[RP] Eau de rose ou eau de boudin ?

CastelOrAzur

RP + ou - fermé. Les participants vous encouragent à participer, mais merci de ne pas poster à tord et à travers.

Cathédrale d’Arles, quelques semaines avant « - Pourquoi est-elle habillée en blanc ? – Parce que c’est la couleur du bonheur ! – Pourquoi est-il habillé en noir ? - … »

Mateù avait revêtu sa tenue de cérémonie. « On » avait fait appel à lui, plutôt qu’à un Evêque ou à un Cardinal… Il sourit à cette pensée. Il faut dire que, parfois, on le faisait carrément passer après un bête Curé… insulte suprême s’il en est !

Enfin bref, le Diacre se tenait prêt, c’est tout ce qui comptait pour l’instant.

Il jeta un dernier regard vers la nef. La décoration était sobre, mais élégante. Les petites vieilles qui se réservaient cette tâche avaient bien travaillé. Sans se fouler, mais avec goût.

Il ne restait plus qu’à annoncer la cérémonie.

Alors, le Diacre poussa les lourdes portes donnant sur le parvis. De là, il fit un signe de tête destiné à un enfant de cœur.

DING DONG !

Toute la ville était désormais prévenue…

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- Mateù 'Castel' de Sabran -

Delta

Légèrement amaigrie, malgré l'énorme ventre qui la précédait, Delta arriva près de l'édifice. Impressionnante Cathédrale, sans doute une des premières fois qu'elle entrait dans un tel lieu. Avouons le, Delta n'était pas la plus fervente Aristotélicienne qu'on puisse connaitre. Pour elle, le baptême n'était qu'une étape dans le but qu'elle s'était choisie. A savoir, épouser celui qui donnerait un nom au bâtard qu'elle portait en son sein.

Bien sûr, même si ce sentiment était enfoui en elle, elle avait tenté d'être sincère lors de sa pastorale. Mais, parfois, cette idée de sauver l'âme de son enfant à naitre avait ressurgi malgré elle. Non, elle ne ressentait pas au fond d'elle cette foi qui brillait tant en certains. Elle aurait bien aimé y croire vraiment... Mais...

Elle secoua légèrement la tête. Une nouvelle épreuve du paraitre. Elle s'y habituait, à force. Paraitre heureuse. Paraitre croyante. Paraitre enchantée du mariage qui s'annonçait. Sourire. Paraitre. Paraitre. Paraitre. Pas être ! Ne pas être, non. N'être plus qu'une part d'elle même depuis peu. Depuis son départ, en fait.

Le sourire accroché sur le visage, les jambes en coton, non pas qu'elle éprouvait la moindre appréhension, non. Elle manquait juste quelque peu de nourriture. Peu d'appétit, dernièrement. Trop peu. Et l'enfant avait force besoin de se nourrir, alors, il puisait dans ses réserves, à elle.

Elle entra dans la Cathédrale. Elle était venue seule, d'autres arriveraient, peut être. Delta et ses mensonges entrèrent en l'endroit saint. Parfois, souvent, elle n'avait nulle envie de continuer, juste se coucher là, se coucher et dormir. Sauf qu'elle ne le pouvait pas. Chaque fois qu'elle s'allongeait, l'enfant, la sentant enfin un rien détendue, lui, s'éveillait. Et pas qu'un peu.

Il parait qu'il était de coutume que le futur baptisé aille s'asseoir devant, en attendant l'appel du Clerc. C'est donc ce qu'elle fit. Un sourire à l'officiant, et vite, aller s'asseoir. Au moins à ce moment là, elle pouvait se relâcher un peu, en attendant que sa future marraine arrive.

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Prunille

Baptême de Delta.

Être prête à l'heure serait déjà un bon point.
Alors elle se dépêche, enfile sa robe cyan(farano), celle qui est assortie à la couleur de ses yeux.
Fait l'effort de ranger ses mèches blondes dans un ruban de la même couleur, noue le tout sur sa nuque.
Vérifie que tout est bien en ordre, et quitte sa chambre d'auberge, pour filer en direction de l'église, au son des cloches sonnantes...

Entre, farfouille dans l'aumônière accrochée à sa ceinture, et glisse quelques pièces dans le tronc, pour les pauvres.
Trottine le long de l'allée centrale, le but étant de remonter la nef pour se rapprocher au plus possible du chœur.
Se glisse derrière ~~la barrique~~ la femme enceinte, et pose une main sur son épaule, se penche à son oreille.

Prête ?

Non mais franchement, y'a pas de justice... Je l'attends depuis mars, moi, mon baptême !

Pose ses fesses sur le banc, juste derrière Delta, pour être aux premières loges...
Pour regarder la future baptisée, qu'allez vous imaginer ?!
Sourit en coin... Et observe le diacre préparer la cérémonie.
Il est grand, il est beau, il est fort !
Et viril, intelligent, âgé juste ce qu'il faut, bon croyant.
L'homme parfait, en quelque sorte...
Il sera toujours temps d'aller le saluer après.

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Connexion chaotique.

misslafan29

Ayant accepté la proposition de sa future filleule, Miss avait tellement hésité entre deux houppelandes rouge vive ou rouge foncé.... Sur des conseils de ses servantes, elle se décida à prendre une houppelande rouge très vive. Ainsi vêtue, elle se rendit au endroit qu'on lui avait dit d'y aller.
Quelques heures après, Miss arriva enfin dans la salle et vit sa filleule, Prunille et le plus important... le diacre Mateù qui allait officialiser cet évènement.
Miss allait près de Delta, de Prunille et leur salua, puis fit une inclinaison au diacre Mateù en lui souriant. Elle leur demande :

-Bonjour !
Vous êtes prêt(e)s?

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Princesse à mon Brig

Mila

Tais-toi bon sang mais tais-toi.... je ne te supporte plus !

Mila n'arrêtait plus de le prier, lui ordonner, le supplier, lui hurler de se taire... En route pour la cathédrale où la brune improvisée sage femme de taverne il y avait peu devait se faire baptiser, Mila tenait son fils dans les bras et se retenait de le lâcher. Une chute à quelques pieds au dessus du vide apporterait peut être le silence qu'elle demandait.

Il commençait tout juste à cesser de l'importuner avec ses sanglots quand elle approchait la cathédrale. Un an déjà qu'elle était arlésienne et pas une occasion de s'y rendre.

Jamais un prêtre dans cette paroisse, maugréait-elle, je ne sais pas comment Delta a réussi son coup.

Elle pénétra les lieux et son ton changea dans l'instant. Yueel n'apprécierait pas qu'elle manque de respect dans un lieu saint. Mila s'interrogeait. N'ayant pas encore trouvé de nom pour son gosse, il était un sans nom dans une église... Comment le Très Haut verrait cela ? Maudit gamin !

Elle aperçut Prunille, une aubaine. Finalement Dieu devait être avec elle. Mila s'en approcha discrètement et lui fourra le gosse dans les bras.

Tiens, il veut sa marraine. Ça va ?

Mila vit Miss et Delta plus en avant, ces dernières semblaient occupées. Elle en profiterait sans doute pour se reposer un peu.

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Delta

Une voix, plongée dans ses pensées, Delta n'avait pas vu sa future marraine arriver. Elle lui sourit franchement, Algaranna était une femme agréable, toujours souriante, il était difficile de rester de marbre face à une telle joie de vivre. Elle hocha la tête.

Oui, je suis prête.

