Iskander
C'était une cave oubliée. Il y a toujours une cave oubliée dans un château.
La porte ne tenait plus que par un gond ... ouverte, pour l'éternité.
La cave était fraîche, des murs chaulés il y a longtemps, encombrée de vieux meubles cassés ... quelques tabourets à trois pattes, une vieille barrique, de nombreux restes de chandelles de suif et de cire. Des chopes poussiéreuses.
L'air sentait le renfermé, la vieille cave, un brin de fermentation.
C'était un lieu paisible.
On venait juste là pour parler. Personne ne parvenait jamais à y crier.
Il y avait un brin de magie dans l'air ... on disait que nul ne pouvait y dire du mal d'autrui sans voir sa langue se colorer de vert. Il n'y a jamais fait assez clair pour voir la couleur des langues au demeurant ... Mais c'était ainsi. Ici, on ne criait pas, on ne disait pas du mal d'autrui. Cela obligeait à choisir ses mots, les peser avant de parler ...
Et tout le monde était le bienvenu, toujours.
Je sortis quelques bouts de chandelles de ma poche, les allumai et les posai ci et là.
Il ne faisait pas vraiment clair. Juste assez pour voir des silhouettes.
La bouteille de la bibliothécaire faisait un "glouglou" attirant.
Frapper des chopes d'étain pour en sortir le fond ... le fond ... tout ce qui donnait un goût "spécial" à ce qu'on y versait.
En remplir un peu deux ...
En donner une au bandit ... puis l'inviter à s'asseoir.
Attendre un peu que le silence reprenne sa place. Faire tourner le liquide dans la chope pour que l'alchimie se fasse.
Goûter ... mélange de breuvages anciens et du nouveau ...
Laisser le temps passer, le temps que la poussière retrouve sa place ...
Regarder le bandit, silhouette puissante et imprécise.
La porte ne tenait plus que par un gond ... ouverte, pour l'éternité.
La cave était fraîche, des murs chaulés il y a longtemps, encombrée de vieux meubles cassés ... quelques tabourets à trois pattes, une vieille barrique, de nombreux restes de chandelles de suif et de cire. Des chopes poussiéreuses.
L'air sentait le renfermé, la vieille cave, un brin de fermentation.
C'était un lieu paisible.
On venait juste là pour parler. Personne ne parvenait jamais à y crier.
Il y avait un brin de magie dans l'air ... on disait que nul ne pouvait y dire du mal d'autrui sans voir sa langue se colorer de vert. Il n'y a jamais fait assez clair pour voir la couleur des langues au demeurant ... Mais c'était ainsi. Ici, on ne criait pas, on ne disait pas du mal d'autrui. Cela obligeait à choisir ses mots, les peser avant de parler ...
Et tout le monde était le bienvenu, toujours.
Je sortis quelques bouts de chandelles de ma poche, les allumai et les posai ci et là.
Il ne faisait pas vraiment clair. Juste assez pour voir des silhouettes.
La bouteille de la bibliothécaire faisait un "glouglou" attirant.
Frapper des chopes d'étain pour en sortir le fond ... le fond ... tout ce qui donnait un goût "spécial" à ce qu'on y versait.
En remplir un peu deux ...
En donner une au bandit ... puis l'inviter à s'asseoir.
Attendre un peu que le silence reprenne sa place. Faire tourner le liquide dans la chope pour que l'alchimie se fasse.
Goûter ... mélange de breuvages anciens et du nouveau ...
Laisser le temps passer, le temps que la poussière retrouve sa place ...
Regarder le bandit, silhouette puissante et imprécise.
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Iskander
"La Nuit vient, éclairée par les étoiles"