à coup un air de feu Rethy. La même façon d'être, l'honnêteté. Oui, sans doute était-ce cela : l'honnêteté.

Madnight prit la parole. Santiago ne la connaissait pas celle-là, mais elle n'avait pas l'air trop idiote, c'était déjà un bon point. La discussion devenait intéressante, on en venait à parler des tensions au Château, entre certains. Entre beaucoup, entre trop de monde, d'ailleurs. On en venait aux causes de l'acte d'Iskander.
Santi' se sentait enfin concerné. Sans trop réfléchir s'il devait prendre la parole ou pas, à peser le pour et le contre de ce qu'il dirait, ce n'était plus le plus important, il laissa échapper ces quelques mots de sa bouche, puis se tût à nouveau, attendant une réponse.


Ladoce, je demande la parole un instant.
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Ladoce
Ladoce avait écouté parler Mad et Vero, que de vérités. Elle ne pouvait s'empêcher de fixer Iskander, le regard dans les chaussures.

Elle n'avait pas fait attention à la présence de Santi, aussi sursauta t elle quand il lui demanda de prendre la parole.

Je t'en prie, nous t'écoutons!
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Santiagoriccardo
Santiago se décolla du mur, et avança de quelques pas, le regard fixé vers le sol. Il leva la tête, l'air songeur, ne sachant exactement par où commencer. Il se surpris à donner un petit coup de pied dans le vide, tel un enfant qui venait de faire une bêtise.

Comme Vero l'a si bien dit... Faudrait-il punir les actes d'Iskander, alors que ce qui a causé la cause de cet acte, n'est pas puni ?

Quand je suis revenu en Provence, j'avais dans l'idée de reprendre à zéro et oublier mon année passée sur les routes. Je voulais renouer des liens, revoir des personnes. Mais les choses ont fait que je n'ai pas pu tenir promesse et que j'ai rapidement dérapé.
J'ai toujours été un perturbateur, provocateur.


Il avança à nouveau de quelques pas, les mains dans le dos, tourna un tour sur lui-même, et reprit.

J'étais parti pour le Conseil Comtal, avec dans un coin de ma tête, l'intention d'y mettre le bordel. J'avais pris des personnes en cible, avec, dans un coin de ma tête, l'intention de ne pas les lâcher d'une semelle.
Cependant, aujourd'hui, je me surprends à trouver en ces personnes, un côté humain, un côté sensible, un côté que je ne connaissais pas et qui, bien souvent, me font rougir de mes actes et mes propos, chose que je n'aurais jamais fait avant. Que ce soit chez les conseillers ou chez d'autres personnes.

Bref, cette histoire a été trop loin, bien trop loin. On sort de la guerre, encore sur les dents, et nous sommes agressifs.
Je fus l'une des personnes qui a entrainée ces tensions au sein du Château, je le reconnais. Mais, je ne pense pas avoir été le seul, puisque pour créer une tension, il faut au moins être deux.
J'en profiterais, si je peux, pour inviter ces personnes, qui se sentent concernées de près ou de loin à cette sombre histoire de venir ici, pour repartir sur des bases "saines". Pour ceux qui le veulent vraiment, seulement.

Iskander a bien réagi. Et je pense pouvoir dire que s'il n'avait pas été là, peut-être aujourd'hui, nous nous serions retrouvés avec des blessés sur les bras, peut-être des morts, qui sait.
Les dégâts matériels sont préférables à cela, non ?

Ainsi, je demanderai, prenant en témoin tout ceux qui sont ici, que si le greffier de Provence, Iskander, est poursuivi pour ses actes, je le sois aussi, étant la cause de ce qu'il s'est passé.

Peut-être que si le coupable ne s'était pas montré, je n'aurais pas demandé cela. Mais, sans doute est-ce l'une des dernières valeurs qu'il me reste et que j'ai apprise pendant mon voyage d'un an, je ne peux concevoir qu'un innocent, digne fils de la Provence, soit puni à la place du ou des vrai(s) coupable(s).

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Mila.
Elle avait fuit vers la bibliothèque mais les flammes s'étaient répandues et elle avait dû fuir. Attendre l'aube devant les pierres grises du château, attendre que le feu s'éteigne, aider à porter l'eau..

Un garde finit par communiquer que toutes les personnes présentes doivent être vues par la comtesse qui souhaite trouver le coupable. Elle se traîne difficilement vers Ladoce. Elle a vu Iskander différent, comme sans espoir, elle sait qu'il a fait ça mais elle ne veut pas, non elle ne veut pas dire qu'il l'a fait. Elle n'ose en vouloir à quelqu'un qui agit par désespoir.

Elle reste en retrait, ne dit pas un mot, pour une fois se fait petite. Elle pense à tous les conflits... à sa responsabilité dans les tensions. Et Iskander s'avance, il avoue. Un boule dans sa gorge quand elle l'entend...

Et Santiago qui avance, qui parle. Elle pleurerait de l'entendre s'il lui restait des larmes à verser. Elle formule, adossée au mur, une prière silencieuse avant de s'en aller.


La Provence meurt... elle perd son âme et maintenant ses étoiles. La Provence meurt. Ils n'ont pas réussi à la détruire et c'est nous même qui le faisons.
Je l'avais abandonnée... je les avais tous quittés... Nous l'aimons et la blessons.
Je garderai les yeux ouverts sur la plaie que chacun creuse, j'essaierai vainement de la guérir même si je m'épuise à cela même si j'en perds toute force. J'ai abandonné une fois, je ne peux me résoudre à recommencer, je ne laisserai pas les rares à qui il reste de l'espoir se débattre seule.
Mais nous devons être unis, marcher ensemble, comme la chaîne pour l'incendie... et beaucoup partent. Aurons-nous assez de force sans eux ?


Je ne suis pas revenue pour voir la Provence s'éteindre. Pour voir ces étoiles naissantes se laisser mourir se sentant seules lueurs dans le ciel. Moi même je m'éteins. Je m'affaiblis... Nous perdons tous toute force, nous nous sentons mourir en même temps que cette terre. Qu'est-ce qui peut nous unir de nouveau ?

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Bubu16
j'étais là...debout à écouter. Un pied contre le mur..oui à écouter tour à tour ce que chacun disait. La comtesse d'abord furieuse puis apaisée.

Ensuite , et c'est là que les mots qui sortaient de la bouche de Santiago étaient... Je ne savais que penser.. Était ce encore une entourloupe de sa part? Je n'avais jamais vu santi parler comme ça... J'écoutais toujours sans rien dire.

Véro, bon, je la connaissais un peu, la dame Madnight..je ne la connais pas, donc je ne sais que répondre et Mila.. Oui Mila, elle joue peut être toujours son jeu, histoire de se mettre les gens dans sa poche, a moins que....oui à moins que ce soit vrai pour une fois..

Mais je ne dirais rien, non rien, aucun reproche, aucune rancœur,
écouter et laisser parler, prendre juste ce que mes oreilles ont envie de prendre.

ça aurait été si facile si ce débat avait été instauré depuis des lustres.
Mais bon, le sort en avait décidé autrement... alors autant laisser faire pour l'instant

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"A vous Karea et Nomi"
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