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[RP] Eau de rose ou eau de boudin ?

Mila
Mila regardait l'eau symbole pour le moins important dans un baptême en se demandant si un enfant de la taille et du poids de son fils pourrait se noyer en dedans... Elle imaginait qu'en tournant le doux visage du poupon vivant vers cette eau sans doute elle s'infiltrerait en lui... Tandis qu'elle ressentait à la fois un soulagement à cette idée et un véritable effroi elle en oubliait la cérémonie...

Elle le regarda alors cet enfant. Y penser est une chose mais très souvent son regard se détournait de lui quand elle était en sa présence. Un léger sourire sur les lèvres et la mère sut que jamais elle n'irait jusque là. Sa conscience et elle allait mieux à cette pensée.
Et il commençait à ressembler de plus en plus à un être humain, joli presque vêtu en Cianfarano.

Et une voix la tire de ses pensées. Le diacre parle de nouveau... Elle ne l'avait que trop peu croisé d'ailleurs en un an de vie en Provence... cette fidèle n'avait su qu'il était diacre qu'en apprenant qu'il officiait pour le baptême de Delta. Pas terrible pour la femme qui suit un séminaire.

Elle dressa la tête prenant un air très concentré espérant qu'il donnerait l'illusion qu'elle avait bien suivi le début de cette cérémonie... Arf et non, un sourire plutôt sarcastique illumine son visage ; elle aperçoit le profil de Delta... Mila se dit que la grosse avait bien de la chance que Ref ne la voie pas sous cet angle...

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misslafan29
Sous le poids de ses péchés qui seront confessé au diacre, elle écouta solennellement Mateù.
Puis , à un moment de silence, le curé leva son main.....


-Si la Marraine veut bien se lever et approcher…

Algaranna se leva d'un coup :

-Je crois que c'est mon tour !

Elle s'approcha de Mateù et lui murmura rapidement :

-Il faudra que je te voie pour me confesser après ce baptême.

Ensuite,sans attendre la réponse, elle se plaça à coté du curé, devant tout le monde. Elle tria son parchemin dans sa poche et jeta un coup d'oeil :

-Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Heuuuu.....c'est quoi la suite?


Miss regarda à nouveau rapidement sur son parchemin, et reprit:

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN


La voix d'Algaranna mourut...

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Princesse à mon Brig


CastelOrAzur
Miss se leva, et avança solennellement vers le Diacre. A voix basse, elle lui murmura un désir de confession individuelle. Sur le ton de la confidence, Mateù lui répondit qu’il était à son entière disposition.

Les mains toujours entrelacées sur son estomac, le Diacre laissa Algaranna prendre la parole. Mateù ne respectait pas grand-chose. Mais ce Credo, il y tenait. C’était son cri, son message, son antidépresseur. Alors, lorsqu’il remarqua que la Marraine lisait son parchemin, il ne put contenir un regard désapprobateur accompagné d’une moue qui en disait long.

Bref, elle entama enfin la prière.

Mais, au milieu de celle-ci, elle marqua un nouvel arrêt, fendu d’un « Heuuuuu, c’est quoi la suite ? ».

C’est quoi la suite ?! Non mais elle rigole là ? Un instant, Mateù pensa à interrompre la cérémonie. Algaranna pouvait-elle être la Marraine de Delta ? Était-elle un choix judicieux comme guide spirituel ? Le Diacre se mit à douter. Mais il ne bloqua pas la Messe. Tout était prêt et l’assemblée bien fournie ne méritait pas ceci. Cependant, Mateù afficha une nouvelle grimace, l’air de dire « Au prochain faux pas, on annule tout ! ». Sans prononcer un mot, Mateù était sûr que son message était compris.

A cet instant, un violent coup de vent souffla dans le campanile qui surmontait le clocher de la Cathédrale. Si le fer forgé resta inamovible, la cloche la plus haute tinta doucement. Levant les yeux au ciel, Mateù pensa qu’il devrait monter là-haut un de ces quatre, afin de redonner un coup de boulon.