Elle avait en tête le crédo et la prière du baptisé, n'avait besoin de rien de plus, donc, oui, prête, elle l'était. Sans doute fallait il attendre encore, elle n'en savait rien.

Elle observa un instant les gens entrés. Mila, épuisée par la naissance de son enfant, elle songea à ce qu'elle lui avait dit... "Même avec les orties, il ne se calme pas !" Par Dieu, si elle tentait de le calmer ainsi... Elle même, ignorante des enfants, savait cela. Des orties ne la calmeraient pas... Alors, un nourrisson.

L'enfant était là, d'ailleurs, dans les bras de sa marraine. La douce Prunille. Calmé, enfin. Elle leur adressa un signe de tête et se tourna vers le Diacre. Elle était prête, non ? Qu'attendait il ? Ah, oui, son futur fiancé qui devait venir... Elle leva les yeux au ciel, se réinstalla sur le banc et attendit, patiemment.

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ref1

Les cloches sonnaient... et fait étonnant, Savié était en retard...
Une habitude qui s'installait bien malgré lui...

Il pénétra dans la Cathédrale.

Certains semblaient déjà installé, surement depuis quelques temps.

Il s'avançait et, ses yeux s'habituant à l'obscurité, il reconnu les visages.
Mila, Prune, Miss, les trois grâces au complet.
Il les salua chaleureusement.

Puis il découvrit Delta.
Etonnamment, il se surprenait à lui trouver un certain charme. Pas qu'elle était désagréable au regard, non, mais il ne s'était jamais intéressé à elle sous cet angle là.
Il avait tendance à ne pas prêter d'importance au physique, qu'il regardait en tant que scientifique.
Ici, joindre l'utile à l'agréable ne lui était pas déplaisant.

Il s'avança pour lui dire un bonjour un peu plus personnel qu'aux autres quand il aperçu vaguement un curé, qu'il gratifia d'un geste d'un rapide geste de tête.

Il s'approcha encore.
Le curé ne lui sembla pas inconnu.

Il s'approcha encore.
Le curé... le diacre... Mateù...
Ses joues devinrent rouges, il senti comme un vent chaud. Il se redressa.

Bonjour Mateù dit-il d'une voix grave tout en souriant à Delta... Qu'il ne salua pas plus que ça finalement...

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CastelOrAzur

Toujours planté sur le seuil de la Cathédrale, Mateù patientait. Le son du clocher commençait à attirer les premiers Fidèles. Delta apparut d’abord. Bizarre cette démarche murmura le Diacre pour lui-même.

Dès qu’elle fut « à portée », Mateù lui rendit un sourire et, d'un geste de la main, il l’invita à pénétrer l’édifice. En restant sur place, il ne pourrait l’observer qu’une seconde… Il se dit que se serait bien dommage, et se décida alors à la précéder dans le bâtiment. De toute façon, il était grand temps de peaufiner l’arrangement de l’autel.

Arrivé devant celui-ci, Mateù fut gêné… Une terrible démangeaison s’empara de sa ceinture, voire juste en dessus… Un regard à gauche, un regard à droite. Seule Delta était présente. Et cette dernière semblait plus préoccupée par sa boutroule que par le Diacre. Alors, il plongea -en toute élégance !- une main sous sa soutane et s’y arracha peau et poils. En y réfléchissant de plus près, ça faisait presque une semaine qu’il se grattait sans arrêt, toujours au même endroit… Et, comme par hasard, ces démangeaisons débutèrent deux jours après avoir culbuté cette garce qui ne semblait pas être de prime fraicheur… Pfff… Faut dire aussi, à 3 écus la nuit, j’aurais pu me méfier… !

Il soupira… Pourvu que ça se calme pendant la cérémonie ! Puis, il reprit le fil de la cérémonie en tête, et une poignée d’osties en main (gloups…). Soudain, il arrêta son mouvement. Ce parfum… Discret, fin, précieux, ses effluves parvinrent jusqu’aux narines du Diacre. L’odeur n’était pas spécialement ennivrante. Non, ce qui était doux, c’était la personne à laquelle cette odeur était associée. Un regard par-dessus son épaule droite confirma sa certitude : Prunille était présente. Enfin, le regard fut plus une découverte qu’une confirmation à vrai dire… Certes, il connaissait son parfum, sa voix et sa présence. Par contre, son visage… C’était autre chose. Car, s’ils avaient effectivement échangé quelques mots il y a peu, lors d’une cérémonie officielle, Mateù avait observé son environnement à travers un voile éthyliquement brumeux ce jour-là.

Bref, elle était là, lui aussi, il s’agissait de ne pas faire trop mauvaise impression.

C’était au tour de Miss de faire son entrée. Vivement vêtue, elle déambula dans l’allée. Mateù lui lança un sourire, toujours heureux de la croiser. Elle s’approcha et se dirigea vers Delta et Prunille. Il les laissa à leur discussion. En plus, Mila venait de les rejoindre… Comment un homme pourrait-il placer un mot au milieu de quatre pipelettes ?!

Et puis… Le Diacre avait, subitement, un autre objectif dans le regard… Ref venait de faire son entrée. Celui-là même qui avait failli faire basculer Mateù dans la folie. Ref, oui, qui représentait cette face de lui-même que le Diacre fuyait. Savié, la raison du choix du prénom de son fils…

Il balbutia une brève réponse :

Bon… Hum… Bonjour Savié.

D’un signe de la main, il l’invita à prendre place. La cérémonie allait pouvoir débuter. Mateù laisserait passer un dernier instant puis commencerait l’accueil des Fidèles…

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- Mateù 'Castel' de Sabran -

CastelOrAzur

Chacun s’installait. Les Fidèles, arrivant au compte-goutte, remplissait lentement mais surement la Cathédrale. Mateù était retourné s’afférer autour de l’autel, allumant ça et là quelques cierges.

Alors que le balai des portes d'entrée sembla cesser, le Diacre se planta devant l’autel, face à l’assistance. Il réajusta son vêtement, se racla la gorge, et prit enfin la parole :

Mes très chères sœurs, mes très chers frères, c'est avec une immense joie que je vous accueille en cette magnifique Cathédrale d’Arles. Il marque un arrêt, fier d’une si originale introduction… Si nous sommes réunis aujourd'hui, c’est afin de célébrer le baptême de Delta. Ce jour de fête marquera à jamais son engagement dans la vie aristotélicienne.

Il s'agit d’ailleurs d'une nouvelle étape dans sa vie. Une étape essentielle. Une étape cruciale même. Ce cap, elle ne doit pas le prendre à la légère, car si la vie d’un Aristotélicien est la plus belle qui soit, c’est aussi une vie difficile, tant la vertu et la Vrai Foi sont compliquées à maintenir en chaque occasion.

Dès lors, afin de la soutenir dans sa nouvelle existence, Delta sera accompagnée et guidée. Le regard du Diacre, qui jusque là balayait l’assemblée, se fixa sur Miss. Et c’est à Algaranna Warenghien que sera confiée ce rôle de Marraine. Après un sourire franc, il poursuivit :

Mais avant de nous consacrer au héros du jour, je vous invite à vous recueillir un instant. Afin de vivre allégrement cette cérémonie, pensons aux fautes que nous avons pu commettre et, tous ensemble, implorons le pardon au Très-Haut.

