Emeric
Plusieurs jours déjà étaient passés, alors que Laorent, reprenait tout juste son souffle d'un voyage rythmé par les violons de la Bretagne. Un air de nostaglie l'etreignait, lui qui désabusé plutot avait volé une ville, maintenant ne regrettant rien, éprouvait une tristesse, d'avoir perdu des amis. Le jour déclinait, et de là ou il était, il appercevait non loin une crique au sable de galet entouré de rochers et d'une eau bercée par un vent calme, si bien qu'aucune vague ne troublait l'onde. Le soleil encore suffisament haut, incitait l'homme a se rendre a cet endroit. Ce qu'il fit donc sans plus hesiter.
Sous peu, il se retrouva les pieds dans l'eau, ses chausses trainant non loin, l'eau allant et venant doucement contre ses mollets. L'endroit était protegé de toute bourrasque et le soleil administrait encore quelques rayons qui permettaient a Laorent de pouvoir rester stoique ainsi, parfaitement a l'aise, comme bien avant au lac de Felger. Les souvenirs affluaient dans sa triste mémoire, chassé difficilement par ceux depuis ajoutés, de sa femme, de ses filles, de sa vie, de lui.. de sa famille.
La Loupe était loin, mais si proche de son coeur, qu'y retourner serait une délivrance, il ne pensait qu'a cela? Que faisait-il donc a Montpellier?
De toute evidence, il trempait ses pieds.Mais pourquoi ici? Pourquoi.. Il n'en savait rien, mais depuis son arrivée, une curieuse rencontre l'avait emu et le rendait incapable de partir. Il avait donc décidé d'attendre sa femme ici, avec cette rencontre, cette gamine, ce bout de femme qui bientot serait surement sur le trottoir malgré elle. Il salivait déjà et dans un sourire, pensait a economiser. Sa femme le lui permettrait-elle? Allez savoir.
N'empeche que la gamine avait des airs attachants et troublants que Lao ne pouvait ignorer, il ne pouvait partir de Montpellier, malgré lui. La mer semblait alors un havre de paix, dans un monde de guerre incéssante. Son havre pour un temps. Au moins jusqu'au coucher du soleil..