Depuis que le Curé avait déserté la paroisse, la Cathédrale perdait de sa splendeur… En fait, à bien y réfléchir, Mateù n’avait jamais connu de Curé-longue-durée à Arles. Quand il y en avait un -chose ô combien rare !- il ne demeurait jamais bien longtemps dans le coin. A croire que la ferveur des Fidèles arlésiens effrayait…

Voilà, il pensait à autre chose, « l’incident » du Credo était oublié. La suite ne pourrait que mieux se passer…

A présent, il était temps d’ouvrir le Livre des Vertus. Mateù se plaça devant l’ambon. L’imposant bouquin y était placé. Un ruban rouge le taillait, faisant office de signet. Un flux de poussière explosa lorsque le Diacre laissa tomber la couverture du livre.

Mateù voulait marquer le coup. Il avait donc choisi un texte fort, issu du Livre premier,
« Le mythe Aristotélicien », dans la section « La pré-histoire », Partie V, dont le titre était « Le Roi du péché ».

Il s'éloigna de l’ambon. D’un geste de la main, il invita Algaranna à lire le court extrait prévu…

[De « Cela dura des semaines et des mois » à « Sans Oane pour la leur rappeler, la vertu fut oubliée et le vice fut élevé sur le piédestal de leur détestable vie ».]

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- Mateù 'Castel' de Sabran -
Delta
Mais mais mais ! Sa marraine connait le Crédo aussi bien qu'elle ! C'est à dire, mal. Delta sourit, premier vrai sourire de la journée, quel guide elle s'est choisie ! D'un autre côté, elle ne demande pas à sa marraine de la guider sur cette voie dont elle n'a que faire. Surtout qu'il y aurait du boulot, à commencer par ne pas forniquer en dehors du mariage. Vu le bide qu'elle se traine, Delta, c'est râpé. Et vu, surtout, qu'elle ne souhaite pas forniquer avec son époux...

Elle sourit, Delta. Elle a récité le Crédo, de concert avec Miss, pas fort, tout bas même, mais elle l'a fait. Bon, elle n'a aucun mérite, elle est toute fraiche sa pastorale... Miss, encore à elle de travailler, Delta se promet de n'être jamais marraine... S'il faut lire de leurs textes...

Pourquoi ce texte ? La brune a l'impression que... le diacre choisit bien, trop bien même.

Elle écoute, sagement.


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misslafan29
Au fur de son crédo, elle s'est aperçue de la grimace de Coa. Algaranna se demanda ce qu'elle avait fait pour que Mateù fasse une telle grimace. Etre Marraine c'est de dicter le crédo...

Ensuite, Mateù lui demanda de lire un extrait du livre...Gné? Elle devait lire ca? Bon bon, elle allait le lire...c'était pour sa filleule. Elle n'allait pas protester , même pas le jour du baptême de sa filleule...surtout pas quand son curé, qu'elle adorait passionnément, présidait le baptême. Elle devait montrer un bel exemple...pour une fois...

Sans dire, elle avança pour se mettre devant le grand livre poussiéreux. Elle se pencha vers le livre et lit:


1 Cela dura des semaines et des mois. La débauche des humains n’avait plus de limites. Plus aucun, alors, n’avait la moindre intention de travailler. La violence et le stupre étaient leur pain quotidien. Les greniers furent jetés à bas et tous se battirent pour récupérer le plus possible de denrées. Ils ne voulaient plus que s’abandonner à leur excès pour les choses matérielles.

2 Tous se méfiaient les uns des autres. Le moindre prétexte était bon pour recommencer leur ode à la violence. Lorsque l’un, poussé par la gourmandise, enviait les nourritures que l’autre possédait et tentait de les lui dérober, l’autre, poussé par l’avarice, répondait par la violence. Plus personne ne se parlait, sinon en se menaçant et en s’insultant.

3 Les hommes et les femmes ne regardèrent plus vers les étoiles. Le péché avait prit le contrôle de leur vie. Ils avaient oublié jusqu’à l’existence même de Dieu et ne ressentaient plus son amour. Ils n’aimaient plus que les plaisirs malsains du péché. Sans Oane pour la leur rappeler, la vertu fut oubliée et le vice fut élevé sur le piédestal de leur détestable vie.


