Elle était là, assise
. La curiosité du moment lavait attiré. Elle avait espéré, rien dautre quun moment partagé entre gens de bonne compagnie, un verre, et on parlerait de la pluie et du beau temps.
Mais ils étaient là, tous en train darriver les uns après les autres. Sa Majesté, quel honneur quelle nous rejoigne à la cave, puis Gabcha, Bubu
et la tornade Mila. Elle ne sattendait pas
.
Elle était là, le regard vide de toute émotion, la curiosité laissant place à lhabitude. Cela était parti dun bon sentiment, sans doute, mais si mal orchestré.
Le brouhaha, une gifle qui fuse, des paroles qui reviennent sans cesse, yueelisme, hips, guerre, situation insupportable
.
Le nez dans son verre, elle ne dit rien, elle écoute, elle entend
. Et le chat
il vient se joindre à elle. Un moment de sérénité, un ronronnement, une caresse, elle plonge ses yeux dans les siens
lui il sait, lui il sent
Ils sinterrogent, ce nest pas le moment dintervenir
. ils avaient décidé de résumer les choses, de les ramener à un minimum
inconcevable
.. Les relations mila
Ladoce
on réduit encore
Aix dépendrait donc delles
. Pas encore le moment
. Sa main se baladant sur le pelage du chat
. Pas encore le moment
il avait raison le brigand, cela dépassait le cadre de la politique, cela dépassait même tout entendement
pas encore le moment
le ravitaillement, le chat le sens mais ne bouge pas, et les paroles du berger
elle lève les yeux vers lui
elle a entendu
pas de colère, pas danimosité, elle les regarde tous, les uns après les autres
cest le moment, elle doit sexprimer, elle doit leur dire, sa voix est calme, sa voix est douce
ils ne sattendent sans doute pas, alors elle replonge ses yeux une dernière fois dans ceux du chat
et quand elle regarde à nouveau les gens autour d'elle, les mots sortent de sa bouche spontanément, sans qu'elle est besoin d'aller les chercher bien loin ...
Que dire?
Pensez vous que j'ai envie d'exposer aux oreilles de tous les gens présent ici le malaise que je ressens lorsque, depuis des mois, dés que j'interviens dans le cadre strict de mon travail de Conseillère(élue, je le rappelle), on me piétine, m'insulte?
Pensez vous qu'il soit facile de dévoiler que, outre mes prises de décision, j'ai la nette impression que c'est la personne qu'on vise. Et non plus les idées?
Que de toute part, Ladoce en tant que personne est jetée en pâture dés qu'elle ouvre la bouche alors qu'en effet, je jugerai le débat un peu plus constructif si on attaquait Ladoce-la-Conseillère?
Il est très compliqué pour moi, je l'avoue sans aucun détour, de me sentir harceler de la sorte.
En dernier exemple, cette plainte: un Santi, que tout le monde connait, qui me pointe comme une bagarreuse...une violente?
Et lui, cet être infâme qui ne trouve nulle patrie tellement il aime la discorde, allant même jusqu'à jouir en mentant, stigmatisant les autres...
Oui, j'avoue...que voir un Procureur contourner les lois pour nier un témoin...que de voir des faux témoignages à mon encontre...j'avoue que c'est très compliqué.
Je ne souhaite un tel acharnement à personne.
Ma seule joie dans cette histoire...c'est que le peuple, par le biais de cette dernière élection me rend un peu plus sereine...je me sens pas si "nulle", pas si "dénuée d'intérêt" qu'on veut bien me le dire.
Oui, vous l'aurez compris...j'ai beau tenter de prendre de la distance...les attaques répétées...ça use