Grodard
Les bières s'étaient multipliées comme par magie ... cerveau embrumé, gestes plus lents, yeux embués d'amour et d'alcool.
Un baiser volé dans le dos de leur rousse compagne de voyage ... Grodard souriait béatement, un filet de mousse dans la barbe. Le voyage était presque organisé, limite les voyageurs savaient où ils allaient et comment ... Le barbu replongea le nez dans sa bière. Il écoutait à peine les deux femmes qui préparaient le trajet, penchées sur une carte du royaume. Son esprit vagabondait ailleurs, ses pensées dérivaient à grand renfort d'alcool courant dans ses veines ... Il se sentait d'humeur joyeuse et espiègle ... un sourire s'épanouit sur son visage ... il allait faire une bêtise ... il ne savait pas encore laquelle mais il la sentait venir ... genre on sait que le mur est là en face, on sait qu'on va se le prendre mais on continue d'avancer quand même !
Il retourna sa choppe afin de faire couler les dernières gouttes dans sa gorge et claqua sa langue d'un air satisfait ... il avait sa dose. Posant les deux mains sur la table, il entreprit de se lever de son siège. Une fois debout, il balaya la salle d'un regard circulaire à la recherche d'une ânerie potentielle.
Sourire, quelques pas, petite tape sur le postérieur d'une Cris concentrée sur la carte et il s'éloigna en esquissant quelques pas de danse ... bourrée, gigue et valse ... il se retrouva au milieu de la salle, tapant en rythme dans ses mains et chantonnant dans sa barbe, perdu dans son monde à lui ... ses jambes remuaient vigoureusement, pas de danse personnels et inventés au fur à mesure ... il enchaîna quelques mouvements de son invention, faisant monter le ton de sa voix pour finir debout sur une chaise à entonner une chanson de pochtron à grands renforts d'effets de kilt et de bottes ferrées.
Qui veut chasser une migraine
N'a qu'à boire toujours du bon
Et maintenir la table pleine
De cervelas et de jambon
L'eau ne fait rien que pourrir le poumon
Goûte, goûte, goûte, goûte compagnon
Vide-nous ce verre et nous le remplirons
L'eau ne fait rien que pourrir le poumon
Goûte, goûte, goûte, goûte compagnon
Vide-nous ce verre et nous le remplirons
Relavage de jambe, botte qui effectue quelques mouvements en l'air
Le vin goûté à ce bon père
Qui s'en rendit si bon garçon
Nous fait discours tout sans grammaire
Et nous rend savant sans leçon
L'eau ne fait rien que pourrir le poumon
Goûte, goûte, goûte, goûte compagnon
Vide-nous ce verre et nous le remplirons
L'eau ne fait rien que pourrir le poumon
Goûte, goûte, goûte, goûte compagnon
Vide-nous ce verre et nous le remplirons
Bras qui moulinent, doigts qui claquent
Loth, buvant dans une taverne
De ses filles enfla le sein
Montrant qu'un sirop de taverne
Passe celui d'un médecin
L'eau ne fait rien que pourrir le poumon
Goûte, goûte, goûte, goûte compagnon
Vide-nous ce verre et nous le remplirons
L'eau ne fait rien que pourrir le poumon
Goûte, goûte, goûte, goûte compagnon
Vide-nous ce verre et nous le remplirons
Gigue endiablée sur une pauvre chaise malmenée
Buvons donc tous à la bonne heure
Pour nous émouvoir le rognon
Et que celui d'entre nous meurt
Qui dédira son compagnon
L'eau ne fait rien que pourrir le poumon
Goûte, goûte, goûte, goûte compagnon
Vide-nous ce verre et nous le remplirons
L'eau ne fait rien que pourrir le poumon
Goûte, goûte, goûte, goûte compagnon
Vide-nous ce verre et nous le remplirons
La chanson terminée, il salua la foule en délire d'un mouvement qui le fit presque perdre son équilibre. Il se rattrapa à un pauvre consomateur qui passait près de sa chaise ... souriant, il lui sauta sur le dos et lui colla une grande claque.
- HUE !!! Au galop ! Tagadam tagadam !!!
Monture et cavalier chutèrent lourdement ...Grodard explosa de rire et se releva tant bien que mal, abandonnant son cheval improvisé à son sort. Une fois un équilibre précaire retrouvé, il reprit sa danse en criant son amour à une jeune femme discrète.
- Criiiiiisssss, Criiiiiiisssssss ... c'est elle la zolie jeune femme là-bas, celle que je z'aime mouaaaaaahhhh .... et qui me z'aimeuuuhh mouaaa !!! Criiiissssss !!!
Il finit par sa célèbre danse du scalp, hache à la main et cris sauvages.
- Héyahé !!! Hayayayayé !!! Ouabadilamouna !!!
Ses pas le ramenèrent auprès de la table de ses deux compagnes de voyage ... une lueur de raison fit son chemin sous son crâne ... Il avait encore déconné et fait n'importe quoi de préférence. Cris allait le gratifier d'un regard sévère ... il allait se sentir confus et gêné ... mais tellement lui-même ! Il rangea prestement sa hache et fit son sourire "meuh non il s'est rien passé, j'ai pas bougé de là, mouaa".