Tout en parlant, Algaranna pensait qu'elle devrait avoir honte. Pourtant, certains plaisirs du péché, particulièrement avec le curé... Elle appréciait cela sans avoir honte...!

En espérant que Mateù ne refasse pas une grimace, elle pensait qu'elle a bien lu sans un faux pas.

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Princesse à mon Brig


Prunille
Heeeeeingh' il murmure des choses à Miss !
Panique à bord.
Miss, la gentille Miss, la douce Miss...
AWOÉ ??!
Elle cachait bien son jeu la poulette, moi j'vous l'dit...
Enfin, Prune vous l'dit, plutôt, parce que moi en fait je sais ce que Miss a dit à COA.
Nananèèèère !

Bref, Pruneau outré dans sa contemplation béate...
Fait glisser son regard d'un mâle à un autre.
Taratata, qu'est-ce que vous croyez ?
Qu'elle irait mater le canard ?
Tsss !
Que nenni mon ami(e) !
Mâle, c'était le mâle sans nom, celui qu'elle tenait présentement serré dans ses bras frêles.
Celui qui gazouille et qui gigote dans ses bras depuis 5 bonnes minutes...
Le plus beau de tous les mâles du monde entier.
Même s'il était fruit du péché...

D'ailleurs, Prune se demandait comment on pouvait avoir envie de forniquer hors mariage...
Et même en étant marié...
Il est des expériences plus que désagréables qui vous donnent un faux a-priori sur certaines choses, et s'il y avait bien un péché qu'elle ne comprenait pas c'était la luxure.
Son cerveau ne commençait qu'à entrevoir la possibilité d'un certain masochisme de la part de ses amies.
Enfin, nous ne nous étalerons pas sur le sujet.

Donc, baby baby Ohohooooo (rien à voir avec la chanson du sale mioche à mèche) gazouillait gaiment dans les bras de sa marraine préférée...
Et s'agita un peu, dégageant un petit bras de la couverture dans laquelle il était enveloppé.

N'y prêtant d'abord pas attention, notre Pruneau commença à réciter son crédo de concert avec l'assemblée.


Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.


Autre mouvement, l'enfant parvient presque à dégager l'entièreté de la couverture.
Sourire attendri, tandis qu'elle continue de réciter le crédo...


Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

Amen.


Attrapant un pan de couverture pour le rabattre sur le petit corps, une drôle de tache attire son regard...
Une tache bleue...
Elle poursuit son inspection...
Une autre, brunâtre...

Elle n'entend même pas lire Miss.

Dans le dos... Des marques rouges...
Elle comprend...
Et oubliant où elle est, elle pousse haut et fort un indigné :


MILA !

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Connexion chaotique.
Mila
Quel bonheur pour Mila que de pouvoir se laisser aller à ses pensées sans avoir à se préoccuper du SansNom qu'elle avait mis au monde. Quel bonheur que de suivre une messe de baptême et de profiter pour réviser son séminaire. Quel bonheur de....

Arf, bon le coup d'Oane elle ne l'avait pas vu venir. Il faut dire que ce passage lui rappelait étrangement les derniers conflits du château.

Saleté de diacre, se dit-elle, pourquoi faut-il qu'en cette cathédrale arlésienne il choisisse un passage qui me rappelle mes péchés ? Non mais bon sang de bon soir, je sais bien que c'est le but d'une messe mais là c'est un baptême quoi et de la grosse menteuse en plus, pas besoin d'être aussi pointilleux...

Elle se ressaisit sortant de son délire paranoïaque.

Pffffff quelle idiote, il amène peut être juste le sujet du péché pour introduire le côté purificateur et moralisateur du baptême...

Rassurée, elle put de nouveau se laisser aller à penser à son séminaire en paix, quand un cri la saisit. Prunille... qu'avait-elle ?

Mais ça va pas de crier ! On est dans une cathédrale quand même, respecte ça. Que dirait Yueel ? Ah j'vous jure les jeunes !