Alors, les yeux clos, Mateù entremêla ses mains, les porta à ses lèvres avant de les laisser tomber sur son ventre. S’il attendait de chacun qu’il se confesse sincèrement, lui-même se devait d’être honnête… Et il y avait du boulot ! Fallait tout d’abord commencer par ses pensées impures… Il ouvrit un demi-œil vers Prunille… Oui, il avait « matière à confesse » …

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- Mateù 'Castel' de Sabran -

Mila

Mila vit le cygne arriver et le salua d'un signe de tête. Bon, elle n'était plus guère en colère contre Delta, bien que les coups qu'elle avait pris avaient été assez sauvage, mais la brune s'était tout de même improvisée sage femme pour elle... Il n'en restait pas moins que le canard épousant la grosse enceinte elle n'en revenait pas.

Elle même de faire croire au pauvre Ramon qu'il était le père de son gosse était assez fière mais là elle devait l'admettre elle avait trouvé plus fort qu'elle ou alors Delta avait trouvé plus idiot qu' Rdchou.

Non il n'y avait pas à dire Mila restait pantoise devant ce numéro. Elle tourna un instant la tête vers Prunille qui portait son enfant dans le bras et ne put que se féliciter de s'être débarrassée du SansNom ainsi. Brave marraine... Encore qu'elle était fière de son enfant pour une chose.

La layette de chez Cianfarano dont elle l'avait vêtu, aux couleurs de l'arc-en-ciel et cette inscription "J'aime Yueel"... Ah il avait au moins ça pour lui : la mode !

Mila était toute à ses pensées quand le diacre commença à parler. Silence d'or, il lui fallait être bien attentive, chaque messe, chaque cérémonie, était un cours pour la future abbesse qu'elle voulait être.

......

Arf ! Venez le repentir... Mila soupire.

Encore une victoire de.. Delta ! Pas besoin de se repentir elle va être lavée de ses péchés, elle !, murmure la blonde un peu amèrement, mais juste un peu.

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Delta

Se recueillir... Il aurait fallu déjà qu'elle soit cueillie dans un jardin sain ! Delta était du genre rose sombre, piquante, bien loin de la blanche robe dont elle était vêtue ce jour. Et dernièrement, plutôt piquée que piquante, quoique dans son dernier courrier... Elle soupira. Amaigrie, son ventre ressortait plus encore. Cette tenue large le masquait quelque peu, mais... Elle craignait que le Canard ne découvre la supercherie.

Mais jointes, yeux clos, elle se forçait à garder une pose calme et sereine, la pose de la parfaite petite Aristotélicienne. Sage, fière d'entrer dans cette grande famille, heureuse, épanouie. Bon, elle ferait un sourire destiné au Breton, pour le bonheur, ce serait déjà ça.

Son menton se mit à trembler un instant, tandis que quelques larmes s'échappèrent malgré elle de ses paupières baissées. Elle respira profondément. Penser aux moments passés en sa compagnie plutôt qu'à son départ. Penser à ce plan échafaudé depuis des mois plutôt qu'à son absence, avoir l'air parfaitement heureuse.

Paraitre. Encore, toujours. Elle s'était engagée sur cette voie en son âme et conscience, elle savait parfaitement ce qui l'attendait. Paraitre une oie blanche entrant dans la basse cour d'un Canard non boiteux, mais cornu, déjà. Se faire à cette existence pour se débarrasser de l'enfant dans un logis où l'on prendrait soin de lui, le chérirait comme le fils du maitre.

Un choix, une idée. Elle n'avait pas trouvé mieux. Et il y avait un grand trou dans ce plan. L'amant s'était envolé. Oublier de songer à ses pêchés, y songer trop, oublier de demander pardon... Pardon à qui ? Au Très Haut ? S'Il voyait la supercherie, il la foudroierait, s'il existait. Enfin... Cesser de penser à cela, cesser, coller un sourire sur ses lèvres, faire en sorte que ses larmes passent pour de la félicité. Ouvrir deux billes bleues sombres sur le diacre qui paraissait avoir autant de pêchés qu'elle à son actif, attendre la suite.

Sourire aux lèvres.

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misslafan29

Miss étais profondément perdue dans ses pensées ...

-Et c’est à Algaranna Warenghien que sera confiée ce rôle de Marraine.

Sursautant en entendant son nom et sentant le regard de Coa qui était fixée sur elle, en rougissant, Miss mit ses pensées dans sa poche et écouta le diacre d'Arles.

-Mais avant de nous consacrer au héros du jour, je vous invite à vous recueillir un instant. Afin de vivre allégrement cette cérémonie, pensons aux fautes que nous avons pu commettre et, tous ensemble, implorons le pardon au Très-Haut.

Miss commença à penser à ses péchés.
Repentir..? peut-être un jour... mais certains péchés... elle ne s'en repentirait jamais ! Ces péchés n'en sont pas des péchés à ses yeux, mais peut-être à Dieu...Tant pis pour Dieu. Elle vivait très bien avec ses mignons péchés..... Un ou deux étaient à repentir... Mais elle le ferait plus tard... quand elle demanderait un rendez-vous avec le diacre pour se confesser...
Miss sourit discrètement pour confirmer ses pensées intérieures.

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Princesse à mon Brig

ref1

Une larme.

Il avait bien vu une larme sur la joue de sa future.

Mon Dieu songea t-il, le Très Haut l'émeut vraiment.
La voir ainsi dans le monde du spirituel le toucha. Ce qui était un fait plutôt rare.

C'est qu'il commençait à se sentir coupable.

La voir ainsi, tout de blanc vêtue, révélant la pureté de son âme, lui rejeta de plein fouet l'abject plan qu'il avait si habillement monté.
Mais profiter ainsi d'elle, de ses sentiments profonds pour ainsi lui extorquer de l'argent...

A cet instant précis, il avait une piètre opinion de lui même. Il se sentait si...

Si ...

Je me demande si Mateù porte quelque chose sous sa tenue de cérémonie.

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Prunille

Déjà ailleurs, dans ses pensées, le regard perdu dans la contemplation du... Diacre ?
Enfin bref, elle ne vit pas Mila arriver, et encore moins lui claquer le gosse dans les bras.
Note, la présence de l'enfant alluma en elle un feu de joie tel... Tel... Non, laissez tomber, de toute façon elle promettait d'être pourrie cette comparaison.
Bref, elle déposa un doux baiser sur le crâne lisse de son filleul – ça lui faisait drôle de dire ça, étant donné qu'elle ne faisait même pas partie de la sainte communauté des fidèles, mais passons -
Doucement, elle berçait le fils de Mila, avec le sourire angélique d'une madone.
On ne dira pas « la vierge à l'enfant », ça serait mentir...
« La violée à l'enfant », ça choquerait l'opinion publique...
Disons donc « la jeune fille à l'enfant », explication au poil pour les nuls, il s'agit ici d'un sublime amalgame de « la vierge à l'enfant » et « la jeune fille à la perle ». Ça vous en bouche un coin, heingh?

Sinon, autour d'elle les bavardages bourdonnent, elle écoute...
Surprend des regards jetés en coin, des rougeurs, des larmes, des soupirs...
S'interroge face à toute cette vie qui grouille autour d'elle (aucun rapport avec limaces, vers de terre ou autres insectes tout aussi répugnants).

La cérémonie a commencé.
La virilité incarnée (rien à voir avec l'autre baltringue de carabin !) demande qu'on se repentisse de ses péchés.
Serre l'enfant contre son cœur.
Ferme les yeux, adopte l'air angélique qui sied à une jeune fille bien comme il faut en pleine méditation spirituelle et/ou métaphysique...
Inutile de préciser que Prunille ne sait pas ce que veut dire métaphysique.
Bref, elle prie, et songe à ses péchés...