Un baiser volé dans le dos de leur rousse compagne de voyage ... Grodard souriait béatement, un filet de mousse dans la barbe. Le voyage était presque organisé, limite les voyageurs savaient où ils allaient et comment ... Le barbu replongea le nez dans sa bière. Il écoutait à peine les deux femmes qui préparaient le trajet, penchées sur une carte du royaume. Son esprit vagabondait ailleurs, ses pensées dérivaient à grand renfort d'alcool courant dans ses veines ... Il se sentait d'humeur joyeuse et espiègle ... un sourire s'épanouit sur son visage ... il allait faire une bêtise ... il ne savait pas encore laquelle mais il la sentait venir ... genre on sait que le mur est là en face, on sait qu'on va se le prendre mais on continue d'avancer quand même !
Il retourna sa choppe afin de faire couler les dernières gouttes dans sa gorge et claqua sa langue d'un air satisfait ... il avait sa dose. Posant les deux mains sur la table, il entreprit de se lever de son siège. Une fois debout, il balaya la salle d'un regard circulaire à la recherche d'une ânerie potentielle.
Sourire, quelques pas, petite tape sur le postérieur d'une Cris concentrée sur la carte et il s'éloigna en esquissant quelques pas de danse ... bourrée, gigue et valse ... il se retrouva au milieu de la salle, tapant en rythme dans ses mains et chantonnant dans sa barbe, perdu dans son monde à lui ... ses jambes remuaient vigoureusement, pas de danse personnels et inventés au fur à mesure ... il enchaîna quelques mouvements de son invention, faisant monter le ton de sa voix pour finir debout sur une chaise à entonner une chanson de pochtron à grands renforts d'effets de kilt et de bottes ferrées.
Qui veut chasser une migraine
N'a qu'à boire toujours du bon
Et maintenir la table pleine
De cervelas et de jambon
L'eau ne fait rien que pourrir le poumon
Goûte, goûte, goûte, goûte compagnon
Vide-nous ce verre et nous le remplirons
L'eau ne fait rien que pourrir le poumon
Goûte, goûte, goûte, goûte compagnon
Vide-nous ce verre et nous le remplirons
Relavage de jambe, botte qui effectue quelques mouvements en l'air
Le vin goûté à ce bon père
Qui s'en rendit si bon garçon
Nous fait discours tout sans grammaire
Et nous rend savant sans leçon
L'eau ne fait rien que pourrir le poumon
Goûte, goûte, goûte, goûte compagnon
Vide-nous ce verre et nous le remplirons
L'eau ne fait rien que pourrir le poumon
Goûte, goûte, goûte, goûte compagnon
Vide-nous ce verre et nous le remplirons
Bras qui moulinent, doigts qui claquent
Loth, buvant dans une taverne
De ses filles enfla le sein
Montrant qu'un sirop de taverne
Passe celui d'un médecin
L'eau ne fait rien que pourrir le poumon
Goûte, goûte, goûte, goûte compagnon
Vide-nous ce verre et nous le remplirons
L'eau ne fait rien que pourrir le poumon
Goûte, goûte, goûte, goûte compagnon
Vide-nous ce verre et nous le remplirons
Gigue endiablée sur une pauvre chaise malmenée
Buvons donc tous à la bonne heure
Pour nous émouvoir le rognon
Et que celui d'entre nous meurt
Qui dédira son compagnon
L'eau ne fait rien que pourrir le poumon
Goûte, goûte, goûte, goûte compagnon
Vide-nous ce verre et nous le remplirons
L'eau ne fait rien que pourrir le poumon
Goûte, goûte, goûte, goûte compagnon
Vide-nous ce verre et nous le remplirons
La chanson terminée, il salua la foule en délire d'un mouvement qui le fit presque perdre son équilibre. Il se rattrapa à un pauvre consomateur qui passait près de sa chaise ... souriant, il lui sauta sur le dos et lui colla une grande claque.
- HUE !!! Au galop ! Tagadam tagadam !!!
Monture et cavalier chutèrent lourdement ...Grodard explosa de rire et se releva tant bien que mal, abandonnant son cheval improvisé à son sort. Une fois un équilibre précaire retrouvé, il reprit sa danse en criant son amour à une jeune femme discrète.
- Criiiiiisssss, Criiiiiiisssssss ... c'est elle la zolie jeune femme là-bas, celle que je z'aime mouaaaaaahhhh .... et qui me z'aimeuuuhh mouaaa !!! Criiiissssss !!!
Il finit par sa célèbre danse du scalp, hache à la main et cris sauvages.
- Héyahé !!! Hayayayayé !!! Ouabadilamouna !!!
Ses pas le ramenèrent auprès de la table de ses deux compagnes de voyage ... une lueur de raison fit son chemin sous son crâne ... Il avait encore déconné et fait n'importe quoi de préférence. Cris allait le gratifier d'un regard sévère ... il allait se sentir confus et gêné ... mais tellement lui-même ! Il rangea prestement sa hache et fit son sourire "meuh non il s'est rien passé, j'ai pas bougé de là, mouaa".