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Prunille
Pour le coup, les mystères mystérieux des murmures entre Misslavilaine et COA lui étaient totalement sortis de la tête.
Après son cri, un silence de mort s'était installé sur l'assemblée...
Mais la réponse de Milalalala ne tarda pas.


Mais ça va pas de crier ! On est dans une cathédrale quand même, respecte ça. Que dirait Yueel ? Ah j'vous jure les jeunes !

Nul ne saura jamais trop comment (parce que j'ai la flemme de chercher, peut-être), mais Prune sentit l'hystérie monter en elle.
Lentement, son bras se souleva dans les airs, et elle pointa un doigt accusateur en direction de Mila.
Plongea ses yeux bleu acier dans les siens,
Et prononçant la fatidique phrase :


Tu as battu ton enfant !

Quiconque serait entré à cet instant se serait cru dans un théâtre où on jouait "La mère indigne".
D'ailleurs, le mioche s'était mis à pleurer.
Sortie de sa réplique de la mort, Prune s'en rendit compte, et commença à le bercer doucement...
Non mais j'vous jure...
Heureusement pour Mila que la DASS n'existait pas encore...
Vindidious !

Se rend compte qu'elle a légèrement perturbé la cérémonie...
Baisse la tête, rougit, toussote, regarde le diacre, et dit :


Euh, désolée...

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Connexion chaotique.
Mila
Mila se senti indignée devant les mots de Prunille. Avoir battu son enfant était une chose qui aurait pu l'indigner elle aussi si encore cet enfant avait un sens, un nom mais il n'était que le fruit du péché et ne méritait guère qu'on lui accorde plus d'attention que de le nourrir et le coucher.

Elle lança un regard noir à Prunille tout en rougissant, non pas par culpabilité sur les gestes porté à l'enfant mais parce qu'elles dérangeaient la cérémonie pour un bâtard.

Dans un murmure audible, de ceux qui se veulent fort pour être entendu par l'interlocuteur mais qui restent dit dans un souffle de manière à ne pas sembler trop gênant, Mila lui répondit.


Et alors ? Je ne l'ai pas battu mais puni et crois-moi il le mérite... A pleurer sans cesse malgré le sein, à continuer malgré que je l'ai frotté avec des orties ou privé de lait toute une journée... rien n'y faisait. A me demander s'il n'est pas sage uniquement quand je le confie à Jades et Eliox ! Maintenant nous sommes à un baptême soit complètement malsain mais un baptême quand même donc il suffit !

Et si la vue de ses bleus te gêne, je le reprends ce n'est pas un problème mais un peu de décence tout de même !


Elle était ferme et sûre de son bon droit dans le traitement de l'enfant aussi ne détacha t-elle pas un instant son regard de celui de la jeune fille qu'elle maudissait pour le coup d'avoir réveillé le petit qui une fois de plus pleurer tant qu'elle le méprisait.

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Prunille
S'il y avait eu une porte pas trop loin, elle serait surement partie en la claquant.
Elle aimait bien faire son petit effet, la Prupru...
Hélas, les portes de la cathédrale étaient bien trop loin, et puis vu leur taille et leur épaisseur elle doutait de pouvoir réussir à les claquer.
Faut pas croire, elle réfléchit, parfois !

Sinon, elle pouvait toujours claquer Mila.
A la limite...
Ou Miss, pour la peine.
Mais NON !
Pas dans la maison du Seigneur !
Elle se signe mentalement.

Si elle ne peut opter pour la violence, elle choisit la douceur.


Mila...
C'est un bébé.
C'est normal qu'il soit tout le temps en train de pleurer, tu sais...
Il va se calmer au fur et à mesure de sa croissance...


Rajoute à l'intention du tonneau à pattes :

Désolée, Delta...

Rabat les pans de la couverture, se lève et s'éloigne un peu plus au fond de la nef, afin de calmer les rugissements de la bête sans trop perturber la cérémonie.

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Connexion chaotique.
Delta
Mais qu'est ce que c'était que ce foutoir ?! Ils le savaient bien que Mila battait son fils... Qu'elle le frottait aux orties, le privait de manger pour le punir, qu'elle le laissait en garde à ses chiens... On le savait ! Et qu'est ce que ça avait à faire dans le baptême, hein ? Franchement ! On se le demande ! Non mais vraiment.