Ses nombreux péchés...

Elle a prit deux parts de tarte aux mirabelles, mercredi dernier.
Elle a eu envie d'une nouvelle robe, aussi, alors qu'elle n'en a pas besoin.
Et elle a enterré l'autre machin, là, mais elle ne sait pas trop si c'est mal ou pas...

Arf, et puis elle n'arrête pas de regarder le diacre au lieu de se concentrer sur l'office.
C'est mal, c'est très mal !
Si Yueel entendait ça elle aurait droit à une pénitence sévère.
Et franchement, elle n'avait pas très envie de nettoyer tout le dallage de l'église Saint-Sauveur avec sa langue (oui oui, c'est ce dont son tortionnaire de frère l'a menacée la dernière fois, la pauvre enfant).
Traumatisée de la vie, je vous dis.

Non mais je rêve ou le diacre lance des regards en coin à Prune ?!
Et en plus elle rosit comme une cruche, cette empotée... Ne lui parlez pas d'argile, ça lui donnerait de vilaines idées.
Toussote, remet les vêtements du bébé en place, dépose de nouveau un baiser sur son front, tout en ne quittant pas Mateù du regard...
Ça va être très difficile de se concentrer...
Détourner son attention.
Celle de Prunille, pas celle du diacre.
Elle ferme les yeux, et imagine la métamorphose kafkaïenne de Ref en cafard.
Ben quoi ?
Cafard, canard, ça ne fait jamais qu'une lettre de différence !

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Connexion chaotique.

CastelOrAzur

Souvent, le moment de silence consacré à la confession était solennel. Là, l’atmosphère devenait pesante, carrément malsaine ! Ceci dit, vu les forces en présence, ça n’avait rien d’étonnant !

D’une part Delta, qui se joue de son futur époux et qui porte l’enfant d’un autre. D’ailleurs, cette mascarade de baptême n’avait lieu qu’en vue d’un mariage avec Lorgues. L’objectif était bien Lorgues, pas son Seigneur !

Ref, justement, qui lui aussi est loin d’être honnête avec la Mu, vieux canard vicieux qu’il est ! Et que dire sur ses rapports avec le Diacre depuis leur « discussion » dans les thermes de Dignes ? Le Diacre tiens, parlons-en ! Avec son regard pervers oscillant entre Prunille, sur laquelle il bave, et Miss, avec laquelle il avait l’habitude de fricoter. Sans parler de Mila, qui tient entre ses bras l’enfant du Sans Nom.

Vous voyez l’tableau !

On se pose quand même la question : chacun croit-il être la seule fripouille, ou les doutes commencent-ils à s’immiscer ?

Bref, trop tard. Le temps est écoulé.

Mateù, suant sous le poids de sa chasuble et de ses pêchés, reprit la parole. S’il avait dû attendre l’absolution générale, on n’était pas sorti de l’auberge.

A présent, chacun d’entre nous se sent plus léger. S’il nous arrive de tromper nos prochains, s’il est facile de se mentir à soi-même, il est en revanche impossible de duper le Très-Haut.

Mais, quoiqu’il en soit, si notre repentir est sincère, Lui, il nous pardonnera toujours. Le Diacre se doutait-il de la portée de ses propos ? Lui-même tâchait d’appliquer ce principe. C’est sans doute ce qui lui permettait d'enfiler sa tenue de cérémonie...

Ensuite, dans un effet de manche terriblement impressionnant, le Diacre tendit le bras vers Miss.

Si la Marraine veut bien se lever et approcher…

Le premier moment symbolique était sur le point de débuter. La Marraine allait lancer le Credo, afin de montrer l’exemple à la future baptisée. Dès les premiers mots, l’assemblée reprendrait la prière en cœur…

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- Mateù 'Castel' de Sabran -

Eau de rose ou eau de boudin ?

CastelOrAzur

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- Mateù 'Castel' de Sabran -

Delta

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Prunille

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misslafan29

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Princesse à mon Brig

Mila

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Delta

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CastelOrAzur

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- Mateù 'Castel' de Sabran -

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- Mateù 'Castel' de Sabran -

Mila

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Princesse à mon Brig

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Prunille

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CastelOrAzur

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- Mateù 'Castel' de Sabran -

Mila

Mila regardait l'eau symbole pour le moins important dans un baptême en se demandant si un enfant de la taille et du poids de son fils pourrait se noyer en dedans... Elle imaginait qu'en tournant le doux visage du poupon vivant vers cette eau sans doute elle s'infiltrerait en lui... Tandis qu'elle ressentait à la fois un soulagement à cette idée et un véritable effroi elle en oubliait la cérémonie...

Elle le regarda alors cet enfant. Y penser est une chose mais très souvent son regard se détournait de lui quand elle était en sa présence. Un léger sourire sur les lèvres et la mère sut que jamais elle n'irait jusque là. Sa conscience et elle allait mieux à cette pensée.
Et il commençait à ressembler de plus en plus à un être humain, joli presque vêtu en Cianfarano.

Et une voix la tire de ses pensées. Le diacre parle de nouveau... Elle ne l'avait que trop peu croisé d'ailleurs en un an de vie en Provence... cette fidèle n'avait su qu'il était diacre qu'en apprenant qu'il officiait pour le baptême de Delta. Pas terrible pour la femme qui suit un séminaire.

Elle dressa la tête prenant un air très concentré espérant qu'il donnerait l'illusion qu'elle avait bien suivi le début de cette cérémonie... Arf et non, un sourire plutôt sarcastique illumine son visage ; elle aperçoit le profil de Delta... Mila se dit que la grosse avait bien de la chance que Ref ne la voie pas sous cet angle...

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misslafan29

Sous le poids de ses péchés qui seront confessé au diacre, elle écouta solennellement Mateù.
Puis , à un moment de silence, le curé leva son main.....

-Si la Marraine veut bien se lever et approcher…

Algaranna se leva d'un coup :

-Je crois que c'est mon tour !

Elle s'approcha de Mateù et lui murmura rapidement :

-Il faudra que je te voie pour me confesser après ce baptême.

Ensuite,sans attendre la réponse, elle se plaça à coté du curé, devant tout le monde. Elle tria son parchemin dans sa poche et jeta un coup d'oeil :

-Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Heuuuu.....c'est quoi la suite?

Miss regarda à nouveau rapidement sur son parchemin, et reprit:

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN

La voix d'Algaranna mourut...

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Princesse à mon Brig

CastelOrAzur

Miss se leva, et avança solennellement vers le Diacre. A voix basse, elle lui murmura un désir de confession individuelle. Sur le ton de la confidence, Mateù lui répondit qu’il était à son entière disposition.

Les mains toujours entrelacées sur son estomac, le Diacre laissa Algaranna prendre la parole. Mateù ne respectait pas grand-chose. Mais ce Credo, il y tenait. C’était son cri, son message, son antidépresseur. Alors, lorsqu’il remarqua que la Marraine lisait son parchemin, il ne put contenir un regard désapprobateur accompagné d’une moue qui en disait long.

Bref, elle entama enfin la prière.

Mais, au milieu de celle-ci, elle marqua un nouvel arrêt, fendu d’un « Heuuuuu, c’est quoi la suite ? ».

