Solenn.
Une nuit noire, une silhouette chétive, des cheveux battant le vent marin, qui est elle ,doù vient elle? Elle même ne sait plus, depuis quand elle marche, ce qu'elle cherche, ce qu'elle a perdu, elle ne sait plus vraiment, tout est flou, tout est vide dans sa tête, il ne reste rien juste une odeur, une odeur particulière de bois brulé, et un crépitement diffus, un cri sonnant le glas de la fin puis ... rien.. le noir.. le réveil.. la terre battue, des haillons sur le corps, plus rien en poche, juste le courage de se lever et de marcher, de ce dire que tant qu'il y a un souffle il y a la vie, la sienne.
Et la voila sur cette plage après plusieurs jours de marche, ou est elle? Un passant lui a dit Montpellier, c'est joli comme nom de ville, y trouvera t'elle refuge et réconfort? Ou devra t'elle encore marcher encore plus loin? Personne ne le sait encore, si il le faut elle marchera encore, mais après avoir remplis ses poches d'un peu d'écu et sa besace usée de pain, et bien sur s'être habillée d'autre chose que de haillons qui attire lil des mauvais hommes de chemin.
Son regard se tourne vers la grandeur de locéan, douce mélopée qu'es le relent des vagues, douce chaleur qu'est la lueur de la lune brillant sur l'eau, ses yeux brillent, des larmes ou de l'espoir qui serait?
Ses jambes tremblent, des rochers accueillant lui tendent les bras, ne pas trop se montrer en ville tant qu'elle n'a pas les moyens de s'offrir un logement décent, une petite fierté a elle, une fierté de femme, ses pas se dirigent vers ses bras de roches, ses bras durs mais qui seront sécurisants pour une nuit, elle s'y faufile,s'y glisse comme on se glisserait dans le plus chaleureux des lits, a t'elle connu un jour la chaleur d'un lit? qui sait?
Ses paupières lourdes frémissent, un frisson parcourt son échine, la fatigue de sa longue marche la saisit, résister encore un peu, résister pour écouter encore le bruit autour d'elle, pour s'assurer que rien n'est anormal, serrer contre elle ce pendentif, cette croix d'argent tout ce qui lui reste, et prier encore qu'on lui laisse la vie sauve encore un peu, fermer les yeux, ne plus penser a la douleur, a ses pieds brulés par les caillasses de la routes, a son ventre criant famine, se plonger dans ses rêves pour une nuit avant d'affronter demain un nouveau jour.