Prunille aurait pu attendre la fin au lieu de gueuler comme une vache enragée à couettes blondes. Quel manque de respect ! Les jeunes filles, c'était plus ce que c'était. Et qu'il n'aille pas interrompre la cérémonie sous prétexte que la demoiselle qui lui remuait les tripes et pas que, plus bas aussi, avait l'air énervée, triste, etc...

Delta esquissa un sourire à l'encontre de Prunille. Hypocrite ? Complètement ! Un léger
"ce n'est rien" prononcé du bout des lèvres et elle se concentra à nouveau sur le diacre et sa marraine. Façade neutre, en attente de la suite.

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CastelOrAzur
Visiblement, le Diacre avait vu juste… En effet, l’annonce choix du texte avait fait réagir l’assemblée. Pas peu fier du petit effet provoqué, Mateù fixa son regard vers Miss. Celle-ci lut le texte convenu. Enfin, « convenu »… C’est surtout Mateù qui imposait cette lecture. Elle semblait si bien coller à la situation.

Bref, il était temps de commenter l'extrait. Mateù invita la Marraine à reprendre siège aux côtés de sa filleule. Une fois chacun à sa place, Mateù pourrait poursuivre. C’est d’ailleurs ce qu’il aurait fait si un cri n’était venu perturber cette cérémonie décidément bien chahutée !

A peine Prunille eut-elle hurlé le nom de Mila que les deux concernées entamèrent un messe-basse des plus déplacés. L’occasion était belle pour le Diacre ! Lui qui aimait tant jouer au professeur-redresseur-de-torts, lui qui adorait engueuler quiconque dès qu'il le pouvait, lui qui jubilait face à une possible humiliation en public…

Mais il n’en fit rien. Il ne dit mot. Il ne lança même pas un regard similaire à celui adressé à Miss lors du Credo. Au contraire, il afficha un sourire bienveillant. Forcement, quand on voit à quelle blonde il était destiné… Il lui passerait tout, c’était chose acquise.

Un court silence envahit la Cathédrale. Alors, Mateù tacha de récupérer l’attention de l’assemblée (Ainsi que la sienne, et ce n’était pas si évident ! Bah oui, il venait de poser les yeux sur elle, alors bon… Ah Prunille, son regard, ses traits, ses courbes, son sourire, son parfum, sa voix, sa coiffure, ses genoux, son nez, ses oreilles… Et encore, j’en passe et des meilleurs !) .

Bref, il poursuivit :


Le texte que nous a lu la Marraine est un passage dur. Très dur, même.
Il nous montre à quel point, les hommes et les femmes peuvent tomber dans la débauche.

Une débauche sans pareille, sans limite. Et c'est pour ne pas sombrer dans cette débauche que, chaque jour, de nouveaux frères entre dans la famille aristotélicienne.

Delta... oui, Delta.

Pour toi, le chemin vers la lumière commence. Par ton entrée dans la maison aristotélicienne, et par le geste que je vais accomplir, tu vas abandonner l’état matérialiste dans lequel tu te trouves et rentrer dans l’état où ton corps et ta pensée seront imprégnés des idées de L’Essence Divine. Tu feras, alors, totalement partie de la Communauté aristotélicienne. Tu accèderas aussi par cette cérémonie à la rémission de tes péchés, à l’accession au Bonheur et à l’Amitié aristotélicienne, délaissant, pour toujours, le chemin de la débauche telle qu'elle nous fut racontée.


Mateù se sentait un peu hypocrite durant ce sermon. Il s’estimait mal placé pour parler de débauche. Ou, au contraire, était-il trop bien placé… ? Peu importe, de toute façon, l’essentiel est que Delta comprenne et entre dans sa nouvelle vie.

Crédule qu’il était, Mateù était persuadé qu’un baptême pouvait totalement changer le baptisé. Même s’il était loin de se douter de la complexité de l’histoire de Delta, il espérait qu’elle se bonifie. Parait que c’est le but de l’existence, toujours s’améliorer…

Bref, la cérémonie devait avancer. Mateù décida d'abréger son commentaire, et poursuivit le déroulement.