C’est quoi la suite ?! Non mais elle rigole là ? Un instant, Mateù pensa à interrompre la cérémonie. Algaranna pouvait-elle être la Marraine de Delta ? Était-elle un choix judicieux comme guide spirituel ? Le Diacre se mit à douter. Mais il ne bloqua pas la Messe. Tout était prêt et l’assemblée bien fournie ne méritait pas ceci. Cependant, Mateù afficha une nouvelle grimace, l’air de dire « Au prochain faux pas, on annule tout ! ». Sans prononcer un mot, Mateù était sûr que son message était compris.

A cet instant, un violent coup de vent souffla dans le campanile qui surmontait le clocher de la Cathédrale. Si le fer forgé resta inamovible, la cloche la plus haute tinta doucement. Levant les yeux au ciel, Mateù pensa qu’il devrait monter là-haut un de ces quatre, afin de redonner un coup de boulon.

Depuis que le Curé avait déserté la paroisse, la Cathédrale perdait de sa splendeur… En fait, à bien y réfléchir, Mateù n’avait jamais connu de Curé-longue-durée à Arles. Quand il y en avait un -chose ô combien rare !- il ne demeurait jamais bien longtemps dans le coin. A croire que la ferveur des Fidèles arlésiens effrayait…

Voilà, il pensait à autre chose, « l’incident » du Credo était oublié. La suite ne pourrait que mieux se passer…

A présent, il était temps d’ouvrir le Livre des Vertus. Mateù se plaça devant l’ambon. L’imposant bouquin y était placé. Un ruban rouge le taillait, faisant office de signet. Un flux de poussière explosa lorsque le Diacre laissa tomber la couverture du livre.

Mateù voulait marquer le coup. Il avait donc choisi un texte fort, issu du Livre premier,
« Le mythe Aristotélicien », dans la section « La pré-histoire », Partie V, dont le titre était « Le Roi du péché ».

Il s'éloigna de l’ambon. D’un geste de la main, il invita Algaranna à lire le court extrait prévu…

[De « Cela dura des semaines et des mois » à « Sans Oane pour la leur rappeler, la vertu fut oubliée et le vice fut élevé sur le piédestal de leur détestable vie ».]

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- Mateù 'Castel' de Sabran -

Delta

Mais mais mais ! Sa marraine connait le Crédo aussi bien qu'elle ! C'est à dire, mal. Delta sourit, premier vrai sourire de la journée, quel guide elle s'est choisie ! D'un autre côté, elle ne demande pas à sa marraine de la guider sur cette voie dont elle n'a que faire. Surtout qu'il y aurait du boulot, à commencer par ne pas forniquer en dehors du mariage. Vu le bide qu'elle se traine, Delta, c'est râpé. Et vu, surtout, qu'elle ne souhaite pas forniquer avec son époux...

Elle sourit, Delta. Elle a récité le Crédo, de concert avec Miss, pas fort, tout bas même, mais elle l'a fait. Bon, elle n'a aucun mérite, elle est toute fraiche sa pastorale... Miss, encore à elle de travailler, Delta se promet de n'être jamais marraine... S'il faut lire de leurs textes...

Pourquoi ce texte ? La brune a l'impression que... le diacre choisit bien, trop bien même.

Elle écoute, sagement.

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misslafan29

Au fur de son crédo, elle s'est aperçue de la grimace de Coa. Algaranna se demanda ce qu'elle avait fait pour que Mateù fasse une telle grimace. Etre Marraine c'est de dicter le crédo...

Ensuite, Mateù lui demanda de lire un extrait du livre...Gné? Elle devait lire ca? Bon bon, elle allait le lire...c'était pour sa filleule. Elle n'allait pas protester , même pas le jour du baptême de sa filleule...surtout pas quand son curé, qu'elle adorait passionnément, présidait le baptême. Elle devait montrer un bel exemple...pour une fois...

Sans dire, elle avança pour se mettre devant le grand livre poussiéreux. Elle se pencha vers le livre et lit:

1 Cela dura des semaines et des mois. La débauche des humains n’avait plus de limites. Plus aucun, alors, n’avait la moindre intention de travailler. La violence et le stupre étaient leur pain quotidien. Les greniers furent jetés à bas et tous se battirent pour récupérer le plus possible de denrées. Ils ne voulaient plus que s’abandonner à leur excès pour les choses matérielles.

2 Tous se méfiaient les uns des autres. Le moindre prétexte était bon pour recommencer leur ode à la violence. Lorsque l’un, poussé par la gourmandise, enviait les nourritures que l’autre possédait et tentait de les lui dérober, l’autre, poussé par l’avarice, répondait par la violence. Plus personne ne se parlait, sinon en se menaçant et en s’insultant.

3 Les hommes et les femmes ne regardèrent plus vers les étoiles. Le péché avait prit le contrôle de leur vie. Ils avaient oublié jusqu’à l’existence même de Dieu et ne ressentaient plus son amour. Ils n’aimaient plus que les plaisirs malsains du péché. Sans Oane pour la leur rappeler, la vertu fut oubliée et le vice fut élevé sur le piédestal de leur détestable vie.

Tout en parlant, Algaranna pensait qu'elle devrait avoir honte. Pourtant, certains plaisirs du péché, particulièrement avec le curé... Elle appréciait cela sans avoir honte...!

En espérant que Mateù ne refasse pas une grimace, elle pensait qu'elle a bien lu sans un faux pas.

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Princesse à mon Brig

Prunille

Heeeeeingh' il murmure des choses à Miss !
Panique à bord.
Miss, la gentille Miss, la douce Miss...
AWOÉ ??!
Elle cachait bien son jeu la poulette, moi j'vous l'dit...
Enfin, Prune vous l'dit, plutôt, parce que moi en fait je sais ce que Miss a dit à COA.
Nananèèèère !

Bref, Pruneau outré dans sa contemplation béate...
Fait glisser son regard d'un mâle à un autre.
Taratata, qu'est-ce que vous croyez ?
Qu'elle irait mater le canard ?
Tsss !
Que nenni mon ami(e) !
Mâle, c'était le mâle sans nom, celui qu'elle tenait présentement serré dans ses bras frêles.
Celui qui gazouille et qui gigote dans ses bras depuis 5 bonnes minutes...
Le plus beau de tous les mâles du monde entier.
Même s'il était fruit du péché...

D'ailleurs, Prune se demandait comment on pouvait avoir envie de forniquer hors mariage...
Et même en étant marié...
Il est des expériences plus que désagréables qui vous donnent un faux a-priori sur certaines choses, et s'il y avait bien un péché qu'elle ne comprenait pas c'était la luxure.
Son cerveau ne commençait qu'à entrevoir la possibilité d'un certain masochisme de la part de ses amies.
Enfin, nous ne nous étalerons pas sur le sujet.

Donc, baby baby Ohohooooo (rien à voir avec la chanson du sale mioche à mèche) gazouillait gaiment dans les bras de sa marraine préférée...
Et s'agita un peu, dégageant un petit bras de la couverture dans laquelle il était enveloppé.

N'y prêtant d'abord pas attention, notre Pruneau commença à réciter son crédo de concert avec l'assemblée.

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Autre mouvement, l'enfant parvient presque à dégager l'entièreté de la couverture.
Sourire attendri, tandis qu'elle continue de réciter le crédo...

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

Amen.

Attrapant un pan de couverture pour le rabattre sur le petit corps, une drôle de tache attire son regard...
Une tache bleue...
Elle poursuit son inspection...
Une autre, brunâtre...

Elle n'entend même pas lire Miss.

Dans le dos... Des marques rouges...
Elle comprend...
Et oubliant où elle est, elle pousse haut et fort un indigné :

MILA !

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Connexion chaotique.

Mila

Quel bonheur pour Mila que de pouvoir se laisser aller à ses pensées sans avoir à se préoccuper du SansNom qu'elle avait mis au monde. Quel bonheur que de suivre une messe de baptême et de profiter pour réviser son séminaire. Quel bonheur de....

Arf, bon le coup d'Oane elle ne l'avait pas vu venir. Il faut dire que ce passage lui rappelait étrangement les derniers conflits du château.

Saleté de diacre, se dit-elle, pourquoi faut-il qu'en cette cathédrale arlésienne il choisisse un passage qui me rappelle mes péchés ? Non mais bon sang de bon soir, je sais bien que c'est le but d'une messe mais là c'est un baptême quoi et de la grosse menteuse en plus, pas besoin d'être aussi pointilleux...

Elle se ressaisit sortant de son délire paranoïaque.

Pffffff quelle idiote, il amène peut être juste le sujet du péché pour introduire le côté purificateur et moralisateur du baptême...

Rassurée, elle put de nouveau se laisser aller à penser à son séminaire en paix, quand un cri la saisit. Prunille... qu'avait-elle ?

Mais ça va pas de crier ! On est dans une cathédrale quand même, respecte ça. Que dirait Yueel ? Ah j'vous jure les jeunes !

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Prunille

Pour le coup, les mystères mystérieux des murmures entre Misslavilaine et COA lui étaient totalement sortis de la tête.
Après son cri, un silence de mort s'était installé sur l'assemblée...
Mais la réponse de Milalalala ne tarda pas.

Mais ça va pas de crier ! On est dans une cathédrale quand même, respecte ça. Que dirait Yueel ? Ah j'vous jure les jeunes !

Nul ne saura jamais trop comment (parce que j'ai la flemme de chercher, peut-être), mais Prune sentit l'hystérie monter en elle.
Lentement, son bras se souleva dans les airs, et elle pointa un doigt accusateur en direction de Mila.
Plongea ses yeux bleu acier dans les siens,
Et prononçant la fatidique phrase :

Tu as battu ton enfant !

Quiconque serait entré à cet instant se serait cru dans un théâtre où on jouait "La mère indigne".
D'ailleurs, le mioche s'était mis à pleurer.
Sortie de sa réplique de la mort, Prune s'en rendit compte, et commença à le bercer doucement...
Non mais j'vous jure...
Heureusement pour Mila que la DASS n'existait pas encore...
Vindidious !

Se rend compte qu'elle a légèrement perturbé la cérémonie...
Baisse la tête, rougit, toussote, regarde le diacre, et dit :

Euh, désolée...

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Connexion chaotique.

Mila

Mila se senti indignée devant les mots de Prunille. Avoir battu son enfant était une chose qui aurait pu l'indigner elle aussi si encore cet enfant avait un sens, un nom mais il n'était que le fruit du péché et ne méritait guère qu'on lui accorde plus d'attention que de le nourrir et le coucher.

Elle lança un regard noir à Prunille tout en rougissant, non pas par culpabilité sur les gestes porté à l'enfant mais parce qu'elles dérangeaient la cérémonie pour un bâtard.

Dans un murmure audible, de ceux qui se veulent fort pour être entendu par l'interlocuteur mais qui restent dit dans un souffle de manière à ne pas sembler trop gênant, Mila lui répondit.

Et alors ? Je ne l'ai pas battu mais puni et crois-moi il le mérite... A pleurer sans cesse malgré le sein, à continuer malgré que je l'ai frotté avec des orties ou privé de lait toute une journée... rien n'y faisait. A me demander s'il n'est pas sage uniquement quand je le confie à Jades et Eliox ! Maintenant nous sommes à un baptême soit complètement malsain mais un baptême quand même donc il suffit !

Et si la vue de ses bleus te gêne, je le reprends ce n'est pas un problème mais un peu de décence tout de même !

Elle était ferme et sûre de son bon droit dans le traitement de l'enfant aussi ne détacha t-elle pas un instant son regard de celui de la jeune fille qu'elle maudissait pour le coup d'avoir réveillé le petit qui une fois de plus pleurer tant qu'elle le méprisait.

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Prunille

S'il y avait eu une porte pas trop loin, elle serait surement partie en la claquant.
Elle aimait bien faire son petit effet, la Prupru...
Hélas, les portes de la cathédrale étaient bien trop loin, et puis vu leur taille et leur épaisseur elle doutait de pouvoir réussir à les claquer.
Faut pas croire, elle réfléchit, parfois !

Sinon, elle pouvait toujours claquer Mila.
A la limite...
Ou Miss, pour la peine.
Mais NON !
Pas dans la maison du Seigneur !
Elle se signe mentalement.

Si elle ne peut opter pour la violence, elle choisit la douceur.

Mila...
C'est un bébé.
C'est normal qu'il soit tout le temps en train de pleurer, tu sais...
Il va se calmer au fur et à mesure de sa croissance...

Rajoute à l'intention du tonneau à pattes :

Désolée, Delta...

Rabat les pans de la couverture, se lève et s'éloigne un peu plus au fond de la nef, afin de calmer les rugissements de la bête sans trop perturber la cérémonie.

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Connexion chaotique.

Delta

Mais qu'est ce que c'était que ce foutoir ?! Ils le savaient bien que Mila battait son fils... Qu'elle le frottait aux orties, le privait de manger pour le punir, qu'elle le laissait en garde à ses chiens... On le savait ! Et qu'est ce que ça avait à faire dans le baptême, hein ? Franchement ! On se le demande ! Non mais vraiment.

Prunille aurait pu attendre la fin au lieu de gueuler comme une vache enragée à couettes blondes. Quel manque de respect ! Les jeunes filles, c'était plus ce que c'était. Et qu'il n'aille pas interrompre la cérémonie sous prétexte que la demoiselle qui lui remuait les tripes et pas que, plus bas aussi, avait l'air énervée, triste, etc...

Delta esquissa un sourire à l'encontre de Prunille. Hypocrite ? Complètement ! Un léger "ce n'est rien" prononcé du bout des lèvres et elle se concentra à nouveau sur le diacre et sa marraine. Façade neutre, en attente de la suite.

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CastelOrAzur

Visiblement, le Diacre avait vu juste… En effet, l’annonce choix du texte avait fait réagir l’assemblée. Pas peu fier du petit effet provoqué, Mateù fixa son regard vers Miss. Celle-ci lut le texte convenu. Enfin, « convenu »… C’est surtout Mateù qui imposait cette lecture. Elle semblait si bien coller à la situation.

Bref, il était temps de commenter l'extrait. Mateù invita la Marraine à reprendre siège aux côtés de sa filleule. Une fois chacun à sa place, Mateù pourrait poursuivre. C’est d’ailleurs ce qu’il aurait fait si un cri n’était venu perturber cette cérémonie décidément bien chahutée !