A présent, chère Delta, chère Algaranna, veuillez me rejoindre. En prononçant ces quelques mots, le Diacre s’était dirigé vers le baptistère. Autre moment symbolique en perspective : Delta, voici venu le moment de prononcer le serment d'allégeance à notre Eglise...

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- Mateù 'Castel' de Sabran -
misslafan29
Quand Mateù demanda de retourner à sa place, C'est ce qu'Algaranna fit.

A peine le temps d'être assise sur sa chaise, le cri de Pru se fit retenir et puis la riposte de Mila. Algaranna sursauta et tourna la tête vers Mila et puis Pru...
Enfin, vers Mateù, qui avait l'air de laisser passer cet incident en fixant sur Prunille.
Quoi? Mateù regarde Pru? Il ne fait rien? Pas possible ! Juste pour elle, il ne fait rien! Mais c'est le baptême de ma filleule.
Soudain , la voix profonde et grave de Mateù s'éleva et fit sortir Miss de ses pensées :


-A présent, chère Delta, chère Algaranna, veuillez me rejoindre.

Algaranna profita de ce moment-là pour se lever, et rejoignit Mateù. A ce moment-là, elle glissa un mot à l'oreille du diacre :

-Mateù, pourquoi tu as rien dit? C'est elle qui a crié et c'est interdit à l'église. Je n'avais rien fait, moi, quand tu as fait cette grimace.

En boudant, elle tourna vers le public et elle regarda Pru, en fronçant ses sourcils.

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Princesse à mon Brig


Delta
Et bla et bla et bla… Ne pas sombrer dans la débauche, il s’était regardé, le Diacre ? La moitié de l’assemblée, au moins avait le regard débordant de stupre. Diacre compris, bien sûr.
Et aucun n’avait honte. C’est si bon, la honte ! Et il parlait de lumière, c’est qu’elle était fille de la nuit, la brune, des routes et de la lune.
Abandonner l’état matérialiste… Oui, c’était flagrant, on voyait combien les gens étaient moins vénaux suite au baptême, il n’y avait qu’à regarder le futur époux de Delta…

Enfin, elle s’avança vers le Diacre en compagnie de sa Marraine, Miss. Il allait falloir pour elle raconter les sornettes qu’elle avait décrites durant sa pastorale comme mots faux, simplement égoïstes, dans le simple but de sauver son âme. Enfin, elle les avait appris dans ce but, alors…
Alors elle les récita, ne pouvant s’empêcher de les commenter intérieurement…


Je reconnais en Dieu le moteur du monde,
L’excuse des hommes, surtout, pour les erreurs commises.

la pensée suprême et la cause efficiente et finale du monde.
Tout le monde il a les mêmes idées, tout le monde est content…

Je reconnais l'Église Aristotélicienne comme mon guide dans
Touristique, le guide ?

la connaissance de Dieu, et je jure de lui rester fidèle ainsi

Fidélité, fidélité… Et puis quoi encore ?

qu'à son autorité, seule représentante sur Terre de l'Etre divin.
En gros, qui porte bure (et non pas burnes) On doit leur obéir ?

J'accepte tout cela de ma propre volonté pour le salut

A croire qu’on est tarés, d’accepter ce genre de trucs… Consciemment…

de mon âme, en vue de ma résurrection près de Dieu

Ah, on y vient… « moi, moi, moi »

dans la contemplation éternelle de Sa beauté.

Parce qu’il y a des gens qui l’ont vu et son revenus pour dire qu’il était beau ?

Je désire que mon nom apparaisse comme baptisé

Pour me marier…

et serviteur de Dieu tout puissant.
Faut pas rêver.

Ah ça, elle aurait besoin d’une sacrée douche, Delta, pour embrasser la foi… Une immersion… quelques heures, voire quelques jours… Parce que là, c’était pas gagné…

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CastelOrAzur
Le serment était prononcé. Mateù observait fièrement Delta. Fièrement, oui, car elle récitait le serment sans hésiter, sans buter sur les mots. Les paroles coulaient naturellement entre ses lèvres. Fallait croire que la sincérité pouvait transcender un discours.