A peine Prunille eut-elle hurlé le nom de Mila que les deux concernées entamèrent un messe-basse des plus déplacés. L’occasion était belle pour le Diacre ! Lui qui aimait tant jouer au professeur-redresseur-de-torts, lui qui adorait engueuler quiconque dès qu'il le pouvait, lui qui jubilait face à une possible humiliation en public…

Mais il n’en fit rien. Il ne dit mot. Il ne lança même pas un regard similaire à celui adressé à Miss lors du Credo. Au contraire, il afficha un sourire bienveillant. Forcement, quand on voit à quelle blonde il était destiné… Il lui passerait tout, c’était chose acquise.

Un court silence envahit la Cathédrale. Alors, Mateù tacha de récupérer l’attention de l’assemblée (Ainsi que la sienne, et ce n’était pas si évident ! Bah oui, il venait de poser les yeux sur elle, alors bon… Ah Prunille, son regard, ses traits, ses courbes, son sourire, son parfum, sa voix, sa coiffure, ses genoux, son nez, ses oreilles… Et encore, j’en passe et des meilleurs !) .

Bref, il poursuivit :

Le texte que nous a lu la Marraine est un passage dur. Très dur, même.
Il nous montre à quel point, les hommes et les femmes peuvent tomber dans la débauche.

Une débauche sans pareille, sans limite. Et c'est pour ne pas sombrer dans cette débauche que, chaque jour, de nouveaux frères entre dans la famille aristotélicienne.

Delta... oui, Delta.

Pour toi, le chemin vers la lumière commence. Par ton entrée dans la maison aristotélicienne, et par le geste que je vais accomplir, tu vas abandonner l’état matérialiste dans lequel tu te trouves et rentrer dans l’état où ton corps et ta pensée seront imprégnés des idées de L’Essence Divine. Tu feras, alors, totalement partie de la Communauté aristotélicienne. Tu accèderas aussi par cette cérémonie à la rémission de tes péchés, à l’accession au Bonheur et à l’Amitié aristotélicienne, délaissant, pour toujours, le chemin de la débauche telle qu'elle nous fut racontée.

Mateù se sentait un peu hypocrite durant ce sermon. Il s’estimait mal placé pour parler de débauche. Ou, au contraire, était-il trop bien placé… ? Peu importe, de toute façon, l’essentiel est que Delta comprenne et entre dans sa nouvelle vie.

Crédule qu’il était, Mateù était persuadé qu’un baptême pouvait totalement changer le baptisé. Même s’il était loin de se douter de la complexité de l’histoire de Delta, il espérait qu’elle se bonifie. Parait que c’est le but de l’existence, toujours s’améliorer…

Bref, la cérémonie devait avancer. Mateù décida d'abréger son commentaire, et poursuivit le déroulement.

A présent, chère Delta, chère Algaranna, veuillez me rejoindre. En prononçant ces quelques mots, le Diacre s’était dirigé vers le baptistère. Autre moment symbolique en perspective : Delta, voici venu le moment de prononcer le serment d'allégeance à notre Eglise...

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- Mateù 'Castel' de Sabran -

misslafan29

Quand Mateù demanda de retourner à sa place, C'est ce qu'Algaranna fit.

A peine le temps d'être assise sur sa chaise, le cri de Pru se fit retenir et puis la riposte de Mila. Algaranna sursauta et tourna la tête vers Mila et puis Pru...
Enfin, vers Mateù, qui avait l'air de laisser passer cet incident en fixant sur Prunille.
Quoi? Mateù regarde Pru? Il ne fait rien? Pas possible ! Juste pour elle, il ne fait rien! Mais c'est le baptême de ma filleule.
Soudain , la voix profonde et grave de Mateù s'éleva et fit sortir Miss de ses pensées :

-A présent, chère Delta, chère Algaranna, veuillez me rejoindre.

Algaranna profita de ce moment-là pour se lever, et rejoignit Mateù. A ce moment-là, elle glissa un mot à l'oreille du diacre :

-Mateù, pourquoi tu as rien dit? C'est elle qui a crié et c'est interdit à l'église. Je n'avais rien fait, moi, quand tu as fait cette grimace.

En boudant, elle tourna vers le public et elle regarda Pru, en fronçant ses sourcils.

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Princesse à mon Brig

Delta

Et bla et bla et bla… Ne pas sombrer dans la débauche, il s’était regardé, le Diacre ? La moitié de l’assemblée, au moins avait le regard débordant de stupre. Diacre compris, bien sûr.
Et aucun n’avait honte. C’est si bon, la honte ! Et il parlait de lumière, c’est qu’elle était fille de la nuit, la brune, des routes et de la lune.
Abandonner l’état matérialiste… Oui, c’était flagrant, on voyait combien les gens étaient moins vénaux suite au baptême, il n’y avait qu’à regarder le futur époux de Delta…

Enfin, elle s’avança vers le Diacre en compagnie de sa Marraine, Miss. Il allait falloir pour elle raconter les sornettes qu’elle avait décrites durant sa pastorale comme mots faux, simplement égoïstes, dans le simple but de sauver son âme. Enfin, elle les avait appris dans ce but, alors…
Alors elle les récita, ne pouvant s’empêcher de les commenter intérieurement…

Je reconnais en Dieu le moteur du monde,
L’excuse des hommes, surtout, pour les erreurs commises.

la pensée suprême et la cause efficiente et finale du monde.
Tout le monde il a les mêmes idées, tout le monde est content…

Je reconnais l'Église Aristotélicienne comme mon guide dans
Touristique, le guide ?

la connaissance de Dieu, et je jure de lui rester fidèle ainsi
Fidélité, fidélité… Et puis quoi encore ?

qu'à son autorité, seule représentante sur Terre de l'Etre divin.
En gros, qui porte bure (et non pas burnes) On doit leur obéir ?

J'accepte tout cela de ma propre volonté pour le salut
A croire qu’on est tarés, d’accepter ce genre de trucs… Consciemment…

de mon âme, en vue de ma résurrection près de Dieu
Ah, on y vient… « moi, moi, moi »

dans la contemplation éternelle de Sa beauté.
Parce qu’il y a des gens qui l’ont vu et son revenus pour dire qu’il était beau ?

Je désire que mon nom apparaisse comme baptisé
Pour me marier…

et serviteur de Dieu tout puissant.
Faut pas rêver.

Ah ça, elle aurait besoin d’une sacrée douche, Delta, pour embrasser la foi… Une immersion… quelques heures, voire quelques jours… Parce que là, c’était pas gagné…

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CastelOrAzur

Le serment était prononcé. Mateù observait fièrement Delta. Fièrement, oui, car elle récitait le serment sans hésiter, sans buter sur les mots. Les paroles coulaient naturellement entre ses lèvres. Fallait croire que la sincérité pouvait transcender un discours.

Du moins, le Diacre n'en était convaincu que pour les deux dernières lignes. Car, avant elles, il n’avait eu un œil inquiet que pour Prunille.

Bref, il était temps d’enchainer.

Des deux mains, et à travers sa chasuble, le Diacre remonta sa ceinture d’un geste aussi souple que discret. Hum.

Ensuite, il agrippa doucement le coude de Delta, pour la mener jusqu’au baptistère. Là, il la pria de s’agenouiller.

Alors, dans un nouvel effet de manche digne des plus grands juristes, Mateù plongea une branche de buis dans l’eau et aspergea la future baptisée. Il imprima quatre ou cinq mouvements de poignet vers Delta. Un instant, son esprit remplaça la branche par un fouet, et le vêtement blanc de Delta par… rien.

Enfin bref.

Delta, par cette eau, je te baptise au nom de l’Eglise Aristotélicienne et au nom du Très Haut, pour l’amitié de tous les Saints et pour l’amour du Père de l’Humanité.

Voilà, le sort en était jeté. Delta venait d’entrer dans la grande famille aristotélicienne. Le travail du Diacre touchait à sa fin.

Il lui restait à aider Delta à se relever -Seigneur qu’elle était lourde !- et à l’emmener, une dernière fois, vers l’autel.

Là, trônait un énorme cierge. Une multitude d’autres, de taille plus modeste, l’entouraient. Mateù en saisit un, au hasard. Ensuite, il prit la main de Delta dans la sienne. Ensemble, ils allumèrent ce cierge désormais confié à la baptisée.

Delta, puisses-tu être, toi aussi, comme ce cierge, une lumière témoignant de l'amour du Très Haut pour ses enfants.

Il t'est confié, aujourd'hui, de vivre en suivant les préceptes de notre religion, en faisant grandir l'amitié aristotélicienne, autour de toi, chaque jour davantage.

Ne trahis jamais le serment que tu viens de donner et Dieu t'accueillera dans son Paradis solaire.

Une dernière chose devait encore être confiée à Delta : la médaille aristotélicienne, symbole et témoin de la Vraie Foi.

Après ce moment plus… intime, Mateù refit face à l’assemblée.

Mes frères, mes soeurs...applaudissons notre nouveau frère qui vient de faire son entrée dans notre grande famille !

Merci de votre présence, merci de votre participation.
Allez en paix, portez vous aussi la lumière un peu plus loin. !

Voilà, s’en était pratiquement fini. Pour conclure, Mateù fit signe à Firmin, l’organiste de la Cathédrale. Les consignes du Diacre avaient été claires : un air enjoué et rythmé ! Le Baptême était une fête, ne l’oublions pas.

Le puissant orgue baroque se mit en branle. C’était toujours un événement de l’écouter. Firmin adorait bricoler. Du coup, l’orgue arlésien produisait des sons à nul autre pareil.

Mateù n’était pas très « chant ». Ca dépendait des circonstances à vrai dire. Mais là, l’idée de se mettre à bêler une comptine religieuse, seul, au milieu de l’assemblée, ne le tentait pas plus que ça.

Mais, au fait, cet air… Non, Firmin n’aurait pas osé ?!

Ben si… Mateù voulait de l’enjoué, il en a obtenu. Du coup, il ne put résister, et marmonna un bref couplet, entre deux « Allez en Paix » :

Firmin's style !

Citation:

Du dieu Vulcain, quand l'épouse friponne
Va boxonner loin de son vieux sournois,
Le noir époux, que l'amour aiguillonne,
Tranquillement se polit le chinois.
Va-t-en, dit-il à sa fichue femelle,
Je me fous bien de ton con chassieux;
De mes cinq doigts, je fais une pucelle,
Masturbons-nous, c'est le plaisir des dieux

Le plaisir des dieux - Les quatre âges du coeur

(Chant complet, pour les intéressés : http://xavier.hubaut.info/paillardes/plaisir.htm)

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- Mateù 'Castel' de Sabran -

Delta

Élégant, le diacre… Très, il aurait pu être séduisant s’il n’avait porté la robe et remonté régulièrement sa ceinture. Et dire que ce serait lui aussi qui les marierait… Elle songea à ce mariage un instant, court, l’esprit courant plus vite vers l’amant disparu que vers le promis présent. Elle se laissa entrainer, s’agenouilla là où il le fallait, sage, Delta, sage…

En guise de douche, elle n’eut que quelques gouttes… Pas de quoi laver les erreurs de son petit doigt. Et dire que c’était cette mascarade qui la faisait entrer dans la grande famille d’Aristote… Quand on voyait l’assemblée, qu’on se disait qu’ils étaient tous aristotéliciens, baptisés, sauf la blondasse gueularde… Était-ce un échantillon représentatif de la dite famille ?

Allumer un cierge… La lumière. Elle aurait un peu de lumière dans la nuit… Ou pas, c’est que dernièrement, elle restait dans le noir, à ne rien faire sinon pleurer. En silence. Elle aurait un peu de lumière pour relire ses mots, les relire, les imaginer autre… Un « Je reviens » qu’elle espérait de tout son cœur, de son âme…

Elle s’ébroua intérieurement, point trop de pensées ainsi. Il lui fallait paraitre, encore. Elle accrocha un sourire un rien crispé sur ses lèvres. On prendrait ça pour l’anxiété du moment… Les yeux brillants, encore… Rien ne disait qu’il reviendrait.

Elle acquiesça rêveusement aux paroles du diacre en recevant son cierge, tendit le cou qu’il y attache le cordon de sa médaille. Elle s’étonna un instant de ne pas avoir été brûlée par l’eau sanctifiée, par la médaille qui venait se nicher au creux de sa poitrine. Quel était ce Dieu qui acceptait qu’une impie soit baptisée ? Si les textes disaient vrai, elle aurait dû être foudroyée à l’instant.

Elle se garda bien d’exprimer ses pensées, son sourire se fit plus franc, quoiqu’un peu sarcastique. Son entrée dans la grande famille péripatéticienne* était aussi sincère que l’amour qu’elle portait à son futur époux.

Elle retourna s’asseoir, puis la musique retentit dans l’édifice. Elle commença à fermer les yeux, il fallait se recueillir, non ? Elle les rouvrit bien vite, les yeux pétillants d’amusement. S’il y avait bien une chanson de circonstance…

Elle fit comme le Diacre, elle chanta la chanson, enfin, le premier couplet, avant de se reprendre. Il fallait qu’elle ait l’air outrée, non ?

Elle avait déjà l’air d’une outre… Ce ne fut cependant pas si facile de réprimer l’éclat de rire et, surtout, de masquer ses yeux pétillants. S'il avait été là, s'en serait-il amusé ?

Enfin un rire, presque.

*Péripatéticien/ne :
1. [En parlant d'une pers.] Qui est partisan de la doctrine philosophique d'Aristote, de la tradition philosophique qui s'en inspire.
2. Qui est relatif à la doctrine philosophique d'Aristote et de ses disciples, qui la caractérise

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misslafan29

Algaranna regarda Delta se faire baptisé par Mateù. Ses pensées dérivent ....
Mon Seigneur du paradis de bière, heeuu...non Aristote! ma Filleule Delta est entré dans notre royaume de la bière...quel bonheur! Mais Bière...ou Aristote.... et puis n'importe !

Merci de votre présence, merci de votre participation.
Allez en paix, portez vous aussi la lumière un peu plus loin. !

En répondant, Miss cria :

- Pas de quoi ! Ca me fait plaisir de voir ma Filleule baptisé!

Puis la chanson commença. Vit Mateù commença chanter.
Pourquoi pas moi? Allez je chante!
Algaranna chanta, d'une belle voix :

Du dieu Vulcain, quand l'épouse friponne
Va boxonner loin de son vieux sournois,
Le noir époux, que l'amour aiguillonne,
Tranquillement se polit le chinois.
Va-t-en, dit-il à sa fichue femelle,
Je me fous bien de ton con chassieux;
De mes cinq doigts, je fais une pucelle,
Masturbons-nous, c'est le plaisir des dieux

En chantant, elle résista de rire....et en arrivant "plaisir des dieux", elle éclata de rire.
Et puis! c'est pas si grave si je ris dans cette chapelle, pensa-t-elle.

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Princesse à mon Brig

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[RP] Eau de rose ou eau de boudin ?