Du moins, le Diacre n'en était convaincu que pour les deux dernières lignes. Car, avant elles, il n’avait eu un œil inquiet que pour Prunille.

Bref, il était temps d’enchainer.

Des deux mains, et à travers sa chasuble, le Diacre remonta sa ceinture d’un geste aussi souple que discret. Hum.

Ensuite, il agrippa doucement le coude de Delta, pour la mener jusqu’au baptistère. Là, il la pria de s’agenouiller.

Alors, dans un nouvel effet de manche digne des plus grands juristes, Mateù plongea une branche de buis dans l’eau et aspergea la future baptisée. Il imprima quatre ou cinq mouvements de poignet vers Delta. Un instant, son esprit remplaça la branche par un fouet, et le vêtement blanc de Delta par… rien.

Enfin bref.




Delta, par cette eau, je te baptise au nom de l’Eglise Aristotélicienne et au nom du Très Haut, pour l’amitié de tous les Saints et pour l’amour du Père de l’Humanité.

Voilà, le sort en était jeté. Delta venait d’entrer dans la grande famille aristotélicienne. Le travail du Diacre touchait à sa fin.

Il lui restait à aider Delta à se relever -Seigneur qu’elle était lourde !- et à l’emmener, une dernière fois, vers l’autel.

Là, trônait un énorme cierge. Une multitude d’autres, de taille plus modeste, l’entouraient. Mateù en saisit un, au hasard. Ensuite, il prit la main de Delta dans la sienne. Ensemble, ils allumèrent ce cierge désormais confié à la baptisée.





Delta, puisses-tu être, toi aussi, comme ce cierge, une lumière témoignant de l'amour du Très Haut pour ses enfants.

Il t'est confié, aujourd'hui, de vivre en suivant les préceptes de notre religion, en faisant grandir l'amitié aristotélicienne, autour de toi, chaque jour davantage.

Ne trahis jamais le serment que tu viens de donner et Dieu t'accueillera dans son Paradis solaire.


Une dernière chose devait encore être confiée à Delta : la médaille aristotélicienne, symbole et témoin de la Vraie Foi.




Après ce moment plus… intime, Mateù refit face à l’assemblée.

Mes frères, mes soeurs...applaudissons notre nouveau frère qui vient de faire son entrée dans notre grande famille !


Merci de votre présence, merci de votre participation.
Allez en paix, portez vous aussi la lumière un peu plus loin. !


Voilà, s’en était pratiquement fini. Pour conclure, Mateù fit signe à Firmin, l’organiste de la Cathédrale. Les consignes du Diacre avaient été claires : un air enjoué et rythmé ! Le Baptême était une fête, ne l’oublions pas.

Le puissant orgue baroque se mit en branle. C’était toujours un événement de l’écouter. Firmin adorait bricoler. Du coup, l’orgue arlésien produisait des sons à nul autre pareil.

Mateù n’était pas très « chant ». Ca dépendait des circonstances à vrai dire. Mais là, l’idée de se mettre à bêler une comptine religieuse, seul, au milieu de l’assemblée, ne le tentait pas plus que ça.

Mais, au fait, cet air… Non, Firmin n’aurait pas osé ?!

Ben si… Mateù voulait de l’enjoué, il en a obtenu. Du coup, il ne put résister, et marmonna un bref couplet, entre deux « Allez en Paix » :


Firmin's style !

Citation:
Du dieu Vulcain, quand l'épouse friponne
Va boxonner loin de son vieux sournois,
Le noir époux, que l'amour aiguillonne,
Tranquillement se polit le chinois.
Va-t-en, dit-il à sa fichue femelle,
Je me fous bien de ton con chassieux;
De mes cinq doigts, je fais une pucelle,
Masturbons-nous, c'est le plaisir des dieux


Le plaisir des dieux - Les quatre âges du coeur


(Chant complet, pour les intéressés : http://xavier.hubaut.info/paillardes/plaisir.htm)





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- Mateù 'Castel' de Sabran -
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